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Les réseaux sociaux et le développement durable

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

81 81

Les réseaux sociaux

et le développement durable

Animateur :

R i c H a R D c o L L i n

Rapporteur :

m a G a L i v e R G n e T - c o v o

Définition du sujet

R i c H a R D c o L L i n , Institut de l’Entreprise 2.0 Grenoble Ecole de Management : L’objectif de cet atelier est de faire déboucher nos discussions sur une production concrète : c’est l’enjeu de l’université.

Magali Vergnet-Covo partagera avec nous son expérience des réseaux sociaux.

Facebook, Myspace, LinkedIn, Ning et Viadeo, sont 5 exemples de réseaux sociaux, c’est- à-dire des technologies permettant à des personnes de se connecter entre elles.

Ce principe de réseau social existe depuis toujours : c’est la logique des rapports aux autres. Les technologies permettent aujourd’hui de les développer à grande échelle.

Aujourd’hui, 96 % des « Digital Native1 » sont inscrits sur des réseaux sociaux, y passent 16 heures par semaine et ont en moyenne 57 amis dans leur réseau.

Pourquoi cet engouement ? un réseau social fonctionne sur un rapport de confiance et sur un dispositif de reconnaissance. Dans un monde complexe, difficile, incertain, et dans lequel l’information est primordiale, la confiance est la bande passante de la connaissance : elle permet d’aller vite et de valider des informations. La connaissance, c’est aussi l’autre ; ainsi

le réseau social traite la complexité des infor- mations et donne accès à la connaissance.

1 Ayant grandi dans un environnement numérique (Internet, ordinateur, téléphone mobile…)

Les réseaux sociaux

et le développement durable

Animateur :

R i c H a R D c o L L i n

Rapporteur :

m a G a L i v e R G n e T - c o v o

Définition du sujet

R i c H a R D c o L L i n , Institut de l’Entreprise 2.0 Grenoble Ecole de Management : L’objectif de cet atelier est de faire déboucher nos discussions sur une production concrète : c’est l’enjeu de l’université.

Magali Vergnet-Covo partagera avec nous son expérience des réseaux sociaux.

Facebook, Myspace, LinkedIn, Ning et Viadeo, sont 5 exemples de réseaux sociaux, c’est- à-dire des technologies permettant à des personnes de se connecter entre elles.

Ce principe de réseau social existe depuis toujours : c’est la logique des rapports aux autres. Les technologies permettent aujourd’hui de les développer à grande échelle.

Aujourd’hui, 96 % des « Digital Native1 » sont inscrits sur des réseaux sociaux, y passent 16 heures par semaine et ont en moyenne 57 amis dans leur réseau.

Pourquoi cet engouement ? un réseau social fonctionne sur un rapport de confiance et sur un dispositif de reconnaissance. Dans un monde complexe, difficile, incertain, et dans lequel l’information est primordiale, la confiance est la bande passante de la connaissance : elle permet d’aller vite et de valider des informations. La connaissance, c’est aussi l’autre ; ainsi

le réseau social traite la complexité des infor- mations et donne accès à la connaissance.

1 Ayant grandi dans un environnement numérique (Internet, ordinateur, téléphone mobile…) RicHaRD coLLin

insTiTuT De L’enTRePRise 2.0 GRenoBLe ecoLe De manaGemenT

RicHaRD coLLin insTiTuT De L’enTRePRise 2.0 GRenoBLe ecoLe De manaGemenT

La connaissance, c’est aussi l’autre ; ainsi le réseau social traite la complexité des informations et donne accès à la connaissance.

La connaissance, c’est aussi l’autre ;

ainsi le réseau social traite

la complexité des informations

et donne accès à la connaissance.

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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Le développement durable est l’exemple même du domaine complexe.

Quels sont les différents usages des réseaux sociaux ?

Avant tout, je différencie les réseaux sociaux des communautés d’experts qui sont des environnements fermés, organisés, modérés, et qui utilisent les technologies pour construire et échanger. Les nouvelles technologies permettent d’aller plus vite, d’être plus performant, et d’entrer dans une démarche de découverte par « capillarité ». une loi affirme que chacun se trouve à 6 degrés de n’importe qui d’autre dans le monde, c’est-à-dire qu’il n’y a que 6 personnes entre vous et une personne à l’autre bout du monde. Cette loi montre que le système est particulier et que l’on travaille sur « les amis des amis ».

Par ailleurs, les utilisateurs des réseaux sociaux utilisent toutes les nouvelles tech- nologies pour accéder à leur réseau, jusqu’au téléphone portable (Facebook via Iphone).

m a G a L i v e R G n e T - c o v o , Chef de projets publics en développement durable, Mairie de Paris : Réseaux sociaux et développement durable sont deux thèmes assez flous que l’on cherche à relier. Nous essaierons de ne pas trop explorer ce que sont les réseaux sociaux, sauf à nous amener à des considérations sociologiques très larges. Nous nous intéresserons plutôt aux interactions entre ces deux thèmes afin de voir ce que ce croisement peut produire.

R i c H a R D c o L L i n : Afin d’aborder le sujet du développement durable sous un angle pertinent, nous devons déterminer l’utilisation de ces réseaux sociaux, qui sont avant tout des réseaux humains s’appuyant ou non sur les technologies.

Nous savons que des problèmes ont pu être résolus parce qu’un réseau social avait permis de réunir des gens en quelques jours autour d’une thématique. Ce moyen peut avoir un grand effet de levier pour les enjeux du développement durable : « Plus de web 2.0, moins de CO2 » !

D e l a s a l l e : Existe-t-il des réseaux sociaux concentrés sur le développement durable ? Je connais quelques réseaux sur Facebook dont la tendance est plutôt « branchitude verte ». La logi- que des gens du développement durable ne correspond pas à celles des réseaux sociaux.

Le développement durable est l’exemple même du domaine complexe.

Quels sont les différents usages des réseaux sociaux ?

Avant tout, je différencie les réseaux sociaux des communautés d’experts qui sont des environnements fermés, organisés, modérés, et qui utilisent les technologies pour construire et échanger. Les nouvelles technologies permettent d’aller plus vite, d’être plus performant, et d’entrer dans une démarche de découverte par « capillarité ». une loi affirme que chacun se trouve à 6 degrés de n’importe qui d’autre dans le monde, c’est-à-dire qu’il n’y a que 6 personnes entre vous et une personne à l’autre bout du monde. Cette loi montre que le système est particulier et que l’on travaille sur « les amis des amis ».

Par ailleurs, les utilisateurs des réseaux sociaux utilisent toutes les nouvelles tech- nologies pour accéder à leur réseau, jusqu’au téléphone portable (Facebook via Iphone).

m a G a L i v e R G n e T - c o v o , Chef de projets publics en développement durable, Mairie de Paris : Réseaux sociaux et développement durable sont deux thèmes assez flous que l’on cherche à relier. Nous essaierons de ne pas trop explorer ce que sont les réseaux sociaux, sauf à nous amener à des considérations sociologiques très larges. Nous nous intéresserons plutôt aux interactions entre ces deux thèmes afin de voir ce que ce croisement peut produire.

R i c H a R D c o L L i n : Afin d’aborder le sujet du développement durable sous un angle pertinent, nous devons déterminer l’utilisation de ces réseaux sociaux, qui sont avant tout des réseaux humains s’appuyant ou non sur les technologies.

Nous savons que des problèmes ont pu être résolus parce qu’un réseau social avait permis de réunir des gens en quelques jours autour d’une thématique. Ce moyen peut avoir un grand effet de levier pour les enjeux du développement durable : « Plus de web 2.0, moins de CO2 » !

D e l a s a l l e : Existe-t-il des réseaux sociaux concentrés sur le développement durable ? Je connais quelques réseaux sur Facebook dont la tendance est plutôt « branchitude verte ». La logi- que des gens du développement durable ne correspond pas à celles des réseaux sociaux.

maGaLi veRGneT-covo cHef De PRoJeTs PuBLics en DéveLoPPemenT DuRaBLe, maiRie De PaRis

maGaLi veRGneT-covo cHef De PRoJeTs PuBLics en DéveLoPPemenT DuRaBLe, maiRie De PaRis

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J e a n - m a R c G a n c i L L e , Inoxia : En effet, les réseaux sociaux sur le thème du déve- loppement durable sont rares. Ils permettraient pourtant de relier l’action individuelle à des effets collectifs, mais aussi un effet d’émulation, de stimulation.

D e l a s a l l e : « Défi pour la terre » a rassemblé 300 000 personnes, mais c’est une base commu- nautaire gigantesque classée par thématique : chacun choisit sa bonne action environ- nementale. Au moment du buzz médiatique de Nicolas Hulot, l’opération a même atteint 800 000 inscrits, mais concrètement, aucune action n’en est ressortie.

J e a n - m a R c G a n c i L L e : Beaucoup d’inscrits ont d’ailleurs été déçus par cette opération.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux suivent des logiques, des règles du jeu (modé- ration, animation…). Toutefois, ils ne sont que des dispositifs d’identification et non de résolution de problèmes. Cette partie relève davantage de la logique des communautés.

Or, sur Facebook par exemple, il n’y a pas d’animation des réseaux.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Que pouvons-nous faire concrètement à partir du réseau ? En effet, le risque est de glisser

dans un système fermé et de ne pas pouvoir passer à l’action.

La mobilisation ne devrait pas concerner seulement les per- sonnes déjà convaincues.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux permettent d’identifier des gens qu’on ne connaît pas, puis de les amener à travailler ensemble. Pour cela, une fois identifiés, il faut les emmener jusqu’aux réseaux communautaires. LinkedIn permet par exemple aux gens de poser des questions auxquelles les communautés répondront. En effet, les communautés ou autres dispositifs sociaux ne fonctionnent que s’ils sont accom- pagnés d’un temps physique partagé.

J e a n - m a R c G a n c i L L e : J’ai monté une expérience d’Agenda 21 avec la mairie de Bordeaux et l’université qui consistait à mettre en lien les familles s’engageant dans des Agenda 21 familiaux. L’université voulait créer un blog pour offrir un espace

J e a n - m a R c G a n c i L L e , Inoxia : En effet, les réseaux sociaux sur le thème du déve- loppement durable sont rares. Ils permettraient pourtant de relier l’action individuelle à des effets collectifs, mais aussi un effet d’émulation, de stimulation.

D e l a s a l l e : « Défi pour la terre » a rassemblé 300 000 personnes, mais c’est une base commu- nautaire gigantesque classée par thématique : chacun choisit sa bonne action environ- nementale. Au moment du buzz médiatique de Nicolas Hulot, l’opération a même atteint 800 000 inscrits, mais concrètement, aucune action n’en est ressortie.

J e a n - m a R c G a n c i L L e : Beaucoup d’inscrits ont d’ailleurs été déçus par cette opération.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux suivent des logiques, des règles du jeu (modé- ration, animation…). Toutefois, ils ne sont que des dispositifs d’identification et non de résolution de problèmes. Cette partie relève davantage de la logique des communautés.

Or, sur Facebook par exemple, il n’y a pas d’animation des réseaux.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Que pouvons-nous faire concrètement à partir du réseau ? En effet, le risque est de glisser

dans un système fermé et de ne pas pouvoir passer à l’action.

La mobilisation ne devrait pas concerner seulement les per- sonnes déjà convaincues.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux permettent d’identifier des gens qu’on ne connaît pas, puis de les amener à travailler ensemble. Pour cela, une fois identifiés, il faut les emmener jusqu’aux réseaux communautaires. LinkedIn permet par exemple aux gens de poser des questions auxquelles les communautés répondront. En effet, les communautés ou autres dispositifs sociaux ne fonctionnent que s’ils sont accom- pagnés d’un temps physique partagé.

J e a n - m a R c G a n c i L L e : J’ai monté une expérience d’Agenda 21 avec la mairie de Bordeaux et l’université qui consistait à mettre en lien les familles s’engageant dans des Agenda 21 familiaux. L’université voulait créer un blog pour offrir un espace

Le risque est de glisser dans un système fermé et de ne pas pouvoir passer à l’action.

Le risque est de glisser dans

un système fermé et de ne pas

pouvoir passer à l’action.

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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d’échanges entre les familles. Mais ces dernières cherchaient au contraire à se libérer du temps passé sur les réseaux sociaux, et voulaient se rencontrer physiquement.

Cette expérience m’a montré que l’outil n’était pas approprié.

P a s c a L e G i e T , Directrice de la communication du groupe Europ Assistance Holding : Les réseaux sociaux mobilisent les gens sur une thématique mais il est indispensable d’afficher clairement la finalité de cette mobilisation : indiquer par exemple qu’elle peut déboucher sur des plans d’action sociale ou économique. Voilà ce qu’il manque aux réseaux sociaux aujourd’hui.

c H a R L o T T e D u D i G n a c , l’Atelier – Centre de ressources régional de l’économie sociale et solidaire : Les musiciens ont tendance à considérer Internet comme la solution ultime pour trouver un public (autopromotion). Cependant, pour que leur action de popularisation fonctionne, ils doivent réfléchir en parallèle en terme de territoire pour transformer ces contacts potentiels en rencontre dans un lieu physi- que (concerts…).

L o R R a i n e s i m a R D , Ellipsos : un projet pilote en Ontario sur la gestion des déchets a très bien pris en compte l’importance d’une suite physique au travail introduit par les réseaux sociaux. Ils ont essayé de diviser le réseau en groupe de 150 person- nes (maximum) qui peuvent alors échanger entre elles. Ce système a fonctionné ! Au-delà de 150 personnes, la communication s’éparpille.

D e l a s a l l e : Les « gens du développement durable » désertent les réseaux sociaux : ces derniers réveillent leur côté anti-pub et anti-marke- ting. Leur absence sur les réseaux sociaux est regrettable car ils pourraient participer aux débats, mais je ne me reconnais moi- même dans aucun réseau social ou commu- nautaire existant.

Peut-on imaginer des réseaux sociaux respectant des règles éthiques et un peu plus pudiques ?

d’échanges entre les familles. Mais ces dernières cherchaient au contraire à se libérer du temps passé sur les réseaux sociaux, et voulaient se rencontrer physiquement. Cette expé- rience m’a montré que l’outil n’était pas approprié.

P a s c a L e G i e T , Directrice de la communication du groupe Europ Assistance Holding : Les réseaux sociaux mobilisent les gens sur une thématique mais il est indispensable d’afficher clairement la finalité de cette mobilisation : indiquer par exemple qu’elle peut déboucher sur des plans d’action social ou économique. Voilà ce qu’il manque aux réseaux sociaux aujourd’hui.

c H a R L o T T e D u D i G n a c , l’Atelier – Centre de ressources régional de l’économie sociale et solidaire : Les musiciens ont tendance à considérer Internet comme la solution ultime pour trouver un public (autopromotion). Cependant, pour que leur action de popularisation fonctionne, ils doivent réfléchir en parallèle en terme de territoire pour transformer ces contacts potentiels en rencontre dans un lieu physi- que (concerts…).

L o R R a i n e s i m a R D , Ellipsos : un projet pilote en Ontario sur la gestion des déchets a très bien pris en compte l’importance d’une suite physique au travail introduit par les réseaux sociaux. Ils ont essayé de diviser le réseau en groupe de 150 person- nes (maximum) qui peuvent alors échanger entre elles. Ce système a fonctionné ! Au-delà de 150 personnes, la communication s’éparpille.

D e l a s a l l e : Les « gens du développement durable » désertent les réseaux sociaux : ces derniers réveillent leur côté anti-pub et anti-marke- ting. Leur absence sur les réseaux sociaux est regrettable car ils pourraient participer aux débats, mais je ne me reconnais moi- même dans aucun réseau social ou commu- nautaire existant.

Peut-on imaginer des réseaux sociaux respectant des règles éthiques et un peu plus pudiques ?

Les « gens du développement durable » désertent les réseaux sociaux :

ces derniers réveillent leur côté anti-pub et anti-marketing.

Les « gens du développement durable » désertent les réseaux sociaux :

ces derniers réveillent leur côté anti-pub

et anti-marketing.

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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L o R R a i n e s i m a R D : Quels sont les réels objectifs des réseaux sociaux ? Briser la solitude ou agir ?

D e l a s a l l e : Non, Richard a bien précisé qu’un réseau social est une sorte de fiche d’identité dans un réseau de connexions. L’action, quant à elle, peut ensuite se concrétiser à des échelles communautaires.

L’absence du monde du développement durable est-elle une réelle perte ? Existe-il des réseaux sociaux où les règles de fonctionnement conviendraient aux gens du développement durable ?

D e l a s a l l e : Quelle serait alors la configuration idéale pour toi ?

D e l a s a l l e : La configuration idéale serait un réseau social qui présente la personne dans sa complexité, avec moins d’événementiel, moins de valorisation de l’ego ou de la per- sonne via son réseau.

R i c H a R D c o L L i n : Facebook propose par exemple des relevés de dons en faveur d’actions particulières. Il suffirait de définir un cahier des charges d’un réseau social dont le système et les valeurs répondraient à celles du développement durable. La mobilisation d’acteurs ensuite transformerait le réseau en clusters pour agir.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Le débat glisse vers la notion de valeurs : il apparaît que les valeurs du développement durable sont la sobriété, l’anti-pub… Recadrons le principe de base du développement durable : consommer, se déplacer et exister dans un monde moins consommateur. Pour autant, les gens du développement durable n’ont pas envie de ne pas s’afficher, de ne pas montrer leur CV ou de ne pas faire des rencontres sur Internet.

D e n i s G u i B a R D , Orange : Ce point est en effet très important. Le développement durable ne doit pas avoir une image austère pour ne pas demeurer en vase clos.

D e l a s a l l e : Quelle est ta représentation des gens qui travaillent dans le développement durable ?

Nous pourrions imaginer une sorte de Second Life, qui serait un monde idéal projeté à 10 ou 20 ans où nous devrions tout mettre en œuvre pour que ce monde soit durable.

R i c H a R D c o L L i n : On les nomme des mondes persistants.

D e n i s G u i B a R D : une seule personne inscrite et utilisant régulièrement Second Life consomme plus d’énergie que plusieurs habitants de la planète.

P i e R R e P e R e z , Secrétaire général de la Délégation aux usages de l’Internet : Les réseaux sociaux sont pourtant idéalement adaptés au développement durable puisqu’ils sont un moyen d’agir de concert.

Nous détenons donc en théorie l’arme abso- lue qui nous permettrait d’être présents sur toute la planète. Nous sommes dans une construction à venir, un paradigme nouveau auquel nous devons peut-être être formés.

R i c H a R D c o L L i n : Certains objets ou lieux, comme des bibliothèques ont des fans sur Facebook…

L o R R a i n e s i m a R D : Quels sont les réels objectifs des réseaux sociaux ? Briser la solitude ou agir ?

D e l a s a l l e : Non, Richard a bien précisé qu’un réseau social est une sorte de fiche d’identité dans un réseau de connexions. L’action, quant à elle, peut ensuite se concrétiser à des échelles communautaires.

L’absence du monde du développement durable est-elle une réelle perte ? Existe-il des réseaux sociaux où les règles de fonctionnement conviendraient aux gens du développement durable ?

D e l a s a l l e : Quelle serait alors la configuration idéale pour toi ?

D e l a s a l l e : La configuration idéale serait un réseau social qui présente la personne dans sa complexité, avec moins d’événementiel, moins de valorisation de l’ego ou de la per- sonne via son réseau.

R i c H a R D c o L L i n : Facebook propose par exemple des relevés de dons en faveur d’actions particulières. Il suffirait de définir un cahier des charges d’un réseau social dont le système et les valeurs répondraient à celles du développement durable. La mobilisation d’acteurs ensuite transformerait le réseau en clusters pour agir.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Le débat glisse vers la notion de valeurs : il apparaît que les valeurs du développement durable sont la sobriété, l’anti-pub… Recadrons le principe de base du développement durable : consommer, se déplacer et exister dans un monde moins consommateur. Pour autant, les gens du développement durable n’ont pas envie de ne pas s’afficher, de ne pas montrer leur CV ou de ne pas faire des rencontres sur Internet.

D e n i s G u i B a R D , Orange : Ce point est en effet très important. Le développement durable ne doit pas avoir une image austère pour ne pas demeurer en vase clos.

D e l a s a l l e : Quelle est ta représentation des gens qui travaillent dans le développement durable ?

Nous pourrions imaginer une sorte de Second Life, qui serait un monde idéal projeté à 10 ou 20 ans où nous devrions tout mettre en œuvre pour que ce monde soit durable.

R i c H a R D c o L L i n : On les nomme des mondes persistants.

D e n i s G u i B a R D : une seule personne inscrite et utilisant régulièrement Second Life consomme plus d’énergie que plusieurs habitants de la planète.

P i e R R e P e R e z , Secrétaire général de la Délégation aux usages de l’Internet : Les réseaux sociaux sont pourtant idéalement adaptés au développement durable puisqu’ils sont un moyen d’agir de concert.

Nous détenons donc en théorie l’arme abso- lue qui nous permettrait d’être présents sur toute la planète. Nous sommes dans une construction à venir, un paradigme nouveau auquel nous devons peut-être être formés.

R i c H a R D c o L L i n : Certains objets ou lieux, comme des bibliothèques ont des fans sur Facebook…

Nous détenons donc en théorie l’arme absolue qui nous

permettrait d’être présents sur toute la planète.

Nous détenons donc en théorie l’arme absolue qui nous

permettrait d’être présents sur toute la planète.

Le développement durable ne doit pas avoir une image austère pour ne pas demeurer en vase clos.

Le développement durable

ne doit pas avoir une image

austère pour ne pas demeurer

en vase clos.

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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P i e R R e P e R e z : Ces lieux sont ouverts au grand public. Ne faut-il pas accompagner ce mouvement et proposer des formations dans ces lieux ouverts au grand public ? Il s’agit en effet de favoriser le partage libre de contenus. Par ailleurs, les différentes identités numériques sont parfois sources de confusion. Il faudrait donc travailler cette question de l’identité numérique et définir un cadre.

D e l a s a l l e : Je me pose toujours la question de l’utilité de Facebook… C’est un outil décrit comme puissant pour résoudre des problèmes complexes. Il faut peut-être oublier l’utilisation ludique actuelle des réseaux sociaux et les utiliser pour agir.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Ces outils ne sont pas dans l’action physique, mais plutôt dans l’influence, la communication et l’information. Comment cadrer cet usage pour servir des causes ?

R i c H a R D c o L L i n : Il s’agit ici de deux domaines faisant partie du développement durable : l’identité numérique et la réputation numérique. Se poseront également bientôt des questions d’écologie numérique.

m a R i o n a v i v a R , Alternative Channel : Les réseaux sociaux ont une grande puissance internationale. Par exemple, Amnesty International a mené une campagne de mobi- lisation contre les violences au Kenya qui consistait à créer un effet de masse où tous les inscrits aux réseaux changeaient de profil le temps d’une journée. Plutôt que d’utiliser les réseaux sociaux à des fins publicitaires, utilisons-les pour des bonnes causes !

a L i c e a u D o u i n , Havas Media : Qui influencent les réseaux sociaux ? La star actuelle de ces réseaux est Nadège Winter qui se présente comme un leader du nouveau mouvement écolo. Pourtant, nous qui travaillons dans le développement durable, nous ne la connaissons pas, nous ne la rencontrons jamais. Mais elle est « tendance » sur les réseaux et devient l’emblème du développement durable : ce comportement peut être contre-productif voire dangereux.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux sont les premiers lieux de dialogue. Nous pouvons organiser un groupe de réflexion autour des dangers des réseaux sociaux, réunir des gens… ça marche !

P i e R R e P e R e z : Ces lieux sont ouverts au grand public. Ne faut-il pas accompagner ce mouvement et proposer des formations dans ces lieux ouverts au grand public ? Il s’agit en effet de favoriser le partage libre de contenus. Par ailleurs, les différentes identités numériques sont parfois sources de confusion. Il faudrait donc travailler cette question de l’identité numérique et définir un cadre.

D e l a s a l l e : Je me pose toujours la question de l’utilité de Facebook… C’est un outil décrit comme puissant pour résoudre des problèmes complexes. Il faut peut-être oublier l’utilisation ludique actuelle des réseaux sociaux et les utiliser pour agir.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Ces outils ne sont pas dans l’action physique, mais plutôt dans l’influence, la communication et l’information. Comment cadrer cet usage pour servir des causes ?

R i c H a R D c o L L i n : Il s’agit ici de deux domaines faisant partie du développement durable : l’identité numérique et la réputation numérique. Se poseront également bientôt des questions d’écologie numérique.

m a R i o n a v i v a R , Alternative Channel : Les réseaux sociaux ont une grande puissance internationale. Par exemple, Amnesty International a mené une campagne de mobi- lisation contre les violences au Kenya qui consistait à créer un effet de masse où tous les inscrits aux réseaux changeaient de profil le temps d’une journée. Plutôt que d’utiliser les réseaux sociaux à des fins publicitaires, utilisons-les pour des bonnes causes !

a L i c e a u D o u i n , Havas Media : Qui influencent les réseaux sociaux ? La star actuelle de ces réseaux est Nadège Winter qui se présente comme un leader du nouveau mouvement écolo. Pourtant, nous qui travaillons dans le développement durable, nous ne la connaissons pas, nous ne la rencontrons jamais. Mais elle est « tendance » sur les réseaux et devient l’emblème du développement durable : ce comportement peut être contre-productif voire dangereux.

R i c H a R D c o L L i n : Les réseaux sociaux sont les premiers lieux de dialogue. Nous pouvons organiser un groupe de réflexion autour des dangers des réseaux sociaux, réunir des gens… ça marche !

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D e l a s a l l e : Les sessions « Green drinks » existent déjà dans plusieurs grandes villes françaises…

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Nous n’avons pas évoqué les réseaux politiques, très présents sur les réseaux sociaux. Beaucoup de leaders politiques ont leur profil sur Facebook pour récupérer des amis et surtout de l’influence.

Idées et propositions des participants

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Au terme de cet atelier, nous devons produire des idées et structurer au moins 3 réponses.

Voici un résumé des questions débattues et auxquelles nous essaierons d’apporter une réponse :

• A partir de quel moment sortir du cadre d’un réseau ou d’une communauté ? Comment emmener les gens vers une action concrète ?

• Quelles sont les limites du virtuel dans le domaine du développement durable ? A quel moment passer à l’action physique ?

- Les réseaux sociaux sont-ils compatibles avec le développement durable ? Quel serait le cahier des charges d’un réseau attractif pour les gens du développement durable ?

• Faut-il maintenir cette notion de réseau social, ou au contraire savoir mieux l’utili- ser et en faire un vrai outil de coproduction ?

R i c H a R D c o L L i n : Comment le développement durable peut-il s’emparer du réseau social et dans quelles conditions ?

Comment emmener les réseaux sociaux vers de la production par des logiques com- munautaires et de temps partagé ? Quel système de valeurs est porté par les réseaux

sociaux ? Ces valeurs sont- elles compatibles avec le développement durable ?

D e l a s a l l e : Les sessions « Green drinks » existent déjà dans plusieurs grandes villes françaises…

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Nous n’avons pas évoqué les réseaux politiques, très présents sur les réseaux sociaux. Beaucoup de leaders politiques ont leur profil sur Facebook pour récupérer des amis et surtout de l’influence.

Idées et propositions des participants

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Au terme de cet atelier, nous devons produire des idées et structurer au moins 3 réponses.

Voici un résumé des questions débattues et auxquelles nous essaierons d’apporter une réponse :

• A partir de quel moment sortir du cadre d’un réseau ou d’une communauté ? Comment emmener les gens vers une action concrète ?

• Quelles sont les limites du virtuel dans le domaine du développement durable ? A quel moment passer à l’action physique ?

- Les réseaux sociaux sont-ils compatibles avec le développement durable ? Quel serait le cahier des charges d’un réseau attractif pour les gens du développement durable ?

• Faut-il maintenir cette notion de réseau social, ou au contraire savoir mieux l’utili- ser et en faire un vrai outil de coproduction ?

R i c H a R D c o L L i n : Comment le développement durable peut-il s’emparer du réseau social et dans quelles conditions ?

Comment emmener les réseaux sociaux vers de la production par des logiques com- munautaires et de temps partagé ? Quel système de valeurs est porté par les réseaux

sociaux ? Ces valeurs sont- elles compatibles avec le développement durable ?

Comment le développement durable peut-il s’emparer du réseau social et dans quelles conditions ?

Comment le développement durable

peut-il s’emparer du réseau social et

dans quelles conditions ?

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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Travail et concertation en petits groupes

Les risques que présentent les réseaux sociaux

• Oubli du côté humain

• Atteinte aux droits d’auteur, à la vie privée

• Manque de concret dans les outils réseaux existants

• Risques de dérives via Internet (Second Life)

• Confidentialisation » du développement durable

• Accès à une tranche particulière de la population (les jeunes)

• Instrumentalisation du développement durable par le marketing

• Manque de crédibilité en cherchant à coller à la tendance

• Frontière de la langue

• Analphabétisme numérique à terme

• Diffusion de rumeurs qui décrédibilisent les demandes en développement durable

• Zapping, éparpillement

• Difficulté d’attirer les non-adeptes dans les réseaux spécifiques durables

Les avantages des réseaux sociaux pour le développement durable

• Internet est un outil de diffusion maximale : il offre la possibilité de créer un réseau planétaire d’échange et de partage des connaissances et des actions, et de sensibiliser le plus grand nombre

• Possibilité de s’appuyer sur les nombreux outils déjà existants

• Ouverture du thème du développement durable à des communautés (et pas seulement aux experts)

• Accélération des échanges des meilleures pratiques (sous condition d’un cadre de référence établi préalablement)

• Tremplin pour l’action

• Fonctionnement électronique et efficace

• Possibilité de l’utiliser comme un dispositif d’alerte pour prévenir, détecter les troubles environnementaux

Travail et concertation en petits groupes

Les risques que présentent les réseaux sociaux

• Oubli du côté humain

• Atteinte aux droits d’auteur, à la vie privée

• Manque de concret dans les outils réseaux existants

• Risques de dérives via Internet (Second Life)

• Confidentialisation » du développement durable

• Accès à une tranche particulière de la population (les jeunes)

• Instrumentalisation du développement durable par le marketing

• Manque de crédibilité en cherchant à coller à la tendance

• Frontière de la langue

• Analphabétisme numérique à terme

• Diffusion de rumeurs qui décrédibilisent les demandes en développement durable

• Zapping, éparpillement

• Difficulté d’attirer les non-adeptes dans les réseaux spécifiques durables

Les avantages des réseaux sociaux pour le développement durable

• Internet est un outil de diffusion maximale : il offre la possibilité de créer un réseau planétaire d’échange et de partage des connaissances et des actions, et de sensibiliser le plus grand nombre

• Possibilité de s’appuyer sur les nombreux outils déjà existants

• Ouverture du thème du développement durable à des communautés (et pas seulement aux experts)

• Accélération des échanges des meilleures pratiques (sous condition d’un cadre de référence établi préalablement)

• Tremplin pour l’action

• Fonctionnement électronique et efficace

• Possibilité de l’utiliser comme un dispositif d’alerte pour prévenir, détecter les troubles environnementaux

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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Les propositions pour contrer les risques

et mieux utiliser les réseaux sociaux pour le développement durable

FORMATION ET OUTILS

• Former le milieu de l’éducation à l’environnement, au développement durable et à ses outils

• Proposer un outil collaboratif sur le développement durable qui prenne en compte les réalités du virtuel (nécessite des rencontres physiques en parallèle, de la formation aux outils multimédia…) et celles du développement durable (cahier des charges à établir avec les parties prenantes), et qui reste ouvert sur le monde

RENCONTRES ET CREATION DE RESEAUX

• Développer des maisons du développement durable et des réseaux sociaux qui accueillent les communautés voulant se rencontrer

• Rencontrer et apprendre des Digital Native

• Créer une université virtuelle du développement durable

• Créer un réseau crédible Québec-France

• Faire fonctionner ACIDD ou TIC 21 sur un réseau social

• Associer des rencontres physiques au réseau

ORGANISATION

• Définir 1 ou 2 objectifs prioritaires pour que le développement durable capitalise sur les réseaux sociaux

• Identifier et sensibiliser des icônes des réseaux sociaux

• Utiliser les réseaux sociaux pour mieux diagnostiquer les publics du développement durable

• Définir les réels besoins et objectifs des utilisateurs des réseaux

LEGALISATION

• Nationaliser Facebook

• Interdire la commercialisation des données à caractère politique recueillies sur les membres des réseaux

• Etablir une charte des objectifs du développement durable sur les réseaux

• Mettre en place un accompagnement juridique

Les propositions pour contrer les risques

et mieux utiliser les réseaux sociaux pour le développement durable

FORMATION ET OUTILS

• Former le milieu de l’éducation à l’environnement, au développement durable et à ses outils

• Proposer un outil collaboratif sur le développement durable qui prenne en compte les réalités du virtuel (nécessite des rencontres physiques en parallèle, de la formation aux outils multimédia…) et celles du développement durable (cahier des charges à établir avec les parties prenantes), et qui reste ouvert sur le monde

RENCONTRES ET CREATION DE RESEAUX

• Développer des maisons du développement durable et des réseaux sociaux qui accueillent les communautés voulant se rencontrer

• Rencontrer et apprendre des Digital Native

• Créer une université virtuelle du développement durable

• Créer un réseau crédible Québec-France

• Faire fonctionner ACIDD ou TIC 21 sur un réseau social

• Associer des rencontres physiques au réseau

ORGANISATION

• Définir 1 ou 2 objectifs prioritaires pour que le développement durable capitalise sur les réseaux sociaux

• Identifier et sensibiliser des icônes des réseaux sociaux

• Utiliser les réseaux sociaux pour mieux diagnostiquer les publics du développement durable

• Définir les réels besoins et objectifs des utilisateurs des réseaux

LEGALISATION

• Nationaliser Facebook

• Interdire la commercialisation des données à caractère politique recueillies sur les membres des réseaux

• Etablir une charte des objectifs du développement durable sur les réseaux

• Mettre en place un accompagnement juridique

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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Conclusion et propositions

R i c H a R D c o L L i n : La lecture de ces propositions est encourageante, elle reflète une prise de conscience de notre groupe sur l’existence d’opportunités. Même si des risques ont été évoqués, les propositions sont d’un grand intérêt et assez concrètes.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Beaucoup de commentaires concernent les réseaux sociaux mais très peu le développement durable.

D e l a s a l l e : Ces réflexions révèlent une grande méconnaissance de l’outil.

L o R R a i n e s i m a R D : Les réseaux sociaux sont-ils vraiment les meilleurs outils ? Par exemple, si l’on travaillait sur un Intranet international, les gouvernements pour- raient le subventionner.

D e l a s a l l e : Rien qu’à partir de ces propositions, nous pourrions créer une communauté.

R i c H a R D c o L L i n : Quel est vraiment l’intérêt pour le développement durable d’utili- ser les réseaux sociaux ?

Quelles seraient les conditions de succès pour avancer sur les problèmes du déve- loppement durable en

utilisant mieux les réseaux sociaux ? L’opportunité existe, nous devons maintenant réfléchir à la manière de la concrétiser.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Les propositions soulèvent une seconde dimension : l’alerte, la réactivité immédiate. Autrement dit, on pourrait utiliser le côté positif de la rumeur.

Conclusion et propositions

R i c H a R D c o L L i n : La lecture de ces propositions est encourageante, elle reflète une prise de conscience de notre groupe sur l’existence d’opportunités. Même si des risques ont été évoqués, les propositions sont d’un grand intérêt et assez concrètes.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Beaucoup de commentaires concernent les réseaux sociaux mais très peu le développement durable.

D e l a s a l l e : Ces réflexions révèlent une grande méconnaissance de l’outil.

L o R R a i n e s i m a R D : Les réseaux sociaux sont-ils vraiment les meilleurs outils ? Par exemple, si l’on travaillait sur un Intranet international, les gouvernements pour- raient le subventionner.

D e l a s a l l e : Rien qu’à partir de ces propositions, nous pourrions créer une communauté.

R i c H a R D c o L L i n : Quel est vraiment l’intérêt pour le développement durable d’utili- ser les réseaux sociaux ?

Quelles seraient les conditions de succès pour avancer sur les problèmes du déve- loppement durable en

utilisant mieux les réseaux sociaux ? L’opportunité existe, nous devons maintenant réfléchir à la manière de la concrétiser.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Les propositions soulèvent une seconde dimension : l’alerte, la réactivité immédiate. Autrement dit, on pourrait utiliser le côté positif de la rumeur.

L’opportunité existe, nous devons maintenant réfléchir à la manière de la concrétiser.

L’opportunité existe, nous

devons maintenant réfléchir

à la manière de la concrétiser.

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© ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008 © ACIDD et Comité 21 Université d’été de la communication pour le développement durable - 2008

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P i e R R e P e R e z : On part du principe que les acteurs du développement durable sont des personnes spécifiques…

R i c H a R D c o L L i n : Ce sont des professionnels qui ne se sont pas suffisamment emparés de cet outil.

D e l a s a l l e : Certaines catégories de personnes, comme les acteurs du développement durable, sont plus méfiantes vis-à-vis des réseaux sociaux. En effet, les acteurs du développe- ment durable ont une connaissance plus affûtée des enjeux politiques et économi- ques. Il faut prévoir une phase préalable de connaissance et d’évaluation de l’outil.

La forme actuelle des réseaux sociaux tient à l’écart certains publics. Il n’y a pas que le fond qui compte…

P i e R R e P e R e z : Il faut réfléchir à l’outil le plus convivial possible.

R i c H a R D c o L L i n : une des participantes prend le pari de ne pas avoir peur du monde marchand, car le risque est alors largement inférieur au bénéfice qu’elle en retire. Le développement durable a toujours été attentif aux logiques marchandes.

D e l a s a l l e : Il s’agit des applications politiques des dispositifs marchands. Ce n’est pas un problème individuel…

L o R R a i n e s i m a R D : Comment les réseaux sociaux peuvent-ils se structurer ? En comparaison avec la logique des quartiers, il faudrait des indicateurs mesurables pour inciter d’autres communautés à changer de comportement.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Nous proposons donc d’établir une charte pour vain- cre les réticences ou donner des cadres aux personnes méfiantes, ainsi que d’intro- duire la notion d’alerte et de mobilisation.

R i c H a R D c o L L i n : Il faut prendre en compte que ce monde bouge très vite.

Aujourd’hui, des entreprises de plus de 1 000 personnes utilisent les groupes privés de Facebook pour constituer leur Intranet d’entreprise. On pourrait constituer des groupes privés de professionnels du développement durable : c’est un moyen peu coûteux !

D e l a s a l l e : De nouveaux types d’outils sont en train de s’inventer. Des syndicats d’IBM ont pu régler des problèmes réels en créant des manifestations contre le patron d’IBM sur Second Life.

Sur quoi bâtir une charte, si nous ne connaissons même pas les fondations ?

La diversité du combat du développement durable est à prendre en compte : la richesse est paradoxalement une difficulté.

La technique évolue très rapidement et nous avons besoin d’accompagner cette accélération.

R i c H a R D c o L L i n : Beaucoup ont démontré que le réel se situe justement dans le virtuel : le monde de demain se prépare dans le virtuel.

D e l a s a l l e : Les portes entre monde virtuel et monde réel sont en effet l’élément clé.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Comment faire accéder le plus grand nombre de par- ticipants aux réseaux sociaux dans le développement durable et inversement ?

R i c H a R D c o L L i n : Nous ne sommes qu’au début de la réflexion. Internet n’est pas un outil si vieux et ce qui se passera dans les prochaines années sera ahurissant.

P i e R R e P e R e z : On part du principe que les acteurs du développement durable sont des personnes spécifiques…

R i c H a R D c o L L i n : Ce sont des professionnels qui ne se sont pas suffisamment emparés de cet outil.

D e l a s a l l e : Certaines catégories de personnes, comme les acteurs du développement durable, sont plus méfiantes vis-à-vis des réseaux sociaux. En effet, les acteurs du développe- ment durable ont une connaissance plus affûtée des enjeux politiques et économi- ques. Il faut prévoir une phase préalable de connaissance et d’évaluation de l’outil.

La forme actuelle des réseaux sociaux tient à l’écart certains publics. Il n’y a pas que le fond qui compte…

P i e R R e P e R e z : Il faut réfléchir à l’outil le plus convivial possible.

R i c H a R D c o L L i n : une des participantes prend le pari de ne pas avoir peur du monde marchand, car le risque est alors largement inférieur au bénéfice qu’elle en retire. Le développement durable a toujours été attentif aux logiques marchandes.

D e l a s a l l e : Il s’agit des applications politiques des dispositifs marchands. Ce n’est pas un problème individuel…

L o R R a i n e s i m a R D : Comment les réseaux sociaux peuvent-ils se structurer ? En comparaison avec la logique des quartiers, il faudrait des indicateurs mesurables pour inciter d’autres communautés à changer de comportement.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Nous proposons donc d’établir une charte pour vain- cre les réticences ou donner des cadres aux personnes méfiantes, ainsi que d’intro- duire la notion d’alerte et de mobilisation.

R i c H a R D c o L L i n : Il faut prendre en compte que ce monde bouge très vite.

Aujourd’hui, des entreprises de plus de 1 000 personnes utilisent les groupes privés de Facebook pour constituer leur Intranet d’entreprise. On pourrait constituer des groupes privés de professionnels du développement durable : c’est un moyen peu coûteux !

D e l a s a l l e : De nouveaux types d’outils sont en train de s’inventer. Des syndicats d’IBM ont pu régler des problèmes réels en créant des manifestations contre le patron d’IBM sur Second Life.

Sur quoi bâtir une charte, si nous ne connaissons même pas les fondations ?

La diversité du combat du développement durable est à prendre en compte : la richesse est paradoxalement une difficulté.

La technique évolue très rapidement et nous avons besoin d’accompagner cette accélération.

R i c H a R D c o L L i n : Beaucoup ont démontré que le réel se situe justement dans le virtuel : le monde de demain se prépare dans le virtuel.

D e l a s a l l e : Les portes entre monde virtuel et monde réel sont en effet l’élément clé.

m a G a L i v e R G n e T - c o v o : Comment faire accéder le plus grand nombre de par- ticipants aux réseaux sociaux dans le développement durable et inversement ?

R i c H a R D c o L L i n : Nous ne sommes qu’au début de la réflexion. Internet n’est pas un outil si vieux et ce qui se passera dans les prochaines années sera ahurissant.

La diversité du combat du développement durable est à prendre en compte.

La diversité du combat du

développement durable est

à prendre en compte.

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