HAL Id: jpa-00237168
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Submitted on 1 Jan 1876
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Description d’un Loch à cadran indiquant à tout instant la vitesse d’un navire
M. Marey
To cite this version:
M. Marey. Description d’un Loch à cadran indiquant à tout instant la vitesse d’un navire. J. Phys.
Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.184-188. �10.1051/jphystap:018760050018401�. �jpa-00237168�
I84
conducteurs
isolés , indiquée
par lesexpériences
deFaraday
etMatteucci,
est démontrée par celles de Felici(1).
5.
Si,
entre une lamerectangul aire
A d’ébonite(caoutchouc durci), chargée négativement
et unpeigne métallique
non isoléparallèle
auxpetits
côtés durectangle,
se trouve une deuxième lame B de mêmegrandeur
etparallèle
à la lameA,
la lame Bacquiert
unecharge positive,
certainement moindre enquantité
absolue que celle de l’in-ductrice ; mais,
comme elle occupe unepetite
surface sur la lameB,
il peut se faire que sa densité
superficielle
soitplus grande.
Si doncon met en mouvement la lame
B,
de manière à la faireglisser
toutesur le
peigne,
elle doitacquérir
unecharge positive plus grande
que lanégative
de la lame A.Si,
eneffet,
l’on enferme les deux lames ensemble dans un conducteurisolé,
celui-ci se montrepositif.
La
charge induite,
de densitéplus grande
quel’inductrice,
peutaussi se former sur l’une ou l’autre des deux faces de la lame frottée même. Il suffit de frotter fortement une lame
rectangulaire,
etpuis
dela faire
glisser
sur lepeigne,
pourqu’après
elle se montre designe
contraire.
Ainsi, si,
entre les frottoirs et lespeignes
d’une machineà
frottement,
onapproche
duplateau
de verre unpeigne (formé d’aiguilles
àcoudre)
en communication avec lesol,
le verrequi
y arrivepositif
s’enéloigne négatif,
et les conducteurs de la machinese
chargent négativement.
Ces
expériences
sur lescharges acquises
par les corps isolantsen mouvement donnent la clef de bien des
phénomènes présentés
par les machines à
induction,
ainsi queje
le montrerai dans unprochain
article.DESCRIPTION D’UN LOCH A CADRAN INDIQUANT A TOUT INSTANT LA VITESSE D’UN NAVIRE;
PAR M. MAREY.
Lorsque
Pitotimagina
de mesurer la vitesse d’un courant d’eau à l’aide du tubequi
porteaujourd’hui
son nom, ilcomprit
que le(1) Voir t. II, n° 14 de ce Journal, p. 75, et no 35, p. 329.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050018401
problème
était réversible et que le mêmeappareil pouvait exprimer
la vitesse avec
laquelle
on le transporte dans unliquide
iinmobile.Pitot
indiqua
doncexpressément
que sonappareil
peut servir àmesurer le
sillage
d’un navire.Darcy,
en modifiant le tube dePitot,
montra que, sous sa formeprimitive ,
cet instrument nepouvait
être utilementemployé ;
il lui donna ladisposition qui
est
généralement acceptée aujourd’hui
par lesingénieurs hydrau-
liciens.
Deux tubes verticaux
parallèles,
i,t’,
sont coudés àangle
droità leur extrémité
inférieure,
comme dansla fig.
r, et ces bran-ches
coudées,
a,a’,
s’ouvrent en sens inverse l’une de l’autre.Quand
onplonge
ces deux tubes dans unerivière,
defaçon
que l’un d’euxprésente
son ouverture au courant del’eau,
l’autres’ouvre par
conséquent
en sensopposé. Or,
dans lepremier tube,
leniveau s’élève au-dessus de celui de
larivière,
et cela d’autantplus
que le courant estplus rapide.
Le niveau de l’autre tube se tient au-dessous de celui de la
rivière,
d’unequantité égale
à celle dont lepremier
s’est élevé. Cettedisposition
est celle que Pitot avait ima-ginée ;
elle est fort peupratique,
car lechangement
de niveauqui
se
produit
dans les deux tubes se passetrès-près
de la rivière etexigerait,
pour êtreapprécié,
que l’0153il de l’observateur fûtplacé
à fleur d’eau.
Darcy imagina
dedéplacer
le lieu où seproduit
cettedénivellation et de
l’amener,
sous l’oeil del’observateur,
à unehauteur commode. Pour
cela,
ilréunit,
par enhaut,
les branches verticalest1, t’1,
des deux tubes en un tubeunique T,
et par cette brancheunique
exerce uneaspiration
sur les deux tubes de Pitot à la fois. L’eau s’élève dans ces deux colonnesjusqu’à
la hauteurque l’on
juge commode,
et, ens’élevant,
les niveaux conservent la différencequ’ils présentaient
sous l’influence de la vitesse de la rivière.Sous cette
forme,
l’instrument deDarcy pourrait
servir à me-surer la vitesse d’un
bateau,
si les tubes traversant la coqueplon- geaient
dans l’eau leurs extrémitéscoudées, pendant qu’à
l’inté-rieur un observateur
mesurerait, à chaque instant.
la différence de leurs niveaux. Mais il faudrait supposer ce bateau dans des con-ditions à peu
près irréalisables, glissant
sans roulis ni tangage surune eau dont aucune vague ne viendrait rider la surface. La moindre oscillation du
bateau,
se transmettant àl’instrument,
im-I86
primerait
aux colonnesliquides
uneagitation qui
rendrait la lec-ture
impossible;
ces oscillations auraient despériodes
difl’érentes pour les deuxcolonnes,
dont lalongueur
n’est paségale;
enfin lesvagues, faisant sans cesse varier la
pression
de l’eau sur les tubesimmergés,
tiendraient leurs niveaux dans uneagitation
con-tinuelle.
Le loch dont
je
proposel’emploi
est enquelque
sorte unappareil
de
Darcy, dépourvu
d’oscillations et soustrait aux influences per- turbatrices dont il vient d’étreparlé;
iln’accuse,
eneffet,
que la ,différence despressions qui
existent dans les deux tubes de Pitotimmergés.
Deux
capsules, A, A’,
semblables à celles desbaromètres
ané -roïdes,
maisremplies d’air,
sont montées sur un même cadre mé-tallique, parallèlement
l’une à l’autre. Leurs facesqui
seregardent
sont réunies par une
pièce
de cuivre dentée en crémaillère à soiibord
supérieur,
tandis que le bord inférieur estplat
et court surun
galet.
La crémaillère actionne unpignon
dont l’axe porte uneaiguille qui
tourne sur un cadran diviseur.Si l’on fait arriver une
pression quelconque
dans l’une des cap- sulesmanométriques,
celle-ci segonflera
et poussera la crémail- 1ère contre lacapsule opposée;
dans son transportlatéral,
la cré-Fig. i.
maillère fera tourner le
pignon
et par suitel’aiguille, qui
marqueraun certain nombre de
degrés ;
mais si l’onenvoyait
dans ces cap- sules deuxpressions égales,
ces effortségaux
et contraires seneutraliseraient
parfaitement,
la crémaillère nebougerait
pas,l’aiguille
resterait fixe sur le cadran. Cet instrument nesignale
que des différences de
pression
exitre les deuxcapsules ;
suivant lesens de la marche de son
aiguille
et le nombre dedegrés
par- courus, ilindique
le sens et la valeur de cette diliérence depression.
Il
s’agit d’envoyer
dans cescapsules manométriques
lespressions inégales
que la vitesse d’un bateau crée dans deux tubes de Pitotimmergés.
Le
procédé
deDarcy,
c’est-à-direl’aspiration,
sert à faire arriver l’eau dans les deuxcapsules manométrique
du loch . A ceteffet,,
la
partie supérieure
de cescapsules
porte un tube de caoutchouc depetit calibre,
mais àparois épaisses, capable
de résister à lapression atmosphérique,
mais assez flexible pour ne pasgêner
lesmouvements de
l’appareil.
Cestubes,
réunis enT,
servent à fanel’aspiration jusqu’à
ce quel’appareil
soitpurgé
d’air etrempli
d’eau. On les ferme alors et l’instrument est
prêt
à fonctionner.Placé sur une
table,
dans unbateau,
cet instrument se montreindifférent aux influences
perturbatrices qui
feraient oscillerl’ap- pareil
deDarcy.
On peut enfoncer les tubes de Pitot à différentesprofondeurs,
leurimprimer
debrusques
mouvements verticaux deplongenlent
sans que laposition
del’aiguille
varie. Aucontraire,
tout
changement
dans la vitesse s’accuse par une indication que l’on peut rendre aussigrande
que l’on désire en sensibilisant l’in-strument. Je n’ai pu
jusqu’ici expérimenter
cetappareil
que surun lac et sur la
Seine,
oùj’obtenais,
bien entendu, suivant le sensde la marche du
bateau,
des indicationstrès-diliérentes,
car unloch ne peut fournir que
l’expression
de la vitesse relative du ba-teau par rapport à
l’eau; j’espère
avoir l’occasiond’expérimenter
en mer.
Le loch à cadran peut être transformé en
appareil inscripteur qui
fournirait la courbe des variations de lavitesse,
etsi,
au moyen d’unedisposition probablement
facile àréaliser,
on rendait lesordonnées de ces courbes
proportionnelles
auxvitesses,
les airesmesurées pu
planimètre indiqueraient
le chemiin parcouru. Mais telle n’est pas,je
pense, l’utilité que cetappareil présente.
On a,I88
parait-il,
d’autres lochsqui indiquent
avec uneprécision
suffisantele chemin parcounu, mais
qui
seprêtent
difficilement à la mesurerapide
de la vitesse actuelle, Eneffet , jeter
leloch,
compter le temps, estimer les tours d’hélices ou les noeudsqu’on
afilés,
celaconstitue une
opération
relativementlongue. qu’on
ne fait à bord que deux ou trois fois parjour,
etqu’on
ne sauraitrépéter à chaque
instant pour contrôler les effets de telle ou telle ma-n0153uvre.
Imaginons,
aucontraire,
que le commandant ait sous les yeux un cadranqui exprime
la vitesseactuelle,
ilréglera
aisément ses ma-n0153uvres
d’après
les effets mêmesqu’elles produisent
sur la marche.Un voilier saura ce
qu’il
gagne ou cequ’il perd
envitesse,
suivantla
quantité
de toilequ’il déploie
ouqu’il
cargue. Dans les évolutionsd’escadres, chaque
navire pourrarégler
sa vitesse comme il ledoit, d’après
le rangqu’il
occupe.Enfin,
au moment de l’entrée au portou de la
sortie,
uncapitaine
pourra contrôler sa vitesse et s’assurerqu’elle
n’excéde pas ledegré
que laprudence
recommande.Qu’on
me
pardonne
cesappréciations
sur la valeur d’un instrumentqui
n’a pas encore fait ses preuves, elles ne
m’appartiennent
pas ; cesont celles de
plusieurs
commandants devaisseau , auxquels j’ai
demandé si un indicateur continu de vitesse
pourrait
rendre desservices,
etqui
m’ont ditqu’un pareil
instrument serait fort utile pour larapidité
et la sécurité de lanavigation.
G.-F. BARKER. 2014 On a new vertical laniern-galvanometer (Nouveau galvanomètre
à projection); Communication faite le 7 mai 1875 à la Société Philosophique
américaine.
L’auteur fait
l’historique
des divers moyensqui
ont été succes-sivement
employés
pourprojeter
les indications dugalvanomètre.
Il
rappelle
la méthode de Gauss etWeber, qui consiste,
comme onle
sait,
à recevoir sur un écran le faisceau lumineux réfléchi sur unmiroir fixé
perpendiculairement
auxaiguilles
d’ungalvanomètre, ordinaire,
et la méthode de M.Tyndall qui projette,
au moyen d’unelentille, l’image
réliécliie par un miroir incliné à45 degrés
du ca-dran et de