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le grain de sel du réseau RJ-SCF

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8 Janvier 2018 L'ACTUALITÉ CHIMIQUE N° 425

Que sont devenu(e)s les docteur(e)s ayant soutenu en 2010 ?

Nous résumons ici une étude du Céreq (Centre d’études et de recherche sur les qualifications) parue en mai 2017 [1], qui apporte un éclairage contrasté sur l’emploi des docteur(e)s et leurs trajectoires professionnelles. Ce travail complète les don- nées rassemblées par les écoles doctorales, aujourd’hui enga- gées pour suivre le devenir de leurs docteur(e)s durant les trois années suivant l’obtention du diplôme [2]. L’étude s’est concentrée sur les docteur(e)s ayant soutenu en 2010.

Première information  : la différence avec les diplômé(e)s de grandes écoles s’atténue. Si leur taux de chômage reste su- périeur (9  %, contre 5  % chez les ingénieurs), les docteur(e)s accèdent plus favorablement à des postes de cadres et les rémunérations (~ 2 400 € net/mois) sont comparables. Autre point de similitude avec les ingénieur(e)s, le taux d’emploi en CDI ou fonctionnaire est de 78 %. Notons tout de même une spécificité disciplinaire des docteur(e)s en SVT (dont votre serviteur fait partie, illustrant la perméabilité des disciplines), qui connaissent un taux de chômage plus élevé (12 %) et dont 38 % sont toujours en CDD cinq ans après leur soutenance.

On note également que depuis 2011 (date de la précédente étude sur la promotion 2007), l’emploi à durée indéterminée augmente dans le secteur privé, réparti équitablement entre R & D et autres activités, pour atteindre 37 % des docteur(e)s interrogé(e)s.

Concernant les docteur(e)s en chimie, dont les statistiques sont agrégées avec les mathématiques et la physique (MPC), ils ou elles connaissent un taux de chômage de 4 %, soit moins de la moitié du taux moyen. Point positif pour les aspirant(e)s chercheurs en MPC : ils sont 30 % à accéder à un poste stable (CDI ou poste permanent dans l’enseignement supérieur et la recherche, ESR) dans les cinq années suivant l’obtention du doctorat. Parmi eux, 6 % parviennent rapidement (avant décembre 2011) à une carrière publique hors recherche, dont on peut imaginer (l’étude ne le disant pas) qu’elle se fait au sein du ministère voisin de l’Éducation nationale. Encore

10 % sont en CDD dans l’ESR, ce que l’on peut identifier aux postdoctorant(e)s seniors.

Concernant les perspectives de carrière dans le secteur privé, les statistiques impressionnent : 27 % des chimistes trouvent un emploi stable en R & D dans les deux ans suivant l’obten- tion de leur doctorat, et encore 13 % trouvent tout aussi vite la stabilité en dehors de la R & D.

Point noir de l’étude  : les auteurs établissent une catégorie

« hors emploi et instabilité dans l’emploi » séparée des chô- meurs, qui rassemble les personnes ayant connu une longue période d’inactivité durant les cinq ans suivant leur thèse. Les chimistes sont 12 % dans cette catégorie, à ajouter aux 2 % qui connaissent une instabilité dans le public hors recherche.

Nous comptons donc, sans exagérer, encore un chimiste sur six en état de précarité cinq ans après l’obtention du diplôme, et ce sans inclure les postdoctorants (10 %), soit en fait au total un chimiste sur quatre en situation professionnelle instable. La situation des chimistes détenant un doctorat reste donc fra- gile ; on retiendra surtout le fort taux d’employabilité à court terme dans le secteur privé (40 %).

Pierre Ceccaldi [1] Calmand J., Prieur M.-H., Wolber O., Céreq Bref, mai 2017, 354, en ligne sur

www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/Les-debuts-de-carriere-des-docteurs-une-forte- differenciation-des-trajectoires-professionnelles

[2] Conformément à la loi du 22 juillet 2013 (voir legifrance.gouv.fr).

Pierre CeCCaldi*,

postdoctorant à l’Université d’Uppsala (Suède), où il étudie le fonctionnement d’enzymes semi-synthétiques appelées hydrogénases par des méthodes biophysiques.

Il gère les pages Facebook, Twitter et LinkedIn du Réseau des Jeunes chimistes de la SCF (RJ-SCF).

*pierre.ceccaldi@kemi.uu.se

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