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Recherche d'espèces d'oiseaux classées menacées ou vulnérables à l'île Montesson

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Academic year: 2022

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Recherche d'espèces d'oiseaux classées menacées ou vulnérables à l'île Montesson

et dans les Mares noires, Bécancour (Québec)

Rapport soumis au Ministère de l'Environnement

et de la Faune

par

Jacinthe Bourgeois

1 Consultante en biologie

Août 1995

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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 1

DESCRIPTION DES SITES 3

1.1 Île Montesson 3

1.2 Mares noires 5

LOCALISATION DES SITES D'ÉCHANTILLONNAGE 6

2.1 Île Montesson 6

2.2 Mares noires 7

MÉTHODOLOGIE 8

3.1 Écoute diurne 8

3.2 Écoute nocturne 11

RÉSULTATS ET DISCUSSION 12

BIBLIOGRAPHIE 13

REMERCIEMENTS 14

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LISTE DES FIGURES

Fig. 1 Localisation du site à l'étude 16

Fig. 2 L'île Montesson et les Mares noires 17

Fig. 3 L'île Montesson — localisation des stations 18

Fig. 4 Les Mares noires — localisation des stations 19

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INTRODUCTION

Dans la région de Bécancour, l'île Montesson et les Mares noires constituent deux sites qu'il convient de privilégier dans l'aménagement d'habitats pour la sauvagine. En effet, les différentes associations végétales qu'on y trouve de même que la présence de marais et de canaux offrent un grand attrait pour la faune. Ces facteurs ont inspiré les partenaires du PNAGS à planifier des aménagements qui assureront la mise en eau permanente des zones les plus prometteuses de ces deux territoires. La réalisation des travaux est confiée à Canards Illimités Canada sous la supervision du ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec.

Dans ce contexte, ce projet avait pour but de vérifier le présence de certaines espèces d'oiseaux apparaissant à la liste des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables dans les secteurs visés par les aménagements.

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Huit espèces d'oiseaux ont donc été recherchées à l'île Montesson et dans les Mares noires. Il s'agit du grèbe esclavon (grèbe cornu) (Podiceps auritus), du grèbe jougris (Podiceps grisegena), du petit blongios (Ixalnychus exilis), du râle jaune (Coturnicops noveboracensis), du pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus), de la pie-grièche migratrice (Lanius ludovicianus), du

troglodyte à bec court (Cistothorus platensis) et du bruant à queue aiguë (Ammodramus caudacutus).

De ces huit espèces, seule la pie-grièche migratrice est considérée comme une espèce en danger de disparition au Québec par le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC 1995). Le petit blongios est classé vulnérable par ce même comité depuis 1988. Toutes les autres espèces à l'étude ici apparaissent à la liste des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables (Beaulieu 1993), mais aucun statut officiel ne leur a été attribué.

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DESCRIPTION DES SITES

1.1 Île Montesson

L'île Montesson est située du côté sud du fleuve Saint-Laurent, à l'embouchure de la rivière Bécancour, à environ 20 minutes de l'agglomération urbaine de Trois-Rivières (fig. 1 et 2). Une bonne partie de ses 645,8 arpents (environ 45 %) est occupée par un boisé de feuillus (centre nord), alors que des terres en friche s'étendent au sud de l'île (fig.3).Une série de dépressions allongées se succèdent en enfilade dans la bordure est de l'île, plus ou moins parallèllement au Petit chenal d'en bas qui ceinture l'île, à l'est, et rejoint la rivière Bécancour, au sud.

À la date des échantillonnages, les dépressions, que nous appellerons ici des étangs, étaient soit complètement asséchées (étangs 1 et 2) ou encore constituaient de vrais marais (étangs 3 et 4).

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Autrefois partie intégrante de la seigneurie de Bécancour, Vile Montesson tient son nom de l'un des seigneurs qui l'a habitée au XVIII' siècle, Joseph-Michel le Gardeur de Montesson. À la mort du seigneur, la seigneurie fut morcelée et l'île passa en diverses mains au fil des ans.

Au début des années 1960, le gouvernement du Québec donna le mandat au Trust Général du Canada d'acheter systématiquement toutes les terres de ce secteur, dont celles de l'île Montesson et des Mares noires, en prévision d'un grand projet de développement industriel. Le Trust a conservé la propriété de ces terres pendant près de 10 ans aux termes desquelles fut fondée, en 1969, la Société du Parc Industriel de Bécancour qui fut chargée d'en assurer la gestion en tant que propriétaire légal.

L'île Montesson demeure encore aujourd'hui la propriété de cette Société qui, par voie d'une entente mutuelle avec Canards Illimités Canada, autorise des projets d'aménagement faunique. L'île n'est plus cultivée depuis longtemps, cependant elle est encore occupée par quelques plaisanciers qui y louent des terrains, le long de la rivière Bécancour, à l'ouest, jusqu'au fleuve Saint- Laurent.

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1.2 Mares noires

À la suite de la construction du quai en eau profonde de Bécancour, en 1970, et en compensation pour les pertes d'habitats fluviaux, les Mares noires, elles aussi propriété de la S.P.I.B., changèrent de propriétaire au profit du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, maintenant le ministère de l'Environnement et de la Faune. Dans le cadre du PNAGS, d'autres transactions sont présentement en cours afin que la Fondation de la faune du Québec prenne possession de ces terres et en assure l'aménagement et la gestion conjointement avec Canards Illimités Canada.

Les Mares noires sont des marais situés au nord-ouest de l'île Montesson (fig. 2). Elles tirent leur origine du débordement de la rivière Bécancour qui les contourne à l'est.

La zone visée par les aménagements se trouve au sud de la route 132 qui traverse la concession des Mares d'est en ouest.

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LOCALISATION DES SITES D'ÉCHANTILLONNAGE

2.1 Île Montesson

Huit stations ont été mises en place sur l'île (fig. 3). La station 1 est en bordure de l'extrémité nord de l'étang 4, qui est envahie par les plantes émergentes. La station 2 est à l'intérieur des terres, dans une zone humide à carex (Carex spp). La station 3 se trouve près d'une zone arbustive à Salix spp et Alnus spp, aux abords d'un petit étang (étang 3) où prolifèrent les quenouilles (Typha latifolia).

La station 4 est à proximité d'une jeune plantation d'épinettes, sur le bord du Petit Chenal d'en bas. Les quatres autres stations (5,6,7 et 8) donnent sur la baie de Bécancour, en partie asséchée dès la fin juin et envahie par les quenouilles (Typha latifolia) et les sagittaires (Sagittaria spp).

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2.2 Mares noires

Trois stations ont été établies dans une petite forêt mixte coupée de clairières plus ou moins marécageuses (fig. 4). La station 9 est située près d'une petite mare qui s'avance dans la forêt. La station 10, quant à elle, est près d'une dépression en partie asséchée vers la mi-juin et colonisée par les quenouilles et les scirpes (Scirpus spp). La station 11 est aux abords d'une petite mare occupant le milieu d'une clairière.

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MÉTHODOLOGIE

3.1 Écoute diurne

La méthode utilisée s'inspire de celle mise au point par Gibbs et Melvin (1993) dans les marécages du Maine et a déjà été utilisée ces deux dernières années à différents sites du fleuve Saint-Laurent (Bourgeois 1993 et 1994).

Cette méthode permet d'augmenter la détectabilité de certaines espèces d'oiseaux au comportement discret de près de 320 % par rapport à l'écoute passive (Gibbs et Melvin 1993). Tous les échantillonnages comprenaient une période d'appel actif incitant les oiseaux à se manifester.

Chacune des 11 stations a été visitée à trois reprises à environ une semaine d'intervalle, du le` au 21 juin 1995. Les visites matinales débutaient vers 6 h et se terminaient avant 10 h.

Avant chaque appel, une période d'écoute passive de 15 minutes était observée pendant laquelle toutes les espèces de sauvagines ou d'oiseaux de

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marais vues ou entendues étaient notées. Par la suite, chaque station était échantillonnée à l'aide des vocalisations mâles des sept espèces cibles (le râle jaune a été recherché la nuit seulement) reproduites avec un magnétophone portatif placé .à 0,75 m au-dessus du sol. La puissance maximale à un mètre de la source s'élevait à 84 dB (telle que mesurée à l'aide d'un décibelmètre).

Toutes les stations ont été visitées à pied. Les vocalisations territoriales mâles étaient émises pendant environ 50 secondes, puis entrecoupées de dix secondes de silence.

Les bandes sonores des grèbes esclavon et jougris ont été passées dans la baie et à la station 3. Celle du bruant à queue aiguë a été passée aux stations 1, 2, 3, 9, 10 et 11.

Le troglodyte à bec court a été recherché à toutes les stations, sauf à la station 4 située dans la pépinière sur le bord du Petit Chenal d'en bas. Les trois autres espèces cibles ont été recherchées à toutes les stations.

Le seul habitat propice au râle jaune se trouvant dans la baie de Bécancour, seule cette zone a fait l'objet d'une visite nocturne.

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Le passage des bandes était fait au hasard. Le type de végétation était noté de même que toutes les espèces de sauvagines ou d'oiseaux de marais vues ou entendues.

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3.2 Écoute nocturne

L'échantillonnage nocturne s'est déroulé entre 1 h et 2 h, la nuit du 23 juin 1995. La méthodologie employée était semblable à celle décrite pour l'échantillonnage diurne, avec cependant un temps d'écoute passive de 5 minutes (au lieu de 15 minutes) avant chaque appel.

Comme les autres rallidés, le râle jaune a la réputation de se manifester bruyamment lorsqu'on le provoque à l'aide d'une imitation de son chant. La connaissance de ce comportement typique nous a donc incités à visiter le site choisi seulement à une reprise, vers la mi-juin. Habituellement, les mâles ont déjà établi leur territoire à cette date.

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RÉSULTATS ET DISCUSSION

La visite de tous les sites visés par les aménagements a permis de voir une faune avienne variée, mais aucune des espèces recherchées. Nous sommes confiants que ces résultats réflètent bien l'absence de ces espèces, ayant réalisé les inventaires durant les périodes propices, lors de conditions météologiques adéquates et avec une méthodologie reconnue. Jusqu'à ce jour, ce territoire n'a fait l'objet d'aucune mention d'oiseaux menacées (P.Fradette, comm. pers.).

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BIBLIOGRAPHIE

BEAULIEU, H. 1993. Liste des espèces des la faune vertébrée susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, 107p.

BOURGEOIS, J. 1993. Recherche d'espèces d'oiseaux menacées ou vulnérables à l'île du Milieu et dans le secteur Saint-Barthélémy / Saint- Joseph de Maskinongé, rapport soumis au ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 12 p.

BOURGEOIS, J. 1994. Recherche d'espèces d'oiseaux menacées ou vulnérables à File Saint-Bernard, à l'île du Moine et dans le secteur Baie- du-Febvre / Nicolet Sud, rapport soumis au ministère de l'Environnement et de la Faune, 24 p.

CSEMDC, 1995. Espèces canadiennes en péril. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada, Ottawa, Ontario, 16p.

GIBBS, J.P. et S.M. MELVIN 1993. Call-response surveys monitoring breeding waterbirds, Journal of Wildlife Management, 57 (1) : 27-34

LATERRIÈRE, Pierre de Sales, Mémoires de Pierre de Sales Laterrière et de ses traverses. Trésor du patrimoine québécois, Leméac, 1980, 271 p.

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REMERCIEMENTS

L'auteure tient à remercier les personnes suivantes :

M. Michel Lepage, ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, Québec.

M. Jean-Claude Bourgeois, ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction générale de Trois-Rivières.

M.Pierre Fradette, Association québécoise des groupes d'ornithologues, Rimouski.

M. Jean-Pierre Laniel, Canards Illimités Canada, Québec Mme Claudie Lessard, Canards Illimités Canada, Québec.

M. André Villeneuve, secrétaire, Société du Parc industriel de Bécancour.

Les bandes enregistrées utilisées lors des appels ont été aimablement fournies par le Département d'ornithologie de l'Université Cornell (NY).

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«Mon isle était des plus agréables à cause de ses promenades et par dessus tout d'une belle vue sur le fleuve;

les fruits, les y étaient abondants. Sa grandeur est de 5-4 de lieue de bout en bout, et d'une lieue et demie de circonférence. Elle est entièrement plate; elle produisait environ 500 minots de tous grains et beaucoup de foin de la bonne espèce; il y avait en outre une sucrerie d'érables de conséquence. Si je n'avais pas été si jeune et si enthousiasme des forges, je l'aurois encore, et j'en serais venu à en connaître beaucoup mieux la valeur que les deux fermiers qui l'ont achetée et qui ne voudraient pas la laisser sortir de leurs mains pour trois mille louis. C'est fait; il faut se consoler de tout. »

Pierre de Sales Laterrière Seigneur de l'île Montesson en 1769

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SEPT- I LES

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Fig.1

QUÉBEC

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Fig. 2 L'île Montesson et les Mares noires

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Échelle : 1 â 20 000

Source Société du Parc industriel et portuaire de Bécancour

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