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Les lauréats du prix Nobel

Jacques Houdaille

Citer ce document / Cite this document :

Houdaille Jacques. Les lauréats du prix Nobel. In: Population, 44 année, n°2, 1989. pp. 430-437;

doi : 10.2307/1533591

https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1989_num_44_2_3465

Fichier pdf généré le 25/04/2018

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LES LAURÉATS DU PRIX NOBEL

Le Prix Nobel institué en 1900 par le chimiste suédois, inventeur de la dynamite, décerne chaque année plusieurs récompenses aux savants et aux hommes de lettres ou d'État qui se sont particulièrement distingués.

La récompense étant équivalente à environ 225 000 dollars de 1986, soit 1 550 000 F environ, ce prix jouit d'une grande renommée. Les noms des lauréats sont connus dans le monde entier. Le dictionnaire biographique de H.V. Wilson publié en 1987 à New York donne sur chacun une notice de 1 500 mots environ qui, outre des détails biographiques, expose la contribution apportée par chacun.

Nous étudierons ici diverses caractéristiques sur la mortalité, la nuptialité et le nombre d'enfants de ces notables"1.

Origine géographique L'obtention d'un prix Nobel réveille des sentiments patriotiques chez les concitoyens du lauréat. Ils ne sont pas toujours tout à fait justifiés. Le lieu de naissance n'est pas forcément indicatif de l'origine dans une classe sociale où l'on se déplace beaucoup. Pour le tableau 1, c'est de ce lieu de naissance que nous avons tenu compte, sauf pour

Tableau 1. — Prix nobel selon le pays de naissance et nombre de bénéficiaires pour 100 millions d'habitants

Allemagne Autriche Suisse Belgique France Pays-Bas

Pays Scandinaves Royaume-Uni et

Irlande Espagne Italie Hongrie

Tchécoslovaquie Europe du Sud-Est Pologne

Russie États-Unis

Dominion anglais Amérique du Sud Asie

Afrique Nombre

d'observations

1900-1929 Prix

Nobel 27 4

6 4 25 7 14 19 2 5 3 1 4 5 8 4 1

p. 100 000 000 44 62 150 50 100 61 117 42 10 14 21 2 17 3 29 8

144

1930-1959 Prix

Nobel 31 7

3 3 9 2 13 26 3

4 2 1 1 3 7 46 4 4 3 1

p. 100 000 000 38 71 75 33 22 20 72 49 8 22 8 7 2 12 4 35 20

161

1960-1986 Prix

Nobel 20 4

4 4 13 5 19 30 2 7 4 9 2 13 5 66 9

10 8 3

p. 100 000 000 25 53 67 40 25 38 86 51 6 39 13 14 14 15 5 32 24

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quelques fils de fonctionnaires coloniaux. Le nombre des lauréats est rapporté à la population des pays vers le milieu de la période considérée.

A toutes les époques, les petits pays d'Europe de l'Ouest sont bien

représentés. La France, bien placée au début du siècle, tend à reculer. L'Allemagne suit la même tendance alors que le Royaume-Uni se maintient. L'évolution de chaque pays n'apparaît d'ailleurs pas directement dans ce tableau puisque le nombre des lauréats est en augmentation. On notera cependant l'émergence des États-Unis à partir de 1930. Celle des pays asiatiques est encore plus spectaculaire, bien que leur participation reste modeste. Pour les pays non développés, nous n'avons pas rapporté le nombre des lauréats à la population dont la grande majorité ne participe guère à la vie intellectuelle'21.

Origine géographique

et spécialité Le prix Nobel est décerné à des personnes qui se sont distinguées dans diverses spécialités : physique, chimie, médecine, littérature et depuis 1969, économie, ainsi qu'aux personnalités politiques qui ont apporté une contribution importante au maintien de la paix. On peut se demander si la réussite dans des domaines aussi différents n'est pas liée à l'origine géographique. Le tableau 2 donne la répartition des lieux de naissance selon la spécialité. Les nombres étant petits, nous avons regroupé les périodes et plusieurs pays et avons rapporté le nombre des lauréats à la population vers 1890<3).

Aucune tendance bien nette n'apparaît. La Suisse vient en tête pour les lauréats de la Paix mais elle l'est également pour la physique et la médecine. La France et les pays méditerranéens ont un nombre relativement élevé de prix littéraires, les États-Unis, la Belgique et les Pays-Bas, beaucoup de prix

scientifiques.

Tableau 2. — Nombre de lauréats du prix nobel par spécialités pour 100 millions d'habitants vers 1890

Pays Royaume-Uni Scandinavie Allemagne Suisse

Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie

Belgique, Pays-Bas France

Espagne, Italie Russie, Pologne États-Unis

Physique 69 52 167 45 80 12 17 10 56 9

Chimie 56 52 45 33 10 10 15 2 40 6

Médecine 38 78 167 35 70 16 25 17 63 10

Littérature 122 23

33 16 14 10 30 24 11 8

Paix 70 18 100 4 30 4 23 2 24 3

Économie 26 8

— —

— 4

— 3

— 13

'" Une Note et Document d'Ariette Caylar et Alain Girard : « Les lauréats du Prix Nobel, de 1901 à 1960», a été publiée dans Population 1967. Tirée d'un ouvrage en italien de Bruni et Mazzolo, elle traite surtout de la répartition des lauréats selon leur pays et les cinq domaines distingués alors pour l'attribution du prix.

'2> Les femmes sont peu nombreuses dans cette population (une vingtaine sur un total de plus de 550). Nous n'en avons pas tenu compte pour étudier la nuptialité et le nombre d'enfants.

Voir note (3) page suivante.

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Niveau d'instruction II est assez sommaire de rapporter le nombre des prix Nobel par pays à la population entière. Les illettrés n'ont aucune chance de gagner ce prix, que seuls les hommes ayant fait de longues études sont en mesure de briguer. C'est pourquoi au tableau 3 nous rapportons le nombre des prix Nobel à celui des étudiants dans l'enseignement supérieur à diverses périodes (vers 1880, 1910 et 1939). Ces chiffres tirés de Y Annuaire Statistique de la France de 1938 ne sont que des approximations et, surtout, la définition de l'étudiant varie d'un pays à l'autre. Les résultats du tableau 3 nous semblent cependant plus éclairants que ceux du précédent. Faute de documentation, nous devons nous limiter à quelques pays.

Pour la période la plus ancienne, les chiffres relatifs au nombre d'étudiants sont sujets à caution et les changements de frontières posent des difficultés. Pour l'Angleterre, à la seconde période, la définition des études supérieures rend les résultats peu fiables. Ceux-ci semblent au contraire assez cohérents pour la période la plus récente. A toutes les époques cependant (en écartant l'Angleterre), la Suisse

Tableau 3. — Proportion des lauréats du prix nobel par rapport au nombre d'étudiants pour quelques pays Pays

Allemagne Suisse Belgique Pays-Bas France

Pays Scandinaves Royaume-Uni Italie États-Unis Autriche Hongrie Russie

Vers 1880 Prix

Nobel (1) 27

4 6 25 7 10 19 8 5

Étudiants en milliers

(2) 60 3 1,9 15 3

5,8 9 10,6 100

Proportion (1) (2) p. 100000

315 45 230 110 208 167 211 47 80

Vers 1910 Prix

Nobel (1) 31

3 3 2 9 26 9 46 4 7 2 7

Étudiants en milliers

(2) 63 4,4 5,2 37 4,1 11,2 9,2 214 24

28 9,5 35

Proportion (0(2) p. 100000

49 68 58 49 24 98 232 17 21 25 21 20

Vers 1939 Prix

Nobel (1) 20

4 4 13 5 30 17 66 7 4 4 13

Étudiants en milliers

(2) 73 5,7 8,2 64 9,5 19,7 50 51 1063 15 12 480

Proportion (0(2) p. 100000

27 70 49 53 20 86 60 14 62 27 33 27

<3> Le dictionnaire n'indique pas l'appartenance religieuse sauf, mais pas toujours, pour les Juifs. Pour ceux-ci la profession du père s'il s'agit d'un rabbin, ou le nom et surtout les prénoms des parents, donnent une indication, même si l'appartenance religieuse n'est pas spécifiée. Au total, nous avons relevé 55 Juifs plus 5 lauréats dont le père ou la mère étaient Juifs : 20 sont nés en Allemagne, 17 aux Etats-Unis, 14 en Russie et en Pologne, 3 en France et 7 dans d'autres pays. Si nous rapportons ces 60 lauréats à la population juive du monde vers 1900 (10,6 millions, selon l'estimation de Sergio Delia Pergola, dans La trasformazione demograjïca délia diaspora ebraica, p. 43), nous obtenons une proportion très élevée : 5,7 pour un million, qui dépasse celle de la Suisse : 15/3,3 = 4,5. Ces chiffres ne peuvent être qu'indicatifs car l'effectif de la population juive est par nature très incertain. En outre, les lauréats du prix Nobel se recrutent presque uniquement parmi les enfants provenant de l'artisanat et du secteur tertiaire (commerce, professions libérales) qui, vers 1900, occupaient la grande majorité des Juifs en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis. Il serait intéressant de pouvoir comparer ces chiffres selon d'autres appartenances religieuses, et surtout selon le type d'éducation reçue à l'âge des études secondaires.

C'est en médecine que les Juifs se distinguent le plus. Ils ont obtenu 25 prix Nobel, soit environ 18% de ceux décernés dans ce domaine. Cette spécialisation vient d'une longue tradition bien connue des souverains du Moyen-Age.

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et les Pays Scandinaves viennent en tête. Ils sont presque rejoints par les États-Unis à la période récente.

Origine sociale La profession du père est le plus souvent mentionnée. Elle a probablement été indiquée par le lauréat. On peut craindre que celui-ci n'ait pas répondu à la question s'il s'agit d'une profession peu reluisante. Il y a cependant des exceptions. C'est ainsi que le père de Saul Bellow, l'auteur de Herzog, était petit commerçant et aussi « bootlegger » au temps de la prohibition aux États-Unis.

Le tableau 4 donne la répartition de ces professions en distinguant trois groupes de générations.

Tableau 4. — Profession des pères des lauréats du prix nobel (%) Profession

Ouvrier Artisan

Employé, fonctionnaire Petit commerce

Libraire

Artiste, musicien Instituteur

Clergé Professeur

Médecin, vétérinaire, pharmacien

Négoce

Avocat, juge, etc.

Ingénieur Industriel

Banquier, agent de change, notaire

Politique, diplomate Exploitant agricole Officier, armée Propriétaires, nobles Nombre d'observations

Nés avant 1880 6 1 7 4 4 3 3 8 9 12 10

6 3 4 3 2 4 5 6 157

Nés de 1880 à 1909 4 4

5 4 0 1 6 4 20 11 6 7 7 6 4 2 5 2 2 161

Nés après 1910 4 6 7 8 0 2 7 3 16 10 7 10 2 5 3 0 5 0 2 125

Les conclusions doivent être prudentes car les données portent sur des personnes provenant de nombreux pays. Nous avons dû en outre faire des regroupements dont certains sont discutables. C'est ainsi que nous avons classé les employés des chemins de fer dans la catégorie employés-fonctionnaires. Dans l'ensemble, les lauréats sont issus des professions libérales. Les fils de professeurs sont les plus nombreux à partir des générations nées après 1880. La proportion des petites gens augmente un peu au fil du temps mais cet accroissement est faible :

21 % avant 1880, 23 % de 1880 à 1909, 32% après 1910.

La proportion de fils d'exploitants agricoles reste constante, mais elle est faible et provient des États-Unis où les fermiers possèdent souvent de très grosses entreprises.

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Nuptialité Nous avons distingué les lauréats nés avant et après 1900 : 5,4%

seulement sont nés après 1935. En 1987, presque tous avaient donc atteint 50 ans, âge au-delà duquel les premiers mariages sont rares. Le tableau 5 donne les résultats.

Tableau 5. — Âge moyen au mariage et proportion du célibat définitif parmi les lauréats du prix nobel

Âge moyen au mariage Célibataires

Nombre d'observations

Nés en 1899 et avant 31,8

6,6 % 271

Nés en 1900 et après 31,3

4,4 % 288

L'âge moyen au mariage est élevé. En France, il oscilla entre 26 et 27 ans dans les années 1890-1920. Il baissa un peu dans l'entre-deux-guerres. Un âge élevé au mariage est caractéristique d'une population de haut niveau social, où la poursuite d'études supérieures retarde le mariage. On peut se demander, en outre, si les lauréats ne constituent pas une population sélectionnée où on réfléchit avant de s'engager, théoriquement du moins, pour toute la vie. Cependant, les célibataires sont plutôt rares parmi eux. Pour comparaison, la proportion de célibataires en

France oscillait autour de 10% au début du siècle.

Le divorce ou la séparation semble au contraire assez fréquent, d'autant plus que tous les divorces n'ont peut-être pas été indiqués, surtout pour les pays de tradition catholique. La proportion des hommes ayant divorcé au moins une fois dans leur vie est de :

6% pour les lauréats nés avant 1880 1 1 % pour ceux nés de 1880 à 1909 12% pour ceux nés en 1910 et après.

Ces proportions sont élevées pour l'époque, mais il s'agit de personnes vivant pour la plupart dans des pays protestants, où le divorce était mieux accepté par la société qu'en France et dans les pays latins.

L'âge moyen au premier mariage des lauréats qui ont divorcé diffère peu de celui de l'ensemble (31,7 ans pour 51 observations). Le divorce ne semble donc pas particulièrement lié chez eux à l'immaturité lors du premier mariage.

Nombre d'enfants La poursuite assidue de la recherche ou le souci du bien public ont-ils conduit les lauréats à limiter leur

descendance ? Le dictionnaire indique pour la plupart le nombre et souvent le sexe de leurs enfants sans fournir plus de précision. Pour certains, il est précisé qu'ils n'en ont pas eu. Voici le nombre moyen d'enfants par groupes de générations :

lauréats nés avant 1880 : 2,50 lauréats nés de 1880 à 1909 : 2,53 lauréats nés en 1910 et après : 2,69

La fécondité des couples aurait donc un peu augmenté au cours du temps.

Dans les générations les plus récentes, les familles très nombreuses (plus de 6 enfants) sont rares, mais la proportion de celles de trois enfants est élevée (27 % contre 23 % et 20 % pour les lauréats des générations plus anciennes). Il se peut cependant que, dans quelques cas, les enfants morts jeunes aient été omis.

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Mois de naissance Nous ne disposons que de quelques centaines

d'observations. Elles proviennent de nombreux pays. Nous avons écarté les lauréats nés hors d'Europe et d'Amérique du Nord. Le tableau 6 donne les indices mensuels avec, pour comparaison, ceux de la France en 1861 et parmi les grands bourgeois de cette époque.

Tableau 6. — Indice mensuel de la répartition des naissances Mois de naissance

Mois de conception Prix Nobel

France 1861 Bourgeois français nés de 1850 à 1914

J A

77 104 101

F M 77 110 111

M J 95 109 92

A Jl

98 107 88

M A 110 100 115

J S 120

93 103

Jl О 101 95 92

A N 97 95 99

S D 124

97 95

О J 101

95 120

N F 96 98 91

D M 104

96 92

Nb. d'observations 535 1 000 000 2 061

Les lauréats se distinguent par la rareté relative des naissances dans les premiers mois de l'année (conceptions de printemps). Le mois où les naissances sont les plus fréquentes, septembre, correspond à des conceptions de fin d'année.

A cet égard les lauréats ressemblent plus à la population des bourgeois qu'à celle de l'ensemble des Français. Nous avons vu qu'ils étaient, en grande majorité, issus de milieux favorisés. De toute façon, on ne saurait hasarder des conclusions à partir d'un nombre aussi exigu d'observations portant sur plusieurs régions.

Mortalité Son étude était le but primordial de notre dépouillement du Dictionnaire. En effet, celui-ci indique tous les décès survenus avant 1986 et l'année d'attribution du prix, conditions idéales pour en tirer des tables de mortalité. Nous avons distingué deux groupes de générations. Dans le second, lorsque le décès n'était pas indiqué, nous avons pris 1986 comme fin d'observation (tableau 7).

L'âge moyen à la nomination a un peu baissé. Il est de 58,7 ans pour les lauréats nés avant 1900 et de 54,6 pour ceux nés après. Dans les premières années, le Prix Nobel était surtout une récompense décernée à des savants, des écrivains ou des politiciens illustres. Il a perdu quelque peu de cette fonction au fil du temps.

L'espérance de vie à 60 ans est de 17,1 ans pour les lauréats nés avant 1900 et de 22,1 ans pour ceux nés en 1900 et après. L'année médiane de naissance des premiers se situe vers 1860. D'après Jacques Vallin, La mortalité par génération en France, l'espérance de vie de cette génération n'est que de 13,9 ans pour les hommes. Les lauréats du Prix Nobel jouissent donc d'une longévité exceptionnelle. Ceux des générations plus récentes sont nés vers 1910; d'après le même auteur, les Français nés en 1908 ont une espérance de vie à 60 ans de 16,2 ans. Le recul de la mortalité aurait donc été plus fort chez les lauréats, pour lesquels l'écart de ЕЫ] entre eux et la population témoin est passé de 3,3 à 5,9 ans. Ce progrès tient à celui de la médecine, car les lauréats sont certainement mieux soignés que le commun des mortels.

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Conclusion Nous avons exploité les données fournies par un dictionnaire des lauréats du Prix Nobel. Il s'agit d'un groupe restreint de moins de 600 personnes. L'étude de leur origine indique qu'au cours de quatre-vingts et quelques années, la France et l'Allemagne ont fourni de moins en moins de lauréats. La participation des Américains, au contraire, s'est accrue. Pour quelque raison difficile à discerner, les petits pays de l'Europe de l'Ouest (la Suisse et les pays Scandinaves) restent grands producteurs de Prix Nobel.

L'âge au mariage des lauréats est élevé et le divorce semble assez fréquent parmi eux. Leur fécondité, estimée d'après le nombre d'enfants, était assez basse dans les générations les plus anciennes. Elle s'est relevée dans les plus récentes.

La mortalité, à en juger par l'espérance de vie à 60 ans, est remarquablement basse, comme on peut s'y attendre dans une population de haut niveau social.

Comparée à celle de la France, elle a fortement reculé, ce qui parle en faveur de l'efficacité de la médecine moderne.

Jacques Houdaille.

TELEDETECTION SPATIALE ET PEUPLEMENT

L'ORSTOM récolte les premiers résultats d'une recherche visant à mettre la télédétection spatiale au service de l'observation démographique.

Qu'on ne s'y trompe pas, l'analyse des photographies prises des satellites ne dispense pas encore le démographe d'une collecte de données auprès des individus;

elle lui fournit une base de sondage aréolaire.

1) En l'absence de base La collecte des données démographiques en pays de sondage en développement se fait de moins en moins par recensement, de plus en plus par enquête; cela pour des raisons d'ordre politique et financier, mais aussi pour des motifs tenant à la rapidité d'obtention des résultats. La réalisation d'enquêtes par sondage probabi- Hste suppose l'existence d'une base de sondage. Mais qu'il s'agisse de listes de ménages ou d'individus, elles sont rares et leur élaboration coûteuse. Le

démographe est donc souvent contraint de constituer des bases de sondages aréolaires.

L'image satellitaire est susceptible d'apporter une réponse rapide, fiable et économique à ce besoin. Tous ceux qui ont connu les difficultés de la collecte de données en l'absence de base de sondage, seront particulièrement sensibles aux progrès qu'ouvre l'observation satellitaire.

Il s'agit là d'une percée scientifique dans un champ abordé, il y a déjà longtemps, par les spécialistes américains à des fins de contrôle d'information censitaire, en particulier dans un but fiscal, mais jamais appliqué à l'estimation de données démographiques.

La méthodologie de collecte de données concernant les hommes suit et utilise souvent les résultats d'efforts déployés en matière de collecte de données concernant leurs productions ou leurs moyens de production agricole. C'est encore le cas ici, en matière de télédétection spatiale.

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