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GESTION DES DECHETS EN AFRIQUE : VALORISATION DES DECHETS AU MAROC

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Academic year: 2022

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GESTION DES DECHETS EN AFRIQUE : VALORISATION DES DECHETS AU MAROC

31 Janvier 2017

Réalisé par :

Ines BOUGHARIOU

Faouzi El HASSOUNI

Abel JARAMILLIO

Jairo E.PARRA

Samira TICILIA

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I NTRODUCTION

Le 31 janvier 2017 a eu lieu, dans la salle de colloques de l´université Lyon 2, la conférence-débat intitulée « Gestion des Déchets en Afrique : Valorisation des Déchets au Maroc ». Cette conférence a été organisée par des étudiants du Master Risques et Environnement, parcours Master 2 recherche SEIU : Mlle Inès BOUGHERIOU, M. Faouzi EL HASSOUNI, M. Abel JARAMILLO, M.

Jairo E.PARRA et Mlle Samira TICILIA, sous la direction du M. Remy BAYARD enseignant-chercheur à l´INSA Lyon, laboratoire Déchets, Eau, Environnement et Pollution (DEEP).

La gestion des déchets est aujourd’hui une problématique posant autant de défis que d'opportunités. Les principaux problèmes, que le Maroc et l’Afrique doivent résoudre en termes de gestion et de valorisation des déchets, sont l’épuisement des ressources, la pollution des différents milieux de l'environnement (air, eau, sol) et les problèmes liés aux impacts sanitaires. Une meilleure valorisation des déchets permettrait également de profiter d'opportunités comme le développement économique et social des communautés concernées. C'est pour discuter de cette problématique que la conférence sur la « Gestion des Déchets en Afrique : Valorisation des Déchets au Maroc » fut réalisée.

D EROULEMENT DE LA CONFERENCE

Cinq parties composent la conférence : une session d’ouverture qui présente le sujet et les intervenants ; trois interventions qui abordent les aspects techniques, juridiques et entrepreneuriaux de la gestion des déchets au Maroc, et finalement, une session de clôture au cours de laquelle le public pouvait poser ses questions aux intervenants.

Les trois intervenants ont présenté les perspectives de la valorisation des déchets au Maroc.

Pour commencer, Mme. Pascale NAQUIN, directrice du CEFREPADE (Centre Francophone de Recherche Partenariale sur l’Assainissement, les Déchets et l’Environnement), a présenté les différentes filières de traitement et de valorisation des déchets.

Lors de son intervention, M. Fouad ZAHRANI, expert en déchet, contextualisé la situation au Maroc d’un point de vue culturel et juridique. Son expérience nous a fait prendre conscience des préoccupations de la population vis-à-vis de la sauvegarde de leur environnement et son avenir.

Et enfin, Mme. Armelle ARNAUD, directrice du CEF international, a montré la faisabilité technique et économique des filières de gestion de déchets au Maroc à travers un point de vue entrepreneuriale. L’importance des liens entre l’éducation et la création d’entreprises dédiées à la gestion de déchets a été clairement explicitée.

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S ESSION D ´ OUVERTURE : P RESENTATION DE LA CONFERENCE

Animé par : Mlle. Inès BOUGHERIOU, M. Faouzi EL HASSOUNI, Mlle. Samira TICILIA 1. Présentation de la conférence, de la problématique et des intervenants 2. Remerciements à M. Philippe POLOMÉ et M. Remy BAYARD

3. Introduction sur les causes qui génèrent la croissance de déchets au Maroc : le développement démographique, industrielle, et de la technologique médicale.

4. Définition des déchets selon la loi : 28.00 relative à la gestion des déchets solides

5. Statistiques sur le taux de déchet produits en 2015 : 5.3 millions de tonnes de DM par an, 1.6 Millions de tonnes D.I

6. Seulement 37% des déchets sont évacués dans des décharges contrôlées, alors que le reste 63% est évacué vers des décharges sauvages en dehors de toute règle de sécurité ou de contrôle.

7. Définition de la notion de valorisation : réintroduire la valeur aux déchets

S ESSION 1. M ME . P ASCALE NAQUIN

A

SPECTS TECHNIQUES DE LA GESTION DE DECHETS

:

Mme P. NAQUIN a introduit le thème de la conférence portant sur le traitement et la valorisation des déchets au Maroc en nous interrogeant sur la capacité du Maroc à devenir un modèle de référence en Afrique.

L'intervention a ensuite portée sur la création de l'association CEFREPADE, Centre Francophone de Recherche Partenariale sur l´Assainissement, les Déchets et l´Environnement. Cette association a été créée en 2007 dans le but d´aider techniquement au développement de la gestion de déchets dans des pays francophones. Son objectif principal est d'accompagner les pays en développement. Le Maroc participe au réseau CEFREPADE avec M. Fouad ZAHRANI, en tant que correspondant marocain.

L’un des rôles du CEFREPADE est de chercher à valoriser et à réduire la quantité de matières organiques dans les décharges en déployant des moyens et des méthodes adéquates comme le compostage ou d’autres techniques. En effet, le compost permet d’améliorer la qualité des sols et de produire des ressources économiques tout en allégeant la pression de l'activité humaine sur l'environnement. Cependant, dans certaines régions pauvres, des contraintes financières peuvent apparaitre, ce dernier étant couteux car sa production fait appel à plusieurs procédés et nécessite une main d’œuvre importante. Son utilisation reste donc restreinte dans les activités agricoles.

La gestion des déchets peut être vue comme une chaîne : Pré-collecte, collecte, tri et valorisation.

Pour répondre aux besoins de la gestion des déchets, plusieurs formations sont nécessaires : la formation des acteurs locaux pour le développement de filières adaptées aux conditions

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techniques ainsi que celle des formations socio-économiques locales. Les acteurs locaux ont, en effet, un rôle très important. Mais, pour qu’ils puissent participer et développer des activités économiquement viables autour de la collecte et de la valorisation de déchets, le gouvernement doit faire évoluer sa règlementation.

Le cas de la France, par rapport à sa gestion des déchets, illustre bien l’évolution progressive de la prise de conscience liée aux risques associés. De la mise en décharge sauvage au recyclage des déchets, plusieurs filières ont été mises en œuvre pour réduire les impacts environnementaux et sanitaires des déchets ménagers et industriels.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de réduire les nuisances mais de considérer les déchets comme des gisements de ressources potentiellement valorisables. En effet, la valorisation de la matière et de l’énergie a conduit à l’émergence de nouvelles filières visant à minimiser tout stockage et à réduire la production des déchets à la source.

L´intervention continue sur la définition des étapes de la gestion de déchets ainsi que des problèmes rencontrés et des solutions envisagées dans chacune d’entre elles :

Pré-collecte : Les déchets des ménages sont tous rassemblés dans une seule poubelle sans distinction. Aucun tri n’est donc réalisé par les populations avant la collecte.

Collecte : Pour qu’elle soit mise en place, le prélèvement d’impôts est indispensable. Mais, dans certains pays pauvres ou en voie de développement comme le Maroc, il n’y a pas de taxe destinée à la collecte pour des raisons budgétaires. Ainsi, dans de nombreux pays, les déchets sont jetés dans des décharges sauvages, ou tout simplement abandonnés dans la nature. Ces actes génèrent beaucoup de nuisances notamment des pollutions et des émissions de biogaz.

Tri et valorisation : Dans beaucoup de pays, le tri est inexistant ou se résume à une séparation manuelle, comme au Maroc. De ce fait, des installations de stockage, avec (ou sans) valorisation de biogaz, ont été créées afin de pallier à l’absence de tri. Mais, bien souvent, la mise en place de ce genre d’installation reste très couteuse, c’est pourquoi peu de ville sont équipées de décharges contrôlées. Par ailleurs, la création d’unités d’incinération de déchets, dans ces pays, ne serait pas viable car les déchets ont un faible PCI à cause de leur forte proportion en matières organiques.

Très peu de pays en voie de développement ont des filières de valorisation développées.

Pour conclure, le Maroc a tenté de mettre en place plusieurs stratégies de gestion des déchets.

Cependant, la technologie, dans ce domaine, n'est pas assez développée à cause du manque de financements dû à une absence de conviction politique. En Europe, l'une des solutions adoptées par les politiques, pour développer la technologie, a été la création d'écotaxes. Ceci qui a permis d’apporter les financements nécessaires aux filières de traitement. Enfin, l’intervenant a précisé qu’il est nécessaire de faire de la prévention et de la sensibilisation en amont afin de réduire la production de déchet.

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S ESSION 2. M. F OUAD ZAHRANI

G

ESTION DES

D

ECHETS

M

ENAGERS AU

M

AROC

: C

ADRE REGLEMENTAIRE ET

V

ALORISATION

Mr ZAHRANI a présenté les taux de la gestion de déchets au Maroc ainsi que l´approche et le cadre réglementaire pour finalement évoquer quelques exemples de valorisation de déchets.

Les taux donnés sont les suivants :

 Plus de 4,7 millions de tonnes de déchets ménagers, par an, sont produits au Maroc, soit 0,8 kg/hab./jour.

 Projection pour l´année 2020 : 6,2 millions de tonnes par an, résultat d’une croissance démographique (2.85%), de l’urbanisation rapide et de l’évolution des modes de consommation.

 Aujourd’hui, seulement 70% des déchets produits, en milieu urbain, sont collectés.

 Environ 10% des déchets collectés sont mis en décharges contrôlées.

 4,5 million de tonnes de déchets ménagers sont rejetées dans 300 décharges sauvages.

 15% des dépenses municipales allouées à la GDM (en 2007 : 1 milliard de DH en communes urbaines).

D’après les statistiques précédentes, nous avons pu en déduire que le principal problème de la mauvaise gestion des déchets vient de la propagation des décharges à ciel ouvert sur tout le territoire marocain.

Pour enrayer ce phénomène, le gouvernement marocain à fait évolué la réglementation pendant les années 2000 :

 Mai 2003 :

o Publication de la loi 11.03 relative à la protection et à la valorisation de l'environnement. Connue autrement comme la « loi cadre ».

o Publication de la loi 12.03 relative aux études d´impact sur l´environnement.

o Publication de la loi 13.03 sur la pollution atmosphérique et son décret d’application.

 Septembre 2006 : Élaboration du premier programme national pour la gestion des déchets ménagers et assimilés PNDM (15 ans ; 37 Milliards de DH).

 Décembre 2006 : Publication de la première loi 28.00 relative à la gestion des déchets solides.

 Octobre 2007 : La déclaration du nouveau gouvernement place la problématique de GDM parmi les priorités de l’action gouvernementale.

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La loi 28.00, relative à la gestion des déchets solides, fixe un cadre réglementaire sur plusieurs catégories de déchets : ménagers, assimilés, inertes, agricoles, industriels, non dangereux et dangereux, médicaux et pharmaceutiques. Actuellement au Maroc, les textes d’application relatifs à une grande partie des familles citées auparavant ont été adoptés. D’autres sont toujours en projet.

Principaux objectifs de la loi 28.00 :

 La prévention et la réduction de la production de déchets ainsi que de leur nocivité ;

 L'organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de leur élimination de façon écologiquement rationnelle ;

 La valorisation des déchets par le réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie ;

 La planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d’élimination des déchets ;

 L'information au public sur les effets nocifs produits par les déchets sur la santé publique et l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention et de compensation des effets préjudiciables ;

 La mise en place d’un système de contrôle et de répression des infractions commises dans ce domaine.

Suite à l’application de ce cadre juridique, le panorama de la gestion de déchets au Maroc a évolué. Des premières installations basées sur la récupération du biogaz, issu de la fermentation des déchets, ont vu le jour. Cependant, en l’absence de pénalités, la loi n’est pas toujours appliquée.

Par la suite, l’intervenant a exposé les différents Décrets marocains en lien avec la gestion des déchets et l’importance de l’étude d’impact, qui s’appuie sur une enquête publique, pour l’acceptabilité de la mise en place d’une décharge. On peut citer l’exemple de la ville de Fam el Hisn où l’enquête publique a amené à l’annulation de la création d’une décharge alors qu’elle s’avérait nécessaire.

Par ailleurs, lors de son intervention, la loi zéro MIKA (zéro plastique) a été abordée. Cette dernière est relative à l’interdiction de l’utilisation des sacs plastiques au Maroc. Lors de sa publication, la loi a dû faire face à une contestation populaire notamment à cause de la modification du mode de vie des marocains.

Un autre point, qui a été abordé, est le programme national de déchets ménagers. En effet, le coût du programme est estimé à 40 milliards de dirhams qui sont financés à hauteur de 70% par les collectivités et 15% par l'Etat. Les redevances ainsi que les MDP (Mécanismes de Développement Propre) y contribuent à 12% et 3%. Le budget est distribué de la manière suivante : la collecte et le nettoiement (72%), la réalisation de décharges contrôlées (14,6%), la réhabilitation des décharges existantes (6,2%), les études (3,5%), la création de filières Tri-Recyclage-Valorisation (1,8%) et enfin la Communication (1,8%).

Bien que le cadre réglementaire soit robuste, il reste encore des questions à résoudre. Concernant la gestion de déchets, la responsabilité revient à la commune. Il reste donc à désigner les acteurs qui doivent contacter les prestataires de service. Mais c’est un processus qui prend du temps, ce qui explique, en partie, pourquoi il existe encore environ 300 décharges sauvages au Maroc.

Etant expert de la gestion de déchets, Mr. ZAHRANI nous a donné une vue de la situation au Maroc.

 Une décharge contrôlé, a pour rôle de vérifier les entrées et les sorties ;

 Au Maroc il n’y a pas de système de surveillance ;

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 Le Maroc favorise la mise en place de filières de valorisation notamment le compostage ;

 Des difficultés culturelles persistent ;

 14 décharges légales existent et 5 sont en cours de construction ;

 Il existe de nombreuses associations au Maroc destinées à la gestion de déchets électro- niques, mais de façon informelle, car il n’y a pas de cadre réglementaire.

 Dans la gestion des déchets, il existe trois acteurs qui gèrent la collecte : des récupéra- teurs, ceux qui font la collecte à petite échelle, ensuite les intermédiaires ceux qui vendent les déchets valorisables aux grossistes, et finalement les grossistes qui les recyclent.

Pour la fin de son intervention Mr. ZAHRANI nous parle de deux villes Marocaines

OUM AZZA et MEKNES.

Exemple : OUM AZZA

 Les autorités marocaines veulent accroître le taux de collecte et de recyclage des matériaux de 5 % à 20 % d’ici 2022, tout en améliorant les conditions de travail des ramasseurs de déchets.

 Oum Azza est le centre d’enfouissement et de tri moderne le plus important du Maghreb, absorbant près de 850 000 tonnes de déchets par an.

 La création d’une coopérative et la construction d’un centre de tri pour aider les chiffonniers (Mikhala) à continuer de gagner de l’argent, dans un environnement plus sécurisé et plus organisé.

 Les récupérateurs ont un salaire fixe, une sécurité sociale et payent une cotisation.

 Le recyclage se fait sur site.

Exemple Meknès :

 L´idée est de reproduire le modèle implanté à Oum Azza.

 La Société Suisse éléphant vert, a une filiale basée à Meknès dont l’activité principale est la valorisation de déchets organiques.

 La gestion de déchets se fait de l’amont à l´aval.

La réflexion finale de cette intervention, sur la situation actuelle au Maroc, est que la gestion des déchets s’améliore progressivement, grâce à l’arsenal juridique existant. Mais pour qu’elle soit totalement efficace et que la loi soit respectée, un décret d’application pénale devrait être mis en place.

S ESSION 3. M ME . A RMELLE ARNAUD

P

RESENTATION

F

ONDATION

OCP :

COOPERATIVE DE RECYCLAGE DES DECHETS PLASTIQUES

Mme. ARNAUD a expliqué l’importance de la relation entre la formation des individus et la création d'entreprises sous forme de coopérative où tous les membres ont la possibilité de devenir chef de l´organisation. Parmi les services que le centre de formation propose, il y a l´acquisition de compétences

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techniques et l´accompagnement des entreprises. L'autre partie de l'activité du centre est la recherche portant sur les facteurs de réussite et d'échec des essais de valorisation des déchets dans différentes villes.

La fondation PHOSBOUCRAA est une société dédiée au recyclage des déchets plastiques, qui distribue des dividendes à ses employés. Les membres de l’association travaillent sur les processus permettant à chacun d’acquérir le même niveau de formation et de gagner en polyvalence. Le Maroc apparaîtra comme un exemple de réussite si ce type d'expériences peut être répliqué dans d'autres pays d’Afrique.

Cette société est basée à TARFAYA, une commune de 10000 habitants, au sud du Maroc. Un des problèmes de la commune est qu´il n´y avait pas de prestataire de collecte des déchets. En revanche, la ville possède une décharge de déchets plastiques à ciel ouvert sur un périmètre de 150 hectares. Certains freins sont à prendre en compte pour mettre en place une collecte. La température élevée et la dispersion des déchets en font notamment partie.

Finalement, cette expérience a été une réussite et le recyclage des déchets plastiques, pour cette petite communauté, se fait désormais à 100%. La mise en place d´une plateforme, sous forme de coopérative, triant les déchets pour collecter les matières valorisables a permis un vrai engagement de ses membres. La rentabilité économique du projet de valorisation de déchets a été atteinte. La prochaine étape de la réflexion porte sur les attentes des grandes usines et sur l'articulation entre le développement local et une vision mondiale afin de dupliquer ce business model.

Projet COP 22 avec OCP (l’Office Chérifien des Phosphates) :

Les déchets polluants la mer sont un autre grand enjeu. Le plastique possède différentes caractéristiques qui le rendent intéressant pour sa valorisation. L'enjeu étant de trouver une solution qui permet de réduire les surcoûts au maximum et d’assurer une viabilité économique. Le projet est composé d´une étude d’impact, de formations professionnelles en formation continue, et d'un accompagnement lors du début de l’exploitation. En trois mois, un groupe a été formé pour le projet et des chiffonniers ont approfondi leurs connaissances sur la collecte de déchets.

Les deux questions clefs du projet ont été :

 Quels débouchés pour le plastique ?

 Qui pourrait être intéressé par ce type de matière première ?

Ce projet pourra permettre de déployer de nouvelles filières, d'organiser et de donner une dénomination aux métiers du recyclage, qui n'en ont pas actuellement.

S ESSION DE C LOTURE . QUESTIONS DU PUBLIC :

1. Comment fonctionnent ces organisations ?

ARNAUD : Ce sont des organisations participatives. Tout le monde a la possibilité d'en devenir le président.

2. Est-ce pertinent de développer un réseau décentralisé plutôt que centralisé ?

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ARNAUD : Dès que vous avez des grandes unités centralisées, le niveau local est le plus adapté.

Les coopératives les plus compétitives au Maroc n’ont pas reçu de subvention publique mais privées. La centralisation est organisationnelle mais pas opérationnelle.

3. Pourquoi choisir Tarfaya ?

ARNAUD : Des conditions énoncées dans le cahier des charges qui a été donné, la ville de Tarfaya était celle qui en réunissait le plus. Son modèle comprend plein de difficultés qu’on retrouve dans d’autres pays, ce qui permet d'avoir une expérience reproductible.

4. Comment faire un pilote, pour que les conditions puissent être dupliquées ? Quelles sont les motivations pour les habitants qui ramassent les déchets ?

ARNAUD : L´objectif est de ne pas changer les habitudes mais on les informe du projet afin d’avoir une ville propre. On leur précise qui seront les personnes qui travailleront dans le centre de tri.

5. Comment optimiser la collecte ? Qui sont les gens de la commune qui collectent les déchets et les apportent à la plateforme ?

A. ARNAUD : Dans les quartiers les plus défavorisés, les campagnes de tri fonctionnent mieux.

Entre 80%-95% de la population est prête à trier.

P. NAQUIN : Une usine de compostage a besoin de très lourds investissements mais ne produit que peu d´emploi.

F. ZAHRANI : Tout le monde est prêt à faire le tri et pas seulement dans les pays riches.

NAQUIN : Il faut privilégier les grandes usines avec peu d’emploi, ou les petites structures qui apportent beaucoup d’emploi

6. Parmi les filières de traitement, est-ce que le recyclage et la valorisation énergétique ont de l’avenir ?

P. NAQUIN : Oui, pour le recyclage. Même si les plastiques souples ne pourront pas être recyclés.

R. Bayard et F. ZARHANI : Non, pour la valorisation énergétique. Car, pour les déchets étant riches en matières organiques, un commerce autour de leurs valorisations s’est établit. La ville de Rabat est un bon exemple pour la commercialisation du compost. La valorisation énergétique

« tuerait » ce marché.

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F. ZAHRAANI : Au Maroc il n’y a pas de filières de traitement de déchets pour les effluents qui contiennent des métaux lourds, et aucun test n'a été mis en place pour calculer leur toxicité.

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A NNEXE : P ROGRAMME DE LA CONFERENCE - DEBAT

G ESTION DES D ECHETS EN A FRIQUE :

V ALORISATION DES D ECHETS AU M AROC J ANVIER 31/01/2017

Lieu : Salle des colloques- Lyon 2 Campus Berges du Rhône- 18 quai Claude Bernard- 69007 Lyon

O

RDRE DU JOUR

1. 14h30-14h50. Session d´ouverture : Présentation de la conférence :

Animation par : Mlle Inès BOUGHERIOU, Mr Faouzi EL HASSOUNI, Mlle Samira TICILIA Introduction au sujet : Présentation des intervenants et de leurs interventions

 NAQUIN Pascale : Aspects techniques de la gestion de déchets

 ZAHRANI Fouad : Gestion des Déchets Ménagers au Maroc : Cadre réglementaire et Valorisation

 ARNAUD Armelle : Présentation Fondation OCP : coopérative de recyclage des déchets plastiques au Maroc

2. 15h30-16h10 Session 1. Aspects techniques de la gestion de déchets

Présenté par : Pascale NAQUIN, INSA-CEFREPADE, Chef de projet gestion de déchets ménagers

3. 14h50-15h30 Session 2. Gestion des Déchets Ménagers au Maroc : Cadre réglementaire et Valorisation Présenté par : Fouad ZAHRANI, Docteur SEIU, Consultant ENVIRONNEMENT S.A Maroc

4. 16h10-16-50 Session 3. Présentation Fondation OCP : coopérative de recyclage des déchets plastiques Présenté par : Armelle ARNAUD, Directrice général CEF INTERNATIONAL. Maroc 16h-50-17h15 Clôture.

Questions du public aux intervenants

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