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International Review of Economics, Management and Law Research

L’effet de l’investissement dans la technologie dans une entreprise familiale libanaise

Darine BAKKOUR Jhonny ACCARY Maîtres de conférences en sciences économiques, Université Libanaise

Résumé : L’investissement dans la technologie s’avère crucial pour qu’une entreprise soit capable d’améliorer ses processus, d’offrir de nouveaux biens et services sur le marché, d’augmenter son efficacité et d’améliorer son rendement. L’objet de cet article est de présenter et d’analyser l’effet de l’investissement dans la technologie d’une entreprise. Les nouvelles théories de la croissance mettent l’accent sur la croissance du potentiel technologique dans le processus de production. Notre étude de cas concerne une petite entreprise familiale libanaise « Rohban Diairies », spécialisée dans la production et la commercialisation des produits laitiers. L’entreprise a investi dans la technologie, par l’achat de deux machines en 2014 et 2016. L’analyse micro-économique et le calcul de plusieurs indicateurs d’activité et de rentabilité confirment que les investissements de « Rohban Diairies » sont rentables.

Mots clés : Investissement, technologie, entreprise familiale, analyse micro-économique, indicateurs de rentabilité.

Abstract: Investment in technology is crucial for a company to improve processes, offer new products and services to the marketplace, increase efficiency and improve performance. The purpose of this article is to present and analyze the effect of investing in technology for a company. New growth theories emphasize on the importance of technological potential in the production process. Our case study concerns a small Lebanese family business "Rohban Diairies", specialized in the production and commercialization of dairy products. The company has invested in technology, by purchasing two machines in 2014 and 2016. The micro-economic analysis and the calculation of several indicators of activity and profitability confirm that the investments of "Rohban Diairies" are profitable.

Keywords: Investment, technology, family business, micro-economic analysis, profitability indicators.

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INTRODUCTION

Pendant les trente glorieuses, les pays développés ont soutenu leur croissance par un effort d’investissement majeur dans la technologie. En permettant des gains de productivité, en augmentant la capacité de production, les investissements dans la technologie font baisser les coûts unitaires (pour une unité de production supplémentaire, les facteurs de production, capital et travail diminuent). Cette diminution peut alors permettre de baisser les prix, d’augmenter les recettes et les salaires, qui sont les sources de croissance. Les marchés, quelle que soit leur nature : locaux, régionaux, nationaux ou mondiaux, sont devenus extrêmement concurrentiels grâce à un accès plus large aux nouvelles technologies et à la croissance des opportunités qui leurs sont offertes en matière commerciale et de partage des connaissances.

L’investissement dans la technologie s’avère crucial pour qu’une entreprise soit capable d’améliorer ses processus, d’offrir de nouveaux biens et services sur le marché, d’augmenter son efficacité et d’améliorer son rendement. La taille de l’entreprise influence cette intensité de l’investissement. Certes, le taux des investissements dans l’innovation et dans la « Recherche et Développement » dépend de la nature de la technologie, la taille de l’entreprise, et le type du secteur.

En économie, l’investissement est une charge immédiate qui a pour but de recevoir, à long terme, un rendement pour celui qui l’engage. L’entreprise recourt à l’investissement pour plusieurs raisons : augmenter sa productivité et sa clientèle, soigner son image, et baisser ses coûts pour augmenter son bénéfice.

Les différents types d’investissements sont généralement classés comme suit : (1) les investissements corporels comme l’achat des meubles et des immeubles (terrains, machines, usines, etc.) ; (2) les investissements incorporels comme les brevets, et le fonds de commerce qui augmentent la valeur du patrimoine de l’entreprise ; et (3) les investissements financiers comme les participations.

De même, innover, c’est démontrer aux clients que l’entreprise est proactive, ce qui augmente sa part dans le marché et crée une valeur à l’entreprise. En plus, innover c’est anticiper pour proposer aux clients de nouveaux produits et acquérir de nouveaux marchés à l’entreprise. On estime qu’il y a une forte corrélation positive entre investissement dans la technologie et le développement d’une petite et moyenne entreprise (PME) familiale.

Selon l’agence pour le développement des investissements au Liban (IDAL), le pourcentage des investissements au Liban dans la « Recherche et Développement » et

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l’innovation est faible dans tous les secteurs. Au Liban, les entreprises familiales constituent la majorité du tissu entrepreneurial libanais. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour le choix d’une entreprise familiale libanaise, « Rohban Diairies » spécialisée dans la production et la commercialisation des produits laitiers, qui occupe une part importante du marché des produits laitiers dans le nord du Liban. Le secteur de l’agroalimentaire est particulièrement marqué par l’importance de l’innovation cumulative et incrémentale du fait d’un comportement conservateur des consommateurs face aux changements alimentaires.

La question principale de cette recherche est la suivante : Quels sont les impacts de l’investissement dans la technologie sur le fonctionnement des entreprises familiales libanaises ? Les documents financiers de l’entreprise « Rohban Diairies », tels le bilan de l’année 2017 et le descriptif des coûts ont permis d’apporter des réponses précises et concrètes, et cela par l’utilisation de deux types d’analyses.

La première analyse concerne le calcul micro-économique de 2013 à 2018 des différents coûts qui sont imputés à la production du LABAN, le produit phare de « Rohban Diairies ». Le calcul des coûts concerne le coût fixe (CF), le coût variable (CV), le coût total (CT), et le coût marginal (Cm). Ensuite, le calcul des recettes et des coûts emmènerait vers le calcul du résultat afin de comprendre l’évolution du résultat et les causes de cette évolution.

La seconde analyse repose sur le calcul des indicateurs d’activité et de rentabilité, tels que : le retour sur investissement (ROI), la rentabilité financière (ROE), la rentabilité économique (ROA), l’Effet de levier, et la valeur actuelle nette (VAN).

La suite de cet article est composée de deux parties, la première théorique, intitulée

« L’investissement dans la technologie dans les modèles de croissance économique », et la seconde pratique, intitulée « Les effets induits par l’investissement de « Rohban Diairies » dans la technologie ».

I- L’INVESTISSEMENT DANS LA TECHNOLOGIE DANS LES MODELES DE CROISSANCE ECONOMIQUE

L’investissement dans la technologie exige que les entreprises augmentent les investissements dans les innovations et le département de « Recherche et Développement », autrement dit les investissements dans le capital intangible.

Mais avant de parler de ces investissements et de leurs effets, nous allons présenter la fonction de production d’une entreprise et expliquer les variables qui influencent sur cette fonction et comment l’entreprise va maximiser son profit avec un coût minimum.

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Les facteurs de production utilisés pour étudier la productivité sont de trois de types : (1) le facteur physique qui comprend le travail, le capital et la terre ; (2) le facteur organisationnel qui définit la structure de la production et du marché (allocations des ressources, économie d’échelle et environnement social et légal) ; et (3) le progrès technique qui incorpore les recherches et développements.

Chaque facteur de production apporte une contribution au taux d’augmentation de la production, et ces trois facteurs additionnés ensemble, nous donne le taux de croissance de la productivité.

1.1. L’approche néoclassique de la technologie dans les modèles de croissance Au sein de la théorie économique standard, la rationalisation de la technologie présente un contenu faiblement organisé qui pèse lourdement sur la capacité explicative des modèles sous-jacents (Solow, 1957). L’origine des insuffisances de ce schéma conceptuel est toutefois bien connue des économistes de la croissance, et semble définitivement pouvoir être située dans la vision néoclassique de la firme. L’approche néoclassique conçoit l’entreprise comme un ensemble de relations de marché (Coriat et Weinstein, 1995). De ce fait, la firme ne peut alors être saisie que comme une simple composante de la théorie des prix dont l’objet est de réaliser de façon optimale l’allocation des ressources.

La technologie n’est ainsi jamais décrite comme le résultat d’un processus composé qui engage les agents et leur devenir ou les organisations elles-mêmes. Tout au plus, cette technologie est assimilable à de l’information. Les agents sont supposés avoir une connaissance contemporaine parfaite des marchés et technologies qui les concernent. Il s’agit là d’une caractéristique commune qui permet de justifier les comportements des acteurs (Walker, 1999). Dans l’univers néoclassique, l’entrepreneur est aussi capable de définir sans erreur possible la combinaison productive lui permettant de maximiser sa fonction d’objectif et en situation de concurrence, d’égaliser le coût marginal de l’output par rapport au prix de marché dont il dispose. Il n’a donc qu’à choisir la technologie la plus productive et de l’associer au facteur travail.

Sous sa forme initiale, la théorie moderne de la croissance (Solow, 1956) ne consiste donc en rien d’autre qu’en une utilisation efficace des ressources génériques que sont le travail et le capital.

Au plan strictement théorique, postuler l’exogénéité du progrès technique devrait permettre aux pionniers de l’analyse contemporaine de la croissance de séparer les effets de celui-ci de ceux de l’accumulation du capital et de mesurer son effet sur la croissance

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économique en considérant son impact sur la production comme résiduel (Hahn et Matthews, 1972). Pourtant, et quoique certaines tentatives initiales aient permis de relancer l’intérêt des chercheurs pour les questions de la croissance et du progrès technique, ce n’est toutefois qu’au début des années 1960 que l’analyse économique opéra une profonde mutation de son approche analytique du phénomène avec l’apparition des modèles tentant d’endogénéiser les variables explicatives de la croissance économique, et au premier lieu desquelles, il y a le progrès technique (Arrow, 1962 ; Scheshinski, 1967 ; Uzawa, 1965).

1.2. Le renouveau de l’approche néoclassique dans les modèles de croissance Les nouvelles théories de la croissance avançaient alors l’idée selon laquelle une production endogène de connaissance et la diffusion du savoir expliquaient largement la croissance du potentiel technologique et productif d’une nation. Ce renouveau, s’opéra sous la gouverne de Romer (1986, 1990) et de Lucas (1988) dont les travaux constituent à ce jour encore les références originelles incontournables du nouveau programme de recherche néoclassique sur la croissance. Dans les théories récentes de la croissance, et à l’inverse des modèles issus de l’approche standard (Solow, 1957 ; Arrow, 1962), le progrès technologique est considéré comme l’application, à la production, de connaissances issues directement de l’activité de « Recherche et Développement » (Romer, 1990 ; Aghion et Howitt, 1992 et 1999 ; Helpman et Tratjenberg, 1996). Le caractère endogène de la croissance provient dès lors de la complémentarité des facteurs de production, c’est-à-dire du capital physique, du travail et du capital humain (Lucas, 1988) dont dispose une économie. Plus un stock important du capital est alloué à la « Recherche et Développement », plus la productivité de ce secteur permet une croissance relativement importante des secteurs de production qui dépend de son activité.

Dans les modèles de croissance endogène, les facteurs capita et travail ne peuvent connaître de tels rendements croissants. La croissance s’explique par la croissance des rendements dans le secteur de la recherche, le savoir pouvant être accumulé sans limites tangibles.

L’apport véritable de ces modèles se situe cependant sur le plan conceptuel. Le point de départ des modèles fondateurs de Romer (1990), est que la connaissance et l’innovation, ont une substance forte distincte de celles des biens et services économiques traditionnels.

Bien souvent, la connaissance est non rivale et peut donc faire l’objet d’une diffusion étroite au cœur de la sphère économique, provoquant ainsi un nombre d’externalités positives qui sont autant de vecteurs d’accroissement du bénéfice social. Toutefois, cet effet est nuancé

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par le fait que la connaissance, issue de l’activité de « Recherche et Développement » peut donner naissance à des coûts additionnels, non pas de production, mais d’utilisation. Le degré d’exclusivité de la connaissance est donc largement fonction de la mesure dans laquelle le propriétaire peut faire payer un droit pour exploiter cette connaissance ou l’utiliser. Les idées sont donc non rivales mais leur degré d’exclusivité est susceptible de varier sensiblement.

Ainsi, non seulement la technologie est le résultat d’un processus volontaire, mais elle peut aussi être appropriée par les agents, ce qui constitue réciproquement une incitation permanente au département de « Recherche et Développement ».

Sur le marché des biens et services, l’investissement dans la technologie des entreprises consiste en ce qui suit:

 Du côté de l’offre, le progrès technique et l’investissement permettent à la firme d’être plus compétitive. En effet, les innovations de procédés permettent de faire des recettes qui vont se répercuter sur les prix. Ainsi, les firmes vont vendre leurs produits à un prix moins cher, ce qui augmente l’offre de cette entreprise sur le marché. Grâce aux innovations de produits, les firmes vont améliorer leur image de marque et leur qualité, et donc vendre plus (compétitivité hors-prix). Ces innovations de produits engendrent une situation de monopole temporaire s’il y a un dépôt de brevet ; la firme est alors maîtresse de son prix de vente (price-maker).

 Du côté de la demande, l’augmentation de l’investissement des firmes correspond à une hausse de la demande globale. En effet, les services ou les biens d’équipement achetés par une firme forment une demande pour une autre. La demande globale couvre la consommation finale des ménages et celle des firmes (les consommations intermédiaires), l’investissement, les dépenses de l’État et les exportations. D = C+I+G+X. Le progrès technique crée de nouveaux besoins chez les clientèles et les encourage à acheter des innovations de produits. C’est la théorie de la filière inversée (normalement, les firmes répondent aux besoins des agents économiques). Les innovations de procédés diminuent le prix des produits grâce aux profits de productivité induits. Par conséquent, cette diminution des prix permet aux consommateurs d’augmenter leurs dépenses.

Pour les keynésiens, tout investissement peut créer des revenus supérieurs à ceux dans l’économie car chaque consommateur, en consommant une partie des revenus supplémentaires, va augmenter les revenus des autres agents. C’est le phénomène du multiplicateur d’investissements qui permet une augmentation de la demande et des revenus.

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II- LES EFFETS INDUITS PAR L’INVESTISSEMENT DE « ROHBAN DIAIRIES » DANS LA TECHNOLOGIE

Cette section aborde l’investissement dans la technologie d’une société à responsabilité limitée familiale, « Rohban Diairies ».

Fondée en 1973 à Akkar, « Rohban Diairies » est spécialisée dans la production et la commercialisation des produits laitiers. En 1994, l’entreprise a construit son propre établissement à Zgharta, qui est devenue son centre de production.

L’entreprise « Rohban Diairies » est inscrite dans le registre du ministère de l’économie au 15 mars 2011 sous le numéro 134289. En juin 2011, l’entreprise a officiellement ouvert un nouveau centre de production d’un espace de 1500 m2, avec 27 travailleurs et une production de 25 tonnes de lait par jour.

Le 02 avril 2014, « Rohban Diairies » a acheté l’homogenizer pour un montant de

$13,000 par transfert en dollars d’une entreprise turque « BEYSAN ». Ce prix comprend : le prix d’achat de la machine, les impôts, les frais de transport, d’installation et de formation. Un homogénéisateur, de capacité de 5000/LT consiste en une pompe volumétrique de très haute pression. Celui-ci peut être utilisé pour (1) Faire un mélange des différentes phases, (2) Améliorer et accélérer des réactions chimiques, (3) Surveiller la viscosité, (4) Enlever les variations de texture, (5) Détruire les suspensions fibreuses, (6) Produire des gels à une température basse, et (7) Assurer une homogénéité plus élevée de coloration.

L’homogénéisation est obtenue par le passage du Laban à travers un orifice qu’on réduit à une vitesse très grande, ceci réduit la taille particulaire de la phase dispersée à sa valeur minimum. L’homogénéisateur à effet double permet de choisir le meilleur mélange possible des pressions (des tailles inférieures à 0,1 micron peuvent être obtenues, ce qui permet de garantir des suspensions et des émulsions d’une très grande stabilité). Les homogénéisateurs sont construits de matériaux résistants, pour un fonctionnement continuel à la pression maximale.

Le 21 août 2016, « Rohban Diairies » a acheté l’ICE-BANK pour un montant de

$38,800 par chèque en dollars de l’entreprise Farjallah Trading Company « FTC ». Ce prix comprend : le prix d’achat de la machine, les impôts, les frais de transports, d’installation et de formation. L’ICE-BANK est une machine qui sert à augmenter la puissance de refroidissement des charges de pointe lors de l’utilisation de machines de réfrigération plus petites, qui doivent être utilisées uniquement pour la demande moyenne. Les avantages de cette machine sont : (1) Une grande capacité de refroidissement instantané, (2) Une installation spéciale permet le stockage de la glace à longue durée, sans perte de chaleur, (3)

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Une augmentation de la puissance maximale de refroidissement avec des machines de réfrigération plus petites ; les unités de refroidissement ont des capacités de refroidissement inférieures à celles du refroidissement direct, (4) Une limite des pertes d’électricité, (5) Une utilisation des tarifs peu élevés d’électricité nocturne: les coûts de fonctionnement diminuent car l’accumulation peut se faire pendant la nuit ou lorsque les tarifs de l’électricité sont plus bas, (6) Un circuit fermé de refroidissement, et (7) Une vitesse maximale de refroidissement sans risque de congélation des produits.

2.1. L’analyse microéconomique des coûts et des résultats

Cette section concerne l’analyse des coûts de « Rohban Diairies », surtout avec l’investissement dans deux machines : homogenizer et ICE-BANK. L’étude se concentre sur le produit « LABAN » qui se commercialise sous trois formes : LABAN 1KG, LABAN 2KG et LABAN 5KG.

Le tableau 1 présente pour chacune des trois formes du LABAN, en livre libanaise par unité, le coût fixe (CF), le coût variable (CV), le coût total (CT), le coût moyen (CM), et le coût marginal (Cm). Les coûts présentés sont étalés de 2013 à 2018.

Tableau 1 : Les coûts (en L.L.) du produit LABAN de « Rohban Diairies » de 2013-2018.

Coût

unitaire 2013 2014

2015 2016

Investissement 2 2017 2018 Investissement 1

Qté 1 2 3 4 5 6

Laban 1 Kg

CF1 1,343 1,301 1,291 1,241 1,226 1,239

CV1 450 472.5 450 405 382.5 405

CT1 1,793 1,773.5 1,741 1,646 1,608.5 1,644

CM1 1,793 1,773.5 1,741 1,646 1,608.5 1,644

Cm1 0 -19.5 -32.5 -95 -37.5 35.5

Laban 2 Kg

CF2 2,555 2,500 2,435 2,335 2,305 2,331

CV2 765 803.25 765 688.5 650.25 688.5

CT2 3,320 3,303.25 3,200 3,023.5 2,955.25 3,019.5

CM2 1,660 1,651.625 1,600 1,511.75 1,477.625 1,509.75

Cm2 0 -16.75 -103.25 -176.5 -68.25 64.25

Laban 5 Kg

CF3 6,026 5,816 5,765 5,440 5,440 5,505

CV3 1,600 1,680 1,600 1,440 1,360 1,440

CT3 7,626 7,496 7,365 6,880 6,800 6,945

CM3 1,525.2 1,499.2 1,473 1,376 1,360 1,389

Cm3 0 -130 -131 -485 -80 145

Source : Directeur de « Rohban Diairies », 2019.

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L’examen du tableau montre que le coût fixe et le coût variable pour les trois formes de LABAN (1KG, 2KG, et 5KG) ont diminué de 2013 à 2017, surtout à la suite de l’achat respectif des machines qui ont été réalisés en 2014 et 2016. Prenons l’exemple du LABAN 5KG dont le coût fixe est passé de 6026 L.L par unité en 2013 à 5765 L.L par unité en 2015 après l’achat de l’homogenizer, et 5440 en 2017 après l’achat de l’ICE-BANK. Le coût variable de ce même produit a également diminué de 1600 L.L. en 2013 jusqu’à 1360 en 2017.

Il en est de même pour le coût moyen qui est passé de 1525,2 en 3013 jusqu’à 1360 en 2017.

On souligne, par contre, une légère augmentation des CF, CV, et CM en 2018, cela est dû à l’augmentation du prix des matières premières.

Pendant cette période, les salaires n’ont pas changé ; mais suite à l’achat de ces machines, le travailleur utilise peu de temps pour fabriquer 1KG de LABAN donc sur une longue durée, la production a augmenté ce qui réduit les coûts fixes car l’entreprise est capable de produire plus de produits et de les vendre sur le marché.

Par la suite, les investissements de « Rohban Diairies » dans des machines de production ont diminué les coûts fixes et les coûts variables supportés par l’entreprise. Le CT unitaire annuel (Tableau 2) qui représente la somme des CF et des CV a également diminué de 2013 à 2017, avec une augmentation générale en 2018. Reprenons l’exemple du LABAN de 5KG pour lequel le coût total a diminué de 7626 L.L en 2013 à 7496 L.L en 2014.

Tableau 2 : Le CT unitaire annuel (en L.L.) du produit LABAN de « Rohban Diairies » de 2013-2018.

2013 2014

2015 2016

Investissement 2 2017 2018 Investissement 1

CTU1 1,793 1,773.5 1,741 1,646 1,608.5 1,644

CTU2 3,320 3,303.25 3,200 3,023.5 2,955.25 3,019.5

CTU3 7,626 7,496 7,365 6,880 6,800 6,945

CTU

annuel 12,739 12,572.75 12,306 11,549.5 11,363.75 11,608.5

Source : Directeur de « Rohban Diairies », 2019.

Quant au coût marginal qui est le coût induit par la fabrication d’une unité supplémentaire du bien, on remarque que la valeur du Cm est négative de 2014 jusqu’à 2017, cela est dû à la diminution du CT d’une année à l’autre. Ce qui n’est pas le cas en 2018 qui est caractérisée par une augmentation des coûts. L’examen de la relation entre le Cm et le CM (Figure 1) montre que le Cm < CM de 2014 jusqu’à 2018, le CM est donc décroissant, en effet la dernière unité produite coûtait moins que le CM, elle a donc fait baisser la moyenne.

Figure 1 : Le CM et le Cm (en L.L.) du produit LABAN de l’entreprise « Rohban Diairies » de 2013-2018.

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Source : Directeur de « Rohban Diairies », 2019.

Dans le cadre de la relation entre le Cm et le CM, d’autres facteurs peuvent expliquer la variation du Cm. En se basant sur les chiffres de Monsieur Mohsen Rohban, le directeur de l’entreprise, la fabrication de 5 Kilos de LABAN exige l’achat de 5 Kilos de lait avec un coût unitaire de 925 L.L. et 6 heures de travail pour la préparation du produit avec un coût de 1 000 L.L./Heure.

Le CT (5 Kilos) = (6 * 1000) + (925 * 5) = 10 625 L.L Le CM (5 Kilos) = CT/Q = 10 625 / 5 = 2 125 L.L

En cas de fabrication d’un 1KG supplémentaire de LABAN, le temps pour fabriquer ce kilo ne change pas. On paie seulement le prix d’un Kilo supplémentaire du lait.

Le CT (6 Kilos) = 10 625 + 925 = 11 550 L.L Le CM (6 Kilos) = 11 550 / 6 = 1 925 L.L

On remarque que le coût moyen baisse lorsque le coût marginal est inférieur au coût moyen. Ceci n’est pas une règle générale car on pourrait supposer que la machine peut produire une quantité maximale de LABAN égale à 6KG.

La fabrication de 7KG du LABAN exige donc l’utilisation d’une deuxième machine.

Le CT (7 Kilos) = 6000 + 6000 + (925 * 7) = 18475 L.L.

Le CM (7 Kilos) = 18475/7 = 2639,3 L.L

Le Cm du septième kilo = 18475-11550 = 6925 L.L

L’analyse des coûts renvoie à l’analyse des résultats réalisés par cette entreprise. Le tableau présente les résultats annuels réalisés de 2013 à 2018. Le calcul du résultat provient

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des recettes diminuées des coûts. Les prix et les quantités vendues sont fournis par l’administration de l’entreprise.

Tableau 3 : Le résultat annuel (en L.L.) du produit LABAN de « Rohban Diairies » de 2013-2018.

Source : Directeur de « Rohban Diairies », 2019.

Il est clair que l’augmentation du volume des ventes de 2013 à 2017 ainsi que la diminution des coûts marginaux pour les trois types de LABAN, justifient l’augmentation des résultats réalisés pendant cette même période. Par contre, le volume de vente a diminué en 2018 et les coûts ont augmenté, ce qui implique une diminution du résultat. La figure 2 représente les trois courbes de résultat « Rohban Diairies » de 2013-2018 correspondants aux trois formes du produit LABAN. L’entreprise réalise plus de résultat avec le produit LABAN 5KG.

2013 2014 Inv. 1 2015 2016 Inv. 2 2017 2018

LABAN 1 KG

P1 2,250 2,250 2,250 2,250 2,250 2,250

Q1 65,250 72,100 75,200 85,470 89,543 88,155

RT1 146,812,500 162,225,000 169,200,000 192,307,500 201,471,750 198,348,750 CT1 116,993,250 127,869,350 130,923,200 140,683,620 144,029,916 144,926,820 Résultat1 29,819,250 34,355,650 38,276,800 51,623,880 57,441,835 53,421,930

LABAN 2 KG

P2 3,825 3,825 3,825 3,825 3,825 3,825

Q2 18,700 20,240 24,100 24,880 26,000 25,740

RT2 71,527,500 77,418,000 92,182,500 95,166,000 99,450,000 98,455,500 CT2 62,084,000 66,857,780 77,120,000 75,224,680 76,836,500 77,721,930 Résultat2 9,443,500 10,560,220 15 062 500 19,941,320 22,613,500 20,733,570

LABAN 5KG

P3 8,000 8,000 8,000 8,000 8,000 8,000

Q3 3,025 3,075 3,100 2,885 2,935 2,750

RT3 24,200,000 24,600,000 24,800,000 23,080,000 23,480,000 22,000,000 CT3 23,068,650 23,050,200 22,831,500 19,848,800 19,958,000 19,098,750 Résultat3 1,131,350 1,549,800 1,968,500 3,231,200 3,522,000 2,901,250 Résultat

annuel 40,394,100 46,465,670 55,307,800 74,796,400 83,577,335 77,056,750

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Figure 2 : Les courbes de résultats réalisés (en L.L.) par « Rohban Diairies » de 2013-2018.

3.2. Les indicateurs d’activité et de rentabilité

L’indicateur est un outil d’alerte, de sécurité, une incitation à la réflexion et à l’analyse.

Pour valider les conclusions précédentes, cette section s’intéresse au calcul des indicateurs d’activité et de rentabilité, en se basant sur le bilan simplifié de l’entreprise de l’année 2017.

D’une façon générale, la rentabilité exprime la capacité d’une entreprise à générer un revenu à partir des ressources qu’elle utilise. Les meilleures entreprises ont toujours un taux de rentabilité élevé et qui reste élevé et stable année après année.

Le retour sur investissement est un indicateur qui permet de mesurer la rentabilité attendue d’un investissement. En outre, l’évaluation de la rentabilité diffère selon s’il s’agit de l’entreprise ou des investisseurs, on distingue donc la rentabilité économique de la rentabilité financière. La régularité de la rentabilité économique et de la rentabilité financière signifie que la société opère dans un business juteux, dont elle sait préserver les marges grâce à un avantage concurrentiel certain.

3.2.1. Le retour sur l’investissement ou Return on Investment (ROI)

Le ROI est un indicateur financier qui permet de calculer le rendement anticipé d’un investissement, et il est exprimé en pourcentage, avec :

ROI (Homogenizer, 2014) = = 18.245 %

ROI (ICE-BANK, 2017) = = 32.39%

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Les valeurs positives du ROI pour l’homogenizer (18.245%) et l’ICE-BANK (32.39%) montrent que ces investissements sont rentables. Ce qui confirme les conclusions de la section précédente.

Pour la suite, on s’intéresse à la mesure de la rentabilité de ces investissements, c’est-à- dire au rapport des revenus et des sommes mobilisés pour les obtenir. Pour cela, nous allons calculer la rentabilité financière et la rentabilité économique.

3.2.2. La rentabilité financière (ROE)

La rentabilité financière permet de mesurer la rentabilité du point de vue de l’investisseur, car elle exprime la capacité de l’entreprise à générer une recette à partir des ressources fournies par l’ensemble de ses actionnaires.

La rentabilité financière (ROE) =

Pour l’année 2017, le résultat net est égal à la différence entre le résultat d’exploitation et les impôts sur les bénéfices. Et les capitaux propres désignent la somme des capitaux non ajustés et des « quasi capitaux propres ».

ROE (Rohban Diairies, 2017) = = 0.2926

Les investisseurs de « Rohban Diairies » ont donc reçu un bénéfice de 29.26% des investissements; c’est un rendement très élevé en le comparant avec les intérêts reçus des engagements bancaires.

Une entreprise capable de réaliser, année après année, une rentabilité financière de 15%

ou plus, fait preuve d’un niveau de rentabilité excellent. Mais, ce qui compte le plus, ce n’est pas la rentabilité financière d’une année spécifique, mais une rentabilité constante durant les 10 dernières années.

3.2.3. La rentabilité économique (ROA)

La rentabilité économique est un indicateur qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise en retenant l’ensemble de ses capitaux durables (capitaux d’endettement et capitaux propres) utilisés. Elle reflète la capacité de l’entreprise à générer un revenu en employant ses ressources.

Une rentabilité économique faible signifie que l’entreprise ne gagne qu’une faible rentabilité de l’utilisation de ses actifs, ses ressources.

La rentabilité économique (ROA) = 

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L’actif total d’une entreprise est égal à son passif, c’est à dire la somme des capitaux propres et des dettes.

ROA = = 0.1892

Le résultat du ROA « Rohban Diairies » peut refléter une capacité de 18.92% à produire un revenu en utilisant ses ressources.

3.2.4. Effet de levier

L’effet de levier sert à mesurer les conséquences de l’allocation de capitaux externes par rapport aux capitaux propres d’une entreprise. Il détermine le montant maximum qu’une société peut s’endetter sans mettre ses capitaux propres en risque.

L’effet de levier =

L’effet de levier (Rohban Diairies, 2017) = = 1.54

Donc, l’entreprise peut faire un endettement maximal de 154,000,000 L.L

Nous remarquons qu’il y a un lien direct entre ROE et ROA, tel que : ROE = ROA * Effet de

levier, donc : = *

Selon les statistiques de la Banque de France en janvier 2017, la rentabilité économique des entreprises françaises non financières s’est élevée à 9.2% et la rentabilité financière à 8%. En comparant les résultats de « Rohban Diairies » avec ceux de la banque de France, nous remarquons que la rentabilité économique et la rentabilité financière au Liban est meilleure. Une explication de ce résultat pourrait provenir du montant approximativement élevé des capitaux propres au Liban qui s’élève à 5,000,000 L.L. Mais dans le cas réel, si les deux entreprises libanaise et française avaient le même montant des capitaux propres, l’investissement aurait été plus rentable en France. Cette différence entre les résultats est également due au manque d’investissements dans la Recherche et Développement » au Liban.

De plus, le Liban est un pays en voie de développement qui importe des technologies des pays développés comme la France. La France encourage les investissements dans la « Recherche et Développement » et dans l’innovation, ce qui augmente le taux de rentabilité financière et économique des entreprises agro-alimentaires françaises.

Plus une entreprise est endettée, plus l’effet de levier de sa dette est augmenté. L’effet de levier de la dette nous enseigne qu’il est possible d’avoir une rentabilité financière élevée et une rentabilité économique faible. Ce qui signifie que la bonne rentabilité obtenue par

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l’investisseur est due à la dette de l’entreprise, et non pas à la rentabilité de son business ; ce qui est malsain car ce genre de business est souvent très capitalistique.

3.2.5. La valeur actuelle nette (VAN)

Pour une entreprise, la valeur actuelle (VAN) nette désigne un flux de trésorerie actualisé qui représente l’enrichissement supplémentaire d’un investissement en comparaison avec ce qui avait été exigé comme étant le minimum à réaliser pour les investisseurs.

La VAN est calculée à la date de réalisation de l’investissement :

VAN = - C + + + + ….. + +

Avec :

 C = Capital investi qui comprend le prix d’acquisition de l’investissement, certains frais initiaux liés à l’investissement (frais de publicité, frais de « Recherche et Développement, etc.), et l’accroissement du besoin en fonds de roulement qui accompagne la réalisation de l’investissement. La revente de matériels déclassés suite à l’investissement peut être déduite de ce montant.

 i = Taux d’actualisation qui correspond au taux de rentabilité souhaité par l’entreprise donc au coût du capital finançant le projet et il est exprimé en pourcentage. Dans cette étude, nous allons actualiser le montant de toutes les économies d’échelle avec un taux d’actualisation i = taux d’emprunt de l’État + taux relatif au secteur = 10% + 3% = 13%.

 R = Recettes nettes d’exploitation prévues correspondent à la capacité d’autofinancement (CAF) d’exploitation et sont calculées de la manière suivante :

CAF d’exploitation = EBE – Impôt sur les sociétés sur le résultat d’exploitation

L’investissement est rentable lorsque la valeur actualisée des recettes prévues est supérieure au montant des capitaux investis, donc lorsque la valeur actuelle nette est positive.

Si la valeur actuelle nette est négative, cela signifie que l’investissement ou le projet n’est pas suffisamment rentable.

 V = Valeur résiduelle de l’investissement qui est la valeur d'un bien à la fin de la période d'investissement. = prix d’achat - montant des amortissements = – 77700 (750 * 11 + 750 * 11) = 61200 L.L

Pour calculer la VAN, nous allons faire une comparaison entre les résultats obtenus après l’investissement dans les deux machines et les résultats obtenus si nous n’avons pas fait

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l’investissement. Le tableau 5 présente les économies du LABAN 1KG, LABAN 2KG, et LABAN 5KG.

Tableau 4 : Les économies des coûts du LABAN de 2013-2018.

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Investissement -19,500 -58,200

LABAN 1KG

Quantité vendue 65,250 72,100 75,200 85,470 89,543 88,155 Coût* 29,000 30,044.44 33,422.22 37,986.66 39,796.88 39,180 Économie des coûts** 29,000 1,044.44 3,377.78 4,564.44 1,810.22 616.88 LABAN

2KG

Quantité vendue 18,700 20,240 24,100 24,880 26,000 25,740

Coût* 4.88 5.29 6.3 6.5 6.79 6.72

Économie des coûts** 18,700 0.41 1.01 0.2 0.29 -0.07 LABAN

5KG

Quantité vendue 3,025 3,075 3,100 2,885 2,935 2,750

Coût* 0.37 0.38 0.38 0.36 0.36 0.34

Économie des coûts** 3,025 0.01 0 -0.02 0 -0.02

Économie des coûts 50,725 1,044.86 3,378.79 4,564.62 1,810.51 -616.97

*Coûts = Quantité vendue/Prix du LABAN (avec Prix du LABAN 1 KG = 2.250 L. L ; Prix du LABAN 2 KG = 3825 L. L ; et Prix du LABAN 5 KG = 8000 L. L).

**Économie des coûts (n) = Coûts (n) - Coûts (année n-1).

Supposons que nous allons analyser l’effet de ces investissements jusqu’à l’année 2024 et que le montant est stable de l’année 2018 à l’année 2024 avec un montant de -616.97

D’où VAN = -I + ∑ CF

VAN = - 77700 + 50725 + + + + + + +

+ + + + = 149601.29

Comme la VAN est positive, donc l’investissement est rentable. Le montant des capitaux investis est inférieur au montant des recettes. Donc, l’entreprise « Rohban Diairies » a fait un bon choix d’investissement dans les deux machines.

CONCLUSION

Le choix des investissements dans la technologie est un enjeu majeur du développement des entreprises. Dans les modèles de croissance endogène, la technologie prend un sens tout particulier : il s’agit de la façon dont les ressources, parmi lesquelles le capital humain est transformé en production. Adopter la « Recherche et Développement » par les pays en voie de développement (PVD) se joint avec la transformation de leur économie, basée sur les ressources naturelles et sur l’agriculture, à une économie plus basée sur le secteur industriel.

Au Liban, les entreprises familiales constituent la majorité du tissu entrepreneurial libanais. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour le choix d’une entreprise familiale

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libanaise spécialisée dans la production et la commercialisation des produits laitiers, « Rohban Diairies » qui occupe une part importante du marché des produits laitiers.

Cet article présente deux méthodes d’analyse des investissements de «Rohban Diairies», surtout avec l’investissement dans deux machines : homogenizer (acquis le 02 avril 2014) et ICE-BANK (acquis le 21 août 2016). L’étude se concentre sur le produit « LABAN » qui se commercialise sous trois formes : LABAN 1KG, LABAN 2KG et LABAN 5KG.

Tout d’abord, l’analyse micro-économique nous enseigne que l’évolution des coûts (CF, CV, CM, et Cm) entre 2013 et 2018 dépend des investissements réalisés. Il est clair que l’augmentation du volume des ventes de 2013 à 2017 ainsi que la diminution des coûts marginaux pour les trois types de LABAN, justifient l’augmentation du montant des résultats pendant cette même période. La valeur du Cm est négative de 2014 jusqu’à 2017, cela est dû à la diminution du CT d’une année à l’autre. Par contre, le volume des ventes a diminué en 2018 et les coûts ont augmenté, ce qui implique une diminution du résultat en 2018. Du point de vue micro-économique, les investissements de « Rohban Diairies » sont rentables pour l’entreprise car ils ont diminué les coûts et ont engendré des résultats croissants.

Ensuite, l’analyse des indicateurs d’activité et de rentabilité confirme la conclusion de la rentabilité des investissements. En effet, le ROI pour l’homogenizer est 18.245% et celui de l’ICE-BANK est de 32.39%. Les investisseurs de « Rohban Diairies » ont reçu un bénéfice très élevé égal de 29.26% des investissements ; c’est un rendement très élevé en le comparant avec les intérêts reçus des engagements bancaires. Le résultat du ROA « Rohban Diairies » peut refléter une capacité de 18.92% à produire un revenu en utilisant ses ressources. En outre, l’entreprise peut faire un endettement maximal de 154,000,000 L.L. Comme la VAN s’élève à 149601.29, le montant des capitaux investis est inférieur au montant des recettes. Donc, l’entreprise « Rohban Diairies » a fait un bon choix d’investir dans les deux machines.

Il faut, néanmoins, retenir les résultats obtenus avec un certain recul, une étude qui englobe d’autres documents financiers, tels le bilan fonctionnel de l’entreprise sur plusieurs années, pourrait être significative. Bien que le calcul du ratio ROI montre que les deux investissements sont rentables, il faut souligner le fait que le ROI comprend seulement des informations économiques, et que le ROI ne prend pas en considération les gains de l’investissement sur le long terme qui sont liés à une stratégie marketing élaborée.

Le directeur de « Rohban Diairies » précise que le résultat obtenu dans les années 2014 et 2015 a aidé l’entreprise à payer une part de ses dettes et à épargner une somme afin d’investir dans l’ICE-BANK en 2016. Ces deux machines ont aidé les travailleurs dans leurs tâches quotidiennes, le gain de temps réalisé a minimisé les coûts surtout que les biens de

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production de l’entreprise appartiennent au secteur primaire. D’autres investissements pourront améliorer davantage le fonctionnement de l’entreprise, par exemple l’investissement dans des machines qui diminuent le taux de l’eau dans les sacs des vacuums, et le taux de sel dans les fromages, tout en conservant la forme et la couleur blanche du fromage.

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Références

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