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Le Salon de la Rose-Croix

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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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Gil Blas (Paris. 1879). 1892/03/11.

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trèsjoueusesn'ontquedesphysionomies vagues,saufpourtantunebruneennoir,unecertaineNathalie,serieuse, pleinedebonsens,etquivasur laqua-rantaine.Ellespassent ainsileurjour-néeà fairedesbéziguesetdespockers, toutens'ingurgitant desliqueurs,phi-losophentàleurfaçon,soupirent, débla-tèrentcontrelavie,s'injurient ensiro-tant,comparentlarosseriedesfemmes etdeshommes,se déclarentdégoûtées deleurmondeets'appellententreelles, malgréleurstêtesà chevrons,

«

mon coco»et«monchéri».

Il ne vientd'ordinairequepeu de mondedansl'après-midi,mais;le soir, entredixetonze,onarrive.Et il n'ar-riveguèreque desfemmes,rienquedes femmes,et encoredesfemmes!Elles entrentcommechezelles,enpeignoirs sousleurmanteau,etvontdired'abord bonsoirasapatronneetàsa petiteso-ciété.

—Bonsoir,monpetitchien! —Bonsoir,mongroschat

!

—Bonsoir,monbébé

!

—Bonsoir,monange1 —Comment

Et

toi? quetuvas?

-

Tugagnes?

—Laissedon',j'aiquedesrognolos. Parhabitude,ensuite,ellesretapent un peu.leursfrisonsdevantlesgla-ces, en chantonnantet en se mouil-lant le doigt,s'assoient,se placent, de mandentlesJotos,lesdominos,et s'étalentsanscoquetterie, sanspréoc-cupationsd'hommes,pourse reposer d'eux,entre elles,à leuraise,mon-trantleurspantoufles,lescoudessur lestables,se retroussantà moitiédes-souspoursedonner del'air,etseregar- dantavecdesyeuxtendres.Etlesbon-nescirculent,posentlesplateaux!Un petitvieuxauxcheveuxgrisen têtede oup,quinerépondquepardessignes, etquial'aird'unmuet,tiredesbocks derrièrele comptoir,les apportelui-mêmequandles bonnesne suffisent plus,etdisparaît,d'autresfois,sousune trappe,pourreparaîtreavecdesbou-teilles!Etilvienttoujoursdesfemmes, surtoutdesfemmes.Onn'entendque desvoixdefemmes,onnesentquedes odeursdefemmes,etsurlesmurs,dans lesscènesbizarresqu'onya peintes,à traversla fuméedescigaretteset la poussièredesbanquettes, onrevoitpar-toutdesfurets,furetsfauvesrblancs, jaunes,pendusparla queue,allongés danslesbordures,enroulésaux décora-tionsou montrantleur nez par des trous.

Voiladéjàlongtempsque,toutesles nuits,cespectacleserenouvelledansla maison,etellen'estensomme,avecsa clientèletoutespéciale,etsonfuretqui suceun lapindansle médaillonde verredelaporte,qu'unétablissement forttranquilleettrès popotier.Mais il s'ypassaitalorsun drameà la fois simpleet atroce,etcelasansbruit,na-turellement,commeonttoujourslieu lesvraisdrames.

Lapatronne avaituneamie,unefem-me qu'onappelaitDidine,tombéenon pasmêmeau dernierdegré,maisau dernierrâle del'exaspération morphi-nique,etDidinese mouraitdansl'éta-blissement,sansqu'ilfûtpossibledela transporterailleurs.Ellecouchait sou-ventavecsonamie,dansunechambre

aa-dessusducafé,etonmontaitàcette chambreparunescaliertellementraide ettellementpetit,qu'unepersonnebien portanteet lesten'ypassaitdéjàque par un tourde force.Unenuit, elle avaitdonccouchéla,quandelleavait étéprise,apeineaulit, d'unedouleur horribleàla hanche.Unetumeurlui paralysaitla jambele matin,et elle n'avaitpaspu,danscet état,opérer l'eerciced'acrobatienécessairepour redescendre.L'abcès,ensuite,avait grossid'unefaçoneffrayante,d'autres étaientvenus,touteunemultitudede monstreschanereuxlui avaientpoussé surle corpsenquelquesheures,etelle étaitrestépriselà-haut,emprisonnée parl'escalier,dansl'étouffementdela petitechambre.-La nouvelle,dansla journée,avait courulequartier,parmiles habituées dupetitcafé.

—Qu'estque t'as? N'avait-onpas cesséde demandera Angèle enlatrou-vantaffaléeetblafardesursescartes.

Elleracontaitalorsl'histoirede tous cesfuronclesgroscommeles poings quiavaienttoutacoupcouvertDidine, et la recommençaitde mêmepour chaqueamiequiarrivait,en faisant lesyeuxblancs,etenterminantparun petitverre.

-..

—Alors,elleestlà-haut

?

* —Mnisoui

!.

"1:..

-

..-

—Etellenepeutplusdescendre

?

—Maisnon. Voyons.Tu.ne con-naisdon'pas l'escalier?.

—C'estvrai,reprenait-onle plus souvent.

D'autresclientes,au contraire, n'a-vaientjamaisvucefameuxescalier,et elleleuroffraitde le leurmontrer,en selevantpéniblement,

et

enseplaignant d'avoirsouffertelle-mêmetoute lanuit. Maisl'amiese trouvaità peinedans l'arrière-salle,qu'ellereculaitavecun crien finissantparéclaterde rire de-vantuneimmondeet extraordinaire peinture,exécutéeentrompe-l'œil,sur la portedescabinets,et représentant unhommeénormeassissurunsiège,la chemiseipendante,penchéenavant,les coudesécartés,congestionnéetlesyeux horsde

la

tête.L'ignobleapparition surgissaitdel'ombre, danslalueurlou- ched'unpetitbecdegaz,aumilieud'o-deursd'eauxdevaissellemêléesa d'au-tresexhalaisons,et la patronne répon-daitseulementde savoixdéfaite,avec sa pâleurverte

et

flasqueetsesgrands cilspleinsdesommeil:

—Maistunesavaisdoncpas? Puiselledésignaitl'escalier,etonne pouvaitguère,en effet,se l'imaginer.

Iln'étaitpaspluslargequ'ungrostuyau, desperchoirsde fer, a peuprèslongs commela main,y tournaient simple-mentautourd'uneespècede mât,et lafemme jetaitunenouvelleexclama-tionenl'apercevant.

—Veux-tumonterlavoir?luidisait quelquefoisaussiAngèle.

—Je veuxbien).maisje ne pourrai pas

!

—Vadon'

!.

T'enaspeut-êtrebien montéd'autres

!

Etellesemettaittoutà coupà dire avantl'escalade

:

—Quandje pensequecequiarrive

a

cette,pauvreDidineauraitpum'arriver

à

moi

!.

Mevois-tula-haut,avecdes histoirescommeça sur la peau

!.

Et quelexemplepourmoi,machère

!

Ah! tusais,je nemepiqueplus,c'estfini, non,non,c'estbienfini

!.

Ah

!

oui, pourun exemple.Aufond,j'ai une rudeveinedevoirça!.. MAURICETALMEYR (Lasuite-à après-demain) * A

travers

la

pulpe

1

*r

(NFORMATIONS M.JAMAIS

M.Jamais,lenouveausous-secrétaired'Etat auxcolonies,a prispossession,hiermatin, desservicesM.Etiennedesonadministration.

a présentéàsonsuccesseurles directeurset leschefsdesprincipaux bu-TAariT

A_

LASÉANCED'AUJOURD'HUI Laséanced'aujourd'huià la Chambredes députéspourraitbienêtremouvementée.Le rattachementdescoloniesau ministèredu commercequivientd'êtredécidé parlenou-veaucabinetferal'objetd'uneinterpellation queM.Emmanuelnement.Celui-cirépondraArèneadresseraau

gouver-quecettemesure purementadministrativen'impliqueaucun changementdansnotrepolitiquocoloniale.

D'autrepart,M.JosephReinachdemandera l'urgencepourunepropositiondépaséepar luiettendantà la créationd'unministère spécialdescolonies.

Uncertainnombrededéputésdescolonies ouquis'intéressentauxquestionscoloniales ontl'intentiondeprendrepartauxdébats quiaurontunecertaineextension.Onne saitjamaiscequipeutsortird'unepareille discussion,maiscequiestcertain,c'estque lesdébatsserontchauds.

UNNOUVEAUGROUPE Depuishier,laChambrecompte unnou-veaugroupe,legrouperépublicain-radical* socialiste.

Uneréunion,à.laquelleassistaient trente-cinqdéputésd'extrêmegauche,s'esttenue hierauPalais-Bourbon,souslaprésidencede M.Mathé,députédel'Allier.

AprèsundiscoursdeM.Pelletaninvitant sescollèguesàsegrouperpoursoutenirles revendicationssocialeset démocratiques, l'assembléedécidelaconstitutiond'ungroupe auquel,surlapropositiondeM.Leydet,on donnelenomdeGroupe républicain-radical-socialiste.

UnecommissioncomposéedeMM.Camille Pelletan,Mesureur,FélixMathé, Bizouart-Bert,Maujauet Merlon,estchargéeensuite d'élaborerunprojetderèglement etdedécla-rationpolitique,quiserasoumismercredi prochainàl'examendugroupe.

LEMONOPOLEDESAVOCATS Lacommissionnomméemardi pourexami-nerlapropositiondeloirelativeet la sup-pressiondu.monopoledes.avocatsaéluhier

commeprésident,M.Royer,députédel'Aube. L'unanimitédelacommissionestcontraire àla suppressiondumonopoledesavocat17, maisellaestd'avisqu'ilyalieudedonner auxplaideurslafacultédesedéfendre eux-mêmesoudesefairedéfendreparunavoué, mêmelorsqu'ilyaun bureauconsti tué.au-prèsdutribunal.

AUMINiSTÈREDUCOMMERCE

-M.JulesRoche,ministreducommerce,a reçuhierplusieursdélégations.

MM.Diaueourtet MaximoLecomte, séna-teurs,luiontnotammentprésenté desdélé-guésdesindustriesdutissageetdelafilature ducoton,delalaineetdelasoie.

Cesdéléguéssontporteursdenombreuses pétitionsémanantdetisseurset filateursde touslespointsdelaFranceet protestant contrelapropositiondeloiquitendàréduire dedouzeheuresàonzeheuresladuréedela journéedetravail. Ilsvontportercespéti-tionsLespétitionnairesauSénat. déclarentnepouvoir sup-portercetteréductionsansdiminuer lessa-laires.

Leministreaégalementreçu

:

unedéléga-tiond'armateursdeMarseille,accompagnés deMM.CyprienFabre,ancienprésident,et Paguet,vice-présidentdelachambre decom-mercedeMarseille,quil'ontentretenudela marinemarchande.

BANQUETDUTRAVAILPROFESSIONNEL Hiersoira eulieu,sousla présidencede M.JulesRoche,ministreducommerceetde l'industrie,unbanquetdequatre-vingts cou-vertsoffertparlaSociétécentraledutravail professionnelà sesconférenciers etàsespro-tecteurs,àl'occasiondeladistribution desmé-daillesaccordéesparlaSociétéà sescollabo-rateurs. INTÉRIEURr

M.Phipps,conseillerdel'ambassade britan-nique,aremishiermatinauprésidentdela Républiqueleslettresquil'accréditenteu qualitédeministreplénipotentiaire, enl'ab-sencedel'ambassadeur.

*

Leministredesaffairesétrangères etma-dameRibotdonnerontsamedi,enl'hôteldu quaid'Orsay,undînerdegala,auquelsont invitéslesmembresducorpsdiplomatiqueet touslesministres.

Cedînerserasuivid'uneréception. GeorgesDtiret.

— »—'—

COULIS

DE

LA

FINANCE Pasdenouvellesetpeud'affaires.Les fondsEtrangerssontmieuxtenus,par suitederachatseffectuéspourlecompte degrosvendeurs.Maisla situationne semodifienienEspagneni enItalie; aussiest-ildifficiled'assignerunecause sérieuseaucoursélevéde5960cotésur l'Extérieureeta celuide8860inscrit surleMacaroni.

NosRentessontfermes. Le30^0Per-pétuels'estnégociéà 97fr.,le Nouveau a 96,l'Amortissableà 9765,le4112à 10520.Onvoitquelesefforts desbais-siersn'aboutissentpasa provoquerun mouvementderéactionbienimportant. Lebruitdela conversiondu41120(0a étéofficiellementdémenti.

Pasde variations surlesautresren-tes.Le Turcest bientenuà 1945,l'O-rientRusseà 6640 et le3010Nouveau à 7620.Le Portugaisesta2750etle 4010Hongroisà9195.

LesSociétés decréditsontauxenvi-ronsdescoursdelaveille,àquelques francsprés.

Latendances'amélioresurlesactions denosgrandesCompagniesdechemins defer

;

dontlabaisseparaîtprovisoire-mentQuelques

enrayée.„

demandesm»-

*

m,

sur les lignes Espagnoleset faiblessedes Autri-chiens.

Lesvaleursindustriellesnebougent pas.

En Banque,le Riofi-nità 44125

;

la Tharsisà 14562

;

l'Alpineà14250.La deBeersest immobileà365etleCape Copperestoffertà 4375.

-

-

-

,-.

DonCaprica «

-

CHEZ NOS ÉDILES

---

J

Séancedu9mars1892 Le Conseila renouveléson bureau, commesilebesoin s'enfaisaiténergique-mentsentir.M.Levraud,tristecommela mort,passele maroquinet le fauteuil cannéàM.Sauton,quidurestea obtenu lajolieet exceptionnellemajoritede52 voix.Lesvice-présidentssontMM.Bollet Champoudry.L'élection deM.Champou-irynécessitetroistoursdescrutin.

Secrétaires

:

MM.Vorbe,par50voix, Prachepar 30,au premier tourdescru-Lin,PéanetCharlesLaurentautroisième tourdescrutin.

-Lesyndic,M.Maury,estmaintenupar icclamationdanssesfonctions..,.' - ,

&

La séance,commencéeplacidement,se termineparunorage.Onsesouvientdé" ce voleurqui,fuyantdanslarueSaint-Deniset surlepointd'êtrearrêté,tirait, commeflèchedu Partlie,deuxcoups de-revolversurdeuxpassantsquiavaient prêtéuneaidecomplaisante

àla

police. Leedeuxballesontporté,lespassants sontmorts,ilsvontêtreenterrésdemain auxfraisde la ville.Or,et c'estlàque commencelegrabuge,lafamilleexigedes obsèquesreligieuseset M.Gamard de-mandesi le conseilluidonnera satisfac-tion.

—Mais,lui crieM.Levraud,vousle savezbien,puisquevousavezreçudes lettresd'invitation.

—Lareligion,crieM.Iloppenheimer, c'estcommelessomnambules.

Pourquoi?Mystère.Onnele sauraja-mais.

Auboutd'unquartd'heuredevacarme, leprésidentdéclarel'incidentclos,etje croisbienquepersonnen'acompris pour-quoionl'aouvert. Séancevendredi. Mancelliè-re. ———————————

*

UNECHAIREA POLYTECHNIQUE DepuisqueleConseil deperfectionne-mentdePolytechniqueaprésenté enpre-mièreligne,par15voixsur18,M.Georges Duruypourlachaired'histoireetde lit-térature,vacanteà l'Ecole,plusieursde nosconfrèresnote-circulaireontdonnéoùlacandidaturel'hospitalitédujeuneà une et savantécrivainétaitqualifiée deréac-tionnaireetmêmedecléricale.

Cettepetitemanœuvredela dernière heureinspireauxDébatsles réflexions quevoici

Depuisquelquesjours,desnotesentermes presqueradicale.identiquesM.leministrefontletourdela presse dela guerreyest sommédenepasnommerà la chaire d'his-toireetdelittérature,vacante

à

l'Ecole poly-technique,deperfectionnementM.GeorgesDuruy,quele Conseil

aprésenté,enpremière ligne,par15voixsur18.Ilparait queM.Du-ruyestclérical,qu'ilestréactionnaireetque sanominationachèveraitde transformer l'Ecolepolytechniqueen«jésuitière».

Il

nous souvient,en effet,queM.GeorgesDuruya écritdansla RevuedesDeuxMondesune pièceenquatreactes,NiDieuni Maître,où ilmetenscèneun médecinlibrepenseur, qui,tombantmalade,accueilletrèspoliment leprêtrequesafemmeestalléechercher.

Lapiècen'apasétédenotregoût

;

mais d'accuserl'auteurdecléricalisme,pouravoir misenscèneunépisodedelaviequotidienne, nousn'avonspaseul'idée,ninous,ni d'au-tres,parmilesquelsdefortbonsrépublicains etdeslibres-penseursquiontétémoins sévè-resquenouspourl'œuvredeM.Duruy. Aussibienl'auteuravait-ileula loyautéde fairedanslapréfaceunepetiteprofessionde foi,oùiln'étaitpasparlédereligion,mais despiritualismeseulement.Ildisait,ouà peuprès,que«cen'estpasplusbêtequ'autre chosed'êtrespiritualiste».Voilàuneopinion qu'apparemmentilestpermisdeprofesseren tempsdeliberté.

DesautresouvragesdeM.Duruy,il n'est pasquestion,bienentendu,danslesnotes ra-dicales.Ilyapourtantdebellespagesdans Finderêve,oùsontglorifiéslepatriotisme, l'éloquenceetl'honnêtetédeGambetta,etces pagesnesontpasd'unréactionnaire.Dansle CardinalCarloCaraffa,le meilleur desli-vresdeM.Duruy,ilyauntableau trèsvive-mentcolorédesmisèreset desruinesaccu-muléesenItalieparlapolitiquedelapapauté au seizièmesiècle;ce tableaun'estpasd'un pinceauclérical.

D'oùvientdonccettecolèredesradicaux

?

EtleConseildeperfectionnementaurait-il, paraventure,évineéun candidatradical?

Noussommescurieux devoircequiadvien-dradecettecampagne.S'iladvient quel'opi-niond'unepersonne,exprimée dansunepe-titenotecolportéedefeuilleonfeuille, pré-vautsurlejugementd'uneassembléecomme leConseildeperfectionnementdel'Ecole po-lytechnique,composéd'hommeséminents,si diversdegoûts,detendanceset deprofes-sions,membresdel'Académiedessciences, généraux,ingénieurs,directeursdegrandes écoles,commelesécolesdespontset chaus-séesetdesmines,assezhautplacéspourne s'occuperquedel'intérêtdel'enseignement,et quiontdonnéà.M.Duruylaquasi-unanimité deleurssuffrages,ceseraunedémonstration étonnantedelapuissancedelapresse.

Etceseraunjoliscandale.

LE

SALONDELAROSE-CROIX Etjen'aipastrouvécelasi ridicule!

- FRANÇOISCOPPÉE. Le Salondela Rose-Croix

,

installé danslagalerieDurand-Ruel,conviele monde,aujourd'huimême, àsonvernis-sage.Je ne saiscequele publicdes

amateurspenserade cette tentative d'art,idéaliste,mais a part quelques excentricitésinévitables,je n'yairien vuquineméritâtquelqueattention.En revanche,j'yaiadmirécertainesœuvres toutàfaitsupérieures.

N'yeût-iltiquelesenvois deM.Fer-nandKnopff, c'euseraitassezpouratti-rerles-curieuxdepensée,leschercheurs d'au-delà.M.Knopff,dansune forme exquise,où la précisiond'Holbeinse compliquede la mystérieuseet trou-blante«enveloppe

»

deLéonard expri-medesaspirationséperduesversonne saitquelleschimères,et l'ondemeure profondément pensifdevantcesétran-ges,cesmystiques,cessurhumaines vi-sions.NulmieuxqueM.Knopffn'eût pé-nétréle géniedeLecontedeLisle,ni mieuxcommentécette strophedu

maître

:

J'entrelaçaisenbandelette L'hyacintheetlaviolette; Dansl'eauvivequilesreflète Jebaignaismespiedsblancsetnus. Quelstyledanscettefiguredejeune homme,aufrontinspiré,avec,dansses yeuxclairs,unregarddeprécurseurAprèsM.Knopff,voicidesartistes

!

d'unsymbolismeardent

:

M.HenriMar- tin,avecunedizainedetoilesoùdesfi-guresdejeunesfillesapparaissentendes clartésbizarres,endesharmoniesetdes ambiancesd'uncharmeinouï

;

M.Séon, quiillustracertaines pagesdusarPela-danet dontlesdessinsoriginauxsont ici,trèsremarquables

;

MM.Anquetin, Brémond, Jacquin,MarcelinDesbou-tin,etc.Quanta M.Trachtel,j'avoue queje ne mesenspointd'humeur au-jourd'huià le suivredanssonenvolée vers unehumanitéfictivequi serait commelacondensationdelanôtre.

JedevraisciterencoreM.Schwaler le mystique,pourses Cloches,pour l'Artet

l

ldée,pourl'Evangile deVEn-fance

;

-

M.Hodler,l'auteurdesAmes déçues(cinqhommesâgés,a peuprès nus,assissurunbancetparaissanttrès malheureux,maisbienlaids)

;

—M. EmileBernard poursonChristauJar-dindesOliviers,et son Calvaire

;

M. Chabas,poursonErrâticité(envolée d'âmesversl'inconnu);—M.Dathis, poursonSommeilanesthésique,MM. Desboutin,Point,AmanJean, Bour-delle(dontles fusains valentlessculp-tures),—MM.deLaRochefoucauldet quelquesautresexposants.

Lasculptureestmagistralement re-présentéeparMM.Pézieux,Rambaud, Charpentier,JeanDampt,Kességuier, Vallgren,etc.Iln'yarienlàdebanal, ily amêmedesmorceauxde premier ordre,d'unesuggestionimpérieuseou séduisante,unbusteVirgo,ouencore

la

Viergea l'Enfant(par Pézieux); Saint-Jean(parRességuier); l'Urnefu-nérairedeM.Vallgren

;

la Virginité

et

lapetitetêted'enfant,sculpturesurbois, à laquelleM.Dampta donnéunsijoli caractèrefaunesque;la Penséede M. Rambaudet unegrandecomposition d'unebelleallure,par M.de Nieder-hœsern,Rodo:leTorrent. FirminJavel 1 * HORS DE FRANCE L'EMIGRATIONAUXÉTATS-UNIS M.Foster,sous-secrétaired'Etatà Washington,vientde faireapprouver parlegouvernementdesEtats-Unisun certainnombrededécretsquine sont pasprécisémentdestinésà faciliteraux Européensl'accèsdu Nouveau-Monde. Il estàdésirerquecesdispositions dra-coniennessoientaffichéesdanstoutes lesmairies deFrance,etquenotregou-vernementprofitede l'occasionpour mettrelescultivateursnaïfsen garde contrelesmanœuvresde sociétésd'é-migrationpeuscrupuleuses. Cen'est-plusseulementcontrel'invasiondes produitsde notreindustrieque lesEtats-Unisvontsedéfendre,c'estaussi contrelemouvementd'émigration,qui s'accentuechaque jour,quelesfilsetpe-tits-filsd'autresémigrésveulent sepro-téger;illeurdéplaîtd'êtrepacifiquement conquisparles représentantsdetoutes lesnationsdel'Europe,etnul n'oserait leurdonnertort.Entantquepeuple,la nationaméricainen'existepasencore etlesEtats-Unisressemblenta un im-mensecaravansérailoù,commeaupied delatourdeBabel, onparlevingtlan-gagesdifférents.En fermantlesports aux navireschargésd'émigrants,le gouvernementdesEtats-Unischerche évidemmentà encouragerles efforts

desjeunesgeaaquisontnéssurleter-ritoirede l'Union.LesdécretsdeM. Fosterconstituentuneprimeenfavern desfamilles

nombreuses.

Analysons-lesrapidement. D'abord,toutémigranteuropéen de-vrajustifierdelapossession d'uncapi-taldecentdollarssuitelavisited'unecommissionaumoins,etsubiren.. médi-cale.Sile sujetestbienportant,vigou-reux,s'ilconsentàsollicitersa natura-lisationimmédiate,s'il est capable d'exercerunmétieretsi soncasierju-diciaireestàpeuprèsintact,on entre-bailleralaportedela douane,et on le laisseraentrer.Maiss'ilestsouffrant,de constitutionmédiocre,si sa femmeou sesenfantssontmalremispeut-être des-émotionsdela traversée,s'il n'a plus danssapochequequatre-vingt-dix-neufdollars,s'il manifeste

enfinl'intention deconserversanationalitédeFrançais, deSuisseoud'Allemand,on l'invitera, sansautreformede procès,à remonter sursonpetitbateauetlegouvernement reexpédiracet infortunéen Europe, auxfraisdupropriétairedu navirequi l'auraamené. C'estla surtoutqu'estl'innovation dontM.Fosterréclamea bondroitla paternité.ChaqueCompagnie d'émi-grationseraforcéededéposerau Tré-sorfédéralun cautionnementde50,000 dollarspourchacunde sesbâtiments., Enoutre,le gouvernement desEtats-Unis,invoquantdesmotifsd'hygiène et d'humanitéquiseraientinfiniment respectabless'ilsne servaientd'argu-mentsà desgensdontlamauvaisefo~ crèvelesyeux,exigequeles navires servantautransportdesémigréssoient aménagésà neuf

;

ony devraconstruire descabinesspacieuses, bienaérées,bâ-tiesd'aprèsunplanofficiel quiseracom-muniqué,et imposéà tousles arma-teurs.Bref,les conditionsfaitesaux compagniesd'émigrationsonttellement onéreuseset rigoureusesque, désor-mais,nulne pourraplusémigrers'il n'estmillionnaire.

Cen'estpasnousquinousplaindrong decetexcèsdeprotectionnisme ;l'éten-duedesterresenfricheaugmente,tous lesans,enFrance

;

nospaysans,attirés parl'appâtd'ungainillusoire,trompés par despromessesfallacieuseset par desrécitsmensongers,s'embarquentet s'envontchercherbienloinlebonheur etmêmelafortunequeladestinéeamis à leurportée.PourunquiréussitauxEtats-Unis, onen compte centquisuc-combentàlapeine

;

etlaFrancen'apas tropdetousses filspoursoutenirla lutteéconomiquequisepoursuit, àtra-verstantdepéripéties,depuissi long-temps,etla luttemilitairequiapparaît, inévitable,bientôtpeut-êtreimminente.

Maisl'applicationdesdécretsFoster auradegravesconséquences pourl'Al-lemagnequia fourni,depuisle com-mencement decesiècle,plusd'unmil-liond'émigrantsauxEtats-Unis.Oùla populationallemandetrouvera-t-elle d'autresdébouchés?Et,«mineil faut quela notecomiquese mêletoujours auxréalitésde la vie,c'estjusteau momentoùGuillaumeII invite«ceux quine sontpascontentsà s'enaller» quele gouvernementaméricainlesin viteà resterchezeux

!

CharlesLoser

$,

NOUVELLES

Parlettresetdépêchesdenoscorrespondants Berlin,9mars. Danslescerclespolitiquesd'ici,lebruitde changementsprochainsdansla composition duministèreallemand courtavecpersis-tance.

D'aprèsunedépècheparticulièredeThorB, adresséeThornauxjournauxdusoir,la Gazettede

annoncedesourcedignedefoique, depuisquelquessemainesonrassemblesans bruitdestroupesenPologne,surlafrontière allemande.

Touslesendroitsayantquelqueimportance sontoccupéspardestroupeset particulière*, mentpardescosaques.Dessoldatsvenantdar l'iutérieurarriventcontinuellementsurla frontière.:

ALipno,Cieckocinek,Nieszawa, etWlocaw-lek,lesgarnisonsontreçudesrenfortsinn portants.

Athènes,0mars. Hier,l'amiralrussecommandantladivision duLevant,a donnéau Piréeundînereu l'honneurdel'amiralDorlodotdesEssartset duministrePlusieursdelamarinegrecque.

officiersdestroisflottesontétô invités,ainsiquelesministresdeFranceet deRussie.

Cadix,9mars. Le procèsdesanarchistes vientdecom-menceràCadix.

LafouleentouraitlePalaisdeJustice.Les gendarmesontchargéplusieursgroupesqui criaient

:

Vivel'anarchie

î

Lesgroupesontétédisperséset plusieurs arrestationsontétéopérées.

-'-,,)0- -——.;

--

-^Feuilleton*dst^GIL BLAS

f 1 - DU11MAi 1892 - L

--

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J.

RICARD

-—Entrez

!.

C'estvous,Camoin? Qu'a-t-onfait aujourd'hui

?

--—Lemarchéa étéactif,lescoursfer-mes.Le troisclôtureà sixquarante-deux,ona faitcinquante.Londresfai-ble. LesConsolidésontdescendua six onze. seizeà la secondecote. Le change

:

vingt-cinqtrente-sept,le

pa--

pierlong.rrTreTrtc-qTRrtre,lechèque. M.VaUenton—dela maison deban-queVallentonet Duclos,60,avenuede 1'0péra—écoutaitle compterendude soncommisavecun air distrait.Ses yeux,d'unpâlebleuetquisemblaient ternes,demeuraient attachésauxbar-besdelaplumequ'ilfaisaittournertrès vite,d'unmouvementininterrompu, en-trasesdoigts.

Ilsetutpendantquelquesmoments, puis un peubrusquementse tourna verslecommis

:

—EtlesfilaturesdeVaussoles

?

Aumomentoùil posaitcette ques-tion,une paillettede lumièreavait éclairésonœilterne,maisuneseconde à peine.Denouveauil regardaitles barbesdelaplumequireprit sa rota-tion. *

—Onn'apaspu vendre. La moin-dreoffreferaitdégringolerle cours. - Encemomentilestcertainqu'onn'est

Traductionetreproductioninterdites.

pasaux valeursindustrielles.Vous l'aviezbienprévu,d'ailleurs,monsieur. Jemesouviensdevousavoirentendu annoncer cequiarrive.C'estbienmal-heureuxqueM.Duclosnevousaitpas télégraphiéà Trouvilleavantde s'em-barquerainsidanscesyndicat!car.

Dun mouvementsec, le banquier avaitjetélaplumesursonbureau.

—M.Duclosafaitcequiluia parule meilleur,iln'avaità prendrel'avisde personne.D'ailleurs,l'étédernier, j'au-raisvul'affairecommelui. C'esttrèssimpledejugerles choseslorsqu'elles ontdonnéleurrésultat.etmoinsfacile ,denejamaissetromper.Ceciavaitétéditd'untonvif. L'employéne réponditpas,l'airpe-naud. Il y avaituneombremaintenantsur la physionomiede M.Vallenton;un plis'étaitcreuséviolententresessour-cils,donnantuneduretéinattendueà sarondefigurepotelée, rosed'unecolo-rationd'Anglaisbien nourri,sertie danslablancheurparfaitedesescourts favoriset de sescheveux.D'ungeste. nerveuxil tambourinaitsur son bu-reau,etlevoilequi embrumait sonre-gards'étaitfaitplusdense.

Deuxfois

il

passala mainsur son front,aveccegesteinconscient qu'ins-pirela préoccupation—commes'il y avaitdanscequiangoisse unematéria-litéd'attouchementsantipathiquesque l'onvoudraitécarter.

Puislafigureroseredèvintplacide,et M.Vallentoncontinua

à

poserdesques-tionsserréesetprécises desavoixcon-tenue,unpeunasaleparintermittence, cequiluidonnaitunaccentdebonté.

Ayantrecueillitous les renseigne-nentsquiluiparaissaient utiles,leban-luierse remitàsonbureau,et,trem-pantsaplumedansle godetd'unen-tier debronzeauxvastesproportions ivoquantdesidéesdecénotaphe, il-re-:ommençaà écrired'ungesteunpen laccadéquiséparaitlesmotsparleur nilieuouen joignaitdeuxensemble l'untraitnerveux.

Cependantle commisdemeuraitla, lésitant.D'ab.<Jrdilfrottasesmainsl'une

contrel'autrecommesila nécessitéde réagircontreun froidextrêmese fût imposéetoutà coup.Ensuiteil levales sourcilsà unehauteurexcessive,et les rabaissabrusquement,frappésansdoute del'inutilitéflagrantede cettedéfor-mationdesonvisage.Enfin,il toussa

légèrement.

Toutecettemimiquerestaitsanseffet surledosdu.banquier auquelelles'a-dressaitetqui,arrondidanslecheviot cossude sajaquette,offraitunaspect deprofondeattentionsubjectiveet de terribleindifférenceobjective.

Lalettreétaitfinie,rapidement sé- chéeavecunepoudred'unbleuphar-maceutique.M.Vallenton écrivaitl'a- dresseentroiscoupsdeplumeimpéra-tifset quiparaissaientappeler laper-sonnea laquelle devaitallercetteen-veloppe.Acemoment ilseretourna,re-gardal'employé

-

quiimpressionnése remitàseirotterlesmains.Commes'il avaitattenducetinstantprécispour faireunecommunicationparticulière

:

—MoncherCamoin,vousn'oubliez pasquedemainvousdînezavecnous

?

ditalorslebanquierde savoixlaplus cordialementnasale.Voussavezque c'estl'anniversairedenotreassociation a Ducloset à moi. Je tiens,comme toujours,à êtreentouréen cettecir-constancepar ceuxque je considère commenoscollaborateurs.commenos amis.

—Vousêtesbienbon,monsieur.Et celam'encourageà vousparlerdequel-quechose.

Lebanquierôtasonpince-nez, ennet-toyaactivementles verresavecson mouchoir,et,fixantsonemployédeson regardvague—où se mità luirela mêmepetitepaillettede lumièrequi avaitbrillétoutà l'heurelorsqu'ilavait interrogéCamoinsur l'affaire desfila-turesdeVaussoles—il dit, maisd'une voixdont l'accentcordialavaitdis-paru,

—Quedésirez-vous.Monsieur,-

?

vous,savezqueje suis danslamaisondepuisquinzeans. Je crois.j'espère.,,quemontravailvous a-touiourssatisfait..,Il y

a

quelques

an-nées,lorsquela maisona prisl'affaire desanthracitesdontjemesuistant oc-cupé,vousm'aviezfait. presque.com-prendrequej'auraisuneaugmentation. Jevaisavoiruntroisièmeenfant. Je croisquejepuisvousprierdevouloir bien. voussouvenirde ce quevous m'aviezlaisséentrevoir.dans

le

temps. Je comptesurvous,monsieur,quiêtes si bon.

—Jenepuisrienvousrépondre,vous lesavez,sansen avoircauséavecM. Duclos.Aujourd'huimême,jevousle promets,je vaism'occuperde cela,ré-ponditle banquieravecun petitgeste decongépleind'encouragement.

—Oh!merci,monsieur.On sait qu'ens'adressantàvous,onestcertain d'êtretoujoursbienaccueilli.

Etl'employésortitrapidement. —Çava,tonaffaire

?

lui demanda, comme

il

traversait

les

bureaux, lecais-sier,unpetitvieillard dontlatêtepoin-tue et chauve,couronnéede cheveux blancs,semblaituncédratconfitposédansunecolerettedepapier,

etquiécri-vaitdeschiffresminusculessurun re-gistretellementimmensequelui-même paraissaitn'êtrequ'unaccessoiresans importancedulivreimposant.

Oui, je croisqueça va,fitgaie-mentlecommis.C'estun bienbrave homme

!.

Cene seraitpasla même choseavecl'autrequiestchiencomme tout. TandisquelepèreVallenton.Je suisjolimentcontenttoutdemême

!

Aprèsle départdesonemployé,M. Vallentonétaitdemeurépensif.Il s'é-taitreprisà tambourinersurson bu-reaudu boutde sesdoigtscarréset osseux.Sa figurese contractaitd'une expressionpréoccupée

qui

lafaisaittout autre.Laportes'ouvrit

;

ileutunpetit tressaillementetlevalatêted'ungeste brusquecommequelqu'unquirevient depenséestrèslointaines. —Ah

!

tevoila,fit-il.. Et toutesacordialitéréapparutsur sonvisagependantqu'ilse levaitpour tendrelamainà sonassociéquientrait. M.Duclosétaitun homme d'unecin-quantained'années,grand,sec,correct etanguleuxdanssesmouvements,avec;

quelquechosede militaireetdedécidé dansl'allure.

-

Je

n'ai paspu venirde toutela journée,commença-t-il.Des histoires ; impossiblesavecAngélina!.c'estbienfini

!.

Cettefois,j'ai rompu

!

Etilsejetasurunfauteuild'unmou-vementdel'assitudeextrême.

-

Oui,rélionditpaisiblement Vallen-ton,jet'aiattenducematin,etpuisne

tevoyantpasvenir,j'ai penséqu'ilt'é-taitarrivéquelquechose.Maiscen'est paspossible,pasdéfinitif.Tun'aspas rompu

?

Voyons.

— Parfaitement

!

D'ailleurs,j'en ai assez.Cettefemmeempoisonnemavie. larendodieuse.Jet'assurequejesuis enchantéquecesoitfini. Ellem'afait unescènequetu ne

peuxpast'imagi-ner.Elleestd'unejalousie.absurde! —Absurde,eneffet.Maistunepeux paslaquitterainsi.Songeàlasituation oùellesetrouverait.Etpuis,pourtoi-même.Tula rencontreraissanscesse chezmoi.Mafemmene pourraitpas cesserde la voirbrusquementcomme

ça.

Ceseraitraconterà toutlemonde deschosesquineregardentpersonne. Etpuis,aprèstout,ellet'a ététrèsdé-vouée).ellea sacrifiésa situationpour

toi.Celas'arrangera.

Le banquieravaitdébitétout ceci avecunedistractionaffectueuse et,com-mesonassociéfaisaitungestevague quipouvaitêtreunedénégationoutout autrechose,ilrepritvivementd'unton quinepermettaitpasl'interruption

:

—Çava très mal,les filaturesde Vaussoles.Onn'a rien pu faireà la Bourse.Nousallonsboireunbouillon là-dessuset un vrai. Aurestenous sommesenmauvaiseveinecetteannée

:

lespapeteriesdeTarseul!lesforgesde la Creuse!lafailliteBardelot!.Dieu

!

quelleviequecetteviedes affaires! C'estbonquandonestjeune,qu'ona dutempsdevantsoietde l'entrainpour réparerlesbrèches.Mais

à

monâge!.. Ah!monpauvrevieuxquej'aimerais mieuxêtreunpetitrentier,menerune existencesansémotions.Décidément, moi,jen'étaispasfaitpourlesaffaires; çamebouleverse,çametue.

—Parexemple,je ne te comprendg pas

!

s'écriaM.Duclos,presqueavec violence.Aprèsla fortunequetu aa

faite.que tu nousas faite,carmoi. Enfin,[toiquiaslegéniedesaffairesetà quitoutréussit

!.

Tu asfaittonche-mincommetu voulais.toi!Cen'est pascommemoi

!

Ai-jeassezgâchéma

vie!. Ah! si ma femmen'étaitpas morte

!,..

J'auraisunintérieur,unchez moitranquille.Maisnon,ilafalluque je m'embarquedansune liaisonab-surdeavecunediablessequia uncarac--tèreimpossible.Oui,je saisbience

quetuvasmedire

:

ellea desqualités, beaucoupde qualités.Je veuxbien. maiselleestinsupportable,odieuse

!

Et puisenfin,est-ceunesituation?.Avec çaquej'ail'horreurde toutcequiest irrégulier.

-

Est-cequeje vousdérange

?

fitun jeune hommequi venaitd'ouvrirla

porteet qui,arrêtésurle seuil,regar-daitlesdeuxassociés dontlesphysiono-miess'embrumaientsingulièrementdes préoccupationsqu'ilsvenaientde re-muer.

Et s'avançantdanslapièce,iltendit la mainà Duclos,puis

à

Vallenton quil'attiraa luiet l'embrassasurles deuxjouesavecun mouvementde grossetendresse.

—Bonjour,fit-il.Pèrè,je suisvenu teprierde dire

a

mamanqueje nedî-neraipasauourd'huicommeje lelui avaispromis.ilfautquejevoiequel-qu'unaucercle. Dis-lui aussiquede-mainsoirjeluiamèneraiun camarade. Moyard,ils'appelle.Tusais

:

ledessi-nateur. j'ai apportéà lamaisonson journal.11a beaucoupde talent,très gentilgarçon.

:

-.

(4suivre.)

LessouscrtpteursdontPabonnemeaiexw pirele 15marssontpriésdele renou* veler,s'ilsneveulentéprouverderetard danzl'envoideleurjournal.

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