• Aucun résultat trouvé

Utilisation maximale de la surface herbagère en production laitière par le (...)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Utilisation maximale de la surface herbagère en production laitière par le (...)"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Renc. Rech. Ruminants, 2004, 1 1 175 INTRODUCTION

Pour atteindre une contribution maximale des produits herbagers à la ration annuelle de vaches laitières dans le but de réduire les coûts d’affourragement, la pâture intégrale et la concentration des vêlages au printemps s’associent dans une stratégie valable. Cette approche a été testée pendant quatre ans avec un troupeau qui se nourrissait de la production herbagère d’une surface déterminée, avec un apport restrictif de concentrés. Les sujets d’intérêt étaient :

• le potentiel de réduction des coûts d’alimentation

• une orientation vers la production par hectare de surface herbagère et non pas par vache

• l’efficacité de l’alimentation complémentaire

• les effets sur la qualité du lait et son aptitude à la transformation

• le développement de la gestion du pâturage et du troupeau

les problèmes liés au vêlage saisonnier : charge métabolique des vaches, reproduction

1. MATERIEL ET METHODES

Un troupeau de 24 vaches (dont 6 à 8 primipares) vêlant de février à mi-avril a été constitué. Une surface herbagère de 12,8 ha (dont 1,5 ha de surface à utilisation extensive) a été attribuée à ce troupeau. Sur cette surface, on a pratiqué la pâture tournante avec 4 à 5 parcs au printemps et 8 à 12 en été et automne. Les excès d’herbe ont été conservés sous forme de foin. Pendant l’affouragement d’hiver, la ration était composée de foin, de betteraves et d’aliment concentré en fonction des besoins. Durant la période de pâturage l’aliment concentré (mélange de céréales) a été distribué à partir d’une production de 30 kg, dans le but de favoriser au maximum la consommation d’herbe.

Les performances laitières et de reproduction, l’état corporel, les besoins en fourrages et aliments ainsi que l’utilisation de la surface herbagère ont été suivis pendant quatre années entières.

2. RESULTATS ET DISCUSSION

Des moyennes annuelles de production de lait entre 6500 et 7500 kg par vache ou 10000 à 12000 kg par hectare de surface herbagère ont pu être réalisées, à l’exception de l’année 2003 où les résultats étaient nettement inférieurs à cause d’une période de sécheresse pendant l’été. Plus de 80 % du lait était produit sur la base de l’herbe, plus de 60 % sur la base du pâturage.

La production de lait et ses teneurs ont varié considérablement pendant l’année, en fonction de la saisonnalité des stades de lactation mais aussi des variations de l’approvisionnement dû à l’offre quantitative et qualitative au pâturage Le développement des teneurs protéiques ainsi que de la notation de l’état corporel des vaches (BCS, figure 1) montrent qu’il y avait une sous-alimentation temporaire des vaches pendant une partie de la saison de

pâturage. Celle-ci n’a pourtant pas eu des effets négatifs par rapport à la santé (fréquence de troubles métaboliques) ou des résultats de la reproduction (tableau 2) qui, à partir de valeurs correspondant aux moyennes de Suisse en 2000, se sont améliorés partiellement et tendanciellement.

Tableau 1 : moyennes de production du troupeau

2000 2001 2002 2003 moyenne des 4 années Durée de la

jours 301 278 289 295 291

lactation

Lait standardisé kg 6981 6563 7801 7469 7204 Matière grasse % 3,98 3,98 4,45 4,43 4,21 Protéines % 3,38 3,24 3,26 3,38 3,31 Estimation de

production par

kg / ha 10727 9944 12265 7580 ha de surface

herbagère

Tableau 2 : résultats de la reproduction

2000 2001 2002 2003 Période de service jours 91 101 93 95

Intervêlage jours 376 386 378 380

Taux de non-retour % 65 63 71 73

Succès de 1ère

% 54 63 71 63

insémination Nombre

1,8 1,6 1,6 1,5

d’inséminations

Figure 1 : évolution de l’indice de l’état corporel (BCS)

CONCLUSION

La transition à un système de production orienté vers l’utilisation maximale de la surface herbagère par le pâturage paraît techniquement faisable et intéressant pour une partie des producteurs de lait sous les bonnes conditions de production fourragère qui règnent dans les régions de basse altitude en Suisse, notamment une pluviométrie régulière. Le potentiel de développement dépend moins de facteurs zootechniques ou du potentiel herbager, mais plutôt des conditions structurelles de l’exploitation et de la commercialisation du lait.

Utilisation maximale de la surface herbagère en production laitière par le pâturage intégral et les vêlages saisonniers

Maximising the use of grassland for milk production by full grazing and seasonal calving

A. MUENGER

Agroscope Liebefeld-Posieux, Station fédérale de recherches en production animale et laitière (ALP), Tioleyre 4, CH-1725 Posieux

Références

Documents relatifs

Cependant, les deux taux d’utilisation de la biomasse sont bien inférieurs aux taux optimum entre utilisation et maintien de la biodiversité proposés par Jouven et Baumont (2008)

L'objectif de cette Ctude est de quantifier les effets conjoints des troubles de santC sur la production laitihe et la consommation alimentaire des vaches.. Les donntes

La démarche retenue a été la suivante : pour chacune des 538 lactations, on a calculé les valeurs de production hebdomadaire prédites par le modèle initial, puis les écarts aux

Cette étude a aussi permis de confirmer le bien fondé de la valeur du besoin énergétique d’entretien proposée dans les tables INRA pour les chèvres laitières. Par

Le présent travail comporte deux objectifs distincts : l’étude de l’impact des mammites cliniques sur les mesures de conductivité électrique du lait par quartier au sein de notre

En dkbut comrne en pleine lactation, le type de rkponse, et, pour les mammites ayant des effets A long terme, I'intensitk de cette rkponse, dtpendent en premier lieu du niveau

- suivi de la teneur en Ca du lait en fonction de systèmes d’alimentation intensif ou économe pendant 2 lactations sur 2 races de vaches laitières (Normande et

La valeur de δ 15 N du lait a également été utilisée pour discriminer une alimentation à l’herbe vs une alimentation à base de maïs et de céréales (K ORNEXL et al., 1997).