Une lettre qui nous vient (presque) de Chine 1
Chers Camarades,
Invité par l'Institut Populaire des Alfafres Etrangères de Pékin comme représentant âe l'Ecole Modem~ Française, j'aurais voulu vous envouer mon salut de la capitale de la République Populaire Chinoise. Mais je ne crois pas que ma lettre serait arrivée à temps.
]'aurais pu ainsi vous dire dans quelle mesure j'avais l'espoir de rem- plir la tâche que Freinet et que tous ceux qui m'ont écrit m'ont confiée, puisque c'est sur place que la délégation, en accord avec l'Institut Chinois, va faire dès le premier ;our son plan de travail.
Je résume en quelques mois la tâche que nous nous sommes proposée : Recherche de correspondants permanenfs pour les relations pédago- giques.
Attitude traditionnelle et attitude nouvelle des varents vis-à-vis de leurs
enfants. .
Correspondances interscolaires. ]'emporte 13 demandes en Epéranto, français et anglais. Correspondance par magnétophone.
DOCUMENTATION : Rapporter tous les documents possibles suscep- tibles d'enrichir nos collections de la C.E.L. : B.T., films fixes, etc ...
Si possible, trouver, comme ce fut le cns en Hongrie, une école qui compose elle-même une Brochure de Travail.
REPONSE A CERTAINES QUESTIONS PART/CULIERES sur
!'Ecole Maternelle, la part de libre expression lai.ssée aux enfants, les jeux chinois ufêlisables dans nos fêtes scolaires, sur les procédés spéciaux de tissage, les sciences et l'usage du boulier et même sur l'enseignement du secourisme en mer !
Je ne parle pas de l'orgo~isation de l'enseignement, dans les villes et villages, qui n'offre aucune difficulté, et des questions sociales auxquelles s'intéressent tous les membres de l'/.C.E.M.
Je serai satisfait si je peux accomplir une partie d<' ce travail, pour le- quel même des camarades yougoslaves et hollandais m'ont écrit.
Je remercie très vivement ici l' Association des Amitiés Franco-Chinoi- ses, sans laquelle ee voyage eat été impossible, et or) j'ai retrouvé la large
fraternité que nous connaissons. je vous engnge à visiter le stand qu'elle a installé à l'occasion de ce congrès et à lui revaloir, aur>rès de notre camara- de Fergani, le sacrifice très important qu'elle nous a consenti. ]'espère qu'une fois encor~ vou.-. aurez fait un grand pas en avant et q11e vous aurez aidé le Conseil d'Administrafion à sortir le vaisseau de la C.E.L. du nou- veau grain qu'elle traverse, et je vous crie : Bon courage, et à une autre fois !
ROGER LALLEMAND.