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Gains réalisés par les Inuit en matière de formation et de fréquentation scolaire,

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Inuit Tapiriit Kanatami et

Direction de la recherche stratégique et de l’analyse

Chef de projet : Sacha Senécal

Direction de la recherche stratégique et de l’analyse Affaires indiennes et du Nord Canada

Décembre 2006

Les points de vue exprimés dans le présent document sont ceux des auteurs et n’engagent nullement Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC).

(2)

Métis et des Indiens non inscrits Ottawa, 2006

www.ainc-inac.gc.ca 1 800 567-9604

ATME seulement 1 866 553-0554 QS-7083-000-FF-A1

Catalogue: R2-452/2006F ISBN: 978-0-662-73075-0

© Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux Canada

This publication is also available in English

under the title : Gains Made by Inuit in Formal Education and School Attendance, 1981-2001

(3)

Table des matières

Page

Table des matières i

Liste des figures ii

Liste de tableau ii

1. Généralités 1

2. Plus haut niveau de scolarité atteint 2

3. Fréquentation scolaire 8

4. Résumé 11

Références 13

(4)

Liste des figures

Page

Figure 1 Plus haut niveau de scolarité atteint par les Inuit de 15 ans et

plus, Nord et Sud du Canada, 2001 6

Figure 2 Plus haut niveau de scolarité atteint par la population inuite,

masculine et féminine de 15 ans et plus, Canada, 2001 7 Figure 3 Plus haut niveau de scolarité atteint par la population inuite,

masculine et féminine de 15 ans et plus, selon la région, 2001 8 Figure 4 Fréquentation scolaire à temps plein par les Inuit et non Inuit de

15 ans et plus, Canada, 1981-2001 9

Figure 5 Fréquentation scolaire à plein temps par les Inuit et non Inuit,

certains groupes d’âge, Canada, 2001 10

Figure 6 Fréquentation scolaire à temps partiel par les Inuit et non Inuit,

selon l’âge, Canada, 2001 11

Liste de tableau

Tableau 1 Plus haut niveau de scolarité atteint par les Inuit et non Inuit de 15

ans et plus, Canada, 1981-2001 3

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1 Dans ce rapport, nous concentrons notre attention sur la formation scolaire, c’est-à-dire sur la formation reçue en établissement d’enseignement. Chez les Inuit, une bonne part de l’apprentissage se fait sur le territoire et au contact des aînés. Bien que l’on ne puisse pas en exagérer l’importance, ce genre d’apprentissage ne constitue pas notre propos, dans ce rapport statistique.

2 La population inuite peut être définie de diverses façons. Pour les besoins du présent rapport et des autres rapports de cette série, nous avons choisi de nous servir de la définition servant à déterminer les personnes ayant une ascendance inuite. Une autre façon de faire aurait été de nous fonder sur la définition permettant d’isoler les personnes ayant une ascendance inuite uniquement (dont tous les ancêtres étaient Inuit). Il existe des différences importantes entre ces deux populations. Pour plus de renseignements, voir l’encadré intitulé

« Comment déterminer la population inuite : définitions possibles et différences résultantes » (AINC, 2006). Le concept de l’« identité inuite » n’a pas été retenu parce qu’il n’est apparu qu’au recensement de 1996. Les chiffres de population fournis dans le présent rapport ne tiennent pas compte des pensionnaires d’établissements institutionnels.

Font partie de la population ayant une ascendance inuite les personnes ayant déclaré, au recensement, que leurs ancêtres étaient Inuit uniquement ou comptaient à la fois des Inuit et des non Inuit.

1. Généralités

Le présent document est le troisième d’une série de rapports sur les changements sociaux, démographiques et économiques survenus chez les Inuit du Canada depuis 20 ans. Il a été rédigé à partir des données des recensements tenus entre 1981 et 2001 et porte sur le niveau d’instruction atteint1 par les personnes ayant une ascendance inuite2. Nous accordons une attention particulière aux changements survenus en ce qui concerne le niveau de scolarité atteint et la fréquentation scolaire, à temps plein et à temps partiel. Nous nous penchons aussi sur les progrès réalisés au fil des ans par les populations inuites vivant dans le Nord et le Sud du Canada et, là où c’est utile, faisons des comparaisons entre les Inuit et les non Inuit.

Ce rapport est basé sur une recherche initialement effectuée par Jeremy Hull (2002) et a été rédigé par l'Inuit Tapiriit Kanatami en collaboration avec la Direction de la recherche stratégique et de l'analyse (DRSA), aux Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC).

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3 Pour interpréter les données présentées dans le présent rapport, nous invitons le lecteur à se rappeler que la structure par âge de la population inuite est très différente de celle de la population non inuite. En effet, la population inuite est beaucoup plus jeune, les 15-19 ans et les 20-24 ans représentent respectivement 10,2 % et 8,1 % de l’effectif, comparativement à 6,9 % et 6,5 % pour la population non inuite. Les données sont tirées à partir du recensement de 2001.

L’expression « plus haut niveau de scolarité atteint » s’entend de la dernière année d’études primaires ou secondaires, terminée ou non, ou de la dernière année collégiale ou universitaire terminée. En outre, la personne qui a fréquenté une école professionnelle (ou école de métiers), un collège ou un établissement d’enseignement postsecondaire se trouve classée à un échelon au-dessus de celle ayant terminé des études secondaires et une personne ayant fréquenté une université est classée à un échelon au-dessus de celle ayant fait des études collégiales ou des études dans une école professionnelle, lesquelles auront ou non été sanctionnées par un diplôme. Dans ce rapport, nous avons utilisé les catégories suivantes :

Moins d’une 9e année

Études secondaires partielles Études secondaires terminées Études postsecondaires partielles Études professionnelles terminées Études collégiales terminées Études universitaires terminées

Source : Statistique Canada, 2002a.

2. Plus haut niveau de scolarité atteint

Le tableau 1 fait voir les changements survenus au niveau de la formation scolaire reçue par les Inuit et les non Inuit de 15 ans et plus3. Comme on peut le constater, au cours des années 1981-2001, les Inuit ont fait de véritables progrès et cela, dans plusieurs des catégories ci- dessus. Au cours de cette période, la proportion d’Inuit ayant moins d’une 9e année a chûtée de 61 % à 24 % en 2001, alors que celle ayant fait des études postsecondaires (catégorie comprenant les études collégiales, professionnelles et universitaires terminées), a grimpé de 10 % à 24 %. Mais la catégorie dans laquelle les Inuit ont réalisé les gains les plus marqués est celle des études postsecondaires, plus spécialement les études collégiales ou professionnelles. La proportion d’Inuit titulaires d’un certificat d’études professionnelles a presque doublé au cours des 20 années considérées, étant passée de 6 % en 1981 à 11 % en 2001, alors que la part des titulaires d’un diplôme d’études collégiales a grimpé de 2 % à 10 %.

(7)

Tableau 1

Plus haut niveau de scolarité atteint par les Inuit et non Inuit de 15 ans et plus, Canada, 1981-2001

Plus haut niveau de scolarité atteint*

Total ayant une ascendance inuite Sans ascendance inuite

1981 1986 1991 1996 2001 1981 1986 1991 1996 2001

en pourcentage

Moins d’une 9e année 60,5 49,8 33,3 28,8 23,5 20,0 17,2 13,9 12,0 9,8

Études secondaires partielles 20,1 25,2 24,0 27,9 29,3 27,9 27,1 24,3 22,7 21,4

Études secondaires terminées 3,2 5,1 6,9 6,5 7,3 13,0 12,8 14,8 14,3 14,1

Études postsecondaires partielles 6,3 8,6 13,8 14,8 15,6 14,0 15,7 15,9 16,2 16,8

Études postsecondaires terminées

Études professionnelles terminées 6,0 6,2 11,5 11,1 11,4 9,9 9,3 10,3 9,9 10,2

Études collégiales terminées 2,2 3,7 6,9 8,5 9,7 7,2 8,3 9,4 11,5 12,2

Études universitaires terminées 1.6 1,3 3,6 2,4 3,3 8,0 9,6 11,4 13,3 15,4

Total (N) 14 500 22 085 30 240 29 930 34 765 18 594 785 19 612 015 21 274 455 22 598 995 23 866 595

* Nota : Les pourcentages représentent le plus haut niveau de scolarité atteint. Par exemple, les chiffres pour les personnes ayant terminé leurs études secondaires correspondent à celles ayant obtenu un diplôme d’études secondaires, mais n’ayant pas entrepris d’études postsecondaires. Pour plus de renseignements, voir l’encadré « Plus haut niveau de scolarité atteint ».

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4 Par exemple, dans le questionnaire du recensement de 1991, des cases de réponse ont été fournies à la question sur l’ascendance. En Ontario, un nombre exceptionnellement élevé de recensés ont coché toutes les cases. Il y a donc eu, en 1991, une forte hausse du nombre de personnes ayant déclaré une ascendance mixte inuite et non inuite, ce qui a sans doute gonflé le pourcentage d’Inuit ayant terminé des études postsecondaires.

Par contre, les chiffres sur la formation universitaire ne suivent pas le mouvement d’ensemble.

En effet, entre 1981 et 2001, la fraction d’Inuit ayant obtenu un grade universitaire a fluctué, chûtant pour une première fois entre 1981 et 1986, et à nouveau entre 1991 et 1996. Cela peut tenir en partie aux changements apportés aux questions du recensement utilisées pour déterminer l’ascendance inuite et plus spécialement, aux changements dans la façon dont les gens ont choisi d’y répondre. Ces changements en matière de déclaration s’expliquent vraisemblablement en partie par une hausse de la proportion d’Inuit titulaires d’un diplôme d’études collégiales ou professionnelles, ou d’un diplôme ou d’un grade universitaire de 1986 à 19914.

La population non inuite a elle aussi réalisé des gains importants dans tous les niveaux de formation scolaire bien que l’écart entre ces deux populations soit significatif. Les non-Inuit étaient relativement plus nombreux que les Inuit à avoir terminé des études secondaires ou postsecondaires. Cela dit, à compter de 1991, la proportion de personnes détenant un diplôme d’études professionnelles était un peu plus élevée chez les Inuit. En 2001, 10 % des non Inuit avaient moins d’une 9e année, comparativement à 24 % des Inuit. Au niveau postsecondaire, 38 % des non Inuit détenaient un certificat ou diplôme d’études collégiales, professionnelles ou universitaires contre 24 % des Inuit. Il importe toutefois de souligner que sur les 20 années considérées, l’écart entre ces deux populations a diminué dans la plupart des niveaux de scolarité.

De nombreuses raisons peuvent être à l’origine de cet écart; nous n’en avons présenté ici que quelques-unes. Jusqu’à récemment, les Inuit apprenaient dans un environnement ouvert et non pas confinés entre quatre murs. Une bonne part de l’apprentissage avait lieu en plein air, dans un cadre informel. Les Inuit acquéraient les traditions et les connaissances pratiques dont ils avaient besoin en écoutant les paroles des parents, des aînés et d’autres membres expérimentés de leur collectivité et en les observant (National Inuit Youth Council, 2005). À l’heure actuelle, le cadre d’apprentissage dans lequel les Inuit évoluent est bien différent.

Soulignons en outre que certains Inuit ont fréquenté des pensionnats autochtones où il leur était interdit de s’exprimer en inuktitut et de suivre leurs traditions. Les occasions de contact avec leurs familles, collectivités et culture étaient parfois très limitées. Ces expériences se sont, dans certains cas, répercutées négativement sur la formation scolaire reçue par ces personnes et par leurs enfants (Fondation autochtone de guérison, 2002).

(9)

5 La Commission scolaire Kativik a été instituée en 1975 conformément à la Convention de la Baie James et du Nord québécois (Gouvernement du Québec et Hydro-Québec, 1998) pour servir 14 collectivités au Nunavik et pour permettre aux Inuit d’avoir plus d’autorité sur l’enseignement.

6 La langue maternelle est la première langue apprise par une personne à la maison dans son enfance et qu’elle comprend encore (Statistique Canada, 2002b).

7 Pour les besoins de ce rapport, le « Nord » comprend le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest, le Nord du Québec et le Labrador. Le reste du territoire constitue le « Sud ». Exception faite du Nunavut, les régions du Nord dont il est question dans le présent rapport sont un peu différentes des autres régions faisant l’objet de revendications territoriales inuites (le Nunatsiavut au Labrador, le Nunavik dans le Nord du Québec et la rég i o n des Inuvialuit dans les Territoires du Nord-Ouest). Les régions pour lesquelles des données sont fournies sont celles établies à partir des frontières du recensemen.

De la même façon, beaucoup d’Inuit sont de nos jours exposés à des programmes scolaires conçus dans le Sud qui peuvent manquer de pertinence culturelle. Compte tenu de la pénurie de logements qui sévit dans les collectivités, les gens s’entassent dans leurs demeures de sorte qu’il est difficile d’y trouver un coin tranquille où étudier et travailler. Aucune campagne permanente n’a été mise en place pour lutter contre le décrochage scolaire chez les jeunes Inuit et ceux qui souhaitent faire des études postsecondaires sont souvent obligés de quitter leur famille et leur collectivité dans le Nord, pour se heurter à des obstacles à la communication (Inuit Tapiriit Kanatami, 2004).

Toutefois, il existe certains modèles positifs d’enseignement conçus par et pour les Inuit. Par exemple, dans les écoles relevant de la Commission scolaire Kativik5 on a instoré un enseignement équilibré de l’anglais et l’inuktitut comme langues d’enseignement au primaire et au secondaire. Les programmes contiennent des cours ayant une résonance culturelle pour les jeunes. Parmi les quatre grandes régions inuites, celle dans laquelle l’inuktitut est le plus répandue est le Nunavik, où en 2001 95 % des Inuit ont déclaré avoir l’inuktitut comme langue maternelle6. L’enseignement de l’inuktitut dans les salles de classe aide à assurer la vitalité de la langue. Et cette vitalité peut également servir d’outil pour encourager les élèves et étudiants inuits à continuer d’utiliser leur langue maternelle, langue pour laquelle ils ont plus d’aptitudes intellectuelles (voir : recherche à l’initiative de Kativik). Suivant la même philosophie, une université virtuelle est un train d’être mise en place à l’intention des étudiants vivant dans l’Arctique afin de leur fournir une formation à distance postsecondaire (National Inuit Youth Council, 2005).

Il existe des différences notables entre le niveau d’instruction des Inuit vivant dans le Nord7 et de ceux établis dans le Sud du Canada. D’après les résultats du recensement de 2001, 7 sur 10 des Inuit âgés de 15 ans et plus vivaient dans le Nord. La figure 1 ci-après fait voir les différences, constatées en 2001, sur le plan de l’instruction entre les Inuit dans le Nord et dans le Sud du Canada. Les Inuit dans le Nord comme dans le Sud ont réalisé des progrès dans le domaine de la formation scolaire entre 1981 et 2001, Toutefois, dans le Sud, ceux ayant moins d’une 9e année d’études formaient une part plus petite que dans le Nord alors que la proportion de ceux ayant un diplôme d’études collégiales, professionnelles ou universitaires

(10)

29,9 29,6

5,1

11,1

8,4

1,2 8,2

12,5 12,2 12,6

8,3 28,7

0 5 10 15 20 25 30 35

Moins de 9 années d'études

Études secondaires

partielles

Études secondaires

terminées

Études professionnelles

terminées

Études collégiales

terminées

Études universitaires

terminées

Inuit, Nord Inuit, Sud

%

était plus grande. En 2001, le pourcentage d’Inuit ayant moins d’une 9e année était de 30 % dans le Nord contre 8 % dans le Sud. À l’autre extrémité, la part d’Inuit ayant terminé des études postsecondaires était de 21 % dans le Nord, et de 33 % dans le Sud. Les Inuit dans le Sud étaient relativement beaucoup plus nombreux que dans le Nord à détenir un grade universitaire. En 2001, ce pourcentage était de 8 % dans le Sud comparativement à 1 % dans le Nord. L’écart peut être attribué à deux facteurs au moins : une fraction importante des Inuit les plus instruits quittent le Nord pour le Sud pour de meilleurs perspectives d’emploi. En outre, beaucoup d’Inuit, après avoir quitté le Nord pour poursuivre des études postsecondaires dans le Sud, trouvent du travail dans le Sud et ne reviennent jamais dans leur région d’origine.

Figure 1

Plus haut niveau de scolarité atteint par les Inuit de 15 ans et plus, Nord et Sud du Canada, 2001

Les schémas d’instruction des hommes et de femmes étaient un peu différents. La figure 2 montre qu’en 2001, les Inuit de sexe masculin étaient relativement plus nombreux que les Inuit de sexe féminin à détenir un diplôme d’études professionnelles, 15 % et 8 % respectivement.

Toutefois, les femmes étaient relativement plus nombreuses que les hommes à détenir un diplôme collégial 12 % et 8 % ou un grade universitaire (4 % et 3 %).

(11)

23,6

30,4

7,2

14,5

7,8

2,6 23,3

7,4 8,4

11,5

4,0 26,3

0 5 10 15 20 25 30 35

Moins de 9 années d'études

Études secondaires

partielles

Études secondaires

terminées

Études professionnelles

terminées

Études collégiales

terminées

Études universitaires

terminées

Hommes Femmes

%

Figure 2

Plus haut niveau de scolarité atteint par la population inuite, masculine et féminine de 15 ans et plus, Canada, 2001

Des différences importantes sur le plan de la formation scolaire ont été mises en évidence entre les différentes régions du Nord (figure 3). Au Labrador, les Inuit étaient relativement plus nombreux qu’ailleurs à détenir un diplôme d’études postsecondaires. Un peu plus de 30 % avaient terminé des études postsecondaires quelconques, comparativement à 14 % dans le Nord du Québec, à 20 % au Nunavut et à 23 % dans les Territoires du Nord-Ouest.

L’écart entre les Inuit au Labrador et ceux dans les autres régions peut dans une certaine mesure être attribué au fait qu’une part importante d’Inuit au Labrador vivent dans la collectivité de Happy Valley-Goose Bay où l’éventail de programmes d’études avancées est plus large que dans des collectivités plus éloignées. Pour décrocher un emploi dans ce centre, il faut souvent détenir un diplôme d’études secondaires, ce qui n’est pas le cas dans les nombreuses collectivités dans lesquelles l’économie en est essentiellement une de ressources naturelles.

(12)

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Moins de 9 années d'études

Études secondaires

partielles

Études secondaires

terminées

Études professionnelles

terminées

Études collégiales terminées

Études universitaires

terminées

Labrador Nord du Québec Nunavut Territoires du Nord-Ouest

%

Des données sur la fréquentation scolaire ont été recueillies aux recensements de 1981, 1991, 1996 et 2001 (données non disponibles au recensement de 1986). Par fréquentation scolaire, on entend la fréquentation à plein temps ou à temps partiel, d’un établissement primaire, secondaire, postsecondaire, ou d’une école ou un collège privée.

Les données portent sur l’année scolaire précédant chaque recensement.

Figure 3

Plus haut niveau de scolarité atteint par la population inuite, masculine et féminine de 15 ans et plus, selon la région, 2001

3. Fréquentation scolaire

Comme le fait voir la figure 4, les taux de fréquentation scolaire, à temps plein et à temps partiel, chez les Inuit et les non Inuit ont augmenté de 1981 à 1996, puis se sont légèrement infléchis en 2001. De 1981 à 1996, le taux de fréquentation scolaire a progressé beaucoup plus rapidement chez les Inuit que chez les non-Inuit. Pour toutes les années de recensement (sauf 1981), les Inuit de 15 ans et plus étaient relativement plus nombreux que les non Inuit à suivre des études à plein temps.

(13)

10,7

15,6

18,4

17,2

11,7 11,9 12,4

11,6

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

1981 1986 1991 1996 2001

Inuit Non Inuit

%

Données non disponibles

Figure 4

Fréquentation scolaire à temps plein par les Inuit et non Inuit de 15 ans et plus, Canada, 1981-2001

Le recul de la fréquentation scolaire en 2001 chez les Inuit comme chez les non Inuit s’explique par les différences entre les groupes d’âge. Chez les Inuit, la fraction des 15-19 ans fréquentant l’école à temps plein est demeurée à peu près inchangée entre 1996 (63 %) et 2001 (64 %). Par contre, chez les Inuit dans la plupart des autres groupes d’âge, la part de ceux ayant fait des études à temps plein était plus petite en 2001 qu’en 1996. La situation était un peu différente chez les non Inuit. En 2001, 74 % des non Inuit de 15 à 19 ans étudiaient à temps plein, en baisse par rapport à 79 % en 1996.

Les taux de fréquentation scolaire sont corrélés avec l’âge, les taux les plus élevés étant enregistrés aux âges les plus jeunes. En 2001, le taux de fréquentation scolaire à temps plein était plus bas chez les Inuit que chez les non Inuit dans le groupe des 15-24 ans, mais plus élevé, dans le groupe des 30 ans et plus (figure 5). Chez les 15-19 ans, par exemple, 64 % des Inuit et 74 % des non Inuit fréquentaient à plein temps un établissement d’enseignement.

Chez les 20-24 ans, la part des non Inuit faisant des études à plein temps (40 %) était nettement supérieure à la fraction correspondante chez les Inuit (22 %). La situation est différente chez les 30-34 ans, où 7 % des Inuit et 5 % des non Inuit fréquentaient l’école à plein temps un établissement d’enseignement. Cette différence peut en partie être attribuée à différents patrons de fécondité chez les Inuit et les non Inuit. La probabilité d’avoir des enfants à un âge jeune ainsi qu’un plus grand nombre d’enfants est plus élevée chez les Inuit que chez les non Inuit. Il se peut donc que les Inuit reportent la poursuite de leurs études jusqu’à ce que leurs enfants aient atteint un certain âge.

(14)

64,3

22,1

11,1

6,9 4,8 5,5 2,8 5,3 2,0 73,5

39,9

11,5

0 10 20 30 40 50 60 70 80

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44

Groupe d'âge Inuit Non Inuit

%

Figure 5

Fréquentation scolaire à plein temps par les Inuit et non Inuit, certains groupes d’âge, Canada, 2001

La fraction de personnes faisant des études à temps partiel est beaucoup plus petite chez les Inuit que chez les non Inuit. En 2001, cette fraction était, dans tous les groupes d’âge, plus petite chez les Inuit que chez les non Inuit (figure 6). L’écart entre les Inuit et non Inuit était le plus faible aux âges les plus jeunes et les plus âgés, et il était le plus élevé chez les 25-29 ans (où le taux de fréquentation scolaire des non Inuit était deux fois celui des Inuit : 9 % contre 5 %). Ici l’écart tient vraisemblablement à la rareté des établissements d’études postsecondaires dans le Nord canadien. Toutefois, si ces établissements existent dans le Nord, ils offrent souvent des programmes très restreints. Par conséquent, il est souvent difficile de faire des études postsecondaires à temps partiel sans quitter la collectivité.

(15)

2,2

4,1

4,7 4,9

3,8 4,2

3,6

7,8

6,7

5,6 9,4

8,6

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44

Groupe d'âge Inuit Non Inuit

%

Figure 6

Fréquentation scolaire à temps partiel par les Inuit et non Inuit, selon l’âge, Canada, 2001

Chez les Inuit, il existe, en matière de fréquentation scolaire, certaines différences selon le sexe. En 2001, les taux de fréquentation scolaire à temps plein étaient à peu près égaux chez les jeunes hommes et les jeunes femmes inuites (de 15-24 ans), soit 45 % et 46 % respectivement. Toutefois, dans les groupes plus âgés, les femmes étaient relativement beaucoup plus nombreuses que les hommes à faire des études à temps plein. Par exemple, 9 % des femmes inuites dans le groupe d’âge des 30-34 ans, comparativement à 5 % des hommes dans le même groupe d’âge, fréquentaient l’école à temps plein. Les pourcentages correspondants chez les 35-39 ans étaient de 4 % et de 7 % respectivement. La situation était semblable chez les Inuit faisant des études à temps partiel. Chez les Inuit âgés de 25 à 29 ans, 3 % des hommes et 7 % des femmes faisaient des études à temps partiel. Chez les Inuit âgés de 30 à 34 ans, les chiffres correspondants étaient de 3 % pour les hommes et de 6 % pour les femmes.

4. Résumé

De 1981 à 2001, les Inuit ont fait beaucoup de progrès en matière de la formation scolaire.

Plus particulièrement, il y a eu forte hausse des pourcentages de personnes ayant obtenu un diplôme d’études professionnelles ou collégiales, et baisse du pourcentage de celles ayant moins d’une 9e année d’études. Il n’empêche que les Inuit (plus spécialement ceux dans le Nord) sont moins scolarisés que les non Inuit. Cela peut tenir en partie à des facteurs tels des

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programmes et des cadres d’apprentissage qui n’étaient pas toujours adaptés sur le plan culturel et au manque d’accessibilité aux établissements d’enseignement postsecondaire dans le Nord. Mais il convient de souligner qu’à bien des niveaux, l’écart entre les Inuit et les non Inuit se comble, peu à peu.

Si l’on considère la population inuite exclusivement, on constate des différences entre les hommes et les femmes sur le plan de la formation scolaire, les hommes étant un peu moins nombreux que les femmes à avoir terminé des études secondaires, mais plus nombreux que les femmes à avoir obtenu un certificat d’études professionnelles. Chez les Inuit toujours, les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses à avoir terminé des études collégiales ou universitaires.

En 2001, alors que les jeunes Inuit (15-24 ans) étaient moins nombreux que les non Inuit à poursuivre des études à plein temps, ils étaient plus nombreux à le faire dans le groupe des 30 ans et plus. Les Inuit étaient relativement moins nombreux que les non Inuit à faire des études à temps partiel, en raison du manque d’établissements d’enseignement postsecondaire dans les collectivités inuites.

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Références

Affaires indiennes et du Canada. 2006. « Comment déterminer la population inuite : définitions possibles et différences résultantes». Direction de la recherche stratégique et de l’analyse, Affaires indiennes et du Nord Canada. Ottawa.

Fondation autochtone de guérison. 2002. « La Guérison est en marche : Mise à jour opérationnelle sur la Fondation autochtone de guérison ». Fondation autochtone de guérison, Ottawa.

Gouvernement du Québec, Secrétariat des affaires autochtones et Hydro-Québec. 1998.

« Convention de la Baie-James et du Nord Québécois et conventions complémentaires ».

Les publications du Québec, no. 2-551-17981-5 au catalogue.

http://ainc-inac.gc.ca/pr/agr/que/jbnq_f.html

Hull, Jeremy, 2002. “A Profile of the Inuit Population in Canada, 1981-1996.” Document non publié préparé pour la Direction de la recherche stratégique et de l’analyse, Affaires indiennes et du Nord Canada. Ottawa.

Inuit Tapiriit Kanatami. 2004. « Document d’information sur les Inuit et l’éducation», document de travail pour les séances de suivi sectoriel sur l’apprentissage continu, réunions en novembre à Winnipeg et à Ottawa.

http://www.itk.ca/roundtable/pdf/canada-aboriginal-roundtables.pdf.

Recherche à l’initiative de Kativik. Pour des décisions éclairées – Le potentiel intellectuel des élèves inuits, http://www.kativik.qc.ca/downloads/KSBIR_f.pdf.

National Inuit Youth Council. 2005. Inuit Youth and Education, http://www.tapirisat.ca/inuit-youth/niyc-education.html

Statistique Canada. 2002a. « Dictionnaire du recensement de 2001 », Ottawa, ministre de l’Industrie, no. 92-378-XIF au catalogue.

http://www12.statcan.ca/francais/census01/Products/Reference/dict/pop049_f.htm

Statistique Canada. 2002b. Dictionnaire du recensement de 2001. Ottawa, ministre de l’Industrie, no. 92-378-XIF au catalogue.

http://www12.statcan.ca/francais/census01/Products/Reference/dict/pop082_f.htm

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