• Aucun résultat trouvé

Réfutation : Les lignes directrices en soins primaires devraient-elles être rédigées par des médecins de famille?: NON

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Réfutation : Les lignes directrices en soins primaires devraient-elles être rédigées par des médecins de famille?: NON"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Vol 62: september • septembre 2016

|

Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien

e507

Réfutation

Exclusivement sur le web

NON

L’argument « Oui » du Dr Allan aurait dû être du côté du « Non »1. Il commence en disant que les spé- cialistes connaissent les données probantes, les inno- vations et les plus récents produits, et que les méde- cins de famille font peut-être un travail de qualité infé- rieure, ce qui nous dirige dans la mauvaise direction. La pratique de grande qualité et fondée sur des données probantes ne relève pas du fait qu’on soit spécialiste ou médecin de famille! Puis, il avance que les spécia- listes sont plus susceptibles d’avoir des conflits d’inté- rêts avec l’industrie. Le potentiel de conflits d’intérêts n’est pas l’apanage exclusif des spécialistes et les méde- cins de famille ne sont pas à l’abri de tels conflits. Au nombre des défis auxquels les médecins de famille sont confrontés figurent les nombreuses interactions qui se produisent entre eux et les membres de l’industrie des soins de santé, que ce soit dans leur implication dans les soins ou l’éducation, ou dans d’autres rôles. En tant que médecins, notre meilleure défense est de ne pas ignorer le risque et de pécher par excès de prudence. En confor- mité avec cette notion, de nombreuses sociétés profes- sionnelles nationales ont mis en vigueur des règlements qui vont au-delà du signalement des conflits d’intérêts pour exclure les médecins qui ont de tels conflits et interdire à certains de voter sur des recommandations de lignes directrices ou de participer à leur élaboration.

Quel problème cherchons-nous à régler ici? Notre but ultime est d’améliorer les soins aux patients.

Y a-t-il quelqu’un qui croit réellement que nous allons atteindre ce but avec la solution proposée dans l’argu- ment du « Oui » de ne donner l’aval qu’aux lignes direc- trices élaborées sous la direction de médecins de famille ou de faire en sorte que les sociétés de médecins de famille produisent leurs propres guides de pratique?

La préoccupation la plus importante ne devrait pas être de savoir qui a le droit de produire des lignes direc- trices, mais plutôt de commencer une réelle transfor- mation. Cette transformation doit mieux régler les pro- blèmes de la nouvelle réalité du vieillissement de la population, de cette épidémie de maladies chroniques non transmissibles et de comorbidités, et il faut assurer sa mise en œuvre à différents niveaux : organisationnel, professionnel et individuel.

Il devrait aussi y avoir un appel lancé à combattre le stéréotypage, à apprendre de notre travail en collabora- tion dans la demande et la prestation de consultations et à développer des relations intraprofessionnelles. Le manque de données probantes sur le bon fonctionnent de telles relations ne devrait pas nous arrêter. Cette transformation vers un modèle de collaboration, c’est- à-dire produire ensemble des lignes directrices, devrait s’effectuer dans un effort d’améliorer les soins aux patients et de favoriser une prise en charge efficace. De plus, ce nouveau modèle de collaboration et de telles relations influenceront probablement l’intégralité et la continuité des soins. De plus, assurons-nous que cette transformation inclue aussi l’examen des résultats chez les patients et les professionnels, et espérons que ce soit juste un début pour ce modèle de pratique.

Le Dr Bourbeau est pneumologue et scientifique à l’unité de recherche respira- toire, épidémiologique et clinique de l’Institut de recherche du Centre universi- taire de santé McGill, et professeur à l’Université McGill à Montréal, au Québec.

Intérêts concurrents Aucun déclaré Correspondance

Dr Jean Bourbeau; courriel jean.bourbeau@mcgill.ca référence

1. Allan GM. Les lignes directrices en soins primaires devraient-elles être rédigées par des médecins de famille? Oui [Débat]. Can Fam Physician 2016;62:705-6 (ang), 708-10 (fr).

Réfutation : Les lignes directrices en soins primaires devraient-elles

être rédigées par des médecins de famille?

Jean Bourbeau

MD MSc FRCPC

The English version of this article is available at www.cfp.ca on the table of contents for the September 2016 issue on

page e505.

Ces réfutations sont les réponses des auteurs des débats dans le numéro

de septembre (Can Fam Physician 2015;62:705-7 [ang], 708-11[fr]).

Références

Documents relatifs

• Ne peuvent être exposés ou vendus les produits boulangers contenant des améliorants et adjuvants de panification chimiques de synthèse et/ou obtenus par procédé chimique tels

• Début du dépistage : chez les patients qui n’ont pas de MCV (prévention primaire), nous suggérons une mesure des lipides dans le contexte d’une estimation du risque global

Conclusion Un guide de pratique clinique adapté au contexte des soins de santé au Canada a été produit en suivant un processus d’adaptation de lignes directrices dans le but

Les collaborateurs aux lignes directrices canadiennes de pratique en soins primaires et médecine familiale sont en prédominance des spécialistes autres que des médecins de

Certains membres du groupe de travail faisaient égale- ment partie d’une étude canadienne (Lung Cancer Time to Treat Study) qui montrait que le temps d’attente pour une

Objectif Ces lignes directrices ont pour but d’aider les médecins de famille et les autres professionnels des soins primaires à reconnaître les caractéristiques qui devraient

L’Agence de la santé publique du Canada a publié des lignes directrices sur la période de la précon- ception en 2000, dans lesquelles elle incite à intégrer les

Objectif Mettre à jour les lignes directrices canadiennes de 2006 sur les soins primaires aux adultes ayant une déficience développementale (DD) et présenter des