10/03/2018 Réviser le cours - Gestion et Finance - Terminale STMG - Assistance scolaire personnalisée et gratuite - ASP
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Qu'est-ce qu'une entreprise performante ?
L'analyse et la mesure de la formation du résultat ne permettent pas de juger de la rentabilité d'une entreprise ni de savoir si elle crée de la valeur. En effet, il n'y a création de valeur que si les capitaux investis ont rapporté plus que le coût qu'ils induisent.
Parmi les outils à mettre en œuvre pour effectuer cette analyse, il existe les SIG (soldes intermédiaires de gestion) à l'aide desquels un certain nombre de calculs (ou ratios) sont établis, faisant ainsi ressortir des indicateurs, d'activité, de résultat et de profitabilité, pour mesurer la performance de l'entreprise.
Si le résultat est un bénéfice (bénéfice = résultat courant avant impôts − impôt sur les sociétés), il doit être affecté (dans les six mois de la clôture de l'exercice) par l'assemblée générale ordinaire (réunion de l'ensemble des actionnaires). Il peut être soit mis en réserve (pour être investi : autofinancement, ou être distribué dans les prochaines années) soit distribué aux actionnaires (dividendes).
1. Analyse de la profitabilité
1.1. Les principaux soldes intermédiaires de gestion
SOLDES INTERMÉDIAIRES DE
GESTION No de compte DÉFINITION ET
SIGNIFICATION Valeur ajoutée (VA) = marge
commerciale + production de l'exercice − consommation en provenance des tiers
(Ventes – coût d'achat des marchandises) + ventes de produits finis + production immobilisée + production stockée − 60 − 61 − 62 (sauf 607 + 6097 + 6037)
La valeur ajoutée est la création de richesse, supplément de valeur après le paiement des
intermédiaires extérieurs = poids économique.
Excédent brut d'exploitation (EBE) = VA + subventions d'exploitation − impôts et taxes − charges de personnel
Reprise du résultat précédent + 74 − 63 − 64
Il exprime l'excédent (ressource dégagée par l'entreprise) du seul fait de ses opérations
d'exploitation (hors
amortissements) = performance industrielle et/ou commerciale.
Résultat d'exploitation (RE) = EBE + reprises et transfert de charges d'exploitation + autres produits − dotations aux amortissements d'exploitation, dépréciations, provisions − autres charges
Reprise du résultat précédent + 781 + 791 + 75 − 681 − 65
Il correspond au solde du compte de résultat.
Produits − charges d'exploitation.
C'est le résultat dégagé par l'activité normale de l'entreprise.
Résultat courant avant impôts (RCAI)
= RE + produits financiers – charges financières
Reprise du résultat précédent + 76 + 786 + 796 − 66 − 686
Il comprend le résultat d'exploitation et le résultat financier.
Mise en évidence des éléments financiers dans la formation du résultat.
1.2. Les principaux indicateurs liés aux soldes intermédiaires de gestion
PRINCIPAUX INDICATEURS
SOLDES
INTERMÉDIAIRES
UTILISÉS CALCUL SIGNIFICATION
Indicateurs d'activité
Vente de marchandises et production vendue = chiffre d'affaires (CA)
[CA(N) – CA(N-1) /CA
(N-1)] × 100 Variation du CA dans le temps Indicateurs de
résultat Production de l'exercice
Valeur ajoutée [SIG(N) – SIG(N-
1)/SIG(N-1)] × 100 Variation des principaux SIG dans le temps
Indicateurs de
profitabilité EBE/résultat
d'exploitation/résultat courant/résultat de l'exercice avec le CA
SIG/CA
Quel que soit le SIG choisi, il faut le diviser ensuite par le CA
Avec l'EBE : performance industrielle mesurée.
Avec le résultat d'exploitation : performance liée à la seule
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Avec le résultat courant : prise en compte de la performance financière.
Avec le résultat net : performance globale de l'entreprise.
1.3. La capacité d'autofinancement
La capacité d'autofinancement (CAF) représente le surplus monétaire potentiel (à venir) dégagé par l'activité de l'entreprise. Cela correspond à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. On ne retient que les éléments qui ont une incidence sur la trésorerie. Sont donc exclus les produits et les charges calculés (dotations et reprises sur amortissements et provisions).
La CAF est le résultat du calcul suivant :
excédent brut d'exploitation (EBE) + autres produits encaissables (soit : autres produits d'exploitation + produits financiers encaissables + produits exceptionnels, sauf les comptes 775 « produit de cession des immobilisations » et 777 « quote-part de subvention ») − autres charges décaissables (soit : autres charges d'exploitation + charges financières décaissables + charges exceptionnelles, sauf les comptes 675) − participation des salariés − impôt sur les sociétés.
2. Analyse de la rentabilité
2.1. Les différents types de rentabilité
L'analyse de la rentabilité compare le résultat dégagé et les moyens investis.
Rentabilité économique (performance du point de vue de l'entrepreneur) : quel que soit le financement (interne ou externe) = résultat d'exploitation/capitaux investis.
Rentabilité financière (performance du point de vue de l'associé) : financement interne uniquement = résultat net/capitaux propres.
ÉLÉMENTS SIGNIFICATION CALCUL
Capitaux
investis Somme nécessaire à la réalisation de l'activité
de l'entreprise Immobilisations brutes (appelées aussi
emplois stables) + BFR d'exploitation Capitaux
propres Montant investi par les associés et ressources
générées par l'activité de l'entreprise Capital + réserves + RAN + résultat de l'exercice
Endettement Emprunts Dettes financières
2.2. L'effet de levier
L'effet de levier désigne l'utilisation de l'endettement et l'impact de cette utilisation sur la rentabilité des capitaux propres investis.
Si la rentabilité économique est supérieure au coût de l'endettement, on parle d'« effet de levier positif ».
Dans le cas contraire, c'est-à-dire si la rentabilité économique est inférieure au coût de l'endettement, cet effet de levier joue cette fois dans l'autre sens : on parle alors d'« effet de massue ».
3. Affectation du résultat
3.1. Le report à nouveau (RAN)
Dans la répartition du résultat, il existe deux types de reports à nouveau (RAN) différents (toujours au passif du bilan dans les capitaux propres) :
• le RAN (N-1), qui correspond au résultat de l'année précédente : il est négatif si la société a fait une perte l'année précédente ; il est positif si la société a réalisé un gain l'année précédente et qu'elle n'a pas tout distribué ;
• le RAN (N) apparaîtra lorsque la société affectera son résultat de l'année N (dans les six mois de la clôture de l'exercice).
Avant d'envisager toute distribution, la société doit apurer les pertes des années précédentes.
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https://www.assistancescolaire.com/imprimer?currentClass=TSTMG¤tSubject=gestion-finance&isPrint=1&ressourceTitle=reviser+le+cours&imcdocId=tstm Remarque : si le résultat est une perte, il passe intégralement en report à nouveau (N) débiteur (au passif en
négatif).
3.2. Les différentes réserves
Les réserves font partie des capitaux propres au passif du bilan.
La réserve légale
Le résultat doit être affecté en priorité à la réserve légale (compte 1061) : c'est une obligation légale (tant que celle-ci n'atteint pas 10 % du capital social).
Son montant se calcule ainsi : (bénéfice de l'exercice – pertes antérieures éventuelles) × 5 %.
Il existe donc une double limite dans le calcul de la réserve légale : 5 % du bénéfice dans la limite de 10 % du capital social.
Autres réserves
La réserve statutaire : uniquement si elle a été prévue par les statuts (compte 1063).
Les autres réserves (ou réserves libres) : elles sont librement votées à l'assemblée générale ordinaire des actionnaires (compte 1068).
3.3. Le calcul de la répartition des bénéfices
Il s'agit ici de calculer le bénéfice distribuable (après affectation aux différentes réserves) qui pourra alors donner lieu à la distribution éventuelle de dividendes.
Bénéfice distribuable = bénéfice de l'exercice − pertes antérieures (RAN débiteur N-1 éventuel) − dotation à la réserve légale − dotation à la réserve statutaire + (RAN créditeur N-1 éventuel).q
Remarque : le RAN des exercices précédents est soit débiteur soit créditeur.
On peut ensuite affecter ce bénéfice distribuable en :
• distribution de dividendes ;
• dotation aux autres réserves ;
• RAN.
Écriture comptable type
Comptes 31/12/N Débit Crédit
120 Résultat de l'exercice (bénéfice) Bénéfice N
110 Report à nouveau (solde) RAN (N-1)
1061 Réserve légale Dotation N
1068 Autres réserves Dotation N
110 Report à nouveau (solde créditeur) RAN (N)
457 Associés : dividendes à payer Dividendes
Affectation après répartition des bénéfices
L'affectation des bénéfices est un exercice « risqué » pour le manager de l'entreprise. En effet, il doit tout à la fois plaire aux actionnaires, en leur offrant les dividendes qu'ils attendent, et assurer la pérennité de l'entreprise, en préservant son autofinancement, c'est-à-dire en conservant, pour les exercices suivants, une partie du résultat de la société qui n'aura pas été distribué.
À retenir
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent un découpage plus fin du compte de résultat. Avec le calcul de ratios, ils permettent de réaliser une analyse financière de l'entreprise dans le temps (sur plusieurs années) et dans l'espace (par rapport au secteur).
La capacité d'autofinancement (CAF) calcule le surcroît monétaire réalisé par l'entreprise avant la distribution des dividendes.
La rentabilité économique et la rentabilité financière mettent en avant la performance de l'entreprise respectivement du côté de l'entrepreneur et du côté de l'actionnaire. On peut alors en déduire l'effet de levier
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https://www.assistancescolaire.com/imprimer?currentClass=TSTMG¤tSubject=gestion-finance&isPrint=1&ressourceTitle=reviser+le+cours&imcdocId=tstm (intérêt pour l'entreprise à emprunter).
L'affectation du résultat permet le calcul du bénéfice distribuable (après les différentes mises en réserves) et le montant de dividendes qui pourra être versé aux actionnaires.
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