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Direction du patrimoine écologique Ministère de l'Environnement

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Academic year: 2022

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(1)

INVENTAIRE DE LA FAUNE HERPÉTOLOGIQUE DE LA RÉSERVE ÉCOLOGIQUE

DU PIN-RIGIDE QEN/SP-4/1

Rapport présenté à la

Direction du patrimoine écologique Ministère de l'Environnement

par

Joël BONIN

. Janvier 1989

(2)

Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISBN 2-550-19689-9

Série: QEN/SP-4/1

(3)

EQUIPE DE REALISATION

Travaux de terrain : Joël BONIN Sylvie MATTE

Lorraine TETRAULT

REMERCIEMENTS

Des remerciements sont adressés à monsieur Roger Bider pour sa collaboration ainsi qu'à madame Lysanne Besse pour son aide précieuse lors de la révision des textes.

Ce travail a été rendu possible grâce au programme d'emploi étudiant "Défi 88" du gouvernement fédéral et au support financier de la Direction du patrimoine écologique du ministère de l'Environnement du Québec.

(4)

TABLE DES MATIERES

page Equipe de réalisation et remerciements

Table des matières ii

Liste des cartes et figures iv

Liste des tableaux et annexes iv

1. INTRODUCTION 1

2. PRESENTATION DU TERRITOIRE A L'ETUDE 1

3. METHODOLOGIE 3

3.1. Ecoute des chants de reproduction 3

3.2. Stations permanentes 5

3.2.1. Situation 5

3.2.2. Méthode 5

3.3. Parcours d'inventaire 8

3.4. Intégration 10

3.4.1. Abondance 10

3.4.2. Habitat 11

4. RESULTATS ET DISCUSSION 12

4.1. AMPHIBIENS 15

4.1.1. Urodèles 15

4.1.1.1. Salamandre à points bleus 15

4.1.1.2. Triton vert 17

4.1.1.3. Salamandre rayée 17

4.1.1.4. Salamandre â quatre doigts 18

4.1.1.5. Autres Urodèles 20

4 1 2 Anoures 20

4.1.2.1. Crapaud d'Amérique 20

4.1.2.2. Rainette crucifère 21

4.1.2.3. Rainette versicolore 21 4.1.2.4. Rainette faux-grillon 22

4.1.2.5. Grenouille des bois 22

4.1.2.6. Grenouille léopard 23

(5)

111

4.1.2.7. Grenouille verte 24

4.1.2.8. Autres Anoures 24

4.2. REPTILES 25

4.2.1.Tortues 25

4.2.2.Couleuvres 25

4.2.2.1. Couleuvre rayée 25

4.2.2.2. Couleuvre à ventre rouge 26

4.2.2.3. Couleuvre verte 27

4.2.2.4. Autres couleuvres 28

5. REPRESENTATIVITE REGIONALE 28

6. CONCLUSION 29

7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 30

Annexes 32

(6)

LISTE DES CARTES ET FIGURES

Figure 1: Localisation de la réserve écologique du

Pin-Rigide 2

Figure Figure Figure

Carte:

2: Parcours d'écoute des chants de reproduction 4 3: Piège à clôtures de déviation 7 4: Localisation des parcours d'inventaire dans la

réserve écologique du Pin-Rigide 9 Abondance et habitats de la faune herpétologique

de la réserve écologique du Pin-Rigide h.t.

LISTE DES TABLEAUX ET ANNEXES

Tableau 1: Nombre et proportion d'individus capturés dans les fosses par rapport aux nasses de 26 pièges

clôture dans des forêts mésiques du Haut-Saint-

Laurent, Québec,1988 8

Tableau 2: Liste des espèces d'amphibiens et de reptiles

recensées 13'

Tableau 3: Nombre d'individus de chaque espèce retrouvés à l'été (pièges et parcours d'inventaire) dans

différents habitats de la réserve écologique du

Pin-Rigide 14

Tableau 4: Correspondance entre les unités taxonomiques de végétation et les unités cartographiques de

végétation 24b

Annexe I: Abondance des différentes espèces d'Anoures et

date d'observation aux sites de reproduction 33 Annexe II: Nombre de captures d'amphibiens et de reptiles

dans les pièges des stations permanentes 34 Annexe III: Relevé des parcours d'inventaire 35 Annexe IV: Petits mammifères capturés lors de l'inventaire

herpétologique de la réserve écologique du

Pin-Rigide 37

(7)

1. INTRODUCTION

La protection des espèces rares ou menacées constitue l'une des raisons d'être des réserves écologiques (anonyme, 1985). C'est dans cette optique que fut constituée la réserve écologique du Pin-Rigide protégeant une espèce rare au Québec, pinus rigida, qui se trouve à sa limite nord de distribution. Etant donnée la richesse du sud-ouest du Québec en amphibiens et reptiles (Cimon, 1986; Cook, 1984; Leclair, 1985), la réserve écologique du Pin- Rigide pourrait jouer un rôle important dans la protection d'espèces d'amphibiens et de reptiles qui se trouvent à leur limite nord de distribution C'est afin de clarifier ce rôle que la Direction du patrimoine écologique a commandé une étude sur les amphibiens et reptiles de la Réserve écologique du Pin- Rigide.

L'étude se veut un travail d'inventaire dont les objectifs sont de déterminer la composition (espèces présentes) et la structure (abondance et habitats associés) de la faune herpétologique de la réserve. Cette connaissance du milieu nous permettra de commenter brièvement la représentativité régionale et le rôle de la réserve dans la protection des espèces.

2. PRESENTATION DU TERRITOIRE A L'ETUDE

Constituée en 1978, la réserve écologique du Pin-Rigide protège 66 ha d'un peuplement de Pinus rigida à Saint-Antoine-Abbé, dans la région du Haut-Saint-Laurent (Figure 1). Chabot et Ducruc (1987) ont réalisé la classification et la cartographie écologique du site. Les affleurements rocheux (grès de Postdam) et les dépôts tourbeux minces dominent le territoire. De jeunes forets de pins (Pinus rigida, P. resinosa, P. strobus) et de feuillus (Populus grandidentata, P. tremuloides, Betula populifolia, Acer rubrum) colonisent les milieux secs tandis que les tourbières .à. Sphagnum spp. occupent les dépressions humides.

(8)

FIGURE 1: Localisation de la réserve écologique du Pin-Rigide

Ormetown

Saint-Jean-Chrylottomo

Huntingdon

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.4 0 .

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500 il

Limite de la réserve Feuillet: 31 H/4

Chateauguay

int-Antoine-Abbe

Hemmingtord

I

(9)

3 3. METHODOLOGIE

La période d'échantillonnage s'est étalée de la mi-avril à la fin septembre 1988. Elle couvrait ainsi les différentes saisons où se manifestent les divers groupes d'animaux étudiés. Au printemps, les Anoures sont facilement recensés par leurs chants aux sites de reproduction. A l'été, les différents organismes s'affairent dans leur habitat estival et peuvent être trouvés sous les roches et les débris. Au mois de septembre, les déplacements de plusieurs espèces s'accentuent ce qui facilite leur capture dans les pièges à "Clôtures de déviation" ("drift fence": Clawson et al., 1984). C'est suivant ces connaissances préalables que nous avons élaboré notre stratégie d'échantillonnage.

Les noms français et scientifiques des amphibiens et reptiles proviennent de Cook (1984).

3.1. Ecoute des chants de reproduction

Au printemps et au début de l'été, l'écoute des chants de reproduction des Anoures permet d'identifier les espèces présentes et d'en estimer l'abondance relative avec plus ou moins de précision. Du 14 avril au 22 juillet, nous avons effectué sept visites nocturnes en empruntant la montée du Rocher et les chemins bordant au sud et au nord la réserve (Figure 2). Chaque espèce entendue était notée et localisée sur une _carte 1:20 000 de la région. La densité relative du choeur était estimée suivant quatre catégories: 1-un seul male chantant; 2-moins de dix males; 3-de dix à cinquante males; 4-cinquante mâles et plus.

L'estimation de la densité fut toujours réalisée par le même observateur éliminant ainsi les variations d'estimation.

(10)

FIGURE 2: Parcours d'écoute des chants de reproduction

: Limite de la réserve

•••••• : Parcours d'écoute : Site de reproduction

(11)

5 3.2. Stations permanentes

3.2.1. Situation

Le 23 juin, quatre stations permanentes furent installées au sein de différents habitats: I-Prairie basse à cypéracées et joncacées (formation Sphagnum spp.); II-Prairie basse typique (formation Carex oligosperma et Sphagnum spp.); III-Lande boisée à pin rigide et lichens spp. (formation Vaccinium angustifolium); IV- Lande boisée à pin rouge et Kalmia angustifolia, Polytrichum commune (formation Vaccinium angustifolium) (voir carte ci- Jointe). Les deux premiers sites sont humides tandis que les deux derniers sont respectivement sec et mésique. Ils sont représentatifs des conditions environnementales décrites par Chabot et Ducruc (1987) concernant ces quatre phases écologiques. I1 faut mentionner que les conditions environnementales ne sont constantes que sur une petite surface.

En effet, les habitats se distribuent sur le territoire sous la forme d'une fine mosaïque où alternent les milieux humides et secs. Ainsi, les résultats obtenus pour les habitats de petite superficie (sites III et IV) risquent de refléter l'influence des milieux humides adjacents.

3.2.2. Méthode

Chaque station est composée d'une aire de capture de 150 m2, d'un piège à clôtures de déviation et d'amas de planches.

La méthode de marquage/recapture (Burton et Likens, 1975) est utilisée au sein d'une aire de capture de 150 m2. La recherche des spécimens se fait en retournant roches, litière et débris (Burton et Likens, 1975). Le site est normalement visité â trois reprises sur une période de trois semaines. Cependant, ces aires ne furent fouillées qu'à une seule reprise puisqu'aucun spécimen vivant ne fut trouvé lors de la première visite; ainsi, aucune recapture, ni calcul de la densité ne pouvaient être escomptés.

(12)

Un piège à clôtures de déviation, situé à quelques mètres de chaque aire de capture, fut visité à toutes les semaines, du 8 juillet au 23 septembre. Les spécimens capturés sont relachés après en avoir noté l'espèce, la longueur totale et celle du, rostre à l'ouverture génitale ainsi que le sexe lorsque possible.

Les amphibiens étaient marqués individuellement en coupant des orteils.

Le piège est formé d'une clôture de plastique, en forme de croix, ancrée au sol. Chaque branche de la croix est longue de 7,5 m et haute de 35 cm. Des fosses sont installées à chaque extrémité et au centre de la croix . Ces fosses sont de différentes profondeurs (10 à 50 cm de profondeurs) suivant l'épaisseur du sol ou la hauteur de la nappe phréatique. Dans le cas des affleurements rocheux (station III), les fosses sont remplacées par des nasses. Au centre de chaque branche et de chaque côté de la clôture, des nasses sont également installées (figure 3).

La comparaison des résultats entre habitats sera limitée par cette variation du nombre et de la grosseur des fosses. En effet, des données recueillies à l'aide de 29 pièges du même type semblent indiquer que les nasses et les fosses sont d'une efficacité variable pour la capture des amphibiens (Tableau 1).

Les fosses semblent généralement plus efficaces que les nasses et ce, principalement, pour les Anoures. L'entrée des animaux dans les nasses peut être limitée par leur mode de déplacement: les Anoures avancent par bonds tandis que les Urodèles marchent, et les couleuvres rampent. Les couleuvres n'étant capturées que par les nasses, nous pouvons nous attendre à une légère surévaluation des couleuvres au site III qui comporte plus de nasses. Nous n'avons pas de résultat comparable concernant l'effet de la grosseur de la fosse sur le taux de capture. Cependant, nos captures faites à la réserve semblent indiquer que l'effet est négligeable, chaque petite fosse possédant un rebord qui empêche les organismes de fuir.

(13)

7

FIGURE 3: Piège à clOtures de déviation

Nasse

1 35 cm

Soi

35 cm

50 C 117

(14)

TABLEAU 1 Nombre et proportion d'individus capturés dans les fosses par rapport aux nasses de 26 pièges à

clôture dans des forêts mésiques du Haut-Saint- Laurent, Québec, 1988.

URODELES

espèce Fosse Nasse FIN : :

ANOURES

espèce Fosse Nasse FIN

Ambystoma : Bufo

laterale 72 24 3 : americanus 267 19 14,1 : Rana

A. maculatum 44 18 2,4 sylvatica 205 53 3,9 Plethodon c. 15 30 0,5 : R. clamitans 39 9 4,3 Notophthalmus 31 15 2 : R. catesbeiana 58 6 9,7

La capture des spécimens dépend de leur déplacement. ,Ainsi, le nombre de captures est fonction de la densité des populations mais également de l'activité propre à chaque espèce dans différents habitats. Ainsi, le nombre de captures obtenu sera interprété à la lumière de nos connaissances concernant les déplacements de chaque espèce.

A chaque site, un tas d'environ 20 planches de 45 cm X 15 cm est utilisé dans le but d'attirer les couleuvres afin d'en estimer l'abondance relative.

3.3. Parcours d'inventaire

Des parcours réguliers du territoire de la réserve permettent d'obtenir des relevés sur l'ensemble du territoire et non seulement sur les milieux secs et les milieux humides où sont situées les stations permanentes. Les trajets illustrés à la figure 4 furent visités à une reprise, ce qui représente 136 heures-personne.

(15)

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FIGURE 4: Localisation des parcours d'inventaire dans la réserve écologique du Pin-Rigide

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Chemin

St-Jean-Baptiste NN

.e•ee PARCOURS D'INVENTAIRE

0 30

10 m

(16)

La recherche de spécimens se fait en retournant roches et débris jonchant le sol ainsi qu'en fouillant les souches et troncs pourris. Tous les spécimens rencontrés étaient enregistrés. La localisation était notée sur la carte 1:1 250 des phases écologiques de la Réserve (carte ci-jointe). Des données supplémentaires furent recueillies concernant les circonstances de la découverte (localisation dans l'habitat: sous débris, ...), la longueur totale et celle du rostre à l'ouverture génitale de l'animal ainsi que le sexe lorsque possible.

La découverte d'une mue de couleuvre ne peut équivaloir, en terme d'estimation de la densité, à la capture d'un animal puisque celui-ci mue régulièrement et que ces mues semblent persister dans l'habitat. En captivité, certaines couleuvres muent plusieurs fois par mois (aider, comm.pers.). Néanmoins, ces mues fournissent une information de premier ordre concernant l'habitat des couleuvres.

3.4. Intégration 3.4.1. Abondance

L'évaluation de l'abondance des espèces dans la réserve est faite à partir du nombre de captures et de manifestations des espèces, tout en considérant les contraintes méthodologiques mentionnées précédemment.

Une espèce est qualifiée d'abondante lorsque selon toute probabilité on peut la trouver en grand nombre sur le territoire de la réserve.

Une espèce commune pourra etre vue régulièrement en petit nombre sur l'ensemble de la réserve ou en grand nombre dans un habitat ne représentant qu'une fraction du territoire à l'étude.

(17)

11

Une espèce peu commune pourra être vue en petit nombre dans son habitat, lequel ne représente qu'une fraction du territoire de la réserve.

Une espèce rare dans la réserve ne se rencontre que dans une partie de son habitat préféré, ou occupe un habitat très spécifique et circonscrit.

3.4.2. Habitat

Les données furent toutes rapportées au cadre écologique de référence (Chabot et Ducruc, 1987). L'habitat estival de chaque espèce est décrit à partir des phases écologiques où les individus furent trouvés. Les habitats de reproduction se distinguent par la saison de capture ou toute indication d'une activité de reproduction présente ou récente (par exemple, la présence d'un nouveau-né). Cette description des habitats est revue pour chaque espèce en rapport avec les travaux de Bidet (1987), Cimon (1986), Conant (1975), Cook (1984), DeGraaf et

Rudis (1983) et Leclair (1985).

Par souci de simplicité, mais également dans le but de refléter les exigences écologiques des espèces, les habitats estivaux sont décrits à l'aide de descripteurs englobant plusieurs phases écologiques. Dans un ordre hiérarchique, la formation végétale donne un aperçu général de l'habitat que précise la physionomie végétale (forêt, arbustaie, herbaçaie, muscinaie) à laquelle s'ajoute la classe de drainage (reflet de l'épaisseur et de la nature de l'humus associé aux différents types géomorphologiques). Les résultats de cette intégration phase écologique/herpétofaune sont représentés cartographiquement en adaptant la légende de la carte des "phases écologiques de la réserve écologique du Pin-Rigide" de Chabot et Ducruc (1987) (voir carte ci-jointe).

(18)

4. RESULTATS ET DISCUSSION

Au cours de la période d'échantillonnage, 15 espèces d'amphibiens et de reptiles ont été recensées sur le territoire de la réserve (Tableau 2). Les annexes I, II et III présentent les résultats bruts d'échantillonnage: écoute des chants de reproduction, stations permanentes et parcours d'inventaire. Les numéros des stations et des localisations réfèrent à la carte ci-jointe présentant l'ensemble des résultats.

Un premier aperçu des habitats estivaux est donné par le tableau synoptique (Tableau 3) qui donne pour différentes phases écologiques le nombre d'individus de chaque espèce retrouvée à l'été sur le territoire de la réserve. Ces résultats traduisent une différence physiologique entre les amphibiens et les reptiles ayant respectivement une peau humide et une peau sèche (Cook, 1984). La qualité du drainage, la nature du dépOt de surface ainsi que le couvert végétal contribuent à donner à un site les conditions d'humidité essentielles à la plupart des amphibiens.

Ainsi, les amphibiens se retrouvent, règle générale, en milieux mal drainés (drainage 5-6, selon l'échelle adaptée par Chabot et Ducruc, 1987) ou en milieux bien drainés pour autant qu'une couche d'humus soit présente et que la couverture végétale soit importante (forêt et lande boisée possédant une strate arbustive importante).

Les amphibiens adaptés aux conditions sèches (corps compact, membres courts, peau épaisse, vessie urinaire adaptée comme réservoir d'eau, comportement fouisseur) pourront coloniser des habitats plus arides (Cook, 1984). C'est le cas du triton (Notophthalmus viridescens) particulièrement au stade juvénile terrestre, du crapaud (Bufo americanus) et de la rainette versicolore (Hyla versicolor).

(19)

13

TABLEAU 2 Liste des espèces d'amphibiens et de reptiles recensées

Amphibiens:

Urodèles:

Salamandre à points bleus: Ambystoma laterale Triton vert: Notophthalmus

v.viridescens Salamandre rayée: Plethodon cinereus Salamandre à quatre doigts: Hemidactylium scutatum Anoures:

Crapaud d'Amérique: Bufo americanus Rainette crucifère: Hyla crucifer Rainette versicolore: Hyla versicolor

Rainette faux-grillon: pseudacris triseriata Grenouille des boià: Rana sylvatica

Grenouille léopard: Rana pipiens

Grenouille verte: Rana clamitans melanota Reptiles:

Tortues:

Tortue peinte:

Couleuvres:

Couleuvre rayée:

Couleuvre à ventre rouge:

Chrysemys picta marginata

Thamnophis s.sirtalis Storeria

occipitomaculata Couleuvre verte: Opheodrys vernalis

(20)

TABLEAU 3: Nombre d'individus de chaque espèce retrouvés dans différents habitats de la réserve écologique du Pin- Rigide (pièges et parcours d'inventaire, été 1988).

FORMATIONS VEGETALESI; Vaccinium anqustifolium Sphamnum spp. Carex oliposperma

Sphaonum spp.

PHASES ECOLOSIQUESIt

Physionomie- AB/MU- AB- LB- LB- FO- LB- AH- FD- FO- PB- AB- PB- AB- AB- Vepetation PJ LI LI PJ PI PR LI PI LI PI LI PR KA PC PI KA ERJR.PA Ci SA TP CC SPY TP Seomorphologie ROI ROI ROI ROI ROI RHM2 RHM2 TM23 RHT56 RHT56 BR6 BR6 BR6

DRAINAGE': 1 I 1 1 I 2 2 2 2-3 5-6 5-6 6 6 6

STATIONS PERMANENTES: II1 IV I II

AMPHIBIENS Urodeles:

Ambystoma lat er ale 1 1 1

Notophthalmus v. 1 2 1 3

viridescens

Plethodon cinereus 1 4 1

Hemidactylium scutatum 1 1 1 1

Anoures:

Bufo a. americanus 6 8 2

Hyia versicolor 2 1

Rana clamitans melanota 7 4 2 2

Rana sylvatica 4 2 7 1

Rana pipiens 1 1 1

REPTILES Serpents:

Storeria o. 1 2(5)2 (1) 5

occipitomaculata

Thamnophis s. sirtalis (2) 4 4 2

Opheodrys v. vernalis 3

1: Selon; Chabot et Ducruc, 1987, 'Le cadre écologique de référence de la réserve écologique du pin-rigide' ICN8.

2: (t) = Nombre de mues de couleuvre

(21)

15

Notre description des habitats ne fait pas état des formations végétales Polytrichum commune et Alnus rugosa. Aucun spécimen n'y fut trouvé. Ces milieux forment généralement des bandes étroites de végétation entre les milieux humides et secs. Nous ferons référence à ces formations lorsque nous parlerons des milieux "adjacents aux tourbières". De plus, nous considérons, règle générale, la formation Alnus rugosa comme appartenant au même milieu que les formations Sphagnum spp. et Carex oligosperma-Sphagnum spp. (Chabot et Ducruc, 1987).

Nos connaissances des exigences écologiques propres à chaque espèce nous permettent d'interpréter plus en détail ces résultats pour ensuite cerner plus justement les habitats potentiels de chaque espèce au sein de la réserve.

4.1 AMPHIBIENS

Des dix-neuf espèces d'amphibiens présentes dans le sud-ouest du Québec, neuf furent retrouvées sur le territoire de la réserve.

L'absence d'habitats essentiels, tels des étangs permanents et des ruisseaux, justifie l'absence d'un bon nombre d'espèces.

4.1.1 Urodèles

4.1.1.1. Salamandre à points bleus, Ambystoma laterale

Selon les résultats d'échantillonnage dans le Haut-Saint-Laurent (Bovin, 1988), cette espèce est généralement commune dans son habitat. Son habitat préférentiel serait les forêts humides ou mésiques avec débris organiques et roches en surface avec présence de milieux aquatiques pour la reproduction (Bider, 1987;

DeGraaf et Rudis, 1983; Leclair, 1985). Selon l'indice d'abon- dance (voir 3.4.1), cette salamandre est "peu commune" dans la réserve car les forêts mésiques ou humides y sont quasi absentes.

(22)

Trois males (d'après la longueur du tronc: Smith, 1961) adultes ont été trouvés;

formation végétale spécimen blotti sous rigida et lichens

tous en milieu forestier au sein de la La découverte d'un une roche dans une forêt aride de Pinus illustre la plasticité écologique de cette Vaccinium anqustifolium.

espèce. Toutefois, cela peut être également le reflet de la mobilité de celle-ci sous des conditions climatiques clémentes (migrations printanières de plusieurs centaines de mètres (obs.

pers.)). En effet, le territoire se présente comme une fine mosaïque d'habitats variés où un animal pourrait facilement passer d'un habitat à un autre au cours d'une nuit pluvieuse.

Réfugié, l'animal ne s'activera que sous de nouvelles conditions humides (Burton et Likens, 1975).

Sur le territoire de la réserve, les habitats estivaux que devrait préférer l'espèce possèdent une couverture végétale importante (physionomie: forêt et lande boisée) de la formation Vaccinium angiistifolium qu'on retrouve davantage sur des tills ou affleurements rocheux couverts d'un humus ou d'une couche de sol meuble (types géomorphologiques RHM2, TM23 et TCB3).

La reproduction aquatique nécessite un étang jusqu'au mois d'aoQt afin de permettre le développement et la métamorphose de la larve aquatique en un juvénile terrestre (DeGraaf et Rudis, 1983;

Leclair, 1985). Des larves de Ambystoma spp. ont été retrouvées dans un étang temporaire en bordure de la réserve (localisation Rll sur la carte ci-jointe). D'autres zones propices, étangs permanents, sont situées à l'extérieur de la réserve, à quelques dizaines de mètres au nord-est de celle-ci. Les zones submergées temporairement de la réserve semblent toutes trop éphémères.

Toutefois, les conditions climatiques de l'été 1988 furent particulièrement arides; dans des conditions plus favorables certains sites périodiquement submergés de la réserve pourraient être utilisés par l'espèce (types géomorphologiques BR6, RHT56, TCB561.

(23)

17

4.1.1.2. Triton vert, Notophthalmus viridescens

Le triton est abondant dans son habitat au Québec (Eider, 1987;

Leclair, 1985). Sa vie se compose d'un stade larvaire aquatique émergeant à la fin de l'été en un juvénile généralement terrestre (elfe rouge) pour enfin donner un adulte principalement aquatique à l'âge de 2 à 8 ans. Malgré le fait que nous ayons trouvé des elfes dans nos quatre pièges, certains éléments nous portent à croire que l'espèce n'est pas abondante dans la réserve. Les elfes, très mobiles, pouvent parcourir 13 mètres par jour (DeGraaf et Rudis, 1983); ils sont ainsi susceptibles d'être fréquemment capturés. La réserve ne présente que peu d'habitats aquatiques répondant aux conditions de reproduction (similaires à Ambystoma laterale) et de vie des adultes (présence de végétation aquatique: op. cit.). Cette espèce a donc été classée "commune" au seinde la réserve.

Les habitats de reproduction et estivaux des adultes se situeraient donc surtout à l'extérieur de la réserve mais possiblement aussi en certains sites périodiquement inondés (types géomorphologiques BR6, RHT56 et TCB56). La grande mobilité des elfes terrestres leur permettrait de fréquenter, sous des conditions climatiques favorables, la mosaique d'habitats terrestres. Néanmoins, nous devrions les trouver en moins grand nombre dans les zones sèches d'affleurement rocheux (type géomorphologique R01).

4.1.1.3. Salamandre rayée, Plethodon cinereus

Cette salamandre essentiellement terrestre est abondante dans les forêts naturelles où une épaisse couche de litière couvre le sol jonché de troncs pourris et de roches (aider, 1987; Leclair 1985). Cette espèce éviterait les terrains bas inondés (DeGraaf et Rudis, 1983). Les individus se déplacent peu (op. cit.); dans les érablières mésiques du Haut-Saint-Laurent, les recaptures se

(24)

font généralement sur moins de deux mètres de distance après quelques jours (Bonin, 1988); cela devrait limiter le nombre de captures par les pièges à clôtures de déviation.

Il n'en demeure pas moins que cinq spécimens furent capturés dans nos stations humides. Cette espèce semble donc "abondante" dans les zones humides de la réserve (formations végétales Sphagnum spp. et Carex oligosperma-Sphagnum spp.). Lorsque remis en liberté, l'animal s'enfouit rapidement dans le tapis de sphaignes; il est alors introuvable.

Nous pouvons nous questionner sur l'abondance de l'espèce dans les habitats mieux drainés. Même si un individu fut capturé à la station IV, aucun spécimen ne fut trouvé lors des parcours d'inventaire. Cela semble dû à la faible quantité de litière et de bois pourri des jeunes forets conifériennes et décidues de la formation végétale Vaccinium angustifolium. L'espèce peut être considérée "peu commune" dans les forêts présentant une couverture végétale importante (forêt et lande boisée avec une strate arbustive ou herbacée développée) et une couche d'humus.

L'habitat de reproduction serait le même que l'habitat estival de l'adulte. Tous les spécimens observés appartenaient à la

phase à dos rouge (Cook, 1984) comme c'est la tendance dans . l'ensemble de la région du Haut-Saint-Laurent.

4.1.1.4. Salamandre à quatre doigts, Hemidactylium scutatum Cette espèce se trouvant à sa limite nord de distribution est généralement observée dans des forêts décidues ou mixtes à proximité de milieux inondés temporairement et souvent tourbeux (DeGraaf et Rudis, 1983; Denman, 1964; Gordon, 1979). Elle est considérée rare et possiblement menacée au Québec (Leclair, 1985). Cependant, Denman (1964) prétend que cette rareté ne serait qu'apparente et liée au fait que l'espèce vivrait cachée.

(25)

19

Jusqu'alors, on ne lui connaissait que quatre localités au Québec; la mention la plus rapprochée de la réserve se trouve à 11 km à l'est de Covey Hill, comté de Huntingdon (Gordon, 1979).

Nous avons récemment trouvé un individu à 15 km au sud-ouest de la réserve en plus des quatre spécimens de la présente étude.

Pour ce qui est de la réserve, l'espèce y semble "commune", si l'on prend en considération: le nombre de spécimens capturés, l'hypothèse d'une mobilité similaire ou légèrement supérieure à Plethodon cinereus et la relative abondance des habitats fréquentés. Aucune information précise concernant les déplacements des individus de cette espèce ne nous permet d'évaluer sa probabilité de capture par les pièges à clôtures de déviation. Cependant, possédant un stade larvaire aquatique, nous pouvons supposer qu'elle effectue des déplacements plus importants que Plethodon cinereus au moment de la reproduction (automne). ou de la ponte près de l'eau (printemps). L'espèce serait d'ailleurs observée plus facilement à ces moments de

l'année (Eider, 1987).

Ses habitats de prédilection dans la réserve semblent similaires à ceux de Plethodon cinereus. Nous avons trouvé un spécimen dans une jeune forêt d'Acer rubrum, Pooulus tremuloides et de quelques Pinus resinosa avec une strate herbacée dominée par Pteridium aquilinum. L'animal était dans la litière de feuilles caduques, sous une branche morte de peuplier. Les trois autres spécimens ont été capturés dans les pièges I, II et IV, comme le furent les Plethodon cinereus. L'espèce semble ainsi éviter les zones arides d'affleurements rocheux (type géomorphologique R01).

En dépit du fait que les oeufs ne sont pas pondus dans l'eau, après l'éclosion, les larves "tombent" dans l'eau pour continuer leur développement jusqu'à une émergence en juillet, aoat ou septembre (DeGraaf et Rudis, 1983). Comme nous l'avons mentionné, les milieux submergés sur une assez longue période se trouvent à l'extérieur des limites de la réserve. Cependant

(26)

certains sites de la réserve, submergés temporairement, peuvent présenter des conditions favorables (types géomorphologiques BR6, RHT56 et TCB56).

4.1.1.5. Autres Urodèles

La salamandre maculée, Ambystoma maculatum, est commune dans la région du Haut-Saint-Laurent (Bonin, 1988) et fréquente les forets mésiques décidues ou mixtes avec étangs temporaires pour la reproduction (DeGraaf et Rudis, 1983). Elle possède des exigences environnementales qui semblent similaires à celles de Ambystoma laterale; la plus grande différence serait possiblement liée à la qualité du substrat (Bider, 1987).

La recherche d'adultes près des étangs au moment de la reproduction ou l'identification de larves (souvent après élevage) nous permettraient d'infirmer la présence ou l'absence de l'espèce sur le territoire. Néanmoins, l'espèce semble

"rare", sinon absente de la réserve.

4.1.2 Anoures

4.1.2.1. Crapaud d'Amérique, Bufo americanus

Commune dans la région (Leclair et Baribeau, 1982), cette espèce est adaptée pour coloniser tous les habitats, même très secs, en autant qu'un milieu inondé temporairement lui permette de se reproduire (Bider, 1987; Cook, 1984). L'espèce semble également

"commune" dans la réserve et présente sur l'ensemble du territoire.

Quinze juvéniles de 15 à 22 mm ont été capturés aux stations II, III et IV. Capturés en majorité entre la fin de juillet et la mi-aoùt, ils étaient probablement en migration post-émergence.

(27)

21

Cela nous porte à croire que l'espèce se reproduit dans les zones humides de la réserve (types géomorphologiques BR6, RHT56 et TCB56), et ce en dépit du fait que tous les males entendus se trouvaient en dehors des limites de la réserve (Annexe I et figure 2). A l'été, nous avons capturé une femelle adulte sur le tapis de sphaignes, à la station II.

4.1.2.2. Rainette crucifère, Hyla crucifer

Cette espèce est commune dans la région (Bonin, 1988; Leclair et Baribeau, 1982). On ne la trouve facilement qu'au printemps lorsqu'elle se reproduit dans les étangs temporaires près d'arbustaies ou de forêts. A l'été, elle fréquenterait les forêts, les milieux en friche, les tourbières et les zones humides en bordure des étangs (DeGraaf et Rudis, 1983). Selon l'affluence aux sites de reproduction (Annexe I), l'espèce semble "abondante" au sein de la réserve.

Elle se reproduit dans les dépressions humides submergées au printemps (types géomorphologiques BR6, RHT56 et TCB56). Ses habitats estivaux se limitent probablement à ces mêmes zones ainsi qu'aux arbustaies et forêts adjacentes.

4.1.2.3. Rainette versicolore, Hvla versicolor

Commune dans la région (Bonin, 1988; Leclair et Baribeau, 1982), cette rainette plus corpulente et munie d'une peau rugueuse résiste probablement mieux à un manque d'humidité que sa compagne Hyla crucifer. Au mois d'aoQt, nous l'avons trouvée à deux reprises sous une pierre, dans des conditions extrêmement arides (lande boisée à pin rigide, pin rouge et lichens spp.:

localisations 23 et 26) tandis que des confrères botanistes en observèrent une, au début de l'été, accrochée au tronc d'un pin

(28)

rouge (arbustaie haute à pin rouge et Kalmia angustifolia, Polytrichum commune: localisation 29 sur la carte ci-jointe).

'L'écoute des chants de reproduction ne remporta pas un grand succès. Des températures trop froides et des visites à des heures trop tardives semblent en être la cause. Toutefois, aux dires de certains résidants, plusieurs rainettes chantent à la fin du mois de mai et au mois de juin dans les tourbières de la réserve. Cela correspond probablement aux chants de Hyla versicolor. Cette rainette se reproduit généralement dans les mêmes sites mais un peu plus tard que Hvla crucifer.

L'espèce semble "commune" dans la réserve et probablement présente partout où il y a présence d'arbres ou d'arbustes.

4.1.2.4. Rainette faux-grillon, Pseudacris triseriata

Cette espèce est très peu répandue au Québec; selon Leclair (1985), une attention particulière doit lui être accordée car la destruction des milieux humides menace cette espèce. On la trouve principalement dans des marais de la vallée de la Gatineau, de l'île Ferrat et à quelques sites des Cantons-de- l'Est (op.cit.). Nous n'avons entendu que deux miles dans la réserve et quelques autres aux alentours (Annexe I et figure 2).

Cette rainette est rare sur le territoire de la réserve mais sa présence est d'un grand intérêt. Nous devrions la retrouver dans les formations végétales Sphagnurn spp. et Carex oligosperma- Sphagnum spp. ainsi que dans certains milieux ouverts adjacents.

4.1.2.5. Grenouille des bois, Rana sylvatica

Cette grenouille est commune dans les sous-bois des forêts de la région (Bonin, 1988; Leclair et Baribeau, 1982). Elle se

(29)

23

reproduit dans des étangs temporaires et également dans les tourbières (DeGraaf et Rudis, 1983). L'espèce semble "commune"

dans la réserve.

A l'été, l'espèce fréquente les tourbières de la réserve (formations Sphagnum spp. et Carex oligosperma-sbhagnum spp.) et les habitats forestiers adjacents où nous avons capturé au mois de juillet plusieurs juvéniles en migration post-émergence.

Nous devrions la rencontrer moins fréquemment dans les zones d'affleurements rocheux dépourvues d'humus et de couvert forestier (type géomorphologique R01).

Elle se reproduit très tct au printemps dans les zones submergées des tourbières (types géomorphologiques BR6, RHT56 et TCB56).

Les têtards se métamorphosent à la fin de juin et au début de juillet.

4.1.2.6. Grenouille léopard, Rana pipiens

La grenouille léopard est commune au Québec dans les milieux ouverts et sur le bord des fossés (Leclair et Baribeau, 1982).

Elle est également commune à la réserve où nous l'avons rencontrée dans des milieux ouverts humides et secs.

Il semble que cette espèce ne se reproduit pas à l'intérieur des limites de la réserve. En fait, nous n'y avons pas capturé de juvéniles et le seul chant de reproduction entendu provenait d'un étang permanent situé à l'extérieur de la réserve, au nord- est de celle-ci. Au meme moment, une femelle était trouvée à proximité, sur le chemin du Rocher. Cette espèce nécessite des étangs sur une plus longue période que la grenouille des bois, Rana sylvatica, puisqu'elle passe l'hiver dans le milieu aquatique avant de s'y reproduire au printemps; sa survie serait compromise lorsqu'un étang n'e-st pas assez profond et gèle jusqu'au fond ou devient anoxique (Cook, 1988).

(30)

4.1.2.7. Grenouille verte, Rana clamitans melanota

Commune dans la région, elle fréquente les fossés, les étangs et les baies des rivières et des lacs (Cook, 1984; Leclair, 1985).

Les jeunes seraient souvent trouvés dans des étangs temporaires (DeGraaf et Rudis, 1983). En effet, contrairement aux adultes ripariens, les jeunes se déplacent beaucoup après leur émergence, colonisant ainsi de nouveaux sites.

L'espèce semble "commune" dans la réserve. Toutefois, la réserVe ne s'avère hospitalière qu'aux juvéniles, ne laissant que rarement la chance à l'espèce de s'y reproduire. On observait les adultes dans des fossés ou des étangs ayant de l'eau généralement en permanence et qui sont situés à l'extérieur de la réserve, au nord-est de celle-ci. Les juvéniles, quant à eux, étaient observés après une pluie sur l'ensemble des milieux humides de la réserve (formations végétales Sphagnum spp. et Carex oligosperma-Sphagnum spp.). Les localisations 19 et 24, malgré qu'indiquées comme des affleurements rocheux secs (R01) sur la carte ci-jointe, se voulaient plutôt de petites enclaves inondées temporairement en marge de l'érablière rouge à peuplier faux-tremble (FO-ER,TR,PA/TM23). Nous avons décrit ces sites comme des arbustaies basses (Salix spp.) sur Sphaonum spp. (AB- SA/RHT56: voir le Tableau 4 pour la description des unités cartographiques de végétation de Chabot et Ducruc, 1987).

4.1.2.8. Autres Anoures

Les populations de grenouilles, des marais (Rana palustris) seraient en déclin dans l'ouest du Québec (Cook, 1984; Leclair, 1985). DeGraaf et Rudis (1983) affirment qu'elles ont besoin de l'eau claire des étangs forestiers ou des tourbières pour se reproduire. L'espèce semble absente de la réserve et rare dans la région. Des efforts devraient être mis à la recherche de populations dans le Haut-Saint-Laurent.

(31)

Prairie basse typ que

TABLEAU 4: CORRESPONDANCE ENTRE LES UNITÉS TAXONOMIQUES DE VÉGÉTATION ET LES UNITÉS CARTOGRAPHIQUES DE VÉGÉTATION UNITÉS TAXONOMIQUES 1 UNITÉS CARTOGRAPHIQUES Formations Groupements Sous-groupements Faciès

Types géomor- phologiques Types de végétation Symboles cartographiques Description LB-PR,LI,PJ Polytrichun juniperinun Lande boisée h pin rouge et lichens spp., Polytrichun juniperinurn Lichens spp. RO1 Lande boisée à pin rouge et lichens epp., typique LB-PR,L1,TP FO-PR,LI,TP Forêt de pin rouge et lichens spp., typique ---[ Typique

Pinus resinose AH -PR,KA,TP Arbustaie haute b pin rouge et Kalmia enguatifolie typique Lande boisée h pin rouge et Kalmia angustifolié typique LB-PR, KA,TP Forêt de pin rouge et Catulle ongustifolia, Polytrichum commune FO-PR,KA,PC LEI -PR , KA, PC Lande boisée h pin rouge et Calmis angustifolia, Polytrichun commune

H

Calmi. angustifolia RHM2 AH-PR,KA,PC Arbustaie haute h pin rouge et Calmis angustifolia, Polytrichun commune Polytrichun commute Lande boisée b pin rouge, bouleau gris et Calmis angustifolia, Polytrichun LB-PR,BP,KA,PC Forêt de pin rouge, bouleau gris et Calorie angustifolia, Polytrichum commune FO-PR,BP,KA,PC Flous resinosa Arbustaie haute à pin rouge, bouleau gris et Calmi, argusti folie typique Betula populifolia AH-PR,BP,KA,TP Typique Arbustaie haute >3 pin rouge, pin rigide et lichens spp., typique AH-PR,PI,LI,TP Pinus resinosa Pinus rigide Lichens spp. RO1 Forêt de pin rigide et lichens spp. FO-PI,LI LOPI,LI Lande boisée b pin rigide et lichens spp. Forêt de pin rigide et Calmis angustifolia FO-PI, KA

H

RHM2 Kalmia angustifolia Arbustaie haute h pin rigide et Calmis angustifolia AH-PI,KA Pinne rigida RHM2 et/ou TCB23

Forêt de pin rigide et Polytrichun commune FO-PI,PC Polytrichum commune Forêt de pin rigide et Pteridium aquilinun FO -PI,PA Vaccinium angustifolium RHM2 Pteridiun equilinun LB-PI,PR,LI Lande boisée b pin rigide, pin rouge et lichens spp. RO1 Lichens epp. Forêt de pin rigide, pin rouge et lichens spp. FO-PI PC,L I Pinus rigide Pinus resinesa Arbustaie haute h pin rigide, pin rouge et Calmis angustifolia AH-PI, PR, KA Kalmia angustifolia Forêt de pin rigide, peuplier b grandes dents et Pteridium aquilinun FO-PI,PO,PA Pinus rigida Populos g andidentata Forêt de peuplier h grandes-dents, pin rigide et Pteridium aquilinun FO -PD,PI,PA Populos grandidentete yl Pinus rigida RHM2 Forêt de peuplier faux-tremble, pin rigide et Pteridiun aquilinum FO-TR,PI,PA Pepulus tremuloides Pinus rigide Forêt de peuplier feux-trembre, bouleau gris et Pteridiun aquilinun FO-IR,BP,PA Populos tremuloides Betula populi folie Pteridiun aquilinun Forêt de peuplier Faux-tremble et Pteridiun aquilinun FO-TR,PA Populos tremuloides Forêt d'érable rouge, peupliers faux-tremble et Pteridium aquilinurn FO-ER,TR,PA

H H

Acer rubrun Populos tremuloides Forât d'érable rouge, peupliers è grandes dents et Pteridium aquilinun FO-ER,PD,PA Acer rtbrun Populos grandidenteta TM23 Forêt de bouleau gris et Pteridium equilintm FO -BP,PA

H

Betula populifolia RHM2 et/ou TCB23

Arbustaie basse h Polytrichum commune AB-PC Polytrichum commune --I

Polytrichum juniperinun

Arbustaie basse h Polytrichum juniperinum et lichens spp. AB-PJ,LI Lichens spp. Muscinsie h Polytrichum juniperinum et lichens spp. MU-PJ,LI RO1 Moscinaie b lichens spp. et Polytrichun juniperinum MU -LI,PJ Polytrichum juniperinum Lichens spp. Arbustaie basse li lichens spp. et Polytrichum juniperinum AB-1 I, Pi Arbustaie basse à Calmis angustifolia AB-KA RHM2 Calmis angustifolia [ RHF34

Muscinate typique Typique Polytrichum commune Arbustaie haute è bouleau gris AH -BP Betula populifolia Prairie basse h cypéracées et joncocées PB -CJ Cypéracées Joneacées Carex canescens Carex oligosperma Juncus brevicaudetus Sphagnum spp. Arbustaie basse è Charnsedaphne calyculata AB-CC RHT56 Chanaedaphne calyculata Arbustaie basse h seules spp. AB-SA Salis petiolaris

L

Salis spp. Arbustaie haute h saules slip. AH-SA Sel ix pyri folie --] Typique Prairie basse h glyceria canadensis PB -GC Gl yceria canedensis Arbustaie basse h Chamsedaphne colyculate AB-CC —iChamaedaphne calyculata Arbustaie basse à Spires latifolia AB -IL Spires latifolia Arbustaie basas h Salis pyrifolia typique AB-SPY,TP Carex oligosperma Sphagnum spp.BR6 Typique Polytrichum consume

Salis pyrifolia Arbustaie basse à Salis pyrifolie et Polytrichum commune AI -SPY,PC Arbustaie haute h bouleau gris AH -BP Betula populifolia Lande boisée h pin rigide et Polytrichum commune LB -PI,PC Polytriehus commune Pinus rigida Forêt de pin rigide et Chemaedaphne calyculata FO -PI,CC c:77.17eUe

(32)

4.2 REPTILES

Trois espèces de couleuvres ont été retrouvées dans la réserve tandis qu'une tortue était trouvée juste à l'extérieur de celle- ci (Tableau 2).

4.2.1. Tortues

Les tortues sont pour ainsi dire absentes de la réserve en raison d'un manque d'habitat aquatique adéquat. Une jeune tortue peinte (Chrvsemis picta marginata) femelle agée de 2 ou 3 ans (longueur de la carapace: 55 mm) fut trouvée dans un étang semi-

permanent en marge de la réserve, au nord de celle-ci. Des habitats aquatiques favorables se trouvent probablement au nord- est de la réserve. La tortue ponctuée (Clemmys quttata), probablement rare au Québec et au Canada (Cimon, 1986), qui fréquente les petits lacs et étangs tourbeux du sud du Québec (Cook, 1984), pourrait y être présente.

4.2.2. Couleuvres

4.2.2.1. Couleuvre rayée, Thamnophis s.sirtalis

La couleuvre rayée est l'espèce la plus abondante et la plus répandue au Canada (Cook, 1984). Elle occupe des habitats très variés au Québec (Cimon, 1986). Les spécimens retrouvés à la réserve appartenaient à la sous-espèce T.s. sirtalis. Leur coloration était généralement noire avec des bandes jaune clair.

Un spécimen avait les flancs maculés de rouge orangé.

La probabilité de capture des couleuvres est augmentée par leurs importants déplacements. Les parcours d'inventaire donnent un plus juste aperçu de leur abondance sur le territoire. Ainsi, malgré que la couleuvre rayée ait été capturée à dix reprises dans nos pièges (au moins sept individus différents selon les

(33)

26

différences de taille), l'espèce ne semble pas abondante dans la réserve. Seulement deux mues ont été trouvées lors des parcours d'inventaire. Néanmoins, de par sa présence dans la majorité des milieux, nous la considérons "commune" dans la réserve.

Nous l'avons capturée autant sur les affleurements rocheux (R01) que dans les tourbières (BR6 et RHT56). Les mues étaient trouvées dans des tas de roches sur les affleurements rocheux.

Aucun spécimen ne fut capturé à la station IV (RHM2), peut-être en raison de l'abondance des couleuvres à ventre rouge (Storeria occipitomaculata) à cet endroit. Cependant, nous n'avons aucune indication d'une relation interspécifique particulière. La littérature ne rapporte pas de telles situations; ces deux espèces pouvent partager leur hibernacle (Cimon, 1986) et la couleuvre rayée serait prédateur d'autres couleuvres (DeGraaf et Rudis, 1983).

Les femelles donnent probablement naissance dans différents types de milieux. Dans les tourbières, nous avons capturé deux jeunes couleuvres dont les longueurs (17,5 et 19,5 cm) correspondaient aux longueurs mentionnées par Conant (1975) comme étant celles des animaux à leur naissance: soit de 13 à 23 cm selon la taille de la mère.

4.2.2.2. Couleuvre à ventre rouge, Storeria occipitomaculata Abondante localement, cette couleuvre fréquente des habitats variés (Cimon, 1986). Lors des parcours d'inventaire, nous la retrouvions dans des milieux secs et peu ombragés, là où de nombreuses pierres reposaient sur le roc garni d'un tapis discontinu de lichens. Deux adultes, un nouveau-né et six mues furent trouvés dans ces conditions. De plus, l'espèce fut capturée à cinq reprises (probablement trois individus différents) dans la lande boisée de pin rouge et Kalmia anqustifolia de la station IV.

(34)

Nous considérons l'espèce "commune" dans la réserve puisqu'elle semble se limiter aux différents peuplements de la formation végétale Vaccinium angustifolium. L'espèce pourrait également fréquenter les milieux humides de la réserve puisque DeGraaf et Rudis (1983) mentionnent sa présence dans des tourbières à sphaignes (Sphagnum spp.).

La découverte de spécimens de la taille des nouveaux-nés (70 à 100 mm: Conant, 1975) nous porte à croire qu'elle donne naissance dans les milieux décrits précédemment.

4.2.2.3. Couleuvre verte, Opheodrys vernalis

La distribution de cette belle couleuvre est mal connue au Québec; elle occuperait les milieux ouverts et humides des Laurentides, de l'Outaouais et des Basses-terres du Saint- Laurent (Cimon, 1986). Cette espèce serait en déclin en Nouvelle-Angleterre (DeGraaf et Rudis, 1983).

Capturée à sept reprises (au moins 6 individus différents), l'espèce est "commune" dans la réserve où elle colonise les tourbières à sphaignes (formations végétales Sphagnum spp. et Carex oligosperma-Sphagnum spp.).

Nous avons capturé un jeune spécimen de la taille d'un nouveau-né (142 mm, soit entre 100 et 165 mm: Conant, 1975) à la station III (lande boisée à pin rigide et lichens sur affleurement rocheux).

Cimon (1986) mentionne que cette couleuvre ovipare pond ses oeufs dans des souches pourries, sous des pierres ou des planches, etc.

On ne retrouve ces éléments que dans les milieux bien drainés adjacents aux tourbières. Ces habitats seraient donc préférés pour la ponte. Toutefois, il est probable que l'espèce ponde également ses oeufs dans des buttes non-inondées de la tourbière.

La littérature ne fait pas état de ponte dans des milieux saturés d'eau.

(35)

28 4.2.2.4. Autres couleuvres

Quatre autres couleuvres sont présentes dans le sud du Québec:

la couleuvre d'eau, Nerodià sipedon; la couleuvre brune, Storeria dekayi; la couleuvre à collier, Diadophis punctatus; la couleuvre tachetée, Lampropeltis trianaulum (Cimon, 1986). Ces espèces occupent des habitats variés et pourraient fréquenter la réserve.

Elles y sont pourtant soit "rares" ou soit absentes. Des efforts devraient être mis à la recherche de populations dans le Haut- Saint-Laurent ainsi, que dans les autres régions du Québec.

5. REPRESENTATIVITE REGIONALE

De par ses conditions géomorphologiques, climatiques et végétales particulières, la réserve écologique se distingue de l'ensemble du territoire du Haut-Saint-Laurent (Chabot et Ducruc, 1987). Il en va de même de sa faune herpétologique. Certaines espèces rares dans la région y sont communes (e.q. Hemidactylium scutatum) tandis que des espèces communes y sont rares ou absentes (e.g. Ambystoma maculatum). Le manque de donnée herpétologique sur les tourbières de la région ne nous permet pas de commenter la représentativité de la réserve à cet égard.

Voici certains habitats, non représentés à l'intérieur de la réserve et caractéristiques de la région du Haut-Saint-Laurent, dans lesquels la faune amphibienne se distingue:

Milieu forestier: - Forêt mésique mature: érablière à Pruche et à Hêtre à grandes feuilles (Acer saccharum, Tsuga canadensis, Fagus grandifolia) Milieux humides: - Ruisseaux rocheux forestiers

- Etangs temporaires forestiers - Etangs permanents et marais

(36)

Quant aux reptiles, les variables déterminantes des habitats sont peu connues; il est nécessaire d'accroître nos connaissances sur les espèces et leurs habitats (Cimon, 1986).

6. CONCLUSION

La présente étude décrit l'abondance et les habitats de la faune herpétologique de la réserve écologique du Pin-Rigide. Les amphibiens y sont représentés par quatre espèces de salamandres et sept espèces de grenouilles dont deux espèces particulièrement rares pour le Québec: la salamandre à quatre doigts, Hemidactylium scutatum, et la rainette faux-grillon, Pseudacris triseriata. Les reptiles sont, de leur côté, représentés par trois espèces de couleuvres et par le voisinage d'une espèce de tortue.

La réserve écologique pourra jouer un rôle important dans la protection de ces espèces. Toutefois, la protection d'habitats aquatiques situés autour de la réserve sera essentielle au maintien de plusieurs populations.

(37)

30 7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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VAN ZYLL DE JONC, C.G. 1983. Handbook of Canadian Mammals.

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(39)

32

ANNEXES

(40)

ANNEXE I: Abondance des différentes espèces d'Anoures et date d'observation aux sites de reproduction

Sites

Espèces

Bufo Hvla, Pseudacris Rana Rana Rana america. crucifer. triseriata sylvatica pipiens clami.

R1- 42 3

R2 3 4

R3 3

R4 4 3

R5

R6 3 1

R7 4 1 1

R8 3

R9 3

R10 3 1

R11 3 2 2

R12 1

R13 3 1

R14 2 1

R15 2 2

Dates: 5 mai 14-26 avril 14-26 avril 14-26 14 22 14 juin 5-18 mai 5 mai avril avril juillet

Numéros des sites de la figure 2

2 Abondance: 1= un mâle chantant 2= moins de dix mâles 3= dix à cinquante males 4= plus de cinquante mâles

(41)

34

ANNEXE II: Nombre de captures d'amphibiens et de reptiles dans les pièges des stations permanentes

Espèces

Stations

I II III IV

Ambystoma laterale Al- 1

Notophthalmus v. J 1 3 1 2

Plethodon'cinereus A 4 1 1

Hemidactylium scut. A 1 1 1

Bufo americanus A 1

H J 1 6 8

Rana clamitans J 1 2

Rana sylvatica J 7 1 4

Thamnoohis sirtalis A 2 (1)2 1 4 (3)

H H J 2 (1) 1

Storeria occipito. A 3 (2)

H Of J 2 (1)

Opheodrys vernalis A J

3 (2) 3 (3) it It 1

A: Adultes J: Juvéniles

(grenouilles et couleuvres selon la taille: Conant, 1975)

2 Nombre probable d'individus différents, de taille.

selon les différences .

(42)

35

ANNEXE III: Relevé des parcours d'inventaire

Espèce Date et Remarques

Localisation3- Ambystoma

laterale

3 août mâle, L.rog2 = 54 mm

11 sous pierre, dans pinède ouverte à Lichens.

ft 11 août mâle, L.rog = 46 mm

5 sous pierre ronde, dans humus fibrique de Polytrichum sp.

Hemidactylium 11 août L.rog = 29 mm, L.tot = 70 mm

scutatum 3 dans la litière, sous une branche morte de peuplier.

Hyla

versicolor

fin juin 29

Adulte, sur le tronc d'un pin rouge, à 30 cm du sol.

4 août

tr 26

9 août

If 23

Rana 15 juillet sylvatica 22

Adulte, sous pierre plate, dans pinède ouverte à Lichens.

Adulte, sous pierre plate, dans pinède ouverte à Lichens.

1 jeune du printemps + 1 adulte,

dans une flaque d'eau de la tourbière 11 août mâle, L.rog = 45 mm,

If 14 dans une flaque d'eau de la tourbière Rana pipiens 3 août juvénile, L.rog = 4 cm environ

10 dans une arbustaie basse de

Chamaedaphne calyculata sur tourbe 10 août femelle, L.rog = 50 mm

If 12 sur la tourbe ouverte 31 août Adulte,

If 13 dans le fossé asséché du chemin 31 août Adulte,

If 6 traverse le chemin forestier, jeune foret mélangée: Populus tremuloides et Pinus rigida

(43)

36

ANNEXE III (suite): Relevé des parcours d'inventaire

Espèce Date et Remarques

Localisation1

Rana 2 août Adulte, mort

clamitans 4 dans une flaque d'eau de la tourbière 9 août

16 24 19 20 25 27 30

15 juillet 15

2 juvéniles, L.rog = 4 cm environ dans une zone inondée.

2 juvéniles,

2 juvéniles, PI If 1 juvénile,

1 juvénile, 1 juvénile, 1 juvénile, 1 mue,

entre deux pierres, en milieu ouvert

9 tt

H 9 9 9

Thamnophis sirtalis

9 août 1 mue,

tt 28 dans un tas de pierres en milieu ouvert.

Storeria 15 juillet occipitomaculata 8

1 mue,

sous roche, sur affleurement rocheux 2 août 1 jeune, L.tot = 88 mm, capturé

tt 1. sous pierre, dans milieu ouvert

3 août 1 adulte, L.rog = 145 mm, L.tot = 190

tt 7 mm, sous pierre, dans pinède

tt 7 1 mue et 1 adulte, L.rog = 165 mm, L.tot = 210 mm, /I

4 août

tt 17

tt 18

If 21

9 août 9 Qpheodrys 9 août vernalis 31

1 mue,

sur pierre, dans milieu ouvert.

1 mue, sous roche, dans milieu ouvert

1 mue, If

1 mue,

1 adulte mort écrasé sur le chemin

Localisations: indiquées sur la carte ci-jointe.

2 L.rog : Longueur rostre à l'ouverture génitale L.tot : Longueur totale du corps

(44)

ANNEXE IV

PETITS MAMMIFERES CAPTURES LORS DE L'INVENTAIRE HERPETOLOGIQUE DE LA RESERVE ECOLOGIQUE DU PIN-RIGIDE

Lorraine TETRAULT Joël BONIN

(45)

38

Le trappage des amphibiens et reptiles a entratné la capture de petits mammifères. Cette annexe présente les différentes espèces retrouvées. On y évaluera l'efficacité et l'application des pièges . à, clôtures de déviation pour l'étude des petits mammifères.

Cette méthode de capture est utilisée pour l'évaluation de la densité relative des populations de mammifères, notamment des musaraignes (Spencer et Pettus, 1965; Brown, 1967). Elle permettrait d'évaluer la densité absolue des populations lorsque couplée à la méthode des retraits successifs (capture morte: Bury et Corn, 1987) ou à la méthode de marquage-recapture (Bider, Comm. pers.); une connaissance des déplacements des espèces est toutefois nécessaire.

Nôs résultats ne fournissent qu'une description de la composition en espèces puisque les pièges différaient d'un site à l'autre.

Selon l'épaisseur du sol ou la profondeur de la nappe phréatique, les fosses variaient en profondeur (conséquemment en efficacité) ou étaient tout simplement absentes de nos clôtures de déviation.

Au cours de la période d'échantillonnage, cinq espèces de petits mammifères furent capturées: des musaraignes du genre Sorex (probablement S.cinereus (Keer)) et Blarina brevicauda (Say),

une taupe Condylura cristata (Linnaeus), ét de petits rongeurs tels Microtus pénnsylvanicus ,(Ord), et Zapus hudsonius

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