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RAPPEL DE LA DEMARCHE N ATURA 2000 IVRET 1 - )- L 2000 « E STUAIRE DE LA L OIRE » ( D OCUMENT D ’ OBJECTIFS DESSITES NATURA

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(1)

D OCUMENT D OBJECTIFS DES

SITES NATURA 2000 « E STUAIRE DE LA L OIRE » ( SIC FR5200621 ET ZPS FR5210103 )

- L IVRET 1 -

RAPPEL DE LA DEMARCHE N ATURA 2000

D ECEMBRE 2007

(2)

Sommaire

I. LES DIRECTIVES EUROPEENNES ET LEUR APPLICATION EN FRANCE ... 2

I.1. LA DIRECTIVE « OISEAUX »... 2

I.2. L A DIRECTIVE « HABITATS - FAUNE - FLORE » ... 3

I.3. T RANSPOSITION DES DIRECTIVES EN DROIT FRANÇAIS ... 4

II. LE RESEAU NATURA 2000 ... 5

II.1. D EFINITION ... 5

II.2. L A DESIGNATION DES S ITES ... 5

II.3. L A DESIGNATION DES S ITES D ’I MPORTANCE C OMMUNAUTAIRE ... 5

II.4. L A DESIGNATION DES Z ONES DE P ROTECTION S PECIALE ... 6

II.5. L’ ELABORATION DU D OCUMENT D ’O BJECTIFS ... 6

II.6. L’E VALUATION DES INCIDENCES ... 8

III. LES OUTILS DE LA DEMARCHE NATURA 2000 ... 9

III.1. L A C HARTE N ATURA 2000 ... 9

III.1.1. Généralités... 9

III.1.2. Forme et contenu de la Charte Natura 2000 ... 9

III.2. L ES CONTRATS ... 10

III.2.1. Généralités... 10

III.2.2. Les contrats en milieux agricoles ... 11

III.2.3. Les contrats en milieux non agricoles ... 11

III.3. L’ EXONERATION DE LA TAXE FONCIERE SUR LA PROPRIETE NON BATIE ... 12

(3)

I. LES DIRECTIVES EUROPEENNES ET LEUR APPLICATION EN FRANCE

Depuis les années 1970, plusieurs accords internationaux, dont certains appliqués uniquement à l’échelle européenne visent à répondre à l’altération des milieux naturels.

Ces premiers textes en faveur de la protection de la nature sont : le programme MAB (Man and the Biosphere) de l’UNESCO (1970), la Convention de RAMSAR (1971) relative à la conservation et l’utilisation raisonnée des zones humides, la Convention de Barcelone (1976) relative à la réduction des pollutions et la protection du milieu marin de la mer Méditerranée, la Convention de Berne (1979) traitant de la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe et la Convention de Bonn (1979) relative à la conservation des espèces de la faune sauvage migratrices.

I.1. LA DIRECTIVE « OISEAUX »

La directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 dite directive "Oiseaux" prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d'espèces d'oiseaux considérées comme rares ou menacées à l'échelle européenne. Dans chaque pays de l'Union européenne les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces sont désignés « Zone de Protection Spéciale » (ZPS). La désignation de ces zones est basée sur des inventaires, notamment sur celui des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux, ZICO.

Les États membres doivent maintenir leurs populations d’oiseaux à un niveau qui réponde "notamment aux exigences écologiques, scientifiques et culturelles compte tenu des exigences économiques et récréatives". Ils doivent en outre prendre "toutes les mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir une diversité et une superficie suffisantes d'habitats".

Cinq annexes fournissent des précisions sur les espèces concernées et la réglementation associée. Les deux annexes principales sont :

- l'Annexe I qui énumère les espèces les plus menacées devant faire l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. Cette liste comprend en 2006 175 espèces et sous- espèces dont 142 sont susceptibles d'être rencontrées en France (24 l'étant de façon occasionnelle) ;

- l'Annexe II qui fixe la liste des espèces chassables dans le cadre de la législation nationale.

Au 31 mars 2007, la France a désigné 369 ZPS, couvrant moins de 8% du territoire

national (INPN, 2007).

(4)

I.2. LA DIRECTIVE « HABITATS - FAUNE - FLORE »

La directive « Oiseaux » a constitué une première étape dans l’élaboration d’un régime de protection des espèces et des habitats à l‘échelle de la Communauté Européenne.

Cependant, il est apparu important d’élargir la protection aux autres espèces. Ceci a conduit à l’élaboration de la directive 92/43/CEE dite directive « Faune-flore-habitats » ou, plus simplement, la directive « Habitats ». Elle a été adoptée le 21 mai 1992 par tous les États membres. Cette directive est basée sur deux principes :

- Assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d’espèces d’intérêt communautaire.

- Tenir compte autant des exigences économiques, sociales et culturelles que des exigences écologiques pour mettre en place les mesures de gestion nécessaires au maintien de la biodiversité.

La raison d’être de cette directive provient, en partie, du fait qu’on ne sait pas, à l’heure actuelle, quelles pourraient être les conséquences, à plus ou moins long terme, de la disparition de tel ou tel milieu pour les espèces qui y vivent. Il s’agit donc de préserver la biodiversité pour la transmettre aux générations futures. En effet, la directive

« Habitats » reprend deux concepts fondamentaux mis en exergue lors du sommet de la Terre de Rio en juin 1992 : la biodiversité et le développement durable.

Chaque État membre est chargé d’identifier sur son territoire des espaces importants pour la sauvegarde des habitats naturels et des espèces visés par la directive, puis de les désigner « Zones Spéciales de Conservation » (Z.S.C.).

Ces habitats naturels et ces espèces ont été listées et hiérarchisées dans diverses annexes de la directive « habitat » dont voici les principales :

- l’annexe I qui définit les types d’habitats naturels d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Certains d’entre eux sont jugés prioritaires et sont alors assortis d’un astérisque ;

- l’annexe II qui concerne les habitats d’espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Elle est complémentaire de l’annexe I pour la désignation des ZSC et elle y définit, par la même des espèces prioritaires ;

- l’annexe IV qui précise les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte ;

- l’annexe V qui précise les espèces animales et végétales d’intérêt

communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont

susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

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I.3. TRANSPOSITION DES DIRECTIVES EN DROIT FRANÇAIS

¾ Transposition en droit français

Conformément à la loi d'habilitation n° 2001-1 du 3 janvier 2001, l'État français a transposé les directives « Habitats » et « Oiseaux » par voie d'ordonnance (Ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001). Cette ordonnance précise la portée juridique de l'incorporation d'un site au réseau N

ATURA

2000. Elle est aujourd’hui en autre codifiée au travers des articles L.414-1 à 414-17 du Code de l’Environnement.

¾ Parution des décrets d’application et des circulaires

Le décret n°2001-1031 du 8 novembre 2001 définit les différentes étapes de la procédure de désignation des sites Natura 2000.

Le décret n°2001-1216 du 20 décembre 2001 concerne la gestion de ces sites. Il précise les dispositions relatives aux Documents d’Objectifs, aux contrats Natura 2000 et à l’évaluation des incidences des programmes et projets soumis à autorisation ou approbation.

Deux circulaires sont venues compléter ces décrets :

9 la circulaire DNP/SDEN n° 2004-1 du 5 octobre 2004, relative à l’évaluation des incidences des programmes et projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptibles d’affecter de façon notable les sites Natura 2000 ;

9 la circulaire DNP/SDEN n° 2004-3 du 24 décembre 2004, visant à préciser les modalités d’application des article L. 414-2 et 3 et des articles R. R.414-8 à 12 (dispositions relatives aux documents d’objectifs) et R.414-13 à 18 (dispositions relatives aux contrats) du code de l’environnement relatifs à la gestion des sites Natura 2000.

¾ La Loi DTR

La loi n°2005-157 du 23 février 2005 relative au Développement des Territoires Ruraux (JO n°46 du 24/02/2005), dite loi « D.T.R. » a notamment complété les dispositions précédentes en modifiant ou introduisant certaines considérations relatives à l’application, en France, des deux directives « Oiseaux » et « Habitats ».

Le décret n°2006-922 du 26 juillet 2006 relatif à la gestion des sites Natura 2000 et

modifiant le code de l’environnement précise ces changements et modifie le code de

l’environnement.

(6)

II. LE RESEAU NATURA 2000

II.1. DEFINITION

L’application de la directive « Habitats », le 21 mai 1992, a induit la constitution d’un réseau européen de zones naturelles d’intérêt communautaire, nommé Natura 2000.

L’objectif de ce réseau écologique est de favoriser le maintien de la diversité des espèces et des habitats naturels sur l’ensemble de l’espace communautaire en instaurant un ensemble cohérent de sites remarquables, appelés « sites Natura 2000 », tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, et culturelles.

Le réseau Natura 2000 est le résultat de la mise en œuvre des deux directives européennes précédemment citées :

- la directive « Habitats » du 27 octobre 1997 portant adaptation à la Directive 92/43/CEE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. Elle désigne les Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) ;

- la directive « Oiseaux » concernant la conservation des oiseaux sauvages. Elle désigne des Zones de Protection Spéciales (Z.P.S.).

II.2. LA DESIGNATION DES SITES

Chaque État membre est chargé d’identifier sur son territoire d’une part les Z.P.S. et d’autre part des sites importants pour la sauvegarde des habitats et des espèces d’intérêt communautaire, les Sites d’Importance Communautaire (SIC). Les procédures de désignation ont commencé dans les années 1990. Le décret du 8 novembre 2001 a fixé le cadre de cette procédure.

II.3. LA DESIGNATION DES SITES D’IMPORTANCE COMMUNAUTAIRE

L’identification des espaces significatifs au titre de la directive « Habitats » est effectuée dans le cadre d’une coresponsabilité de l’État membre et de la Commission européenne. La procédure de désignation comprend :

ƒ La proposition de sites significatifs par l’État membre sur la base de critères scientifiques (inventaires réalisés sous l’autorité du MNHN en France)

ƒ La consultation locale, par le préfet de chaque département, des organes

délibérants des communes et des établissements publics de coopération

intercommunale, afin de définir un projet de périmètre, transmis au ministère

chargé de l’environnement

(7)

ƒ la transmission à la commission européenne de ces propositions de sites d’importance communautaire (pS.I.C.)

ƒ l’examen de ces propositions par des instances scientifiques européennes pour s’assurer de la cohérence du réseau des sites Natura 2000 à l’échelon de l’Europe

ƒ l’établissement par la Commission européenne de la liste des S.I.C.

ƒ la désignation finale par les États membres des Z.S.C., à partir de cette liste.

Cette désignation intervient, en France, après la réalisation du Document d’Objectifs (cf. II.5)

II.4. LA DESIGNATION DES ZONES DE PROTECTION SPECIALE

La désignation des ZPS se distingue par une procédure plus simple car elle relève de la seule responsabilité de l’État membre.

En France, l’État établit un projet de ZPS en reprenant tout ou partie d’une Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO), inventaire ayant permis d’identifier les espaces naturels les plus favorables aux espèces mentionnées par la directive.

La procédure inclut ensuite les mêmes démarches que pour la désignation d’un SIC : consultation locale, transmission par le Préfet au ministère chargé de l’environnement, désignation par arrêté ministériel.

Un site naturel, en fonction de ses caractéristiques, relève d’une seule directive ou des deux. Dans ce dernier cas, il fait l’objet d’une désignation en ZSC et d’une désignation en ZPS, selon des périmètres pas forcément identiques, et dont les procédures peuvent être conjointes ou séparées dans le temps.

Très en retard dans son programme de désignation de sites Natura 2000, la France a envoyé en avril 2006 un nombre important de propositions de SIC et de ZPS. En mars 2007, le réseau Natura 2000 couvre 6.7 millions d’hectares (12 % du territoire) comprend en France 1334 SIC, couvrant 5.2 millions d’hectares, et 369 ZPS, couvrant 4.5 millions d’hectares (Ministère de l’écologie et du Développement Durable, 2007).

II.5. L’ELABORATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

En France, le passage du pS.I.C. ou S.I.C. à la Z.S.C. est marqué par l’élaboration, pour chacun des sites, d’un document de planification appelé Document d’Objectifs ou

« DOCOB ». Le document d'objectifs correspond à la déclinaison française du plan de gestion concerté, qui selon la directive « habitat » doit être élaboré pour chaque site. Le DOCOB est élaboré par un opérateur local désigné par l’état.

Ce document fixe les objectifs à atteindre pour la conservation du patrimoine naturel

d’intérêt européen présent sur le site ; ces objectifs y sont ensuite déclinés en mesures

de gestion à mettre en œuvre.

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Le DOCOB a également pour but de mettre en accord tous les acteurs impliqués et de déterminer le rôle et les moyens de chacun. Il doit donc être établi en concertation avec l’ensemble des représentants des acteurs locaux qui vivent et/ou exercent une activité sur le site concerné : habitants, élus, groupes socio-professionnels, etc. ou leurs représentants.

Un document d’objectifs comporte (article R414-11 du code de l’environnement, modifié par décret le 26 juillet 2006) :

ƒ un rapport de présentation décrivant l'état de conservation et les exigences écologiques des habitats naturels et des espèces qui justifient la désignation du site, la localisation cartographique de ces habitats naturels et des habitats de ces espèces, les mesures et actions de protection de toute nature qui, le cas échéant, s'appliquent au site et les activités humaines qui s'y exercent au regard, notamment, de leurs effets sur l'état de conservation de ces habitats et espèces ;

ƒ les objectifs de développement durable du site permettant d'assurer la conservation et, s'il y a lieu, la restauration des habitats naturels et des espèces qui justifient la désignation du site, en tenant compte des activités économiques, sociales, culturelles et de défense qui s'y exercent ainsi que des particularités locales ;

ƒ des propositions de mesures de toute nature permettant d'atteindre ces objectifs indiquant les priorités retenues dans leur mise en œuvre en tenant compte, notamment, de l'état de conservation des habitats et des espèces au niveau national, des priorités mentionnées au second alinéa de l'article R. 414-1 du code de l’environnement [espèces d’intérêt européen prioritaires] et de l'état de conservation des habitats et des espèces au niveau du site ;

ƒ un ou plusieurs cahiers des charges types applicables aux contrats N

ATURA

2000 prévus aux articles R. 414-13 et suivants du code de l’environnement précisant, pour chaque mesure contractuelle, l'objectif poursuivi, le périmètre d'application ainsi que les habitats et espèces intéressés, la nature, le mode de calcul et le montant de la contrepartie financière ;

ƒ la liste des engagements faisant l'objet de la charte Natura 2000 du site, telle que définie à l'article R. 414-12 du code de l’environnement ;

ƒ les modalités de suivi des mesures projetées et les méthodes de surveillance des habitats et des espèces en vue de l'évaluation de leur état de conservation.

L’élaboration du Document d’objectifs suit 4 étapes successives :

ƒ réalisation d’un diagnostic socio-économique ;

ƒ réalisation d’un diagnostic écologique ;

ƒ définition et hiérarchisation des enjeux et des objectifs ;

ƒ élaboration d’un programme d’actions.

Chacune de ces étapes est validée lors de réunions du comité de pilotage du site. Celui-ci

représente l’organe central et local du processus de concertation. Sa composition est

arrêtée par le Préfet de département après avis de la Direction Régionale de

l’Environnement et de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt.

(9)

Le comite de pilotage doit obligatoirement comprendre les représentants (articles R. 414- 2 et R. 414-8 du code de l’environnement) :

ƒ des collectivités territoriales intéressées et de leurs groupements concernés ;

ƒ les représentants des propriétaires ;

ƒ les exploitants de biens ruraux ;

… et il peut être élargi à tous les autres gestionnaires et usagers ayant des enjeux ou un intérêt majeurs sur le site :

ƒ concessionnaires d'ouvrages publics ;

ƒ gestionnaires d'infrastructures ;

ƒ organismes consulaires ;

ƒ organisations professionnelles et d'organismes exerçant leurs activités dans les domaines agricole, sylvicole, des cultures marines, de la pêche, de la chasse, du sport et du tourisme ;

ƒ organismes exerçant leurs activités dans le domaine de la préservation du patrimoine naturel ;

ƒ associations agréées de protection de l'environnement ;

ƒ commandant de la région terre lorsque le site inclut pour partie des terrains relevant du ministère de la Défense ;

ƒ représentant de l’Office National des Forêts lorsque le site inclut des terrains soumis au régime forestier.

Le comité de pilotage peut par ailleurs décider d’entendre toute personne ou tout organisme dont les connaissances et l’expérience sont de nature à éclairer ses travaux.

L’élaboration de ce DOCOB ayant été engagé avant la DTR, la présidence des Comités de Pilotage est assurée par le sous-préfet de Saint-Nazaire.

Conformément aux articles R. 414-8 et suivants du code de l’environnement, le DOCOB, dans sa version définitive validée en réunion du comité de pilotage, fera l’objet d’un arrêté préfectoral d’approbation (acte réglementaire). Une évaluation périodique de ce plan de gestion concerté est prévue ainsi que la consultation libre du document.

II.6. L’EVALUATION DES INCIDENCES

Les programmes ou projets de travaux/ouvrages soumis à autorisation ou approbation administrative dans ou à proximité d’un site N

ATURA

2000 doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation des milieux et espèces d’intérêt européen à l’origine de la désignation du site (art. L414-4 du code de l’environnement). Si le projet ne présente pas d’incidence notable, l’autorisation ou l’approbation peut être donnée. La circulaire « Incidences » (référence DNP/SDEN n°

2004-1 du 5 octobre 2004) apporte des précisions sur ce point.

L’article 6-3 de la directive « Habitats » autorise les États membres à accepter un

aménagement uniquement si celui-ci ne porte pas atteinte à l’intégrité du site (J

OURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

, 1992). L’article 6-4 permet cependant, sous certaines

conditions, la mise en œuvre d’un plan ou d’un projet même si l’évaluation conclut à de

réelles incidences sur le ou les sites concernés.

(10)

En pratique l’évaluation des incidence doit s’intégrer dans l’une des pièces constitutives du dossier de demande d’autorisation (document d’incidence du dossier loi sur l’eau, étude d’impact, notice d’impact…).

III. LES OUTILS DE LA DEMARCHE NATURA 2000

Une fois le DOCOB validé par le comité de pilotage et approuvé par le Préfet, le DOCOB entre dans sa phase opérationnelle, ou animation du Document d’objectifs. Une collectivité territoriale ou un organisme habilité est en charge de sa mise en œuvre : il est devient l’animateur du site Natura 2000. Ses missions sont déterminées dans le cadre d’une convention avec l’État.

L’animateur a un rôle général d’animation et de sensibilisation aux problématiques de conservation des habitats et espèces d’intérêt européen sur le site, et un rôle particulier d’assistance à la mise en place de contrats auprès des propriétaires ou ayants droit qui le souhaitent. Divers outils sont à la disposition de la structure en charge de l’animation du Document d’objectifs et des différents organismes intervenant dans la gestion.

Le comité de pilotage se réunit régulièrement après l’élaboration du document d’objectifs, afin de coordonner l’évolution de sa mise en œuvre.

III.1. LA CHARTE NATURA 2000

III.1.1. G ENERALITES

La loi du 23 février 2005, relative au Développement des Territoires Ruraux, a notamment instauré la Charte NATURA 2000. Elle peut être annexée au document d’objectifs. Tous les titulaires de droits réels ou personnels portant sur les terrains inclus dans un site NATURA 2000 peuvent y adhérer.

La Charte N

ATURA

2000 relève d'une adhésion volontaire à la logique de développement durable poursuivie sur le site N

ATURA

2000. Elle est constituée d'une liste d'engagements qui portent sur des pratiques de gestion courante des terrains inclus dans le site ou sur des pratiques sportives ou de loisirs respectueuses des habitats naturels et des espèces.

III.1.2. F ORME ET CONTENU DE LA C HARTE N ATURA 2000

La Charte Natura 2000 est un outil contractuel au service des objectifs de conservation poursuivis sur le site N

ATURA

2000. D’une durée de 5 à 10 ans, elle liste un certain nombre d’engagements contrôlables.

Les engagements de la Charte sont mis en œuvre dans des conditions et suivant des

modalités qui ne nécessitent pas, et qui ne doivent pas nécessiter, le versement d'une

contrepartie financière. L’adhésion à la Charte ouvre toutefois droit à une exonération de

(11)

concernées. Cet avantage fiscal implique un contrôle de l’application des engagements listés. Les engagements de la charte N

ATURA

2000 peuvent être de portée générale ou zonés par grands types de milieux.

Notons que l’adhésion à cette charte ne fait pas obstacle à la signature d’un contrat N

ATURA

2000.

III.2. LES CONTRATS

III.2.1. G ENERALITES

Dans le cadre de la mise en œuvre concrète de la démarche N

ATURA

2000, des instruments contractuels, basés sur le volontariat, sont mis à disposition des propriétaires et/ou gestionnaires pour assurer l’entretien voire la restauration des milieux naturels.

Le contrat est conclu entre le préfet et le titulaire de droits réels ou personnels conférant la jouissance des terrains concernés (propriétaire, personne bénéficiant d'une convention, d'un bail civil…). Sa durée minimale est de cinq ans et peut être prorogée ou modifiée par avenant.

Les aides financières accordées sont issues, pour partie, de fonds nationaux (Ministère chargé de l’Environnement ou Ministère chargé de l’Agriculture) et, pour partie, de fonds européens tels que le FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) et sont versées par le Centre National pour l’Aménagement des Structures et des Exploitations Agricoles (CNASEA).

Le contrat doit respecter un cahier des charges définit dans le Document d’objectifs. Le contrat comporte (article R. 414-13 du code de l’environnement) :

ƒ le descriptif des opérations à effectuer pour mettre en œuvre et atteindre les objectifs de conservation ou, s'il y a lieu, de restauration définis dans le document d'objectifs, avec l'indication des travaux et prestations d'entretien ou de restauration des habitats naturels, des espèces et de leurs habitats et la délimitation des espaces auxquels ils s'appliquent ;

ƒ le descriptif des engagements identifiés dans le document d'objectifs qui donnent lieu au versement d'une contrepartie financière ainsi que le montant, la durée et les modalités de versement de cette contrepartie ;

ƒ les points de contrôle et les justificatifs à produire permettant de vérifier le respect des engagements contractuels. Ces contrats comportent ainsi, dans le respect du ou des cahiers des charges figurant dans le DOCOB, des engagements propres à mettre en œuvre les objectifs de conservation du site.

Le préfet s'assure du respect des engagements souscrits par le titulaire du contrat. A cet

effet, et à son initiative, des contrôles sur pièces et sur place sont effectués par les

services déconcentrés de l'État ou le Centre national pour l'aménagement des structures

des exploitations agricoles (CNASEA).

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Lorsque le titulaire d'un contrat ne se conforme pas à un engagement, le versement des sommes prévues au contrat peut être, en tout ou en partie, suspendu ou supprimé et les sommes perçues remboursées.

Deux grands types de contrats existent : il s’agit des contrats concernant des milieux agricoles (contrats de type Mesures Agro-Environnementales, M.A.E.) et ceux situés hors milieux agricoles (« contrats N

ATURA

2000 » dont contrats en milieux forestiers).

III.2.2. L ES CONTRATS EN MILIEUX AGRICOLES

Les contrats en milieux agricoles, concernant des terrains de Surface Agricole Utile, sont conclus sur la base du volontariat entre le propriétaire et/ou l’exploitant et le Préfet du département pour une durée de 5 ans.

Le nouveau programme de Mesures Agro-Environnementales, défini pour la période 2007-2013 (PDRH mesures 214), succède aux Contrats d’Agriculture Durable (C.A.D), opérationnels en France de 2004 à 2006.

Les nouvelles mesures agro-environnementales ont été établies au niveau national en octobre 2006 dans le cadre du Programme de Développement Rural Hexagonal (PDRH).

Ce cadre national est décliné à l’échelle régionale puis à l’échelle de chaque site dans un projet territorial agri-environnemental. Sur chaque territoire sont définis des mesures par type de couvert.

III.2.3. L ES CONTRATS EN MILIEUX NON AGRICOLES

III.2.3.1. Les contrats N ATURA 2000 en milieux forestiers

Une liste de mesures contractualisables a été établie au niveau national pour les contrats en milieux forestiers. Un cahier des charges type a été établi pour chacune des mesures.

Celui-ci expose les conditions et les engagements à souscrire pour l’élaboration du contrat, les aides financières et les critères de contrôle des travaux.

L’arrêté préfectoral du 20 octobre 2005 établis la liste mesures éligibles en Pays de la Loire

III.2.3.2. Les contrats Natura 2000 dans les autres milieux naturels

Une liste de mesures concernant les contrats de gestion des milieux naturels non forestiers et hors milieux agricoles avait également été établie au niveau national (circulaire « gestion » du 24 décembre 2004) et validée par la Commission européenne.

Pour la période 2007-2013, ces mesures seront financées dans le cadre de la mesure

323B du PDRH. Les cahiers des charges nationaux sont en cours de finalisation.

(13)

III.3. L’EXONERATION DE LA TAXE FONCIERE SUR LA PROPRIETE NON BATIE

Une liste des propriétés non bâties de l’ensemble du site et faisant l’objet d’un engagement de gestion pourra être établie par le préfet une fois le document d’objectifs approuvé.

¾ Conditions d'octroi de l'exonération fiscale

Afin de bénéficier d’un octroi de taxe foncière sur la parcelle visée, le propriétaire doit avoir souscrit un engagement de gestion prenant la forme d'un contrat, MAE ou contrat Natura 2000, ou avoir signé la charte N

ATURA

2000 pour une durée minimale de cinq ans.

Lorsque les parcelles sont données à bail en application de l'article L. 411 du code rural, l'adhésion à la charte ou les contrats N

ATURA

2000 doivent être cosignés par le preneur.

Pour information, l'État compense chaque année, au bénéfice des communes et des

Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, les

pertes de recettes résultant de cette exonération fiscale.

(14)

D OCUMENT D OBJECTIFS DES

SITES NATURA 2000 « E STUAIRE DE LA L OIRE »

(SIC FR5200621 ET ZPS FR5210103)

- L IVRET 2 -

D IAGNOSTIC

(15)

Sommaire

I. PREAMBULE - RAPPELS RELATIFS A L’ELABORATION DU DOCUMENT

D’OBJECTIFS ... 4

I.1. L A DESIGNATION DU SITE N ATURA 2000 DE « L ’ ESTUAIRE DE LA L OIRE » ... 4

I.2. L ES ETAPES DE REALISATION DU DOCUMENT D ’ OBJECTIFS ... 5

I.3. L ES INVESTIGATIONS MENEES SUR LE TERRAIN ... 5

II. LOCALISATION DU SITE ... 7

II.1. L OCALISATION GENERALE ... 7

II.2. L OCALISATION DANS UN RESEAU LOCAL DE SITES NATURA 2000 ... 8

II.3. C ONTEXTE ADMINISTRATIF ... 9

III. CONTEXTE PHYSIQUE ... 10

III.1. G EOLOGIE ET RELIEF ... 10

III.2. C LIMATOLOGIE ... 10

III.3. P EDOLOGIE ... 10

III.4. H YDROGRAPHIE ET H YDROLOGIE ... 10

III.4.1. Principales caractéristiques hydrologiques de la Loire ... 11

III.4.2. Les îles et des anciens chenaux. ... 11

III.4.3. Le réseau hydrographique des marais... 11

III.4.4. La Sèvre Nantaise ... 11

IV. CADRE HISTORIQUE ET PAYSAGER... 12

IV.1.1. Les grandes étapes historiques d’aménagement de l’estuaire. 12 IV.1.2. L’évolution de la géométrie de l’estuaire ... 12

IV.1.3. L’occupation du sol... 12

IV.1.4. Unités paysagères et fonctionnelles ... 13

IV.1.5. Identité paysagère ... 14

V. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET POLITIQUES INSTITUTIONNELLES ... 14

V.1. P ERIMETRES REGLEMENTAIRES ET DE PROTECTION ... 14

(16)

V.1.1. Les documents d’urbanisme... 14

V.1.2. Les périmètres réglementaires ... 16

V.1.3. Les zones protégées au titre de l’environnement ... 17

V.2. D EMARCHES ET POLITIQUES D ’ INTERVENTION EN FAVEUR DES MILIEUX NATURELS ... 18

V.2.1. Le Programme Interrégional Loire Grandeur Nature : ... 18

V.2.2. La gestion des eaux ... 19

V.2.3. Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles... 20

V.2.4. Les programmes Neptune ... 20

V.2.5. Les politiques foncières ... 20

V.2.6. Le réseau de sites naturels ... 21

VI. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE... 22

VI.1. LE PATRIMOINE CULTUREL ... 22

VI.2. L A POPULATION LIEE AU SITE ... 22

VI.3. LES I NFRASTRUCTURES ... 22

VI.4. L’ ACTIVITE AGRICOLE ET LA GESTION HYDRAULIQUE ... 22

VI.4.1. L’agriculture... 23

VI.4.2. La gestion de l’eau dans les marais ... 26

VI.5. LES AUTRES ACTIVITES ECONOMIQUES ... 32

VI.5.1. La pêche professionnelle... 32

VI.5.2. Les activités industrialo portuaires ... 35

VI.5.3. Les extractions de granulats... 36

VI.5.4. Les activités touristiques ... 36

VI.6. L ES ACTIVITES DE PLEINE NATURE / LOISIRS ... 37

VI.6.1. La chasse ... 37

VI.6.2. La pêche de loisir ... 41

VI.6.3. Les autres activités de loisirs... 42

VI.6.4. Les aménagements de Loisirs... 43

VI.7. L ES AMENAGEMENTS EN COURS OU PREVUS ... 45

VII. DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DU SIC ET DE LA ZPS ... 46

VII.1. L A DIRECTIVE « H ABITATS » ... 46

VII.1.1. Les habitats naturels ... 46

VII.1.2. Synthèse des enjeux de conservation relatifs aux habitats d’intérêt communautaire ... 88

VII.1.3. Les plantes ... 91

(17)

VII.1.4. Les amphibiens ... 94

VII.1.5. Les insectes ... 96

VII.1.6. Les poissons ... 108

VII.1.7. Les mammiferes... 121

VII.1.8. Synthèse des enjeux de conservation relatifs aux espèces d’intérêt communautaire de la directive « habitats »... 134

VII.2. L A DIRECTIVE « O ISEAUX » ... 137

VII.2.1. Les oiseaux présents au niveau des vasières / estuaires ... 137

VII.2.2. Les oiseaux des roselières, cariçaies, végétation non agricole 139 VII.2.3. L’avifaune des prairies fauchées et/ou pâturées ... 142

VII.2.4. Les oiseaux des espaces boises :ripisylves, bocage, boisements alluviaux naturels et artificiels... 146

VII.2.5. Les oiseaux d'eau libre, rivieres, fosses et canaux ... 148

VII.2.6. Les oiseaux des zones littorales sableuses et des prés sales150 VII.2.7. Les oiseaux rencontrés sur d'autres habitats ... 152

VII.2.8. Synthèse des enjeux de conservation relatifs aux oiseaux d’intérêt communautaire ... 152

VII.3. L ES ESPECES A CARACTERE ENVAHISSANT SUR LE SITE ... 158

VIII. .SYNTHESE DES ENJEUX ECOLOGIQUES ... 160

VIII.1. S YNTHESE DES ENJEUX , INFLUENCE DES USAGES SUR LES HABITATS ... 160

VIII.2. S YNTHESE DES ENJEUX , INFLUENCE DES USAGES SUR LES ESPECES DE LA DIRECTIVE « H ABITATS »... 163

VIII.3. S YNTHESE DES ENJEUX , INFLUENCE DES USAGES SUR LES ESPECES DE LA DIRECTIVE « OISEAUX »... 165

IX. AJUSTEMENTS DU PERIMETRE D’ETUDE ... 166

(18)

I. PREAMBULE - RAPPELS RELATIFS A L’ELABORATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

I.1. LA DESIGNATION DU SITE NATURA 2000 DE

« L’ESTUAIRE DE LA LOIRE »

L’estuaire de la Loire et ses marais attenants, présents sur les deux rives, ont fait l’objet d’une proposition de site Natura 2000 en raison, d’une part, de l’importante variété d’habitats naturels, de la diversité et la rareté des espèces d'oiseaux ainsi que de leurs effectifs très importants. D'autre part, le site abrite des espèces d'amphibiens, de poissons et d'insectes d'intérêt communautaire.

L’estuaire de la Loire et ses marais attenants se situent au sein d’une zone humide de valeur internationale regroupant, entre autres, la Grande Brière, le lac de Grand-Lieu, les marais de Guérande et la baie de Bourgneuf. Il est actuellement le plus important des grands estuaires français pour l’hivernage de certains oiseaux d’eau.

Des inventaires effectués dans les années 1980 avaient démontré l’intérêt du site et conduit à son inscription en Zone Naturelle Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) de type I et II.

Fort de son importance au point de vue ornithologique, l’estuaire de la Loire a été désigné en Zone de Protection Spéciale dès mai 1996. L’arrêté ministériel du 26 avril 06 définit actuellement le périmètre de la ZPS FR5210103 « Estuaire de la Loire ».

L’estuaire de la Loire est proposé comme Site d’Importance Communautaire en 1998 puis une nouvelle transmission intervient en mars 2004. Ceci s’explique par la présence de nombreux habitats naturels ainsi que d’espèces de fort intérêt patrimonial, la Loutre d’Europe, le Triton crêté, les poissons migrateurs ainsi que l’Angélique des estuaires, plante qui n’est présente que dans les 4 grands estuaires atlantiques français que sont la Loire, la Charente, la Gironde et l’Adour. Une nouvelle transmission est intervenue en 2006 afin de compléter les périmètres du SIC et de la ZPS et les rendre plus cohérents.

Cette transmission a également permis de répondre aux contentieux européens en 2006.

Le SIC FR5200621 « Estuaire de la Loire » est inscrit à la décision n° 2004/813/CE de la Commission du 7 décembre 2004, arrêtant, en application de la directive 92/43/CEE, la liste des sites d'importance communautaire pour la région biogéographique atlantique.

Le site Natura 2000 « Estuaire de la Loire » consiste en la somme des deux

sites désignés ZPS et SIC.

(19)

I.2. LES ETAPES DE REALISATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

L’élaboration technique du document d’objectifs de l’estuaire de la Loire comporte trois phases principales :

¾ une phase d’inventaires qui permet l’élaboration d’un diagnostic. Les inventaires menés portent à la fois sur les milieux naturels et les activités humaines. Afin d'acquérir les données recherchées, une série d’entretiens individuels ou par petits groupes est réalisée ;

¾ une phase d’analyse et de définition des objectifs de conservation pour chaque habitat d’intérêt communautaire et de définition des orientations de gestion par type de milieux. Sur la base des inventaires et du diagnostic, plusieurs groupes de travail réunissant les acteurs sont organisés pour déterminer les objectifs de conservation à retenir pour chaque habitat naturel d’intérêt communautaire. Puis le comité de pilotage est amené à valider les orientations de gestion définies en groupes de travail ;

¾ une phase d’évaluation et de planification des actions à entreprendre. L’élaboration du programme d’actions concret à engager sur le terrain fait l’objet de plusieurs discussions en groupes de travail. Chaque action à engager est récapitulée dans une fiche action associée à une évaluation technique et financière.

I.3. LES INVESTIGATIONS MENEES SUR LE TERRAIN

¾ Consultation des acteurs

La démarche suivie pour le déroulement des entretiens a été la suivante :

x Établissement d’une liste de personnes à consulter. Il s’agit principalement de personnes originaires du site (maires, agriculteurs, Syndicats mixte, usagers, communautés de communes…) et de personnes qu’il est apparu important de rencontrer dans le cadre de cette étude (Conservatoire Botanique National de Brest, naturalistes, Conservatoire du littoral…).

x Réalisation d’une grille d’entretien qui a servi de support pour guider la discussion sans omettre d’aborder certains aspects ou sujets essentiels pour le document d’objectifs.

x Rencontre avec chaque acteur : l’entrevue a toujours été préférée à l’entretien téléphonique réservé aux cas d’incompatibilité d’emplois du temps.

x Rédaction d’un compte-rendu détaillé et envoi d’une copie à la

personne concernée pour validation. Cela permet à la personne de vérifier

si ses propos ont bien été interprétés et retranscrits mais aussi de

compléter ses dires, en ayant bénéficié d’un temps de réflexion plus long.

(20)

Cinquante personnes environ ont été rencontrées lors de cette phase d’entretien qui s’inscrit dans la phase de réalisation du diagnostic socio-économique.

¾ Rencontre en groupes avec les acteurs

Des groupes de travail ont été constitués afin de travailler plus en détail sur l’amélioration des connaissances visant à établir l’état des lieux. Suivant les étapes d’avancement de la réalisation du diagnostic, ces rencontres ont consisté en :

x ateliers thématiques au début de la démarche, de façon à obtenir des informations et remarques générales ;

x groupes de travail techniques visant à affiner les informations rassemblées et confirmer ou amender, d’un point de vue technique, certains points de diagnostic ;

x entretiens et réunions de travail avec des structures ou experts afin de préciser des points de détail.

¾ Inventaires de terrain

La Cellule de Mesures et Bilans Loire Estuaire a engagé, au début des années 2000, une réflexion sur la biodiversité au niveau de l’estuaire. Cette réflexion, engagée avant la mise en œuvre du Document d’objectifs, a conduit à la réalisation d’une cartographie des habitats sur un périmètre pressenti pour intégrer le réseau Natura 2000. A partir de la fiche ZNIEFF et de la fiche d’inventaire Habitats-faune-flore transmises par l’administration, le cabinet Ouest Aménagement a réalisé les inventaires de terrain (en 2001 et 2002). Ils ont été programmés afin de confirmer l’existence des habitats naturels et espèces, de les localiser et de déterminer les facteurs prépondérants pour leur survie.

Ces inventaires ont été complétés par des recherches bibliographiques, des discussions

et rencontres avec experts et par quelques prospections complémentaires, notamment

suite à la validation de l’extension de périmètre du SIC en 2006.

(21)

II. LOCALISATION DU SITE

II.1. LOCALISATION GENERALE

Les limites du site Natura 2000 vont de l’amont vers l’aval : du pont de la Vendée à Nantes jusqu’à la vasière de Méan située à l’aval du pont de Saint-Nazaire. Il s’étire le long de la Loire sur une longueur de 50 km. Du nord au sud, le site englobe également les marais attenants à la Loire ainsi que la vallée de l’Acheneau jusqu’à la limite du site du Lac de Grand-Lieu et les premiers kilomètres de la Sèvre Nantaise.

Le site Natura 2000 correspond à la somme des périmètres de la Z.P.S. et du S.I.C.

« Estuaire de la Loire ». Il présente une superficie de 21812 ha. Ces deux zones présentent quelques distinctions : le S.I.C., d’une superficie de 21793 ha comprend la quasi-totalité du site Natura 2000, à l’exception de l’étang de Beaulieu. La Z.P.S., qui s’étend sur une superficie de 20232 ha, inclut l’étang de Beaulieu mais exclut la Sèvre Nantaise ainsi que le chenal de Loire en aval de Frossay.

Localisation de l’estuaire de la Loire (Sources données : DIREN Pays de la Loire)

(22)

II.2. LOCALISATION DANS UN RESEAU LOCAL DE SITES NATURA 2000

Carte de localisation du site Natura 2000 de l’estuaire de la Loire au sein du réseau de sites Natura 2000 de Loire-Atlantique.

(Sources données : DIREN Pays de la Loire)

(23)

II.3. CONTEXTE ADMINISTRATIF

Le périmètre du site Natura 2000 concerne 34 communes et 6 Établissements Publics de Coopération Intercommunale.

Carte de localisation des communes concernées par le site Natura 2000 « Estuaire de la Loire »

Carte de présentation des structures intercommunales et des périmètres des SCOT SCOT Pays

de Retz

(24)

III. CONTEXTE PHYSIQUE

III.1. GEOLOGIE ET RELIEF

Le sous-sol de l’estuaire de la Loire est constitué d’un ensemble de sédiments fluviaux marins déposés sur un socle cristallin qui affleure de part et d’autre du site (Sillon de Bretagne, au nord, et Sillon de Saint-Père en Retz, au sud) et au niveau de quelques buttes relictuelles.

Le relief du site Natura 2000 de l’estuaire de la Loire est globalement plat mais de très petites variations topographiques, notamment les buttes rocheuses et les vallées qui découpent les sillons, ont une incidence notable sur le fonctionnement hydraulique, la répartition de la végétation et l’occupation du sol. Les marais de pied de coteaux sont souvent plus bas que les terres plus proches des anciens chenaux de Loire.

La majorité des marais est située sous la côte d’inondabilité de 2,5 m NGF.

III.2. CLIMATOLOGIE

L’estuaire et l’absence de relief favorisent la pénétration de l’influence océanique, les températures sont douces, les précipitations fréquentes et les vents dominants de secteur ouest à sud-ouest. Précipitations et vents ont une influence sur le niveau d’hygrométrie du marais.

III.3. PEDOLOGIE

Les sols sont caractérisés par une dominance argileuse ; ils sont globalement calcaires et basiques à proximité de la Loire, acides et riches en matière en organique dans les fond de marais.

III.4. HYDROGRAPHIE ET HYDROLOGIE

L’estuaire de la Loire constitue l’exutoire d’un bassin versant de 118 000 km², soit plus

d’1/5 du territoire national. La Loire, entre Nantes et son embouchure, reçoit les eaux de

nombreux affluents de petite taille mais également de rivières drainant des bassins

versants conséquents, telles que la Sèvre nantaise et l’Acheneau.

(25)

III.4.1. P RINCIPALES CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES DE LA

L OIRE

Les mouvements d’eau douce et les remontées d’eau salées de l’océan possèdent un rôle primordial dans le fonctionnement de l’estuaire. Le niveau de l’eau varie ainsi beaucoup en fonction du débit du fleuve, des coefficients de marées et des conditions climatiques.

Globalement depuis une centaine d’années, avec l’aménagement du fleuve, les effets de la marée se font ressentir de plus en plus loin vers l’amont. Le marnage à Nantes a ainsi considérablement augmenté. Le front de salinité s’est également déplacé vers l’amont posant des problèmes pour l’utilisation de l’eau en période d’étiage.

Par ailleurs, parallèlement à ces modifications, la turbidité de la Loire, et donc la formation du bouchon vaseux et de la crème de vase, a augmenté. Ceci favorise des crises d’anoxie, l’atterrissement des secteurs submersibles et l’envasement du réseau hydraulique.

III.4.2. L ES ILES ET DES ANCIENS CHENAUX .

L’estuaire de la Loire comptait de nombreuses îles délimitées par des bras et chenaux. Le fonctionnement hydrologique de ces secteurs a été largement modifié par les aménagements. Ces secteurs se retrouvent soit isolés de la Loire par des digues, soit en relation plus ou moins directe via l’ancien réseau de bras et/ou des canaux et fossés artificiels.

III.4.3. L E RESEAU HYDROGRAPHIQUE DES MARAIS

Avec l’aménagement des marais, le réseau naturel a été profondément remanié. Il est actuellement constitué d’un réseau dense de canaux et fossés en forme d’arborescence dont l’exutoire principal permet de réguler les échanges avec la Loire.

Par ailleurs, l’Acheneau, le Tenu et certains canaux, comme celui de la Taillée, entrent dans un fonctionnement hydrologique plus complexe, en lien avec le fonctionnement de la Brière, d’une part, et du Lac de Grand-Lieu et Marais Breton, d’autre part.

Le réseau est équipé d’un ensemble d’ouvrages qui permettent de réguler les niveaux d’eau dans les différents secteurs du marais

III.4.4. L A S EVRE N ANTAISE

La Sèvre Nantaise se jette dans la Loire au niveau de Pont-Rousseau, dans le Bras de Pirmil, au sud de l’île de Nantes. La Sèvre apporte les eaux d’un bassin versant de 2350 km². Seuls les 4 premiers kilomètres de la rivière en amont de la confluence sont compris dans le site Natura 2000.

Au niveau de Pont-Rousseau, juste avant la confluence avec la Loire, un barrage régule

les niveaux de cette rivière.

(26)

IV. CADRE HISTORIQUE ET PAYSAGER

Depuis de nombreux siècles, l’Homme a profondément modifié la dynamique naturelle, la morphologie et le paysage de l’estuaire de la Loire.

IV.1.1. L ES GRANDES ETAPES HISTORIQUES D AMENAGEMENT DE L ESTUAIRE

¾ L’assainissement des marais

Dès le XIIème siècle, les marais ont été aménagés afin de réguler les niveaux d’eau et de permettre la valorisation agricole de ces terrains.

¾ L’aménagement du fleuve de 1756 à 1976

Au XVIIIe siècle, Nantes est le premier port français et poursuit les aménagements visant à conforter son importance. Les travaux ont pour principal objectif de stabiliser et d’augmenter la navigabilité sur un chenal unique.

Le canal de la Martinière, aménagé à la fin du 19

ème

pour se substituer au chenal

« naturel » de la Loire, sera rapidement abandonné avec l’accroissement de la taille des navires.

Durant tous le 20

ème

siècle, la chenalisation et les endiguements se poursuivent.

¾ Les travaux d’approfondissement du chenal à partir de 1976

A partir de 1976, le développement industriel et le trafic portuaire s’accentuent. La profondeur du chenal est peu à peu portée à 13m dans la partie en aval de Donges.

IV.1.2. L’ EVOLUTION DE LA GEOMETRIE DE L ESTUAIRE

Ces aménagements ont très fortement modifié la géométrie de l’estuaire. De nombreux bras secondaires ont ainsi été remblayés ou, déconnectés, se sont naturellement comblés. Les îles de Loire, qui n’ont pas été arasées au niveau du chenal actuel, sont maintenant plus ou moins rattachées aux marais. La superficie de vasière a également fortement diminué, la concentration des flux dans le chenal favorise l’atterrissement des zones de faible profondeur.

IV.1.3. L’ OCCUPATION DU SOL

Le paysage de la Loire résulte de plusieurs facteurs : la dynamique naturelle, l’action de l’homme, la topographie, l’hydrographie….

D'ouest en est, de Saint-Nazaire à Nantes, des marais de Brière au lac de Grand Lieu,

l'estuaire présente une mosaïque de milieux répartis selon la salinité et le degré de

submersion des terres : zones d'eau libre, vasières, formations littorales, prés-salés,

prairies inondables, roselières, formations boisées, friches… L’urbanisation est

(27)

IV.1.4. U NITES PAYSAGERES ET FONCTIONNELLES

IV.1.4.1. Séquençage du fleuve

Le fleuve et par extension ses marais attenants peuvent être divisés en 3 parties:

¾ Une « section endiguée » entre le centre de Nantes et Le Pellerin (17 km) Elle présente une alternance de zones urbaines et de villages ; les zones de prairies s’étendent sur des largeurs restreintes, de part et d’autre de la Loire ou dans des vallées annexes. Les bras secondaires de la Loire sont comblés, ce qui concentre le fleuve dans un unique bras de 200 à 300 mètres de large.

¾ Une « section intermédiaire » entre Le Pellerin et Paimbœuf (26km)

Elle est beaucoup plus large. Les digues et les quais sont remplacés par des roselières et des marais. Les marais attenants au fleuve présentent une nette dominance agricole et naturelle. Seule la centrale EDF de Cordemais apparaît dans le paysage. La fin de cette section intermédiaire est marquée par les villes de Paimbœuf au Sud, et Donges au Nord.

¾ Une « section aval » de Paimbœuf à Saint-Nazaire (12 km) La rive nord accueille une importante zone industrielle et portuaire.

La rive sud accueille un secteur de marais et quelques formations littorales de Saint- Brévin les Pins à Paimbœuf.

Entre le banc de Bilho et la rive sud, une immense vasière se découvre en fonction des marées.

Après le pont qui enjambe le fleuve de Mindin à Saint-Nazaire, le caractère océanique de l’estuaire est évident.

IV.1.4.2. Les sous secteurs

Différents sous secteurs peuvent être individualisés, ils présentent des caractéristiques propres mais les enjeux sont souvent globalement les mêmes :

Secteurs géographiques en rive nord, d’est en ouest.

x Les étiers et marais d’Indre et Couëron (vallée de la Patissière, Marais de la Patissière, étiers de Beaulieu, lac de Beaulieu)

x Les Marais de Couëron à Cordemais

x Îles de Loire en rive nord entre Couëron et Cordemais x Le marais du Lot

x Le marais de la Roche

x Les marais de Rohars, de la Bouquinais et du Pré-Neuf x Le marais du Syl

x Les îles de Loire en rive nord entre Donges-est et Cordemais

x Les Marais de Donges (marais du Sud, de Limet, de la Taillée, de Liberge, de Martigné)

x La péninsule de Donges-est

x La vasière de Méan

(28)

Secteurs géographiques en rive sud, d’est en ouest.

x La Sèvre nantaise

x Les Marais de Bouguenais au Pellerin x La Vallée de L’Acheneau

x Les prairies et marais de Vue, du Tenu, de Buzay et de la Martinière x Les Iles de Loire de rive sud entre le canal de la Martinière et la Loire x Les prés et marais de Saint-Brévin à Paimbœuf

x Le Banc de Bilho, les vasières, dunes et roselières maritimes de Saint- Brévin à Paimbœuf

IV.1.5. I DENTITE PAYSAGERE

L’estuaire de la Loire possède une forte identité à la fois naturelle et portuaire.

L’agriculture, la pèche, la chasse sont aussi indissociables de cette identité même si elles ne s’expriment surtout que lorsque l’on pénètre dans le coeur des marais.

V. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET POLITIQUES INSTITUTIONNELLES

L’estuaire de la Loire est l’objet de nombreux documents de planification territoriale ainsi que de zonages réglementaires, ou non. Le but du document d’objectifs est, notamment, de les identifier afin de veiller à la cohérence de l’ensemble de ces documents.

V.1. PERIMETRES REGLEMENTAIRES ET DE PROTECTION

V.1.1. L ES DOCUMENTS D URBANISME

V.1.1.1. La Directive Territoriale d’Aménagement Estuaire de la Loire

La DTA souligne les enjeux économiques (industriels et agricoles) et urbanistiques. Elle identifie les besoins en aménagements structurants et prône également la protection de l’environnement.

V.1.1.2. Les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT)

Deux SCOT concernent le site Natura 2000 de l’estuaire de la Loire: le SCOT Métropole Nantes Saint-Nazaire, validé, et le SCOT Pays de Retz, en cours d’élaboration.

Le Scot Métropole Nantes Saint-Nazaire s’appuie sur trois piliers fondamentaux (

DDE

(29)

x favoriser le bien être de la population, en définissant notamment des objectifs d’accessibilité au logement, de maîtrise du bâti, d’amélioration des conditions de déplacement, d’amélioration des équipements, et d’une manière générale d’amélioration du cadre de vie quotidien et des paysages ;

x garantir le fonctionnement de l’espace économique et le développement de l’emploi ;

x protéger l’environnement, notamment en préservant le littoral, les zones humides de l’estuaire, de la Brière ou de l’Erdre et des espaces de bocage.

Pour cela, le document préconise de renforcer les centres urbains existants, en réduisant le mitage, en classant 69 000 hectares agricoles et en préservant de la construction des espaces littoraux et naturels. Le chapitre 7 du Document d’Orientation Générale (D.O.G.) définit des orientations que devront préciser les schémas de secteur et les P.L.U.

Dans le cadre de la définition du SCOT Pays de Retz, une première étape de la phase de diagnostic a été finalisée en avril 2007.

La préservation des zones humides, des paysages et de la qualité des eaux (notamment du littoral et des marais) fait partie des grands enjeux qui ressortent de ce diagnostic (

SYNDICAT MIXTE DU SCOT PAYS DE RETZ, 2007

).

Entre DTA et PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), les SCOT déclinent et précisent les enjeux urbanistiques en intégrant les enjeux environnementaux, notamment la préservation des zones humides à l’échelle de leur territoire.

V.1.1.3. Les Plans locaux d’urbanisme

L’intérêt des milieux naturels sur le territoire communal doit être précisé dans les PLU à travers le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.). Celui-ci intègre les éléments de cadrage environnemental définis au sein des documents d’urbanisme de niveau supérieur (SCOT et DTA) ou dans les schémas stratégiques (SDAGE notamment), et les adapte à l’échelle communale.

Les P.L.U. et les P.O.S. limitent les constructions, protégent certains éléments naturels

structurants (haies, bois...) et devront intégrer des servitudes réglementaires issues de

la « loi littoral » notamment.

(30)

V.1.2. L ES PERIMETRES REGLEMENTAIRES

V.1.2.1. Les périmètres de protection institués par la Loi Littoral

La loi littoral permet la préservation des milieux naturels en limitant l’urbanisation.

Elle s’applique sur onze communes du site Natura 2000 :

x deux en tant que communes maritimes (Saint-Nazaire et Saint-Brévin les Pins) ;

x neuf à la suite du décret 2004-311 de 2004, concernant les communes riveraines des estuaires : Montoir-de-Bretagne, Donges, La Chapelle Launay, Lavau-sur-Loire, Bouée, Frossay, Saint-Viaud, Paimbœuf et Corsept.

Seule la vasière de Méan est actuellement délimitée comme espace remarquable du littoral (cf. DTA). D’autres espaces remarquables du littoral doivent être précisés :

x en application du SCOT Métropole Nantes – Saint-Nazaire, dans le cadre des schémas de secteur, pour la rive Nord ;

x suite aux discussions engagées entre l’état et les communes estuariennes du Sud Loire.

Les aménagements prévus dans le cadre du document d’objectifs devront être compatibles avec cette réglementation qui limite notamment les aménagements.

V.1.2.2. Les sites classés et sites inscrits

¾ Site classé « estuaire de la Loire »

Une zone de l’estuaire de la Loire regroupant 6585 hectares sur le territoire des communes de Bouée, La Chapelle Launay, Cordemais, Couëron, Frossay, Lavau-sur- Loire, Le Pellerin, Rouans, Saint-Etienne-de-Montluc et Vue a été classée le 25 avril 2002 au titre de la loi sur les monuments et sites.

Le statut de site classé offre une protection forte qui permet de préserver les milieux naturels des risques d’aménagement ou de modification de l’état des lieux.

Certains travaux, susceptibles de modifier l’état des lieux, et même s’il s’agit de mesures prévues dans le document d’objectifs, devront faire l’objet d’une autorisation.

¾ Site Inscrit du « Châteaux de Grandville et de Briort et leurs abords »

Ce site inscrit de 276.9 hectares est composé de deux entités proches, localisées sur la commune de Port Saint-Père. Il concerne une partie du site Natura 2000.

Les travaux susceptibles de modifier l’état des lieux sur ce site inscrit sont soumis à

déclaration auprès de l'Architecte des Bâtiments de France.

(31)

V.1.3. L ES ZONES PROTEGEES AU TITRE DE L ENVIRONNEMENT Il n’existe pas de réserve naturelle (nationale ou régionale) au sens des articles L 332.1 et suivant du Code de l’environnement.

V.1.3.1. Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope

Il existe deux arrêtés de protection de biotope sur le site Natura 2000 :

x stations d’angéliques des estuaires des berges de la Loire (commune de Couëron) ;

x marais de Liberge (commune de Donges).

Ces arrêtés permettent, en théorie, de préserver les milieux concernés d’atteintes graves à leur équilibre. Cependant, des difficultés de mise en œuvre et de gestion peuvent être la cause d’une perte, au moins partielle, de la richesse biologique.

V.1.3.2. Réserves de chasse

Il existe six réserves de chasse et de faune sauvage sur le site Natura 2000 de l’estuaire de la Loire qui représentent au total 4700 ha.

RESERVES DE CHASSE DE L’ESTUAIRE DE LA LOIRE Nom de la

réserve

Statut Surface (

longueur de Loire

)

Communes gestionnaires

Estuaire de la Loire (réserve maritime)

Réserve de chasse et de faune sauvage

3 400 ha (25 km)

Corsept, Donges, Montoir de Bretagne, Paimbœuf, St-Brévin, St-Nazaire

SICGEBLN, FD 44 et ONCFS

Ile de Pierre Rouge Réserve de chasse et de faune sauvage

234 ha (étendue le 16 avril

2007)

Lavau, St Viaud, Paimbœuf

SICGEBLN, FD 44 et ONCFS

Massereau Réserve de chasse et de faune sauvage

393 ha (extension en cours de

réflexion)

Frossay, Le Pellerin ONCFS

Loire fluviale (réserve fluviale)

Réserve de chasse et de faune sauvage

675 ha (4,6 km)

Le Pellerin, Cordemais

SICGEBLN, FD 44 et ONCFS Les Baracons Réserve de faune et

de flore sauvage

141 ha Couëron, Le Pellerin SICGEBLN

Vue Réserve de chasse et de faune sauvage

30 ha Vue ACCA de Vue

Les différentes réserves forment un réseau de zones de refuge et de quiétude pour de

nombreuses espèces au cœur de l’estuaire.

(32)

V.2. DEMARCHES ET POLITIQUES D’INTERVENTION EN FAVEUR DES MILIEUX NATURELS

V.2.1. L E P ROGRAMME I NTERREGIONAL L OIRE G RANDEUR

N ATURE :

Le Plan Loire Grandeur Nature se décline sous la forme d’un plan global de gestion de la Loire, de ses milieux et des enjeux qui lui sont liés. Sa troisième phase, le Plan Loire Grandeur Nature 2007-2013, se base sur un document stratégique validé par le comité de Bassin.

Pour sa mise en œuvre dans la région des Pays de la Loire, l’État et la Région avaient retenu quatre objectifs prioritaires dans le cadre du Plan Loire grandeur nature II (2000- 2006) :

x Assurer la sécurité des populations face aux risques d’inondation.

x Améliorer la gestion de la ressource en eau :

ª élaboration et mise en œuvre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE),

ª poursuite des études prospectives Loire aval.

x Restaurer les milieux naturels : ª reconquête de l’estuaire,

ª restauration des annexes hydrauliques et des axes de migration des poissons,

ª restauration de la ligne d’eau d’étiage en basse Loire.

x Mettre en valeur du patrimoine naturel, paysager et culturel des vallées :

ª développement de vélo-route, ª valorisation du patrimoine, ª information et sensibilisation.

Les nouveaux objectifs de ce programme, dans le cadre du Plan Loire grandeur nature III

(2007/2013) sont en cours d’élaboration. Ils permettront, a priori, de répondre à des

problématiques dépassant la mise en oeuvre du simple document d’objectifs

(rétablissement des équilibres de fonctionnement hydraulique et écologique de l’estuaire,

gestion de la ressource en eau, amélioration de la qualité de l’eau,...) et devraient

permettre de répondre à certains objectifs du document d’objectifs.

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V.2.2. L A GESTION DES EAUX

V.2.2.1. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Loire-Bretagne

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) est issu de la loi sur l’eau de 1992 et vise à la mise en œuvre d’une gestion cohérente des grands bassins versants hydrographiques. Le SDAGE Loire Bretagne, établi en 1996 poursuit 7 grands objectifs :

x gagner la bataille de l’alimentation en eau potable ;

x poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface ; x retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer ;

x sauvegarder et mettre en valeur les zones humides ; x préserver et restaurer les écosystèmes littoraux ; x réussir la concertation notamment avec l’agriculture ; x savoir mieux vivre avec les crues.

La loi du 3 janvier 1992 stipule que « toutes les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le S.D.A.G.E. ».

Le comité de bassin a engagé la révision du SDAGE, selon les modalités définies dans la loi de transposition de la directive cadre sur l'eau (DCE). Il a défini un programme et calendrier de travail progressif pour aboutir à l'adoption d'un nouveau SDAGE en 2009.

La Directive cadre sur l’eau d’octobre 2000 a instauré une logique de résultats aux SDAGE : atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques d'ici 2015 et stopper la dégradation de la ressource.

V.2.2.2. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Estuaire de la Loire

Le SDAGE du Bassin Loire-Bretagne est décliné, au 1

er

janvier 2007, en 52 SAGE (Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux), initiés ou en cours d'émergence (

AGENCE DE L’EAU LOIRE BRETAGNE, 2007

). Les SAGE sont définis à l’échelle de sous bassins versants.

Le S.A.G.E. Estuaire de la Loire, couvrant un territoire de 3844 km², est en cours d’élaboration depuis 2004. La phase de mise en œuvre devrait débuter en 2008-2009. Le territoire du SAGE englobe la Loire de l’embouchure à Ancenis, ainsi que les bassins versants de Brière-Brivet, du Tenu et de l’Erdre, entre autres. L’ensemble des communes concernées par le site Natura 2000 de l’estuaire de la Loire est inclus au sein du territoire du SAGE Estuaire de la Loire.

Les orientations du SAGE, notamment via ses objectifs de reconquête de la biodiversité

et de restauration d’un fonctionnement hydraulique équilibré de l’estuaire, devraient

contribuer indirectement à la préservation des habitats et espèces d’intérêt

communautaire.

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V.2.3. L E P LAN D EPARTEMENTAL POUR LA P ROTECTION DU MILIEU AQUATIQUE ET LA G ESTION DES RESSOURCES PISCICOLES Le diagnostic est réalisé à partir d’une espèce repère indicatrice de la situation globale du milieu. Cette espèce est le brochet pour la Loire aval et l’Acheneau, espèce possédant un spectre écologique ample.

Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles ne traite pas des poissons migrateurs qui sont concernés par les travaux du Comité de Gestion des Poissons Migrateurs (COGEPOMI).

V.2.4. L ES PROGRAMMES N EPTUNE

Après deux programmes qui ont porté principalement sur l’assainissement, une troisième programme a été lancé par Nantes Métropole en partenariat avec l’Agence de l’eau : le Programme Neptune 3.

La troisième phase de ce programme concerne la préservation des berges et des espaces naturels (

Nantes Métropole, 2004

). Dans le cadre de ce programme, diverses actions de restauration ou de gestion d’habitats naturels sont envisagées dans les marais de l’agglomération nantaise. Des actions de lutte contre les espèces envahissantes (notamment la Jussie) sont prévues.

Les études préalables sont validées et le programme opérationnel est en cours d’instruction réglementaire pour les « Etiers nord ».

Les différents programmes engagés par Nantes Métropole participent à l’amélioration de la qualité des eaux déversées dans les marais. Les travaux de restauration envisagés devraient être favorables aux milieux naturels et aux habitats et espèces d’intérêt communautaire.

V.2.5. L ES POLITIQUES FONCIERES

Si une partie de l’estuaire appartient de longue date au domaine public maritime ou fluvial, différents organismes interviennent pour acquérir des terrains en vue d’avoir une maîtrise du foncier et, ainsi, protéger plus efficacement les paysages et les milieux naturels.

V.2.5.1. Les acquisitions du Conservatoire du littoral

Le Conservatoire du Littoral s’est investi dans la gestion de l’estuaire depuis 1994 et a

lancé un programme de maîtrise foncière de 3600 ha qui s’appuie, d’une part, sur des

transferts de gestion de terrains domaniaux autrefois gérés par le Port Autonome de

Nantes Saint-Nazaire (P.A.N.S.N.) et, d’autre part, sur des acquisitions foncières auprès

de propriétaires privés et collectivités locales, notamment les propriétés du Conseil

général sur l’île de la Maréchale.

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