J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
A
BDELKADER
N
ECER
Séries formelles et produit de Hadamard
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
9, n
o2 (1997),
p. 319-335
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1997__9_2_319_0>
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Séries
formelles etproduit
de Hadamardpar ABDELKADER NECER
RÉSUMÉ. Nous nous intéressons ici essentiellement à
l’algèbre
deHadamard des séries formelles. Si des résultats
importants
ont été obtenus dans le cas d’unevariable,
il n’en est pas de même dansle cas de
plusieurs
variables. Eneffet,
beaucoup
deproblèmes
posés
restent encore sansréponse.
C’est le cas parexemple
duproblème
duquotient
deHadamard,
ou celui de la caractérisationdes éléments de Hadamard
inversibles,
ou les diviseurs de zéro, ou encore leproblème
desmultiplicateurs
de certains sous-ensemblesde
l’algèbre
des séries formelles.Dans une
première
partie
de cetravail,
nousrappelons
lespro-priétés
arithmétiques
oualgébriques
des séries formelles en une ouplusieurs
variables sur un corps commutatif. Nous insistons surles différents résultats liés aux
propriétés
de clôture pour lepro-duit de Hadamard des sous-ensembles des séries
reconnaissables,
rationnelles, algébriques
ou D-finies.Dans la seconde
partie,
nousprésentons quelques
résultats nou-veaux liés auproblème
duquotient
de Hadamard.ABSTRACT. We are interested here in the
properties
of theHada-mard
algebra
of power series in one or many variables.Many
problems
like the Hadamardquotient
or thedetermina-tion of some
particular
elements(units,
zerodivisors,
... )
arestill open in several variables.
After a survey of some facts and
examples
asregards
to the closureproperties
of the sets ofrecognized,
rational,
algebraic
or D-finite
series,
we shall recallpartial
answers to theproblem
of Hadamardquotient
and a characterization of the units of thealgebra
ofrecognized
series.1. Introduction
Dans ce
qui
suit on s’intéresse à des sous-ensemblesparticuliers
del’algèbre
des séries formelles sur un corpscommutatif,
munie de l’addition usuelleAMS Subject Classification13032, 13J05, 11B99.
des séries et de l’un des
produits,
deCauchy
(dit
deconvolution)
ou celui de Hadamard(the
student ou childrenproduct).
Une des
parties
lesplus
intéressantes del’algèbre
des séries formelles estl’ensemble des séries D-finies c’est-à-dire les séries
qui
sont solutions d’unsystème particulier d’équations
différentielles linéaires à coefficients des fractions rationnelles. On verra que, même dans le cas deplusieurs
vari-ables,
ces séries forment unealgèbre
pour les différentsproduits.
Après
unrappel
des différentes définitions et dequelques
propriétés
liées auproduit
deCauchy,
on traitera duproduit
de Hadamard. On verraqu’en
général
les séries rationnelles et les sériesalgébriques
ne forment pas desalgèbres.
Onrappellera
par ailleursquelques propriétés
des séries en une variable et les cas où il y a stabilité pour les différentsproduits.
Dans la dernière
partie
on énoncera de nouveaux résultats concernant le théorème de van derPoorten,
sur laconjecture
de Pisot duquotient
de Hadamard enplusieurs
variables et on caractérisera les éléments Hadamard-inversibles d’unesous-algèbre
del’algèbre
des sériesformelles,
contenuedans l’ensemble des séries rationnelles.
2. Définitions et notations
2.1. Soit s e
N* , Il
un corps commutatif et A =h’(~xl, ... ,
l’algèbre
des séries formelles sur E en les variables commutatives Xl, x2, ... , Xa. Le
corps des fractions de A est
désigné
parUn élément
(nl, ... , na)
E Na est notésimplement
n ; le monômexï’
xX ·
est
noté xn ;
un élémentf
de A est parconséquent
notéf (x) _
¿nENsa(n)Xn.
Quand
s =1,
l’indéterminée est notée t pour éviter touteconfusion.
L’anneau des
polynômes
en les variables xl, ... , x a est noté Son corps des fractions est notéSoit n E Na et mENa. On pose
2.2. Soit
deux éléments de A. Le
produit
deCauchy
def
et g est la série notéef - g
et donnée par
Muni de l’addition usuelle et du
produit
deCauchy,
A est unealgèbre
surIl,
associative, commutative,
unitaire etintègre.
En tantqu’anneau
A estnoethérien et factoriel. L’élément neutre pour le
produit
est la sérieLes éléments inversibles de A sont les séries de terme constant non nul.
2.3. n existe dans A d’autres
produits
que celui deCauchy ;
enparticulier
leproduit
de Hadamard. Soitdeux éléments de A. Le
produit
de Hadamard def
et g
est la sérief
8 gdonnée par
Muni de l’addition usuelle et du
produit
deHadamard,
A est une](-algèbre
associative, commutative, unitaire,
mais nonintègre.
L’élément neutre pour 0 est la série2.4. Soit
On dit que
f
est un emboîtement desdl
x ... Xd,
sériesfi(x)
(0
id)
si
alors
2.5. Soit
f(~~ _ ¿a(n)xn
E A. On poseOn définit de manière
analogue
Iij
pour tous les iet j
distincts danssl.
Les(i
j
dans(1, ... , s}~
sont alors desapplications
de A dans~~((xl, ... ,
xi, ... , xi, ... ,x,]].
Onappelle
diagonale
touteap-plication
Icomposée d’applications
de la formehj
etdiagonale
def
la sérieI f .
Onappelle
diagonale
principale
def
et onnote A/,
l’application
donnée par :On vérifie alors que
3.
Rappels
etpropriétés
duproduit
deCauchy
3.1. Séries rationnelles
Soit
f (x) _
élément de A. On dit quef
est une sérierationnelle si elle
représente
un élément deE(x) ;
c’est-à-dire s’il existe pet q dans tels que
L’ensemble des séries rationnelles est noté
R(K).
Cet ensemblepeut
êtrevu comme le localisé à
l’origine
de l’anneau despolynômes.
Muni du
produit
deCauchy
et desopérations usuelles,
est unesous-]( -algèbre
unitaire de A.L’étude de dans le cas d’une variable et
plus particulièrement
despro-priétés
des coefficients d’une sérierationnelle, qui
sont des suites récurrentes linéaires à coefficientsconstants,
faitl’objet
d’une littérature abondante. On pourra consulter[MI], [CMP]
ou bien[POI]
pour unebibliographie
à cesujet.
3.2. Séries reconnaissables
Soit
f (x) _
élément de A. On dit quef
est une série reconnaissable s’il existeL,
une extension finie deK, t
EN*,
despolynômes
L’ensemble des séries reconnaissables est noté
Remarques
1. On
peut
voir facilement que est unesous-le-algèbre
unitaire,
pour le
produit
deCauchy,
deR(I()
et que sif
est un élément dealors
f
vérifie(1)
avec2. Dans le cas d’une
variable,
on a bien entendu =R(I().
Cen’est pas le cas si s > 2 : la série rationnelle
LnEN
Xl n ...
11 n’est pas dans
Ro(Il).
3. Dans
[HA]
l’auteurappelle
sériereconnaissable,
dans le cas d’unevari-able,
toute série dont les coefficients forment une suite récurrentelinéaire,
donc toute série rationnelle. Nous reprenons ce terme pourdésigner,
dans le cas deplusieurs variables,
les éléments d’une sous-classe de la classe des séries rationnelles.3.3. Séries
semi-simples
Soit
f (x) _
LnEN8
élément de A. Sif
vérifiel’équation
(2)
avectous les
Pi
( 1
it)
constants,
on dira quef
est une sériesemi-simple.
L’ensemble des sériessemi-simples
est notéS(K).
Dans
[RE]
l’auteur introduit le termesemi-simple
pourdésigner,
dansle cas d’une
variable,
de telles séries et il démontre que,lorsque K
estalgébriquement
clos et decaractéristique
nonnulle,
toute série rationnelleest emboîtement de séries
semi-simples.
Dans le cas deplusieurs
variables on obtient sanspeine
laPROPOSITION 1. si I( est
algébriquement
clos et decaractéristique
nonnulle,
alors toute série reconnaissable est emboîtement de sériessemi-sim-ples.
3.4. Séries
algébriques
Soit
f
un élément de A. On dit quef
est une sériealgébrique
si,
moyennant
l’identification de
K(x)
à un sous-corps deK((x)),
f
estalgébrique
sur lecorps
.~1 (x).
C’est-à-dire,
il existe d E N et despolynômes Po, ... ,
Pd
dansh’~x~,
non tousnuls,
tels que :L’ensemble des séries
algébriques
est noté41(K).
a)
Soitf
un élément de A. La théoriegénérale
des extensions de corpscommutatifs montre que
f
est dansAI(K)
si et seulement si est unf(( x )-espace
vectoriel de dimension finie. n en résulte que est unesous-Je-algèbre
de A pour leproduit
deCauchy.
On verra dans la section suivante que ce n’est pastoujours
le cas pour leproduit
de Hadamard.b)
Soit 6 une dérivation deA,
c’est-à-dire uneapplication
de A dans A vérifiant :La
partie
est alors stable par 6. Pour levoir,
il suffitd’appliquer 6
à la relation minimale
(3)
vérifiée parf
et de remarquer queb f
est dansK
Remarquons
que, si onapplique 6
à la relation(1),
on obtient la stabilité deR(~1’)
par b.
Pour tout i E
~l, ... ,
s},
on poseDi
=-ôô
et on considère laK-algèbre
Elle est associative unitaire et non commutative etopère
de manière na-turelle sur A.Soit a =
(al’... ,a,,)
E N’. On posePour un élément
f
deA,
soit3.6. Séries D-finies
On dit
qu’une
sérief
est D-finie(differentiably finite)
si levectoriel de A
engendré
parW f
est de dimension finie(diMK(.)
W f
>finie).
L’ensemble des séries D-finies est noté
Dans un article de
1980,
R. P.Stanley
étudie lespropriétés
des séries D-finies dans le cas d’une variable et démontre enparticulier
laPROPOSITION 2.
([ST])
Pour s =1,
K decaractéristique
nulle etf
E.~1’~~t~~
les assertions suivantes sontéquivalentes :
(1)
f
estD-finie,
Rappelons
qu’une
suite a = d’éléments de E est dite P-récursive(ou
encore que c’est une suite récurrente linéaire à coefficientspolynomiaux)
si a vérifie une relation de la forme :
-
, - - 1 1 -, ,.., , ...1
Le
plus
petit h
pourlequel
une telle relation existe estappelé
ordre de la suite a.3.7.
Remarques
1. La
généralisation
de la notion de P-récursivité au cas deplusieurs
variables n’est pas évidente. Il existe parexemple
des multi-suitesqui
vérifient des relations de récurrence à coefficients
polynomiaux
mais lesséries
qui
leur sont associées ne sont pas D-finies. Voir l’article deLipshitz
[LI2]
pour une bonne définition de la P-récursivité et d’autrespropriétés
des séries D-finies. Dans[ZE]
les séries D-finies sontappelées
séries P-finieset sont étudiées de manière
plus
algébrique
dans le cadre dessystèmes
holonomes.2. La formule de dérivation de Leibnitz
permet
de voir que estune
Il-algèbre
pour leproduit
deCauchy.
Eneffet,
soitf
et g dansD(.K ;
on a
donc est dans le
K(x)-espace
vectoriel E de Aengendré
parComme les sous-espaces
engendrés
parWf
etWg
sont de dimensionfinie,
il en va de même pour E.
4. On a les inclusions :
4. Produit de
Hadamard,
propriétés
de clôture4.1. Produit de Hadamard et
diagonales
Soient et deux éléments de A.
Intro-duisons s nouvelles
variables,
notées x,+,, ... , x2s, on a alorsn,m
Autrement dit le
produit
de Hadamard de deux séries s’obtient comme ladiagonale
duproduit
deCauchy
de deux séries.Réciproquement,
soitf (x) _ ¿a(n)xn
dans A. On a~ 1
De la même
façon
on obtient commeproduit
de Hadamard def
par une série rationnelle. Soit P un sous-ensemble de A contenant Cesremarques
permettent
de prouverl’équivalence
des assertions suivantes : 1. P est fermée pour leproduit
de Hadamard.2. P est fermée pour les
diagonales.
Lipshitz
montre, dans[LII] ,
en utilisant entre autres cette remarque que siIl est de
caractéristique
nulle,
alors toutediagonale
d’une série D-finie estune série D-finie et obtient donc le
THEORÈME
1. Si h’ est decaractéristique
nulle alors(D(l(),0)
est uneK
4.2. Séries rationnelles et
algébriques
Contrairement au cas d’une variable
l’exemple
suivant montre quen’est pas stable pour le
produit
de Hadamard.Soit Il de
caractéristique
différente de 2 et soit s > 2. La sériel4J Mais son carré de Hadamard n’est pas une série rationnelle :
Remarquons
que1 1
On a
cependant
la’ ’
PROPOSITION 3.
Soit .~ un corps
commutatif.
0
b)
Si li est decaractéristique
nulle alorssi et seulement si s = 2.
Le
b)
n’est pas évident. La preuvequi
en est donnée dans[WS2]
utilise unegénéralisation
du théorème de Puiseux sur les sériesalgébriques
au cas de deux variables.4.3.
Toujours
encaractéristique nulle, l’exemple qui
suit montre que leproduit
de Hadamard d’un élément deR(K)
par un élément deAl(K)
n’est pastoujours
dansAl(K).
Cequi
montre afortiori
queAl(K)
n’estpas stable pour le
produit
de Hadamard.Soit
f
comme en(4)
et soitOn a
/ 0 f
EAl(K), g
ER(K)
mais,
voir[JU],
Remarque.
En
caractéristique
nulle,
même dans le cas d’unevariable,
n’est pas stable pour leproduit
deHadamard,
comme le montrel’exemple classique
suivant :
Cependant
. , 0
Dans
[WS3]
les auteurs montrent en fait que la sérieest
algébrique
si et seulement si e E{0,1}.
En
revanche,
encaractéristique
non nulle on saitdepuis
1967(voir [FU])
que pour s = 1 l’ensemble
Al(K)
est stable pour leproduit
de Hadamard. Ce résultat segénéralise
comme suitTHEORÈME
2.([WB1]
ou(ALJ)
Il en résulte que toute
diagonale
d’une sériealgébrique
est une sériealgé-brique.
En
particulier
toutediagonale
d’une série rationnelle estalgébrique.
Inversement,
on montre(voir [CH])
que si s = 2 et ~~’parfait
alors toutesérie rationnelle est
diagonale
d’une sériealgébrique.
4.4.
Algèbre
desmultiplicateurs
Soit E unepartie
non vide de A etl’ensemble des
multiplicateurs
de ~.On vérifie que
,M (E)
est une](-algèbre
pour leproduit
de Hadamard. Si s =1,
il est évidentque
M(R(h’))
= etque C
Si en outre on suppose que Il =
C,
Bézivin montre dans[BEI]
queR(Ii7) =
M
La
question
de savoir si on atoujours
l’égalité
est encore ouverte.Maintenant si s > 2 et Il de
caractéristique
nulle on vérifie facilement queA-t-on
l’égalité ?
5. Problème du
quotient
de HadamardDans cette section K1’ est de
caractéristique
nulle et Fdésignera
un sous-anneau de E de type fini sur 2Z.Nous nous intéressons à la
5.1.
Conjecture
Soit
Dans le cas d’une seule
variable,
c’est la fameuseconjecture
de Pisot(1959).
Elle a été résolue en 1988 par van der Poorten. On trouvera dans[P02]
unebibliographie
complète
sur laquestion.
Un cas
particulier
de ce que l’onappelle
désormais le théorème de van derPoorten,
est le résultat suivant : PROPOSITION 4.~1’ et F étant comme
ci-dessus ;
soit s= 1,
On suppose que
Alors
5.2.
Remarques.
a)
Il y a desquotients
de Hadamard de séries rationnellesqui
ne le sontpas. Un
exemple simple
est donné par la sériequi
n’est pas rationnelle mais estquotient
des séries rationnelleset
b)
L’hypothèse
que les coefficients d’une série rationnelle sont dans un an-neau detype
fini sur Xprovient
du fait que ces coefficients vérifient des re-lations de récurrence linéaires.Remarquons
que cettepropriété
est vérifiéepar les coefficients d’une série D-finie.
5.3. Pour
plus
de clarté et afind’alléger
l’écriture,
onprendra s
= 2 et onnotera les variables x et y au lieu de xl et x2. Sur une idée de J.-P.
Bézivin,
nous obtenons le casparticulier
de laconjecture
donné par laPROPOSITION 5.
Soit
f (x, y) _
E
E et soientg(t) =
(n,m)EN2 -et
h(t) =
c(n)tn
deux séries rationnelles à une variable et à cients dans K. On suppose queOn a alors
Il est alors facile d’obtenir le
COROLLAIRE. Soit
~f ~x, y) =
E
a~n, m )xnym
et soit(P, Q)
(n,m)EN2dans
J([t]*2.
On suppose queAlors
5.3. La preuve de la
proposition
utilise le théorème de van derPoorten,
laproposition
3 et le fait que si on écritet si on pose
alors
Ensuite en travaillant dans
J((y)[x],
on montre que les coefficients def
sontdans
]
où B est un anneau detype
fini sur 7l et onapplique
le théorème de van der Poorten.5.4. La
conjecture
est encore vraie si on suppose que la sérief
est dansRo(K)
et les coefficients de lasérie g
sont despolynômes.
De manièreplus
PROPOSITION 6. Soit
et soit
P(x, y)
E1([x, y~ .
On suppose
qu’il
existe t E~1*,
(al, (31),... , (at,
(3t)
dansK2
et despoly-nômes
Pl,
... , Pt dansy]
tels queet
Alors
L’idée de la preuve est de montrer que, pour
tout j
dans {1,...
,~},
lepolynôme
P(x,
y)
divisey)
dans~1’(y)~x~,
etd’appliquer
laproposition
précédente.
6.
Éléments
Hadamard-inversibles6.1. Soit une des
parties
Ro(K), R(K), AI(K) ouV(K)
et soitf (x) _
un élément de ,A.DÉFINITION
On dit que
f
est Hadamard-inversible dans A siSi
,A
= ou bien ,A =(dans
le cas où Il est decaractéristique
nulle),
l’ensemble des éléments Hadamard-inversibles est donc le groupe deséléments inversibles de
l’algèbre
(A, 0).
Dans le cas d’une variable et
quelle
que soit lacaractéristique
deE,
les séries rationnelles Hadamard-inversibles sont les emboîtements de sériesTHEORÈME
3.([RE)
ouSi s =
1,
les séries rationnelles Hadamard-inversibles sont les séries dontles
coefficients
sont non nuls etqui
s’écriventoù
Ici L
désigne
une extension dedegré fini
de 1(.On sait
également
caractériser les éléments Hadamard-inversibles de dans le cas de lacaractéristique
nulle. On trouvera dans[BE3]
lapreuve du
THEORÈME
4. Soit A decaractéristique
nulle. Pourqu’un
élément desoit
Hadamard-inversible,
ilfaut
et ilsuffit qu’il
soit de laforme
(5)
ci-dessus.6.2. Concernant les éléments Hadamard-inversibles de
D(K),
B.Benza-ghou
aconjecturé
en1991,
dans le cas s = 1 et Il decaractéristique nulle,
qu’un
tel élément est un emboîtement de séries dont les coefficients forment une suite P-récursive d’ordre 1(voir
la section 3 pour ladéfinition).
Cetteconjecture
a reçu uneréponse partielle
en 1992(voir [BB]) :
lesau-teurs montrent que la
conjecture
est vraie si on suppose audépart
que les coefficients forment une suite P-récursive d’ordre 2.En
1994,
M.Singer
construit une théorie de Galois aux différences basée sur desalgèbres
(aux différences)
simples
et réduites et démontre leTHEORÈME
5.([SI])
Soit I( de
caractéristique
nulle et soitf (t) -
dansD(~1’).
Alorsf
est Hadamard- inversible si et seulement sia( n) =1
0 ’Bln E Net il existe et
For, ... ,
desfractions rationnelles,
tels que6.2. Dans le cas de
plusieurs
variables on connaît très peu de résultats. Ens’inspirant
cependant
des méthodesdéveloppées
dans[RE],
on obtient leTH EO RÈ M E
6.([NE2])
Les éléments Hadamard- inversibles de sont les emboîtements de séries
géométriques.
Signalons
que dans[TA],
l’auteur arrive au même résultat en utilisant lespropriétés
del’algèbre
duale del’algèbre
deHopf
despolynômes.
Les éléments de sont ici des formes linéaies s’annulant sur un idéal de codimension finie de l’anneau despolynômes.
Cette méthode àl’avantage
d’être effective. Pour
plus
de détails concernant lespropriétés
del’algèbre
deHopf
desmulti-suites,
voirégalement
[CP].
Remerciements. Je tiens à
exprimer
ici mes remerciements aux arbitrespour leurs remarques et
suggestions,
à J.-P. Allouche pour sadisponibilité
et son soutien et à M.
Bousquet-Mélou
pour m’avoirindiqué
de nombreusesquestions
et références.BIBLIOGRAPHIE.
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J.-P.Allouche,
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Abdelkader NECERFaculté des Sciences