Y a pas qu'à l'ICEM qu'il se fait de bons Journaux scolaires

Changer lëcole - Ceux qui agissent

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Y a pas qu'à 1'/CEM qu'il se fait de bons Journaux scolaires

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Depuis le temps qu'on se plaint de voir le nombre et la qualité des journaux scolaire péricliter, j'avoue que j'ai eu trés chaud au cœur quand j'ai reçu «Le doigt dans l'cEJh>, journal du Collège de Fougères.

Même si ce journal n'a pas d'illustration en couleurs ni de textes imprimés, vous savez ces «belles poésies d'enfants» devant lesquelles nous nous extasions toujours, surtout quand la typographie est alléchante !

Même si ce journal n'est pas fabriqué par les mains des élèves, je suis des plus ravis quand je le reçois. D'abord parce qu'il offre un contenu d'une vérité telle qu'on n'a aucun mal à réécrire la vie de ces jeunes adolescents et de leurs professeurs au sein de l'équipe de rédaction.

Les rubriques y sont nombreuses, elles correspondent à tous les moments de la vie de nos jeunes : réflexions sur des problèmes actuels, critiques de livres ou de films, expression poétique, jeux, enquêtes diverses, reportages. Si je prends le sommaire du n° 1

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je VOIS :

- un dossier sur le tabagisme - une enquête sur une forge - une autre sur un coral

• des pages spectacles

- des rubriques cuisine, bricolage et voyages.

Donc un Journal très diversifié.

Mais aussi et surtout un ton ! !

On sent le travail du comité de rédaction qui a mûri les titres des rubriques et des dossiers. On sent aussi son travail dans la présentation des enquêtes, le style journalistique des comptes rendus, des reportages. Chaque sujet est précédé d'un chapeau trés concis mais suffisant pour accrocher la lecture.

Voilà une démarche qui fait plaisir parce qu'elle ne se limite pas à la duplication des travaux de classe, elle cherche à réaliser un J ournal à partir des travaux de classe. Ce qui implique un travail supplémentaire de réécriture, de relecture, de présentation qu'il est« impossible» dit-on de réaliser dans l'horaire minimum d'une discipline.

Des articles mieux achevés

Au début, les textes étaient invertébrés, faute d'un axe directeur et les documents s'accumulaient devant les membres de l'équipe sans qu'ils sachent en tirer parti.

Les élèves travaillent mieux et plus vite : ils maîtrisent mieux les différentes étapes de la rédaction ; les contrain- tes de la colonne et de la surface sont maintenant bénéfiques, entraînent plus de précision et de cohésion dans le contenu de l'article.

La réalisation de la maquette se présentait comme un passage artificiel, totalement coupé de la rédaction. Pour certains aujourd'hui, l'idée de la maquette naît presque en même temps que l'idée de l'article et l'intéraction entre le texte et sa mise en forme donne un produit de meilleure qualité.

Et en cela, c'est un exemple très enrichissant et qui nous inter- pelle, nous, «praticiens» de la Fédération Freinet.

D'abord parce que ce journal existe et qu'il est le résultat d'un travail d'équipe. Et qu'à partir de ce moment là, le journal dépasse le cadre étroit du scolaire.

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L'ouverture sur l'extérieur plus tante et plus réfléchie

Ecrit-on un journal pour soi ou pour les autres 7

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1mpor-

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Doit-on uniquement se faire plaisir ou s'oublier uniquement 7 L'équilibre se crée peu à peu et les élèves qui réussissent le mieux sont ceux qui n'oublient ni leur plaisir de créer ni le respect de leur destinataire.

Certains essayent encore d'imiter les adultes et nous ob- tenons des textes guindés, fades, superficiels. L'ex- pression profonde se fait jour de plus en plus : ils com- prennent qu'ils doivent aller vers l'extérieur par le biais de leurs goûts et de leur personnalité.

Une nouvelle question revient souvent maintenant : quelle image va-t-on donner à l'extérieur 7 Quel retour attendre de ce qu'on a lancé 7 La censure est-elle compatible avec l'expression libre ?

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Dans le sens où il est réalisé à l'école, pour l'école, avec l'école. Il devient un journal de jeunes adolescents. Et l'école, le collège n'est plus qu'un lieu de mise en œuvre, de rencontres, de recher- ches, de documentation. Ainsi, l'image de l'école, du collège se transforme radicalement sous la seule impulsion de ce journal.

Il est à regretter (mais j'espère pour l'équipe que ce sera fini l'an prochain) que le travail de rédaction doive se parachever en dehors des horaires de classe, alors qu'il devrait être le travail des heures de cours !

Ce qui m'amène à dire qu'aujourd'hui, dans le collège, un journal est un outil primordial qui peut soit provoquer la constitution d'équipes mixtes, soit maintenir leur cohésion quand elles

Enquête

Pas de panique ^à Awnaillerie Çorral

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QUATRE HEURES, TOUT EST CALME

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existent déjà, soit apporter une autre façon de concevoir les travaux d'apprentissages. En somme, le journal à lui seul provoque le changement de l'école, parce que s'il y a équipes mixtes désireuses de s'investir dans la réalisation d'un journal, cela signifie obligatoirement que la structuration figée en classes et en niveaux n'a plus lieu d'exister, cela signifie aussi obligatoirement qu'apprendre le français par les manuels de grammaire et de stylistique ne donne pas souvent la possibilité de rendre sa pensée communicable dans un article destiné vers l'ex- térieur. Parce que les manuels sont incapables de prendre en compte la charge affective indispensable à la réalisation de ces articles.

Cela signifie aussi que l'adulte ne peut plus être seulement le pro- fesseur. Qu'il lui faut aussi regagner sa modestie et son humanité au sein de son équipe mixte pour permettre au jeune adolescent de s'investir dans un pouvoir. Il faut que l'adulte retrouve tout l'humour qu'il n'aurait jamais dû perdre, c'est- à -dire, que se sachant plus apte à, il n'en demeure pas moins au service des décisions prises par ces jeunes adolescents.

Enfin ce journal m'interpelle parce que lui aussi ouvre la brèche, déjà entrouverte généreusement, des nouvelles formes de com- munications graphiques.

De quelle(s) tâche(s) me suis-je occupé dans la préparation et la réalisation de

mon article.

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1. J'ai apporté l'idée du

sujet

? :

Oui - Non - Seul - En équipe 2. J'ai défini l'axe direc-

teur : Oui - Non - Seul - En équipe 3. J'ai construit le plan

de l'article : Oui - Non - Seul - En équipe 4. Nous nous sommes

partagé le travail : Oui - Non 5. J'ai pris des contacts

extérieurs : Oui - Non - Seul - En équipe (Combien de personnes : ) 6. J'ai travaillé sur des

documents écrits : Oui - Non - Seul - En équipe 7. J'ai rédigé l'article

tout entier : Oui - Non - Seul - En équipe 8. J'ai rédigé une partie

de l'article : Oui - Non - Seul - En équipe 9. J'ai cherché le titre : Oui - Non - Seul - En équipe 10. J'ai cherché les inter-

titres : Oui - Non - Seul - En équipe 11 . J 'ai rédigé le chapeau: Oui - Non - Seul - En équipe 12: J 'ai rédigé la chute : Oui - Non - Seul - En équipe 13. J'ai pris des photos: Oui - Non - Seul - En équipe 14. J'ai cherché des illus-

trations : Oui - Non - Seul - En équipe 15. J 'ai créé des illustra-

tions : Oui - Non - Seul - En équipe 16. J'ai revu et corrigé

mon article : Oui - Non - Seul - En équipe { 1 fois, 2 fois, 3 fois) 17. J'ai travaillé l'ortho-

graphe et la ponctuation: Oui - Non - Seul - En équipe 18. J'ai travaillé la syntaxe

(correction du style) Oui - Non - Seul - En équipe 19. J'ai travaillé la préci-

sion du vocabulaire : Oui - Non - Seul - En équipe 20. J'ai recherché un style

vivant : Oui - Non - Seul - En équipe 21. J e suis arrivé aux

séances de pré-maquettes avec un essai personnel de mise en page de mon

article : Oui - Non

22. J'ai assisté aux séan- . ces de pré-maquettes

(avec M. Lhomond) : Oui - Non 1 fois, 2 fois,. 3 fois

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