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Cancer du sein et obésité, une liaison dangereuse

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K. Zaman A. Bodmer F. Pralong M. Castiglione- Gertsch

introduction

Le cancer du sein est une maladie d’origine multifactorielle.1 Si le genre, la localisation géographique, l’âge des premières règles, de la ménopause ou de la première grossesse, l’his- toire familiale et les facteurs génétiques sont difficilement in- fluençables, d’autres comme l’alimentation, la consommation d’alcool, de tabac ou d’hormones sous forme de pilule contra- ceptive et de substitution hormonale ainsi que l’obésité peuvent faire l’objet d’interventions. Par définition, la sur- charge pondérale correspond à un indice de masse corporelle (IMC) entre 25 et 30 kg/m2 et l’obésité à un IMC de M 30 kg/m2 (tableau 1). Elles sont présentes respectivement chez environ 30 et 8% de la po- pulation suisse, alors que dans d’autres pays comme les Etats-Unis, le Mexique ou le Royaume-Uni, l’obésité touche un quart à un tiers de la population.2,3 L’obésité a été associée à différentes maladies, cardiovasculaires, ostéo-articu- laires, respiratoires, gastro-intestinales, psychologiques, mais également à cer- tains cancers. En effet, des associations ont été décrites notamment avec le cancer du sein mais aussi avec ceux de l’œsophage, du pancréas, du côlon, de l’endo- mètre, du rein, de la thyroïde et de la vésicule biliaire. En ce qui concerne le cancer du sein, les liens avec l’obésité se sont précisés au cours de ces dernières années avec un impact sur le risque de développer le cancer du sein, sur le pronostic et possiblement sur l’efficacité des traitements oncologiques. Ces différents points sont discutés ci-après.

obésitéetrisque dedévelopperuncancer dusein

Un fléchissement de l’incidence du cancer du sein a été observé depuis quelques années en ce qui concerne les femmes ménopausées et ceci possible- ment suite à la diminution de l’utilisation de la substitution hormonale.4 De nom- breuses études montrent que le risque de développer un cancer du sein est aug- Breast cancer and obesity, a dangerous

relation

Obesity is associated with different cancers including breast cancer, whose incidence is increased in postmenopausal women. It has an adverse impact on the prognosis of the pa- tients, regardless of their menopausal status.

The fact of receiving a systemic adjuvant the- rapy does not neutralize the prognostic role of obesity. Moderate weight loss after cancer diagnosis could improve the outcome of the patients, while a weight gain during treatment seems without significant effect. Currently available data are still too incomplete to jus- tify systematic programs to lose weight with an oncologic therapeutic aim. However, it is worth to encourage and support our patients to have an optimal diet, physical activity, and to lose weight as promotion of general health.

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L’obésité a été associée à différents cancers et notamment au cancer du sein dont l’incidence est augmentée chez les femmes postménopausées. Elle a un impact défavorable sur le pronostic des patientes indépendamment de leur status ménopausique.

Le fait de recevoir des traitements systémiques adjuvants ne semble pas neutraliser le rôle pronostique de l’obésité. Une perte pondérale même modérée après le diagnostic pourrait améliorer le devenir des patientes alors qu’une prise pondé- rale durant les traitements serait sans effet notable. Les don- nées à disposition sont encore trop lacunaires pour justifier des programmes de perte de poids systématiques dans un but thérapeutique oncologique. Cependant, il est souhaitable d’encourager et de soutenir les femmes ayant présenté un cancer du sein à avoir une alimentation équilibrée, une activité physique et les aider à perdre du poids en cas d’excès et ceci dans le cadre d’une promotion globale de la santé.

Cancer du sein et obésité, une liaison dangereuse

le point sur…

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Dr Khalil Zaman

Centre pluridisciplinaire d’oncologie Dr François Pralong

Service d’endocrinologie CHUV, 1011 Lausanne khalil.zaman@chuv.ch francois.pralong@chuv.ch Drs Alexandre Bodmer et Monica Castiglione-Gertsch Centre du sein

HUG, 1211 Genève 14 alexandre.bodmer@hcuge.ch monica.castiglione-gertsch@hcuge.ch

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menté chez les femmes obèses ménopausées, mais pas chez les femmes en préménopause.5,6

L’étude suisse, comparant 985 patientes de 51 à 80 ans du registre bâlois du cancer du sein à 14 476 femmes sui- vies dans le cadre du Swiss Health Survey, a montré que le taux d’obèses ou de personnes présentant une surcharge pondérale n’était pas plus élevé chez les patientes avec cancer du sein que chez la population saine. Ceci suggère que l’association obésité-risque de cancer du sein n’est peut-être pas si marquée dans les régions, comme la Suisse, ne souffrant pas d’épidémie d’obésité et où l’obésité ex- trême est rare.7

Finalement, une étude a suggéré que l’obésité ne serait un facteur de risque que chez les patientes ménopausées ne recevant pas de substitution hormonale.8 Il se peut que l’obésité ne soit un facteur de risque qu’en milieu pauvre en œstrogènes ou alors que son impact soit moins évident en présence d’une substitution hormonale œstroprogesté- ronique, elle-même un facteur de risque pour le dévelop- pement du cancer du sein.4

obésitéetpronosticoncologique

Calle et coll. ont rapporté, suite au suivi de 500 000 femmes durant une moyenne de seize ans, que la mortalité liée au cancer du sein augmentait selon l’IMC.9 Ceci a été confirmé également par une méta-analyse de 43 études sur la question avec une augmentation du risque de 33%

pour les survies globale et spécifique.10 Cette altération du pronostic était vraie tant pour les patientes préménopau- sées (rapport de risque (HR) : 1,47) que celles post méno- pausées (HR : 1,22).

D’autres ont regardé si l’impact était différent selon le sous-type du cancer du sein. Les groupes nord-américains ont ainsi rapporté, suite à l’analyse rétrospective de trois études, que les survies sans rechute et globale étaient si- gnificativement péjorées lors de cancer hormo no-sensible et HER2 négatifs.11 L’obésité ne semblait par contre pas avoir d’impact sur le pronostic des patientes présentant des cancers avec une surexpression de la protéine HER2 (15-20% des cancers du sein) ou les cancers triple-négatifs (10-15% des cancers n’exprimant ni les récepteurs hormo- naux ni une surexpression d’HER2).

Le rôle de l’obésité semble également différent selon l’origine ethnique. Une étude chez 4538 femmes de 35 à 64 ans a montré, après un suivi médian de 8,6 ans, que l’obé- sité au moment du diagnostic affectait la survie liée au can- cer du sein chez les femmes de race blanche, mais pas chez les Noires américaines.12 Une autre étude comparant les

origines ethniques afro-américaine, caucasienne, hawaïenne, japonaise et latino relevait un impact délétère de l’obésité sur la survie liée au cancer du sein surtout chez les Cauca- siennes et les Asiatiques.13

impactde l

obésitésurlestraitements L’étude ADEBAR comparait deux schémas de chimiothé- rapie adjuvante, une à base d’anthracycline et l’autre y associant un taxane chez les patientes avec un cancer du sein avec infiltration ganglionnaire.14 Cette étude a montré que quel que soit le type de chimiothérapie administrée, les patientes avec un IMC supérieur à 30 kg/m2 avaient une diminution significative de leurs survies sans rechute et globale comparées aux autres patientes.

Deux tiers à trois-quarts des cancers du sein expriment les récepteurs hormonaux. Deux types de traitement anti- hormonal sont actuellement utilisés dans la prévention de la rechute. D’une part, l’inhibiteur du récepteur à l’œstro- gène, le tamoxifène, d’autre part, les inhibiteurs de l’aroma- tase (IA) bloquant la transformation d’androgènes en œs- trogènes dans la graisse, les muscles et le foie. L’étude ATAC a été une des études majeures ayant montré chez les patientes ménopausées, une supériorité des IA face au ta- moxifène. Une sous-analyse de cette étude a révélé que non seulement les patientes avec un IMC supérieur à 35 kg/m2 avaient globalement un risque augmenté de rechute, mais qu’elles avaient aussi un bénéfice moindre de l’IA.15 Ceci a été également rapporté chez les patientes préménopau- sées dans la sous-analyse de l’étude ABCSG-12 comparant trois ans de blocage de la fonction ovarienne plus tamoxi- fène versus un IA. L’efficacité de l’IA était nettement infé- rieure chez les patientes avec une surcharge pondérale ou une obésité avec des HR de 1,6 et 2,1 respectivement pour le risque de rechute et la mortalité.16 Tout ceci suggère que chez les patientes avec une masse graisseuse plus impor- tante, l’activité des aromatases serait plus élevée et donc moins bien inhibée par les IA administrés aux doses habi- tuelles. Pour l‘instant, aucune étude n’a testé l’adaptation de la dose d’IA au poids. S’agissant de sous-études non pré- planifiées, cela reste cependant une hypothèse nécessi- tant validation. Les experts internationaux, réunis à St-Gall en mars 2011, ont recommandé de ne pas tenir compte dans l’immédiat de ce critère pour le choix thérapeutique dans la pratique quotidienne.17

impactdes changementsdupoids

Est-ce que modifier son alimentation, perdre ou prendre du poids après le diagnostic du cancer du sein peut in- fluencer le pronostic des patientes ? Une étude randomi- sée incluant 3088 patientes a tenté d’évaluer si une aug- mentation de la consommation de végétaux, fruits et fibres ainsi qu’une réduction des graisses durant quatre ans pou- vaient modifier le devenir des patientes.18 Après un suivi moyen de 7,3 ans, cette étude n’a montré aucune amélio- ration des survies sans rechute ou globale. Par contre, une deuxième étude a randomisé 2437 patientes de 48 à 79 ans entre un groupe contrôle et un autre devant diminuer sa consommation de graisses.19 Une diminution significative

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Indice de masse corporelle Classification (IMC, kg/m2)

l 18,5 Insuffisance pondérale

18,5-24,9 Poids optimal

25-29,9 Surcharge pondérale

M 30 Obésité

Tableau 1. Définitions

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de la consommation journalière de graisses ainsi qu’une perte pondérale moyenne de 2,7 kg ont été obtenues. Un impact oncologique a été alors observé avec un taux de survie sans rechute à 12,4% dans le groupe contrôle contre 9,8% dans le groupe régime (HR : 0,76 ; p = 0,034). L’analyse de sous-groupe a montré que ce bénéfice se limitait aux seules patientes avec un cancer du sein hormonorésistant.

Durant leurs traitements, il n’est pas rare de voir que les patientes prennent du poids. L’impact de cet événement a été analysé dans l’étude autrichienne ABCSG-12.16 Au dé- part, 23% des patientes avaient une surcharge pondérale et 11% une obésité. Chez ces patientes n’ayant reçu comme traitement systémique adjuvant qu’une hormonothérapie durant trois ans associant un blocage de la fonction ovarien- ne au tamoxifène ou à un IA, une augmentation d’environ 1 kg/m2 de l’IMC a été constatée à trois ans. Cette prise pondérale n’a cependant pas eu d’impact négatif sur le pronostic de ces patientes. Une analyse de cinq études ca- nadiennes incluant tant des patientes pré que postméno- pausées, la chimiothérapie que l’hormonothérapie et des cancers hormono-sensibles que -résistants, est arrivée aux mêmes conclusions,20 tout en tenant compte des autres facteurs pronostiques. L’étude «Nurses’ Health Study», glo- balement en accord avec les précédentes, a cependant suggéré qu’une augmentation de plus de 0,5 kg/m2 de l’IMC pourrait avoir un effet néfaste chez les non-fumeuses.21 Ceci reste à être confirmé et la logique biologique d’une telle observation n’est pour le moins pas claire. L’étude allemande SUCCESS,22 dont le recrutement s’est terminé fin 2011, randomise deux schémas de chimiothérapie adju- vante. Elle prévoit dans le même temps de randomiser les patientes avec un IMC de 24-40 kg/m2 dans un groupe contrôle versus un groupe recevant des conseils télépho- niques sur le style de vie durant deux ans, dans le but de réduire leur IMC et d’augmenter l’activité physique. Les ré- sultats de cette étude sont attendus avec grand intérêt, d’autant plus qu’elle comprend un volet translationnel avec recherche de biomarqueurs.

hypothèsesphysiopathologiques

Différentes hypothèses biologiques sont évoquées pour tenter d’expliquer les liens entre l’obésité et la survenue/

la rechute du cancer du sein (figure 1).23,24 La première est que le taux d’œstrogènes est plus élevé chez les femmes

ménopausées obèses car le tissu adipeux est riche en aro- matase et donc synthétise des œstrogènes à partir d’an- drogènes.

Le tissu graisseux occasionne également l’augmentation d’autres hormones telles que l’insuline et l’insuline-like growth factor (IGF). La résistance à l’insuline est fréquente chez les obèses et un taux plus élevé d’insuline à jeun a été asso- cié aux risques de rechute et de décès liés au cancer du sein.25 L’IGF a été identifié comme un facteur favorisant la prolifération et la survie cellulaire tumorales par stimula- tion des voies MAPK et PI3K. Une large étude randomisée internationale évalue actuellement l’antidiabétique oral, la metformine, dans le traitement adjuvant des cancers du sein hormono-sensibles.

Le tissu graisseux sécrète aussi des adipokines. Un taux élevé de leptine, un taux abaissé d’adiponectine ou un rapport leptine/adiponectine élevé ont été rapportés comme facteurs de risque de développement du cancer du sein ou de mortalité.26 La leptine agit comme facteur de croissance sur les cellules tumorales mammaires.27 D’où quelques craintes, du moins théoriques, vis-à-vis du lipofilling dans la reconstruction mammaire après un cancer du sein.28 Quant à l’adiponectine, son taux est inversement corrélé à l’IMC, à la masse graisseuse et à la résistance à l’insuline.

Certaines études suggèrent que l’adiponectine réduit la carcinogenèse mammaire par diminution de l’activité aro- matase et donc du taux d’œstrogènes local, ainsi que par l’inhibition des différentes voies de prolifération et de sur- vie tumorale, PI3K, MAPK et mTOR entre autres.29 La chi- rurgie bariatrique, qui occasionne une perte pondérale conséquente, semble diminuer le risque de cancer du sein.30

Outre les nombreuses hypothèses biologiques, d’autres éléments cliniques ont également un impact négatif sur le pronostic des patientes avec un cancer du sein : le diag- nostic à un stade plus avancé, des examens radiologiques moins approfondis 31,32 ou des doses de chimiothérapie in- férieures à celles correspondant à la surface corporelle des patientes obèses, par crainte de toxicité.33

conclusion

Le cancer du sein est une maladie fréquente. Peu de facteurs de risque mis en évidence par les études épidé- miologiques sont actuellement modifiables. L’impact délé- tère de l’obésité sur l’incidence du cancer du sein chez les femmes ménopausées et sur le pronostic de toutes les pa- tientes, ménopausées ou non, est démontré. L’obésité re- présente donc une cible thérapeutique très attractive. La faisabilité de l’obtention d’une perte pondérale de longue durée est toutefois une limitation importante. D’autre part, l’incidence et le type d’obésité (abdominale versus sous- cutanée) ainsi que l’origine ethnique des personnes jouent un rôle encore mal défini. Finalement, les caractéristiques des patientes et des cancers pouvant profiter de l’interven- tion ainsi que l’amplitude de la perte de poids nécessaire méritent d’être précisées. Les résultats de l’étude SUCCESS devraient aider à en savoir plus.22

Il est donc pour l’instant prématuré d’imposer aux pa- tientes des programmes de perte pondérale dans un but Figure 1. Hypothèses faisant le lien entre l’obésité

et le cancer

Facteurs de croissance systémiques et paracrines

qœstrogènes qInsuline

qIGF-1 qLeptine QAdiponectine

qStress oxydatif qHypoxie qInflammation

Cellules mésenchymateuses

stromales Q Cellules stromales

tumorales

Prédisposition génétique Obésité

Cellules cancéreuses : survie – prolifération – migration

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thérapeutique oncologique. L’impact psychologique et le risque de stigmatisation méritent aussi d’être évalués. Par contre, soutenir nos patien tes de façon générale en faveur d’une alimentation équilibrée, d’activités physiques régu- lières et d’un IMC «normal» ne peut qu’être profitable pour leur santé globale et potentiellement pour leur pronostic oncologique. D’autant plus que beaucoup de patientes sont spontanément inquiètes d’une prise pondérale suite à la chimiothérapie ou l’hormonothérapie et sont demandeu- ses de conseils et d’aide pour contrôler leur poids, voire en perdre. Les professionnels de la santé doivent s’assurer également que les femmes souffrant d’obésité bénéficient des mesures de dépistage, des traitements et un suivi op- timaux, similaires aux autres femmes.

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Implications pratiques

L’obésité est associée à une augmentation du risque de cancer du sein chez les patientes ménopausées

L’obésité altère le pronostic des patientes pré et postméno- pausées

L’obésité reste un facteur de risque péjoratif malgré les trai- tements adjuvants

Une perte pondérale, même modeste, semble améliorer le pronostic des patientes avec surcharge pondérale

Une prise pondérale modérée liée aux traitements ne semble pas avoir d’impact négatif

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* à lire

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Bibliographie

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