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Marc-R. Sauter, "Préhistoire du Valais"

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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M. G. Ghika nous donne dans ce volume la deuxième partie de son histoire des contestations qui opposèrent le Clergé et les Patriotes valaisans au sujet du pouvoir temporel de l'évêque de Sion après le règne agité d'Hildebrand Jost et jusqu'à la Révolution helvétique, soit de 1638 à 1798. Cette étude, rattachée à celles que l'auteur a publiées déjà, soit dans sa thèse, soit dans Vallesia ou les Annales Valaisannes, soumet à un examen attentif l'histoire traditionnelle du Valais et établit une sérieuse information politique sur l'An- cien Régime ou Régime du Principat épiscopal.

Le Haut-Valais a sa part de Vallesia dans les pages que M. L. Carlen consacre au R. P. Joseph Biner (1697-1766), célèbre Jésuite qui exerça une influence étendue par ses publications et ses controverses avec des pasteurs zurichois. Enfin, M. A. Gattlen — nous ne savons s'il s'est laissé guider par des préoccupations actuelles... — évoque le décret cantonal sur les finances de 1851 et l'opposition qui provoqua l'occupation militaire d'une partie du district de Rarogne...

Ainsi le temps qui apaise les querelles en les enfonçant dans le passé, les livre à l'étude des historiens...

*

Les Annales Valaisannes (1951, no 1, p. 372) ont déjà signalé le tome Ve

de Vallesia, paru en 1950 ; mais la place restreinte dont nous disposions ne nous a pas permis de rendre un compte suffisant de l'étude très importante que M. Marc-R. Sauter, professeur à l'Université de Genève, a fait p a r a î t r e dans ce volume d'abord, puis en tirage à part, sur la Préhistoire du Valais.

Rappelons tout de suite que sous ce terme, nous ne trouvons pas seulement les longues et mystérieuses époques antérieures aux documents écrits avec lesquels on avait coutume autrefois de commencer l'histoire, timidement d'abord, sous le titre de protohistoire, parce que les textes sont encore rares, puis de façon toujours plus précise, au fur et à mesure que l'abondance des documents projette plus de lumière... E t qui n'est frappé des richesses de savoir que des découvertes toujours plus nombreuses ont accumulées sur l'ancienne Egypte, par exemple, ou de la somme de connaissances que des savants de chez nous ont amassée sur la Suisse à l'époque romaine ! Mais l'histoire allongeant sans cesse son cours, la t e n d a n c e s'est manifestée d'éten- dre la préhistoire au delà de son ancienne notion et de couvrir de ce nom également l'époque romaine et le haut moyen âge. Cette extension n'est pas acceptée p a r tous les historiens, n o t a m m e n t dans les pays latins, pour les- quels l'histoire demeure la connaissance du passé à partir des premiers té- moignages écrits. Par contre, la notion nouvelle a pris corps dans les pays germaniques, peut-être parce qu'ils ne sont parvenus eux-mêmes à la véritable histoire qu'à l'époque carolingienne...

citée p. 62, note 9, et dont il a déjà été tenu c o m p t e dans l'Armorial (p. 80), émane d'Amédée V I I I , duc de Savoie.

M. Stelling-Michaud publie également dans le Bulletin de la Société d'His- toire et d'Archéologie de Genève (t. IX, 4e livraison, 1950, pp. 273-323), une importante étude sur les Genevois à la Curie d' Avignon au XIVe siècle. On y rencontre un Valaisan, Jean de Sion, aumônier secret du pape et chanoine de la cathédrale de Genève (pp. 284, 302). D ' a u t r e part, le futur cardinal Jean de Brogny, du diocèse de Genève, fut curé de N a t e r s en 1378 (p. 293).

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Si nous laissons de côté cette querelle de mots, on saura gré à M. Sauter d'avoir étendu l'aire de son ouvrage aussi loin, et d'avoir ainsi rassemblé pour la plus grande joie de ses lecteurs moins spécialisés en préhistoire proprement dite, ce qu'ils recherchent volontiers sur les époques romaine et germanique, car les Burgondes et les Alamans qui occupèrent le massif alpin à l'époque barbare étaient bien des Germains...

Le livre de M. Sauter ne se lit pas comme un roman, et ceux qui y cher- cheraient des récits d'aventures feront mieux de s'abstenir, à moins d'en dé- chiffrer les traces dans tant de vestiges d'ossements et d'ustensiles, qui sont bien le résidu d'une vie humaine avec tout ce qu'elle comporte de passions...

Mais c'est un ouvrage très précieux, un peu à la manière des dictionnaires ou des répertoires auxquels on recourt chaque fois qu'il s'agit d'entreprendre une étude ou de vérifier un nom ou une chose, et que l'on consulte parfois de façon bien ingrate, sans noter la référence, comme si de tels recueils n'avaient pas exigé de leurs auteurs une somme extraordinaire de travail et de science ! C'est bien le cas ici, où nous trouvons rangés par ordre géographique tous les renseignements que l'auteur a pu rassembler sur les nombreux vestiges décou- verts en Valais depuis l'époque néolithique jusqu'au haut moyen âge 7. Cet inventaire de nos trouvailles et de nos richesses — trop souvent, hélas ! disper- sées — est précédé d'un exposé systématique sur les époques représentées p a r les objets découverts ; en outre, 4 plans ou cartes m o n t r e n t l'expansion des découvertes et de l'habitat humain, 32 figures et 16 planches complètent agréablement ce monumental recueil d'érudition, p a r lequel désormais toutes les recherches sur ces âges lointains devront obligatoirement commencer.

L. D. L.

7 II faut souhaiter qu'un ouvrage aussi considérable et qui a dû d e m a n d e r à son auteur un travail immense, puisse être tenu à jour, soit par l'adjonction des nouvelles découvertes qui viendront, soit par les corrections qu'un contrôle pourrait rendre désirables.

On nous p e r m e t t r a de n o t e r ici quelques points :

Martigny. Le milliaire indiqué p. 111, no 4, se trouve aujourd'hui dans la propriété de M. Joseph Tissières. Quelques fragments d'inscriptions inédites, p r o v e n a n t de Martigny, ont été transportés à l'Abbaye de St-Maurice.

Massongex. L'autel de Jupiter dont il est question p. 113, n'est pas anépi- graphe : il est précisément l'autel élevé par D a p h n u s dont le texte est d o n n é en cette même page, no 3. Quant à la mosaïque signalée encore p. 113, elle n'est pas entièrement noire et sans dessin, mais bien composée de blocs noirs et blancs qui formaient sans doute un dessin, peut-être géométrique (des frag- ments de cette mosaïque sont conservés à l'Abbaye de St-Maurice).

St-Maurice. Le bourg romain aurait laissé peu de traces, lit-on p. 127, avec référence à une étude de M. Blondel dans Vallesia, t. I I I , 1948, p. 44.

P o u r t a n t , à l'endroit indiqué, M. Blondel parle de « nombreuses découvertes de tuiles, de poteries, de pavages,... de thermes avec de nombreux canaux... » L'inscription no 24, p. 131, dégagée des murs de la tour dans lesquels elle avait été insérée comme une simple pierre de construction, s'est révélée être une inscription chrétienne plus tardive. D ' a u t r e part, quelques textes fragmentaires restent encore à publier.

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