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Porte des Alpes, 10 ans après

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Academic year: 2022

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HAL Id: hal-03231417

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Submitted on 20 May 2021

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E. Sibeud, S. Mazereel

To cite this version:

E. Sibeud, S. Mazereel. Porte des Alpes, 10 ans après. Novatech 2007 - 6ème Conférence sur les

techniques et stratégies durables pour la gestion des eaux urbaines par temps de pluie / Sixth Interna-

tional Conference on Sustainable Techniques and Strategies in Urban Water Management, Jun 2007,

Lyon, France. �hal-03231417�

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Porte des Alpes, 10 ans après

Porte des Alpes, 10 years later

SIBEUD Elisabeth*, MAZEREEL Stéphane**

* Urban community of Lyon, Water Department, 20 rue du lac, BP 3103, F-69399 Lyon cedex 03 - esibeud@grandlyon.org

** Urban community of Lyon, Mission Porte des Alpes, Le pôle, 333 Cours du 3ième millénaire, F-69800 Saint Priest - smazereel@grandlyon.org

RESUME

Le site de la Porte des Alpes a fait l’objet d’aménagements de gestion des eaux pluviales exemplaires.

La présente communication établit un bilan des réalisations et de leur exploitation depuis 10 ans.

Ce retour d’expérience est celui d’un maitre d’ouvrage qui assure non seulement la conception, la réalisation et l’exploitation de tels ouvrages mais qui est aussi prescripteur et en recherche de solutions durables pour le développement harmonieux de la deuxième agglomération de France.

Devenu un vrai « cas d’école », une analyse est également faite des conditions à respecter pour réussir à nouveau une bonne gestion des eaux pluviales.

ABSTRACT

The “Porte des Alpes” site – which has been started in 1996 – is one of the most famous sites of best management practices in the Greater LYON.

Porte des alpes is now for us the considered as a “case study” which would be an example for many others projects not only for the drainage design but also for the method.

This experience is from a decision maker who is designer, builder and has the entire exploitation of these applications. We also decree rules for the water management and are in research of sustainable solutions simples and understandable by all.

MOTS CLES

Gestion intégrée des eaux pluviales, développement durable, pluri fonctionnalité, retour d’expérience.

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Le Parc technologique de la Porte des Alpes est un aménagement qui fait la fierté du Grand Lyon et de ses agents.

Ce site exceptionnel dans sa taille et sa vocation, a fait l’objet d’aménagements exemplaires pour la gestion des eaux pluviales. Ouvert à la commercialisation en 2007, il a aujourd’hui déjà 10 ans d’existence.

Cette opération a constitué un coup de pouce exceptionnel pour la sensibilisation et la mise en œuvre de techniques dites « alternatives » pour la gestion des eaux pluviales. C’est désormais un vrai « cas d’école » qui nous sert d’exemple pour l’ensemble des projets urbain du Grand Lyon.

La présente communication a pour objet d’établir un bilan de cette opération et des apports techniques et méthodologiques pour notre collectivité et pour la gestion de l’assainissement en temps de pluie.

1 LES PRINCIPALES QUALITES DE CET AMENAGEMENT

La « Porte des Alpes » figure parmi les grands projets de la communauté urbaine de Lyon. Il s’agit d’une zone d’activité de 270 ha dans l’est lyonnais.

Les principales contraintes techniques concernant l’assainissement étaient la saturation des réseaux unitaires aval, aussi bien ceux qui existent à proximité immédiate de la zone que le collecteur projeté du plateau du sud-est lyonnais, et une perméabilité du sol relativement faible sur la majeure partie de la surface.

A cela, il faut ajouter des exigences environnementales de préservation de la nappe, considérée comme ressource pour l’alimentation en eau de l’agglomération lyonnaise.

Le développement progressif de la zone à quant à lui imposé certaines contraintes économiques.

La solution adoptée consiste à retenir l’eau et à la conduire vers les secteurs où la perméabilité permet son infiltration privilégiant ainsi un cycle court des eaux pluviales et la réalimentation de la nappe.

Le choix et la conception des ouvrages de rétention et d’infiltration se sont effectués dès l’élaboration du plan masse. Le parti pris a été d’utiliser certains ouvrages de rétention comme des plans d’eau agrémentant la zone (3 lacs sur 4 ha), leurs ouvrages de collecte étant constitués d’un système de tranchées et de noues. Les ouvrages d’infiltration correspondent à des fossés d’infiltration, relayés, dans le cas de fortes pluies par le support des terrains de foot. La pérennité des solutions techniques et des modes d’usage est assurée par plusieurs moyens : prétraitement des effluents issus de zones polluantes (voirie, parking, etc), dispositifs de traitement à l’amont des lacs, suivi écologique des lacs, perturbation minimale des autres modes d’usage.

1.1 Principales qualités des ouvrages

y Ouvrages d’assainissement ouverts au public et support d’autres fonctions (agréments, loisir, sport).

y Gestion « en cascade » du risque d’inondation : des ouvrages de proximité pour gérer les pluies courantes (noues et tranchées à l’amont des lacs, bassin de décantation à l’aval de la zone commerciale pour les pluies annuelles) afin de mieux traiter les effluents mais également de ne pas trop perturber les usages des ouvrages plurifonctionnels (lacs et terrains de foot).

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1.2 Principales qualités des méthodes de travail utilisées

y Avoir intégré les ouvrages d’assainissement dans le site Porte des Alpes en travaillant très en amont avec les aménageurs et en associant très vite des paysagistes ;

y Avoir développé la plurifonctionnalité des ouvrages d’assainissement afin d’ouvrir de grands espaces de qualité au public ;

y Apporter la « culture de l’eau » par le biais de l’information pour assurer la pérennité des ouvrages d’assainissement ;

y Prévoir une gestion intégrée par la mobilisation de différentes compétences concernées par un même territoire dès la phase conception du projet.

y Avoir prévu la mise en place d’une cellule de gestion unique, suite à une définition des responsabilités des acteurs.

2 BILAN DES REALISATIONS 2.1 Le projet dans son ensemble

La gestion alternative des eaux pluviales sur ce site a fait de la Porte des Alpes un des projets phare de la direction de l’eau du Grand Lyon.

Elle a fait l’objet d’une multitude de communications orales et écrites et de visites de groupes de chercheurs, acteurs de l’eau et de l’aménagement urbain. C’est aujourd’hui une des références les plus connues sur le plan national et international.

Pourtant, sur place, les ouvrages de gestion des eaux pluviales sont complètement intégrés au site et leur fonction première est peu ressentie. Le lien entre chacun des ouvrages et la construction « en cascade » de l’ensemble est invisible pour le non initié et ceux qui n’ont pas la chance d’être là lors d’un gros orage.

Cette « ultra-intégration » des ouvrages est sans doute une force pour l’acceptation de ce système plutôt expansif mais pourrait à terme se révéler une faiblesse si on en vient à renier leur usage pour en installer d’autres qui peuvent sembler prioritaire (cas des noues).

Il est donc très important que la « mémoire » du site soit bien présente non seulement dans les bases de données de la collectivité (SIG et SIC) mais aussi par l’illustration sur place au moyen de supports pédagogiques de ce « chemin de l’eau » invisible à l’œil nu.

La pluri-fonctionnalité des ouvrages était également un des points forts de ce projet.

Aux vues de ce qui précède on peut dire qu’aujourd’hui il est largement atteint et que, pour l’instant, aucun conflit d’usage n’a été détecté. Il est un atout majeur pour le bon fonctionnement du système puisque avec de telles fréquentations, en semaine comme en week-end, toute pollution est tout de suite signalée et des actions correctives engagées.

2.2 Bilan technique des différents ouvrages

2.2.1 Les noues

La collecte et le prétraitement des eaux de ruissellement des voiries sont assurés par des noues enherbées couplées à des tranchées drainantes.

Cette technique simple et peu coûteuse nécessite toutefois un travail de conception très précis dès l’amont des projets et une très bonne coordination avec les services de voirie et les paysagistes.

Après quelques années de vie de ces ouvrages, nous avons pu constater que cette

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technique était d’une très grande efficacité pour le prétraitement : les hydrocarbures sont stoppés dans l’herbe et n’accèdent pas aux lacs (aucune irisation constatées depuis 10 ans).

Par contre, leur conception et leur positionnement dans le profil en travers de la voirie n’est pas optimum et cet espace est aujourd’hui largement squatté pour d’autres usages : circulation piétonne et parking sauvage.

Pourquoi ?

Dans sa conception, le parc technologie était un espace de très grande taille dans lequel la circulation était prévue de façon motorisée mais pas en mode doux. Peu de parking ont été implantés le long des voies, chaque lot ayant à sa charge de prévoir ses parkings personnels et clients nécessaires. La circulation piétonne n’a été prévu que d’un seul côté de la voirie, laissant l’autre côté uniquement investi par les noues..

Enfin, les noues ont été dessinées avec des profondeurs très faibles rendant leur perception peu aisée.

L’attractivité du parc ainsi que l’implantation récente d’un pôle multiservices au centre du parc a engendré une augmentation très sensible des circulations piétonnes et motorisées.

Des modifications de ces ouvrages ont été proposées : un platelage bois a été réalisé au-dessus de la noue pour permettre aux piétons de circuler à pied sec quelque soit la météo. Ce platelage devrait également être dissuasif pour le parking sauvage.

Que retenir ?

La noue est une excellente technique de prétraitement des eaux pluviales. Elle peut difficilement être utilisée pour d’autres usages que celui-ci et les espaces verts. Sa conception reste délicate et doit être réfléchie très en amont en fonction du profil de voirie et des usages que l’on imagine à moyen et long terme pour cette voie.

2.2.2 Les tranchées drainantes

Cette technique a été utilisée en périphérie du parc technologique pour la récupération des eaux de la rue de l’aviation et celles du cheminement piéton le long de cette rue.

Dans ce secteur, aucune transformation de voirie n’a été réalisée ni n’est prévue à terme. Les alimentations des différents lots du parc se font depuis l’intérieur et non par la périphérie ce qui fait qu’aucune traversée n’est venue perturber le fonctionnement de ces ouvrages.

Aucune intervention d’exploitation n’a pour l’instant été nécessaire sur ces ouvrages hormis la remise en état de surface des tranchées après le passage de véhicules (remise en place des graviers, apport de matériaux éventuels).

2.2.3 Les ouvrages de prétraitement à la parcelle

Le cahier des charges de vente de chaque lot a prévu l’obligation pour l’acheteur de mettre en place des systèmes de prétraitement des eaux pluviales et notamment des hydrocarbures. Ces ouvrages devaient ensuite faire l’objet de contrôle de leur entretien annuel.

Aujourd’hui aucune vérification n’a été faite ni sur la réelle mise en place de ces équipements ni sur leur entretien.

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dispose pas de suffisamment de moyens pour réaliser le contrôle de l’entretien des installations.

Cette disposition s’est donc révélée très théorique et sans suite.

Certains promoteurs ont cependant mis en place des parkings enherbés ce qui contribue à la dépollution des eaux pluviales. Aucun n’a proposé de dispositif de réutilisation des eaux pluviales.

2.2.4 Les lacs

Ouvrages techniques de régulation des eaux de pluies les lacs sont aujourd’hui devenus des espaces naturels et d’agrément emblématique pour le parc technologique et l’est lyonnais.

Pas une publicité pour la promotion de lots à vendre ou de locaux à louer sur le site qui ne vante l’agrément du parc et de ses lacs. Véritable image de marque, les lacs ont conquis les aménageurs et promoteurs qui ont par contre occulté leur fonction hydrologique. S’il s’agit d’une vraie réussite sur le plan marketing, ces ouvrages n’ont par contre suscité aucune vocation pour aller plus loin dans la gestion durable des eaux pluviales à la parcelle.

D’un autre côté, le développement écologique de ces ouvrages est aujourd’hui qualifié de remarquable par toutes les associations de sauvegarde de la faune et de la flore qui ont fait des lacs de la Porte des Alpes l’espace d’investigation le plus important de l’est lyonnais. Cette nouvelle dimension « naturelle » nous oblige aujourd’hui à revoir complètement nos modes de gestion pour préserver la bio diversité exceptionnelle installée sur le site.

Enfin les lacs sont depuis plusieurs années un espace de loisir apprécié par les baigneurs en été, même si la baignade demeure interdite, et par la ville de St Priest qui organise une épreuve de canoë kayak chaque année à l’occasion du raid urbain.

2.2.5 Les bassins Minerve (rétention-infiltration)

La réalisation de ces ouvrages un peu à l’écart du reste du site et dans un secteur en friche a peu contribué à leur intégration. Envahis de nombreuses fois par les gens de voyages ils ont également fait l’objet de nombreuses dégradations et d’usages peu opportuns tel que le moto-cross.

La situation semble se stabiliser depuis 2 ans, date à laquelle l’université a pu réellement investir les terrains de foot après la construction des vestiaires.

3 IMPACT DES REALISATIONS EN TERME DE DEVELOPPEMENT DURABLE

De nombreuses analyses de cet aménagement ont été conduites avec l’INSA et dans le projet de recherche européen PETUS, notamment sur la durabilité des solutions mises en place et les outils pour mieux intégrer le développement durable dans les infrastructures urbaines.

Il en est ressorti des résultats plutôt positifs et surtout la mise au point d’outils d’analyse de type grilles qui ont pu être réutilisés sur d’autres grands projets de notre agglomération : Lyon Confluence et l’aménagement du Carré de Soie à Vaulx en Velin. Ces grilles d’analyse ont 3 objectifs :

- améliorer la cohésion d’une équipe de travail transversale en les faisant intégrer et partager des objectifs généraux

- aider au choix de différentes solutions

- amener l’équipe à une vision holistique du projet et non plus seulement métier.

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Cet outil reste encore à être généralisé.

Par ailleurs, ces analyses sur ce cas et d’autres projets périphériques nous ont montré les risques d’une généralisation trop rapide d’un mode de faire qualifié de

« durable ». Il est important de rappeler qu’il n’existe pas de technique

« développement durable ». Il existe seulement des solutions techniques adaptées et intégrées au contexte d’un projet et/ou adaptables aux évolutions de ce contexte.

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QUELLE REPLICATION POSSIBLE DE CET AMENAGEMENT ? 4.1 En terme de méthode de travail

La bonne intégration des ouvrages dans le projet d’aménagement est une des plus concrètes réussites du travail d’équipe démarré dès l’amont du projet.

Le regroupement de l’ensemble des acteurs de l’aménagement et de la gestion future au sein d’une équipe pluridisciplinaire et la conduite de la conception avec cette équipe a permis de faire partager à tous, dès le démarrage du projet, une ambition commune pour un projet d’exception.

A projet exceptionnel, il y a donc eu une mobilisation exceptionnelle autour de la mission Porte des Alpes. Au-delà, la réussite de ce projet tient sans doute aussi en partie à la personnalité de chacun et en particulier à celle des chefs de projet qui ont eu l’intelligence de créer et de maintenir cette cohésion unique dans l’équipe.

La mise en place de structure de projet et l’application de la méthodologie de conduite de projet dans sa dimension de rapprochement transversal des métiers est une des clés de la réussite. Elle n’exclut cependant pas la mise en œuvre d’outils méthodologique ou de guide prescriptif pour permettre à tous de partager une culture commune ainsi que d’échanges permanents entre les services pour lutter encore et toujours contre le cloisonnement des métiers.

4.2 En terme de technique

4.2.1 Noues et tranchées drainantes

y Les techniques rustiques et peu coûteuses de noues et de tranchées drainantes, qualifiée d’alternative (au tuyau) on eu un très grand succès chez la plupart des concepteurs de voiries et réseaux divers.

Ces techniques sont désormais employées systématiquement dans les projets et sont censés représenter le côté « développement durable » de l’urbanisation.

Pourtant elles ne sont pas toujours appropriées au contexte : en centre urbain dense il y a peu de place pour une noue enherbée. Minéralisée, ces ouvrages ressemblent trop rapidement aux caniveaux habituels dans lequel le passant habitué au « tout à l’égout » n’hésite pas à jeter ses déchets. Enfin, dans ces secteurs, les interventions des concessionnaires sur voiries sont nombreuses et peuvent remettre en cause rapidement l’intégrité de ces ouvrages à peine enterrés.

4.2.2 Intégration des ouvrages de rétention

L’intégration des ouvrages passe par un adoucissement important des talus et un vrai travail de modelage des terrains pour atténuer leur profondeur. Ce sont rapidement des ouvrages expansifs qui vont mobiliser une part foncière non négligeable.

La plurifonctionnalité de ces surfaces est une réponse pour accompagner cette expansion. Malgré cela, cette nécessité reste toujours très difficile à faire accepter

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y La création de lac ou de zone humide connaît également un franc succès auprès des concepteurs. On peut pourtant se questionner sur la « soutenabilité » de telles conceptions dans des secteurs non humides, perméables et qui vont nécessiter, pour être fonctionnels, de mettre en œuvre des équipements et des dépenses énergétiques importantes (pompage en nappe…).

4.2.3 Prétraitement des eaux pluviales

Le prétraitement des eaux pluviales est assuré de façon très efficace par :

• à la source, les noues et les tranchées drainantes

• dans les bassins : la mise en place de pré bassins de décantation destinés à recevoir les pluies très fréquentes et de faible intensité avec un débit de restitution vers le milieu naturel très faible. Ces bassins sont très techniques et restent souvent fermés au public mais sont d’une grande efficacité pour piéger les pollutions générées par ces petites pluies. Ce système de double rétention, validé également par les recherches de l’OTHU, est en cours de généralisation sur nos ouvrages.

Ces prétraitements à la source auraient encore pu être optimisés en mettant en place des règles d’utilisation de matériaux non toxiques pour les constructions (toitures métallique à proscrire pour limiter les apports toxiques dans les eaux pluviales).

4.2.4 Techniques alternatives ?

y les techniques utilisées dans ce projet sont dites alternatives car elles tournent le dos au « tout tuyau » des années 70 à 90 en réutilisant des méthodes ancestrales et rudimentaires pour viser des coûts d’exploitation plus faibles.

On a encore trop souvent des projets qui combinent des techniques de surface avec des systèmes souterrains extrêmement sophistiqués dans le seul objectif de

« maîtriser » l’eau de pluie qui ruissellera. Tolérer l’inondation ponctuelle de secteur sans enjeux n’est pas encore entré dans les mœurs.

4.2.5 Paysagement des ouvrages

Le parc technologique avec ses 50% d’espaces verts aménagés comme un véritable parc urbain, nous a permis de prendre beaucoup de recul sur ces paysages et surtout les coûts d’entretien très important engendrés par les choix des paysagistes.

C’est donc plutôt en non-application du modèle que nous avons fait évoluer nos modes de faire vers l’introduction systématique de paysages rustiques avec 3 objectifs :

• diminuer les coûts de gestion avec des prairies à ne faucher que 1 à 2 fois par an

• favoriser la biodiversité en installant des haies rustiques ou la faune peut se réfugier.

• Respecter systématiquement les plantations et les paysages existants en les reproduisant

4.2.6 Exploitation des ouvrages

y En terme d’entretien, passé l’enthousiasme du projet Porte des Alpes et son image de marque, nos services de l’exploitation restent encore en attente de réponses sur ces techniques.

Le choix des techniques alternatives est celui de la non pérennité : une noue qui subit une pollution accidentelle ou une tranchée qui se colmate on ne sait pas les nettoyer.

On déblai et on reconstruit un nouvel ouvrage. Cela reste moins onéreux que tout autre technique.

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Il est encore difficile de faire accepter ce mode de faire à nos équipes à qui on confie un patrimoine réseau plus que centenaire et qu’on n’a pas les moyens de reconstruire avant de nombreuses années.

Il nous reste donc à démontrer, en laissant vivre nos ouvrages encore quelques années, que leur « soutenabilité » n’est peut être pas synonyme de « durabilité » dans le temps mais dépend d’autres processus plus complexe d’appropriation par le public, d’intégration dans notre paysage urbain et d’analyse financières obscures.

4.2.7 Mémoire du Projet

La mémoire de ce projet n’a pour l’instant reposé que sur peu d’outils :

• la mémoire des agents qui ont suivi le projet et qui sont toujours joignables

• les plaquettes de communication

• les plans de récolement, pas encore tous intégrés dans les bases de données géographiques.

Pour combler ce manque il serait nécessaire de mettre en place de véritable Systèmes d’Intégration de Connaissances, permettant à tous de comprendre le projet et de se l’approprier très rapidement.

5 CONCLUSION

La Porte des Alpes est un site exceptionnel dans le Grand Lyon.

Sa réalisation a suscité une réelle prise de conscience des acteurs de l’aménagement à la nécessité de la gestion de l’eau.

Cette sensibilisation n’a cependant pas encore permis d’aller au-delà des cloisonnements inter métiers et la mise en pratique de ces techniques reste difficile dans ce contexte avec le risque permanent de tomber dans l’ornière du trop facile

« copier-coller ».

L’enjeu aujourd’hui est de trouver les moyens de mieux travailler ensemble tout en continuant à innover.

Le travail sur des guides méthodologiques partagés entre les services urbains et les aménageurs aidera nos techniciens à partager une culture technique et trouver ensemble les solutions techniques les plus appropriées.

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