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ARTICLE ORIGINAL
Reproductibilité du calendrier mictionnel chez les patients atteints de sclérose en plaques. Étude prospective monocentrique
Reproducibility of bladder diary in patients with multiple sclerosis
D. Menoux
∗, C. Chesnel , A. Charlanes , C. Hentzen , D. Motavasseli , F. Charoenwong , F. Le Breton , G. Amarenco
GRC01,groupederecherchecliniqueenneuro-urologie(GREEN),servicedeneuro-urologie, hôpitalTenon,UPMCuniversitéParis06,Sorbonneuniversités,AP—HP,4,ruedelaChine, 75020Paris,France
Rec¸ule25avril2017 ;acceptéle1er janvier2018 DisponiblesurInternetle19janvier2018
MOTSCLÉS Scléroseenplaques; Catalogue
mictionnel; Calendrier mictionnel; Reproductibilité; Vessieneurologique
Résumé
Introduction.—L’importantevariabilitédessymptômesdanslascléroseenplaques(SEP)inter- rogesurlareproductibilitéducalendriermictionnel(CM)danscettepopulation.L’objectifde cetteétudeestd’évaluerlastabilitéintraindividuelledesrésultatsduCMdanslaSEPetses facteursd’influence.
Matérieletméthodes.—UnCMde21joursprécisantlafréquencemictionnelle(FM)parjoura étéremplipardespatientsatteintsdeSEP.Lecritèredejugementprincipalétaitlastabilité de la FM quotidiennesur les 21jours, exprimée par lecoefficient de variation(CV=écart- type/moyenne) distinguant 2 groupes : le groupe stable (CV≤15 %) et le groupe instable (CV>15%).Les critèresdejugement secondaires étaientleremplissagecomplet oupartiel duCMetlavariationdelaFMentreleweek-endetlasemaine.
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:diane.menoux@gmail.com(D.Menoux).
https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.01.001
1166-7087/©2018ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
Résultats.—Trenteetunpatients ontétéinclus(âgemoyen 51ans, DS11,3)dont65 %de femmes.Le CMestremplienmoyenne 19,35jours(DS3,99).LeCV moyenest de23%(DS 0,1).HuitpatientsprésententunCV≤15%. Hormisunâgeplusélevédanslegroupestable (p=0,03),iln’existepasdedifférencesignificativeentrelesgroupes.LaFMduweek-endest fortementcorréléeàcelledela semaine(=0,94,p<0,05).PlusladuréeduCMestlongue moinsilapparaîtstable.
Conclusion.—Le CMdansla SEPn’estguèrereproductible.Il resteàsavoir s’ils’agitd’une véritablefluctuationdesTVSdelaSEPet/oud’unmanquedestabilitéenlienavecladuréeet leremplissageduCM.
Niveaudepreuve.— 4.
©2018ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
KEYWORDS Multiplesclerosis;
Bladderdiary;
Micturitionflow chart;
Reproducibility;
Neurogenicurinary bladder
Summary
Introduction.—Multiple sclerosis (MS) isa neurological condition characterized by variable levelsofsymptoms.Thisvariability couldalso affectbladderdysfunctionandimpactonthe reproducibilityorstabilityofbladderdiary(BD).Theaimofthestudy istoinvestigate the reproducibilityandreliabilityofBDinMS,andthendetermineitslinkedfactors.
Methods.—The MS patient provideda21 days BDandthey documentedthe timeofevery void. Themain criterionwas assessed byvoiding frequency,represented bythe coefficient ofvariation(CV=average/standarddeviation),expressedasapercentage.Twogroupswere described:stableBDgroup(CV≤15%) andinstableBDgroup(CV>15%).Secondarycriteria werecompletionofBD(completeornot) andthedifferenceofvoidingfrequencyvariation betweenweekendandweek.
Results.—Thirty-onepatientswereincluded(meanage51.06years,SD11.33)with65 %of women.Mean CVis23 %(SD0.11). Themean completionofBD was19.35 days (SD3.99).
8patientshadaCV≤15%.Stablegroupwasolderthaninstablegroup(P=0.03).Therewas nootherdifferencebetweenthe2groups.Thereisastrongcorrelationbetweenmeanvoiding frequencyweekendandweek(=0.94,P<0.05).ThelongerdurationofBD,thelessreliability isnotified.
Conclusion.—BD isnot astablereproducible inMSpopulation. Both lackofcompliance or variabilityofLUTS inMS may explaintheunreliability ofBD.However, BDutility shouldbe discussedinthispopulation.
Levelofevidence.—4.
©2018ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
Lestroubles vésico-sphinctériens (TVS)sont fréquemment observésaucoursdelascléroseenplaques(SEP)atteignant près de 75 % des patients [1]. Apparaissant en moyenne 6ansaprèsledébutdelamaladie,ilspeuventégalement affecterunpatientsurdixdèslapremièrepoussée.LesTVS irritatifs(37%à99%)prédominentsurlessymptômesobs- tructifs(34%à79%).Ilexisteunegrandevariabilitéclinique et l’apparition de nouveaux symptômes, majoritairement irritatifs,peut concerner jusqu’à untiers des patients en 42mois[2].LesTVSsontàl’origined’unediminutionsigni- ficativedelaqualité deviedanslaSEPquelle quesoitla duréed’évolutiondelamaladie[3,4].LaprésencedeTVS traduit le plus souvent une atteinte médullaire mais ces derniers peuvent également résulter de lésions encépha- liques focales ou diffuses, de troubles cognitifs (troubles mnésiques,apraxies...), d’une incontinencefonctionnelle
(mobilitéréduite)ouêtred’originemédicamenteuse(anal- gésiques,antidépresseurstricycliques...)[5].
Pourévaluercestroubles,lecalendriermictionnel(CM) permetdecompléteraprioridemanièreobjective,lesdon- nées de l’anamnèse [6]. Il a d’ailleurs été montré qu’il existait fréquemment une surestimation de la fréquence urinaire diurne [7] commenocturne [8] à l’interrogatoire comparéauxdonnéesduCM.
Denombreux CMaux contenus, formats et durées dif- férents sont rapportés dans la littérature [9—11]. Un CM de3joursdéveloppérécemmentàpartirdel’International Consultation on Incontinence Questionnaire (ICQ) a été validéenpopulationgénéralepourdeshommesetfemmes présentantdessymptômesurinaires[12].
Iln’existepasàl’heure actuelledeCMvalidéenpopu- lationneurologiqueetnotammentdanslaSEP.Pourtantune validationspécifiqueentermesdereproductibilitésemble indispensable en raison des caractéristiques cliniques de
cette pathologie qui présente en elle-même une impor- tante variabilité qu’il s’agisse de symptômes physiques (déficit moteur,spasticité,fatiguegénérale, troubles sen- sitifs,troublesoculaires),émotionnels,oucognitifs[13].La température[14]ouencorelesfluctuationshormonalesen lien avecle cyclemenstruel [15,16]ontsouventété asso- ciésauxmodificationssymptomatologiquesdelaSEP.Cette variabilité de la symptomatologie neurologique va possi- blement de pair avec une variabilité identique des TVS, interrogeant ainsisur lastabilité des donnéesduCM.Par ailleurs,l’hétérogénéitédesdéficiencesphysiquesetcogni- tivespeuventimpacterleremplissagedel’outillui-même.
Enfin,laduréeduCMetl’espacetemporelétudié(semaine vs week-end, joursconsécutifs ounon)restent largement débattuscarsourcedevariabilitéintrinsèque.
Pour toutes ces raisons, le CM,fréquemment exigé en pratiqueclinique,pourraitfinalementnepasêtrestableet sonutilitépourraitposerquestiondans lapriseencharge desTVSdelaSEP.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la stabilité du CMdanslaSEP puisderechercherdespotentielsfacteurs associésàsastabilitéetàsonremplissage.
Matériel et méthode
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle mono- centriqueréaliséedejanvier 2017àmars2017. Trenteet un patients SEP suivis dans un service de neuro-urologie hospitalo-universitaireontétécontactés partéléphoneet illeuraétédemandédecompléterunCMpendant21jours avant leur prochaineconsultation dans le service. Lafré- quence mictionnelle par 24heures et la précision sur les joursdeweek-endversussemaineétaientdemandés.
D’autrescaractéristiquesétaientrecueillies:
• caractéristiquesdémographiques:âge,sexe,BMI,auto- nomiepourl’alimentation,pourlatoiletteetl’habillage, pourlaprisemédicamenteuse,modemictionnel(mictions spontanées ou mictions spontanées et auto-sondages), portdeprotectionurinairelejouretlanuit,activitépro- fessionnelle, temps de marche moyen estimé par jour, statut hormonal (ménopausées ounon), antécédent de grossesse;
• caractéristiquesenlienaveclapathologie:scoreEDSS, formedelaSEP(rémittenterécurrente,primaireprogres- sive,secondaireprogressive),anciennetédelaSEP;
• caractéristiques thérapeutiques : prises médicamen- teuses àviséeurinaire,injectionsdetoxinebotulinique intra-sphinctérienne.
DesscoresdegravitédesTVSetdeleurretentissement surlaqualitédevieétaientréalisés:HospitalAnxietyand Depressionscale(HAD),urinarysymptomprofile(USP),Qua- liveenshort,patientglobalimpressionofseverity(PGI).
Plusieurstestsdedépistagedestroublescognitifsétaient réalisés: Mini MentalScale Examination (MMSE), Batterie rapided’efficiencefrontale(BREF),les5motsdeDuboiset lesymboldigitmodalitiestest(SDMT).
Lescritèresd’inclusionreposaientsurlemodemiction- nel:seulslespatientsenmictionsspontanéesoumictions spontanéesassociéeàdesauto-sondagesétaientinclus.Les
patientsenauto-sondagesexclusifs,enhétérosondages et enmictionsdiurnesengarnituresétaientexclus.
Le critère de jugement principal était la stabilité de la fréquence mictionnelle quotidienne moyenne sur l’ensemble des 21jours. Seules les données des patients ayant complété le CM à plus de 50 % ont été prises en compte.
Les critères de jugement secondaires étaient le rem- plissage du CM sous sa forme qualitative (complet ou incomplet), et la variation de la fréquence mictionnelle par24heures entrele week-endet la semaine. Des ana- lysessecondairesontétéréaliséesafind’essayerd’évaluer l’impactdeladuréeducataloguemictionnelsursastabilité.
Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel R i386 3.3.2 (R Development Core Team, http://www.R-project.org).
Les résultats sont exprimés en moyenne et écart- type(DéviationStandard [DS]).Lecoefficient devariation (CV=écart-type/moyenne) était calculé puis exprimé en pourcentage.Le seuil de 15 % aété choisi pour détermi- ner 2 groupes, celui de stabilité du CM appelé groupe A (CV≤15 %) et celui d’instabilité du CM appelé groupe B (CV>15%)[17].
Ladifférenceentreles groupesétaitévaluée avecdes tests-tdeStudent(ouWelchlorsqueladistributionnesuivait laloinormale)pourlesvariablesquantitativesetdestests deFischer pour les variables qualitatives.Les fréquences mictionnelle selon le week-end ou les jours de semaine étaientévaluéesàl’aided’unecorrélationdePearson.
L’étudearec¸ul’accordducomitédeprotectiondesper- sonnes(CPP)Île-de-France(noIDRCB:2015-A00125-44).
Résultats
Autotal, 31patients ontété inclusdont65 %de femmes (11nonménopausées),l’âgemoyenétaitde51,06ans(DS 11,33),leBMImoyenétaitde23,55(DS5,16).LaSEPévo- luaitenmoyennedepuis15,71ans(DS11,13),18patients avaient une forme rémittente récurrente, 9 une forme secondairementprogressive et 4 uneforme primaire pro- gressive.LescoreEDSSétaitinférieurà6chez17patients, comprisentre6et6,5chez9patientsetsupérieurà6,5chez 5patients.Lenombremoyendemictionsparjourétaitde 7,39(DS3,31).LesrésultatssontrésumésdansleTableau1.
Seulunpatientn’avaitpasremplileCMaaumoins50%et sesdonnéesn’ontpaspuêtreprisesencompteconcernant lecritèredejugementprincipal.Vingt-sixpatientssurles 31avaientprécisélesjoursdeweek-end.
Le CVmoyen étaitde 23% (DS0,11). Seuls8 patients sur 30 sont classés dans le groupe A car présentaient un CV≤15%considérécommeunCMstable(CVmoyenà13% [DS0,02]),les22autrespatients,classésdanslegroupeB (CMinstable car CV>15 %) présentaient un CV moyende 26%enmoyenne (DS0,01).Iln’existaitpasdedifférence significativeentreles2groupesdepatientsconcernantle sexe,l’EDSS,laformedelaSEP,l’autonomie,l’activitépro- fessionnelle,lestatuthormonal,lesscoresdesévéritéetde retentissementdesTVSetlesscoresdesévaluationscogni- tivesendehorsd’unâgemoyenplusélevédansle groupe A(58,75ans[DS8,58]contre48,82ans[DS11,14]dansle groupeB,p=0,03).Lenombredefemmesnonménopausées
Tableau1 Tableaudescriptifdelapopulationdes31patientsatteintsdeSEP.
Paramètres Moyenne(SD) n(%) N
Âge 51,06(11,33) 31
Sexe 31
M 11(35,48)
BMI 23,55(5,16) 31
Femmesnonménopausées 11(55) 20
Femmesavecantécédentdegrossesse 15(75) 20
AnciennetédelaSEP(enannées) 15,71(11,13) 31
FormedeSEP 31
RR 18(58,06)
PP 4(12,9)
SP 9(29,03)
EDSS 31
Inférieurà6 17(54,84)
Entre6et6,5 9(29,03)
Supérieurà6,5 5(16,13)
Prisedetraitement 17(54,84) 31
Injectiondetoxinebotuliniqueintra-sphinctérienne 7(22,58) 31
Autonomie 31
Alimentation 30(96,77)
Toiletteethabillage 27(87,1)
Prisemédicamenteuse 28(90,32)
Modemictionnel 31
MS 27(87,1)
MS+AS 4(12,9)
Portdeprotection 31
Jour 13(41,94)
Nuit 7(22,58)
Activitéprofessionnelle 31
Oui 15(48,39)
Tempsdemarchemoyenparjour(enminutes) 69,84(105,59) 31
MMS 27,03(3,04) 31
BREF 16,06(2,41) 31
Dubois 9,16(1,27) 31
SDMT 34,21(12,95) 31
HAD 31
Anxiété 7,29(4,67)
Dépression 6,39(3,9)
Total 13,68(7,55)
Qualiveen 1,73(0,76) 31
USP 31
IUE 2,35(2,63)
HAD 7,39(3,19)
Dysurie 2,35(1,82)
Total 12,09(4,96)
PGI 2,68(0,79) 31
Nombredemictionpar24h 31
Semaine 8,05(3,41)
Week-end 7,36(2,99)
Total 7,89(3,31)
H:homme;F:femme;MS:mictionsspontanées;MS+AS:mictionsspontanées+auto-sondages;HAD:HospitalAnxietyandDepression scale;USP:urinarysymptomprofile;IUE:incontinenceurinaired’effort;HAD:hyperactivitédétrusorienne;PGI:patientglobal impressionofseverity.
était plus important dans le groupe B maisla différence n’étaitpas significative (71 %contre 17 % dans le groupe A,p=0,05). Le nombre moyen de mictionspar jour dans
le groupe A étaitde 9,03 (DS40,07) tandisqu’ilétait de 7,48(DS2,98)danslegroupeB(p=0,26).Lesrésultatssont résumésdansleTableau2.
Tableau2 Comparaisondes2groupesclassésselonlecoefficientdevariation.
Paramètres GroupeA(CV≤15%) GroupeB(CV>15%) N p
Moyenne(SD) n(%) N Moyenne(SD) n(%) N
Âge 58,75(8,58) 51,47(11,3) 30 0,03*
Sexe 8 22 30 0,68
M 2(25) 8(36,36)
BMI 25,51(5,23) 22,72(5,14) 30 0,2
Femmesnonménopausées 1(16,67) 6 10(71,43) 14 20 0,05
Femmesavecantécédentdegrossesse 4(66,67) 6 11(78,57) 14 20 0,61
AnciennetédelaSEP(années) 16,0(13,99) 15,27(10,43) 30 0,88
FormedeSEP 8 22 30 0,11
RR 3(37,5) 14(63,64)
PP 3(37,5) 1(4,55)
SP 2(25) 7(31,82)
EDSS 8 22 30 0,35
Inférieurà6 3(37,5) 13(59,09)
Entre6et6,5 4(50) 5(22,73)
Supérieurà6,5 1(12,5) 4(18,18)
Prisedetraitement 6(75) 8 11(50) 22 30 0,41
InjectiondeTBintra-sphinctérienne 3(37,5) 8 4(18,18) 22 30 0,34
Autonomie 8 22 30
Alimentation 8(100) 21(95,45) 1
Toiletteethabillage 7(87,5) 19(86,36) 1
Prisedemédicament 7(87,5) 20(90,91) 1
Modemictionnel 8 22 30 1
MS 7(87,5) 19(86,36)
MS+AS 1(12,5) 3(13,64)
Portdeprotection 8 22 30
Jour 4(50) 9(40,91) 0,7
Nuit 3(37,5) 4(18,18) 0,34
Activitéprofessionnelle 8 22 30 0,68
Oui 3(37,5) 12(54,55)
Tempsdemarchemoyen/jour(enminutes) 45(35,86) 8 81,36(122,41) 22 30 0,22
MMS 27(3,07) 8 27,41(2,61) 22 30 0,72
BREF 16,5(2,33) 8 16,09(2,37) 22 30 0,68
Dubois 9,25(0,89) 8 9,23(1,34) 22 30 0,97
SDMT 36,38(13,88) 8 34,74(11,54) 22 30 0,75
HAD 8 22 30
Anxiété 8,13(4,55) 6,91(4,87) 0,54
Dépression 6,2(5,56) 6,09(4,24) 0,8
Total 14,63(6,63) 13(7,96) 0,6
Qualiveen 1,64(0,86) 8 1,79(0,76) 22 30 0,65
USP 8 22 30
IUE 2,38(1,77) 2,45(2,92) 0,94
HAD 7,88(3,87) 7,14(3,04) 0,59
Dysurie 2(0,93) 2,41(2,06) 0,46
Total 12,25(4,56) 12,0(5,31) 0,91
PGI 2,75(0,89) 8 2,64(0,79) 22 30 0,74
Nombredemictionpar24h 8 22 30
Semaine 9,14(4,25) 7,65(3,07) 0,3
Week-end 8,36(3,78) 7,01(2,7) 0,32
Total 9,03(4,07) 7,48(2,98) 0,26
Coefficientdevariation 0,13(0,02) 8 0,26(0,01) 22 30 <0,05*
RemplissageduCM 8 22 30
Complet 6(75) 13(59,09) 0,67
Incomplet 2(25) 9(40,91) 0,67
CM:cataloguemictionnel;GroupeA(CV≤15%):stabilitéduCMsurlesdonnéesde21jours;GroupeB(CV>15%):instabilitédu CMsurlesdonnéesde21jours;H:homme;F:femme;SEP:scléroseenplaques;MS:mictionsspontanées;MS+AS:mictions spontanées+auto-sondages;HAD:HospitalAnxietyandDepressionscale;USP:urinarysymptomprofile;IUE:incontinenceurinaire d’effort;HAD:hyperactivitédétrusorienne;TB:toxinebotulinique;PGI:patientglobalimpressionofseverity;*p<0,05.
Figure1. Évolution du nombre de patients présentant un CM stable(CV≤15%)selonladuréeducataloguemictionnel.J3:cata- loguemictionnelde3jours;J5:cataloguemictionnelde5jours; J7:CMde7jours;J15:cataloguemictionnelde15jours;J21: cataloguemictionnelde21jours.
LecalculduCVsurlesdonnéesd’unCMde3joursdans chaquegroupemontraitque25%despatientsclassésdans legroupeAprésentaientfinalementunCV>15%surleCM de3jours. À l’inverse, 63,64 % des patients du groupe B présentaientunCMstable(CV≤15%)surleCMde3jours.
Enconsidéranttoutelapopulation,lecalculduCVàpar- tird’unCMdes3 premiersjoursmontraitque20patients (67%)présentaient unCMstable(CV≤15 %.).L’évolution dunombredepatients présentantunCMstablediminuait proportionnellementavecladuréeduCM(respectivement 53%,43%,40%,27%despatientspouruneduréede5jours, 7jours,15jourset21jours).
Lesrésultatsdesdonnéesrecueilliessontreprésentéssur laFig.1.
Le calcul duCV sur les donnéesde 3jours consécutifs chezles20 patientsprésentant unCMstablesur lesdon- néesduCMde3jours,montraitquelaproportiondepatients présentantunCMstable(CV≤15%)diminuaitglobalement au cours du temps (respectivement 100 % pour les don- nées dej1 àj3 et25 %des patients pour lesdonnéesde j19àj21).Lesrésultatsdesdonnéesrecueilliessur3jours consécutifstout au long des 21jours sont représentéssur laFig.2.
Concernant les moyennes des mictions le week-end et la semaine, il existait une forte corrélation significa- tive(8,05 mictionsparjour leweek-end[DS 3,41]contre 7,36 mictions par jour la semaine [DS 2,99], =0,94, p<0,05), également retrouvée parmi les 12 patients travaillantetayantcomplétélesjoursdeweek-end(respec- tivement7,76leweek-end[DS3,53]contre8,67lasemaine [DS3,91],=0,96,p<0,05).
Lenombre dejoursde remplissagemoyenduCMétait de19,35jours(DS3,99).Autotal,19patientsontcomplété entièrementleCMtandisque12l’ontcomplété partielle- ment(16,75joursenmoyenne[DS5,61]).Aucunedifférence significativen’aétéretrouvéeentrelesdeuxgroupes.LeCM semblaitplusstablemeilleur dans le groupel’ayant com- plété entièrement par rapport à l’autre groupe mais de manière non significative (respectivement CV à 19 % [DS 0,07]contreCVà28%[DS0,14],p=0,06).Lenombremoyen
Figure 2. Évolution du nombre de patients présentant un CM stable(CV≤15%)calculéssurlesdonnéesde3joursconsécutifs chezlespatientsauCMstablesurleCMdes3premiersjours.CM: cataloguemictionnel;CV:coefficientdevariation;CVJ1-J3:CV calculésurlesdonnéesdej1,j2etj3respectivement;CVJ19-21: CVcalculésurlesdonnéesdej19,j20etj21.
demictionsparjourétaitde8,46(DS3,33)danslegroupe l’ayantcomplétéentièrementcontre6,91(DS3,16)dansle groupe l’ayant complété que partiellement (p=0,22).Les résultatssontrésumésdansleTableau3.
Discussion
LeCMsembleêtreunoutilpeureproductibledanslapopula- tiondepatientsatteintsdeSEP.Eneffet,seulsunquartdes patients présentent unCMstable(CV≤15%). Lastabilité duCMesttoutaussimauvaisequandonprendencomptele CMeffectuésur3jours(surles21testés)puisque25%des patientsdugroupeAprésententunCMinstable(CV>15%) lorsdel’analyseduCMde3jours.
Endehorsd’une populationplusâgée chezlespatients du groupe A, aucun facteur, qu’il s’agisse des caractéris- tiques démographiquesoucliniques, associé àla stabilité duCMn’aétémisenévidencedemanièresignificativetout particulièrementl’existenceounondetroublescognitifs.
Il est cependant important de souligner une tendance nonsignificative(p=0,05)dunombredefemmesnonméno- pauséesdanslegroupeBinstable.Celapeutêtreexpliqué par une plus grande variabilité clinique en lien avec les fluctuations hormonales. Ila été montréque le score de sévérité des TVSchezdes femmesSEP sous pilulecontra- ceptive,augmentaitdefac¸onsignificativedurantlasemaine sans pilule correspondant à une phase faible en œstro- gène/progestérone(p=0,043)[18].
Ilsembleraitaussiqu’ilyaitdavantagedepatientstra- vaillantdanslegroupeBparrapportaugroupeA(p=0,68).
L’activité professionnelle pourrait expliquer une relative moins bonnecomplianceau remplissagedu CMmaisaussi uneplusgrandevariabilitédesTVSparunpossibleimpact surl’activitéphysiquechezpatientsparrapportàceuxne travaillantpas.
Enfin les patients du groupe A sont globalement plus traités (prise de traitement, p=0,41 et injections de toxineintra-sphinctérienne,p=0,34)pouvantexpliquerun meilleurcontrôledesTVSetdoncunemoinsgrandevaria- bilité.
Tableau3 Comparaisondes2groupesclassésselonleremplissageduCM.
Paramètres Complet Incomplet N p
Moyenne(SD) n(%) N Moyenne(SD) n(%) N
Nombredejourrempli 21(0) 19 16,75(5,61) 12 31
Âge 50,79(11,5) 19 51,5(11,55) 12 31 0,87
Sexe 0,71
M 6(31,58) 19 5(41,67) 12 31
BMI 24,48(5,97) 19 22,01(3,26) 12 31 0,16
Femmesnonménopausées 7(53,85) 13 4(57,14) 7 20 1
Femmesavecantécédentdegrossesse 11(84,6) 13 4(57,14) 7 20 0,29
AnciennetédelaSEP(années) 16,47(12,78) 19 14,5(8,23) 12 31 0,64
FormedeSEP 19 12 31 0,77
RR 10(52,6) 8(66,67)
PP 3(15,79) 1(8,33)
SP 6(31,58) 3(25)
EDSS 19 12 31 0,15
Inférieurà6 10(52,6) 7(58,33)
Entre6et6,5 4(21,05) 5(41,67)
Supérieurà6,5 5(26,32) 0(0)
Prisedetraitement 12(63,2) 19 5(41,67) 12 31 0,29
InjectiondeTBintra-sphinctérienne 5(26,32) 19 2(16,67) 12 31 0,68
Autonomie 19 12 31
Alimentation 18(94,7) 12(100) 1
Toiletteethabillage 15(79) 12(100) 0,14
Prisedemédicament 17(89,5) 11(91,67) 1
Modemictionnel 19 12 31 1
MS 16(84,2) 11(91,7)
MS+AS 3(15,8) 1(8,33)
Portdeprotection 19 12 31
Jour 10(52,6) 3(25) 0,16
Nuit 6(31,58) 1(8,33) 0,2
Activitéprofessionnelle 19 12 31 0,72
Oui 10(52,6) 5(41,67)
Tempsdemarchemoyen/jour(enminutes) 75,79(133,2) 19 60,42(35,06) 12 31 0,64
MMS 26,63(3,02) 19 27,67(3,08) 12 31 0,36
BREF 16,05(2,55) 19 16,08(2,27) 12 31 0,97
Dubois 9,32(1,25) 19 8,92(1,31) 12 31 0,4
SDMT 35,0(13,57) 19 33(12,46) 12 31 0,7
HAD 19 12 31
Anxiété 7,58(4,63) 6,83(4,89) 0,67
Dépression 7,26(3,77) 5(3,86) 0,12
Total 14,84(7,23) 11,83(7,99) 0,29
Qualiveen 1,87(0,78) 19 1,51(0,71) 12 31 0,21
USP 19 12 31
IUE 3(2,85) 1,33(1,92) 0,09
HAD 7,74(2,94) 6,83(3,61) 0,45
Dysurie 2,53(2,06) 2,08(1,38) 0,52
Total 13,26(5,22) 10,25(4,07) 0,1
PGI 2,79(0,85) 19 2,5(0,74) 12 31 0,33
Nombredemictionpar24h 19 12 31
Semaine 8,6(3,4) 7,08(3,37) 0,25
Week-end 7,6(3,13) 6,96(2,87) 0,6
Total 8,46(3,33) 6,91(3,16) 0,22
Coefficientdevariation 0,19(0,07) 19 0,28(0,14) 11 30 0,06
Classeducoefficientdevariation 19 11 30 0,67
GroupeA(≤15%) 6(31,58) 2(16,67)
GroupeB(>15%) 13(68,4) 9(75)
CM:cataloguemictionnel;Complet:remplissagedes21joursduCM;Incomplet:remplissageinférieurà21joursduCM;H:homme; F:femme;SEP:scléroseenplaques;MS:mictionsspontanées;MS+AS:mictionsspontanées+auto-sondages;HAD:HospitalAnxiety andDepressionscale;USP:urinarysymptomprofile;IUE:incontinenceurinaired’effort;HAD:hyperactivitédétrusorienne;TB: toxinebotulinique;PGI:patientglobalimpressionofseverity;GroupeA(CV≤15%):stabilitéduCMsurlesdonnéesde21jours; GroupeB(CV>15%):instabilitéduCMsurlesdonnéesde21jours.
Aucunmoyennenous permetdediresi l’instabilitédu CMestenlienavecunefluctuationréelle desTVSdansla SEPousimplement enlien àundéfautderemplissagedu CM.
Cependant,lorsdel’analyseduCVrésultant de3jours consécutifs,on s’aperc¸oit que le pourcentage de patient présentantun CMstable(CV≤15 %)diminue globalement avecla durée du CM.Cette tendanceoriente plutôt vers undéfaut du remplissage du CM qu’à une réelle fluctua- tiondesTVScarilsemblepeuprobablequel’ensembledes patientsprésententdefac¸onconcomitanteunefluctuation des TVS s’aggravantavec la durée du CM. La fluctuation des symptômes dans la SEP est d’ailleurs unsujet étudié danslalittérature,quiaconduitàlaréalisationd’uncata- logueappelélemultiplesclerosissymptomandimpactdiary (MSSID)pouraiderlespatientsetlescliniciensàmonitorer lessymptômesetaméliorerlapriseenchargethérapeutique [19].
Lefait deremplirle CMleweek-endoulasemainene semblepasmodifierlesdonnéesduCMétantdonnélaforte corrélation entre les deux moyennes qu’ils s’agissent de patients avec ou sans activité professionnelle. Ces résul- tats montrent que la mauvaise stabilité du CMretrouvée danscette étudeest probablement plutôtenlien avecla pathologie,sapopulationoul’outillui-même.
Enfin,leremplissageduCMauplanqualitatifpeutêtre considéré comme satisfaisant dans la population étudiée avec61%despatientsl’ayantremplipendant21jours.
À l’inverse des résultats présentés dans cette étude, la durée de remplissage du CM, plus longue que celle classiquement demandée en pratique clinique (3jours) pourraitconstituerunrisquedemauvaisecompliance.Avec 19,35jours (DS 3,99) de remplissage moyen, la compli- ance au remplissage du CMsemblesatisfaisant, elle peut êtreexpliquéeparlesmoyensengagéspourl’étude(appel téléphonique spécifiquement pour le CM). Cependant, on s’aperc¸oit que la durée du CM est un probable facteur de moins bonne stabilité étant donné que, d’une part, lepourcentage depatientsprésentant unCMstabledimi- nue en parallèle de la durée du CM chez l’ensemble des patients etque, d’autre part, il existe 64 % des patients du groupe B qui présentent un CM stable(CV≤15 %) sur le CM de 3jours. La durée du CM est une donnée large- ment étudiée dans la littérature. La plupart des auteurs s’entendent à dire qu’une durée de 3jours serait opti- male, mais certaines études montrent qu’une durée plus longue,de4jours[20],maisausside7jours[21,22]seraient plus pertinentes pour obtenir une meilleure stabilité et reproductibilité des résultats. À l’inverse une durée plus courte est discutéecar pourrait être trop imprécise pour porter un diagnostic ou pour évaluer l’efficacité d’un traitement[11].
À notre connaissance, il s’agit de la première étude s’intéressantàlareproductibilitéetstabilitéduCMdansla SEP.En2012uneautreétudeavérifiélareproductibilitédu CMchezlespatientsprésentantdesTVSaprèsunaccident vasculairecérébral.Ilsontmontréunebonnereproductibi- litéconcernantlafréquencemictionnelleetlesvolumesde mictionsminimumsetmaximumssansdifférencesignifica- tiveentreles3joursderemplissageparmiles15patients étudiés[23].
Notreétudeprésentenéanmoinsplusieursbiais.
Premièrement, il est possible que certains facteurs influenc¸antlastabilitéduCMn’aientpaspuêtremisenévi- dencedufaitd’unmanquedepuissanceenraisondufaible effectif.
Parailleurs,iln’apasétépossiblededéterminerpréci- sémentsil’instabilitéduCMestenlienavecunefluctuation réelledesTVSdanslaSEPousimplementenlienàundéfaut deremplissageduCMdufaitdesaduréeparexemple.
L’utilisationduCVcommeoutilstatistiquepourévaluer la stabilitéduCMainsiqueson seuilà15 %peuvent être discutés.
Aussi,lespatients avecd’importants troublescognitifs n’ont paspuêtreinclusdevantl’impossibilité d’expliquer lesconsignespartéléphone.Uneconsultation«physique» aurait possiblement pu améliorer l’hétérogénéité de la populationainsiqueleremplissageduCM.
LesdonnéesrecueilliesdansleCMontétésimplifiéeset nereprésententpasl’ensembledesdonnéeshabituellement demandéestellesquelesvolumes,lenombredefuites,le degré d’urgence... Il serait intéressant de vérifier si une variabletellequelesvolumesdemictionsestreproductible danscettepopulation,d’autantplusqu’ilaétérecommandé detenircompteduvolumemoyenurinépar24heuresplutôt quedelafréquencemictionnellepar24heurespourjuger del’efficacitéd’untraitementautraversd’unCM[24].
Enfin,ils’agitd’unéchantillondepatientsSEPissud’un seuletmêmeservicehospitalier.Afindepouvoirconfirmer nosrésultats,uneétudeàplusgrandeéchelle,etpluricen- triquepourraitêtrenécessaire.
Conclusion
LeCMdanslaSEPn’estguèrereproductible.LaduréeduCM sembleêtreunfacteurdemoinsbonnestabilité.Laquestion demeuredesavoirs’ils’agitd’unefluctuationdesTVSdela SEP et/ouuniquement d’une non-stabilité duCMchezles patientsSEP. Maisdans lesdeuxcas,lecaractère pseudo- objectifetl’utilité duCMdans cettepopulation méritent d’êtrediscutés.
Déclaration de liens d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.
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