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ELEVAGE TRADITIONNEL DE PETITS RUMINANTS DANS LE DEPARTEMENT DE L’OUEME :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

***********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème :

ELEVAGE TRADITIONNEL DE PETITS RUMINANTS DANS LE DEPARTEMENT DE L’OUEME : ETAT DES LIEUX ET

FACTEURS INFLUENÇANT

Présenté par :

HOUNKPEVI D. Eunyce

Superviseur :

Dr. Camus ADOLIGBE

Maître Assistant des universités (CAMES)

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC 11ème promotion

Année académique 2017-2018

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

UAC/EPAC/PSA HOUNKPEVI D. Eunycei

Dédicace

Je dédie le fruit de ce travail à :

Dieu, le très miséricordieux pour son amour et son assistance dans ma vie et à la réalisation de ce travail ;

mon père HOUNKPEVI Pascal ; je ne peux trouver les vrais mots pour exprimer le fond de ma pensée à ton endroit. Merci d’avoir guidé mes pas et orienté mes choix. En reconnaissance des immenses sacrifices consentis, reçois ce travail comme gage de ma dévotion éternelle. Que le tout puissant dans son immense amour t’accorde une longue vie pour bénéficier à ton tour des fruits de mes efforts ;

ma très chère mère MIDINGOYI Lucie, qui s’est toujours sacrifiée pour ses enfants ; trouve dans ce travail le début du couronnement des longues années de sacrifices et des efforts consentis. Que le tout puissant te comble de ses grâces et t’accorde une longue vie.

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UAC/EPAC/PSA HOUNKPEVI D. Eunyceii

Hommages

Je rends hommage :

 A mon superviseur, Docteur Camus ADOLIGBE, Maître-Assistant des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur, pour avoir accepté de superviser ce travail. Ses précieux conseils, son appui et sa disponibilité malgré ses multiples occupations tout au long de ce travail nous ont permis de le mener jusqu’au bout. Je garde de lui le souvenir d’un maître dévoué, rigoureux, soucieux du travail bien fait. Recevez mes sincères hommages ;

Au président de Jury pour avoir accepté malgré vos multiples occupations, de juger ce travail en y apportant vos critiques. C’est un grand honneur que vous me faites en présidant ce jury. Recevez mes sincères hommages ;

Aux membres de Jury pour avoir accepté de juger la qualité de ce travail. Vos observations et vos critiques seront d’un précieux concours pour son amélioration ;

Aux enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et particulièrement ceux du Département de Production et Santé Animales (PSA) ; vous qui n’avez ménagé aucun effort en nous élevant vers ce niveau d’étude. Recevez ici mes sincères hommages.

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

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Remerciements

Durant ces trois dernières années, j’ai beaucoup appris grâce à la contribution, le soutien, les conseils et l’encadrement de plusieurs personnes. Je voudrais adresser mes sincères gratitudes à :

 notre Chef de Département, le Docteur Phillipe SESSOU, Maître- Assistant(CAMES), Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour tous les efforts que vous avez eu à fournir en notre nom ;

 tous les Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et Santé Animales (D/PSA) en particulier pour tous les efforts que vous fournissez chaque fois pour le bon déroulement de notre formation ;

 monsieur le Directeur Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’Ouémé et au personnel de ladite structure ;

Docteur Abiola Clément OGNI et Docteur David DJIMENOU, pour leur aide et assistance tout au long de ce stage ;

tous mes ami(e)s, mes camarades de la onzième promotion de licence professionnelle en Production et Santé Animales de l’EPAC, pour la bonne ambiance qui a régné entre nous tout au long de notre formation, je voudrais vous exprimer mes profonds remerciements, en particulier à :

Tatiana HEVIEFO, Junior GNONHOUE, Lionel OKAMBAWA, Yannick AYIHOU, Romaric HOUNMASSE, Marie-Christelle FONTON et Arelys AMAVEDA. A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, que Dieu le miséricordieux vous comble de ses grâces.

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UAC/EPAC/PSA HOUNKPEVI D. Eunyceiv

Table des matières

Dédicace ... i

Hommages ... ii

Remerciements ... iii

Table des matières ... iv

Liste des tableaux ... vi

Liste des figures ... vii

Liste des sigles et abréviations ... viii

Résumé ... ix

Abstract ... x

Introduction ... 1

1 Généralités ... 4

1.1. Contexte du stage ... 4

1.2. Présentation de la DDAEP Ouémé ... 5

1.2.1. Historique et description de la DDAEP ... 5

1.2.2. Missions et attributions de la DDAEP ... 8

1.2.3. Organigramme de la DDAEP ... 10

1.3. Forces et faiblesses de la DDAEP-Ouémé ... 11

2. Activités menées, difficultés rencontrées et problème identifié ... 13

2.1. Activités menées ... 13

2.1.1. Contrôle des animaux abattus ou inspection post mortem ... 13

2.1.2. Traitements ... 18

2.2. Difficultés rencontrées ... 18

2.3 Problème identifié ... 19

3. Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé : états des lieux et facteurs influençant ... 21

3.1. Synthèse bibliographique ... 21

3.1.1. Races caprines existant au Benin ... 21

3.1.3. Habitat ... 23

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

UAC/EPAC/PSA HOUNKPEVI D. Eunycev

3.1.2. Races ovines existantes au Benin ... 23

3.1.4. Alimentation ... 26

3.1.5. Les systèmes d’élevages ... 27

3.2. Méthodologie ... 30

3.2.1. Milieux d’étude et échantillonnage ... 30

3.2.2. Méthode de collecte des données et analyses statistiques... 31

3.3. Résultats ... 33

3.3.1. Répartition des répondants par commune ... 33

3.3.2. Caractéristiques sociodémographiques des éleveurs ... 34

3.3.3. Mode d’acquisition, système d’élevage, mode d’alimentation et d’abreuvement ... 36

3.3.4. Contraintes liées à l’élevage des animaux, objectifs d’élevage, contribution de l’élevage aux dépenses du ménage et part de l’élevage dans les recettes annuelles ... 37

3.3.5. Diversité des espèces élevées dans les différentes communes ... 39

3.3.6 Races de petits ruminants dénombrés ... 39

3.3.7 Analyse de Variance ... 40

3.3.8 Comparaison multiple (Tukey HSD) ... 41

3.3.9 Prédiction par régression linéaire multiple ... 42

3.4. Discussion ... 43

Conclusion et suggestions ... 45

Références ... 46

Webographie ... 50

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UAC/EPAC/PSA HOUNKPEVI D. Eunycevi

Liste des tableaux

Tableau I: Récapitulatif des saisies effectuées ... 17

Tableau II : Répartition des répondants par commune ... 33

Tableau III : Caractéristiques socio-démographiques des éleveurs ... 35

Tableau IV: Mode d’acquisition, système d’élevage, mode d’alimentation et d’abreuvement ... 37

Tableau V: Difficultés, objectifs d’élevage, contribution de l’élevage aux dépenses du ménage et part de l’élevage dans les recettes annuelles. ... 38

Tableau VI: Répartition des espèces animales élevées ... 39

Tableau VII: Fréquences des races de petits ruminants dénombrés ... 39

Tableau VIII : Analyse de variance... 40

Tableau IX : Comparaison multiple (Tukey HSD) ... 41

Tableau X : Prédiction par régression linéaire multiple ... 42

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

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Liste des figures

Figure 1: Organigramme de la DDAEP ... 10

Figure 2: Inspection du poumon ... 14

Figure 3: Inspection du cœur ... 15

Figure 4 : Inspection du foie... 15

Figure 5 : Inspection de la rate ... 16

Figure 6: Inspection de la langue ... 16

Figure 7: Inspection des muscles de la cuisse ... 17

Figure 8: Chèvre Djalonké ... 21

Figure 9: chèvre du sahel... 22

Figure 10: Chèvre rousse de Maradi ... 23

Figure 11: Ovins de race Djallonké ... 25

Figure 12: Mouton Sahélien (Odjé, 2014)... 25

Figure 13 : Carte du département de l’Ouémé (INSAE, 2016) ... 31

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Liste des sigles et abréviations

DARH : Division Administration et Ressources Humaines

DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche DDSR : Division Document Synthèse et Rapport

DEASA : Division Enquête et Analyse Statistique Agricole DFM : Division Finance et Matériel

DRCAER : Division de Réglementation et du Contrôle des Aménagements et Equipements Ruraux

DRCHPA : Division de Réglementation et du Contrôle des Produits Halieutiques et Aquacoles

DCRPA : Division de Réglementation et du Contrôle des Produits animaux DRCVPV : Division de Réglementation et du Contrôle des Végétaux et Produits Végétaux

DSADA : Division Suivi des Actions de Développement Agricole DSAN : Division Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle

DSE : Division Suivi-Evaluation

DSFIG-OPA : Division Suivi Fonctionnement Institutionnel et de la Gestion des Organisations Professionnelles Agricoles

SA : Service Administratif

SAF : Service Administratif et Financier

SESSEC : Service Enquête Statistique Suivi Evaluation et Capitalisation

SPCI : Service de la Programmation et de la Coordination des Interventions SRC : Service de la Réglementation et du Contrôle

SSPDA : Service de Suivi de la Promotion du Développement Agricole

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

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Résumé

Notre stage de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle, s’est déroulé du 20 juillet au 20 octobre 2018 à la DDAEP Ouémé. Au cours de ce stage nous avons participé à l’inspection des viandes des animaux et à l’administration de soins vétérinaires. Par ailleurs nous avons réalisé une étude sur l’élevage traditionnel des petits ruminants dans le département de l’Ouémé afin de caractériser cet élevage et analyser les facteurs qui influencent son développement. Pour ce faire, 70 éleveurs répartis dans 6 communes de l’Ouémé à savoir : Adjarra, Dangbo, Missérété, Avrankou, Porto- Novo et Sèmè-Kpodji ont été enquêtés sur la base d’un questionnaire préétabli.

Il ressort de cette étude que l’élevage des petits ruminants dans l’Ouémé est plus la responsabilité des hommes. Les éleveurs appartiennent à toutes les catégories d’âges mais ils sont majoritairement des adultes âgés de 31-50ans dans les communes d’Adjarra, d’Avrankou et de Missérété et de 51 à 100ans dans les communes de Dangbo, Porto-Novo et Sèmè kpodji. La rentabilité économique de l’élevage des petits ruminants est la principale motivation pour l’exercice de l’activité dans la majorité des communes. La quasi-totalité des éleveurs de petits ruminants de l’Ouémé obtiennent leurs animaux par achat et le système d’élevage le plus pratiqué est le système agropastoral. Les principales races rencontrées dans l’Ouémé sont le Djallonké (84 %) et le Sahélien (16 %) pour les ovins alors que chez les caprins la seule race rencontrée est la race naine.

L’élevage des petits ruminants dans l’Ouémé est significativement influencé par le type d’habitat, la rentabilité économique, la contribution des revenus de l’élevage à la scolarité des enfants, les difficultés d’accès aux soins vétérinaires et l’activité principale.

Mots clés : élevage traditionnel, ovins, caprins, facteurs influençant, Ouémé, Bénin

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Abstract

Our internship at the end of training in order to obtain a diploma of Professional Bachelor in Animal Health and Production (PSA), took place from July 20 to October 20, 2018 at the Departmental Office of Agriculture, Breeding and Fishing (DDAEP) Ouémé. During this internship we took part in the inspection of animal meat and the administration of veterinary care. In addition, we carried out a study on the traditional breeding of small ruminants in the department of Ouémé in order to characterize this breeding and to analyze the factors which influence its development. For this purpose, 70 farmers in 6 communes of Ouémé namely: Adjarra, Dangbo, Missérété, Avrankou, Porto-Novo and Sèmè- Kpodji were investigated on the basis of a pre-established questionnaire. It emerges from this study that breeding small ruminants in Oueme is more the responsibility of men. The breeders belong to all age categories but they are mostly adults aged 31-50 years in the communes of Adjarra Avrankou and Missérété and 51 to 100 years in the communes of Dangbo, Porto-Novo and Sèmè kpodji. The economic profitability of breeding small ruminants is the main motivation for carrying out the activity in the majority of communes. Almost all the small ruminant breeders in Ouémé obtain their animals by purchase and the most popular breeding system is the agropastoral system. The main breeds found in Ouémé are Djallonke (84 %) and Sahelian (16 %) for sheep while in goats the only breed encountered is the dwarf breed. The breeding of small ruminants in Ouémé is significantly influenced by the type of habitat, economic profitability, the contribution of livestock income to the schooling of children, the difficulties of access to veterinary care and the activity main.

Key words: traditional livestock, sheep, goats, influencing factors, Ouémé, Benin

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Introduction

En Afrique subsaharienne, l’élevage est l’une des principales activités qui occupent les populations rurales et contribue au produit intérieur brut agricole à hauteur de 50 % à 80 %. L’élevage contribue à la sécurisation des besoins nutritionnels et protéiniques des familles, constitue un outil de lutte contre la pauvreté et représente de ce fait un facteur d’intégration économique et sociale (Faye et al., 2001).

Au Bénin, le cheptel national comprend diverses espèces animales domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins, volaille, etc.). En 2013, le Bénin comptait environ 2.166.000 bovins, 414.000 porcins, 860.000 ovins et 1.716.000 caprins (MAEP, 2013). Au niveau des ovins, la race Djallonké est la race locale la plus répandue au Bénin. Quant aux caprins, on rencontre beaucoup plus la race naine guinéenne réputée très prolifique.

L’élevage des petits ruminants est une activité culturelle pratiquée par la grande majorité (90 %) de la population béninoise. C’est un élevage familial avec un effectif moyen de 2 à 10 têtes (Mègnigbeto, 2013). Hormis les fonctions de prestige et d'épargne, l’élevage de petits ruminants permet d ’ augmenter le revenu des éleveurs à travers la vente des animaux et de leurs sous-produits (peau, lait) d'une part et fournit du fumier pour la fertilisation des exploitations agricoles d'autre part (Adote et al., 2011).

Cependant ce type d’élevage se heurte à différentes contraintes constituant un handicap pour son développement. Ainsi pour mieux cerner les facteurs influençant cet élevage, nous avons choisi d’effectuer notre stage de fin de formation pour l’obtention de la licence professionnelle en Production et Santé Animales (PSA) à la Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP). Par ailleurs, ce stage nous a permis de renforcer nos connaissances théoriques en matière de santé animale et de contrôle de la

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salubrité des produits d’origine animale. L’objectif général de cette étude est de faire un état des lieux puis de dégager les facteurs influençant sur l’élevage de petits ruminants. De manière spécifique, il s’est agi de décrire les caractéristiques sociodémographiques, les objectifs, les pratiques d’élevage et les difficultés rencontrées des éleveurs et d’identifier les facteurs qui limitent ou bien favorisent le développement de l’élevage de petits ruminants dans lesdites communes.

Le présent travail s’articule autour de trois parties :

 la première porte sur les généralités du stage et la présentation de la DDAEP ;

 la deuxième prend en compte les activités menés, les difficultés rencontrées et le problème identifié au cours du stage ;

la troisième présente l’état des lieux et les facteurs influençant l’élevage traditionnel des petits ruminants dans le département de l’Ouémé.

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Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé: état des lieux et facteurs influençant

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PREMIERE PARTIE :

Généralités

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1 Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002 modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement public d’Enseignement Supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande Ecole dotée d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétences de l’EPAC couvrent onze (11) départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de six (06) départements que sont le département de génie civil, le département de génie électrique, le département de génie informatique et télécommunication, le département de génie mécanique et énergétique, le département de génie biomédical et maintenance hospitalière et le département de génie chimique et procédés. Le secteur biologique est composé de cinq (05) départements à savoir le département de production et santé animales, le département de génie d’imagerie médicale et de radiobiologie, le département de génie de technologie alimentaire, le département de génie de la biologie humaine et le département de l’aménagement et protection de l’environnement. De nouveaux départements ont été créés. Il s’agit du département des sciences fondamentales et du département des langues. La formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master- Doctorat (LMD) par le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ) de l’Université d’Abomey-Calavi et le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus. L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de

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plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECUE. La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont les cinq premiers sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la DDAEP de l ’ Ouémé afin de renforcer nos compétences pratiques dans le domaine de la production et de la santé animales. Ce stage a été effectué du 20 juillet au 20 octobre 2018.

1.2. Présentation de la DDAEP Ouémé

1.2.1. Historique et description de la DDAEP

L’historique du monde rural au Bénin est séquencé en trois étapes :

Première étape

La première étape est baptisée néocoloniale et couvre la période de 1960 à1970. A cette étape, les injonctions en matière de politique agricole étaient directement dictées par la métropole : la France. L’agriculture n’était enseignée que dans quelques rares écoles. En outre, compte tenu des méthodes rudimentaires utilisées, les rendements ont été très médiocres. Il y eut lieu alors de réfléchir à l’instauration de nouvelles pratiques ou techniques culturales pour améliorer la productivité. C’est à partir de cet instant que le génie Dahoméen d’alors a innové en jetant les bases de la création du CARDER (Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural) en 1969. Parti sous forme d’un projet triennal en 1969, le premier CARDER a vu le jour dans le département du Mono précisément dans le périmètre agro-industriel du Houin-Agamé par la mise en place d’une huilerie.

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Deuxième étape

La deuxième étape est baptisée révolutionnaire. Il était question au cours de cette étape d’implanter les directions générales des CARDER aux chefs-lieux des départements sauf dans le Zou et l’Atlantique où ses directions générales étaient délocalisées. Ensuite, à partir de 1977 tous les départements du pays ont été dotés d’une direction générale du CARDER. Ainsi, grâce aux appuis des divers partenaires au développement (Banque Mondiale, Banque Internationale de Développement, Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, Fonds International de Développement Agricole, Communauté Economique Européenne, Union des Républiques Socialistes Soviétiques, CUBA), l’agriculture béninoise a pris son envol. Chaque partenaire au développement a ciblé un département d’intervention. Ainsi, l’Atlantique était parrainé par la GTZ, l’Ouémé appuyé par la FAO puis le Zou et le Septentrion par la Banque Mondiale, la CEE, la BOAD, l’UEMOA et la CEDEAO. Cependant, il y a quelques reliquats du financement des partenaires qui sont injectés dans le reste des départements du Sud Bénin. C’était donc la période faste des CARDER jusqu’à 1985. Mais malheureusement, cette lueur d’espoir va s’éteindre progressivement avec la conjoncture économique internationale des années 1980 et ses corollaires.

De 1985 à 1989, le Bénin a connu le revers de la médaille matérialisé par la cessation du paiement des employés ce qui a conduit le pays au bord du gouffre.

En dépit de la bonne volonté et de la disponibilité des ressources humaines, l’agriculture béninoise a périclité.

Troisième étape

La troisième étape coïncidant au lendemain de la conférence des forces vives de la nation de février 1990 a été un tournant décisif pour changer la donne. C’est l’étape du renouveau démocratique. Cependant, l’introduction du Programme de

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Restructuration des Services Agricoles (PRSA) stipulait que les cadres béninois vont gérer directement les fonds des bailleurs, ce qui n’a pas été du goût des partenaires au développement. Pour ce faire, ils ont conditionné leurs appuis par des versements de quote-part par la République du Bénin. A partir de 1991, avec le renouveau démocratique, le gouvernement de SOGLO a fait l’effort de verser la première phase. Mais chemin faisant, le non-respect des engagements par le Bénin conduira à la rupture des partenariats et l’avenir du monde rural amorcerait ainsi sa descente progressive aux enfers.

Les CARDER vont mourir progressivement à petit feu de leur plus belle mort.

Ainsi pour compter des années 1998 avec la vague des départs volontaires, des départs ciblés imposés par les institutions de BRETON WOOD qui animaient le Programme d’Ajustement Structurel (PAS), le Bénin se trouvait face à son destin.

Que faire pour sauver la face ?

Pour redorer son blason, le gouvernement du Bénin a décidé de remettre le financement de l’agriculture sur les Programmes d’Investissement Publics (PIP).

De là, pour bénéficier d’un décaissement ultérieur, il faut justifier celui antérieur.

Ce système de fonctionnement de l’Etat est en déphasage avec le calendrier agricole. L’inadéquation du financement et du calendrier agricole ralentissent l’efficacité des agents d’encadrement dans leur intervention auprès des producteurs. C’est dans cette torpeur qu’avec l’arrivée du ministre Lazare SEHOUETO en 2003 pour relancer le monde rural, il a été initié une réflexion dans le sens de la réforme des CARDER. Ainsi, en conformité avec les axes prioritaires identifiés dans le plan stratégique opérationnel de l’agriculture, la réforme des CARDER a été entreprise. Cette réforme a abouti à la mise en place par décret n° 2004-301 du 20 mai 2004, de nouvelles structures régionales, que sont les Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA). Dans le cadre de la politique de développement des gouvernements, de nouvelles réformes ont été entreprises dans le secteur agricole. Celles-ci ont permis la mise en place du décret

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N°2013-137 du 20 mars 2013 portant transformation des CeRPA en CARDER puis du décret n° 2016-681 du 07 novembre 2016 portant cadre institutionnel du développement agricole. Par ce décret, les CARDER ont été transformés en DDAEP et représentés au niveau des communes par des agences territoriales.

1.2.2. Missions et attributions de la DDAEP

Conformément aux dispositions de l’article 13 du décret n° 2016-681 du 07 novembre 2016 portant cadre institutionnel du développement agricole, la DDAEP représente au niveau départemental, le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche.

Elle a pour mission d’assurer les fonctions de services publics en matière d’orientation, de suivi-évaluation, de contrôle de l’application des règlementations et des normes au niveau départemental,

A ce titre, elle a pour attribution de :

 mettre en œuvre la politique agricole propre à améliorer l’environnement technique, économique et social des exploitations et des entreprises agricoles au niveau départemental ;

 assurer la protection phytosanitaire, zoo-sanitaire et ichtyo-sanitaire ;

 assurer le suivi du secteur agricole ;

 assurer la mise en place, le suivi et le contrôle des normes techniques des infrastructures d’aménagement et d’équipements agricoles ;

 veiller à la gestion rationnelle de la flore, la faune, des sols et des eaux ;

 veiller à la prise en compte de la dimension genre dans toutes les actions de promotion agricole et rurale ;

 apporter une assistance technique et un appui-conseil dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au Département, aux communes et Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA) de son ressort, conformément aux lois sur la décentralisation et l’intercommunalité ;

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 travailler en synergie avec les ATDA intervenant dans le département sur les opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités ci-dessus citées ;

 constituer une base informationnelle durable permettant d’assurer la gestion du processus de planification opérationnelle et de capitalisation dans le département ;

 recevoir et assurer toute délégation de pouvoir du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

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1.2.3. Organigramme de la DDAEP

DDAEP: Direction Départementale et de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ; DEASA:

Division Enquêtes et Analyse Statistiques Agricoles ; DSE: Division Suivi-Evaluation ; DDSR:

Division Documentation, Synthèse et Rapports ; DSFIG-OPA: Division Suivi du Fonctionnement Institutionnel et de la Gestion des Organisations Professionnelles Agricoles ; DSADA: Division Suivi des Actions de Développement Agricole ; DSAN: Division Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle ; SA : Service Administratif ; SSPDA: Service de Suivi de la Promotion du Développement Agricole ; SPCI: Services de la Programmation et de la Coordination des Interventions ; SRC: Service de la Règlementation et du contrôle ; SESSEC:

Services de l’Enquête, de la Statique, du Suivi-Evaluation et de la Capitalisation ; SSPDA : Service Suivi de la promotion du Développement Agricole ; SAF : Service administratif et Financier(SAF) ; DARH : Division Administrative des Ressources Humaines ; DFM : Division Finance et Matériel ; DRCPA : Division Réglementation et Contrôle des Produits Animaux ; DRCPHA : Division Réglementation et Contrôle des Produits Halieutique et Aquacoles ; DRCAER : Division Réglementation et Contrôle des Aménagements et Equipements Ruraux ; DRCVPV : Division Réglementation et Contrôle des Végétaux et produits Végétaux

Figure 1: Organigramme de la DDAEP

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1.3. Forces et faiblesses de la DDAEP-Ouémé

Forces Faiblesses

 elle dispose de plusieurs agents intervenant dans le domaine de la production animale et de la production végétale;

 elle organise des séances de recyclage périodique des agents afin de les former pour de meilleures prestations ;

 elle assure la prospection des activités agricoles dans la Commune grâce aux services fournis par ses agents aux paysans.

A la direction :

 l’exiguïté des locaux dans lesquels le personnel est installé ;

 la vétusté du bâtiment qui l’abrite et le manque de personnel ;

 l’insuffisance de moyens matériel et financier ;

A l’abattoir :

 la méthode archaïque d’abattage ;

 la non maîtrise de la saignée des animaux après abattage car la saignée est le plus souvent incomplète ;

 le manque d’hygiène dans l’enceinte des aires d’abattage ;

 les difficultés de gestion des saisies (destruction).

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DEUXIEME PARTIE :

Activités menées, difficultés rencontrées et

problème identifié

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2. Activités menées, difficultés rencontrées et problème identifié

2.1. Activités menées

Au cours de notre stage, plusieurs activités ont été réalisées. Au nombre de celles-ci, nous pouvons citer le contrôle des animaux abattus (inspection post mortem) et le traitement des animaux malades.

2.1.1. Contrôle des animaux abattus ou inspection post mortem

Dans le but d’assurer le bien-être des populations du Département de l’Ouémé, la DDAEP à travers ses agents organise l’inspection des animaux abattus dans les abattoirs et les charcuteries. A cause du manque d’aires d’abattage la plupart des inspections se font dans les charcuteries implantées çà et là dans le Département.

Ainsi, nous avons participé à l'inspection des carcasses des petits ruminants et des porcs. L’inspection post mortem est un contrôle d’hygiène et de salubrité des denrées alimentaires d’origine animale. Cette opération doit être réalisée avant la mise sur le marché des denrées d’origine animale car elle permet d’éviter la mise sur le marché des viandes impropres à la consommation. L’inspection post mortem est réalisée sur tous les animaux abattus dans les charcuteries. Elle commence par une observation générale de la carcasse dans le but d’apprécier la couleur de la viande et l’état d’embonpoint de la carcasse. L’incision de la carcasse permet de déceler la présence des cysticerques, les points d’injections en passant par l’examen des ganglions pré-scapulaires et des ganglions poplités suivi de l’examen des reins.

L’incision des reins permet de rechercher les lésions internes telles que les abcès, les calculs rénaux.

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Inspection post-mortem des petits ruminants

A l’inspection des petits ruminants on procède à l’examen de la carcasse et des éléments du cinquième quartier tels que:

 des ganglions pré-scapulaires et poplités ;

 du foie (pour rechercher les douves) ;

 de la rate (pour rechercher les lésions de la fièvre charbonneuse) ;

 des mamelles chez la femelle (pour rechercher les abcès) ;

 des reins (pour rechercher les calculs rénaux) ;

 des intestins (pour rechercher l’œsophagostomose).

Inspection post-mortem des porcins

Pour inspecter les porcins, on examine les organes ci-après :

 les poumons (pour rechercher les strongles, les nodules et les congestions) ; (Figure 2)

Figure 2: Inspection du poumon

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 le cœur (pour rechercher les cysticerques) ; (Figure 3)

Figure 3: Inspection du cœur

 le foie (pour rechercher les abcès, les kystes parasitaires, les lésions, la sclérose) ; (Figure 4)

Figure 4 : Inspection du foie

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 la rate (pour dépister la fièvre charbonneuse) ; (Figure 5)

Figure 5 : Inspection de la rate

 l’estomac et l’intestin (pour rechercher les lésions de la tuberculose digestive et des gastro-entérites) ;

 la langue et des muscles masséters (pour rechercher les cysticerques) ; (Figure 6)

Figure 6: Inspection de la langue

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 les muscles de la cuisse et de l’épaule (pour rechercher la cysticercose). (Figure 7)

Figure 7: Inspection des muscles de la cuisse

Au cours de notre stage, 67 carcasses de porcs et 34 carcasses de petits ruminants ont été inspectées. Chez les porcs les pathologies dominantes rencontrées étaient : la strongylose, les congestions, les abcès, les emphysèmes et l’oesophagostomose (tableau I). Les abcès, les congestions, les emphysèmes et l’oesophagostomose étaient les pathologies dominantes observées chez les petits ruminants. Aucun cas de saisie totale n’a été observé. On note en revanche des saisies partielles. Le tableau suivant récapitule les différentes pathologies rencontrées et les saisies opérées.

Tableau I: Récapitulatif des saisies effectuées Espèces

animales

Nombre

d’animaux Motifs de saisies Organes saisis Poumons Intestin

Porcs 67

Strongylose 10 -

Congestion 06 -

Abcès 04 -

Emphysème 02 -

Oesophagostomose - 06

Caprins 34

Abcès 06 -

Congestion 04 -

Emphysème 02 -

Oesophagostomose - 04

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2.1.2. Traitements

Les agents du CARDER sont souvent sollicités par les éleveurs pour le traitement de leurs animaux. Ainsi au cours de notre stage nous avons participé aux traitements ci- dessous:

Problème traité

Espèce Produit Voie Dose

Gales Caprins Ivermectine Sous-cutanée 0,5ml

pour 25kg de poids vif

Diarrhée caprins Sulfate-dimerazine Intra-musculaire 3ml pour 10kg de poids vif

Anorexie caprins Sorbitol Intra-musculaire 10 ml

pour 25kg de poids vif

2.2. Difficultés rencontrées

Dans son ensemble, notre stage s’est déroulé dans de bonnes conditions, mais des difficultés ont tout de même été rencontrées au nombre desquelles nous pouvons citer :

- le défaut de moyen roulant pour se rendre dans les zones reculées et pour nous permettre de suivre les agents de terrain durant toutes les interventions ; - l’insuffisance d’assistance technique de la part des agents de terrain ;

- l’état défectueux des voies rendant leur accès difficile ;

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- les difficultés d’accès à certaines exploitations et au site de travail en période de pluie ;

- le refus de certains propriétaires à fournir les informations recherchées lors de la collecte des données.

2.3 Problème identifié

Au cours de notre stage nous avons été informés d’un recul de l’élevage des petits ruminants dans l’Ouémé. Les éleveurs se préoccupent peu de l’amélioration du système d’élevage et sont très peu intéressé par les services des professionnels en santé animale de la DDAEP. Nous avons donc décidé à l’issu de notre séjour de mener une enquête sur la gestion des élevages des petits ruminants en milieu traditionnel afin d’en dégager les caractéristiques, les contraintes et les facteurs qui peuvent influencer sur la taille du troupeau.

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TROISIEME PARTIE :

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facteurs influençant

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3. Elevage traditionnel de petits ruminants dans le Département de l’Ouémé : états des lieux et facteurs influençant

3.1. Synthèse bibliographique

3.1.1. Races caprines existant au Benin

Chèvre Djallonké

Encore appelée chèvre du Fouta-Djalon elle se rencontre dans les zones humides où la pluviométrie atteint et dépasse 1000 mm. Elle pèse environ 18 à 20 kg avec une petite taille allant de 35 à 50 cm (Youssao, 2015). La tête est forte à profil rectiligne, légèrement concave (figure1). Très rustique, elle résiste parfaitement dans les zones infestées par les glossines. Le rendement à l’abattage varie de 55 à 60 %.

Figure 8: Chèvre Djalonké (HOUNKPEVI, 2018)

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Chèvre du sahel

Ce sont des animaux de grande taille (80 à 95 cm au garrot chez le male et 70 à 75 cm chez la femelle). Le poids varie de 25 à 30 kg, la tête est petite et le chanfrein est rectiligne. Les cornes sont longues, les oreilles sont courtes, horizontalement ou tombantes, les barbiches et pendeloques sont fréquentes, la croupe est inclinée, la couleur de la robe varie avec les ethnies et les régions. Le poil est ras. Le bouc à une crinière qui s’étend jusqu'à la croupe. Très prolifique, elle donne souvent des jumeaux. La production laitière est de 70 kg pour des lactations de 120 jours. La viande est sans odeur, sauf chez les vieux boucs avec un rendement allant de 40 à 45 % (Youssao, 2015).

Figure 9: chèvre du sahel

Source : www.domaine-destourelles.com

ff

Chèvre rousse de Maradi

Elle se rencontre de chaque côté de la frontière du Niger et du Nigeria, puis de Maradi Zinder et Zaria, de Sokoto. Sa taille est moyenne (65 cm au garrot), le dimorphisme sexuel est peu accusé. La robe est de coloration châtain avec des reflets acajou uniformes. Elle est très prolifique (2, 3, 4 chevreaux), bonne laitière et bonne pour la boucherie(Youssao, 2018).

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Figure 10: Chèvre rousse de Maradi Source : www.domaine-destourelles.com 3.1.3. Habitat

Au Bénin, plusieurs types d’habitats sont utilisés pour l’élevage des petits ruminants selon les systèmes d’élevage. En divagation, les animaux ne bénéficient que d’un abri temporaire ou non la nuit. Le jour par contre, les animaux sont au pâturage ou à la recherche d’aliments. D’autres éleveurs disposent sur leur ferme d’espaces fourragers pour l’alimentation de leurs animaux de jour comme de nuit.

L’habitat des petits ruminants est composé de bâtiments permanents :

 bergerie (les animaux restent dans les compartiments aménagés et bien construits) ;

 bâtiments précaires sous forme de paillote : les enclos (les animaux sont attachés aux piquets dans des espaces clôturés en terre battue ou en bois) (Akpo, 2017).

3.1.2. Races ovines existantes au Benin

Les ovins Djallonké

La race Djallonké se rencontre dans toutes les zones agro écologiques du Bénin et dans la zone guinéenne, y compris le Sénégal, la république Centrafricaine, le Cameroun et le Congo. Le mouton de race Djallonké est un animal de petite ou

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moyenne taille à poils ras blanc, le plus souvent pie noire, pie roux et parfois pie rouge ; l'arrière train étant généralement blanc. Les mâles adultes présentent autour du cou et sur le garrot des poils beaucoup plus longs (30 - 40 cm) formant une crinière. Ils portent souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les côtés de la poitrine. Seuls les mâles portent des cornes moyennement développées, prismatiques, larges à la base et dirigées vers l'arrière, puis en avant formant une spirale et demie. Chez la femelle et le mouton, elles sont le plus souvent absentes ou fines et courtes. Les oreilles sont petites, étroites et minces, horizontales ou légèrement tombantes. La queue est mince et de longueur moyenne. C'est un mouton dont le poids vif dépasse rarement 30 kg.

Par ailleurs, une brebis Djallonké de 25 kg de poids vif a un périmètre thoracique d’environ 67 cm, une hauteur au garrot de 59 cm, une largeur de poitrine de 13,5 cm avec une profondeur de poitrine de 25 cm et une largeur coxo-fémorale de 13 cm.

L'aptitude principale de ces petits ruminants est la production de viande qui est d’assez bonne qualité avec un rendement maximum de 48 % en viande (Gbangboché et al., 2002). Les brebis sont prolifiques (118 %) donnant souvent naissance à des jumeaux ; mais elles sont de mauvaises laitières avec 0,25 l par jour sur trois (03) à cinq (05) mois. Traditionnellement, les brebis ne sont pas saisonnées et agnellent une à 2 fois par an. Le taux de la fertilité est de 92 %, celui de la fécondité est de 108 %. La race Djallonké est très rustique et trypanotolérante (Hornick et al., 2005). C’est le mouton des populations sédentaires, en élevage extensif le plus souvent. Les animaux du village sont souvent ensemble bien que chaque propriétaire ne possède que quelques têtes.

L’élevage transhumant est également rencontré.

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a- Bélier djallonké b- Brebis djallonké et ses agneaux Source : Dictionnaire des Sciences animales-Cirad

Figure 11: Ovins de race Djallonké

Les ovins Sahéliens

Cette race a été introduite au Bénin par les éleveurs transhumants en provenance d’autre pays (Burkina Faso, Niger, Mali). Les races sahéliennes sont de grande taille avec une hauteur au garrot de 75 à 80 cm et un périmètre thoracique de 80 à 105 cm. Le poids vif moyen est de 40 à 50 kg. L’animal de boucherie fournit un rendement de l’ordre de 40 %. Les brebis du Sahel sont de mauvaises laitières. En effet la lactation varie selon les saisons de 200 à 600 g par jour et dure environ 5 mois. Les béliers sont utilisés en croisement pour améliorer le format du mouton Djallonké (Meyer et al., 2004).

Figure 12: Mouton Sahélien (Odjé, 2014)

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3.1.4. Alimentation

Les pâturages naturels, aliments privilégiés du cheptel des petits ruminants, sont d’une productivité variable selon les zones de végétation. Que ces plantes soient naturelles ou cultivées, elles servent d’aliments indispensables pour les ruminants en général. Les plantes fourragères en climat tropical humide sont classées en deux catégories : les herbacées (les graminées, les légumineuses) et les ligneux.

Herbacées

Les plantes herbacées regroupent notamment les graminées et les légumineuses.

 Graminées

Les graminées sont des plantes dont les feuilles sont généralement en forme de ruban, les tiges creuses, les fruits sont des grains en épis ou en grappe. Le niveau d’utilisation des graminées dans l’alimentation des ovins varie selon la région et selon la perception des éleveurs. D’après une étude réalisée par Vidjinnagni (2007) dans le département de l’atlantique au sud-Bénin, 17 graminées ( Andropogon gayanus, Andropogon tectorum, Brachiaria deflexa, Cynodon dactylon, Cyperus rotundus, Dactyloctenium aepgyptiaca, Digitaria horizontalis, Eleusine indica, Imperata cylindrica, Kyllinga squamulata, Panicum maximum, Paspalum orbiculare, Pennisetum polystachion, Rottboellia cochinchinensis, Setaria barbata, Sorghum arundinaceum, Sporobolus pyramidalis) ont été reconnues par les éleveurs comme espèces fourragères utilisables dans l’alimentation des petits ruminants. Selon le même auteur, seul Panicum maximum était réellement utilisé.

 Légumineuses

Les légumineuses sont généralement des plantes dont le fruit est une gousse contenant des graines. Elles présentent un grand intérêt dans l’amélioration de la valeur alimentaire du fourrage des ruminants. Elles interviennent à deux niveaux : d’une part, pour augmenter le niveau protéique de la ration de base, en particulier

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lorsque les animaux sont nourris à partir des prairies naturelles et d’autre part, pour augmenter le disponible fourrager durant la saison sèche en prolongeant la présence du couvert végétal lorsque le déficit hydrique superficiel devient facteur limitant de la croissance des graminées. Au Bénin, les légumineuses herbacées sont très peu utilisées dans l’alimentation des petits ruminants comparativement aux légumineuses ligneuses (Toléba et al., 2004).

Sous-produits agro-industriels et sous-produits de transformation Les sous-produits agro-industriels et les sous-produits dérivant de la transformation des matières premières agricoles sont qualifiés de concentrés parce qu’ils contiennent moins de fibres et, en général, des proportions d’énergie et d’azote digestibles nettement plus importantes que celles des fourrages. Il s’agit des sous- produits d’huilerie (tourteaux de coton, d’arachide, de soja), de la meunerie (sons, issues, farines basses de céréales), de la sucrerie et de la brasserie (bagasses, mélasse, drêches). Ces produits sont utilisés pour complémenter une ration de base constituée de fourrages (Zossou, 2014).

3.1.5. Les systèmes d’élevages

Les systèmes d’élevages sont surtout traditionnels (pastoral, agropastoral et sédentaire) et accessoirement périurbains (Missohou et al., 2016).

L’élevage pastoral transhumant

Ce système d’élevage localisé dans le nord et le centre concerne essentiellement les bovins avec accessoirement des ovins et des caprins.

Cet élevage évolue actuellement vers un système mixte agriculture – élevage sous l’effet de l’introduction de la culture de coton et de certaines cultures vivrières. Les populations pastorales sont bien intégrées dans les sociétés agricoles des départements du Nord.

Elles cultivent les vivriers, voire quelquefois le coton avec de très bons rendements dus à l’utilisation de la fumure organique.

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Les contraintes majeures à ce système de production sont le manque d’eau pour l’abreuvement du bétail et la mauvaise qualité de l’alimentation animale pendant la saison sèche. Les éleveurs ont régulièrement recours aux vétérinaires pour la vaccination et le traitement de leurs animaux. Ils distribuent régulièrement du sel de cuisine aux animaux et valorisent au mieux les résidus de récolte. Quelques-uns pratiquent les cultures fourragères et la fenaison (DE, 2002).

Le système agropastoral traditionnel.

Le milieu soudano-sahélien connaît une grande variabilité interannuelle du climat. Les petits ruminants sont souvent présents dans les concessions. Chaque jour, les petits ruminants vont au pâturage. Après les récoltes, les animaux vont sur les champs, gardés par un berger. Puis ils divaguent librement jusqu’à fin juin. En saison de culture, 3 types de conduites sont suivis :

• le gardiennage d’un troupeau collectif, avec une durée de pâturage courte, de 4 à 6 heures ;

• la mise au piquet sous les arbres ou le long des chemins, avec retour à la concession pour la nuit ;

• la conduite des ovins avec les bovins (Meyer et al., 2004).

Le système sédentaire

Le mode de conduite sédentaire est largement réparti dans les zones agro écologiques où la gestion du cheptel ne pose pas de contraintes particulières en période de culture. Il exploite différentes ressources dont le foin récolté des parcours et les résidus de culture.

Le déstockage temporel de ces ressources est la principale stratégie de sécurisation alimentaire (Camara, 2007). Il est pratiqué par des agriculteurs et des non-ruraux qui confient leurs animaux à des tiers (notamment des Peulhs lorsqu'il s'agit des bovins) et par des éleveurs en cours de sédentarisation. Il est pratiqué essentiellement dans le

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Centre, le Sud Bénin et l’Ouest Atacora (DE, 2002). Les animaux vivent dans et autour du village. C’est une réserve d’argent pour les petits éleveurs.

Systèmes d’élevage périurbain.

En Afrique de l’Ouest, les élevages périurbains (développés en ville ou à sa périphérie) constituent la principale composante des systèmes modernes à côté des élevages caprins en station, dans les centres de recherche et dans les universités (Missohou et al., 2016).

Elle est caractérisée par :

 une stabulation permanente des animaux toute l’année. Les animaux sont nourris à base d’herbe fauchée et distribuée à l’étable, de déchets ménagers, de résidus de culture et de sous-produits agro-industriels ;

 un accès fréquent aux produits vétérinaires ;

 la valorisation des déjections sous forme d’engrais ou mises à la décharge publique.

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3.2. Méthodologie

3.2.1. Milieux d’étude et échantillonnage

Le département de l’Ouémé est limité au Sud par l’Océan Atlantique et le département du Littoral, au Nord par le département du Plateau, à l’Ouest par le département de l’Atlantique et à l’Est par la République Fédérale du Nigéria. Le département de l’Ouémé est situé au Sud-Est du Bénin. D’une superficie de 1 281 km², le département de l’Ouémé compte neuf (9) communes à savoir : Adjarra, Akpro-Missérété, Avrankou, Adjohoun, Bonou, Dangbo, Sèmè- Kpodji, les Aguégués et Porto-novo la capitale administrative du Bénin. Ces communes sont subdivisées en 52 Arrondissements, et 405 villages et quartiers de ville. Le département de l’Ouémé jouit d’un climat de type subéquatorial à quatre saisons caractérisées par l’alternance de deux saisons des pluies et deux saisons sèches.

Les deux saisons de pluie s’étendent d’avril à juillet (grande) et d’octobre à novembre. Quant aux saisons sèches, elles s’étendent d’août à septembre (petite) et de décembre à mars (grande). Les températures varient de (25 à 30°) avec une pluviométrie se situant entre 900 mm et 1500 mm. Le département de l’Ouémé est irrigué par le fleuve Ouémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Il en résulte une végétation variée (caractéristique des zones agro écologiques de terre de barre et des pêcheries qui le composent). Du point de vue pédologique, on y rencontre : des sols ferralitiques, argileux-sableux fortement dégradés mais facile à travailler, des sols alluviaux et colluviaux, hydromorphes, fertiles mais inondables par les crues des fleuves. D’un poids démographique de 11 %, il est le second département le plus peuplé après l’Atlantique. Il compte quatre (4) communes de plus de 100 000 habitants, il s’agit des communes de Porto-Novo 264 320 habitants, de Sèmè-Kpodji 222 701 habitants, Avrankou 128 050 habitants et Akpro- Missérété 127 249 habitants. La population agricole est de 185 147 habitants répartis dans 30 784 ménages. La population de l’Ouémé est composée

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essentiellement de trois grands groupes ethniques à savoir : les Fon et apparentés (78,7 %), les Yoruba et apparentés (10,1 %) et les Adja et apparentés (8,1 %). Les populations de l’Ouémé sont des fidèles de la religion catholique (34,6 %), de l’islam (12,1 %) et du christianisme céleste (17,4 %). En effet les éleveurs ont été choisis par rapport à leur disponibilité et leur disposition à nous parler.

Figure 13 : Carte du département de l’Ouémé (INSAE, 2016)

3.2.2. Méthode de collecte des données et analyses statistiques

Les données ont été collectées au moyen d’une enquête rétrospective et un entretien direct avec les éleveurs. Elles sont relatives aux éleveurs, aux pratiques de l’élevage et aux contraintes liées à l’élevage des petits ruminants.

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Les données collectées ont été enregistrées et codées dans une base de données conçue dans le tableur Excel 2016 puis analysées à l’aide du logiciel R version 3.5.1. (R Core Team, 2016).

Les fréquences relatives des variables qualitatives ont été générées et analysées au moyen de l’analyse descriptive.

La procédure de régression linéaire multiple a été utilisée pour prédire la taille des cheptels à partir de différentes variables explicatives. L’approche de régression itérative a été utilisée pour rechercher les variables qui proposent le meilleur coefficient de détermination. La précision du modèle finale (population totale de l’exploitation +sexe +type d’habitat + motivations +gestion de l’alimentation + contribution des revenues de l’élevage à la scolarité des enfants + contribution des revenues de l’élevage aux fêtes de fin d’année + contribution des revenues de l’élevage à la construction de maison + contribution des revenues de l’élevage aux activités commerciales + autres contributions + activité principale + difficulté rencontrée) a été donnée à travers le coefficient de détermination (R²).

Le modèle linéaire final a été utilisé dans l’analyse de variance (ANOVA) à un seul facteur contrôlé pour déterminer l’existence de différence entre les moyennes de groupes.

Les moyennes calculées ont été comparées par le test de TukeyHSD pour repérer les paires de groupes significativement différents.

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3.3. Résultats

3.3.1. Répartition des répondants par commune

Le tableau 1 présente la répartition des enquêtés par commune. Les éleveurs ont été ciblés en fonction de l’accessibilité à leur site et de leur disponibilité à répondre au questionnaire. Une grande variabilité a été observée au niveau du nombre d’enquêtés. La commune d’Avrankou est celle qui comptait la plus forte proportion d’éleveurs enquêtés (42,85 %) et la commune de Sèmè-kpodji la plus faible (4,28 %).

Tableau II : Répartition des répondants par commune

Commune Nombre

Adjarra 11

Avrankoun 30

Dangbo 5

Missérété 16

Porto-novo 5

Sèmè-kpodji 3

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3.3.2. Caractéristiques sociodémographiques des éleveurs

L’élevage des petits ruminants dans l’Ouémé est plus exercé par les hommes que par les femmes sauf dans la commune de Missérété où il est exercé par autant d’hommes que de femmes. Bien que la majorité des répondants des six communes se retrouvent dans la tranche d’âge 31-50 ans, il existe une proportion non négligeable de répondants de la tranche d’âge 51-100 ans dans les communes d’Adjarra, Avankou, Sèmè-kpodji, Dangbo et Porto-Novo. Une diversité ethnique a été notée au niveau des six communes. Cependant les Goun restent le groupe ethnique dominant. Le commerce est pratiqué comme activité principale par la majorité des éleveurs d’Avrankou, Missérété et Porto-Novo tandis que l’agriculture est plus pratiquée à Dangbo et l’artisanat à Adjarra. La principale raison qui motive les éleveurs au niveau des six communes à s’intéresser à l’élevage de petits ruminants est la rentabilité économique de l’activité sauf à Sèmè-kpodji où elle représente une passion. Excepté Avrankou et Missérété où la plupart des éleveurs ne sont pas scolarisés, dans les autres communes ils ont au moins le niveau primaire.

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