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MARC MELLITS STRING QUARTETS No. 3, 4, 5 QUATUOR DEBUSSY THE DEBUSSY STRING QUARTET

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Academic year: 2022

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Enregistré par Little Tribeca à la Crypte de Lagorce (Ardèche) du 7 au 10 novembre 2016 Direction artistique : Marc Mellits - Ingénieur du son : Florent Ollivier

Traduction : Elsa Siffert

Photos livret © Joot Prod - Cover photo © Bernard Benant - Design © 440.media Editions: Dacia Music

EVCD033

p

© 2017 Quatuor Debussy / Little Tribeca

EVIDENCECLASSICS.COM

MARC MELLITS

STRING QUARTETS No. 3, 4, 5

QUATUOR DEBUSSY

THE DEBUSSY STRING QUARTET

CHRISTOPHE COLLETTE, violon MARC VIEILLEFON,   violon

VINCENT DEPRECQ, alto

CÉDRIC CONCHON, violoncelle

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STRING QUARTET No. 3: TAPAS (2008)

1. I: One(1’43) 2. II: Two (1’08) 3. III: Three (1’05)

4. IV: Four (1’27) 5. V: Five (4’26) 6. VI: Six (1’35) 7. VII: Seven (2’04) 8. VIII: Eight (2’10)

STRING QUARTET No. 4: PROMETHEUS (2011)

9. I: lento, tranquillamente (1’37) 10. II: moderato (6’27) 11. III: allegro e agressivo (2’07)

12. IV: adagio (5’33) 13. V: andantino (2’51) 14. VI: tempo rubato (3’37) 15. VII: allegro groove (2’19)

STRING QUARTET No. 5: WANÍYETU (2015)

16. I: clear winter (2’50) 17. II: funk (2’36) 18. III: distant echoes (1’55)

19. IV: playful (1’59) 20. V: smooth (2’53)

21. VI: energetic; eternal polar vortex (1’06)

22. VII: aggressive (1’28)

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Il n’y a pas, d’après moi, de formation plus intime que le quatuor : quatre instruments à cordes résonant en parfait accord, créant une homogénéité sonore source d’une infinie variété de couleurs et de textures.

Plus précisément, cette association « sympathique » si étroite de quatre instruments frères me permet d’ap- profondir ma fascination pour les dispositifs musi- caux à un degré très raffiné. Chacun de mes trois quatuors, enregistrés dans le présent disque, cherche à faire du travail collectif des instruments une sorte de machine tout en exsudant l’émotion souvent lyrique des images que produit mon propre fonctionnement.

L’histoire du quatuor à cordes – et de son vaste réper- toire encore en expansion – peut intimider. Depuis Haydn, les compositeurs ont eu recours à ce médium musical pour servir de cadre à leurs préoccupations les plus secrètes et les plus ardues. Les seize quatuors de Beethoven sont en effet une porte d’entrée vers un pan particulièrement complexe de son univers

sonore. Personnellement, j’ai choisi de m’y surpasser en actualisant mes idées tout en me fondant sur des systèmes appartenant à la palette compositionnelle qui fut la mienne il y a quelque temps. Concrète- ment, j’ai choisi de m’installer dans l’écriture régulière de miniatures variées. Le genre du quatuor, familier, n’est pas nouveau pour moi et m’a permis d’explorer des idées sonores en m’arrimant à un format solide.

La musique en tant que telle est composée de fines tranches d’univers sonores, sortes de miniatures reliées entre elles à la façon des différentes pièces d’une suite baroque. J’aime à décliner mes procédés musicaux dans une variété de couleurs sonores, comme de petites bouchées au goût de musique.

Dans ce genre à quatre, je sonde des mondes sonores qui ne peuvent émerger que grâce aux quatre instru- ments qui le définissent.

Toute la musique que je compose commence avec du son et ces quatuors ne font pas exception à la

QUATUORS À CORDES

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règle. J’imagine que je vis dans les instruments et me concentre sur leur résonance, de manière tant individuelle que dans leur unité plurielle. C’est là que pour moi tout commence, c’est là, dans cette première impulsion, que naissent toutes mes idées musicales. Une fois plongé dans cet univers sonore, je commence à jouer avec les notes et les rythmes dont je rêve la production par la combinaison des instru- ments. Je veille à écrire une musique « socialement juste », où les instruments sont égaux, où chacun joue un rôle dans cette superstructure sonore car je suis un constructiviste : je fabrique de la musique avec des bribes sonores et des poignées de rythmes. Je m’amuse à enchâsser les instruments les uns dans les autres pour les obliger à compter les uns sur les autres.

Il s’agit en somme d’un jeu de notes et de rythmes, de timbres et de couleurs, d’instrumentation et d’articu- lation. Un jeu de construction, de création et d’ex- ploration de territoires sonores inouïs. Ce qui rend cette combinatoire si particulière, c’est la relation privilégiée qu’entretiennent entre eux les différents instruments. Avec un quatuor, je peux inventer des dispositifs sonores qui reposent sur les cordes et leurs nombreux modes de jeu : col legno, pizzicato, avec l’archet, harmoniques, etc. Un monde infini s’ouvre alors. Une fois à l’intérieur, j’essaie d’envelopper l’au- diteur de son. Le quatuor à cordes peut produire des mélodies d’un lyrisme magnifique tout comme des rythmes attaqués, tout le continuum allant d’un pôle à l’autre. À la manière de mes prédécesseurs, je m’ef-

force constamment à inventer de nouvelles sonorités et un nouveau vocabulaire.

La musique doit aussi parler d’elle-même en créant une connexion immédiate avec l’auditeur par le truchement d’un univers sonore dans lequel il plonge.

Je veux que la musique approche l’auditeur, se faufile jusqu’à lui, pas qu’elle lui tourne autour. Ce n’est pas à nous de comprendre ni de déchiffrer la musique mais c’est le devoir de la musique de comprendre l’humain, entre autres, afin d’entrer en contact avec lui. Je pense que tout art est une coopération à parts égales. Et dans le cas de la musique, il s’agit d’une coopération entre un compositeur, un interprète et un auditeur. Par conséquent, si personne n’écoute ma musique, alors c’est comme si je n’avais rien créé sur le plan artistique. En effet, l’art ne peut émerger que de cette triple démarche dialoguée. À ce disque, les membres du Quatuor Debussy et vous, auditeur, avez collaboré. Et mon souhait est que la musique se fraie un chemin jusqu’à votre cœur, votre raison et votre âme. Or le Quatuor Debussy a une compréhen- sion exceptionnelle de ma musique. Il va au-delà des notes imprimées sur la partition et pénètre jusqu’au noyau de communication qui y est encodé. Il devient partie intégrante du dispositif musical. Les notes et les rythmes en sont difficiles mais le style l’est encore davantage. Et les musiciens du Quatuor Debussy excellent à faire vivre tous ces éléments.

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Le Troisième Quatuor intitulé Tapas, réécriture de mon Trio à cordes déjà intitulé Tapas, se compose de huit courts mouvements s’apparentant dans une large mesure à une suite baroque. Individuellement, les parties successives s’agencent comme les pièces d’un puzzle, chacun des instruments devant s’appuyer sur les trois autres pour trouver sa place. Ma tâche a consisté en la création d’un vaste espace. Je crois qu’il existe un lien très solide entre nourriture et musique et je voulais composer une musique qui soit « comes- tible ». Bien préparées, toutes deux sont d’admirables formes d’expression artistique qui dépaysent. Les petits éclats sonores sont semblables aux assiettes de tapas, ces amuse-bouche espagnols. Tous différents, ils sont assortis en un plat ou une pièce composite et leur interaction crée une forme qui guide l’auditeur sur la route du goût et du son. Si je devais manger de la musique, c’est ainsi que je voudrais qu’elle sonne.

Le début fait entendre un son unique, une note singulière du quatuor à l’unisson. De cette graine procède toute la musique qui grandit note après note.

Les étroits sas de silences présents entre elles sont peu à peu comblés jusqu’à l’obtention d’un flux compact de notes qui embrasent tout le quatuor. Cette copieuse entrée est destinée à mettre l’auditeur en appétit. Le deuxième mouvement présente d’abord un dispositif formé par la simple ligne que les deux violons tendent entre eux dont l’alto souligne ensuite certaines notes, rejoint enfin par le violoncelle qui, tel

son ombre, son écho, le contrepointe en canon. De la texture globale ainsi créée émerge une aura sonore qui résulte précisément de cette élaboration. Ce plat est typique des recettes préparées à base d’ingrédients divers offrant une saveur unique qui transcende les ingrédients, ou, en l’occurrence, les instruments.

Le cinquième plat, autrement dit le cinquième mouvement, met en exergue une harmonie oscil- lant constamment entre majeur et mineur. C’est le plat central de Tapas et toutes les idées musicales y conduisent, depuis le début mais aussi en partant de la fin. Le septième mouvement se présente comme un dispositif autonome et le plat qui en résulte offre un calme dessert, plus gourmand que sucré. Une simple ligne du violoncelle dans l’aigu émerge du repas, guidant l’œuvre jusqu’à la coda en tutti à l’unisson, une octave plus haut, comme au début du premier mouvement de Tapas.

Le Quatrième Quatuor intitulé Prometheus compte sept courts mouvements. Comme dans mes autres quatuors, chaque mouvement explore différentes voies le long desquelles les instruments concourent collectivement à former leurs propres univers sonores, ceux-ci développant un imaginaire très libre autour de l’image du feu (puisque le quatuor porte le nom du Titan qui remit l’élément à l’humanité après l’avoir dérobé aux dieux – qui n’en furent pas très enchantés). Le premier mouvement est une petite flamme rougeoyante, à peine visible. Elle enfle

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et diminue au gré de ce que sa fragile et humble énergie peut lui procurer. Mais ce modeste début est amené à grandir dans les mouvements suivants jusqu’à devenir une flamme dévorante détruisant tout sur son passage. Le deuxième mouvement fait grossir la flamme, annonçant le désespoir final du feu enragé du troisième mouvement. Le quatrième mouvement suggère l’étrange beauté d’une forêt noircie aux arbres à demi-calcinés. Il y a toutes sortes de feux et certains sont beaux comme une flambée de cheminée l’hiver dans le sixième mouvement. Le dernier est quant à lui un feu plaisamment folâtre, complètement inconscient du désastre laissé derrière lui. Dans ce don du feu à chaque mouvement, tantôt faiblement éclatant, tantôt puissamment brûlant, ou encore maîtrisé, chaque instrument soutient sa voix individuelle dans un espace sonore global et toutes s’additionnent pour former une seule texture sonore.

La conduite rythmique et la motricité mélodique en sont les principaux matériaux musicaux.

Le Cinquième Quatuor intitulé Waníyetu compte aussi sept mouvements. Il fut composé durant un hiver particulièrement rigoureux à Chicago. « Waníyetu » signifie « hiver » en Lakota, un dialecte amérindien.

L’œuvre répond à une commande du programme

« Music on the Hill » (musique sur la colline) du Mankato Symphonic Orchestra, et elle est dédiée à la mémoire de Ken Gertjejansen. À Mankato, ville du Minnesota située au nord du Midwest des États-Unis,

on connaît les froids extrêmes. C’est aussi la patrie des Amérindiens du Dakota. J’ai voulu composer une musique inspirée à la fois du peuple Amérindien dont les ancêtres sont originaires du Dakota ainsi que de l’hiver (waníyetu) lui-même. Chaque mouvement s’inspire d’une certaine manière de l’hiver : le premier, avec sa quiétude silencieuse, est tel un paysage de gel matinal ; le deuxième, une tempête de neige – quelques menus flocons transformés rapidement en un superbe ouragan. Et pour le quatrième mouve- ment, comme il n’y a pas source plus inspirante, j’ai observé mes enfants jouer dans les premiers frimas de la saison hivernale. Le cinquième mouvement décrit une lente progression à travers une couche épaisse de neige. La pièce s’achève dans un puissant blizzard au cœur d’un vortex polaire perpétuel.

C’est avec une profonde gratitude que j’adresse mes sincères remerciements au Quatuor Debussy.

Ses membres sont entrés profondément dans cette musique afin de lui donner vie, et ce à un degré de pertinence qui dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. Leur interprétation stupéfiante est le meil- leur moyen de vous transmettre notre art, à vous auditeur, pilier essentiel dans ce dialogue à trois voix égales.

Marc Mellits Mars 2017

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Le compositeur Marc Mellits est l’un des représen- tants majeurs de sa génération. Ses œuvres jouissent de centaines de représentations chaque année partout dans le monde. Il est ainsi l’un des compositeurs vivants les plus joués aux États-Unis. Du Carnegie Hall au Kennedy Center, de l’Europe aux États-Unis dans de prestigieux festivals, la musique de Mellits est à l’affiche partout dans le monde. Son style musical unique consiste en une combinaison éclec- tique de rythmes motoriques, d’un lyrisme planant et d’orchestrations colorées qui se fondent pour entrer en communication directe avec l’auditeur.

La musique de Mellits est souvent décrite comme viscérale, créant une connexion profonde avec l’au- ditoire. « Cette musique parle autant aux sens qu’à l’intelligence ; j’ai vu les spectateurs onduler, hocher la tête, agiter discrètetement les mains » (New York Press). Il commença très jeune la composition, écri- vant de la musique pour le piano longtemps avant d’en commencer l’apprentissage à l’âge de 6 ans. Ses

études se poursuivent à Eastman, Yale, Cornell et Tanglewood. Mellits est avant tout un miniaturiste dont les œuvres se composent de courtes sections ou mouvements contrastés. Sa musique est éclectique, universelle, colorée ; c’est aussi une musique qui va de l’avant.

La musique de Mellits a été jouée par les plus grands ensembles sur toute la planète et a reçu de nombreuses commandes : du Kronos Quartet, de l’Orpheus Chamber Orchestra, du Concertgebouw, du duo Assad, de Bang on a Can All-Stars, d’Eliot Fisk, du Canadian Brass, des Nexus Percussion, du Quatuor Debussy, de Real Quiet, De New Music Detroit, de Four-In-Correspondance, de Musique en Roue Libre, du Fiarì Ensemble, des Percussions Claviers de Lyon, des Third Coast Percussion, de Talujon, de la Society for New Music, de l’Orchestre symphonique de Syracuse et de l’Albany Symphony’s Dog’s Of Desire. Par ailleurs, la musique de Mellits

MARC MELLITS

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a été interprétée et/ou enregistrée lors de tournées par les membres du Detroit Symphony, de l’Atlanta Symphony, du Boston Symphony, du Chicago Symphony, du Minneapolis Symphony, du Brooklyn Philharmonic, du Eighth Blackbird, de la Chamber Music Society of Lincoln Center, du New Millenium Ensemble, par les Da Capo Chamber Players, du American Modern Ensemble, pour ne citer qu’eux.

Mellits a composé de nombreuses partitions pour le cinéma comme pour la mini-série de PBS intitulée Beyond The Light Switch qui reçut en 2002 le prix Dupont-Colombia, la plus prestigieuse récompense pour un documentaire. En outre, Mellits dirige et tient la partie de clavier au sein de son propre ensemble, le Mellits Consort. Il fut récompensé en 2004 par la Fondation pour l’Art Contemporain.

Au disque, il existe plus de 50 enregistrements des œuvres de Mellits chez Black Box, Endeavour Clas- sics, Cantaloupe, CRI/Emergency Music, Santa Fe New Music, Innova et Dacia Music. Marc Mellits est professeur assistant à l’Université de l’Illinois à Chicago. Il partage son temps entre Chicago, où il vit avec son épouse et ses deux filles, et la Roumanie.

marcmellits.com

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Premier Grand Prix du concours international de quatuor à cordes d’Évian 1993, Victoire de la musique 1996 (« meilleure formation de musique de chambre »), le Quatuor Debussy jouit d’une recon- naissance professionnelle incontestable.

Voilà plus de vingt-cinq ans que le Quatuor partage avec les publics du monde entier ses interprétations musicales sur les scènes les plus prestigieuses : Japon, Chine, États-Unis, Canada, Australie, Russie… Ses tournées régulières lui ont permis de se faire un nom sur tous les continents.

Parmi les valeurs et engagements du Quatuor Debussy, on retrouve la curiosité, la surprise, le renouvellement, la découverte et le partage. En créant des passerelles avec différents domaines artis- tiques comme la danse (Maguy Marin, Anne Teresa De Keersmaeker, Wayne Mac Gregor, Mourad Merzouki…), le théâtre (Philippe Delaigue, Richard Brunel, Jean Lacornerie…) ou encore les musiques

actuelles (Yael Naim, Gabriel Kahane, Robert le Magnifique, Franck Tortiller…) et le cirque (Cie Circa), le Quatuor Debussy défend la vision d’une musique « classique » ouverte, vivante et créative.

Ayant depuis longtemps choisi de mettre l’ac- cent sur l’échange, le Quatuor Debussy anime en outre chaque année des ateliers pédagogiques en direction des enfants et s’inscrit dans des projets à destination de publics divers (personnes âgées, détenus, malades…). Il est également à l’initiative de concerts-rencontres pour tous afin de faire partager sa passion pour les musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Depuis son origine, le Quatuor Debussy s’investit activement aux côtés des jeunes quatuors à cordes en vue de leur transmettre les savoirs qu’il a lui-même hérités des grands maîtres. Outre le cycle spécialisé qu’il dirige au Conservatoire de Lyon depuis 2011, le Quatuor Debussy dispense son enseignement au sein de divers stages de musique et notamment à

QUATUOR DEBUSSY

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l’occasion de son Académie d’été, proposée depuis 1999 au mois de juillet dans le cadre de son festival

« Cordes en ballade ».

L’activité discographique du Quatuor Debussy n’est pas en reste : après l’intégrale des quatuors de Chostakovitch, il continue à enrichir sa collection, notamment en musique française (Bonnal, Caplet, Debussy, Onslow, Ravel/Fauré, Witkowski, Lekeu), et nous entraîne également dans ses explorations et rencontres artistiques : collaboration sur l’album intitulé « La Chair des Anges » d’Olivier Mellano (Naïve), deux albums de comptines pour enfants avec Philippe Roussel (Enfance et musique), la transcription de concertos pour piano de Mozart et sa version du célèbre Requiem de Mozart pour quatuor à cordes (Decca – Universal Music France).

Le Quatuor Debussy a signé le premier enregis- trement du label Evidence Classics avec un disque autour des « Héroïnes féminines » de Schubert et Janáček. Plus récemment, il s’est fait remarquer aux côtés de Jean-Philippe Collard-Neven et de Jean- Louis Rassinfosse en enregistrant l’album jazz « Fili- grane » (Radio France - Signature) et en sortant la bande originale du spectacle « Opus » consacrée aux quatuors de Chostakovitch.

Le Quatuor Debussy est conventionné par le Ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône- Alpes), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville

de Lyon. Il est soutenu par la SPEDIDAM, l’asso- ciation Musique Nouvelle en Liberté et la Banque Rhône-Alpes. Le Quatuor Debussy est en résidence au Théâtre Impérial de Compiègne de 2016 à 2018.

quatuordebussy.com

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To me, there is no musical ensemble more intimate that the string quartet—four instruments, each with four strings, all tuned to be in resonance with each other, creating a homogeneous sound capable of an infinite variety of color and texture. For my music in particular, having four instruments so closely related to each other allows me to explore my fascination with “process” in music at a very detailed level. In each of my three string quartets on this recording, I search for ways to keep the instruments working together in a very “machine-like” fashion, but it is also important to me to bring out the emotional – and often lyrical – images of my own processes.

The deep historical connection with the string quartet – the vast and always-evolving repertoire – can be daunting. Since Haydn, composers have embraced this medium for their most intimate and musically challenging works. Beethoven’s sixteen quartets were a window into a world of sound that was arguably

his most complex. In my case, I chose to challenge myself to present my ideas in new directions that are based on systems that have been part of my compo- sitional palette for some time. Formally, I decided to stay within the realms of a consistent practice of varied miniatures. And while this is nothing new for me, working within this familiar mode allowed me to explore ideas of sound overlaid on a more secure format. The music itself is composed of short slices of a sound world, miniatures within themselves, yet relate to the other movements much like small parts of a baroque suite. I want to present my musical processes in a variety of colors and sounds, each one as a small “bite” or “taste” of the music within.

Within this form, I explored sound worlds that, for me, could only be created by these instruments.

All music that I write must begin with sound, and these quartets are no exception – I imagine living within the instruments themselves and focusing on

STRING QUARTETS

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how they resonate, individually and as a collective unit. This is the beginning for me and where it all starts; most of my musical ideas spring from this initial impulse. Once I am within this sound world, I begin to play with notes and rhythms as a result of what I imagine these instruments can produce in combination with each other. It’s the combina- tion that ultimately fascinates me. Each instrument working with another, creating sound that only the combination can produce. I am interested in writing a type of “socially just” music, where all instruments are equal. They each play a part within an overall machine of sound, as I am a constructionist: I build music from cells of sound and handfuls of rhythm.

I enjoy embedding each instrument into the others, it forces them to rely on each other. In the end, it is a game of pitches and rhythms, timbres and colors, instrumentation and articulation. A game of building, creating, and exploring new sound worlds.

What makes this process special with a string quartet is the relation that each instrument has to each other.

With this specific group of instruments, I can create machines of sound that rely on strings and the many ways that they can be attacked, plucked, bowed, and resonate. A certain sound world can be sliced open and explored. Once inside, I try to surround the listener with sound. A string quartet can produce beautiful lyrical melodies, rhythmic attacks, and everything in-between. I consistently challenged myself, much like my predecessors working within

this medium, to find new sounds and new words.

The music itself should speak directly, creating a world of sound immersing the listener and creating a direct connection. I want the music to approach the listener, to find a path into the listener, instead of the other way around. It is not our task to figure out and decipher music, rather, it is the duty of music to figure out the human, and indeed others, that it comes into contact with. To me, all art is a collaboration between equal entities. In the case of music, it is between the composer, the performer, and the listener. If no one is listening to my music, for example, then I have not created art at all. Only in the process of communication between the three does art exist. My collaborators on this disk are therefore the Debussy Quartet and you, the listener. My hope is that the music finds its path to your heart, mind, and soul. The Debussy Quartet has an exceptional understanding of my music. They get beyond the notes on the page and find the inner level of commu- nication that is embedded in the music; they become part of the musical machine. Clearly, the notes and rhythms are difficult, but what is even more difficult is the style of playing. Debussy excels at all of these.

The String Quartet No. 3: Tapas (a version of my string trio Tapas) is set in eight short movements all working together to a large extent like a baroque suite. The individual parts fit closely together much

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like the pieces of a puzzle, each instrument relying on each other to fill in the space. My task was to create a work that allowed for short “tastes” of different musical ideas that still worked together creating a larger whole. I see a strong connection between food and music and I wanted to write a type of music that was “edible”. When done well, both are admirable art forms that take journeys. Short bursts of sound that are akin to small plates of Spanish tapas. They are all different from each other, but when assembled into a meal or a piece, they interact and create form and guide the listener on a path of taste and sound. If I was going to eat music, this is what I would want it to sound like.

The opening starts with a single pitch, a particular note that resonates well with the entire quartet.

From this one seed, the music grows: another note is added, and another, one by one, building. Small spaces of silence between the notes are eventually replaced with sound until a steady stream of notes fires across the quartet. This is a bold first course, to get the attention of the diner. The opening of the second movement presents a machine of the two violins creating a single line between them; the viola then highlights notes between them, and the cello canonically creates a shadow of the viola. The overall texture created emerges with a sound that could only exist within this process. This course is the type of food that is created with a special combination of

ingredients yielding a unique flavor, and lifts beyond its ingredients, or in this case, instruments. The fifth course, or movement V, highlights a single harmony that constantly shifts major and minor in the same key. It is the central course of Tapas, all musical ideas from the beginning and from the end, lead to this moment. The seventh movement features an embedded machine, and the subsequent course lands in a calm dessert, more savory than sweet. A single high cello line emerges from the meal, guiding the work to a close with all instruments on the same unison note, an octave higher, as Tapas began in the first movement.

The String Quartet No. 4: Prometheus, is in seven short movements. As is the case in my other quartets, each movement explores different ways in which the instruments collaborate to form their own collective sound worlds, in this case, all within a loose imag- ination of the idea of fire (as it is named after the Titan who granted mankind the element, having stolen it from the gods, who were not thrilled). The first movement is a tiny glowing flame, barely notice- able. It swells and diminishes with all that its fragile and unassuming energy can provide. Yet this small unassuming beginning grows in later movements to become an all-consuming blaze that destroys every- thing in its path. The second movement grows the flame, suggesting the eventual despair of enraged fire of the third movement. The fourth movement is the

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strange beauty of a blackened forest; the trees are half their size and completely charred. There are all kinds of fire, and some are quite beautiful, like the slow burning winter fireplace of the sixth movement.

The last movement is a funky ecstatic fire, completely unaware of the utter devastation it leaves in its path.

Within the gift of fire in each movement, sometimes small and glowing, sometimes great and hot, some- times subdued, each instrument maintains its own voice within the overall sound realm that combine to form the complete sound texture. Both driving rhythm as well as forward moving melodic lines are the epicenters of the musical material.

The String Quartet No. 5: Waníyetu, is also in seven short movements. It was written during an especially cold Chicago winter. “Waníyetu” is the native Amer- ican Lakota word for “winter”. It was commissioned by the Mankato Symphony Orchestra’s “Music on the Hill”, in memory of Ken Gertjejansen. Mankato, Minnesota, in the northern part of the Midwest of the US, can experience extreme winters; it is also home to members of native American Dakota. I wanted to write music that pulled inspiration both from the Native American people that have their ancestry home in Mankato, as well as from winter, waníyetu, itself. Each movement is inspired in some way from winter: the first movement is quiet stillness, an early morning frozen landscape; the second move- ment, a snow storm ensues – commencing with just

a few falling flakes and then quickly escalating into the torpor of a fully developed storm. And as there is no greater inspiration than children, the fourth movement is my observation of my children as they play in the first snow of the season. The fifth move- ment: slow motion in heavy snow. The piece ends in the final movement with a massive blizzard in the middle of an eternal polar vortex.

It is with my deepest gratitude that I extend heartfelt thanks to the Debussy Quartet. They dig deep into this music and give it life beyond what I could have ever imagined. Their playing is astounding and an excellent vehicle by which to deliver our art, together, to you, the listener, an equally essential leg of this three-way collaboration.

Marc Mellits March 2017

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Composer Marc Mellits is one of the leading American composers of his generation, enjoying hundreds of performances throughout the world every year, making him one of the most performed living composers in the United States.  From Carnegie Hall and the Kennedy Center, to prestigious music festivals in Europe and the US, Mellits’ music is a constant mainstay on programs throughout the world.  His unique musical style is an eclectic combi- nation of driving rhythms, soaring lyricism, and colorful orchestrations that all combine to communi- cate directly with the listener.  Mellits’ music is often described as being visceral, making a deep connection with the audience. “This was music as sensual as it was intelligent; I saw audience members swaying, nodding, making little motions with their hands”

(New York Press).  He started composing very early, and was writing piano music long before he started formal piano lessons at age 6.  He went on to study at the Eastman School of Music, Yale School of Music,

Cornell University, and Tanglewood.  Mellits often is a miniaturist, composing works that are comprised of short, contrasting movements or sections.  His music is eclectic, all-encompassing, colourful, and always has a sense of forward motion.

Mellits’ music has been played by major ensembles across the globe and he has been commissioned by groups such as the Kronos Quartet, Orpheus Chamber Orchestra, Royal Concertgebouw Orchestra (Holland), Duo Assad, Bang On A Can All-Stars, Eliot Fisk, Canadian Brass, Nexus Percussion, Debussy Quartet, Real Quiet, New Music Detroit, Four-In-Correspondence (National Symphony Orchestra), Musique En Roue Libre (France), Fiarì Ensemble (Italy), Percussions Claviers de Lyon (France), Third Coast Percussion, Talujon, the Society for New Music, Syracuse Symphony Orchestra, and the Albany Symphony’s Dog’s Of Desire. Additionally, Mellits’ music has been

MARC MELLITS

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performed, toured, and/or recorded by members of the Detroit Symphony, Atlanta Symphony, Boston Symphony, Chicago Symphony, Minneapolis Symhony, Brooklyn Philharmonic, eighth blackbird, Chamber Music Society of Lincoln Center, New Millenium Ensemble, Da Capo Chamber Players, and the American Modern Ensemble, among many others.

On film, Mellits has composed numerous scores, including the PBS mini-series “Beyond The Light Switch” which won a 2012 Dupont-Columbia award, the most prestigious award in documentaries.  Mellits also directs and plays keyboards in his own unique ensemble, the Mellits Consort.  He was awarded the prestigious 2004 Foundation for Contemporary Arts Award.  On CD, there are over 50 recorded works of Mellits’ music that can be found on Black Box, Endeavour Classics, Cantaloupe, CRI/Emergency Music, Santa Fe New Music, Innova, & Dacia Music. 

Marc Mellits is an Assistant Professor of music at the University of Illinois at Chicago. He lives in Chicago with his wife and two daughters, and spends signifi- cant time in Romania.

marcmellits.com

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Through its passionate commitment to speak in a unique voice, eschewing the creation of an interna- tional quartet sound, the Debussy Quartet has esta- blished its reputation as one of the finest quartets touring and recording today. Formed in 1990 by a group of young musicians studying at the Conser- vatoire de Lyon, France, the quartet has gained international renown for its exciting performances and award-winning recordings. In major concert halls from New York to Tokyo they perform a wide range of works, and are perhaps most well known for their devotion to the French repertoire. The quar- tet’s performances of the Ravel, Debussy and Fauré quartets are legendary, and these four musicians continue to create new audiences for works of their countrymen such as Lalo, Lekeu, Milhaud and the late romantic composer Ermand Bonnal.

Winners of the Evian International String Quartet Competition, the Debussy Quartet performs about

80 concerts a year in Europe, Asia, and North America. They are regular guests at distinguished concert halls (Concertgebouw in Amsterdam, Auditorio Nacional de Musica in Madrid, Grand Theatre in Geneva, Konzerthaus in Berlin, Théâtre du Châtelet, Musée du Louvre in Paris) and are also heard at many of Europe’s finest festivals.

In addition to mixed chamber music with renowned colleagues, the quartet has embarked on an adven- turous collaboration with the famed modern dance ensemble, Compagnie Käfig (choreographer Mourad Merzouki), for a new project in which they are incor- porated as choreographed elements while performing on their respective instruments in concert with the dancers: “Boxe Boxe”; following the success of this show, they are now performing “Boxe Boxe Brasil”…

The Debussy Quartet’s extensive discography includes the acclaimed Decca label release of the

DEBUSSY STRING QUARTET

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landmark Mozart Requiem recording, in the 1802 transcription by Peter Lichtenthal (about which a documentary film has also been made). The Arion label produced several volumes in the “French Music”

collection (Bonnal, Ravel, Fauré, Witkowski, Lekeu) and the complete Shostakovich Quartets, among other works. The quartet’s mixed chamber music repertoire includes its highly regarded CD of the Brahms and Weber clarinet quintets with clarine- tist Jean Francois Verdier and a highly acclaimed collaboration with the pianist François Chaplin in several Mozart piano concertos. In addition, their discography includes the complete works of Webern for string quartet (for Harmonia Mundi), which received the coveted “Choc” award of Le Monde de la Musique. In 2016, two new records were released: the “Opus” show’s soundtrack and the jazz album, “Filigrane” (for Radio France - Signature).

The Debussy Quartet is based in Lyon, France. Its members are the founders of “Les Cordes en Ballade”

a chamber music festival and an academy of chamber music in the South of France, where they perform and teach each summer.

quatuordebussy.com

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Également disponible - Also available

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EVCD033 p© 2017 Quatuor Debussy / Little Tribeca

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