HAL Id: tel-01146051
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Méthodes d’analyse de volumes d’images multimodales
pour le suivi longitudinal en oncologie
Jean-Marc Tacchella
To cite this version:
Jean-Marc Tacchella. Méthodes d’analyse de volumes d’images multimodales pour le suivi longitudinal
en oncologie. Imagerie médicale. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2015. Français. �NNT :
2015PA066049�. �tel-01146051�
l'UNIVERSITÉ PIERREET MARIE CURIE
Spé ialité
Informatique
É ole do toraleInformatique,Télé ommuni ationset Éle tronique(EDITE deParis)
Présentéepar
Jean-Mar Ta hella
Pourobtenirlegradede
DOCTEUR de l'UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIECURIE
Sujet delathèse :
Méthodes d'analyse de volumes d'images multimodales pour le
suivi longitudinal en on ologie
soutenan e prévue le02 avril 2015
devant lejury omposé de :
Mme. FrédériqueFrouin Dire tri e de thèse
Mme. ElodieRoullot En adrante de thèse
Mme. Julie Delon Rapporteur
M. Laurent Najman Rapporteur
Mme. MireilleGarreau Examinatri e
Mme. Aurélie Kas Examinatri e
Listes des a ronymes et desnotations 6
Introdu tion 8
1 Contexte linique 12
1.1 Suividepatientsatteintsdegliomesdehautgradeet soustraitementantiangiogénique. . . . 12
1.1.1 Lesgliomes dehautgrade . . . 13
1.1.2 Lestraitements onventionnelset letraitementantiangiogénique . . . 14
1.1.3 Modalités d'imageriemédi aleutliséespourlediagnosti et lesuivi. . . 15
1.1.4 Critèresd'évaluation del'évolutiontumorale . . . 16
1.1.5 Etude liniquesurlesglioblastomes . . . 21
1.2 Etude liniquesurlesuividesmétastaseshépatiques . . . 22
1.3 Con lusion . . . 23
2 Etat de l'art 24 2.1 Re alage:méthodologie . . . 25
2.1.1 Lesappro hesgéométriques . . . 26
2.1.2 Lesappro hesi oniques . . . 28
2.1.3 Lesappro heshybrides . . . 33
2.1.4 Lesmodèlesdetransformation . . . 34
2.1.5 Lesméthodesd'interpolation . . . 38
2.1.6 Lastratégied'optimisation . . . 40
2.2 Evaluationdure alage . . . 43
2.2.1 Critèresd'évaluation . . . 44
2.2.2 Estimationd'unetransformationderéféren e("GoldStandard") . . . 50
2.3 Segmentation . . . 51
2.3.1 Méthodologie . . . 51
2.3.2 SegmentationdesgliomessurlesIRM . . . 55
2.3.3 SegmentationdesgliomessurlesdonnéesTEMP . . . 57
2.3.4 Validation desméthodesdesegmentation . . . 59
3 Stratégie d'analysede l'évolutiontumorale 63
3.1 Stratégiedere alage . . . 64
3.1.1 Prin ipedelastratégiedere alage . . . 64
3.1.2 Miseenoeuvredesméthodesdere alage . . . 65
3.1.3 Classementet évaluation . . . 67
3.1.4 Validation visuelle . . . 67
3.2 Segmentationet analysedel'évolutiondestumeurs . . . 68
3.2.1 Segmentationdelazonetumorale . . . 68
3.2.2 Critèresdel'évaluationdel'évolutiontumorale . . . 68
4 Appli ation de la stratégie d'analyse de l'évolution tumoralepour des patients atteints de gliomesde haut grade 70 4.1 Spé i itésde etteappli ation . . . 71
4.1.1 Rappeldu ontextemédi al . . . 71
4.1.2 Intérêtdelastratégiepourlere alageTEMP-IRM . . . 72
4.1.3 Basededonnées . . . 73
4.2 Miseen÷uvredelastratégiepourlere alageTEMP-IRM . . . 74
4.2.1 Choixdesdiérentes appro hesdere alage . . . 74
4.2.2 Evaluationquantitativeet lassement . . . 81
4.2.3 Validation visuelle . . . 95
4.3 Miseen÷uvredelastratégiepourlere alagelongitudinalIRM-IRM. . . 96
4.3.1 Choixdesdiérentes appro hesdere alage . . . 97
4.3.2 Evaluationquantitativeet lassement . . . 98
4.3.3 Validation visuelle . . . 99
4.4 Segmentationdestumeurssurl'IRM . . . 99
4.4.1 SegmentationdestumeurssurlaTEMP . . . 100
4.5 Critèresd'analyse. . . 101
4.5.1 Critèresd'analyseglobale . . . 101
4.5.2 Critèresd'analyselo ale . . . 102
4.6 Con lusion . . . 103
5 Résultats et dis ussion relatifs à la stratégie de re alage appliquée au proto ole IRM-TEMP pour les patients atteints de gliomesde haut grade 109 5.1 Résultatsdure alageTEMP-IRM . . . 110
5.1.1 Validation du ritèred'évaluationUC . . . 110
5.1.2 Performan edelastratégie . . . 116
5.1.3 Limitesetperspe tives. . . 121
5.2 Résultatsdure alagelongitudinalIRM-IRM . . . 122
5.2.3 Con lusion . . . 125
5.3 Con lusion . . . 125
6 Résultatsde l'analyse de l'évolutiontumorale 127 6.1 Notationsutilesau hapitrerésultats . . . 127
6.2 Résultatsobtenusave les ritèresutilisésenroutine linique . . . 132
6.3 Comparaisons globales et lo ales des IRM après inje tion de Gadolinium avant et après le débutdutraitement . . . 137
6.3.1 Etudeglobaleet omparaisonave lesindi esPFSetOS . . . 137
6.3.2 Etudelo aleet omparaisonave lesindi esPFSet OS . . . 139
6.3.3 Con lusion . . . 141
6.4 Comparaisonsglobalesetlo alesdesTEMPavantetaprèsledébut dutraitement . . . 142
6.4.1 Analysedesvolumeset intensitésavantet aprèstraitement . . . 142
6.4.2 Comparaisondesdiérentesméthodesdesegmentation . . . 157
6.4.3 ComparaisondesdonnéesTEMPpré o esettardives . . . 164
6.4.4 Comparaisonentrelesinformationsextraites desTEMPave lesindi esPFSetOS . 175 6.4.5 Dis ussionet on lusionrelativesauxétudesTEMP . . . 182
6.5 Comparaisonsglobalesetlo alesentreTEMPetIRM . . . 184
6.5.1 Etudelo ale. . . 187
6.6 Con lusion . . . 192
7 Mise en ÷uvrede la stratégiede re alage sur des données tomodensitométriques abdo-minales 194 7.1 Spé i itésde etteappli ation . . . 195
7.1.1 Contextemédi al . . . 195
7.1.2 Basededonnées . . . 196
7.2 Mise en ÷uvredela stratégiepourle re alagerigidelongitudinal deTDM abdominales a -quisespourlesuividepatientsatteintsdetumeurshépatiques . . . 196
7.2.1 Choixdesdiérentes appro hesdere alage . . . 196
7.2.2 Evaluationquantitativeet lassement . . . 199
7.2.3 Validation visuelle . . . 199
7.3 Miseen÷uvredelastratégiepourlere alaged'étudesdeTDMabdominalesdeperfusionau premierpassage . . . 200
7.3.1 Choixdesdiérentes appro hesdere alage . . . 200
7.3.2 Evaluationquantitativeet lassement . . . 203
7.3.3 Validation visuelle . . . 203
7.4 Résultatsdure alageTDM-TDMpourlesuivi longitudinal . . . 205
7.4.1 Performan edelastratégie . . . 205
7.4.4 Con lusion . . . 212
7.5 Résultatsdure alageTDM-TDMsurlesétudesdynamiquesdeperfusion . . . 213
7.5.1 Performan edelastratégie . . . 213 7.5.2 Dis ussion. . . 215 7.5.3 Con lusion . . . 215 7.6 Con lusion . . . 216 Con lusion etperspe tives 217 Bibliographie 223 A Publi ations 237 A.1 Publi ationsoriginalesdansdesrevuesà omité dele ture. . . 237
A.2 Arti lespubliésdansdesa tesde onféren es . . . 237
A.3 Résuméspubliésdansdesa tesde onféren es . . . 237
Liste des a ronymes
CCN CorrélationCroiséeNormalisée
DC Distan edeChanfrein
ECC EntropieduCoe ientdeCorrélation
eRWT extendedRegressionWithoutTruth
FDA FoodandDrug Administration
FDG FluoroDésoxyGlu ose
FFD Free FormDeformation
FLAIR FLuidAttenuatedInversionRe overy
FLE Fidu ialsLo alizationEvaluation
ICP IterativeClosestPoint
IFT IterativeForestTransform
IM InformationMutuelle
IMN InformationMutuelleNormalisée
IRM ImagerieparRésonnan eMagnétique
MIBI Methoxy-IsoButyl-Isonitrile
OS OverallSurvival
PDC PointsDeContrle
PFS ProgressionFreeSurvival
RANO (ResponseAssessmentin Neuro-On ology)évaluationdelaréponsetumoraleenneuro-on ologie
RBF (RadialBasisFun tion)fon tionàbasesradiales
RC RatiodeCorrélation
RECIST (ResponseEvaluation CriteriaInSolidTumors) ritèresd'évaluationdelaréponseautraitement
danslestumeurs solides
SCD SommedesCarrésdesDiéren es
SDA SommedesDiéren esAbsolues
TEMP TomographieparEmissionMonoPhotonique
TEP TomographieparEmissiondePositons
UC (UptakeCriteria) ritèredexation
Liste des notations
I
ref
imagederéféren eI
src
imagesour eàre alerf
1
fon tiond'extra tiondesinformationsdel'imagederéféren ef
2
fon tiond'extra tiondesinformationsdel'imagesour eM
m
Méthodedere alagenuméromd
jeudedonnéesnumérodL'on ologieestlaspé ialitémédi alequi se onsa reaudiagnosti et àlapriseen hargethérapeutique
des an ers.Defaçons hématique,les an ersse ara térisentparuneprolifération ellulairein ontrléeet
anormalementélevée ausein d'untissu del'organisme, pouvantentraîner sa mort.Ce mé anismeanormal
s'opposeàlaprolifération ellulaire ontrléedans lestissussains, n'intervenantqu'en as depertes
ellu-lairesa identellesouliéesauvieillissement,danslebutderéparerlestissusendommagés.D'aprèslesitede
l'INSERM,les an ersreprésenteraientlapremière ausedemortalitéenFran edevantlesmaladies
ardio-vas ulaires.Ilexisteunnombreimportantdetypesde an ers ar ettemaladiepeuttou hern'importequel
organe ommelespoumons,laprostate,lesein,lefoie,le erveau,et .Au oursdel'évolutiondelamaladie,
les ellules d'une tumeur primaire développée dans un tissu ou un organe peuventmigrer versune autre
région via les voies sanguines ou lymphatiques pour former des tumeurs se ondairesappelées métastases.
Bienquedenombreuxfa teursderisquesrestentin onnusà ejour,ilestadmisquel'apparitiondestumeurs
est due soit àune ause dire tementreliée àl'organisme( auses endogènes) ommeungène transmissible
demanièrehéréditaire,soitàdesfa teursdits"environnementaux",extérieursàl'organisme(exogènes)tels
quela onsommationd'al ool,letabagisme,l'alimentation,lespolluants,lesradiations, ertainsvirus, et .
Certainssymptmessontspé iquesàuntypede an er,etfa ilementidentiablestandisqued'autressont
di ilesàdé eler.
Cessymptmes liniquesn'apparaissentsouventqu'unefoisquelatumeuradéjàatteintunstadeavan é.
Pourmieuxprendreen hargelepatient,ilestné essairedepro éderàundiagnosti pré o e.C'estlaraison
pourlaquelledes ampagnesdedépistagedes an erssontproposéesàlapopulation.
L'imageriemédi alejoueunrleimportantdansladéte tiond'unetumeuret,bienévidemment,pourla
lo aliserpré isémentet faireunepremièreestimationdesa stadi ation.Lesmodalités d'imagerieutilisées
dépendent de lalo alisation anatomiqueet dela nature des symptmes. Lamammographiepar rayonsX
onstitue l'examen de référen e pour les an ers du sein; l'IRM érébrale est généralement réalisée pour
repérerlestumeurs érébrales;les annerestsouventutilisépouridentierles an ersdespoumons;
l'é ho-graphie estutilisée enpremièreintentionsur lesrégionsabdominales. Danslaplupart des as,une biopsie
estensuiteindispensablepourétablirdefaçon ertaineundiagnosti etdé iderdutraitementàadopter.La
biopsieestuneétapeinvasivequi onsisteàpréleverdesé hantillonsdetissussupposés an éreux(repérésau
préalableàl'aidedesexamensd'imagerie)danslebutdedéterminerlanaturedes ellulesetlestadedu
an- erdansle asoù elles- iserévèleraient an éreuses.Lalo alisationdelatumeur,l'étatgénéraldupatient
envisageable.Ce proto ole implique généralement l'utilisation d'un ou plusieurstypes de traitements, qui
serontalorsappliquésdefaçon omplémentaire.Dansles asoùle an eresta essible,l'exérèse hirurgi ale
de la zonetumorale peut être ee tuée, mais l'utilisation d'autrestraitements ommela radiothérapie,la
himiothérapie,etdernièrementlestraitementsanti-angiogéniquessontà onsidérer.
Dans lebut d'optimiser la stratégie thérapeutique en fon tionde l'évolution de la tumeur, la mise en
pla e d'unsuivi dupatientest essentielle.Cesuivi est rendupossibleenpartie grâ eàl'imageriemédi ale
en réalisant des examens à diérents temps au ours du traitement pour juger de l'e a ité de elui- i.
Plusieursmodalitésd'imageriepeuventalorsêtreutilisées onjointementande ombinerdesinformations
omplémentairesd'ordreanatomiqueetd'ordrefon tionneldelatumeur.
L'essentieldemestravauxdethèseaétémotivéparunprojetdere her he liniquemisenpla eparles
servi esdeneurologieet deméde inenu léairedel'hpitaldelaPitié-Salpêtrièrepourétudierl'apportdes
examensde tomographieparémissionmonophotonique(TEMP)auSestamibi marquéauTe hnétium-99m
en omplémentdel'imagerieparrésonan emagnétique (IRM)pourlesuivi depatientsatteintsdegliomes
dehautgrade,pourlesquelsuntraitementantiangiogéniquesupplémentaireaétéproposé.
Le hapitre 1présente le ontextemédi aldesdeuxappli ations liniques onsidérées,lapremière
ex-posée idessuset lase onde appli ation on ernantlesuivi depatientsatteintsdemétastaseshépatiques.
Le hapitre 1 est prin ipalement orienté sur la premère appli ation on ernant le suivi de patients
at-teints de gliomes,en expliquant dans unpremier temps e que sont les gliomes,quellessontles thérapies
possiblesenmettant l'a entsur lestraitementsantiangiogéniqueset quelles sontlesmodalités d'imagerie
quipermettentlesuividespatients.Dansunse ondtemps, ertains ritèresd'évaluation onventionnelsde
l'évolutiontumoralebasésessentiellementsurdesmodalitésd'imagerie anatomiquesontprésentés.Ennla
dernièreparties'atta heàprésenterleproto ole liniquemisenpla eàlaPitié-Salpêtrièrepourdéterminer
sila modalitéTEMPauSestamibi-T 99mpeutapporterdesinformations omplémentairesde l'IRM pour
lesuividepatientsatteintsdegliomes dehautgradeettraitésparantiangiogénique.
Anderépondreà etteproblématiquedesuividepatients,nousavonsidentiépuis her héàrésoudre
plusieursproblèmes.Premièrement,lesimagesobtenuesdanslesproto olesde suividepatientsatteintsde
an ern'ontpasétéa quisesauxmêmesdatesetpeuventprovenird'appareilsdiérents(multi-modalités),
ellesné essitentuneétapede re alage onsistantàlesréaligneran depouvoirlesanalyser onjointement
et les omparerlo alement.Cetteétapede re alagepeutposerproblèmesurtoutdansdes as dere alages
multimodaux omme par exemple le re alage TEMP/IRM où les informations des deux images peuvent
êtretrès diérentesen fon tiondeladistributionduradiotra eurutilisé danslamodalitéTEMP. Dansun
se ond temps,pourréaliserlesuivi, ilest né essaire d'identierdes biomarqueurspermettantd'évaluerde
manièrepluspré o e l'évolutiontumorale. L'extra tion de es biomarqueurspeut né essiterdesétapesde
segmentationet notammentlasegmentationdelazonetumoralesurlesexamens de ha unedesmodalités
d'imagerieimpliquéesdansleproto ole.Orle hoixd'uneméthodeadaptéepourlasegmentationdelazone
Le hapitre 2 onstitue unétat del'art généralsur deux domaines essentielsen traitementd'images
danslebutdeproposerunestratégied'analysedelapertinen edebiomarqueurspourlesuividel'évolution
tumorale.:lere alaged'imagesetlasegmentationd'images.
Danslapremièrepartiedu hapitre2,leprin ipegénéraldure alageestexposéandebien omprendre
l'impa tquantau hoixde haqueélémentd'unalgorithmedere alage,puisplusieursméthodes
onvention-nellessontprésentéesdont ertainesontétéutiliséespourrésoudreleproblèmedure alagemultimodaldes
donnéesTEMP/IRM.Enndepremièrepartiede e hapitre,desstratégiesd'évaluationmettanten÷uvre
des ritèresspé iquesauxappli ations sontdé rites ande omprendre omment hoisirune méthodede
re alageadaptéeauxspé i itésdesdonnées.Lase ondepartiedu hapitre2se on entresurlaprésentation
de méthodesde segmentationpourextrairelarégion orrespondantauxzones tumorales visiblessur deux
modalités : l'IRM pondérée en T1 après inje tion ou non d'un produit de ontrasteet laTEMP. Dans le
ontextedelasegmentationdesgliomes surlesimagesIRM,lesméthodesde ontoursa tifsdutypesnake
sontgénéralementutiliséestandisquesurlesimagesTEMP, esontlesméthodesdeseuillagequiparaissent
lespluse a es.
Le hapitre 3 présente lastratégie que j'ai proposée pour suivre l'évolution tumorale àpartir
d'exa-mensmulti-modalités.Cetteappro hepermetégalementde omparerlesinformationsprovenantdediverses
modalités. Lastratégieproposéese omposede trois étapes, àsavoir,le re alagedesdonnées, l'extra tion
des volumes tumorauxsur les diérentes modalités et enn le al ul d'indi es basés sur lessegmentations
pré édentesenvuedequantierl'évolutiontumorale.Cettestratégiegénériquedoitadapter ha unedeses
étapesauxspé i itésdel'appli ation on ernée.Ainsilere alaged'imagesmédi ales onstitueunproblème
omplexequi dépend desspé i itésdesdonnéesimpliquéeset pourlesquelles denombreusessolutionsont
été proposées.Le hoixd'une méthodeadaptée auproblèmeposé est ritique et peut serévéler omplexe.
De plus, pour un même typed'images, les performan es des diérentes méthodes peuventvarier d'un jeu
de donnéesàunautre. Ce i m'aamenéàproposerune stratégie mettanten÷uvre plusieurs méthodesde
re alagepuisàdénirdes ritèresandeséle tionnerautomatiquementlameilleure.
Les hapitres 4, 5 et 6 on ernent l'appli ation de la stratégie d'évaluation de l'évolution tumorale à
l'étudedepatientsatteintsdegliomesdehautgradeetsoustraitementantiangiogénique.
Le hapitre 4 dé rit omment lastratégie d'analyse a été adaptéeaux donnéesTEMP/IRM pour le
suividespatientsatteintsdegliomes.
Dansunpremiertemps,nousavonsappliquélastratégiedere alageàdeuxtypesdere alage:lere alage
multimodaldesdonnéesTEMP/IRM,etlere alagelongitudinaldesdonnéesIRM.Pourfa iliterlaséle tion
de la meilleure méthode parmi un ensemble de méthodes lassiques testées, un ritère qui repose sur les
xationsphysiologiquesduradiotra eurutilisé(Sestamibi)aété développé.Lamiseen ÷uvrede e ritère
des volumes tumoraux sur les images TEMP et IRM sont présentées. Une méthode de levelset 2D a été
appliquéepourlasegmentationdesdonnéesIRMtandisquedesappro hesdeseuillageontététestéessurles
donnéesTEMP. Enn, des ritèresglobaux et lo aux,s'appuyantsur lesdonnéesTEMP/IRM segmentées
etre alées,sontdénispourl'évaluation del'évolutiontumorale etla omparaisondesdeuxmodalités.
Le hapitre5présentelesrésultatsdesstratégiesdere alagedé ritesau hapitre4surlabasede
don-néesdisponible.Ilest montré,dansunpremiertemps,queles ritèresd'évaluationproposéssontpertinents
pour séle tioner la meilleure méthode. Les résultats obtenus en appli ant la stratégie sont omparés aux
résultatsobtenusparlesmeilleuresméthodesmontrantainsil'intérêtdel'appro heproposée.
Le hapitre 6présente les résultatsdes indi es globauxet lo aux al ulésàpartir dessegmentations
deszonestumoralesextraitessurlesimagesTEMPetIRM.Desétudesde orrélationimpliquant esindi es
ontpermisde omparerlesdiérentesméthodesdesegmentationutiliséesenimagerieTEMPpourextraire
lazone tumorale, de omparerles images TEMPpré o es et tardiveset enn de omparer lesimages des
modalités TEMP et IRM an de déterminer s'il existait une quel onque omplémentarité entre es deux
modalités.Ennlesvaleursde esindi espourlesdeuxmodalitésontété omparéesauxindi esdeduréede
surviePFS etOS pourdéterminersi lesinformationsextraitesde l'uneou l'autredesmodalitéspouvaient
onstituerunbiomarqueurdel'évolutiontumorale.PFS orrespondàladuréeentreledébutdutraitement
et l'aggravationdu an eralorsque l'OS orrespondàladuréeentreledébut dutraitementet ledé èsdu
patient.
Le hapitre 7 illustrel'appli ationde lastratégiede re alagedansle ontextedesuivi de métastases
hépatiquesgrâ eàdesexamensTDMdynamiques.Deuxtypesdere alageontétémisen÷uvre:lere alage
dynamiquedesséquen esTDMetlere alagelongitudinaldesexamensTDM.Le ritèred'évaluationproposé
pourlaséle tiondelameilleureméthodedere alage orrespond àunindi e dere ouvrementbasé surdes
stru turesosseuses ommeles teset lesvertèbres.
Unesynthèsedestravauxréalisésetdesrésultatsobtenusparlastratégied'analyseestprésentéeennde
manus rit.Laperspe tived'optimisationdelastratégiedere alageestdis utée enproposantdessolutions
pourdiminuerlenombredeméthodesàtesterpour haquejeudedonnées.Ennl'appli ationdelastratégie
Contexte linique
Sommaire
1.1 Suivi de patients atteints de gliomes de hautgrade etsous traitement
anti-angiogénique . . . 12
1.1.1 Lesgliomesdehautgrade . . . 13
1.1.2 Lestraitements onventionnelsetletraitementantiangiogénique . . . 14
1.1.3 Modalitésd'imageriemédi aleutliséespourlediagnosti etlesuivi. . . 15
1.1.4 Critèresd'évaluationdel'évolutiontumorale . . . 16
1.1.5 Etude liniquesurlesglioblastomes . . . 21
1.2 Etude linique surlesuivi desmétastaseshépatiques. . . 22
1.3 Con lusion . . . 23
Lebut de e premier hapitreest d'introduire le ontexte linique des deux appli ations sur lesquelles
nousavonstravaillé.Lapremièreappli ation on ernelesuivi depatientsatteintsdegliomesdehautgrade
etsoustraitementantiangiogéniqueetlase onde,lesuivi depatientsatteintsdemétastaseshépatiques.Le
ontexte liniquedelase ondeappli ationestdé ritdemanièresu inte.Endernièrepartiede e hapitre,
sontdé ritsdes ritères onventionnelspourévaluerl'évolutiontumorale.
1.1 Suivi de patients atteints de gliomes de haut grade et sous
trai-tement antiangiogénique
Ce premier projet aété misenpla e dansle adred'une ollaborationentre lesservi esdeneurologie,
neuro-radiologieetdeméde inenu léairedelaPitié-Salpêtrièredanslebutd'améliorerlapriseen hargeetle
suividepatientsatteintsdegliomesdehautgrade.L'obje tifétaitd'évaluerl'apportdelatomodensitométrie
àémissionmonophotonique(TEMP), examenréaliséaprès l'inje tiondeSestamibi marquéauTe hnétium
Les gliomes sont des tumeurs érébrales issues des ellules gliales qui onstituent un tissu de soutien
des neurones. Ilexiste plusieurs typesde ellules gliales, lesplus importantes étant les astro ytes, les
oli-godendro ytes et les ellules mi rogliales. Les astro ytes, ellules en forme d'étoile assurent notamment
l'approvisionnement nutritionelet le métabolismeénergétiquedes neuroneset ontun rle importantdans
la i atrisation du erveau à la suite d'une lésion. Elles parti ipent également au maintien de la barrière
hémato-en éphalique. Les oligodendro ytes jouentquant àeux un rle importantdans la formationde la
myélinequi onstitueunegaineprote ti eentourantlesbresnerveusesetpermettantdefa iliterla
ondu -tiondel'inuxnerveux.L'organisationmondialedelasanté(OMS)aproposéune lassi ationbaséesurdes
ara téristiqueshistologiquesdestumeurs dusystème nerveux entral [1℄ en 4grades orrélésàleurdegré
demalignité:
Grade I : esontdestumeurs bénignesà roissan elente,n'impliquant au unenéovas ularisation ni
né rose.
GradeII: esontdestumeursbénignesà roissan elentemaisave unedivision ellulaireplusrapide.
Lesoligoastro ytomes,oligodendrogliomesetastro ytomessontdesgliomesdegradeII.
Grade III : e sontdes tumeursmalignes impliquant une division ellulairetrès rapide. Ces tumeurs
proviennentgénéralementdel'évolutiondegliomesdegradeinférieuretévoluentversdesgrades
supé-rieurs. Lesoligodendrogliomes anaplasiques,lesoligodendro ytomesanaplasiqueset lesastro ytomes
anaplasiquessontdesgliomesdegradeIII.
GradeIV: e sontdestumeursmalignesàévolutiontrès rapideimpliquantunenéovas ularisationet
desné roses.LesglioblastomesmultiformessontlesseulsgliomesdegradeIV.
Lesglioblastomesmultiformes onstituentnonseulementlesgliomesdeplushautgrademaiségalement
letypede gliomesleplusfréquent(plus de50% hezl'adulte ave untauxdel'ordrede3 assur 100000
personnes par an [2℄). On distingue deux types de glioblastomes multiformes, les glioblastomesprimaires
(denovo)et lesglioblastomesse ondairesqui proviennentdel'évolutiondegliomesdegradeinférieurpour
lesquelsdesétudesré entesontdé ouvertdes diéren esgénétiques[3, 4℄. Lesglioblastomesprimairesont
plutt tendan e àtou herdes populationsagées de plusde 50ans alors queles glioblastomesse ondaires
tou hentdespopulationsplusjeunes[5℄.
Bien que l'in iden e des gliomes semble être à la hausse [6℄, les auses d'apparition des gliomes ne
sontpasaujourd'hui lairementétablies.Denombreuxfa teursenvironnementauxontétésuggérés, omme
l'expositionàdesproduits himiques an érigènesdansdesprofessionsliéesàlafabri ationde aout hou ,
la produ tion de pétrole, l'exposition au hlorure de vinyle, aux pesti ides, les travaux forestiers et les
servi esdenettoyage,l'expositionautabagismepassifainsiquel'utilisationdetéléphoneportable,mêmesi
au unde es fa teursn'estune auseréellementétablie[7,8, 9℄.Leseulfa teurde risqueenvironnemental
prouvéestl'exposition auxrayonnementsionisants, omme elapeutêtrele aspourdespatients atteints
deleu émieet traitésparradiothérapie[10℄. Certainesétudesontmisenéviden e quedesmutations dans
lesgènesdesenzymesIDH1etIDH2étaientfréquentesdanslesgliomes,suggérantune ausepotentiellenon
Bienquelesthérapiesproposéesauxpatientsdépendentdenombreuxfa teurstelsquelalo alisationde
latumeuretledegrédemalignité,lestraitements onventionnelspourlesgliomes omprennentla hirurgie,
laradiothérapie,et éventuellementla himiothérapieen asderé idivetumorale.
Enpremierlieu, une intervention hirurgi ale onsistantenl'ablationd'unepartie delatumeurlaplus
large possible est généralement ee tuée (après une biopsie ayant permis de onrmer lediagnosti ) si le
gliome ne setrouvepas tropen profondeur. Cependant,l'ablation omplète duglioblastomen'est
généra-lementpas possibledu faitdu ara tèreinltrant delatumeur dans leparen hyme rendant l'intervention
hirurgi ale impossible sans auser de lésions érébrales importantes. Certainesétudes ontmontré qu'une
ablation deplusde 98%duvolume tumoralpermettaitde doubler letauxdesurvieave unmaximumde
11à12moisparrapportàunebiopsieseuleenl'absen e d'exérèse hirurgi ale[11, 12℄.
En deuxième intention, après un délaide 2 semaines après la hirurgiepour laisser guérirla blessure,
uneradiothérapieestappliquéesurlelittumoral.Laradiothérapieestgénéralementrépartiesur30séan es
(environ 6semaines) ave des doses irradiantes de 2 Gyet peut permettre de prolongerle tauxde survie
de9à10moisaprès hirurgie[13℄. En omplémentde laradiothérapieet en as deré idivetumorale, une
himiothérapie peut être proposée ave notamment de la Témozolomide(Temodal) (qui est une molé ule
autoriséeenFran edepuismai2000)[14,15℄.
Ces3thérapies onstituentaujourd'huiunelignedetraitement onventionnelleutiliséeenroutine linique
et dont le béné e a été démontré. Ré emment de nouveaux traitements s'attaquant à des mé anismes
d'évolutiondelatumeur ommel'angiogénèseontété suggérésettestés.
L'angiogénèse orrespond àlaformationdenouveauxvaisseaux sanguinsàpartirdevaisseaux
préexis-tants (néovas ularisation). Ce pro essus est régulé par des signaux himiques proangiogéniques (VEGF),
qui peuvent stimuler la réparation de vaisseaux endommagés ou la formation de nouveaux vaisseaux, et
les signauxinhibiteurs de l'angiogénèse qui interfèrent ave la formation denouveaux vaisseaux sanguins.
Normalement, leseets destimulation et d'inhibition de essignaux himiquessontéquilibrés de manière
à equedenouveauxvaisseauxsanguinsneseformentqu'en as debesoin, ommepourune i atrisation.
L'angiogénèse orresponddon àunpro essusnaturel, ependant ephénomènejoueunrle ru ialdansle
développementetlapropagationdu an er.Eneet,poursedévelopperetatteindredesvolumessupérieurs
àquelquesmillimètres,lestumeursné essitentunappportplusimportantenoxygèneetnutriments omme
illustréparlagure1.1.Pour efaire,lestumeursproduisentdesmolé ulesdesignalisationproangiogéniques
tellesquelefa teurde roissan evas ulaire(VEGF)pourstimulerles ellulesendothéliales,quitapissentles
parois des vaisseauxsanguins existants,pourqu'elles rompentla membranebasale endothéliales existante
dansunpremiertemps puisprolifèrentet formentlamembranebasaledunouveauvaisseau.
Pourstimulerl'angiogénèse,il estné essairequelesmolé ules designalisation ommeleVEGFselient
aux ré epteursdes ellules endothéliales. Pourlimiter l'angiogénèse,des inhibiteurs ontété proposés. Par
exemple, le beva izumab est un anti orps mono lonal qui se lie spé iquement au VEGF; une fois ette
liaisonee tuée,leVEGFnepeutplusa tiverlesré epteursdes ellulesendothéliales.D'autresinhibiteurs
ommelesunitinibet lesorafénibselientauxré epteursensurfa edes ellulesendothélialesouàd'autres
Food andDrugAdministration).
Figure 1.1: Prin ipe de l'angiogénèse et a tion du traitement antangiogénique [A. Grioen Laboratoire
(VUMC)℄.
Malgrélesprogrèsdesnouvellesthérapies,lepronosti depatientsatteintsdegliomesdehautgradereste
péjoratif[16℄. L'étuded'Ohgakietal.[17℄ rapporte17à30%desurvieà1anetmoinsde5%à2ans.
De plus, es nouveauxtraitements ommelesantiangiogéniques induisentdeseets se ondaires
impor-tants ommedessaignements,des aillotsdans lesartères et del'hypertension. L'évaluation pré o e dela
réponse tumoraleest don essentiellepourséle tionnerlastratégiedetraitementlaplusappropriéeau
pa-tient.Laneuroimageriestru turelleetfon tionnellepermet l'évaluationdesgliomesdemanièrenoninvasive
etserévèle ru ialepourlesuivi despatients.
1.1.3 Modalités d'imagerie médi ale utlisées pour le diagnosti et le suivi
Les symptmes les plus ommuns hez les patients atteints de glioblastomes sont les maux de tête,
les dé its neurologiques ainsi que des rises de onvulsions. Même si les progrès de l'imagerie médi ale
permettentdedéte terdavantagedetumeurs bénignesasymptomatiques,ladéte tiondesglioblastomesest
le plussouvent fortuite.L'examen de routine linique utilisé pour le diagnosti et lesuivi desgliomes est
l'imagerieparrésonan emagnétiquein luantdesséquen espondéréesenT1sansetave agentde ontraste
( hélatesdeGadolinium),ainsiquedesséquen espondéréesenT2et "FLAIR".Dansle asoùlespatients
ne peuvent béné ier d'IRM, l'examen de tomodensitométrie ave produit de ontraste iodé est utilisé,
ependantil estinférieuràl'IRMet ilal'in onvénientd'êtreirradiant.
SurlesimagesIRMpondéréesenT1suiteàl'inje tiond'unproduitde ontraste,lesgliomesapparaissent
enhypoouiso-intenseave unanneauderéhaussementdeGadoliniumenpériphérie.SurlesexamensIRM
pondérés en T2 et sur les examens FLAIR les gliomes apparaissenten hyper-intense ommele montre la
gure1.2.Des ritères onventionnelsontétédénisàpartird'informationsextraites de esmodalités pour
telsquel'÷dème oulesradioné roses,des ré idivestumorales[18℄. Laspe tros opieparrésonan e
magné-tique(SRM) oudes examensde méde inenu léairepeuventserévéler êtredesmodalités omplémentaires
and'étudierlemétabolismede estumeurs.CommeleSestamibimarquéauTe hnetium99m(MIBI)
s'a - umuledanslestumeursmalignes[19℄,laTEMPs'appuyantsur etra eurpourraitpermettredefournirdes
informations omplémentairesà ellesapportéesparl'IRM. Cettehypothèseaétésuggéréedansuneétude
surlesuividepatientsatteintsdegliomesdehautgradeayantsubiune himiothérapie[20,21℄.Cetra eur
apermis notammentde distinguer les radioné rosesdes ré idives tumorales quellequ'en soit l'origine,les
tumeurs apparaissenten hyposignalsur les IRM T1 suiteà l'inje tion d'un produit de ontraste.Surles
TEMPauSestamibilesré idivestumoralesapparaissentenhypersignaletlesradioné rosesenhyposignal.
Andequantierl'évolutiontumorale,diérents ritèresextraitsdesmodalitésd'imagerieontété
propo-sés.Ceux isontessentiellementbasés surlesmodalitésIRMbien qued'autresmodalitéspuissentapporter
uneinformation omplémentaire ommenousvenonsdelesignaler.
Figure1.2:Déte tiond'ungliomesurplusieursmodalitésd'imageriemédi ale.Lesgliomesapparaissenten
A)hyperintensesurlesTEMPauSestambimarquéauTe hnétium-99m,B)enisointenseave unanneau
deréhaussementsurlesIRMT1suiteàl'inje tionde hélatesdeGadolinium,etC)enhyperintensesurles
IRMFLAIR[22℄.
1.1.4 Critères d'évaluation de l'évolution tumorale
La question de l'évaluation de l'évolution tumorale pour le suivi de patientsest une question ru iale
pour laquelle plusieurs ritères basés essentiellement sur les modalités IRM (séquen e T1 suite ou non à
l'inje tiond'un produitde ontraste,séquen esFLAIR)ontété proposésetsontaujourd'hui lassiquement
utilisés[23℄.
1.1.4.1 CritèresRECIST
Danslebutdesimplieretstandardiserles ritèresWHO[24℄,basésnotammentsurunemesure
mentofCan er"(EORTC),le"NationalCan erInstitute"auxEtatsUnisetle"NationalCan erInstitute"
duCanadaontpubliéen 2000les ritèresRECIST [25℄.Ces ritèrespermettantd'évaluerl'évolutiondela
réponse tumorale suite àun traitement dans des tumeurs solides ont été anés en 2009 [26℄. Ils in luent
notammentlesdénitions delatailleminimaledeslésionsmesurablesetdunombremaximumdelésionsà
onsidérerpourlamesure.L'ensemblede esrèglesest dé rit idessous:
Les ritèresRECISTné essitentdeséle tionnerleslésionsetlesganglionspourlesquelsonpeutmesurer
de manièrepré ise ladimension (diamètre) laplus longue dans un plan de vue, et ette mesuredoit être
supérieure à une valeur donnée. Cette mesure sera onsidérée par la suite omme la taille de la lésion
(respe tivementduganglion).Pourqu'unelésionsoitmesurable,sadimensionlapluslonguedoitêtre:
supérieure ou égaleà10mm aus anner ou supérieurouégal à2fois larésolution dansla dire tion
spatialedemesure,si etterésolutionspatialeestsupérieureà5mm.
supérieureouégaleà20mmparradiographieduthorax
Pourqu'unganglionlymphatiquesoitmesurable, elui- idoitavoirunpetitaxesupérieurouégalà15mm,
sa hantquelepetit axe orrespondàl'axe perpendi ulaireàlaplusgrandedimensionduganglion.
Lesautreslésionsetganglionsseront onsidérés ommenonmesurables.
On ee tue ensuite une deuxièmeséle tion onsistantàne garderque 5lésionsque l'onnommera
"lé-sions ibles" ave unmaximumde2lésions ibles parorganeparmiles lésionsmesurables.En général,on
hoisitleslésionsdedimensionsimportantesdontonpourrasuivrel'évolution.Lamêmepro édureest
uti-liséepour les ganglions.La somme des diamètres de es lésions et ganglions ibles permettra par lasuite
d'évaluerlaréponsetumorale.Bienquen'entrantpasdansle al uldelasommedesdiamètres,lesautres
lé-sionsmesurablesmaisnon- iblesserontégalementprisesen omptedansl'évaluationdelaréponsetumorale.
A partir de es mesures, la réponse tumorale (ou réponse de la tumeur au traitement) sur les lésions
iblesestalors lassiéedansl'unedesquatre atégoriessuivantes:
Réponse omplète(CompleteResponse(CR)) :sitoutesleslésions iblesontdisparuetsilataillede
touslesganglionsest
≤
10mmdansleurpetit axe.Réponsepartielle(PartialResponse (PR)):siunediminutionsupérieureouégaleà30%delasomme
desdiamètresdeslésions iblesest onstatéesurl'examenaprèstraitementleplusré entparrapport
àl'examenavanttraitement.
Progression ( Progressive Disease (PD)) : si une augmentation supérieure ou égaleà 20% de de la
sommedes diamètresdeslésions iblesest onstatéesur l'examenaprèstraitementleplusré entpar
rapportàlapluspetitesommedeslésions iblesobservéedurantl'étude(Nadir).Cetteaugmentation
doitdépasser0,5 m.
Stabilisation(StableDisease(SD)): touslesautres as.
Remarque:sionobserveuneréponsepartielleparrapportàl'examenavanttraitementmaisuneprogression
parrapport àl'un desexamens de l'étude (Nadir :l'examen Nadir orrespond àl'examen surlequel ona
onstatélameilleureréponseautraitement), 'estl'information deprogressionquiestretenue.
CR CR Non CR
CR Non-CR/Non-PD Non PR
CR Nonévaluées Non PR
PR Non-PD ouNonévaluées Non PR
SD Non-PD ouNonévaluées Non SD
Nonévaluées Non-PD Non Nonévaluée
PD / / PD
/ PD / PD
/ / Oui PD
Table1.1:Réponsetumoraleglobale."CR"Réponse omplète;"PR",Réponsepartielle;"SD",
Stabili-sation;"PD",Progression.
CR:sitoutesleslésionsnon- iblesontdisparuet silatailledetouslesganglionsnon- iblesn'ex ède
pas10mmdansleurpetit axe.
SD:s'ilresteaumoinsunelésionnon- ible.
PD:sileslésionsnon iblesontuneforteaugmentationentailleousidenouvelleslésionsapparaissent.
Les ritèresRECISTsontentièrementbaséssurdesmodalitésanatomiques, ependantd'autresmodalités
peuvent apporter des informations omplémenatires. An de mieux ara tériser la présen e de nouvelles
lésions,laTEPauuorodéoxyglu ose(FDG)marquéauuor18aétésuggéréeen omplémentdel'imagerie
anatomique.Siunehyper-xationdeFDGapparaitau oursdutraitement, elasigniequ'ilyaprogression
delamaladie. Dansle asd'absen e d'examenTEP avanttraitementmaisd'observationd'unexation de
FDGdurantlesuivi,trois asdegureseprésentent:
si le lieu de xation du FDG orrespond àune nouvelle lésion visible sur l'examen anatomique, on
onsidèrequ'ilyaprogression.
si lelieudexation duFDGn'apparaîtpassur l'examenanatomique entantquenouvellelésion,un
nouvelexamenanatomiqueestréalisépourdéterminers'ilyaréellementprogression.
silelieudedexationduFDG orrespondàunelésionpré-existantevisiblesurl'examenanatomique
maisqui adisparulorsdusuivi,on onsidèrequ'iln'yapasdeprogression.
A partir des lassi ations des lésions ibles et non- ibles on peut dénir la réponse tumorale globale
Pourfairefa e auxspé i itésdes tumeurs érébrales,les ritèresde Ma Donald[27℄ sont devenusdes
ritères de référen e pour l'évaluation de la réponse thérapeutique pour des patients atteints de gliomes.
Ils s'appuientsur une mesure2D dela taillede lazone deréhaussement de ontrastedéte tée sur l'image
anatomique et ara térisant lazone tumorale, ouplée ave l'état linique et les doses de orti ostéroïdes
donnéesauxpatients.Cependant,ave l'apparitiondetraitementsanti-angiogéniquesquisont ensésbloquer
la néovas ularisation, es ritèrespeuvent se montrer insusants. En eet, il se peut que sur un examen
IRM pondéré en T1 ave inje tion degadolinium, laprisede onstrastediminue sansreéterpourautant
un véritable eet antitumoral. En eet, pour ertains patients, malgré une diminution de ontraste dans
une zone del'imageIRM pondérée en T1après inje tion degadolinium, ette même zone peut apparaître
en hypersignal sur desIRM pondérées en T2 ousur desséquen es en inversion-ré upérationpondéréesen
T2(FLuidAttenuatedInversionRe overy(FLAIR )), allantàl'en ontredel'hypothèsedediminutiondela
tumeur.
C'estpourquoiles ritèresRANO[28℄ontétédénis,pouranerles ritèresdeMa Donaldenrajoutant
lesmodalitésFLAIR/T2dansleproto oled'évaluationdesgliomes.
Lesséquen esrequisespourles ritèresRANOsont:
lesséquen esIRMpré- ontrastepondéréesenT1 etpondéréesenT2/FLAIR,
lesséquen esIRMpost- ontrastepondéréesenT1,ave aumoins2plansorthogonaux(oul'a quisition
d'unvolume).
Laséquen eFLAIR orrespondàuneséquen eIRMpondéréeenT2danslaquellelesignalprovenantdu
li-quide éphalo-ra hidien(LCR)estsupprimé.L'épaisseurdes oupesdoitdepréféren eêtreinférieureà5mm.
Les ritèresRANOsedénissent ommeindiqué i-dessous :
On ommen e par séle tionner les lésions mesurables. Sont onsidérées omme mesurables, les lésions
qui apparaissent réhaussées sur l'IRM pondérée en T1 après inje tion de gadolinium et dont 2 diamètres
perpendi ulairesdelalésion(dénissantsataille)sontsupérieursà10mm(ousupérieursà2foisl'épaisseur
de oupesi elle- iestsupérieureà5mm).Lesautreslésions,dontlatailleesttroppetiteouquiapparaissent
seulementenT2/FLAIRsont onsidérées ommenon-mesurables.
Parmi es lésionsmesurablessur l'IRM,onvaséle tionner5lésions iblesaumaximum.De préféren e,
les lésionsles plus grandes et les plus fa ilesà reproduire sont hoisies. On al ule ensuite le produit des
diamètresmaximauxde haquelésion ibleetonlesajoutepourformerlasommedesproduitsdesdiamètres
(SPD) ommeindiquésurlagure1.3.
Commepourles ritèresRECIST,laréponsedeslésions iblespeutêtre lasséeen4 atégoriesenfon tion
deleurtaille:
Réponse omplète(CompleteResponse (CR)):sitoutesleslésions iblesontdisparu.
Réponsepartielle(PartialResponse (PR)):siunediminutionsupérieureouégaleà50%delasomme
desproduitsdesdiamètresdeslésions ibles(SPD)est onstatéesurl'examenaprèstraitementleplus
www.i onpl . om)
Stabilisation(Stabledisease(SD)):siladiminutiondelaSPDentrel'examenavanttraitementet elui
après traitementestinférieure ouégaleà50%ousil'augmentationde SPDestsupérieure ouégaleà
25%.
Progression(ProgressionDisease(PD)):siuneaugmentationsupérieureouégaleà25%dedelasomme
des diamètres(SPD) des lésions iblessurl'examen aprèstraitementleplusré entest onstatéepar
rapportàlapluspetiteobservéedurantl'étude(Nadir).
Laréponse omplète(CR)oularéponsepartielle(PR)doiventêtre onrmées4semainesplustard,sinonla
réponseest onsidérée ommeunestabilisation(SD).Eneet,dansle asd'untraitementanti-angiogénique,
leseets dutraitementpeuvent ressembleràune réponse autraitementalors quele an er ontinuedese
développer.Cephénomènes'appelle"pseudo-réponse".D'autrepart,dansles12semainesaprèsland'une
radiothérapie,il sepeutqu'on ait uneimpression degrossissementde lésionsexistantes oud'apparitionde
nouvelleslésions[29℄.Ce phénomènepeutêtredûautraitementpluttqu'au développementde latumeur
et s'appelle "pseudo-progression".Si les lésions ontinuent à grossir,le grossissementinitialement observé
orrespond à une vraie progression. Dans le as où les lésions se stabilisent ou réduisent, il s'agit d'une
pseudo-progressionetlalésion on ernéenedoitplusêtrein lusedansle al uldelasommedesdiamètres.
Pourdistinguerunepseudo-progressiond'unevraieprogression,l'intérêtdel'imagerieparIRMde
diu-sionetdelaspe tros opiesontàl'étude[30℄.
En e qui on erneleslésionsnon ibles, onpeutentrouver2types: leslésionsnon mesurablesquise
réhaussentenT1aprèsinje tiondegadolinium,etleslésionsuniquementvisiblesenT2/FLAIR.Laréponse
de eslésionspeutêtre lasséeentrois atégories:
Réponse omplète(CompleteRemission(CR)):sitoutesleslésionsnon- iblesontdisparu;
Stabilisation(Stable disease (SD)) :si deslésionsnon iblessontprésentes; sileur taille diminueou
restestable;
Progression(ProgressionDisease (PD)): sileurtailleaugmente notablement.
Laréponsedeslésionsvisiblesuniquementsurlesséquen esT2/FLAIRpeutêtre:
Améliorée: silesignalanormald'intensitéimportantediminue;
Apartirdesréponsesdeslésions iblesetnon- ibles,onpeutétablirlaréponseglobale ommelemontre
letableau1.2:
CR PR SD PD
T1-Gd Rien
↓ ≥
50%↓ ≥
50%et↑ ≤
50%↑ ≥
50%T2/FLAIR In hangéeouAméliorée In hangéeouAméliorée In hangéeouAméliorée Dégradée
Nouvellelésions Non Non Non Oui
Corti ostéroïdes Non Stableou
↓
Stableou↓
/Etat linique Stableou
↑
Stableou↑
Stableou↑
↓
besoind'éléments
Tous Tous Tous Unseul
pourlaréponse
Table 1.2: Réponse tumorale globale. Expli ation des ritèresRANO. "CR" Réponse omplète; "PR",
Réponse partielle; "SD",Stabilisation; "PD", Progression;sur laligneT1-Gd
↓
signie diminutionet↑
signieaugmentationde lataille deslésionsentre2examens;surlaligneEtat linique↓
signiequel'état liniqueestdégradéet↑
signiequel'état liniqueestamélioré.Par exemple, pour que la réponse globale soit une réponse omplète, il faut que tousles éléments de
la première olonne du tableau soient vériés : au une lésion ne doit être visible sur l'IRM T1-Gd, la
réponsesurlaT2/FLAIRestin hangéeouaméliorée,iln'yapasdenouvelleslésions,iln'yapasbesoinde
orti ostéroïdesetl'étatl'état liniqueestsoit stablesoitamélioré.
1.1.5 Etude linique sur les glioblastomes
L'évaluationpré o edelaréponsetumorales'avèreprimordialepourle hoixd'unestratégiedetraitement
adapté aux patients. An de mener ette évaluation, plusieurs modalités omplémentaires peuvent être
né essaires. C'est pourquoi l'étude linique mono entrique ayant débuté en avril 2010 et résultant de la
ollaborationentrelesservi esdeneuro-on ologie(J-Y.Delattre,G.Petrirena),deméde inenu léaire
(M-O.Habert,A. Kas,N.Yeni),etdeneuro-radiologie(R.Guillevin) duCHUdelaPitié-Sapêtrièreaeupour
obje tif, de tester si la TEMP au Sestamibi-T 99m, en omplément de la modalité d'imagerie IRM, peut
permettre une évaluation thérapeutique hez des patients atteints de gliomes de haut grade re evant un
traitementanti-angiogénique.
Le proto ole misen pla e dans etteétude aété appliqué àseize patients atteintsde gliomes de haut
gradesous traitementanti-angiogénique.Avant ledébut du traitementantiangiogénique, haque patienta
subiune IRMpondéréeenT1obtenueaprèsl'inje tiondegadolinium-DOTAa quisesurunappareilSigna
Hdxt 3T (GE), deux examens TEMP respe tivement réalisés 15 min et 3h après l'inje tion de Sestamibi
99mT (MIBI)suruntomographeIrix(Philips).LesexamensIRMetTEMPontétéréalisésàmoinsde72
Idéalementl'analysedoitêtrefaiteaprèsre alagedesimagesfon tionnelles(TEMP)surlesimages
anato-miquesobtenuesparIRMpour ombinerlesinformationsmorphologiquesetfon tionnelles.Poursuivre
l'évo-lutionde laréponsetumorale, lesexamens réalisésunmoisaprèsledébut dutraitementanti-angiogénique
doiventégalementêtre re aléssur lesexamens réalisés avant ledébut du traitement.Cette dernièreétape
peutêtreee tuéeenre alantlesexamensanatomiquesIRMentreeux,puisenappliquantlatransformation
trouvéeauximages TEMPpréalablementre aléessurlesIRMrespe tives.Unefois esre alagesee tués,
lasegmentationdeszonestumoralessur haquemodalitéserané essairepour omparerlesinformationsdes
diérentesmodalitéset évaluerlaréponsetumoraleautraitementantiagiogénique.
1.2 Etude linique sur le suivi des métastases hépatiques
Durant esdernièresannées,diérentstraitementsanti an éreuxontétédéveloppésdanslebut
d'amé-liorer la prise en harge du an er. Dans e ontexte, de plus en plus de patients atteints de métastases
hépatiques sont traités ave des traitements anti-angiogéniques [31℄. Ces médi aments visent à réduire le
développement des vaisseaux sanguins autour des tumeurs et ainsi à réduire voire stopper leur
approvi-sionnement en oxygène et en nutriments. L'évaluation pré o e de la réponse tumorale à un traitement
anti-angiogéniqueest ru ialepourdé iderdepoursuivreoude hangerdetraitement ompte-tenudu oût
de esthérapiesetdeleurseetsse ondaires.Des ritèresdénisauniveauinternationalpourl'évaluationde
l'évolutiondestumeurs solidesontétéproposés ommeles ritèresRECIST(Response EvaluationCriteria
inSolid Tumors)[26℄. Ces ara téristiquessontbaséessurdes ritèresanatomiquesetpluspré isémentsur
des mesures de taille de la tumeur. Cependant, les ritèresRECIST sont purement morphologiques et ne
tiennent pas ompte de l'hétérogénéité tumorale et des hangementsphysiologiques,tels que la
modi a-tion de lavas ularisation, qui peuvent survenir plus tt que les hangements de taille dans la réponse au
traitement.Poursurmonter es limitations,uneadaptationdes ritèresRECIST, appelée ritèresRECIST
modiés, a été onçue spé iquement pour le ar inome hépato ellulaire, où la lésion ible n'est plus la
globalitédelalésiontumorale,maisseulementlapartieave réhaussementde ontrastedelalésionsurdes
donnéesdynamiquesdeperfusion [32℄.Latomodensitométrie(TDM) est largementutiliséepourévaluerla
réponsedestumeurshépatiquesàuntraitement,enraisondesagrandedisponibilitédansunenvironnement
linique.
Pour une évaluation plus obje tive et quantitativede la thérapie, les volumes d'examens TDM pré et
post-traitementdoiventêtrere alésavantd'évaluerlaréponsetumorale.Ils'agitd'uneétapené essairepour
a éderàdesdéformationslo alesdelatumeurenréponseautraitementetpour omparerlesmodi ations
de paramètres fon tionnels omme la perfusion. Pour tenir ompte des déformations lo ales, l'utilisation
de méthodes de re alage non rigides omme l'algorithme de Free Form Deformation(FFD) semble
perti-nente[33℄.Cependant esalgorithmesnonrigidesné essitentgénéralementunebonneinitialisationparune
méthodedere alagerigidepourfournirdesrésultatssatisfaisants.
Lepremierobje tifde etteétudeaétédetrouverlameilleureinitialisationpossibleparre alagerigide
pour haquejeu dedonnéespermettantunre alagedesdonnéeslongitudinales.
se ondproblèmede etteétudea on ernéla ompensationde esmouvementsrespiratoires.
1.3 Con lusion
Cepremier hapitreaprésentéle ontexte liniquededeuxappli ationsdesuividepatientsenon ologie,
lesuividepatientsatteintsdegliomesdehautgradesoustraitementantiangiogéniqueetlesuividepatients
atteints de métastases hépatiques, mettant en éviden e l'importan e d'établir des biomarqueurs pré o es
de l'évolutiontumorale an d'adapter le traitement en onséquen e. Dans le adre du suivi en on ologie,
l'imageriemédi alejoueunrleprépondérant.L'utilisation onjointedemodalitésd'imagerieanatomiqueet
fon tionnellepeutserévélerd'unegrandeaidedanslesuividespatients, ependantleurexploitationrequiert
ertainesétapespourproter pleinementdela omplémentaritédesinformationsdesdiérentesmodalités.
Ainsilere alagedesdonnées,demêmequelasegmentationdesvolumestumorauxserévèlentêtredesétapes
né essaires.Lepro hain hapitres'atta he,dansunpremiertemps,àprésenterunétatdel'artsurlere alage
d'imagesan d'identierla stratégieàadopterpourrésoudreles problèmesdure alagelongitudinalet du
re alagededonnéesprovenantdemodalitésdiérentes;puis,dansunse ondtemps,s'intéresseaudomaine
delasegmentationd'imagesandedéterminerquelleméthodeutiliserpourextraireleszonestumoralesde
Etat de l'art
Sommaire
2.1 Re alage :méthodologie . . . 25
2.1.1 Lesappro hesgéométriques . . . 26
2.1.2 Lesappro hesi oniques . . . 28
2.1.3 Lesappro heshybrides . . . 33
2.1.4 Lesmodèlesdetransformation . . . 34
2.1.5 Lesméthodesd'interpolation . . . 38
2.1.6 Lastratégied'optimisation . . . 40
2.2 Evaluation dure alage . . . 43
2.2.1 Critèresd'évaluation . . . 44
2.2.2 Estimationd'unetransformationderéféren e("GoldStandard") . . . 50
2.3 Segmentation . . . 51
2.3.1 Méthodologie . . . 51
2.3.2 SegmentationdesgliomessurlesIRM . . . 55
2.3.3 SegmentationdesgliomessurlesdonnéesTEMP . . . 57
2.3.4 Validationdesméthodesdesegmentation . . . 59
2.4 Perspe tivespour l'évaluationtumorale . . . 60
2.5 Con lusion . . . 62
Pouridentieret/ou on luresurlapertinen edebiomarqueursdel'évolutiontumoraledansle adredu
suividepatientsenon ologie,ilnousasemblépertinentd'organiser e hapitred'étatdel'arten2grandes
partiesquisontessentiellesà e typed'analyse:
lere alaged'imagespourréalignerlesexamens réalisésàdiérentstempsdutraitementouprovenant
dediérentes modalités;
La première partie de e hapitre ne prétend pas faire une liste exhaustive de méthodes de re alage
maisviseàintroduireleprin ipegénérald'uneméthodedere alage.Ellemettraaussienéviden equ'étant
donnélagrandediversitédesméthodesdé ritesdanslalittérature,le hoixdesméthodesàutiliserpourune
appli ationdonnéepeutserévéler omplexe.
Le re alage d'images médi ales est une problématique qui a beau oup évolué depuis son introdu tion
versla ndes années 1970. Une littérature importante sur le re alaged'images a abouti àla publi ation
de plusieurs états de l'art généraux [34, 35, 36℄ ainsi que d'autres plus fo alisés sur l'imagerie médi ale
[37,38,39,40,41,42,43℄.Maintz[37℄aintroduitune lassi ationdesalgorithmesdere alagebaséesurles
ara téristiquesdesappli ations (lesmodalités impliquées,lesujet, le typede transformation,et .). Cette
lassi ationmontre que laproblématique dure alage dépend des donnéesà re aler. Jannin [40℄ reprend
etteidéepourdénir4typesdere alage:lere alageintra-sujetmonomodal,lere alageintra-sujet
multi-modalités,lere alageinter-sujetsmonomodal,lere alageinter-sujetsmulti-modalités.
D'un point de vue algorithmique, le re alage onsiste àtrouver latransformation
T
opti
permettant de réaligner une imageI
src
sur une imageI
ref
. Dans un premier temps, des informations sont extraites de l'imageI
ref
viala fon tionf
1
et de l'imageI
src
via lafon tionf
2
.Ces informations,f
1
(I
ref
)
etf
2
(I
src
)
, sontalorsutiliséesdansle al uld'un ritèredesimilaritéS
permettantdequantierlaressemblan eentre deux images. En fon tionde sadénition,le ritèreS
doitêtre maximisé ouminimisé pouratteindre une ressemblan emaximaleentrelesimages.Danslasuitenous onsidéreronspourdesraisonsdesimpli itéqueplusSestgrand,pluslaressemblan eentrelesimagesestimportante.Lere alagerevientalorsà her herles
paramètresdelatransformationquipermettentdetrouverlemaximumglobalde
S
.Ceprin ipesetraduit parl'équationsuivante:T
opti
= argmax
T
S(f
1
(I
ref
), f
2
(I
src
◦ T ))
(2.1)Pourdé rirelefon tionnementd'unalgorithmedere alagenousavonsretenulesétatsdel'artproposés
danslesthèsesdeCommowi k[44℄etRubeaux[45℄.Rubeauxreprendnotammentla lassi ationintroduite
par Brown [34℄ qui dé ompose une méthode de re alageen 4 phases : l'extra tiondes attributs, le al ul
du ritèrede similarité,l'appli ationdumodèledetransformationutilisé,lamiseen ÷uvredel'algorithme
d'optimisation.Ces ara téristiquessontdé ritesplusendétaildans lesparagraphessuivants.Laméthode
permettantderésoudrel'équation (2.1)peutêtrereprésentéeparles hémadelaFigure 2.1[45℄.
Lesattributssontlesinformationsextraitesàl'aidedesfon tions
f
;desimagesàre aleretsurlesquelles l'algorithme de re alage s'appuiera pour aligner les images. Il existe deux grandes appro hes de re alagequi dépendent du typed'attributs utilisés dans le al ul du ritère de similarité : l'appro he géométrique
s'appuyantsurdesattributsgéométriques(telsquedespoints,dessurfa es,des ourbeset .) orrespondant
àdesinformationsdehautniveau,etl'appro hei oniques'appuyantsurl'intensitédesvoxelsqui orrespond
àune information basniveau. Dans un sou ide synthèse, la littératureétant parti ulièrement abondante
dans e domaine,seuls lesprin ipaux attributs et ritèresde similaritéde es appro hessontdé rits dans
2.1.1 Les appro hes géométriques
Historiquement,lesméthodesdere alagegéométriqueontétélespremièresàvoirlejour,sansdoute ar
leur fon tionnement est très similaireàla manièredontl'oeil humain her heàmettre en orrespondan e
2images, àsavoirlare her hed'attributs géométriques(points, lignes,et .)bien visibles et ommunsaux
deuximages.Lamesuredesimilaritéentreimagespour ette lassedeméthodes orrespondàunedistan e
entreles informationsgéométriquesextraites desimages àre aler.Son al ul in lut 3étapes: l'extra tion
desattributs géométriques,l'appariement de eux- i et enn l'estimationdela transformationminimisant
unedistan edénie àpartirde es attributsgéométriques.
2.1.1.1 Les attributsgéométriques
Les attributs géométriques onstituent des informations de haut niveau omme des points, des lignes,
des surfa es qu'il faut extraireau préalable sur les images. Ces attributs onstituenten quelque sorteun
résumédel'information ontenuedansl'imagesurlaquelleleditalgorithmedere alagesefondepourmettre
en orrespondan elesimages. Ilest don essentielque es attributsàprendreen omptesoientprésentset
déte tablesdanstouteslesimagesàre aleretnonsimplementdansl'une oul'autredesimages.Deplus,la
qualitédure alageobtenudépendénormémentdelaqualitéd'extra tionde esattributs.Bienqu'onpense
essentiellementàdesprimitivesgéométriquesévidentes ommedespoints,des ourbesoudesplans,ilexiste
plusieurstypesd'attributsprisen omptedanslesappro hesgéométriquestelsquedesattributstopologiques
( omposantes onnexes, avités,et .),desprimitivesmorphologiques(squelettesouenveloppe onvexe)oudes
primitivesdiérentielles(lignesde rête,dis ontinuités).Cesattributspermettent ommeditpré édemment
de ondenser l'information né essaire à la mise en orrespondan e des images. Cependant leur extra tion
peutserévéler omplexe.Dansle asoùdesmarqueursexternes ommedespointslorsdel'utilisationd'un
adrestéréotaxiquesontvisiblessurl'image,l'extra tionest relativementsimple.En revan hedansles as
dere alageest entièrementautomatisé,ils'agitgénéralementdel'étapelaplus ompliquée.
2.1.1.2 Les ritèresde similaritédes appro hes géométriques
Ilsreprésententdesdistan esentredesattributsgéométriquesextraits.Généralement esattributsdoivent
être appariés avantde minimiser le ritère de similarité, 'est-à-direqu'il faut établir une orrespondan e
entre leséléments déte tés sur l'imagede référen e et sur l'imagesour e. Cetteétaped'appariementpeut
être faite manuellement ou de manière automatique. Pour rendre automatique et appariement ertaines
méthodessebasentsurl'intensitédespixelsvoisinsoud'autres ara téristiquesdesattributs géométriques
àapparier. Cette étape d'appariementpeut égalementêtre automatisée enla ombinant àl'estimation de
latransformationlorsdu al uldu ritèredesimilarité, omme 'estle aspourdesalgorithmestelsquel'
IterativeClosestPoint(ICP )[46℄.
Certainesméthodesdere alagegéométriquesnerequièrentpasné essairement etteétaped'appariement.
C'est le as notamment de la méthodede re alage pardistan e de hanfreinqui her heà minimiser une
distan e entre ontours en utilisant des artesde distan e [47, 48℄. Dans de tels as, la arte de distan e
est rééeàpartirdes ontours extraitssur l'imagede référen e.L'intensité de haquevoxelde ette arte
orrespondalors àladistan e entre levoxel onsidéréet levoxellepluspro heappartenantau ontourde
référen e. Le re alage onsistant àminimiser ladistan e entre les points du ontour de l'imagesour e et
euxdel'imagederéféren erevientalorsàbougerle ontourdel'imagesour eet àlereportersurla arte
de distan e an de al uler dire tementla distan e moyenne ( f gure 2.2). La artede distan e permet
d'approximer la distan e eu lidienne entre ontours tout en évitant d'avoir à al uler à haque itération
ettedistan eentre haquepointdu ontoursour eet lepointlepluspro hedu ontourderéféren e.
Figure2.2: Illustrationdeladistan ede hanfrein(gureextraitedu oursdeCarolinePetitjean)
Lesdistan esutilisées(etlané essitéd'appariement)dépendentdutyped'attributsextraits;unesimple
distan eeu lidiennepourdespointsoudes ritères ommeladistan ede hanfreinpourdes ontourspeuvent
êtreutilisés.
Lesappro hesgéométriquessontgénéralementutiliséesdansle adredetransformationsrigidesouanes
in onvénientvient delané essitéd'unprétraitementpourextrairelesattributs géométriques,tâ he quise
révèle souvent omplexe. De plus, pour les appli ations multimodales ne faisant pas apparaître le même
typed'information,la re her hed'attributs ommuns auxdiérents typesd'imagesserévèle généralement
ompliquéevoirimpossible.Enrevan he,ellesontl'avantagedesebasersurdesattributsdehautniveautrès
des riptifs qui permettentde ondenser l'information,et ainsi de diminuer grandementle temps de al ul
parrapportàune appro hei onique.
2.1.2 Les appro hes i oniques
2.1.2.1 Les attributsi oniques
Onparlegénéralementd'attributsi oniquespourqualierl'intensitédespixelsd'uneimage,qui estune
informationdebasniveau,dire tementdisponiblesurlesimages.Contrairementauxappro hesgéométriques,
les attributs i oniques ne né essitentpas d'étape d'extra tion ou d'appariement. Certains prétraitements,
ommeleltragepourlimiterlebruitdanslesimages,peuventnéanmoinsêtreappliquésauximages, equi
apour onséquen edemodier l'intensitédespixelsdesimagesàre aler.
2.1.2.2 Critèresde similaritéi oniques
Les ritères de similarité i oniquesprennent en ompte l'intensité de tous les voxels de l'image.Ils ne
demandent au une étape d'extra tion d'information ni d'étape d'appariement et sont don généralement
entièrement automatiques. Cependant, il est à noter que le temps de al ul pour e type de ritère est
généralementplusimportantque eluides ritèresbaséssurdesattributsgéométriques.Le hoixd'un ritère
i oniqueadaptéàuneappli ationdépendbienévidemmentdesmodalitésimpliquéesmaisplusgénéralement
delarelationliantlesintensités desvoxelsdesimagesàre aler.
La relation la plus simple de onservation de l'intensité orrespond à l'hypothèse selon laquelle,
lorsquelesimagessont orre tementre alées,lesvoxelsdesimagesontlesmêmesintensitéspourunemême
position.LaSomme des Diéren esAbsolues (SDA ) orrespond àune mesuretriviale respe tant ette
re-lation. Cependant le ritère le plusutilisé de ette lasse est la Somme des Carrés des Diéren es (SCD )
dénieparlaformulesuivante :
SCD(I
ref
, I
src
◦ T ) =
X
p
[I
ref
(p) − I
src
(T (p))]
2
(2.2)Plusla(SCD)estfaible,meilleurest onsidérélere alage.Ce ritèredoitdon êtreminimisé.Ce ritère
suppose que les deux images à re alerne dièrent que d'un bruit gaussien, e qui est rarement le as en
pratique,mêmedansle adred'unre alagemonomodalintra-sujet,pourlequel e ritèreaété déni.
Souvent il existe une relation linéaire ou ane entre les intensités des pixels d'images provenant
d'unemêmemodalité,expriméepar:
ave
I
1
(p)
intensitédel'image1aupixelp,I
2
(p)
intensitédel'image2auvoxelp,aetbétantdes onstantes réelles, bétantnul dansle asd'unerelation linéaire.C'estpourquoi ertains ritères ommele oe ientde orrélation[49℄(CC)ontétédénis:
CC(I
ref
, I
src
◦ T ) =
P
p
[I
ref
(p) − E(I
ref
)].[(I
src
◦ T (p)) − E(I
src
◦ T )]
pP
p
[I
ref
(p) − E(I
ref
)]
2
P
p
[(I
src
◦ T (p)) − E(I
src
◦ T )]
2
(2.3)
=
E[(I
ref
− E(I
ref
)).(I
src
◦ T − E(I
src
◦ T ))]
pE[(I
ref
− E(I
ref
)]
2
E[(I
src
◦ T − E(I
src
◦ T )]
2
(2.4)
=
Cov(I
√σ
ref
, I
src
◦ T )
I
ref
σ
I
src
◦T
(2.5)
ave
Cov(I
ref
, I
src
◦T )
la ovarian eentrelesimagesI
ref
etI
src
◦T
;σ
I
ref
etσ
I
src
◦T
lesvarian esdesimagesI
ref
etI
src
◦T
.ContrairementàlaSCDvuepré édemment,lavaleurabsolueoule arréduCCestun ritère àmaximiserpourre alerdiérentesimages.Savaleurest ompriseentre-1et1.UnevaleurabsoluedeCCpro hede1signiequ'ilyaunefaibledispersiondes ouplesd'intensités(
I
ref
(p), T (I
src
(p))
)autourd'une droite. Dans e as, unerelation anepermet d'approximerlavraierelation entre lesintensités despixelsdesimages
I
ref
etI
src
◦ T
.Ce ritèrepermet notammentdeprendreen omptelesdiéren esde ontraste entre images omme ela est souvent le as pourdes images d'unemême modalité.Il s'agit d'unemesurederéféren epourlere alagemonomodalmaisqui restesensible dansles asoùlesimages nereprésentent
paslesmêmes hampsdevue( 'est-à-direlorsqu'unezoneapparaîtdansuneimagemaispasdanslesautres).
Dans le as de re alages multimodaux, la relation ane ne permet plus d'expliquer le lien entre les
intensités des diérentes images. Ainsi, l'hypothèseplus générale d'unedépendan e fon tionnelle entre les
intensités d'images de diérentes modalités à re alera été émise. Cette relation, moins restri tive que la
relationane,s'appuiesurl'hypothèseselonlaquellela onnaissan edesniveauxdegrisd'uneimagepermet
de prédire eux de la se onde et qu'ainsi il existe une fon tion g telle que
I
2
= g(I
1
)
, qui àtoute valeur deI
1
n'asso ie qu'uneseule et unique valeurdeI
2
. Cette fon tion gn'étant pas né essairement bije tive, laré iproquen'estpasfor ément vraie.En pratiquelafon tiongpouvantapproximer larelationentrelesintensitésdes pixelsde
I
1
etI
2
n'asso ie querarementuneseulevaleurdeI
2
à haqueintensitéde l'imageI
1
maisl'importantest quelenombredevaleursasso iéesrestefaible. Ainsiles ritèressebasantsur ette hypothèse peuvent être asymétriques, ontrairement à eux présentés jusqu'à présent. Dans un re alagemultimodal,il faut, pourque etterelationfon tionnellesoit a eptable,retrouverglobalement(en dehors
deszonespathologiques)àpeuprèslesmêmesstru turesanatomiquesdanslesdiérentesmodalitésd'images
onsidérées. L'un des premiers ritèresà avoirété déni pour e type de relation est le ritère de Woods
[50℄dansle ontextedure alagededonnées érébralesTEP/IRM.Sonidéeprin ipaleestdedé omposerla
premièreimageen lassesd'intensitéspro hespuisdereporter es lassessurlase ondeimageetde al uler
en ha uned'elle,l'é art-typenormalisésurlamoyennereprésentantladispersiond'intensitésdesvoxelsau
seinde haque lassede ladeuxième image.Avant dedonner l'expressiondu ritère deWoods, il onvient
dedénir ertainstermeset d'apporter ertainespré isions.
Dans unpremier temps,lesintensitésdesimagessont onvertiesenentiersallantde0jusqu'à
C
ref
− 1
aveC
ref
lenombrede lassesd'intensitéspro hesvoulu. Pourtout voxeli ave une intensité jdansI
ref
,notons
I
src
◦ T |I
ref
= j
lesintensitésdesvoxels orrespondantsdel'imageI
src
surlaquellelatransformation Taété appliquée. Soientm
I
src
◦T |I
ref
=c
lamoyenneetσ
I
src
◦T |I
ref
=j
l'é art typedeI
src
◦ T |I
ref
= j
pour tout voxeli ayantune intensité jdansI
ref
. Soientn
j
lenombre devoxelsayantune valeurjdansI
ref
etN =
P
j
n
j
,le ritèredeWoodss'é ritalors:W oods(I
ref
, I
src
◦ T ) =
1
N
C
ref
−1
X
j=0
σ
I
src
◦T |I
ref
=j
m
I
src
◦T |I
ref
=j
.n
j
(2.6)= E[
σ
I
src
◦T |I
ref
m
I
src
◦T |I
ref
]
(2.7)Le ritère de Woods est un ritèreasymétrique à minimiser, 'est pourquoi il est important de hoisir
omme image de référen e elle qui dé rit le mieux la deuxième image. Dans l'étude de Woods [50℄ qui
s'intéressaitaure alagemultimodaldeTEPetIRM érébrales,l'imageIRMaété hoisie ommeréféren e.
Ilest ànoter que omme letra eurutilisé en TEPne sexaitpas surles stru turesextra- érébrales, une
étape de segmentation pour extraire es zones de l'IRM a été né essaire an d'obtenir une information
anatomiquepro hedanslesdeuximages.En tempsnormalles ritèresi oniquesnené essitentpasd'étape
desegmentation;aussirappelonsque etteétapen'aéténé essairequepar eque ertainslieuxdexation
dutra eurne orrespondaientpasàl'informationanatomique del'IRM.Ainsi,pourunautretra eur ette
étapeneserapasfor émentné essaire.
Lerapportde orrélation[51℄,apparuaprèsl'informationmutuelle( ritèrederéféren epourdure alage
multimodaldontnousparlonsplusloin),resteégalementun ritèretrèsutilisépourlere alagemultimodal,
fondé sur etterelationde dépendan e fon tionnelle.En reprenantlesnotationsintroduitespourle ritère
deWoods,lerapportde orrélationapourexpression:
RC(I
ref
, I
src
◦ T ) = 1 −
1
σ
I
src
◦T
.N
C
ref
−1
X
j=0
σ
I
src
◦T |I
ref
=j
.n
j
(2.8)= 1 −
E[σ
I
src
◦T |I
ref
]
σ
I
src
◦T
(2.9)Ce ritèredoitêtremaximisédans le asd'unre alage.Commepourle ritèredeWoods,il s'agitd'un
ritèreasymétriquebasésurlaminimisationdevarian e,ilest don importantde hoisir ommeréféren e,
l'imagequireprésentelemieux lase onde.Lavarian en'étantpasrobusteauxpointsaberrants, e ritère
serasensiblesi desélémentsapparaissentdans uneimage etpasdansl'autre.L'utilisation d'unestimateur
robuste peut permettre de limiter l'impa t de es points aberrants [52℄. D'autres mesuresmoins onnues,
baséessurune dépendan e fon tionnelledesintensitésdesimagesàre aler, ommele ritèred'Alpert [53℄,
peuventégalementêtreutiliséesdansun ontextedere alagemultimodal.
Cependant,ilsepeutquedans ertains asdere alagemultimodal,larelationdedépendan efon tionnelle
entreimagessoitdis utable.Parexemple,si ertainstissusontdesintensitéspro hesuniquementsurl'image
1et passurl'image2et quepourd'autrestissus, e soitl'inverse, alorslarelationfon tionnellen'estplus