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La gastronomie française et la pénurie russe traduites en roumain : Le testament français

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Academic year: 2022

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Iulia CORDUŞ

Université « Ştefan cel Mare », Suceava Roumanie

La gastronomie française et la pénurie russe traduites en roumain : Le testament français

In this article, we aim to do a comparative analysis between the two approaches of food visible in the novel Le testament français by Andrei Makine : on one side, the abundance and the luxury of French gastronomy that are obvious everywhere in the first part of the text; on the other side, the famine and the scarcity of the Russian life, present in the novel.

The perspective of our work tries to identify the representations of the contrast between the riches of the West and the poor in the East by their alimentary habits. The russian image has a series of ideological and social features for the romanian reader resulting from the political regime, from the narrator’s social status, from the way of life in this world that is similar to the recent history of the target audience. The translated text analysis underlines the translation strategies used by Virginia Baciu. The borrowing of russian words intro french and then into romanian helps to maintain a russian atmosphere and local color, and the soviet terminology is easily translated into romanian.

La traduction de toute une culture est souvent problématique dans les publications récentes, surtout celles qui présentent un univers lointain et inconnu. C’est le cas de la traduction que nous nous proposons d’analyser sous l’aspect de la terminologie gastronomique, écrite par un écrivain français d’origine russe ou par un écrivain russe qui écrit en français, cela reste à découvrir.

Le roman qui va représenter l’objet de notre attention est la quatrième publication de l’auteur est c’est une « pseudoautobiographie » (Clément 2009 : 10) et laisse transparaître des informations personnelles sur Makine, qui n’est pas disposé à les donner autrement. En fait, son vrai nom n’est pas Makine, il avoue de l’avoir adopté lors de son arrivée en France. (Martin : 2013) L’histoire des déplacements magiques vers un espace situé quelque part entre la France et la Russie est écrite avec des mots puissants, qui affectent le lecteur dans la même mesure que le narrateur. La force incantatoire des mots se révèle lorsque Charlotte Lemonnier raconte, lit et récite, en transportant ses petits-fils vers une terra incognita lointaine et idéalisée.

Motifs gastronomiques du roman : l’abondance et la pénurie

Le roman présente l’histoire extraordinaire d’une femme captive entre l’Est et l’Ouest, qui ne réussit pas à quitter la Russie, mais qui est irrémédiablement enracinée en France. L’héritage qu’elle laisse à son petit-fils est l’empreinte française que lui provoque des sentiments confus : l’espace où on parle sa langue « grand-maternelle » devient une destination rêvée, mais l’unicité que la « greffe » (Makine 1995 : 50) française lui confère rend sa vie parmi les Russes très difficile. Charlotte Lemonnier est une Française qui s’établit en Russie avec sa mère entre les deux guerres mondiales. Le

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souvenir de son pays natal reste vif dans sa mémoire et elle le transmet à son petit-fils par des longues histoires à la lumière turquoise, presque enchantée, de l’abat-jour.

Le sujet du roman se trouve, du point de vue gastronomique, entre la faim et l’abondance, entre le plaisir et la souffrance. À travers la multitude des modalités de préparer, de consommer et de comprendre la nourriture, dans deux époques et deux espaces différents, elle est chargée d’une histoire qui représente une culture complexe. Des différences qui apparaissent entre la cuisine écrite et celle orale donnent naissance à des écarts encore plus grands, comme observe Montanari (2010 : 45), car les cultures plus développées ont eu l’occasion de créer un patrimoine écrit, tandis que celles à tradition orale n’ont pas accès à ce savoir matériel et tangible :

[…] seuls les pays qui disposent d’une longue tradition écrite ont pu développer un genre de littérature technique, le traité culinaire, qui a permis de thésauriser les recettes. (Montanari 2010 : 45)

Le lexique utilisé reflète la bonne connaissance du monde russe et la documentation qu’il a probablement faite spécialement dans ce but. C’est, en fait, la seule modalité de création d’un contraste si expressif entre les deux espaces ; le contraire – se documenter sur la pauvreté et déjà connaître la cuisine des élites – n’auraient pas produit le même effet.

La perspective nouvelle d’analyse que nous proposons dans ce travail vise les choix lexicaux qui sont liés à la nourriture. Les termes gastronomiques et de l’alimentation sont évidemment préparés et calculés, choisis rigoureusement pour créer un fort contraste entre les extrêmes. Comme l’observe Montanari, le langage de la nourriture doit prendre en considération « la nature concrète de son objet et la valeur sémantique intrinsèque de l’instrument de communication » (Montanari 2010 : 111). Si le terme « koulak » (paysan aisé considéré comme un ennemi du pouvoir soviétique sous Staline) (Drahta 2012 : 44), appartenant à la terminologie soviétique, nécessite des explications supplémentaires, « la senteur agréable d’un feu de bois – l’odeur du dîner tout proche » (Makine 1995 : 38) communique un état d’esprit primordial qui parle au lecteur au-delà des mots. En fait, le feu est vu dans les légendes antiques comme l’élément qui déclenche la fondation de la civilisation humaine ; cela arrive parce que

« l’homme, et seulement lui, est capable d’allumer et d’utiliser le feu, technique qui, entre autres, lui permet de faire la cuisine » (Montanari 2010 : 37). L’acte de préparer la nourriture est une activité typiquement humaine, après laquelle on obtient un plat « construit » (Montanari 2010 : 37) à l’aide des transformations survenues lors de la cuisson et des combinaisons d’ingrédients.

Le thé russe, anglais, roumain

Boisson stimulante connue depuis l’Antiquité, le thé a été créé par accident, quand les feuilles d’un arbre sont tombées dans l’eau chaude de l’Empereur, selon une légende chinoise. Les siècles plus récents ont été témoins d’un élargissement à grande échelle des classes sociales qui l’utilisent. Allant des pauvres qui cueillaient les plantes médicinales pour les hivers longs et difficiles quand un thé bouillant remplace la chaleur d’un feu de bois jusqu’aux riches qui le boivent dans des théières luxueuses, en porcelaine ou en grès. La culture russe du thé le classifie comme une source de nutrition peu chère et 82% des Russes le consomment quotidiennement.1 Originalement rejeté par la population russe, le thé a été l’apanage des habitants du Moscou qui étaient pris en dérision et appelés « les buveurs d’eau chaude » (idem). À la fin du XIXe siècle l’habitude de la consommation du thé s’est si profondément insérée dans la culture russe, qu’il est devenu présent dans tous les foyers, toujours accompagné par le samovar. Générateur de chaleur autour duquel se rejoint la famille, le samovar est

1http://www.viannes.com/russian-tea/ ; date de la consultation 14.10.2013

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une bouilloire qui maintient plusieurs litres d'eau à la bonne température pour préparer le thé. Dans la société russe, le geste convivial de boire un thé s’est tant enraciné dans la routine quotidienne, que le geste de le préparer devient parfois automatique :

Il fait plus chaud qu’hier ! Gavrilytch est de nouveau ivre… La Koukouchka n’est pas passée ce soir… C’est la steppe qui brûle là-bas, regarde ! Non, c’est un nuage… Je vais refaire du thé… Aujourd’hui, au marché, on vendait des pastèques d’Ouzbékistan… (Makine 1995 : 157)

La traduction roumaine surprend l’intention exacte de voir dans le thé un élément immanquable dans la maison typiquement russe : « Am să mai fac ceai… » (Makine 1997 : 105), par l’utilisation du futur proche et par l’insertion de l’adverbe itératif mai. Le geste d’offrir cette boisson est vu comme une manifestation de l’hospitalité, de la préoccupation pour le bien-être d’une personne et même comme le l’alternative d’une situation embarrassante quand on ne sait plus quoi dire. Lorsque le principal personnage féminin rencontre son mari après une longue période de guerre, Charlotte est gênée par le silence timide qui intervient entre eux et ne sait que dire à l’homme si changé qui apparaît devant elle. Elle préfère simplement se mettre

à préparer à manger. Elle se surprit à répondre à ses questions, à répondre sans y réfléchir (ils parlèrent du pain, des tickets de rationnement, de la vie à Saranza), à lui proposer du thé, à sourire quand il disait qu’il faudrait „affûter tous les couteaux dans cette maison”. (Makine 1995 : 135)

Le lecteur roumain, habitué à l’acte social de boire du thé et culturellement proche de la société russe, reçoit la version suivante du texte :

S-a pomenit răspunzându-i la întrebări, răspunzând fără să se gândească (au vorbit despre pâine, despre cartele, despre viaţa din Saranza), oferindu-i ceai, zâmbindu-i când el spunea că „ar trebui să ascută toate cuţitele din casa asta” (Makine 1997 : 90).

Gastronomie des privilégiés

Les stratégies de traduction choisies pour la variante roumaine du Testament français consistent généralement dans l’adaptation phonétique, tout en gardant le flou et l’ambiguïté rencontrés dans le texte source. Le contexte qui évoque les éléments luxueux de cuisine française est celui dans lequel deux enfants russes écoutent les histoires de leur grand-mère française. Étant situés dans un espace si différent de point de vue culturel et économique, les enfants ne comprennent presque rien de ces plats et boissons fines, mais sont fascinés par leur sonorité élégante.

L’épisode qui a le plus d’impact sur les deux frères fascinés de l’univers lointain qu’ils connaissent peu à peu est la présentation du menu du banquet donné en France pour la famille du tsar russe :

Version française Version roumaine

Charlotte […] nous annonçait le menu du banquet donné en l’honneur des souverains russes à leur arrivée à Cherbourg :

Potage

Bisque de crevettes Cassolettes Pompadour

Truite de la Loire braisée au sauternes Filet de Pré-Salé aux cèpes

Charlotte […] ne anunţa meniul banchetului dat în onoarea suveranilor ruşi la sosirea lor la Cherbourg :

Supă

Supă-cremă de creveţi Casolete Pompadour

Păstrăv din Loara înăbuşit cu vin de Sauternes Fileu de Pré-Salé cu mânătărci

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Cailles de vigne à la Lullucus Poulardes du Mans Cambacérès Granités au Lunel

Punche à la romaine

Bartavelles et ortolans truffés rôtis Pâté de foie gras de Nancy

Salade

Asperges en branches sauce mousseline Glaces Succès

Dessert.

(Makine 1995 : 41)

Prepeliţă de podgorie à la Lucullus Găini îndopate din Mans Cambacérès Îngheţată cu vin de Lunel

Punci à la romaine

Potârnichi şi ortolani fripţi cu trufe Pateu de ficat de gâscă de Nancy Salată

Sparanghel cu sos muslin Îngheţată Succes

Desert.

(Makine 1997 : 25) La micro-stratégie traductive la plus utilisée est l’emprunt direct, qui souligne la lacune lexicale de la langue cible et qui la remplit avec un nouveau terme. Des exemples d’emprunt dans le fragment ci-dessus sont : « crevettes – creveţi », « cassolette – casoletă », « filet – fileu », « pâté – pateu »,

« punche – punci », « salade – salată ». Cette stratégie se confonde avec celle d’enrichissement de la langue, donc les termes étaient déjà inclus depuis longtemps dans le lexique au moment de la traduction que nous étudions. En échange, nous pouvons remarquer des solutions traductives qui sont proposées spécialement à l’occasion de cette traduction : « poularde – găină îndopată », « granité – îngheţată cu vin ». Le sens du terme poularde est de « jeune poule engraissée », mais, vu que la cuisine roumaine ne contient pas de terme pour ce genre d’oiseau, la solution proposée est « găină îndopată », qui représente une explicitation (signifiant poule nourrie à la force). Le risque de cette formule est de confondre le plat avec un autre très similaire, notamment găină umplută (poule farcie). L’autre terme reporté que nous trouvons dans ce menu de banquet est « granités au Lunel », qui signifie « fine couche de glace aromatisée » avec du vin de Lunel, dans ce cas. Bien que le terme granita (« suc de fructe servit cu gheaţă sfărâmată ») soit introduit déjà dans la langue roumaine en 1994 (il figure dans le Dicţionar de cuvinte recente, deuxième édition) la traductrice roumaine choisit d’expliciter le syntagme pour que le lecteur roumain comprenne le sens. Quand même, elle ne fait pas la même chose pour filet de Pré-Salé, qui représente de la viande de mouton considérée une délicatesse ; ce type de mouton est élevé dans des pâturages avec des herbes salées, ce qui donne un goût particulier à leur viande. La solution roumaine donnée est fileu de Pré-Salé et ne donne aucun renseignement supplémentaire, ce qui aide à garder l’ambiguïté et l’exotisme de la cuisine française.

La compréhension limitée des petits enfants est aidée par la grand-mère qui essaie de

« traduire » le menu du banquet en utilisant le lexique et la réalité russe, beaucoup plus appauvries que celles de l’original :

Comment pouvions-nous déchiffrer ces formules cabalistiques ? Bartavelles et ortolans! Cailles de vigne à la Lullucus!

Notre grand-mère, compréhensive, cherchait des équivalents en évoquant les denrées, très rudimentaires, qu’on trouvait encore dans les magasins de Saranza. Ravis, nous goûtions ces plats imaginaires […] (Makine 1995 : 41)

La stupeur des enfants devant les termes culinaires est doublée par l’étonnement des habitudes rencontrées dans les vieux journaux de Charlotte et dans ses souvenirs. Le raffinement de la cuisine française échappe souvent à ces personnages qui ne voient rien de plus dans la nourriture que la façon de ne plus avoir faim. L’art de pratiquer et d’enrichir les préparés culinaires ne les impressionne pas et ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi un cuisinier dédierait un bortsch à quelqu’un :

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Et puis, il y avait aussi, nous apprenait Charlotte, le célèbre cuisinier Urbain Dubois qui avait dédié à Sarah Bernhardt un potage aux crevettes et aux asperges. Il nous fallait imaginer un bortsch dédié à quelqu’un, comme un livre… (Makine 1995 : 110).

L’impression du lecteur cible à l’écoute du terme borş est toujours celle d’un plat rustique, qui manque d’élégance et surtout, ce n’est pas quelque chose que l’on peut dédier à quelqu’un : « Trebuia să ne imaginăm un borş dedicat cuiva, ca o carte… » (Makine 1997 : 73).

Gastronomie des affamés

En choisissant la vie en Russie, à côté de sa mère, au détriment de celle en France, Charlotte découvre « la vraie famine ». Pendant l’hiver, quand les ressources alimentaires s’amoindrissent chaque jour, l’inventivité et surtout la faim pousse Albertine, la mère de Charlotte, à faire bouillir des herbes, des racines et des grains pour obtenir une soupe qui donne faussement une sensation de saturation. Les personnages essaient de « prolonger le Temps et de l’arrêter » (Montanari, 2010 : 27), ce qui signifie différencier les espèces de plantes pour les faire produire longtemps et élaborer des méthodes de conservation efficaces pour utiliser les produits en dehors de leur cycle de croissance. La première rencontre avec la pauvreté produit un choc culturel à Charlotte :

Dans l’entrée, elle avait remarqué, dès le premier jour, des bottes d’herbe sèches. Celles-ci rappelaient les bouquets qu’emploient les Russes pour se fouetter dans les bains. C’est lorsque la dernière tranche de pain fut mangée qu’elle découvrit le vrai usage de ces herbes. Albertine en fit macérer une dans l’eau chaude, et le soir, elles mangèrent ce qu’elles appelleraient plus tard en plaisantant : ”Le potage de Sibérie” – mélange de tiges, de grains et de racines. (Makine 1995 : 86)

En roumain, la traductrice Virginia Baciu choisit de traduire « bottes d’herbe sèche » par « şomoioguri de iarbă uscată », ce qui transmet fidèlement la manque de finesse de ce plat ; nous considérons que le terme mănunchiuri pourrait suggérer plus de soin dans le choix des herbes quand ce n’est pas le cas. À la fin de l’hiver, quand même les bouquets d’herbes de steppe étaient épuisés, la faim devenait si intense, que les femmes fuyaient leurs maisons, « marchaient sur un chemin encore lourd d’humidité printanière et s’inclinaient de temps en temps pour cueillir de fines pousses d’oseille. » (Makine, 1995 : 87). La traduction en roumain exprime justement la rareté des aliments et l’espoir de satisfaire la faim avec quelques plantes assez difficile à trouver : « se aplecau din când în când ca să culeagă mlădiţe firave de măcriş » (Makine 1997 : 58)

Symbole traditionnel de la période communiste, le pain noir représentait l’aliment de base de la couche sociale moyenne. Même si l’idéologie imposait l’égalité pour tous, les mêmes ressources obtenues par un travail soutenu, le pain noir manquait souvent aux classes sociales inférieures. La voix narrative souligne que le potage de Sibérie sauvait la situation « lorsque la dernière tranche de pain fut mangée » (Makine 1995 : 86), pour que le lecteur comprenne sa valeur nutritive et comment le pain pouvait rassurer et donner de la confiance. Le lecteur cible du texte que nous analysons peut s’identifier facilement avec Pachka, le jeune homme qui mange du pain en se promenant dans le parc ct qui, généralement, se débrouille dans toute situation pour trouver quelque chose à manger : « Sous le bras, il portait une grande miche de pain noir dont il arrachait des morceaux pour les manger en mastiquant avec appétit. » (Makine 1995 : 210). Cette phrase traduite en roumain provoque une sorte de nostalgie après une période pas si lointaine quand on commençait à manger le pain noir, en petits morceaux, immédiatement après la sortie du magasin : « Sub braţ ducea o pâine mare, neagră, din care rupea câte o bucată mestecând-o cu poftă. » (Makine 1997 : 139). Faute de quelque chose d’autre, Pachka apprend à pêcher et invente une modalité de préparer le poisson sur place : « Pachka baissa le visage et se mit à retirer le poisson moulé dans l’argile en remuant la braise avec une branche. En

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silence, nous brisions cette croûte de terre cuite qui se détachait avec les écailles et nous mangions la chair tendre et brûlante en la saupoudrant de gros sel. » (Makine 1995 : 148). La traductrice rend en roumain ce fragment en utilisant des termes gastronomiques adéquats, qui gardent le caractère âpre et non-prétentieux de ce préparé culinaire : « peştele învelit în lut », « crusta de pământ ars care se desprindea odată cu solzii », « sare grunjoasă » (Makine 1997 : 98).

À la fin de cette analyse2 non-exhaustive, nous considérons que la diversité et les significations profondes de la terminologie gastronomique utilisée dans Le testament français ont été mises en évidence et exprimées fidèlement en roumain par la traductrice Virginia Baciu. Les choix des termes, opérés par Andreï Makine, prouvent qu’il était tout à fait conscient de leurs implications et renforcent le message de l’œuvre. Le grand contraste entre les riches et les pauvres est soutenu par ce qu’ils mettent sur la table à l’heure du repas, l’auteur démontrant que le lexique de la cuisine est un langage expressif et représentatif qui transporte le lecteur encore plus loin que la simple narration.

Bibliographie

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MONTANARI, Massimo, (2010) Le manger comme culture, Editions de l’Université de Bruxelles, ISBN 978-2-8004-1469-0, 146 p.

MAKINE, Andreï, (1995) Le testament français, Editions Mercure de France, Paris, ISBN 2-7152- 1936-9, 309 p.

2 Contribution réalisée dans le cadre du programme CNCS PN-II-ID-PCE-2011-3- 0812 (Projet de recherche exploratoire)

Traduction culturelle et littérature(s) francophones : histoire, réception et critique des traductions, Contrat 133/27.10.2011.

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MAKINE, Andrei, (1997) Testamentul francez, Editura Univers, Bucureşti, ISBN 973-34-0470-5, 209 p.

MAKINE, Andrei, (2002) Testamentul francez, (traducere şi postfaţă de Virginia Baciu), Iaşi, Polirom, 300 p., ISBN 973-683-918-4.

MARTIN, Tim, (2013) « Andrei Makine: interview », in The Telegraph, publié le 16 avril 2013.

RAGUET, Christine, DANISON, Catherine, (2004) Palimpsestes, Revue du Centre de recherche en traduction et communication transculturelle anglais-français / français – anglais (TRACT), De la lettre à l’esprit : traduction ou adaptation ?, Presses Sorbonne Nouvelle.

Références

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