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Plan d investissement régional eau et assainissement Synthèse EAU POTABLE HYDRAULIQUE PASTORALE ASSAINISSEMENT

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Plan

d’investissement régional eau et assainissement

2015 – 2030

Synthèse

EAU POTABLE

HYDRAULIQUE PASTORALE

ASSAINISSEMENT

(2)

L’EAU POTABLE

Les plans d’investissement ont pour objectif de définir les quantités d’ouvrages et les montants des investissements à prévoir pour atteindre

un taux de desserte de 80 % pour l’accès à l’eau potable.

Les plans d’investissement vont donc comporter des parts importantes pour la construction d’AEP dans ce secteur semi-urbain.

Le tableau suivant présente une synthèse des résultats des enqu tes et des calculs des taux de desserte par une infrastructure eau potable conforme à l’arr té MHUR n° 022. Le Kanem, le Lac, le Hadjer Lamis présentent des taux de desserte élevés. Le Wadi Fira, le Mayo- Kebbi-Ouest, le Mandoul et les régions du nord pré- sentent des taux faibles.

Le même tableau montre aussi une estimation du nombre

DÉFINITION DE L’EAU POTABLE

Celle-ci se définit comme une source d’eau protégée contre toute contamination exté-

rieure.

Au Tchad, elle provient essentielle- ment des forages dans les nappes

d’eau souterraines.

La définition la plus simple du taux d’accès est la pro- portion de la popu- lation se situant à moins d’un kilomètre

d’une source d’eau potable proté- gée. Toutefois cette définition n’est pas suffisante et le taux de desserte pris en compte est celui pour lequel la desserte est conforme à la réglementation tchadienne et notamment à celle de l’arr té n° 022/2011/MHUR du Ministère de l’hydraulique. Ce texte précise le type d’ouvrage en fonction de la population, ce qui permet de garantir un bon niveau de service.

CALCUL DU TAUX D’ACCÈS

Pour calculer ces taux d’accès et définir la situation ac- tuelle, des enqu tes ont été réalisées sur tout le territoire

du Tchad. Elles ont été menées entre octobre 2014 et janvier 2016.

Elles ont porté sur 40 % des villages (ou localités) de moins de 1 200  ha- bitants et sur 100 % des localités de plus de 1 200 habitants.

ESTIMATION DU TAUX D’ACCÈS

Le taux d’accès national a été estimé à 67,2 % en considérant tous les ou- vrages recensés et à 61 % en ne pre- nant en compte que ceux qui peuvent être utilisés. Le taux de fonctionne- ment s’élève à 83 % environ.

La proportion de la population desservie en conformité avec la réglementation est en revanche beaucoup plus faible : 33,5 %.

Ce nombre s’explique par le fait que la plupart des habitants si- tués dans les localités dites semi-urbaines (entre 1 200 et 10 000 habitants) sont desservis partiellement par des PMH (pompes manuelles) alors qu’ils devraient être desservis par des AEP (pompe électrique avec château d’eau et réseau de distribution).

PLANS D’INVESTISSEMENTS

9 400

LOCALITÉS ENQU ÊTÉES

67,2 %

ESTIMATION DU TAUX D’ACCÈS (OUVRAGES RECENSÉS)

83 %

TAUX DE

FONCTIONNEMENT

(3)

EAU POTABLE

83 %

TAUX DE

FONCTIONNEMENT

SYNTHÈSE ET RÉSUMÉ DES RÉSUL TA TS DES ENQUÊTES

Population 2015Taux de desserte 2015 selon arrêté 022Résultats des enquêtes CodeRégionsTotaleDesservieRégionalRuralSemi- urbainUrbainNbre PMHNbre PMH sur la régionTF Nombre d’AEP

TF 1Batha603 929301 35350 %55 %20 %53 %38997384 %1479 % 2Borkou126 23324 35319 %7 %4 %42 %25100 %3100 % 3Chari-Baguirmi715 165424 14959 %79 %20 %29 %8392 09892 %3789 % 4Guera665 625156 58024 %43 %1 %21 %20952397 %540 % 5Hadjer-Lamis700 864432 33362 %82 %16 %45 %8402 10085 %4384 % 6Kanem412 199277 56067 %69 %55 %67 %5771 44390 %7100 % 7Lac536 337394 19573 %81 %28 %62 %5271 31896 %1275 % 8Logone occidental851 932258 46730 %34 %6 %47 %15639038 %1776 % 9Logone oriental963 575256 62127 %36 %9 %32 %19949871 %2983 % 10Mandoul776 538144 65419 %20 %2 %54 %9724341 %7100 % 11Mayo-Kebbi Est957 932207 60522 %47 %3 %35 %23458594 %1283 % 12Mayo-Kebbi Ouest697 91092 88013 %28 %1 %39 %7117890 %450 % 13Moyen-Chari727 012267 92237 %38 %4 %68 %21553861 %4100 % 14Ouaddaï891 647236 18926 %18 %4 %61 %12130380 %8100 % 15Salamat373 765104 30728 %38 %13 %26 %10426073 %7100 % 16Tandjilé818 428252 78531 %42 %5 %29 %32180375 %786 % 17Wadi-Fira628 56479 71913 %10 %10 %19 %4310870 %771 % 19Barh-el-Gazel318 083157 93650 %68 %7 %69 %28671585 %1656 % 20Ennedi Ouest74 9476 0128 %0 %9 %13 %000 %2100 % 21Sila362 82067 90319 %26 %11 %14 %10626582 %989 % 22Tibesti26 3381 3715 %8 %0 % 410100 %0  23Ennedi Est132 6689 7297 %11 %11 %3 %4100 %2100 %  NATIONAL12 362 5114 154 62133,5 %45,9 %7,0 %39,4 %5 34413 36083,8 %25282,5 %

(4)

ESTIMATION DES COÛTS

Les coûts d’investissement sont estimés sur la base des coûts unitaires par ouvrage et par région. Ils tiennent compte de la spécificité de la région et de la difficulté de disposer de ressources en eau suffisantes ou faciles à capter.

TOTAL INVESTISSEMENTS À PRÉVOIR

Le montant total des investissements (travaux, ingénierie et mesures d’accompagnement) s’élève à 1 210 milliards de FCFA, soit 1 845 millions d’euros.

Les investissements comprennent les travaux (fo- rages, équipement, ouvrages AEP) mais aussi l’ingé- nierie (études, relevé, suivi de travaux) et les mesures d’accompagnement (mise en place des structures de ges- tion, accompagnement) pour la pérennité des ouvrages.

RÉPARTITION

DES INVESTISSEMENTS PAR RÉGION

Par région, le montant passe de 4,8  milliards de FCFA pour le Tibesti et 99  milliards de FCFA pour le Ouaddaï. Le montant moyen s’élève à 55  milliards de FCFA (84 millions d’euros) par région.

Les investissements sont ensuite répartis dans chaque région selon des plans quinquennaux. La priorité est donnée au secteur qui présente le taux d’accès le plus faible mais également aux secteurs qui permettent d’augmenter les taux de desserte avec l’investissement le plus faible.

OBJECTIF 2030

Le calcul pour satisfaire les 80 % de taux de desserte est fait en se projetant à l’horizon 2030 et en prenant une augmentation de la population conforme aux projections de l’INSEED.

Le tableau suivant présente les résultats par région et par secteur (le secteur rural inférieur à 1 200  habi- tants avec une PMH par tranche de 400  habitants, le secteur semi-urbain entre 1 200 et 10 000  habitants avec une AEP et une desserte en majeure partie par des bornes-fontaines, enfin le secteur urbain, supérieur à 10 000 habitants, avec une AEP et une desserte en ma- jeure partie par des branchements privés.

CONSTRUCTIONS/RENOUVELEMENTS À L’HORIZON 2030 :

– 11 000 PMH supplémentaires – 3 000 AEP de type semi-urbaine – 42 AEP de type urbaine

Il faut également prévoir :

– 1 800 PMH à réparer – 8 100 PMH à renouveler – 180 AEP à renforcer

UN NOMBRE IMPORTANT DE PMH À RENOUVELER

Le nombre de PMH à renouveler est important, il atteint le niveau de PMH neuves à construire. Ce constat reflète l’effort mené depuis plus de vingt ans dans la construction d’équipement (en particulier de PMH en zone rurale).

55

MILLIARDS D'INVESTISSEMENTS EN MOYENNE PAR RÉGION

1 210

MILLIARDS DE FCFA

D’INVESTISSEMENTS

(5)

EAU POTABLE

QUANTITÉS D’OUVRAGES À CONSTRUIRE ET MONT ANT DES INVESTISSEMENTS P AR RÉGION

  Population 2030Quantité d’ouvrages à construireMontants des investissements CodeRégionsTotale desservie objectifs de 80 %PMH neuvesPMH à réparerPMH à renouveler AEP semi- urbaines neuves AEP semi- urbaines à renforcer AEP urbaines neuves

AEP urbaines à renforcerRuralSemi-urbainUrbainEn millions de FCFAEn millions d’euros 1Batha754 06976113021612470316 87216 8638 38642 12164,2 2Borkou169 4665100242111 3226 9746 37514 67022,4 3Chari-Baguirmi894 4383791601 162107151521 58518 89113 30153 77782,0 4Guera845 622520104519214310 65940 63820 15571 452108,9 5Hadjer-Lamis889 3492693101 28518180723 25018 13816 23757 62587,8 6Kanem516 3344601461 1833550222 9904 6744 98533 05550,4 7Lac666 0393971111 7545360327 8157 6327 39043 41666,2 8Logone occidental1 117 35378917124621672321 23534 22528 61284 071128,2 9Logone oriental1 216 43996689248284153822 03044 60525 29691 931140,1 10Mandoul985 1028119011425501712 65946 57418 57877 812118,6 11Mayo-Kebbi Est1 211 982335253103647358 39361 96021 54791 900140,1 12Mayo-Kebbi Ouest887 24226016862511635 53151 83920 70678 075119,0 13Moyen-Chari939 48074115030121800418 29632 06919 86270 227107,1 14Ouaddaï1 182 9291 2838418220712630 90937 89030 59699 395151,5 15Salamat502 384328471451154137 82619 19211 55338 57258,8 16Tandjilé1 038 20391510229623151118 14132 84217 17068 153103,9 17Wadi-Fira847 532964247514114521 12425 17131 93278 226119,2 19Barh-el-Gazel382 87219892381624217 82810 1634 46722 45834,2 20Ennedi Ouest90 2137100131111 6233 7513 3098 68313,2 21Sila727 0203412162703856 26514 17243 27663 71397,1 22Tibesti37 9146900110002 4492 32504 7737,3 23Ennedi Est159 691771111311212 5955 9127 75216 25824,8  TOTAL16 061 67310 9871 7908 1033 0221044277311 396536 499361 4831 210 3631 845,1

(6)

ALIMENTATION EN EAU DU BÉTAIL

Les principales structures d’alimentation en eau du bétail sont : – les mares et les eaux superficielles, très largement tributaires de la pluviométrie ;

– les puisards et puits traditionnels, en général situés sur les zones où la nappe est peu profonde et qui s’assèchent en période d’étiage ;

– les puits profonds et les puits modernes, qui constituent des points d’eau plus pérennes et plus importants ;

– les forages (stations de pompage, stations pastorales), qui constituent des points d’eau importants où se concentrent, parfois de façon trop importante, les troupeaux.

INFRASTRUCTURES D'ACCÈS

Les infrastructures d’accès à l’eau pour le pastoralisme se sont développées à partir des éléments et des principes développés dans les documents de planification suivants : le SDEA (Schéma directeur de l’eau et de l’assainisse- ment), le PNDE (Plan national de développement de l’éle- vage), le projet de Code pastoral et enfin la Plate-forme pastorale.

Ces textes ont permis de définir les grandes stratégies du pastoralisme et de réaliser des ouvrages au travers des projets parfois importants.

Ces derniers ont permis le maintien et le développement des activités de pastoralisme tout en réduisant les risques de conflits. Les retours d’expérience et les enseignements permettent de mieux appréhender les futurs projets.

L'ÉLEVAGE AU TCHAD

Il occupe plus de 40 % de la population rurale et contribue à la richesse du pays.

Il repose en grande partie sur des systèmes de production extensifs pour lesquels les pâturages naturels constituent une source importante d’alimentation du bétail.

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE

Les activités d’élevage et de pastoralisme peuvent se diviser en trois zones :

La zone saharienne au nord, faiblement pluvieuse où do- mine une activité d’élevage nomade ;

La zone sahélienne (la plus importante) où se situent les grands axes de transhumance en fonction de la saison des pluies et des zones de pâturage ;

La zone soudanienne au sud, où se développe un élevage fixe.

Ces différents systèmes d’élevage nécessitent des accès aux points d’eau tout en cohabitant avec les autres activités agricoles, ce qui provoque parfois des conflits.

L’HYDRAULIQUE PASTORALE

Au Tchad, l’élevage représente une activité économique et sociale importante.

40 %

DE LA POPULATION VIT DE L'ÉLÈVAGE

3

ZONES PRINCIPALES

4 TYPES

D’ACCÈS À L'EAU

POUR LE BÉTAIL

(7)

Les axes stratégiques sur lesquels devront s’appuyer les financements et les futurs projets sont les suivants :

MOBILISER LES EAUX DE SURFACE EN FAVEUR DE L’ÉLEVAGE

Elles restent en effet la priorité pour l’abreuvage en rela- tion étroite avec les niveaux et potentiels des pâturages.

GARANTIR L’EAU PASTORALE AVEC DES OUVRAGES ENTRETENUS

L’entretien des ouvrages est primordial, d’autant que ceux-ci deviennent plus sophistiqués et plus straté- giques. Cette ambition passe par un engagement de l’Etat et de la profession agricole pour mobiliser et orga- niser des moyens de gestion et d’entretien à un niveau national.

HYDRAULIQUE PASTORALE

2 545

OUVRAGES À HORIZON 2020

BILAN DE LA SITUATION

La situation nationale se résume donc à une prévision d’ouvrage en 2020 dans le SDEA de 2 545, avec une réalisation en cours (fin 2015) de 1 679 ouvrages, soit un taux de réalisation de 66 %.

Un nouveau type d’ouvrage (mare artificielle) est apparu dans les régions où les contraintes géologiques sont trop fortes (biseau sec à l’est, Guéra).

Un mécanisme durable d’inventaire permanent et d’entretien des ouvrages n’existe pour l’instant qu’en prévision.

66 %

TAUX DE RÉALISATION D'OUVRAGES EN COURS

4 AXES

STRATÉGIQUES À HORIZON 2030

ÉQUIPER EN EAU LES OUVRAGES DE VALORISATION DE L’ÉLEVAGE 

Il est important d’équiper en points d’eau pérennes les sites stratégiques pour la profession : aires d’abat- tage, marchés, points de rassemblement sur les axes de transhumance.

GARANTIR L’ACCÈS À L’EAU POTABLE POUR LES PASTEURS 

Si l’accès à l’eau pour le bétail est prioritaire pour le pasteur, il est toutefois important de prévoir en parallèle et grâce à des actions concrètes l’accès à l’eau potable pour la population amenée à se déplacer régulièrement.

En définitive, les axes prioritaires et les enjeux dans cha- cune des trois zones sont les suivants :

– dans la zone soudanienne  : fluidifier le déplacement des différents animaux vers des zones de concentration localisées et reconnues par tous les acteurs ;

– dans la zone sahélienne : améliorer et entretenir le parc d’ouvrages combinés pour optimiser les parcours ; – dans la zone saharienne  : améliorer et entretenir le parc d’ouvrages combinés pour optimiser les oasis, leurs périphéries et les pistes caravanières ;

(8)

Ainsi, les quantités d’ouvrages et les investissements à prévoir dans chaque zone sont les suivants :

QUANTITÉ D’OUVRAGES ET INVESTISSEMENTS À PRÉVOIR EN HYDRAULIQUE PASTORALE

Investissements

en millions de FCFA Zone

soudanienne Zone

sahélienne Zone

saharienne TOTAL

Type d’ouvrage Qté Coût Qté Coût Qté Coût Qté Coût

Ouvrages neufs

Puits pastoraux 58 2 100 825 41 085 132 13 900 1 015 57 085

Forages et petites stations

mobiles 40 1 200 183 5 490 85 2 800 308 9 490

Forages et station

de pompage 0 0 0 0 0 0 0 0

Mares de grande

contenance 84 2 865 373 12 855 0 0 457 15 720

Micro-barrages

(seuil) 0 0 85 4 250 60 5 250 145 9 500

Barrages 0 0 0 0 3 1 500 3 1 500

Réhabilittions

Puits pastoraux 30 300 635 6 350 89 890 754 7 540

Forages et petites stations

mobiles 0 0 25 250 23 230 48 480

Forages et station

de pompage 0 0 0 0 3 30 3 30

Mares 14 140 88 880 0 0 102 1 020

Balisage Balisage accès à

l’eau 390 390 1 550 1 550 0 0 1 940 1 940

Animation Préalable 0 390 0 1 670 0 255 0 2 315

Gestion 0 390 0 1 670 0 255 0 2 315

Mécanisme d’entretien

Fonctionnement 0 0 0 1 410 0 940 0 2 350

Investissement 0 0 0 4 500 0 3 000 0 7 500

(9)

L’ASSAINISSEMENT

Un plan d'action structuré et transversal pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement DES BESOINS IMPORTANTS

Le Plan d’investissement national sur l’assainissement au Tchad s’inspire des données récentes qui établissent un déficit de plus de 10 % entre les engagements de

l’Etat pour atteindre les Objec- tifs du millénaire pour le déve- loppement – OMD (35 %) et les résultats effectivement atteints (moins de 25 %) à l’échéance de 2015. La faiblesse des investis- sements publics dans ce secteur (contrairement aux observations dans les secteurs d’eau potable et d’hydraulique pas- torale) constitue l’une des causes principales de cette faible performance dans le secteur de l’assainissement.

ENJEUX TECHNIQUES CONSIDÉRABLES

Une telle situation consolide les pratiques, à des taux élevés, de défécation à l’air libre, d’usage des latrines traditionnelles et de déversement des eaux usées brutes dans l’environnement. Il en découle d’importants en- jeux techniques (dysfonctionnement des systèmes), environnementaux (nuisances olfactives et pollutions) et sanitaires (persistance et prolifération des maladies diarrhéiques).

L’importance de ces enjeux justifie l’intér êt pour le Tchad de se doter d’un plan d’action sur l’assainissement décent.

-10 %

DÉFICIT EN 2015 (OBJECTIFS OMD)

UN PLAN D'ACTION AMBITIEUX

L’élaboration de ce plan d’action, à l’horizon 2030, s’est appuyée sur quatre piliers marquant l’engagement de l’Etat à améliorer l’accès de tous les Tchadiens à des systèmes décents d’assainissement.

– les Objectifs du développement durable – ODD à l’échéance 2030,

– la Déclaration de Ngor (Sénégal) à l’issue du Conseil des ministres de l’AMCOW le 27/03/2015,

– les Objectifs du millénaire pour le développement – OMD échus en 2015,

– les documents de politique nationale en matière d’assainisse- ment, qui définissent sur la période les stratégies, les objectifs et les actions à mener par les acteurs du secteur de l’assainissement au Tchad.

La conception de ce plan d’action s’est également orientée vers les options techniques et technologiques d’assainis- sement homologuées, consignées dans le Rapport national sur les normes et standards d’assainissement non collectif dans les zones rurales et semi-urbaines du Tchad1.

AUGMENTER LE TAUX D'ACCÈS À L'ASSAINISSEMENT

Le plan d’action vise à éliminer la pratique de la défécation à l’air libre et d’accroître le taux d’accès à l’assainissement amélioré à 60 % des ménages en 2030 au Tchad.

60 %

DES MÉNAGES ÉQUIPÉS EN 2030

1Document adopté par le Gouvernement du Tchad en 2015.

ASSAINISSEMENT

(10)

PLAN D'ACTION MILIEU RURAL

Dans les localités en milieu rural, permettre à 100 % des ménages de mettre fin aux pratiques de défécation à l’air libre (DAL) et déclarer 75 % des villages en «  fin de défécation à l’air libre  » (FDAL). Il s’agira également d’équiper, d’une part, 60 % des ménages en latrines améliorées et en puisards, d’autre part, d’équiper 10 % des ménages en lave-mains dé- monstratifs (modèle « Sakane » très répandu au Tchad).

Il faudra enfin doter 100 % des institutions publiques en ouvrages d’assainissement améliorés et promouvoir l’adoption de bonnes pratiques d’hygiène et d’assainis- sement dans 60 % des ménages ;

60 %

DES MÉNAGES

ÉQUIPÉS EN LATRINES AMÉLIORÉES

10 %

DES MÉNAGES ÉQUIPÉS EN LAVE-MAINS

PLAN D'ACTION MILIEU SEMI-URBAIN ET URBAIN

Dans les localités en milieu semi-urbain et urbain, la finalité est de mettre fin à la DAL pour 100 % des ménages concernés, permettre à 60 % des ménages de se doter d’ouvrages d’assainissement adéquats, les raccorder aux réseaux d’égouts collectifs classiques ou mixtes, enfin doter tous les centres urbains de stations d’épuration (mixtes ou clas- siques) et de stations de traitement des boues de vidange.

Sur la base de ces ratios, le plan d’action évalue, comme synthétisé dans le tableau ci-dessous, les besoins effectifs en ouvrages d’assainis- sement des eaux usées et excreta au Tchad.

60 %

DES MÉNAGES ÉQUIPÉS D'OUVRAGES

D'ASSAINISSEMENT

SYNTHÈSE DES BESOINS EN OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL AU TCHAD

Région Ménages

concernés en 2030

Latrines tradition-

nelles à homologuer

Latrines améliorées à construire

Puisards d’infiltration

à réaliser

« Sakanes »- à fournir en

lave-mains

Latrines publiques à réaliser Localités de classe

A (moins de 25 000

habitants) 3 281 678 130 558 1 644 142 2 062 058 206 206 734

Localités de la classe B (zones de 25 000 à 100 000 habitants)

328 600 22 591 170 598 207 261 20 726 235

Localités de la

(11)

ASSAINISSEMENT

SYNTHÈSE DES BESOINS EN OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT SEMI-COLLECTIF AU TCHAD

Région Ménages raccordés

à l’égout Linéaire du réseau

d’égout (km) Station d’épuration Station de traitement des boues de vidange Localités de classe

A (moins de 25 000

habitants)

Localités de la classe B (zones de 25 000 à 100 000 habitants)

32 860 208,3 37 37

Localités de la classe C (zones de plus de 100 000 habitants)

19 392 124 12 12

En plus de ces besoins en ouvrages d’assainissement dé- cent, le plan d’action intègre les besoins transversaux com- prenant les composantes suivantes :

Le changement comportemental des populations bénéficiaires des interventions du Plan, à travers :

– l’encadrement des communautés pour l’éradication définitive de la DAL,

– les campagnes d’IEC pour la promotion des bonnes pratiques d’hygiène et l’auto-construction des ouvrages d’assainissement décent, – la mise en place des comités d’assainissement dans les cantons et des centres régionaux de coordination de l’assainissement dans les régions.

VOLET INSTITUTIONNEL

L’amélioration des capacités institutionnelles et managériales des acteurs clés intervenant dans le secteur de l’assainissement à l’échelle nationale et locale se fera à travers :

– le renforcement des capacités des acteurs du secteur,

– la création dans les départements d’un corps de métier spécialisé en assainissement, d’une association de professionnels, de vidangeurs et d’un cadre régional de coordination de l’assainissement, la mise à jour des plans directeurs d’assainisse- ment existants et/ou la réalisation de nouveaux pour les villes qui n’en disposent pas, y compris la conduite des études de faisabilité technique, économique et environnement de l’assainissement,

– l’établissement d’un guide technique de construction des latrines et d’une réglementation sur le contrôle de la conformité des ouvrages aux normes,

– la définition du cadre pour la gestion technique et financière du service assainissement en zones urbaines.

ACCOMPAGNEMENT

DU CHANGEMENT DE LA POPULATION

RENFORCEMENT

DES CAPACITÉS INSTITUTIONNELLES

INTÉGRATION DE BESOINS TRANSVERSAUX

(12)

Le budget à mobiliser pour la mise en œuvre, d’ici à 2030, du plan d’action à l’échelle nationale s’élève à la somme de 968,294 milliards de francs CFA.

– 22,5 % environ du budget concernent les activités planifiées pendant le quinquennat 2016–2020, – 39,4 % au cours du quinquennat 2021–2025,

– 38,2 % entre 2026–2030.

La réalisation des systèmes d’assainissement représente 95,7 % du budget global, 2 % du budget pour les activités d’accompagnement des populations et 2,3 % du budget global pour l’amélioration des capacités institutionnelles et managériales des acteurs impliqués.

Le coût de revient unitaire du Plan national d’investissement sur l’assainissement est de 254 533 FCFA/ménage au Tchad, avec des variations selon les classes démographiques : – 208 053 FCFA/ménage dans les localités de la classe A,

– 549 608 FCFA/ménage dans les localités de la classe B, – 541 985 FCFA/ménage dans les localités de la Classe C.

Le mécanisme de financement du plan d’action s’appuie sur une stratégie de mobilisation financière majoritairement orientée vers les usagers bénéficiaires des ouvrages. Ce mécanisme recommande un soutien spécifique des municipa- lités et du gouvernement central.

La contribution des populations bénéficiaires a été estimée à 505,323 milliards de francs CFA, soit 52 % du budget global du plan national d’investissement.

Celle du gouvernement s’élève à 366,142 milliards de francs CFA (soit 38 % du budget global du plan).

Enfin, la contribution des autorités locales est estimée à 96,830 milliards de francs CFA, soit 10 % du budget global du plan d’action.

Une série d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs de suivi des progrès relatifs à la mise en œuvre du plan d’action national est détaillée en annexe du plan d’action. Ces indicateurs, regroupés en trois classes (mise en œuvre du plan, mobilisation financière, évaluation des performances de la mise en œuvre), seront suivis et évalués selon des modalités non figées et donc susceptibles d’ tre périodiquement révisées en fonction des niveaux d’évaluation, des contraintes rencontrées ou des atouts à capitaliser.

968,294

MILLIARDS DE FCFA

D’INVESTISSEMENT

Références

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