R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
G. B OREL
Exemples d’application de la méthode des indices de qualité par pondération des défauts dans une entreprise de télécommunications
Revue de statistique appliquée, tome 7, n
o3 (1959), p. 43-54
<
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EXEMPLES D’APPLICATION DE LA MÉTHODE DES INDICES DE QUALITÉ
PAR PONDÉRATION DES DÉFAUTS
DANS UNE ENTREPRISE DE TÉLÉCOMMUNICATIONS
G. BOREL
Directeur
du Contrôle de la Qualité
àla
Société L.M.T.INTR,ODUCTION -
Le but de cette annexe à l’étude de Monsieur
Férignac
estd’évoquer
l’as-pect
industriel duproblème
des indices dequalité
en citant desexemples
con-crets.
L’expérience
de notre Société dans ce domaine est courte etpartielle . Cependant,
il semble quel’exposé
même des difficultés que nous rencontrons tant sur leplan théorique
de laconception
que sur leplan pratique
de la miseen oeuvre
puisse
être dequelque
utilité auxentreprises
désireuses des’engager
dans cette voie.
Nécessité d’utiliser des indices de
qualité -
Les activités de la Société LMT cou-vrent des branches très diverses :
-
commutationtéléphonique (centraux automatiques
PTT etprivés
relevantdes
systèmes Rotary
etPentaconta, dispatching
pour laSNCF) ;
- radio
professionnelle (émetteurs
depuissance, appareils
émetteurs-ré-cepteurs mobiles, radiogoniomètres, équipements
au sol et de bord pournavigation aérienne,
faisceaux hertziens FM etPTM, équipements
pour marinemarchande, etc. ) :
-
récepteurs
de radio-diffusion et detélévision ;
-
électronique
industrielle(simulateurs
de volélectromécaniques
et élec-troniques,
redresseurs secs,quartz, ... ).
Quelques
chiffrespermettent
d’évalùer cette diversité :- le nombre des commandes
principales d’équipements complexes
et rele-vant de
techniques
trèsdiverses,
simultanément enfabrication,
s’élèveà environ 25.
- le nombre des
pièces
détachées achetées oufabriquées
utilisées annuel- lement est d’environ 100millions,
relevant de 50 milletypes
différents.En raison de cette
complexité,
pour définir et suivre laqualité
des fabri-cations,
il est nécessaire dedisposer
d’indices faisant lasynthèse
desperfor-
mances ou des défectuosités
pondérées suivant
leurimportance.
Dans la
pratique,
ons’aperçoit
que, par la force deschoses,
les contrô-leurs et
inspecteurs
à tous les échelons ainsi que lesagents techniques
etingé-
nieurs
qui
effectuent les essais finalsprennent
en note ungrand
nombre de ré- sultats de mesures. Mais ils vont rarementjusqu’à
condenser ces résultatssous forme d’indices
globaux.
S’ils lefont,
c’est dansl’ignorance
dudegré
deconfiance à accorder aux valeurs trouvées
qui
sont presquetoujours
basées surune masse de données insuffisantes pour la
précision requise;
car, si le sens com-mun joint
à un peu depratique permet d’apprécier
l’exactitude du calcul d’une ca-ractéristique technique
ou même d’unprix
derevient,
il est nettement insuffisant pour évaluerempiriquement
le caractèresignificatif
d’une variablealéatoire( 1) .
Il s’ensuit que des conclusions erronées sont déduites des tentatives de calcul d’indices de
qualité
insuffisamment élaborés sur leplan théorique,
cequi
con-duit à des échecs.
Si bien que les
renseignements
relatifs à laqualité
des fabrications n’at-teignent trop
souvent les chefs de servicequ’en
cas d’incidents graves ou, toutau
moins,
ne leur sont pascommuniqués
d’unefaçon
suffisammentobjective
etcomplète.
Les mesures àprendre
pourcorriger
les défauts sont souvent décidés à un échelonsubalterne,
sans que lesdispositions
d’ensemble nécessaires appa- raissenttoujours
clairement.En somme, la matière
première
pour l’élaboration d’indices dequalité
estdisponible
enabondance,
il ne restequ’à l’élaborer ;
mais ce n’est pas si facile ! J Distinction dedeuxtypes
d’indices - Dès nospremières tentatives,
il est apparunécessaire,
pour clarifier lesidées,
dedistinguer
deuxcatégories
d’indices dequalité :
a)
les indicesreprésentatifs
de laqualité
desproduits finis qui peuvent
rendrecompte :
- de la
qualité
duproduit
finiproprement
dit(performances
fonctionnelles deséquipements),
- ou de la
qualité
du service rendu au client(durée
de fonctionnement moyenne sans défaillance nidéréglage,
tenue auxépreuves
de vieillis-sement, etc. ).
b)
les indicesreprésentatifs
de laqualité
desfabrications (pertes
duesaux
déchets,
auxréparations,
aux frais degarantie,
etc.).
Ces deux
catégories
d’indicescorrespondent
aux deux missions dévoluesau contrôle de la
qualité :
a)
chiffrer et contrôler laqualité
nécessaire etsuffisante, b)
obtenir cettequalité
au moindreprix.
En
effet,
onpeut toujours
observer à toutprix
un niveau dequalité élevé ,
même dans le cas où les moyens deproduction
et les méthodes de fabrication sont difficilementcapables
du niveau dequalité exigé,
en effectuant sur leproduit
fini des tris et des sélections
répétés. D’ailleurs, pour certaines fabrications,
lesmoyens actuels ne
permettent
pas d’éviter des tris et des mises aux déchets con-sidérables. C’est ainsi que pour obtenir 2
quartz piézoélectriques
il faut actuel-lement utiliser environ 3 ébauches.
(Notons
que, dans ce cas, un indice de qua- lité facile à calculer s’obtient en faisant lerapport :
nombre d’ébauches surnom----
(1) C’est ainsi que; pour chiffrer la durée moyenne de fonctionnement sans défaillance d’un
équipement, on pense tout d’abord qu’il suffira d’en expérimenter par exemple 5 et de faire
la moyenne des valeurs trouvées, ce qui représente
déjà
des délais et des dépenses nonnégligeables.
Or, on trouve qu’avec undegré
de confiance de90%,
la valeur ainsi trouvée est exacte à ± 100% Pour obtenir un chiffre exact à ± 20%, avec undegré
de confiance de90%,
il fautprendre
la moyenne de 68 résultats de mesures, ce qui est loin de tomber sous le sens commun(résultats
basés sur une loiexponentielle
desurvie).
bre de
quartz bons).
Mais leplus souvent,
il est nécessaire de vérifier que le niveau dequalité
fixé estcompatible
avec les moyens existantset,
dans le cascontraire,
soit d’améliorer les moyens, soit de réduire les ambitions.Détermination des niveaux de
qualité
souhaitable -a)
La détermination de laqualité
souhaitable pour leprodui t f ini
est re-lativement la moins difficile
lorsque
leproblème
est correctementposé.
Cettequalité
est définie soit par les clauses desmarchés, soit,
en cequi
concerneles fabrications destinées au
public,
par les considérations commerciales(en
fonction par
exemple
de laqualité
desproduits concurrents).
La définition des indicespermet
de concrétiser et de chiffrer des desiderataqui,
sans eux, res-teraient
partrop subjectifs.
Il estquelquefois
nécessaire de déterminer la fonc- tionqui
relie leprix
de revient au niveau dequalité :
onprend
pour base la situa- tion existante et l’onprocède
par retouchesprudentes.
b)
Plus difficile est la détermination de laquat i té
defabricat ion
souhai-table. On chiffre le
coût
de laqualitéqui
se compose de la somme de trois ter- mes :1/
lecoût
desdéfauts (déchets, rebuts, retouches,
serviceaprès vente ,
arrêts de fabrication ... sansparler
desdiscussions, hésitations,
retardsde
livraison) ;
2/ le coût
du maintien de laquai
i té(contrôles, inspections, laboratoires ,
essais
finals... ).
Ces deux
postes
varient dans le même sens, car,lorsque
laqualité
estmédiocre,
les rebuts comme les fraisd’inspection
sont élevés. Le fait d’avoirdes
inspections
et des contrôles anormalementdéveloppés
n’est pas un indice de bonnequalité
desfabrications,
au contraire .13/
A cette somme, il convientd’ajouter
un troisième terme : ~e coût de Xaprévention,
c’est-à-dire du contrôle de laqualité qui, lui,
varie en sens inverse des deux autres(et qui comprend
enparticulier
le coût de l’élaboration des in- dices dequalité). L’importance
de ce troisième termepeut
raisonnablement être fixée à1/10
de la somme des deux autres.L’appréciation
de la somme totale à consentirau coû t
de laqual i té dépend
du
type
de fabrication.Signalons qu’on
lit dans la littérature américaine que, dans les industries de guerre, lesdépenses
de"quality control" (postes 2/
et3/
ci-dessus), qui
n’excédaient pas 6 à7%
avant la guerre deCorée,
ontdépassé
ce chiffre
depuis
lors etatteignent jusqu’à 25%
duprix
de vente dans l’industrie des fuséestéléguidées.
Prise en considération des deux
types
d’indices suivant le stade de fabrication- L’indice dequalité
duproduit fini s’impose
évidemment au dernier stade de fabrication avant livraison à la clientèle. Parcontre,
pour les stades anté-rieurs,
onpeut
définir à la fois :a)
un indice chiffrant la conformité des fabrications parrapport
auxspé-
cifications oudessins,
etb)
un indicereprésentant
le coût des fraissupplémentaires
que la mauvaisequalité
de lapièce
ou del’organe
en cause entraînera dans la suite ducycle
deproduction.
Evidemment,
lepremier aspect l’emporte
deplus
enplus
au fur et à me-sure que l’on avance dans le processus de
fabrication,
car les défectuosités cons-tatées à un stade avancé ont de moins en moins de chance d’être arrêtées par les
inspections
restantes et deplus
enplus
de chance de se retrouver dans le pro- duit fini.Mode de
pondération
des deuxcatégories
d’indices - Enprincipe,
la distinction des deuxcatégories
d’indicescorrespond
à deuxpossibilités
depondérer
les dé-fauts :
a) pondération
des défectuosités fonctionnelles endémérites,
1,b) pondération
desréparations
en francs.Cependant,
pour tenterd’échapper
à l’arbitrairequ’offre
lapondération
des défauts en
démérites, on peut
être tenté de chiffrer laqualité du produit fini
1d’après
le coût desdépenses
degarantie
oud’après
le chiffre d’affaires du ser-vice
après vente,
en affectant éventuellement ces chiffres d’un coefficient demajoration qui
tientcompte
de lapénalisation
commerciale. Parexemple,
pour lespostes
de radio- diffusion et detélévision,
un même défaut serapénalisé
lour-dement
pour un téléviseur qui,
étant donné sonencombrement,
setransporte
dif-ficilement et
exige
engénéral
ledéplacement
d’undépanneur
tandis que le même défaut sera moinspénalisé
pour unposte
de radio- diffusionportatif qui peut
facilement êtredéposé
chez unréparateur.
En ce
qui
concerne les indicesde qualité
desfabrications représentatifs
du coût de la
réparation
desdéfauts,
desrenseignements permettant
de faciliter leur chiffrementpeuvent
engénéral
être obtenus àpartir
desstatistiques
comp- tables.Ce point mérite cependant quelque
examen. Les services decomptabilité
fournissent des
statistiques
dedépenses supplémentaires pouvant
être ventiléesen
dépenses supplémentaires
demain-d’oeuvre, dépenses supplémentaires
dematières ... Ils classent même ces
dépenses
en diversescatégories
selonqu’elles
sontimputables
à tel ou tel service de la Société ou auxfournisseurs.
Ces données
comptables
offrent legrand avantage
de fournir au moindreprix ,
par l’utilisation de cartes
perforées,
parexemple,
desstatistiques
faisant lasynthèse
d’un trèsgrand
nombre d’élémentsqu’il
serait très onéreux d’obtenir par une autre voie. De toutefaçon,
ilimporte
d’éviter laduplication
des calculsstatistiques
et d’utiliser au mieux cequi
existe.Mais,
il ne semble paspossible
de s’en remettre entièrement aux donnéescomptables
pour chiffrer laqualité
desfabrications,
car il existe certaines dé- pensessupplémentaires
à caractèresystématique
etayant
unegrande régularité
de manifestation
qui
sont entérinées dans les gammes de travail ou dans les bons de sortie demagasin,
forfaitairementmajorés
à ceteffet,
etqui n’apparaissent
pas comme
dépenses
anormales dans lesstatistiques comptables. Et, surtout , lorsque
lespièces
ne sont pas conformes auxspécifications,
sans pour autantprésenter
de défautsmajeurs,
il arrive que l’on décide de les utiliser par déro-gation
pour éviter desdépenses injustifiées
et surtout pour éviter des retards de fabrication. Dans ce cas, lacomptabilité
ne saisit aucunedépense supplé- mentaire,
bien que laqualité requise
ne soit pas atteinte. Pour évaluer laquai
i té desfabrication,3
il est donc nécessaire decompléter,
dans une certaine mesure, les donnéescomptables.
Lemieux,
dans certains cas, est d’utiliser les rensei-gnements
fournis par desinspections statiques (par opposition
auxinspections
en cours de
fabrication) qui
se font parprélèvements
etpermettent
de calculer des moyennes d’ensemble sur les échantillonsprélevés (au
sens donné à ce termepar la
spécification
MIL STD 105A).
Périodicité de
publication
des indices dequalité -
Parailleurs,
lesstatistiques
comptables
sont connues avec un certainretard,
parexemple,
par tranches men- suellespubliées
avec undécalage
de 3 semaines. Elles ne fournissent que desrésultats a
posteriori,
très intéressants pour connaître l’évolutiongénérale
desfabrications et
prendre
des mesures d’ensemble(telles
que modification de l’or-ganisation
desservices,
rénovation du parc demachines, etc. ),
mais elles nepermettent
pas de tenir un"tableau
debord"
donnant aujour
lejour
des rensei-gnements
sur laqualité
des fabrications pourréagir
immédiatement en cas de défaillances.La
question
de lapériodicité
à donner aux indices dequalité
doit résulter d’uncompromis.
Elle doit être assez brève pourpermettre
des corrections ra-pides
afin d’éviter que desproduits
insuffisants soient livrés à la clientèle et même soientfabriqués
pour être ensuiteréparés.
Elle doit être assezlongue
pour reposer sur une masse de donnée suffisante pour
permettre
l’élaboration d’indices raisonnablementsignificatifs.
Introduction
progressive des indices de qualité -
Pour introduire unsystème
d’in-dices de
qualité
dans uneentreprise,
il est nécessaired’opérer
trèspro~ress i-
vement afin d’assurer l’utilité du
système
ainsi que sarentabilité.
D’une
façon générale,
il esttoujours plus
facile de chiffrer le coût du con-trôle de la
qualité
que de chiffrer les économiesqui
en résultent. Ces économies sontdiffuses,
difficiles à saisir et elles se manifestent dans letemps
d’unefaçon asymptotique.
Etmême,
leplus souvent,
le contrôle de laqualité
entraîne unsupplément
initial dedépenses
dû à lasuperposition
momentanée de l’ancien et du nouveausystème.
On
procédera
donc d’unefaçon
trèsprogressive
en utilisant d’abord des indices relativementsimples
etportant,
parexemple,
sur une seule caractéris-tique, puis
des indicespondérant plusieurs
défectuosités sans pour autant utili-ser de coefficients de manifestation standards
qui
sont difficiles à élaborer dans certains caset, enfin,
des indicescomplets
avecpondération
des défauts et com-paraison
à des standards.Dans cette marche vers la
complexité croissante,
onprocédera
parétapes
en attendant pour progresser que tout le
profit possible
ait été tiré de l’utilisa- tion d’indices sommaires et que la nécessité soit apparue d’élaborer des indicesplus
fins. On s’arrêtera dans cetteprogression lorsque
danschaque
casparticu- lier,
il sera apparu que l’on a atteintl’optimum
entre le coût d’élaboration des indices et le bénéfice attendu.Indices de
qualité
nonpondérés -
Nous utilisons des indices dequalité
non pon- dérés dans deux cas :-
quand
une seulecaractéristique
est en cause,-
quand
le calcul d’indicespondérés
seraittrop complexe
pour être abordé de front sansétape préliminaire.
On
peut citer,
parexemple :
1 /
lespourcentages
de défectuosités constatées sur lesappels
de contrôle dans les centrauxtéléphoniques (voir graphique
LMT 101 955 et LMT 109841) ;
2/
lesstatistiques
de réclamations des clientslorsqu’elles
ne sont pas ven- tiléesd’après
les résultats desinvestigations,
3 /
les indices dequalité
desfournisseurs,
définis par lerapport
entre lemontant des refus et le montant des livraisons
acceptées, qui permettent
d’effec-tuer un classement
grossier ;
4/
les indices dequalité
des fournisseurs obtenus en calculant la moyenne d’ensemble des livraisonsprésentées,
dans le calcul delaquelle
ont seuls étépris
STATISTIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE D’APRES LES APPELS DE CONTROLE LOCAUX 1. Réseau de Paris Système 7A
2. Réseau de Paris Système 7B
INTERVALLE DE CONFIANCE A 90 % ] [
en considération, pour des
raisons desimplification,
les défautsmajeurs.
Cettepremière étape
apermis,
encommuniquant
les résultats auxintéressés,
de lesinciter à améliorer leurs méthodes de travail et de contrôle.
Mais,
ce n’est quelorsque
tout le fruit attendu de cettepremière
mesure aura étérécolté, qu’il
sera utile de
procéder
à uneanalyse plus
fine.Pour cette
catégorie d’indices,
les intervalles de confiance donnant lapré-
cision des mesures ne sont évidemment pas définis par l’introduction
plus
oumoins arbitraire des
démérites,
maisdépendent
de la nature même de la gran- deur contrôléeet,
enparticulier, dépendent
de lapériodicité
aveclaquelle
ilssont calculés. C’est ainsi que, pour les
pourcentages
de défectueux dans les ap-pels
de contrôle effectués dans les centrauxtéléphoniques,
l’intervalle de con-fiance est déterminé en fonction de
l’importance
de l’échantillonayant
servi à effectuer le contrôle. Dansl’ignorance
de la valeur moyenne àcontrôler,
on acalculé l’intervalle de confiance dans
lequel
devait se trouver lepourcentage
de défectuosités du lotlorsque
celui de l’échantillon est connu. Desabaques
ont étéétablis à cet
effet.
Le seuil de confiance choisi a été de90%.
Sur legraphique
LMT 101
955, qui
s’étend sur 5années,
onvoit,
et un test dex2 le confirme,
1que les variations n’ont pas une distribution
régulière.
Faut-il en déduire desvariations dans la
qualité
moyenne des centraux ou un manqued’homogénéité
dansles conditions
d’expérimentation ?
Desanalyses
ultérieures sont nécessaires pour en décider.Indices de
qualité pondérés
sans utilisation depourcentages
standards de ma-nifestation - En tenant
compte d’un plus grand
nombre decaractéristiques,
iln’est pas
toujours possible
de fixer aupremier
abord un standard de référence avant dedisposer
d’une baseexpérimentale suffisante.
Nousciterons,
parexemple :
Qualité des plaques (a) k = 4 CELLULES REDRESSEUSES Pertes parasites (b) 3
201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013
Vieillissement (c) 4
Fini (d) 2
Rigidité diélectrique (e) 1
Isolement (f) 1
INDICE DE QUALITE DU PRODUIT FINI Présentation (g) 1
INDICES DE QUALITE PARTIELS 16
les indices de
qualité
des cellules redresseuses tenantcompte
à la fois de la qua- lité desplaques,
despertes parasites,
duvieillissement,
du revêtement de pro-tection,
de larigidité diélectrique,
de l’isolement et de laprésentation générale (graphique
LMT 304103).
Des coefficients de
pondération
ont été attribués à chacune des caractéris-tiques
mais la méthodecomplète
des démérites ne pourra être utilisée que lors- que lespossibilités
seront mieux connues.Indices de
qualité
avecpondération
et utilisation de standards - Diversexemples
d’utilisation de la méthode
complète
des déméritespeuvent
être cités :1 /
de tels indices sont utilisés pour suivre les fabrications de commutationtéléphonique
à leurs divers stades(pièces détachées,
organes,équipements ,
centraux
installés).
Par exemple,
pour la surveillance descentraux,
les organes ont été clas- sés en 6 groupes pour chacundesquels
tous les défautspossibles
ont étéréper-
toriés. C’est ainsi que pour les relais on a défini 5 défauts
possibles
au démé-rite
100,
13 défautspossibles
au démérite50,
5 défautspossibles
au démérite 10. Lesstatistiques
ontporté
sur 10 centraux, cequi représente plus
de300 000 organes.
En
première étape,
le niveau moyen effectivement réalisé a étépris
pour niveau de référence standard et on a calculé des indices dequalité globaux
avecintervalles de confiance à 3
écarts-types,
à la fois pour chacun des 10 centraux(graphique
LMT 113742)
et pour chacun des 6 groupesd’organes.
’
Dans une seconde
étape,
il estprocédé
à la mise aupoint
destandards ,
en
prenant
évidemment pourpoint
dedépart
la situationexistante,
mais enl’adaptant
pour tenircompte
desexigences
fonctionnelles.2 /
Poursuivre laqualité
des centrauxtéléphoniques,
on utiliseégalement
des indices basés sur le nombre des fautes relevées lors des essais
systémati-
ques. Ces fautes sont classées selon la nature du circuit en cause et des indices
partiels
nonpondérés
sont établis pourchaque type
de circuit. Legraphique
LMT 113 748
(pages
1 et2)
donne l’indiceglobal
faisant lasynthèse
de ces in-dices
partiels
en lespondérant
par lesystème
des démérites selonl’importance
fonctionnelle dutype
de circuit.L’indice journalier
dont l’intervalle de confiance estimportant
estcomplété
par un indice mensuelbeaucoup plus significatif.
(Sur
le côté droit desgraphiques).
3/
Pour lespostes
de radio-diffusion et detélévision,
des indices de qua- lité ont été calculés tenantcompte
à la fois de la sensibilité sur les diverses gammes, de lasélectivité,
de lafidélité,
de ladistorsion,
de la réaction élec-tro-acoustique,
du contrôleautomatique
devolume,
del’emballage (graphique
LMT 602
837).
L’attribution des démérites a tenu
compte,
soit de la nature dudéfaut ,
soit de
l’importance
dudéfaut.
Parexemple,
en cequi
concerne lespostes
deradio-diffusion,
les défautsd’aspect
ont le démérite5,
tandis que lesdérégla-
ges de sélectivité ont :
- un démérite 5
lorsqu’ils
sontcompris
entre i 3et ±
6decibels,
- un démérite 30
lorsqu’ils
sontcompris entre ±
6 db et ± 9db,
- un démérite 100
lorqu’ils dépassent ±
9 db.L’importance
de l’échantillon livraison par livraison étanttrop
faible pour avoir un caractère suffisammentsignificatif,
un indice mensuel ainsiqu’une
moyenne trimestrielle ont été calculés.
INDICE DE QUALITE D’APRES LES ESSAIS SYSTEN1ATIQUES 2ème MOIS D’ENTRETIEN 1/59
AUTOCOMMUTATEUR TELEPHONIQUE SYSTEME 781.1%11
2013’ 2013 ’2013 Limite journalière
Indice journalier ] Limite mensuelle
x Indice mensuel
INDICE DE QUALITE D’APRES LES ESSAIS SYSTEMATIQUES 1er MOIS D’ENTRETIEN 12/58
AUTOCOMMUTATEUR TELEPHONIQUE SYSTEME
781. M
FABRICATION DES PLAQUES REDRESSEUSES A 26B INDICE DE QUALITE DU PRODUIT FINI VOIR SPECIFICATION LMT 303032.
FABRICATION DES PLAQUES REDRESSEUSES A 26B INDICE DE QUALITE DES FABRICATIONS VOIR SPECIFICATION LMT 303032.
4/
Comme dernierexemple
d’utilisation destandards,
nous citerons celui desplaques
redresseusesqui présente
deuxparticularités (graphiques LMT
303 034 et 303
035).
a)
deuxcaractéristiques complémentaires
ont seules étéprises en consi-
dération : la résistance dans le sens du courant directqui
doit être laplus
faiblepossible
et la résistance dans le sens du courant inversequi
doit être laplus grande possible.
Pourpondérer
ces deuxcaractéristiques,
on a considéré le rendement de laplaque
défini par lerapport
de lapuissance
redressée à lapuis-
sance
dissipée,
cette dernière étant donnée par la formule :(où
1 est l’intensité et V la différence depotentiel).
b)
Le niveau standard de référence a été fixé comme un but à atteindre . Deuxgraphiques
ont été établis :- l’un tenant
compte
des rebuts(considérés
comme fournissant unepuis-
sance
utile nulle)
donne laqual i té
desfabrications ;
-
l’autre, qui ne
tient pascompte
desrebuts, exprime
laqual i té des
livrai-sons
faites
à la clientèle.L’examen de ces
graphiques
montrequ’il n’y
a pas lieu de calculer des intervalles deconfiance.
CONCLUSION -
Dans l’utilisation des indices de
qualité,
on a à résoudre diverses sortes de difficultés :statistiques,
industrielles et mêmepsychologiques.
Mais il semble que ces diverses