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Facteurs de variation du taux protéique du lait de
vache : Etude dans des exploitations du Puy-de-Dôme
G. Agabriel, J.B. Coulon, G. Marty, N. Cheneau
To cite this version:
G. AGABRIEL J.B. COULON*
G. MARTY,
N. CHENEAU*ENITA,
Marmilhat,
63370Lempdes
*
INRA Laboratoire de la Lactation
Theix 63122
Saint-Genès-Champanelle
** Contrô l eLaitier 19, avenueMarx-Dormoy
63038 Clermont-FerrandFacteurs
de
variation
du
taux
protéique
du lait de vache
Etude dans des
exploitations
du
Puy-de-Dôme
Depuis
unedizaine
d’années,
et
plus particulièrement
dans les
zonesherbagères
du
Centre
et
du Sud-Ouest de la
France,
onobserve
une
diminution sensible du
taux
protéique
du lait de vache.
Cette
évolution
pose
des
problèmes importants
dans des
régions
où
la
majeure partie
du lait
est
transformée
enfromages.
La
teneur
du lait
enprotéines
est
eneffet
undes
principaux
facteurs de
variation
du rendement
fromager
et
de la
qualité
des
fromages.
Les facteurs de variations de la
composition
chimique
du lait etplus
particulièrement
dutaux
protéique
ont faitl’objet
de nombreuxtra-vaux
expérimentaux
et sont bien connus(Bonaiti
1985, Hoden et al 1985, Rémond 1985,Le Dore et al 1986, Sutton
1989).
Parallèlement,
des études ont été
entreprises
dans lesexploita-tions
(EDE
Haute-Saône 1985, Coulon et Binet1987, Coulon et al 1988, Coulon et Lilas 1988,
Froc et al
1988).
Elles ont confirmél’impor-tance
prédominante
du stadephysiologique,
de la saison devêlage,
de la race des animaux etde l’alimentation sur les variations des taux
butyreux
etprotéique.
Ces études ont d’autrepart mis en évidence les interactions entre ces différents facteurs et la variabilité de leur hié-rarchie selon les situations
régionales.
Dans cesétudes,
lesystème
alimentaire,
et enparticulier
letype
de ration debase,
esttoujours
apparuessentiel.
Cependant,
rares sont les travaux oùl’on
disposait
de manièresystématique
d’infor-mations sur le niveau
génétique
(index)
desanimaux. De
plus,
lacomparaison
des varia-tions de laproduction
laitière et de lacomposi-tion
chimique
du lait d’un troupeau à l’autreest souvent difficile à réaliser. Dans les
condi-tions
françaises,
lesvêlages
ne sont en effet pasrépartis
defaçon
uniforme au cours de l’annéeet leur distribution varie selon les
élevages.
Ilest donc difficile d’isoler l’effet de la saison de celui du stade de lactation à
partir
de donnéesmoyennes à l’échelle du
troupeau.
L’effetglo-bal de la saison, direct
(longueur
dujour)
ou indirect(par
l’intermédiaire del’alimentation)
est pourtant
important
aussi bien sur laproduc-tion que sur la
composition
chimique
du lait(Jarrige
etJournet
1959,Lampo
et al 1966,Spike
et Freeman1967).
Le
premier
objectif
de cette étude a donc étéde
préciser l’ampleur
des variations du tauxprotéique
d’untroupeau
à l’autre et sesprinci-pales
causes, ycompris génétiques,
dans un .échantillond’exploitations
utilisant une même race(Pie-noire)
et distribuant des rations hiver-nales à based’ensilage
d’herbe. Le secondobjectif
a été, àpartir
des données individuellesissues de ces troupeaux, de
dégager
l’influencepropre de la saison de celui du stade de
lacta-tion, et
d’analyser
les éventuelles interactionsentre ces 2 facteurs.
Résumé
________________________42
exploitations
laitières duPuy-de-Dôme,
adhérentes au ContrôleLaitier,
ont faitl’objet
d’uneenquête
détaillée concernant à la fois la structure del’exploitation
etdu
troupeau,
laqualité
desfourrages
et lespratiques
alimentaires hivernales etestivales. Ces données ont
permis d’analyser
les variations du tauxprotéique
du lait d’uneexploitation
à l’autre. Bien que cesexploitations
aient étéhomogènes
par la race des animaux
(Pie-noire)
et letype
de ration de base utilisée(ensilage
d’herbe)
des écartsimportants
ont été observés d’untroupeau
à l’autre(3,2
g/kg
entre les taux
protéiques
moyens annuels des établesextrêmes).
Les tauxprotéi-ques élevés
(hivernaux,
estivaux ouannuels)
ont été associés à laconjonction
d’une maîtrise de l’alimentation
(qualité
de la ration debase,
conduite dupâtu-rage),
d’un niveaugénétique
élevé(index
TMMU)
et d’ungroupement
desvêlages
en début d’hiver.
L’analyse
des données individuelles mensuelles de laproduc-tion et de la
composition
du lait de 1600 vaches de cesexploitations
apermis
demettre en évidence les effets propres
respectifs
du stade de lactation et de lasai-son sur ces variables. A stade de lactation constant, les taux
protéiques
lesplus
faibles sont observés du mois de février au mois de
juillet,
mais lesproductions
laitières sont lesplus
élevées à cettepériode.
Les écarts entre mois extrêmes sont1
/ Conduite de
l’étude
1.
1
/
Origine
des données
Cette étude a été réalisée à
partir
desdon-nées du Contrôle Laitier et
d’enquêtes
effec-tuées dans des
exploitations
duPuy-de-Dôme,
concernant la campagne 87-88. Les
objectifs
decette étude ont conduit à définir a
priori
uncer-tain nombre de
caractéristiques
desexploita-tions
analysées.
L’échantillon retenu n’est doncpas
représentatif
desexploitations
dudéparte-ment ni même de celles adhérentes du Contrôle
Laitier
(tableau 1).
J.
Parmi les 804
exploitations
laitièresadhé-rentes du Contrôle Laitier du
Puy-de-Dôme,
2 échantillons initiaux ont été constitués selon les
types
de ration offerte aux vaches laitières :«
classique » (ration
C :ensilage
d’herbe +foin),
ou « améliorée» (ration
A :ensilage
d’herbe +
regain
+pulpes).
Les contraintescommunes à toutes les
exploitations
ontconcerné le
type
génétique
(Pie-noir),
les effec-tifs(entre
15 et 50vaches),
la part deprimi-pares dans l’effectif total
(entre
15 et 35%),
etla
proportion
d’animaux indexés(au
moins70 % avec un coefficient de détermination
supérieur
à0,45).
Compte-tenu
de ces contraintes, 93(ration
C)
et 45(ration
A)
exploitations
ont été retenues,parmi
lesquelles
on a tiré au hasard 21 danschaque
groupe. Troisexploitations
du groupe C s’étant par la suite avéréesplus proches
dugroupe A, les effectifs finaux de ces 2 groupes
ont donc été de 18
(ration C)
et 24(ration
A).
Les
principales caractéristiques
de cesexploita-tions sont
précisées
au tableau 1. Dix-neuf d’entre elles sont situées dans les Dômes, 12dans les
Combrailles,
5 enLimagne
et 6répar-ties dans les autres
petites régions
naturelles dudépartement.
Sur chacune de ces
exploitations,
desdon-nées relatives
1)
à la structure del’exploitation,
2)
à l’utilisation des surfaces(fourrages
récol-tés,
conduite dupâturage...)
3)
aurationne-ment des animaux et
4)
auxcaractéristiques
zootechniques
etgénétiques
(index
lait etTMMU)
du troupeau ont été recueillies(annexe
1).
Parallèlement,
les valeurs mensuelles de laproduction
laitière,
du nombre de cellules du lait et de sacomposition
chimique
ont étérele-vées à l’échelle du troupeau d’une part, et pour
chaque
vache d’autre part, entre novembre1.
2
/
Analyse
des données
a /
Analyse
à l’échelle dutroupeau
L’analyse
de ces données a été faite selon la démarche suivante :après
avoir décritl’évolu-tion moyenne au cours de l’année des variables
caractérisant la
production
et lacomposition
dulait,
uneanalyse
factorielle des correspon-dances(AFC, logiciel
Statitcf)
a été réalisée sur les 42exploitations.
Les variables introduites dans cetteanalyse
sont cellesprécisées
en annexe 1. Trois d’entre elles ont été utiliséespour caractériser le taux
protéique
du lait : lamoyenne
annuelle,
la moyenne des mois demars et d’avril
(TP
hivernal),
et le taux du moisd’août
(TP estival).
Ces 2périodes
sont en effet celles où l’effet propre de la saison sur le tauxprotéique
est leplus
défavorable(figure 5).
Ces3 variables ont été introduites comme variables
supplémentaires
dans l’AFC. Des situationsfavorables ou défavorables pour le taux
protéi-que
(définies
par des associations defacteurs)
ont ainsi pu être mises en évidence. Les
exploi-tations les
plus représentatives
de ces situationsont alors été étudiées
plus précisément.
Ellesont été choisies à
partir
de leurposition,
laplus
proche possible
de celle des facteursexplica-tifs,
sur lesplans
factoriels de IAFC.b /
Analyse
des donnéesindividuelles
Les valeurs mensuelles individuelles
(n
= 13587)
deproduction
laitière,
de tauxbutyreux
et de taux
protéique
de 1 600 vachesapparte-nant à 38 des 42
troupeaux
ont été utiliséespour différencier les effets
respectifs
du stadede lactation et de la saison. Pour
cela,
pourcha-que mois
calendaire,
les valeurs des différentesvariables ont été
regroupées
par mois delacta-tion. Pour
chaque
variable,
une matrice 12 x 10des moyennes a ainsi été obtenue. L’évolution des moyennes de
lignes représente
l’effetpro-pre de la saison, et celle des moyennes de colonnes l’effet propre du stade de lactation
(10
mois delactation,
le 10&dquo;’ moisregroupant
les animaux entre le 275F et le 400ejour
delac-tation).
Les effectifs d’animaux par case(mois
calendaire * mois delactation)
ont varié de 17 7(vaches
enpremier
mois de lactation enjuillet)
à 357
(vaches
enpremier
mois de lactation ennovembre) ;
les effectifsmarginaux
parligne
ont varié de 580(août)
à 1680(novembre)
etceux par colonne de 1122
(9e
mois delactation)
à 1520
(3&dquo; mois
delactation).
Cetteanalyse
a étéréalisée
également
enséparant
les animaux,d’une
part
selon le numéro de lactation(primi-pares : 3 205
données,
multipares :
10 382don-nées)
et d’autrepart
selon le type de ration de base hivernale utilisée(classique :
4 568don-nées, améliorée : 7 857
données).
2
/
Résultats
2.i
/ Evolution annuelle
de la
production
et
de la
composition
du lait
des
troupeaux
En moyenne, les taux
butyreux
etprotéique
annuels ont été de 36,7 et 29,4
g/kg,
pour uneproduction
laitière de 5 883kg/vache/an
(moyenne
économique) (tableau 1).
Parailleurs,
les
exploitations
du groupe A ontproduit
un laitplus
riche(+
0,7g/kg
de tauxbutyreux
et+ 0,5
g/kg
de tauxprotéique)
etplus
abondant(+
750kg/an)
que celles du groupe C. Lapro-duction laitière a été en moyenne
plus
élevée en hiverqu’en
été en raison du nombreimpor-tant
d’exploitations
pratiquant
desvêlages
d’automne(45
% desexploitations présentent
plus
de 60 % desvêlages
entre les mois de sep-tembre etdécembre),
mais aussi d’une moinsbonne
persistance
de laproduction
laitière enété
(cf
paragraphe 2.4.),
comme c’est trèsgéné-ralement observé
(Coulon
et al 1988, Contrôlelaitier,
1988).
Inversement, les tauxbutyreux
etprotéique, qui
ontprésenté
une évolution paral-lèle au cours del’année,
ont été minimums en fin d’hiver et maximums en fin d’été(écart
moyen entre les mois extrêmes de
respective-ment 7,0 et 4,3
g/kg).
Le tauxprotéique
aforte-ment
augmenté
à la mise à l’herbe(+
1,7g/kg
entre mars etmai),
comme dans d’autresrégions
(Coulon
et Binet1987).
Le taux decel-lules du lait a été minimum en hiver
(241 000
cellules/ml
entre novembre etmars)
etmaxi-mum en été
(344
000cellules/ml
entrejuillet
etseptembre),
cequi
a souvent été observé parailleurs
(Coulon
et al 1988, Coulon et Lilas1988).
Ces valeurs et ces évolutions moyennes
pré-sentent
cependant
des variations trèsimpor-tantes d’une
exploitation
à l’autre. Les écartsentre les
exploitations
extrêmesatteignent
ainsi4 750
kg
pour lelait,
6,5g/kg
pour le tauxbutyreux,
3,2g/kg
pour le tauxprotéique
et450 000 pour les cellules. Ces écarts sont
encore
plus
importants
lors des 2périodes
criti-ques pour le taux
protéique :
respectivement
5,5 et 6
g/kg
pour les tauxprotéiques
hivernauxet estivaux.
Quelques exemples
d’évolutionsextrêmes sont
présentés
à lafigure
1.Les écarts de taux
protéique
entreles
exploitations
atteignent
6glkg
en fin d’hiver
C’est la maîtrise
conjointe
desfacteurs
génétiques,
alimentaires et de
conduite
dutroupeau
qui
conduit
à des taux
protéiques
élevés etpeu variables.
2.
2
/
Analyse
des différences de
taux
protéique
entre
les
exploitations
(figure
2 et
tableau
2)
L’AFC a
permis
de mettre en évidence 4groupes de 7 à 9
exploitations
différents par leur tauxprotéique
estival(mois d’août)
(groupes
1 et2)
ou hivernal(mois
de mars etd’avril)
et annuel(groupes
3 et4).
Les
exploitations
du groupe 1(TP
estival fai-ble : 29,1g/kg)
sont caractérisées par desvêlages
répartis
sur toutel’année,
un niveaugénétique
faible(index
lait et TMMUégaux
respectivement
à - 323kg
et - 0,3g/kg),
unemaîtrise médiocre du
pâturage
et l’utilisation d’une ration hivernale detype
classique
(7
fois sur8).
Leur niveau deproduction
individuel(5 032 kg/vache/an)
est d’autre part leplus
fai-ble des 4 groupes. Celles du groupe 2(TP
esti-val élevé : 31,0
g/kg)
sontbeaucoup plus
pro-ductives
(6 576
kg/vache/an),
présentent
desvêlages
groupés
àl’automne,
ont un niveaugénétique
élevé(index
lait et TMMUégaux
res-pectivement
à + 34kg
et + 0,2g/kg),
etmaîtri-sent bien la conduite des surfaces
fourragères
et l’alimentation
(déprimage,
bonne conduitedu
pâturage,
maîtrise despériodes
de transitionalimentaires,
ration hivernale de type améliorée dans 6 cas sur9).
Le tauxprotéique
moyenannuel est
cependant
peu différent entre lesgroupes 1 et 2
(0,3 g/kg
d’écart àl’avantage
du groupe2).
La différenceapparaît
à la mise àl’herbe et s’accroît
jusqu’au
mois d’août où elleest maximale
(1,9
g/kg).
La meilleure maîtrisedu
pâturage
dans le groupe 2 est confirmée parl’évolution de la
production
laitière en été :malgré
un stadephysiologique
moyenplus
favorable pour le groupe 1, la diminution de laproduction
laitière estidentique
dans les 2groupes
(respectivement -
4,4 et - 4,7kg/j
entremai et
août,
dans les groupes 1 et2).
).
Les
exploitations
du groupe 3(TP
hivernalfaible : 28,1
g/kg)
sont caractérisées par un index TMMU faible(-
0,1g/kg),
une certaineintensification de la
production fourragère
(fumure
azotéeélevée),
mais aussi une conduite médiocre dupâturage,
unequalité
moyenne des
ensilages
utilisés,
et unepropor-tion
importante
devêlages
d’été(31
% desvêlages
entrejuillet
etseptembre).
Lesexploita-tions du groupe 4
(TP
hivernal élevé : 29,4élevé
(+
0,3g/kg),
despetites
structures, unemaîtrise à la fois du
pâturage
et del’alimenta-tion hivernale
(qualité
desfourrages
utilisés,
ration hivernale de type amélioré 5 fois sur
7)
etune
proportion importante
devêlages
en début d’hiver(48
% entre novembre etjanvier).
L’écart de taux
protéique
entre ces 2 groupes est en moyenne sur l’année de 1,2g/kg.
Il estlégèrement supérieur
en hiver(1,7 g/kg
entrenovembre et
janvier
contre 1,1 entrejuin
etaoût).
Le niveau deproduction
laitière et l’évo-lution de cetteproduction
sont voisins dans ces2 groupes. En
revanche,
le tauxbutyreux
estinférieur dans le groupe 3,
particulièrement
en hiver(3,6 g/kg
d’écart au cours des mois denovembre à
janvier).
En
définitive,
l’AFCpermet
d’opposer
lesexploitations
du groupe 4, maîtrisant bien lamajorité
des facteurs de variations du tauxprotéique (alimentation,
génétique,
période
dePour un même
index
génétique
de taux de matièresutiles,
il subsistedes différences
importantes
de
tauxprotéiques
d’uneexploitation
à l’autre.2.s
/ Liaison
entre
le
taux
protéique
et
l’index
TMMU
à
l’échelle
du
troupeau
Le taux
protéique
moyen a étésignificative-ment lié à l’index
génétique
TMMU(R
= 0,64 ;P <
0,01) (figure 3). Cependant,
pour un même indexgénétique,
les écarts de tauxprotéique
annuel peuvent atteindre 3
g/kg (cas
des indextaux
positifs),
etparallèlement,
un même tauxprotéique
annuel(faible)
peut
être observé dans desexploitations présentant
des indexgénéti-ques variant de - 0,4 à + 0,3
g/kg.
Cettevariabi-lité n’est pas réduite par la
prise
en compte dutype
de ration de base utilisée et/ou de lapériode
devêlage
des animaux.Pour
analyser
les causes de cettevariabilité,
les 14
exploitations
présentant
les indexgénéti-ques les
plus
élevés(index
TMMU >0,2)
ontété
réparties
en 2 classes selon que leur tauxprotéique
moyen annuel était élevé(>
30,0g/kg ,
n =9)
ou faible( <
30,0g/kg,
n =5)
(figure
3, tableau3),
et l’évolution moyenne descaractéristiques
de leur lait a étécomparée
(figure
4). Malgré
des niveauxgénétiques
iden-tiques
et unerépartition comparable
desvêlages,
ces évolutions ont été très différentes : d’une manièregénérale,
lesexploitations
ayant des index TMMU et des tauxprotéiques
élevésprésentent
une évolution de laproduction
lai-tière et des taux
protéique
etbutyreux
beau-coup moins variable d’un mois à l’autre que
celle des
exploitations
ayant
des index TMMUélevés mais des taux
protéiques
faibles. Cettedifférence est
particulièrement
marquée
auprintemps
où laproduction
laitière chute de 6kg/j
entre avril etjuin
dans la seconde classecontre seulement 2,8
kg/j
dans lapremière.
Cette différence est difficilement
explicable
àpartir
des seulescaractéristiques
desexploita-tions recueillies par
l’enquête.
Celles-ci sont eneffet très voisines dans les 2 classes et
tradui-sent une bonne conduite
générale
destrou-peaux
(tableau 3),
même si certains éléments semblentplus
favorables pour lapremière
classe,
enparticulier
aupâturage.
Ces écartssont donc certainement liés à des facteurs
plus
la seconde classe
explique
la chute deproduc-tion laitière à cette
période,
induisant,
par effet de concentration des matières, une remontée des taux, enparticulier butyreux.
Enhiver,
leniveau des taux
supérieurs
dans lapremière
classe est certainement dû à la maîtrise del’ali-mentation un peu meilleure
(apports
énergéti-ques
supérieurs,
part
depulpes
dans la rationplus
importante,
meilleurequalité
des foins etdes
ensilages,
distribution du concentré mieuxraisonnée...), mais peut-être
aussi à l’utilisation d’une rationplus
favorable aux taux et un peumoins favorable à la
production
laitière danscette classe
(part plus
importante
de foin dans laration).
2.
4
/
Données
individuelles
La
production
laitière annuelle(5 090
±1 210
kg)
a varié de 2 000 à 9 000kg
et le tauxprotéique
annuel(29,6
± 1,9g/kg)
de 25 à 36g/kg.
Environ 60 % des vaches ontprésenté
destaux
protéiques
annuels inférieurs à 30g/kg
et 90 % des taux inférieurs à 32g/kg.
La méthode utilisée pour différencier les effets propres du stade de lactation et de la
sai-son sur les
caractéristiques
du lait apermis
de confirmer ou de mettre en évidence un certain nombre dephénomènes :
Effet propre du stade
lactation
(figure
5a)
L’évolution de la
production
laitière a été enmoyenne
pratiquement
linéaire entre le 2° et le9° mois de
lactation,
et lapersistance
mensuellemoyenne sur cette
période
a été de 0,92.Comme cela est couramment observé
(Faverdin
et al
1987),
celle-ci a étésupérieure
chez lesprimipares
(0,93
contre 0,91 chez lesmulti-pares),
de sorte que leurproduction,
inférieure de 3,3kg/j
au cours de leurs 3premiers
moisde
lactation,
est devenueidentique
à celle desmultipares
en fin de lactation.De manière tout à fait
classique,
les tauxpro-téique
etbutyreux
ontprésenté
un minimumrespectivement
aux 2° et 3&dquo; mois de lactation etont
augmenté
ensuite linéairement etparallèle-ment
jusqu’au
tarissement. Lerapport
TB/TP aété constant sur la lactation et
égal
à 1,23. Lesprimipares
ontprésenté
des tauxbutyreux
supérieurs (+
0,8g/kg
enmoyenne)
et des tauxprotéiques
inférieurs à ceux desmultipares
(-0,6g/kg
après
le 4&dquo; mois delactation).
Effet propre de la saison
(figure 5b)
Les variations saisonnières de la
production
laitière ont été assez
marquées
(figure 5b).
Celle-ci aaugmenté
régulièrement
de novem-bre à maipuis
a diminué ensuite de manièresymétrique (3,2 kg/j
d’écart entre les valeursmoyennes des mois de novembre-décembre et
d’avril-mai).
Les taux ont évolué de manière inverse au cours de la saison. Ils ont étémini-mums en fin d’hiver et en milieu d’été et
maxi-mums à l’automne. Les écarts entre les mois extrêmes ont été de 3,2 et 2,1
g/kg
respective-ment pour le taux
butyreux
et le tauxprotéi-que. Le début de la
période
depâturage
s’estaccompagné
d’une amélioration sensible de la richesse du lait(respectivement
+ 0,8 et + 0,6g/kg
pour les tauxbutyreux
etprotéique).
Ces variations ont été moins
régulières
lors-que la ration hivernale était de type «
classi-que », pour
laquelle
la fin de l’hiver et le moisd’août
apparaissent
comme despériodes
criti-ques
(figure 6).
L’écart deproduction
laitière etde taux
protéique
atteint ainsi 4,3kg/j
et 1,5g/kg
en mars entre les 2types
de ration ; lamise à l’herbe s’est ensuite
accompagnée
d’uneLes taux
protéiques
sont lesplus
faibles
mais la
production
laitièrela
plus
élevée,
entre les
mois de février et de
juillet
pour un mêmestade de lactation.
taux
protéique
plus
importante après
uneration
« classique » (+
1,6 kg/j et
+ 1,4g/kg)
qu’après
une ration « améliorée» (+
0,3kg/j
et0,0
g/kg).
L’évolution de la
production
et de lacompo-sition du lait au cours de la saison a différé selon que les animaux étaient en début
(3
pre-miers mois, 4 454 données
mensuelles),
milieu(4‘’
à 7° mois, 5 408données)
ou fin de lactation(8&dquo;
à 10° mois, 3 826données)
(figure
7).
Enparticulier,
le mois d’aoûtapparaît
comme trèsdéfavorable pour les vaches en début de
lacta-tion
(-
5,9kg/j
de lait et - 2,0g/kg
de tauxbuty-reux par
rapport
aux mois de mai àjuillet).
D’autre
part,
l’augmentation
deproduction
lai-tière et la diminution des taux au cours de
l’hi-ver ont été d’autant
plus
importantes
que lesanimaux étaient à un stade de lactation
plus
avancé
(respectivement
+ 2,0, + 3,5 et + 4,7kg/j
de lait endébut,
milieu et fin delactation ;
-
1,4, - 1,6 et - 2,4
g/kg
de tauxprotéique,
entrenovembre et
avril).
).
Ces effets combinés du stade de lactation et
de la saison conduisent à des évolutions
diffé-rentes de la
production
et de lacomposition
du lait selon lapériode
devêlage
(figure
8).
Chez les vachesmultipares,
lesvêlages
de fin d’été(août
àoctobre)
conduisent ainsi à une meil-leurepersistance
de laproduction
et à des tauxplus
stables etplus
élevés(+
0,7g/kg
de tauxprotéique,
P <0,01)
que lesvêlages
de find’hi-ii;
démarrant en début d’été
(mai
àjuillet),
bienqu’ayant
le niveau initial leplus
élevé,
présen-tent une
production
totale inférieure deprès
de700
kg
(P
<0,01)
à celle des lactationsdémar-rant en fin d’été ou en début d’hiver. Cet écart
est certainement sous-évalué pour les
vêlages
de fin d’été(et
enparticulier
ceuxd’août) :
leurdémarrage
de lactation est en effet leplus
faible de tous bien que leur valeurgénétique
soit lameilleure
(tableau 4).
Les écarts de
production
laitière et de tauxprotéique
mis en évidence à l’échelle dutrou-peau entre les différents groupes
d’exploita-tions ne sont pas modifiés par
l’analyse
réaliséeà l’échelle de
l’animal, qui permet
deprendre
en compte descaractéristiques
individuellessupplémentaires
(période
devêlage,
numéro delactation,
indexgénétique) (tableau 5).
Pour unmême niveau
génétique,
et compte-tenu de l’ef-fet de lapériode
devêlage,
les animauxrece-vant une ration « améliorée
» produisent
près
de 600
kg
deplus (P
<0,01)
d’un laitlégère-ment
plus
riche enprotéines (+
0,3g/kg)
que ceux recevant une ration «classique
». Demême,
les animaux des troupeauxprésentant
des
caractéristiques
de milieu favorables(défi-nis par
IAFC)
présentent
uneproduction
lai-tière et un taux
protéique supérieur
derespecti-vement 550
kg
et 1,0g/kg (P
<0,01)
à ceux des troupeaux ayant descaractéristiques
de milieu défavorables. Ces effets sont donc bien dûs à des facteurs du milieu autres que lapériode
devêlage
des animaux, etqui s’y
ajou-tent.
Discussion -
Conclusion
Cette étude a
permis
de mettre en évidence des écarts considérables de tauxprotéique
d’une
exploitation
àl’autre,
mêmelorsque
2des
principaux
facteurs de variations de ce taux(la
race et le type defourrage
utilisée dans laration de
base)
sontcontrôlés,
et que l’on sesitue dans une
population
sélectionnée enpar-tie sur ses
compétences
techniques
(adhérents
du ContrôleLaitier).
Ses résultats confirment le rôle
prépondérant
du stadephysiologique
des animaux, de leur alimentation et de leur niveaugénétique
comme facteurs de variation du taux
protéique
du lait. L’étude de ce dernier facteur a
cepen-dant pu manquer de
précision compte-tenu
de l’utilisation de l’index TMMU ; lapublication
des index tauxséparés
(1989
pour lesmâles,
1990 ou ultérieurement pour lesfemelles)
per-mettra des
analyses plus précises.
Ils mettenten évidence certaines interrelations entre ces
facteurs,
et montrent donc la nécessité de lesprendre
en compte simultanément. Ainsi, l’ab-sence d’écart de tauxprotéique
hivernal entreles groupes 1 et 2
peut
s’expliquer
parl’in-fluence du stade
physiologique
moyen, moinsavancé dans le groupe 1,
qui
contre-balance l’effet favorable des facteurs alimentaires.Cependant,
il est vraisemblable que cesfac-teurs ne sont
qu’incomplètement
maîtrisés, comme le montrel’augmentation
importante
hivernale
(Hoden
et al1985).
Enfait,
l’ensem-ble des facteurs alimentaires ne sembletotale-ment maîtrisé que dans le groupe 4 où
l’évolu-tion du taux
protéique
au cours de l’année estla
plus régulière.
Enparticulier,
c’est dans cegroupe que la
qualité
desensilages
est lameil-leure. La taille réduite des troupeaux favorise
peut-être
aussi cette maîtrise, bienqu’à
àl’échelle du
département
les résultats de Ges-tionTechnique
duTroupeau
Laitier semblentmontrer le contraire. D’autre
part,
laprise
encompte
du seul facteur «période
devêlage
» nepermet
pas de discriminer efficacement lesexploitations
sur leur tauxprotéique (figure 9) :
celui ci n’est
supérieur
que de 0,2g/kg
dans lesexploitations
pratiquant
desvêlages
d’automnecomparativement
à cellesprésentant
desvêlages répartis
sur toute l’année. Ces résultatss’opposent
à ceux obtenus dans d’autresrégions
(EDE
Haute-Saône1985),
vraisembla-blement parce que lapériode
devêlage
enelle-même n’est pas un facteur direct de variation du taux
protéique
annuel,
mais un indicateur de la conduite del’élevage
qui,
selon les cas,regroupe des facteurs différents et n’a donc pas la même
signification.
C’est par contre unfac-teur direct de variation du -taux
protéique
sur de courtespériodes,
enparticulier
en été. Eneffet,
à cettepériode,
à l’effet propredéfavora-ble d’un stade
physiologique
peu avancélors-qu’une
partimportante
desvêlages
a lieu auprintemps, s’ajoute
un effet alimentaire lié à la difficulté souvent rencontrée à couvrir lesbesoins
énergétiques
élevés des animaux àcette
période
critique
(sécheresse estivale).
Demême, la seule
prise
en compte dutype
deration de base hivernale utilisée ne permet de
mettre en évidence
qu’un
écart de 0,5g/kg
detaux
protéique
à l’échelle del’année,
sans que l’onpuisse
d’ailleurs attribuer cette différence àce seul
facteur, compte-tenu
des écartsgénéti-ques et de
répartition
desvêlages
entre lesexploitations
utilisant les 2 types de ration(tableau
1).
D’ailleurs,
les groupes 3 et 4 ne se différencient pas par le type de ration de base utilisé(respectivement
4 et 5exploitations
sur7
ayant
une ration detype
«améliorée »).
Par
l’analyse
des donnéesindividuelles,
cetteétude a d’autre
part permis
de mettre en évi-dence l’effet de la saison sur laproduction
et lacomposition
du lait : lespériodes
extrêmes etles écarts de
production (3,2
kg/j)
et decompo-sition du lait entre ces
périodes
(respectivement
3,2 et 2,1g/kg
pour le tauxbutyreux
et le tauxprotéique)
sontcomparables
à ceux obtenus demanière voisine
(par
élimination de l’effet du stade delactation)
dans des conditions de milieupourtant
très différentes par Waite et al(1956), Spike
et Freeman(1967),
Lampo
et al(1966)
et Coulon et al(1988).
Ces effets sont enfait la résultante de 2
phénomènes :
1)
un effet direct de la saison dont on saitqu’elle
agit
essentiellement par l’intermédiairede la durée du
jour.
Laplupart
des travaux onten effet montré
qu’une
photopériode
expéri-mentalelongue (15
à 16 h parjour)
augmentait
la
production
laitière et diminuaitparfois
la richesse du lait en matière utile(Peters
et al 1981,Tucker
1985,Bocquier
1985, Stanisiewskiet al 1985,
Phillips
et Schofield1989).
Ces accroissements deproduction
laitière sontassociés à une
augmentation
desquantités
ingérées
(Peters
et al 1981,Phillips
et Schofield1989),
alors que la modification deséquilibres
hormonaux
(augmentation
de laprolactinémie)
(Tucker 1985)
pourrait
entraîner une dilution des matières secrétées et donc une diminution des tauxbutyreux
etprotéique
(Bocquier 1985).
de confort
thermique
desvaches)
pourrait
avoirun effet propre favorable à la
production
lai-tière et défavorable à la richesse du
lait, qui
s’ajouterait
à l’effet de laphotopériode
(Boc-quier
1985, D’Hour etCoulon,
nonpublié).
2)
Un effet indirect àplus
court terme lié àl’ali-mentation et à ses modifications. L’écart de
production
laitière et de tauxprotéique
entreles animaux recevant une ration « améliorée »
ou «
classique
» augmente ainsi au cours del’hiver,
mettant en évidence l’effet cumulatif détériorateur des rations «classiques
». D’autrepart,
chez les animaux à forts besoins(début
delactation)
l’alimentation semble bien être lefac-teur limitant
principal
(faible
variation de laproduction
au cours del’hiver,
et brutaledimi-nution en
août,
témoignant
de la faiblesse des apports alimentaires à cettepériode),
alors quechez les animaux à faibles besoins
(fin
delacta-tion)
l’effet de l’alimentation estréduit ;
l’effetpropre de la saison
s’exprime
alorsplus
forte-ment.
Cependant, malgré
l’effet défavorable de lasaison sur les taux de matière utile en fin d’hi-ver et au
printemps,
cettepériode
restecepen-dant celle où la
production
de matière utile estla
plus
élevée,
supérieure
d’environ 10 % auxquantités
produites
à l’automne(figure 5b).
En
pratique,
les effetsconjoints
de la saisonet du stade
physiologique
des animauxcondui-sent à des évolutions de la
production
et de lacomposition
du lait très différentes selon lapériode
devêlage :
comme cela estcouram-ment observé en France et à
l’étranger
(Blan-chard et al 1966,
Lampo
et al 1966, Miller et al 1969, Coulon et al1988),
lesvêlages
d’automne ou d’hiver conduisent auxproductions
laitièreset aux taux de matière utile les
plus
élevés.L’avancement des
vêlages
en fin d’été-début d’automne peut donc permettre uneaméliora-tion des
performances
des animaux, sousréserve que les
démarrages
de ces lactationssoient bien
conduits,
cequi
n’a pas été le cas dans cetteétude,
au moins chez les vachesmultipares
vêlant en août.En
définitive,
cette étude apermis
de mettreen évidence
l’importance
despossibilités
d’amélioration des
performances
des vacheslaitières,
et enparticulier
de leur tauxprotéi-que, par l’intermédiaire des facteurs de
conduite des animaux
(alimentation, période
de
vêlage,
...).
Elle
montre à la fois l’intérêt d’uneanalyse globale
des facteurs de variationsprincipalement qualitative
de ces facteurs.Compte-tenu
de lapopulation
choisie,
il sem-bleindispensable
dedisposer
d’élémentsquan-titatifs concernant en
particulier
les apportsali-mentaires pour mieux
préciser
les causes devariations des
caractéristiques
du lait.Elle a d’autre
part
montré que laprincipale
période
critique
de l’année était le moisd’août,
ce
qui,
comme pour l’effet de lapériode
devêlage,
nepouvait
pas ressortir de l’examen des données moyennes obtenues à l’échelle dutroupeau. Elle devrait permettre, avec d’autres études du même
type
conduites dans d’autres conditions demilieu,
de mettre aupoint
un outilpratique
d’interprétation
de ces évolutionsà l’échelle du troupeau. Cette utilisation sera
développée
dans un article ultérieur.Remerciements
Nous tenons à remercier les élèves de l’ENITA de Clermont-Ferrand (P. Bouilly, C. Boyer, L. Brunet, D.
Delzescaux, G. Dessimond, C. Leroux, C. Leutard, C.
Mauchamp,
D. Pichon, F. Ranoux, C. Roulin, I.Selin)
pour la réalisation des enquêtes chez les éleveurs etleur participation au
dépouillement
des données,ainsi que P.L. Gastinel pour ses conseils.
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Summary
A survey on
protein
content in milk from thedairy
cow.A detailed survey was conducted on 42
dairy
farms located in
Puy-de-D6me
to determine some of the factors in herdmanagement
that influence milkprotein
content. Farmstruc-tures, herd structures and
feeding practices
(during
winter andsummer)
were related tomilk
protein
content.Though
these farms had similar breed(friesian)
and used similarroughage
(grass
silage),
large
variations were noted among farms(3.2
g/kg
between annual meanprotein content).
High
protein
content was associated withgood
feeding practices
(roughage quality,
pasture management),
high
genetic
levels,
andcalving
datesgrouped
inearly
winter. Theanalysis
of individual results measuredmonthly
in a total of 1600 cows showed thespecific
effects of thestage
oflac-tation and of the season on milk
production
andcomposition.
At the same lactationstage,
the months from
february
tojuly
months showed the lowestprotein
content but thehig-hest milk
production.
The differences betweenextreme months were
higher
in cows in late lactation than in cows inearly
lactation.August
seemed to be very unfavourable formilk
production
of cows inearly
lactation.AGABRIEL C., COULON J.B., MARTY G., CHENEAU