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Stratégies fongicides régionales en blé tendre : le soufre entre dans les programmes

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Academic year: 2022

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Janvier 2019 - N°462 PERSPECTIVES AGRICOLES

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LES INDISPENSABLES AGIR

S TRATÉGIES FONGICIDES RÉGIONALES EN BLÉ TENDRE

LE SOUFRE

entre dans les programmes

U

ne intervention précoce (T1) ne se justifi e qu’en cas de forte pression des mala- dies entre les stades « deux nœuds » et « dernière feuille pointante » selon l’année. Avec des variétés sensibles, les triazoles seront de préférence associés à un fongicide de contact : le chlorothalonil (au moins 500 g/ha), déjà pré- conisé depuis plusieurs années, ou le soufre (2 400 g/ha), solution de biocontrôle qui fait son entrée en T1 dans les programmes (tableau 1). En tant que fongicides multi- sites, la pression de sélection de souches de septoriose résistantes qu’ils exercent est très limitée.

Le choix d’une variété au profi l adapté à son contexte agronomique est la solution à privilégier pour lutter contre les maladies et préserver le potentiel de rende- ment. Avec les variétés résistantes à la septoriose, une impasse totale au T1 est même possible si le climat

I

LE

-

DE

-F

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, C

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ALDE

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OIRE

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UVERGNE

Du biocontrôle possible en début de montaison

Deux interventions fongicides courant montaison suffi sent généralement à gérer la septoriose et la rouille brune dans notre région. En choisissant une variété résistante, la dose des fongi- cides peut être diminuée lors du premier passage, voire supprimée.

est sec en début de montaison. En contexte plus humide, un T1 sans triazole est envisageable avec l’application de chlorothalonil en solo (750 g/ha).

Attention, le soufre seul est à éviter dans ce type de situation car son effi cacité est insuffi sante.

Adapter les interventions

à la présence effective des maladies

Le traitement pivot reste celui positionné entre les stades « dernière feuille étalée » et « début épiai- son » (T2). En complément des triazoles, les SDHI trouvent ici toute leur place. Le choix est large parmi les spécialités commerciales (Elatus Era, Kardix, Librax…) car les comparaisons réalisées montrent peu de différences.

En cas de rouille brune, si le SDHI ne la gère pas déjà et quand la réglementation « Mélanges » le permet, ajouter une strobilurine ou augmenter la dose du produit triazole + SDHI.

En cas de rouille jaune, respecter un délai maximum de 20 jours entre deux interventions. La plupart des triazoles (époxiconazole, tébuconazole, cyprocona- zole…) sont effi caces contre cette maladie. Les stro- bilurines sont à réserver préférentiellement pour renforcer le T2 si nécessaire. En cas de risque de piétin-verse élevé, introduire du cyprodinil en solo à

« épi 1 cm » ou en association au stade « un nœud ».

Si la protection des épis contre les fusarioses est nécessaire, intervenir à la fl oraison avec un fongi- cide de type Prosaro ou Kestrel à 0,5 l/ha.

En toutes situations, ajuster les produits et les doses à la pression réelle des maladies grâce à l’observation régulière des symptômes et à la prise en compte du contexte de la parcelle - condi- tions météorologiques, date de semis, gestion des résidus…

Agnès Tréguier - a.treguier@arvalis.fr ARVALIS - Institut du végétal

© J-Y. Maufras - ARVALIS-Institut du végétal

Restrictions d’utilisation

Les spécialités commerciales contenant de l’époxiconazole, du cyproconazole ou du propiconazole sont encore utilisables en 2019 mais pas en mélange, même avec du soufre. Pour les femmes enceintes ou allaitantes : obligation de substitution et interdiction de manipulation.

ZONE CENTRE : privilégier l’alternance des molécules

2 nœuds - Dernière feuille pointante (T1) Dernière feuille étalée - Épiaison (T2)

€/ha IFT €/ha IFT

Septoriose tardive

CHLOROTHALONIL 750 g 16 1,0

LIBRAX 1 50 0,5

PRIAXOR EC 0,6* + RELMER PRO 0,6 51 1,0 ELATUS PLUS 0,6* + ARIOSTE 90 0,6 54 1,4

CERIAX 1,2* 49 0,5

ADEXAR 1 50 0,5

VIVERDA 1,4* 52 0,6

ELATUS ERA 0,7* 46 0,7

KARDIX 0,9 49 0,6

Septoriose précoce

ARAMIR SE 1 + SOUFRE 2 400 g 26 0,8 LIBRAX 0,9 45 0,5

ATTENTO STAR 2 28 1,0 PRIAXOR EC 0,55* + RELMER PRO 0,55 46 0,9 DJEMBE 0,6 + CLORIL 0,6 24 0,9 ELATUS PLUS 0,55* + ARIOSTE 90 0,55 49 1,3 TEBUCONAZOLE 225 g +

CHLOROTHALONIL 450 g 24 1,5 ADEXAR 0,9 45 0,5

DJEMBE 0,6 + SOUFRE 2 400 g 26 0,8 CERIAX 1,1* 45 0,4

JUVENTUS 0,6 + BRAVO 0,6 27 1,0 VIVERDA 1,2* 45 0,5

JUVENTUS 0,7 + SOUFRE 1 700 g 28 0,7 ELATUS ER 0,65* 42 0,7

KARDIX 0,8 44 0,5

Les spécialités commerciales en rouge contiennent de l’époxiconazole, du cyproconazole ou du propiconazole.

Familles de triazoles : metconazole, époxiconazole, prothioconazole, tébuconazole, tétraconazole.

(*) Modalités à privilégier en situation à forte pression de rouille brune.

Tableau 1 : Programmes en situations sans piétin-verse ni fusarioses, adapté à une nuisibilité globale comprise entre 15 et 20 q/ha. Les doses des produits sont en grammes ou litres/ha. Les prix sont donnés à titre indicatif.

Les principales maladies foliaires nuisibles sur blé tendre sont la septoriose et la rouille brune. Le soufre offre une bonne protection contre la première.

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11

D

epuis plusieurs années, la sep- toriose domine dans l’ouest de la France, avec une nuisibilité modé- rée comprise entre 2 et 4 q/ ha selon la sensibilité variétale.

L’importance du traitement au stade « deux nœuds » (T1) est donc devenu faible, aussi la résistance variétale reste-t-elle le moyen le plus économique pour lutter contre la septo- riose et les rouilles. Sur rouille jaune, choisir une variété tolérante est le moyen de s’affran- chir d’une intervention précoce avant le stade

« deux nœuds ». Sur septoriose, l’arrivée, depuis 2-3 ans, de nouvelles variétés ayant de bons niveaux de rendements et de très bonnes tolé- rances à cette maladie est un moyen de retarder le traitement prévu à deux nœuds jusqu’au stade

« dernière feuille pointante » tout en réduisant les doses, voire de s’affranchir de ce T1 en cas de faible pression.

Certaines variétés présentent même de très bons niveaux tolérances vis-à-vis des trois princi- pales maladies (septoriose, rouille jaune et rouille brune) dans notre région, à l’instar de Fructidor, KWS Extase et LG Absalon. Valoriser les résistances variétales et les outils d’aide à la décision permet d’ajuster sa protection au contexte de l’année.

Lutter autrement contre la septoriose

Aujourd’hui de nombreuses solutions sont dis- ponibles. Dans les situations à forte pression

B

ASSE

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ORMANDIE

, B

RETAGNE

, P

AYSDELA

L

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, P

OITOU

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HARENTES

Adapter la protection à la variabilité de la nuisibilité

Penser à exploiter le très bon niveau de tolérance des nouvelles variétés aux maladies qui dominent dans l’ouest de la France afi n de réduire ou de supprimer le premier traitement.

septoriose dès le stade « deux nœuds », les solu- tions à mettre en œuvre sont à base de chlo- rothalonil solo, ou de triazoles associés à du chlorothalonil. La nouveauté cette année est l’in- tégration de solutions de biocontrôle à base de soufre. Deux associations sont proposées : triazole + soufre, ou chlorothalonil + soufre (tableau 2). Pour le traitement à partir du stade « dernière feuille étalée » (T2), des produits associant un SDHI et un triazole (Librax, Kardix, Elatus Plus + Metcostar, Elatus Era…) sont à privilégier. Ces références sont techniquement équivalentes sur la cible septoriose. Les interventions à ce stade sont devenues aujourd’hui le pilier de la protection du blé tendre.

En cas d’attaque de rouille brune, survenant typi- quement sur une variété sensible par printemps chaud, le produit, appliqué sur la dernière feuille, sera complété par une strobilurine. Sinon, utilisez un produit « 3 voies » (Ceriax, Viverda…). Les pro- duits à base de benzovindifl upyr (gamme Elatus) présentent de très bons résultats sur la rouille brune et s’utilisent sans strobilurine.

Le T3 visera la septoriose en zones de la bordure maritime nord, à forte nuisibilité, ainsi que les fusarioses, avec des produits à base de prothio- conazole ou de tébuconazole (Prosaro ou Kestrel).

La dose du T3 est à moduler en fonction du risque attendu.

Élodie Quemener - e.quemener@arvalis.fr ARVALIS - Institut du végétal

ZONE OUEST : adapter les préconisations en cours de campagne

2 nœuds (T1) Dernière feuille étalée (T2)

€/ha €/ha

BRAVO 1,5 18 ADEXAR 0,8 41

CHEROKEE 1,2* 26 BELL STAR 1,3 42

DJEMBE 0,6 + CLORIL 1* 28 CERIAX 1* 41

KANTIK 1,2* 33 ELATUS ERA 0,55* 37

BRAVO 1 + SOUFRE 2 400 g 24 ELATUS PLUS 0,45 + ARIOSTE 90 0,45* 37

DJEMBE 0,6 + SOUFRE 2 400 g* 29 KARDIX 0,7 38

LIBRAX 0,8 41

PRIAXOR EC 0,45 + RELMER PRO 0,45 38

VIVERDA 1,1* 42

Les spécialités commerciales en rouge contiennent de l’époxiconazole, du cyproconazole ou du propiconazole.

(*) Solutions efficaces également sur rouille brune.

Tableau 2 : Exemples de programmes préconisés en cas de septoriose précoce mais sans fusariose, pour une nuisibilité moyenne de 15 à 20 q/ha et un prix du blé tendre à 145 €/ha. Les doses des produits sont en grammes ou litres/ha. Les programmes présentés intègrent l’alternance des matières actives.

Dans l’ouest de la France, les nuisibilités les plus fortes sont attendues sur la bordure maritime nord et les plus faibles, en Poitou-Charentes.

© B. Piquemal - ARVALIS-Institut du végétal

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LES INDISPENSABLES AGIR

L

e traitement pivot de la protection fongicide dans le Sud-Ouest est celui effectué au stade

« dernière feuille étalée » du blé tendre (T2).

Le T1, autour du stade « deux nœuds », n’est pas systématique : des essais menés au niveau national ont montré que le T1 n’était rentable que dans moins d’un cas sur deux.

La nuisibilité des maladies est de 10 quintaux en moyenne pour les variétés les plus tolérantes aux maladies, contre 30 quintaux pour les variétés les plus sensibles. Il est donc profi table de choisir des varié- tés au profi l adapté aux maladies les plus fréquentes et au pédoclimat local. Aujourd’hui l’offre de variétés tolérantes à la septoriose s’est accrue. Parmi celles adaptées à notre région, citons Descartes, Hydrock, Izalco CS, LG Ascona, Macaron ou encore Maldives CS.

Bien que plus rarement présentes à ce stade, les rouilles sont à surveiller sur les variétés sensibles : rouille jaune sur la façade ouest, rouille brune à l’est de la région.

Dans une majorité de situations, la rouille brune ne se

S

UD

-O

UEST

La rentabilité de la protection peut être optimisée

L’impasse sur le traitement au stade « deux nœuds » et l’ajout d’un passage à la fl oraison sont dictés par la tolérance variétale et la pression des maladies.

ZONE SUD-OUEST : en cas de fusariose, faire un passage à la sortie des étamines

Dernière feuille étalée (T2) Début fl oraison (T3)

€/ha

Pression septoriose et rouille brune

CERIAX 1 41

ELATUS ERA 0,6 45

ELATUS PLUS 0,5 + ARIOSTE 90 0,5 42

KARDIX 0,8 + TWIST 500 0,15 48 €/ha

LIBRAX 0,6 + COMET 200 0,2 40 PROSARO * 0,6 à 0,8 29 à 39 PRIAXOR EC 0,5 + RELMER 0,5 42 KESTREL* 0,6 à 0,8 32 à 43

SAKURA 1 + IMTREX 0,8 48 EPOPEE * 1,5 36

VARIANO XPRO 1,2 54 SUNORG PRO 1 35

VIVERDA 1,1 42 SWING GOLD 0,6 à 0,75 + CARAMBA STAR 0,4 à 0,6 32 à 40

Pression septoriose

CERIAX 1 41 SWING GOLD 1,2 à 1,5 35 à 44

ELATUS ERA 0,6 41 SOLEIL 1,2 31

ELATUS PLUS 0,5 + ARIOSTE 90 0,5 42 Tébuconazole 250 g/ha 16

KARDIX 0,75 42

LIBRAX 0,8 41

SAKURA 1 + IMTREX 0,8 48

Les spécialités commerciales en rouge contiennent de l’époxiconazole, du cyproconazole ou du propiconazole.

(*) Efficace aussi sur Microdochium spp.

Tableau 3 : Exemples de programmes préconisés en cas d’arrivée tardive de la septoriose, avec ou sans présence de rouille brune, et de conditions favorables à la fusariose pour une nuisibilité moyenne de 20 à 25 q/ha.

Les doses des produits sont exprimées en l/ha. Coût des programmes : 70 à 100 €.

développe pas avant la sortie de la dernière feuille et doit être prise en compte dans le choix du T2.

Bien positionner ses interventions fongicides

Si la pression des maladies foliaires est modérée et/ou que les variétés choisies présentent une tolé- rance satisfaisante, un unique T2 peut être suffi sant, pour un coût de 40 à 60 euros - à condition de le positionner au bon stade, c’est-à-dire à la dernière feuille étalée. Dans un contexte de septoriose, le choix se portera sur une association triazole+SDHI (Librax, Kardix ou encore la gamme Elatus), com- plétée éventuellement par une strobilurine en cas de risque rouille brune associé (tableau 3).

Si le développement de la septoriose est plus pré- coce (bordure atlantique et/ou variétés sensibles), une intervention à deux nœuds peut s’avérer néces- saire. Cela porte alors le coût total du programme fongicide entre 70 et 100 euros. Dans ce cas, la dose du triazole peut être réduite en y associant du soufre (produit de biocontrôle) ou encore du chlorothalonil pour la gestion des résistances.

Si la pluviométrie est le principal facteur de risque de fusariose à la fl oraison du blé, d’autres facteurs agronomiques peuvent être contrôlés : le choix de la variété et la gestion des résidus de cultures en cas de précédent à risque. Le choix des fongicides en T3 se portera sur des produits polyvalents ciblant à la fois le complexe Fusarium et d’autres maladies foliaires (la rouille brune avant tout). Sur ce créneau, Prosaro reste la référence, mais d’autres solutions apportent également des niveaux satisfaisants d’ef- fi cacité : Épopée, Swing Gold et Soleil, par exemple.

Aude Carrera - a.carrera@arvalis.fr ARVALIS - Institut du végétal

La campagne 2018 nous a rappelé que les fusa- rioses peuvent avoir des conséquences impor- tantes, d’autant plus que nous sommes dans un secteur de production de blés de qualité.

© A. Bouas - ARVALIS-Institut du végétal

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(1) Les gains de rendement sont obtenus grâce à l’efficacité d’ELATUS™ Era et d’ELATUS™ Plus sur les maladies.

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d’applications de la préparation est limité à 1 application maximum par campagne sur orge, blé, épeautre et triticale toutes maladies confondues. Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau.

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triticale et orge, toutes maladies confondues, du fait de la septoriose du blé et du triticale et de l’helminthosporiose de l’orge. Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau.

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D

es travaux récents ont montré que le poids du premier passage au stade

« 1-2 nœuds » (T1) était relativement faible : les gains bruts se chiffrant entre 2 et 4 q/ha, il n’est donc pas systématiquement rentabilisé. L’utilisation de variétés plus tolérantes et l’adaptation au contexte de l’année grâce aux outils de pilotage permettent d’adapter les applications fongicides en évitant de systématiser le premier passage.

Pour les variétés peu sensibles à la septoriose et/ ou aux rouilles, de plus en plus cultivées aujourd’hui (telles que Fructidor ou Chevignon), la nuisibilité attendue dans la région se situe autour de 12 15 q/ ha.

Le programme fongicide pourra alors s’établir en un passage unique (T2) bien positionné sur la dernière

C

HAMPAGNE

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, H

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Miser en priorité sur la tolérance variétale à la septoriose

Les variétés actuelles sont beaucoup plus tolérantes aux maladies, en particulier vis-à-vis de la septoriose. Ces atouts devront être valorisés par une protection plus légère et plus ciblée.

ZONE NORD : une septoriose précoce et une variété moyennement sensible nécessitent trois passages

2 nœuds (T1) Dernière feuille

étalée (T2) Floraison (T3)

€/ha €/ha €/ha

CHEROKEE* 1,2 26 LIBRAX 0,8 40 PROSARO 0,4 19

ELATUS PLUS +

ARIOSTE 90 0,5 + 0,5 45 KESTREL 0,35 18 MAGNELLO 0,5 19

BALMORA 1 15

DJEMBE + CLORIL 0,65 +

0,65 26 KARDIX 0,7 38 CARAMBA STAR

0,55 18

DJEMBE + Soufre** 0,65 +

2 400 g ELATUS ERA 0,6 39 OSIRIS WIN* 0,8 19

KANTIK 1,2 26 Solutions efficaces

sur rouille brune

CHEROKEE* 1,2 26 PRIAXOR EC +

RELMER PRO 0,5 + 0,5 43 KARDIX + TWIST 500 SC 0,75 + 0,15 45

CERIAX* 1,1 44

JUVENTUS + BRAVO 0,6

+ 0,6 25 KARDIX 0,7 38 MAGNELLO 0,5 19

JUVENTUS + SOUFRE** 0,6

+ 2 400 g ELATUS ERA 0,6 39

METCOSTAR 90 +

CHLOROSTAR 0,65 + 0,65 20

CHEROKEE* 1,2 26

Les spécialités commerciales en rouge contiennent de l’époxiconazole, du cyproconazole ou du propiconazole.

Tableau 4 : Exemples de programmes fongicides en trois passages préconisés en Hauts-de-France ou Normandie, pour une variété moyennement sensible à la septo- riose et à la rouille brune (Bergamo, Expert…). Prix indicatifs pour une nuisibilité attendue de 15 à 25 q/ha ; rajouter 10-15 € en cas de risque fusariose à la fl oraison.

feuille étalée, en privilégiant les produits associant un SDHI et un triazole (Librax, Kardix, Elatus Plus + Arioste 90…). Du chlorothalonil peut être ajouté en T2 pour ralentir la progression des souches les plus résistantes. Il est toutefois nécessaire de positionner cette association en traitement préventif.

En cas d’année à faible pression, comme en 2017, le T1 peut être supprimé ou se limiter à une seule application de chlorothalonil, ou même d’une asso- ciation de soufre et de chlorothalonil. En cas de risque fusariose, un passage à la floraison avec un produit effi cace à base de prothioconazole ou de tébuconazole (Prosaro ou Kestrel) pourra être nécessaire.

En cas d’attaque de rouille brune - typiquement sur une variété sensible par printemps chaud, comme en 2018 -, le produit utilisé en T2 pourra être com- plété par une strobilurine ; sinon, utiliser un produit

« trois voies » (Ceriax, Priaxor EC + Relmer Pro…).

Les produits à base de benzovindifl upyr (gamme Elatus) ont une activité intéressante sur la rouille brune et s’utilisent sans ajout de strobilurine.

Et si la septoriose est précoce ou la variété sensible ?

Quand la variété est plus sensible à la septoriose (Bergamo, Expert…) et la pression de la septo- riose plus précoce, la nuisibilité attendue dans la région se situe autour de 20-25 q/ha ; prévoir alors trois passages (tableau 4). Pour la première intervention, choisir une base de triazoles asso- ciée à du chlorothalonil (Djembe + Cloril, Kantik, Juventus + Bravo…) ou à du soufre– par exemple, Heliosoufre S, Faeton SC ou Thiovit Jet Microbilles, homologués sur septoriose à la date d’écriture de ce document. À noter : le propiconazole (présent dans Cherokee), encore sur le marché en 2019, ne pourra pas être mélangé avec d’autres produits en raison de son nouveau classement toxicologique.

Surveiller la rouille jaune à partir du stade « épi 1 cm » sur les quelques variétés très sensibles (Trapez, Hyfi…) et uniquement en cas de foyers actifs ; les triazoles, éventuellement complétés par une strobilurine, sont alors effi caces. Pour toutes les autres variétés, la surveillance peut attendre le stade « 1-2 nœuds ».

Élodie Gagliardi - e.gagliardi@arvalis.fr ARVALIS-Institut du végétal

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