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Sion, Petit-Chasseur, Valais, Suisse, dolmen M.XI: problèmes d'élaboration: stage d'étude 1974
GALLAY, Alain, CHAIX, Louis, MENK, Roland
Abstract
Le présent document tient à la fois de l'exposé méthodologique et de l'article scientifique.
Edité à l'occasion d'un stage d'été pour des étudiants en préhistoire et d'anciens fouilleurs de Sion, il est surtout destiné aux personnes qui participent de près ou de loin à l'étude des matériaux récoltés au Petit-Chasseur. Nous avons profité de cette occasion pour mettre en forme une série de notes méthodologiques réunies au cours de nos travaux sur ce site.
Certaines, nous pensons particulièrement aux divers codes descriptifs, sont en étroite relation avec les aspects les plus spécifiques des problèmes soulevés par l'étude du Petit-Chasseur, d'autres sont par contre plus générales et tentent de faire le point sur certaines procédures de recherche que nous utilisons. Ces quelques lignes ne prétendent nullement donner une vue complète des problèmes méthodologiques posés par la publication d'un site préhistorique. En diffusant ce document au-delà du cercle restreint de nos collaborateurs, nous espérons pourtant être utiles en mettant à disposition des chercheurs extérieurs 1e résultat [...]
GALLAY, Alain, CHAIX, Louis, MENK, Roland. Sion, Petit-Chasseur, Valais, Suisse, dolmen M.XI: problèmes d'élaboration: stage d'étude 1974. Genève : Université de Genève, 1974, 125 f., ill.
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:101483
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1 / 1
PROBLEMES
D'ELABORATION, STAGE
D'ETU DE 1974
A.GALLAY L.CHAIX R. MENK
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UNTvERSITS oB cBNÈvn 1974
SION, IDI]TI'] I CIIASSBTIIT
V/I[AIS, SUISSI]
DOIilIIIN ilI.XI
PROBLEMES D'ETABORATION
STAGE D'ETUDE 1974
A. GAL LAY L.CHAIX
R. MENI(
LINIVERSITT, nn cgNÈvr.
197 4
INTRODUCTION
Le présent document tient à la fois de
I'exposé méthodologique et de I'article scientifique. Edité à L'occasion dtun stage d'été pour des étudiants en préhistoire et d'anciens fouilLeurs de Sion, il est surtout destiné aux personnes qui participent de près ou de loin à 1réÈude des ma- tériaux récoltés au Petit-Chasseur.
Nous avons prof i té de cette occas ion pour mettre en forme une série de notes méthodo logiques réu- nies au cours de nos travaux sur ce Site. Certaines, nous pen- sons particulièrement aux divers codes descriOtifs, sonl en ê- tïoite relation avec les aspecEs les plus spécif iques des pro- bLèmes souLevés par lrétude du Petit-Chasseur, drautres sont par contre plus générales et tenEent de faire le point sur certaines procédures de recherche que nous utiLisons.
Ces quelques I ignes ne prétendent nul- Lement donner une vue compLère des problèmes méthodo Iogiques posés par la publication d'un site préhistorique, En diffusant ce document au-delà du cercLe rest.reint de nos collaborateurs t
nous espérons pourLanL être utiLes en mettant à disposition des chercheurs ex!érieurs 1e résultat d'une téttexion qui trouve rarement sa place dans les monographies de baSe des sites archéologiques.
Les
auteursINFORMAT ION S G ENERALES SUR LE DOLMEN M
XILes informations réunies ici présen- tent l'état de nos connaissances sur le dolmen i'l XI à La f in des foui L les de ce monument. EL Les sont donc suceptibles d'être remises en question par ltétude des matériaux. Le tabLeau chro- nologique présenté montre par exemple que la synchronisation des niveaux entre I I extérieur et L'intérieur du dolmen doit être revue pour le Bronze ancien afin de pouvoir parvenir à une numérotation homogène des couches.
L. HISTORI UE DES RECHERCHES
L'étude du dolmen I'{ XI s'est déroulée en trois étapes:
1,2
l. L. CAMPAGNE L972 (Z mars au Ler septembr:e)
Dégagement de la part i e supérieure du do lmen i usqu'au niveau du cairn entoulant 1e monument et fouilLe des ni- veaux supérieurs . (Couches 3 à 4D: Romain, Bronze f inal et deuxième moitié du Bronze ancien).
CAMPAGI'lE L973 (2 juillet au 24 novembre)
Fouille des couches de vioLation extérieures (couches 4E
et 5: première moitié du Bronze ancien et NéoLithique final). Fouille et étude des dispositifs extérieurs (sé- puLture adventice ouest et ciste adventice sud). Sondage profond pour raccord strarigraphique avec 1e reste du si- te. FouiLle de I'intérieur du doLmen jusqu'au niveau des
sépultures Ies pLus anciennes. Démontage du dolrnen et
coffrage de la partie centrale de la sépuLture doLménique.
En fin de campagne, le chantier a êté entièrement rembLayê et remi s en éEaL. Les dal les gravées ont é té transportées au musée de la Maj orie et Les éLéments de construction mineurs (dal les de caLage etc. ) ont trouvé leur place dans les sous-sols de lrécole de Saint-Guérin. Les deux grandes Latérales du dolmen (égaLement gravées) ont été entreposées dans un abri provisoire construi t sur Le par- king de La rue de Lausanne en attendant quton sLatue sur
Leur sort, aucun local dtenfrepôt ntétant disponibLe à
S ion.
I.3. FOUlLLE DE LA PART IE CENTRALE DE LA SEPULTURE DOLJ',T[NIQUE
EN LAB0RAT0IRE (26 novembre L97 3 au
zone centrale de la sépulture du dolmen a été coffrée Le terrain et transportée à Genève pour une fouille détail qui a permis d'étudier la partie Ia pLus anci- enne de La sépulture.
ORGANISATION DU TRAVAIL METI{ODN DE FOUILLE
La fouille du dolmen a été organisée de façon à obtenir:
- Des plans généraux complets de la surface de chaque couche avec situation de tous Ies obj ets et fragments '
- Des coupes verticales, tranversales et longitudinales, de Ltensemble de 1a zône se prolongeant à I t intérieur du dolmen et permett.ant de saisir les relations stra- tigraphiques entïe I'inLérieur et I'extérieur de La tom- be.
B junvier
L974).La
sur
de
2
2 I
2.2. RENDEMENT GENERAL1973
En résumé, les surfaces fouillées ont été les suivantes.
Nous donnons pour comparaison les surfaces fouillées en 1972 (M XI seulement).
Fouille 1972 Fouille 1973
2 Couche 4e: 57
Couche 3 : 21 m
37 2 Couche 5: 57
Couche 4a: m
Couches 4c et 4d: 57 m 2 Ciste adventice sud :
4 dPcapages de 2 m 2 8 Intérieur du dolmen :
m m m 17 décapages de 2,5 2 42,5
115 2 164,5
Le tableau ci-dessous résume la situation par rapport à 1971 2
2 2
m m
2 Nombre de Rendement:
semaines Nombre moyen Journées de journées m fouillés de de fouille p�mr 1 m2,
fouille fouilleurs
1971 248 34 11 2.213 9
1972 630 24 22 2.614 4
1973 164,5 26 13 1. 639 10
2
1) u point de vue du r e r1 de ment on retrouve donc un ch if fr e sens i - blement égal à celui de 1971 qui paraît significatif d'une fouil
le fine présentant toutes les garanties scientifiques, fouille accompagnée du démontage des monuments découverts (avec numéro
tation des pierres en vue d'une reconstitution).
Le chiffre sensiblement plus élevé obtenu en 1973 (10 jours pour une personne pour étudier un niveau moyennement complexe d'l m2) provient de la très grande richesse archéologique de l'intérieur du dolmen (3.874 objets et fragments numérotés et situés sur plan à l'intérieur de la tombe).
3. STRUCTURE DE LA ZONE ARCHEOLOGIQUE 3.1. DESCRIPTION DU DOLMEN M XI
Construction : le dolmen, entièrement construit avec des stèles anthropomorphes réutilisées, était recouvert d'un cairn de pierres. Orienté approximativement Nord-Sud, il est constitué de deux grandes dalles latérales d'env. 3.50 à 3.60 m de long appuyé
es contre les deux dalles d'extrémité. Au Sud, deux dalles verti
cales appuyées sur la face extérieure des deux dalles latérales et plantées en terre prolongent les parois latérales et assurent la stabilité de la construction, La dalle de couverture, partiellement
un caisson ad
effondrée, présente à son angle Nord-Est une ouverture secondaire due à une violation du début du Bronze ancien.
Au fond du coffre, deux dalles verLicales transverses de faibLe hauteur (0,3 m. ) divisent La sépuLture en trois compartiments inégaux. Egalement au Nord-Est, La dalle la- térale orientale est régulièrement échancrée par une ou- ver ture en arc de cer cle correspondant à la porte prinii- tive du monument. Cette porte, située au fond dtune dé- pression extérieure, était encore obturée au moment de
1a découverte par deux dalLes verticaLes bloquées par une
série de gros blocs rempLissant I'entonnoir d t accès. Les dalLes de construction sont calées à L'extérieur Par de nombreuses pierres de calage.
Aména
ventrce
Les deux antennes. Une stèLe entière, posée verticaLement sur son bord droit, déIimite, entre les deux antennes la- térales, une aire rectangulaire dallée (auteI ?) sur la- quelle on avait déposé olus ieurs grandes i arres de type Bronze ancien'
A I'Ouest, un petit caisson, construit dans Ie fossé de fondation et collé contre La daIIe LatéraIe, contenait Les restes dtune sépuLture à squelette replié Bronze ancien (épingLe en os, dentale, etc).
Tout autour du dolmen, de nom- breux trous de poteau montrent que Le doLmen étaiL primi- tivement entouré(et couvert ?)dtune construction de bois.
Enfin, plusieurs dalles de pierre, dont les fragmenLs de deux stèLes, gisaient autour du dolmen à la surface du soL, de mâme que Les restes de plusieurs vases campaniformes.
emenLS extérieurs. Au Sud du monument, on a découvert (ciste adventice sud) construit entre
Rem Iissa e du dolmen. Le dolmen 1'4 XI est
0n a de bas en haut sans conteste
les unités
des
couches 1e plus r1c he u sitestrat igraphiques suivantes (La dénomination est provisoire):
Couche 4A}4AJ. Limon compact j aune sans pierre. Pas de
ma té r i e L archéo Logi que.
Couche 4CLMAJ. Limon gravi LLoneux grisâtre stériIe.
sans pierre. Pas de
Couche 4CZMAJ. Limon compact .j aune
matérieL archéologique.
Couche 4C3I'1AJ. Remplissage de grosses pierres jetées à
partir
dude matérieL archéologique dans Ie cairn proprement di t Au Sud, un peti t cairn provenant vraisemblablement des
interstices visibles au sud de la daLLe de couverture, recouvrait une j arre de type Bronze ancien entière, écra- sée sur le sol.
Couche 4DLMAJ. Remplissage de grosses pierres et
trou pratiqué dans la dalle de couverture. Pas
nombreux tes sons de .j arre de type Bronze ancten t un cône à partir du trou de violation. Ce cairn té à la part ie septenErionale du coffre. I)ans le la matrice fine brunâlre passe progressivement à matrice limoneuse j aune moins riche en tessons.
trèsformant est limi- cairn,
une
3,2
Couche 4D2MAJ. Remplissage de pierres avec matrice limo- neuse jaune ayant la même extens ion que le cairn 4D lr'lAJ . Au sud du coffre Le cairn se prolonge par un niveau lr- moneux gris-jaune épais de 8 cm. environ. Tessons Btonze ancien limités à la zorLe du cairn. Contre la dalle sud, le Iimon enveloppait un crâne isolé reposant sur 1a surfa- ce de 1a couche 4FMAJ.
Couche 4EMAJ Remplissage
de pierres
comporLanrun fort plaquettes
avecmatrice
limoneuseviolette
pourcentage deayant la
mêmeextension que le cairn
4DlMAJ.Au
sud ducoffre, le cairn se prolonge par un niveau mince
limoneuxviolacé de 2
cm.d'épaisseur.
Tessons Bronzeancien limi- tés à 1a
zonedu cairn.
Couche
4FMAJ.
Remplissagede pierres
pLus ou moins homo-gène
sur
L ensemble de La surface du coffre.14atrice brune.Dans la partie sud, 1a couche est obturée par un Erès mince niveau arglleux gris de 2 cm. drépaisseur.
La couche, relativement épaisse (plus de 20 cn. ) peut âtre divisée en deux à part ir de son matériel archéologique.
La partie supérieure contient encore des tessons de type Bronze ancien. Dans la partie inférieure au contraire,
les ossements animaux .i etés en vrac dans le f ond de La
tombe dominent nettement.
Couche 4GMAJ. A partir de ce niveau la surface interne du coffre est divisée en trois compartiments par d eux cloisons transversales. Limon et petites dallettes avec nombreux ossements humains correspondant soit à des sépul- tures du début du Bronze ancien, soit au remaniement des sépultures campaniformes de 1a couche 5.
Couche 4HMAJ. Elle n'existe pas dans le compartiment central. Compartiment nord: plaquettes de calcaire prove- nant de La perforation de la dalLe de couverture et datant de 1'époque de 1a vio laËion du début du Bronze ancien.
Compartiment sud: plaquett.es de calcaire provenant êga' Iement de 1a dal le de couverture '
Couchc 5MAJ. Limon et pierres isolées. 0ssements hu-
ma].ns des sépultures campaniformes avec ornements
de coquil-
les marines (Pectunculus, dentales, colombelles) . Lesossements sont remarquablement bien conservés mais I t ordre prirnitif est maLheureusement perËurbé par La violation du début du Bronze ancien (pourtant nombreux os en connexion).
STRATIGRAPHIE DES COUCHES ENTOURANT LE DOLMEN M XI.
Les terrains enLourant le dolmen et le recouvrant cotale- ment comprennent deux parties essentielLes: un cairn de
pierres entourant le monument d I une par! r divers niveaux de limons et dt éboulis de pente df autre part. Les divers niveaux du cairn sont. étroitement imbricués dans les sédi- menÈs des couches extérieures. (la dénomination des cou- ches est provisoire. )
On a de haut en bas les unités stratigraphiques suivantes:
Couche 2. Petite fosse remplie de Lerre noire avec !essons rotnâTns.
Couche
3. Terre gris-noir hétérométrique.
couche tes de
est formée d pierre, qui
t un mince niveau, t.rè s a Livré des tes sons du
La base de la riche en plaquet- Bronze final.
Une petite fosse de 20 de diamèLre contenait de
(f oyer ?).
Couche 4Af. Loess compact j aune vif, presque dépourvu de
pierres. Pas de matériel arc héologique.
cairn supérieur I. A la base de la couche 4Ar quelques æe raccordent avec la partie supérieure
du cairn entourant 1e dolmen. Ce dernier est oarticuliè- remenf. bien marqué au sud du dolmen (au dessus de La cisle adventice) où une couche de pierres arrondies sépare net- tement les deux couches de loess 4AL et 4A2. Pas de maté- riel archéologique.
Couche 442. Loess comPact I aune fégèrement
plus
hét.éro- pLusgrossière
auvoisi-
Pasde matérieL
archéoLo- nage du cairn qut à I'extérieurgique.
Cairn supérieuE
2 A La base de la couche 4A2 niveau bien e raccordant avec 1a partie médiane 1e doLmen. Apparition de la céramique grossière Br ol1ze ancien (?) . Au dessus de la ciste adven- iice, le cairn forme un niveau de plaquettes pLus ou moins horizongaLes.Couche 4C. Terre as sez fortement hétérornétrique, brun cm. de profondeur
nombreux charbons et
de
de
50 bo i s .cm.
me
rnarq"a
de pierres
sdu cairn
entourant-j aune. Céramique Bronze Couche 4D. Limon argileux
tr rque
que 4Af. Granulométrieanc I en.
gris, compactr nt existant que du chantier. Céramique Bronze dans la partie méridionale
ancien.
Cairn inférieur et couche 48. Accumulation de pierres
entourant Le dolmen avec céramique Bronze ancien abond an- te notamment dans Ia région de la ciste adventice. (plusi- eurs j arres pratiquement complètes ) . Dans la zone de La porte le cairn contient des fragments provenant de La perforation de la dalle de couverture lors de la violation de La sépuLtrrre. Ces vestiges permettent de synchroniser les couches extérieures et jntérieures (48 = 4HMAJ).
A La périphérie, le cairn se prolonge par un niveau hété- rométrique reLativement peu épais (4r\ ' Ce dernier englo- be la grande dalle (décorée d'un trait obLique) posée hori zont alement sur 1e sol devant la zone de la porte.
Bloca
porte grosses pl-erres sorgneusement assemblées remplis- sant I'entonnoir d'entrée) est situé sous la couche 4E et probabLement au-dessus de La couche 5A. Les deux fragments de stèles trouvés sur ce disposifif peuvent lui être rat- tachés. Le blocage de La riorte contenait en effet un fragment de la base d'une de ces stèles. ces dernières ont donc été abandonnées en bordure du doLmen peu après la fermeture de la Dorte.
Couche 5A. Le niveau est formé drun mince niveau de limon compact surmontant un nrveau de plaquettes rocheuses hori- zor.Lales d'une vingtaine de centimètres dtépaisseur. Le
Limon contenait une série de dallettes horizontales en- tourant Ie monumenL et formant une sorte de dallage devant
e de la orte. Le dispositif de fermeture de La
la porte, ains i q,re des tes sons campaniformes . La couehe 5A, fégèïement violacée, correspond égaLement au remplis- sagè des trous de poteau et des fossés de fondation de 1a dalte néridionale (stè1e anthropomorphe complète) de
la ciste adventice ainsi qu'au sédiment englobant les daL- Les du pavage observé à I'intérieur de cette dernière
construction. La présence de fragmenËs de pierres prove- nant de La rectif ication de I'antenne SI,J (lors de La
construction de la ciste adventice) et trouvés au fond de certains trous de poteau montre que la construction de bois entourant le dolmen a du être défaite au moment de
la construction de la couche 5A (arrachage des poteaux).
La petite tombe en ciste s'appuyant contre la dal le ouest de M XI doit égaLement dater de cette période.
Couche 5C et sol d'érection. Le sol drérection du do lmen couche peut
tre
s tué au somme! e Ia couche 5C (appelée6 lors des fouilles).
4. DONNEES HISTORIQUES
Lr analyse des données précédentes Dermet de situer Le dan.s la séquence du niveau supérieur du Petit-Chasseur.
le tableau pr:ovi soire f igurant en page 8
dolmen M XI 0n obtient
Les fouilLes L973 ont notamment permi s de préciser les po-ints suivants:
- Il est désormais certain que les constructeurs des dolmens M I, M \1r
et M XI sont les Campaniformes. La phase Neolithique récent qui a
précédé est donc limitée au dolmen tul VI. En effet, le rnatériel ca- racLéristique des premières sepultures de ce dolmen n'a été trouvé dans aucun des dolmens et cistes périphériques.
- Contrairement à ce que nous pensions précèdemment, la ciste adven- tice du dolmen \'1 VI doit probablemenE être rattachée au Bronze an- cien et non au Campaniforme. Les observations faites sur La ci ste adventice sud du !4 XT , dont la construction est idcntiquc sont formelLes sur ce point.
- Les transformations observées sur plusieurs monuments du sj te et rattachables au Bronze ancien (incinérations secondaires des ancien- nes sépultures, dépôt de céramiques, sépulture adventice en cistes) correspondent vraisemblablement à un cuLte funéraire et ne peuvent être simpLement attribuéesà une occupation "domestique" du site
(nécropole remplacée par un niveau d'habitation) comme nous le pensions un certain temps.
5. 1'{ATERIEL ARCHEOLOGIQUE
Le dolmen M XI est certainement La sépulture La nlus riche du site notamment en céramique Bronze ancien. ALors que la céramique de cette période n'était connue que par trois'vases reconstituables et quel- ques tessons, le dolmen lt XI et la ciste adventice sud ont livré plusieurs dizaines de récipientt de cette période. Les poteries campaniformes sont par contre peu nombreuses (: à 4 vases).
Les ossements humains se distinguent également par leur exceLlent état de conservationr cê qui est exceptionnel pour 1e niveau supérieur.
Bronze f-na1
2
Bronze ancren
Néolithique final
Néolithique récent 4A^{AJ à 4C2MAJ
4C3]'{AJ à 4GMAJ
4HMAJ 2ème violation
trou dans la dalle de couv-
1ère violation
poterie câmDaniforme à l t extérieur.
5MA.I Sépultures camP Iioyer (?)
Cairn (entre 4-Al ec 4'\:l)
Ca i rn ( sur 4C) Cairn
Di spos i t if de fermeture Constructlon
Ciste adventice sud
Ciste adventice (ruest
Construction du dolmen
3
t+t\L-L
4C 4D 4E
<^
5C
6 9 Formation des cairns entou-
rant les monuments
+
Sépultures aILongées Bronze ancien tardif
+
Cabane de la couche 4B
8 Violation des sépultures campani formes. Couche 5A Ciste adventi ce de M VI.
Construction des petites cistes sans entrée (M JI, M 111, M IX, l{ X),
o Couche 5B. Violation de
I't VI par les campani f ormes
5. Couche 5CI
4 Construction
à entrée. (M des dolmens I, 11 V)
3. Couche 5C2. Abandon du s i te 2. Construction du dolmen M VI
l. Couche 6
æ
Stèles anthropomorphes et dalles gravéeq. Même richesse en ce qur f0 dalLes site. Ces
concerne ouvragées dernières
les dalles gravées, et gravées sur Les
puisoue .-e dolmen r{ XI a Livré 28 que comote actuellement le se répartissent comme suit
Fouilles
L962-L97IMIàX
Fouilles
I972-L973 MXTStè1es anthropomorphes
avec tête
non conservée I5 4StèIes
anthropomorphesdoubles
avectête
nonconservée
I
Stè1es anthropomorphes
simples
avectête
conservée
2
Fragments
de tête
1Dalles
non anthropo- morphesavec figura-
tions de
poignards 1 1Dal1es non anthropo- morphes
avec figures
géométrigues simples
I
1TOTAL 18 10
Les découvertes du dolmen M XI sont les suivantes:
DalIe Ouest de M XI. Très grande stèle de 3 m. La tête manque' mals la courbe des épauLes est paxfaitement visible. Gravure maL conservée, très simpLe, dérrart du bras gauche et Lrgne
incurvée figurant un collier.
Da11e Est de M XI. La pLus grande stèLe du Petit-Chasseur (3,60m.).
ffiement engagée dans le fossé de fondation du dolmen a conserv é La total,ité des gravures primitives (collier, bras, ceinture et riche décoration géométrique). La tête manque mais la courbe des épauLes est parfaitement visible.
Dalle Nord de M XI. L'une des plus belles stèles du Petit- -Chasseur et Itune des mieux conservées rnaLgré lrabsence de tête. Face extérieure avec collier, bras, ceinture et riche décoration géométrique. Face intérieure avec. autre figuration anthropomorphe (coLLier, bras, ceinture, â.rc et f lèche et riche décoration géométrique).
Dalle Sud de M XI. Fragment de très grande stèle avec clécor malheureusement maL conservé, bras, ceinture et pagne seml -circulaire, riche décoration géométrique. Une partie des gravures, décollée de la surface de la stèle, a été trouvée au pied de la dalle et pourra être restaurée'
Antenne Sud-Est de M XI. Dalle non anthropomorphe avec 4 Por- r izor.tale transversale.
Stèle complète dans un re- Tête avec îez schémalique, f lèche, pagne' riche décora-
gnatdFtriangulaires et
bande hoDalle Sud de La ciste adventice.
marquabLe état de conservatron.
collier, bras, ceinture' arc et tion géométrique. (Couche 5A).
StèLe com lète non dé corée conservée et paules b en
sol au
dessusdes Pierres
bL I absence
de toute
gravure(uispositif de fermeture).
Base de stè1e décorée. Base de stèle trouvée dans la même position que la précédent e, mains, ceinture, décoration géo-
gravure. (Dispositif de fermeture) . métrique, deux phases de
Dalle ravée dtun uni ue trait obli ue Trouvée posée à plat e primitive du dolmen
sur le
sol m. en avant eStèLe brisée en deux avec tôte essinées, trouvée en surface du loquant lrentrée du do lmen.
ntest peut-être pas originelLe.
ouver Eur (Couche 4E).
Fragment de tête. Fragment de dalle régutièrement atrondi, mais ffilenant vraisemblablement à une tête, trouvé
à f intérieur du dolmen. (Couche 4GMAJ)
t
Petit-Chasseur, à
Sionsuisse de préh.
etBocksber er O. -J. Nouvel 1es recherches au Vai a1s, Suisse) . Ann. de 1a Soc.
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M XI. Fouilles L972-73
limite des fouilles stratigraphies
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SION PETIT-CHASSEUR I Do lnen
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F S ION pETIT-CHASSEUR I Stratigraphie schématique de 1'horizon supérieur
INDEXAT ION
DU JOURNAL DE FOU ILLE
L. PROBLEMES THEORIQ
Le -j ournaL de fouilLe portant sur l'1 XI est un j ournal classique. Les observaLions y sont ordonnées dans le temps en fonction du déroulement de la recherche; i1 y a géné- ralement confus ion entre Les observations de base et les hypothè- ses explicatives. Sur un chantier importanL, le i ournal de fouil- Le devient vite un outiL peu maniable où Les observations de base sont difficiles à trouver, voirequasi-introuvabLes. Cette situation a même amené certains chercheurs à abandonner ce type dtenregi.strement. Lt analyse de cetÈe situation Dermet pourtant dt upporter une solution au orobLème.
Analyse du contenu: on doit distinguer dans un j ournal de
fouilte les é1éments suivants:
L. Chroniq ue de I t avancement des recherches
2
Compte-rendu de la procédure de foui I le, étapes. parcou- rues, responsabilités individuelLes, réflexions néthodo- logiques généra1es, procédures techniques, programmes de
travail partiels.
Hypothèses interprétatives.
Hypothèses formuLées à p,nrti:: des observations et rendant compte du cheminement des idées. Dans ce cas r chaque nou- velLe hypothèse présente un gain par rapport à L'hypothèse
précédente (qre cette dernière soit contredite ou sim- plement enrichie). En ce sens, seules les hypothèses Les plus récentes sont en principe valabLes.
3. 0bservations ro rement dites.
es observat].ons devraient former
du contenu du i.ournaL de fouille. ElIes devraient être totalement séparées des hypothèses inLerprétatives. Iin
fait eLLes ne sont jamais totaLement exemptes dtune part interprétative souvent inconsciente (l'observation de La réalité est touiours inf léchie par les schémas d'inter- pré tat ion du moment ) .
On remarquera en outre que les deux premiers secteurs s t ins- crivent nettement dans le proces sus ternoorel de La recherche aLors que Le troisième secteur est en principe atemporel. Le problème essentiel est donc 1e suivant: Comment conciLier:
- Une description de Itavancement de la recherche indi snen- sable à la compréhension du processus d'acquisi.tion des connaissances.
- Des observations de base qui doivent se regrouper selon des unités signifiantes non temporelles mais plutôt spa- tiaLes (découpage topographique etl ou stratigraphique) pour des questi.ons de facilité d'accès à I'information.
- La nécessité d'une li aison Vi s i h l e enlre I es hypothèse.s et les observations quj en sont à l?origine.
Solutions possibles: On peut rechercher une solution à
questions dans les directions suivantes:
- Enregistrement linéaire temporel conservé.
- Distinction absolue enLre les trois composantes du
de fouilLe: chronique, observations et hypothèses.
- Place réservée à une indexalion des matières après fouille.
la Dart 1a plus grande
ces
journa 1
La
Duplication des observations et création d paral-lèle des observations avec classement et t opographique .
Dépfacement des observations portant sur un graphique timité (n2) du iournal de fouille
d t enre g i s tr ement tts tru ct ur e s t' .
tun fichier stratigraphique
secleur topo- sur les fiches 2. INDEXATION PROPRE
Dans Ie cas du journal de fouille de M XI on se bornera à indexer les matières pour faci li ter la création, dans une étape ultérieure, d'un fichier ordonné des observaLions. On basera I'in- dexation sur une liste formée de concepts répartis dans les catégo- ries suivantes:
I . Type de notat ion.
2. Locatisation topographique du fait enregistré,
Structures évidentes Stratigraphie, géologie, vestiges f ugaces.
Architecture et construction du
do lmen .
' 5. ParticuLarités intrinsèques des obiets
t 6. Structures latentes (dispo- sition des ob jets).
(
L 3
4
I"iatér ieI archéo Iogi que
7 . Obi et des hypothèses formulées.
B. Schémas et croqui s complétant Ie Lt indexat ion comportera deux phases :
texte.
3
Découpage du texte en segments signif icatifs et numéro- tation des segments de L à n. Chaque segment doit en principe traiter d'un seuL sujet. TL peut donc être défi- ni pour un nombre rnini mum de concept s de chaque catégo-
rie,
Indexation proprement-dite sur fiche annexe (L fiche Dar page)présentant La disposition suivante: voir nodèLe
page 20.
VOCABULAIRE
TYPE DE NOTATION (L)
C HRON Chronique de Lravancement des recherches (cf supra) Dans le cas de CHR0N Ies autres colonnes ne sonL
pas remplies.
0BSERV : Observation proprement-dite.
HYPOTH : Hypothèses.
L? analyse du journal montre quton trouve fréquemment une hypothèse développée à parLir d'une observation DarticuLière.
Dans ce cas, if y a intdrêt à trai cer la nartie 0BSERV et La partie HYP0TH comme deux segments distincts. Pour maintenir I'information donnée par La liaison on indiquera entre o après IIYPOTH le Iio du segrilent concerné par I'observation.
Par exempLe HYP0TH (L24)
LOCALISATION TOPOGRAPHIQUE GEN
INT
EXT
Chantier dans son ensemble
Intérieur du doLmen. Pour la Dartie inférieure du remplissage (espace divisé en trois com- parLiments) , on pourra distinguer:
INT/N, INT/C, INT/S.
Extérieur du do lmen.
(2)
carrés
R'-s'
I 8t- B2-83.carrés
Rt -S' I g4-85-86.carrés
R'-s'
I 87-88-89-90.Ies localisations à I'aide au carroyage:
Dans 1e cas EXT, on peut Préclser des termes suivants se raPPortant
SECTI SECT2 SECT3 SECT4 SECT5 SECT6
carres carres carres
T | -U' I Bt- 82- (83) .
T'-U'{aal-85-86.
T'-U'187-BB-89-90
SECTT SECTS SECT9
ou par des
CA IRN PORTE
CIST/AD
: carrés V'-\nl'-X'/8f -82-83, : carrés V'-1.,i' -x' lB4-85-86.
: carrés v?-h/' -x' /87-88-89-90.
indications générales :
: Cairn de pierres entourant 1e dolmen.
z Zone de Itentonnoir de 1a porte.
: Zone sud du dolmen (=SECT I + SECT 2) STRATIGRAP}]IE ET GEOLOCI[ (3)
STRATI
3, 4A1,
: Descrinti on stratigraphique, succession de
couches.
4l\2, 4C, 4D, 48,5, 6.:
: Notati on des couches extérieures selon les hypothèses de terrain. Ces notations pourront être corrigées au cours de ltéIaboration.
Par exemp le: 6 Z 5C)
4crMAJ, 4C2MAJ, 4C3MAJ, 4Dlr'{AJ. 4D2MA.l , 4[MAJ,
4GMA.I , 5MAJ.:
: Notation des couches de .l 'intérieur du dolmen.
L' indi cation MAJ (majuscule) permet de di s- tirrguer ces notations de celLes de Ltextérieur : Cairn enlourant le'{ XL Les caiLLoux du cairn
stinsèrent entre les couches extérieures. (Y compris rempLissage caillouteux de L'intérieur de M XI).
: Cairn supérieur.
: Ca i rn moyen .
: Cairn inférieur.
: Structure geoLogique des couches, sédirnentatLon, soI de piétinement, etc.
: Vestiges fugaces: charbons de bois, colorati.ons diverses, etc.Couches charbonneuses.
4AMAJ,
4 FMAJ ,
CA IRN
CA TRN S
CA I RN}'{
CATRIiI
G]] OL FI]GACE
ARCIlTTECTURE ET CONSTRUCTlON (4 )
Construction de 14 XI et structures évidentes extérieures d'origine intentionneLLe (foyers, trous de poteaux, dalles extérieures).
DAL/C0N : DaLLe de construction. On peut préciser en
indiquant de quelle dalle i I s'agit: DAL/CON [,
l,^]/s/N.
DAL/COU
PORTE FOSSE CLOISOi'I
CIST/ADS
DAL LAGE CIST/ADI^I POTEAU DAL/EXT FOYER
DaIle de couverLure, y compris Ies notatrons concernant le trou de violation Dratiqué dans
La dalle et les f ragments de la dalLe de cou- verture trouvés dans les couehes externes et
internes.
Construction du disnositi f de fermeEure.
Fossé d'impLantation des dalles verticales et dalles de calage.
Compartinentage intérieur du dolmen.
Ci ste advent i ce sud
Dallage de Ia ciste adventice sud.
Ciste adventice ouest.
Trou de poteau.
Dalles extérieures qisant sur Le soL, Iloyer:s construits
Hypothèses site.
Hypothèse observés.
PARTICULARITES INTR]NSEQUES DES O]].]f,TS (5 )
Concerne Loute i nd é p end emmen t
DAI, / CON :
notation se rapporrant à ia nature des objets de Leur nosition cians le so1.
Parti.cuLarités des daLIes de construction
(Stètes r:éemployées notamment). On spécif ier:a dans Ia col,onne architecIure (4) de oueLLe daILe il s'a14it (DALICoNN tar ex.)
DaLte extérieure.
Céramique Bronze anc.i en.
Céramique campanif orme.
Industrie Lithique.
Faune.
0ssements humains.
DAL / EXT CNIT/BA
C 11R / CA].1 1,ITt]
FAT]NE
A1.I T I{R
Dortant sur L r occupati on humaine du
portant sllr Les ohrjnomènes naturels
STRUCTURES I,ATENTIiS ET DTSPOSITIO).] DIS CTB.]]iTS (6) Nature des obi et s rni s en cause:
On retrouve ici Ies mêmes éléments cl u'en 5 soi t:
UAL/tix'f , cliR/BA, CER/CAll, LrTt{, FAIJ}trIi, Al'lTIlR.
Les notations seront complétées par :
CF/STRAT : DisposiEion des objets par rapport à la strati.
CF/C0NST : Disposition des obj ets par rapport aux é1éments architectur:rux (dolmen, trous de poleau,
daLLes extérieures. )
Cf/OBJ : Relations srratiales entre ob]ets d'une môme catégorie, ou de catégories différentes.
OB.IET DES IiYPOTHESES FOR}4U1fl1]S (])
HUM },IAT
SCHEMA ET CRO
UIS
(B)Prés ence dtun schéma i L Lus tr ant Le text e
S C HEMA
0n ges
donnera ici à titre dtexemple, Lrindexation de queLques passa- significaEifs du iournal de fouille:
Exem
le l:
9.8.L972 Se menLs 239et
240P
erre
CORB UD, Frédérrque D LVERN(23e ) Poursuite de la fouille de la 4C caillouteuse (décapage de surface) .0n voit. apparaître une structure assez exËraordinai re par sa forme.
Nous avons déi à noté à pfusieurs reprises I'anneau de petites dalLetËes plus ou moins redressées qui ceint le cairn inférieur. Cet anneau passe au nord et à l t ouest à une vingt aine de cm. du monument. 0r, dans 1e caisson Vt-X'lB4-86 cet anneau' qui forme une vérita- bIe ceinture de cailloux, s'écarte en directi on du nord de la dal le V'86.
(240) . Le fait est peuL-être dû à la nature de l'"p port dépôt de pente venu du nord, ma i s les pierres paraissent avoir rencontré un obsta- cLe assez t,nportant à L'est de t\{ XI.
Exemp Le 2z l-6. IL.L973 (Segments 45 L , 452)
Caisson
Vr-X'lB4-86
la couche 6 pour l'étude des
OBSERV EXT SECTT SECT 8 CA IRN
4C
CAIRN
G EOL
S C HEMA
omme
dessus,
mais.
HYPoTH (239).
NATC HRON
OBSERV
INT/C STRATI 5MAJ FUGACE
ANT HR CF / STRAT
S C HEMA
OBSERV EXT SFCT2
6
DAL/ CONE FOSSE
J
7
(451). Une fois la dalLe est enlevée et 1a dalle ouesL (tout à I'ouest du
(4s21
Ex em Se ment
s
4 30 43r)Secteur R _S B -86 R. CARAZ ZI.TTI A.EVI] UOZ Descente dans
f ossés.
Le fossé de 1a daLle S-E est absoLu- ment énorme. Il a au moins 50 cm. de large à
Itest de La dalle. IL sembLe bien que les pierres verticaLes qui se trouvent au sud
(à 50 cm. de la dalle) en fassent partie.
Nous remarquons, ici comme aiLleurs dans la tombe (à 1'ouest et au i'lE P.ex.), que Le
fossé esE beaucoup plus large à Itextérieur qu'à I'intérieur du monument
posée contre nous nettoyons Ltempreinte Lai ssée
Le à Ltest de la zone centrale.
chantier), par 1a daL
Sur cette face de La tombe, nous pouvons as*
sez bien di stinguer le fond de' La couche 5.
Ce fond semble marqué par un petit niveau de
loess j aune-orange qui remonte au sud et au- dessus duquel on observe des fragments dtos carbonisés et non carbonisés (voir croquis)
1 2 3
4 5 6 8
le 3: 3f.8.L973
(430)
I
2 3 4 5 6 7 B
(43r). Il y a peut-être là une indication sur
latechnique de
construct ion du
monument'
Lefossa était
presquevertical à lrintérieur,
beaueoupplus large et oblique vers
I I ex-térieur ce qui a dû
grandementfaetliter le
baseulementdes
dalles
(Croquis ) '.
HYPOTH (430),3 ,4
,
rden.IiUM
S C HEMA
I
2 5 6 7 B
8 Schéma
rûE/7h
J
(ttfn+
tftEnA
EGME NO
1
N otat ion
2
raphie ratigPaphie 4
A rc h itecture
5 Objets
ructures6 7
Hypothèses
I atentes
HUH AilTNR
e Ff ! rRÀT
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Foss e
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1e
TEMOINS ET STRUCTURES ARCHEOLOG IQUES
Ce chapitre tente de faire 1e point au suj et de quelques concepts qui fondent et organisenË 1a logique de 1té- tude de nos matériaux. Nous avons tenté ici dtadapter 1a démarche
A. Leroi-Gourhan aux conditions particulières du site
que nousudions.
Enfait, 1'"ssentiel des lignes qui suivent ne sont
pasfruit de noLre propre réf1exion. Tout au plus trouvera-t-on ici une ÈenLative d'organisation systématique des informations
que nous avonscompilées dans 1es travaux dont on trouvera 1a liste
dans1a bibliographie ci-jointe.
l.
!EMO"L\gNous
reprendrons ici 1e terme de témoins pour
désignerles divers vestiges mis en évidence par
1esfouil1es.
Ce !ermedésigne à 1a fois un objer présentant des caractéristiques intrin-
sèqueset des particularités (q,r'on pourrait qualifier de fonc- tionnelles)
conf ér-eespar 1a situation de ltobjet
dansle
contex-te du gisement (caractéristiques extrinsèques).
Un témo in sera déf ini par quatre paramètres distincts Lridentité : le témoin est brut , mod if ié ou façonné . La conservation
Lrétat dépend à 1a bir I'homme (voir gisement.
état du témoin lors fois du traitement témoins modifiés) et
1a découverte.
lui a fait su- conditions de de
que
Les conditions de gisement: e1les comprennent entre au- couche déterminée (attribution stratigraphique) et les hypothèses formulées sur 1e mode de dépôt.
Ltattribution Lypologique : signification (essentielle- ment culturelle et chronologique) donnée au témoin dans
1e cadre de 1'état présent de 1a recherche.
1.1. Identité des témoins
des
dtapp eler témoins bruts séleetionnés les ves- Témoins bruts. Les témoins bruts sont 1es vestiges ne portant pas de traces de lf action de 1 thomme. Au sens strict où ltemploie A. Leroi-Gourhanr ûê font pas partie des témoins bruts 1es vesti- ges ayant fait lfobjet d'une sélection par I'homme, même si ces derniers ne portent aucune trace de travail. Au niveau des vesLi- ges zooLogiques seule la microfaune (rongeurs, mollusques, etc.) ferait alors partie des témoins bruts.
Nou s
tiges
qui proposonsntont
pas êté modifiés dans leur nature pat lrhommemais qui ont
-etésélectionnés par 1ui pour certaines de leurs
pro-priétés naturelles (galets de rivière
ramasséspour leurs
formesrégu1ières,
espèceanimale
chasséepour sa viande ou sa frrurrure' etc.
). Cette caËégorie assure donc 1a transition entre
1es témoinsbruts et les
témoinsrnodifiés.
Témoins modifiés. Les témoins modifiés sont 1es vestiges qui ont subi des modif ications secon
daires affecLant leurs propriétés
physiques, nrodifications d'origine humaine. La fragmentaËion af- fectant les os humains des sépultures du fait des violations suc- cessives est un exemple de ces modifications (voir étude des os humains). La carbonisation de ces mêmes os en est un autre. Pour 1es os humains, nous avons distingué pfusie'.rrs états de earbonisa- tion selon 1a couleur : blanc (réduit à 1rétat de cendre), gris- bleu (très brû1é), brun foncé (brû1é), noir (pe. brû1é). En at- tendant une expérimentation plus complète: ot peut admeLtre' sur 1a base des tests faits sur 1e maËériel osseux de 1a grotte du Lazaret (Périnet, 1969) , 1es équivalences suivant.es au point de vue lempérature:blanc ) 7000
gris-b1eu 700 - 650o
brun fonc ê. 650 - 600o no
ir <
6000Dans les tests de carbonisation, un fragment qui présente p1u- sieurs colorations est attribué au degré de carbonisation 1e plus é1evé. 0n trouvera au chapitre concernant 1a faune Itensemble des
facteurs pouvant entraîner une "modification" du témoin osseux.
Témoins façon-nés. Les témoins façonnés sont 1es "vestiges traitffians1ebutdeleurdonneruneformeappropri-
ée à un usage" (Leroi-Gourhan, 1972, p, 322). Les déchets de fa- brication seront -egalement traités comme des témoins f açonnés.
Cette classe regroupe donc à 1a fois les outils façonnés et les da11es de pierre entrant dans la construction des dolmens, puisque ces dernières portent toutes des traces de travail.
L.2, Conservation
Le problème essentiel posé par l'étude de 1a conservation des vestiges est celui de 1a distinction des modifications dues
I'homme et des modif ications dues aux conditions naturelles de
sement. Ceci est particulièrement net pour les vestiges osseux (voir étude de 1a faune).
1,3. Conditions de gisement
gr--
L'attribution
existant entre ce stratigraphique d'un témoin définit 1a liaison témoin et la couche géologique dans laquelle i1