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Diagnostic Métiers-formations éco-construction et performance énergétique

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Academic year: 2022

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Diagnostic Métiers-formations éco-construction et performance énergétique

Document de travail pour la

2ème édition des « Ateliers pour la formation et la qualification »

10 mars 2011

*

L’objectif de ce diagnostic est d’identifier les besoins en compétences et en formation sur les métiers de l’éco-construction et de la performance énergétique, du fait notamment de l’évolution de la réglementation visant une prise en compte des enjeux environnementaux du développement durable (réduction des émissions de CO2 et développement des énergies renouvelables). Ces derniers sont multiples et peuvent se regrouper en deux grandes familles :

Les métiers liés au bâti, dont les métiers de l’enveloppe du bâtiment Les métiers du génie climatique (installation, maintenance)1

Ces métiers recouvrent deux branches professionnelles : celle du BTP et celle des services énergétiques.

NB : dans le génie climatique, les métiers d’installation de systèmes thermiques et de climatisation sont rattachés aux métiers du BTP.

Ce diagnostic flash sur l’éco-construction et la performance énergétique a été réalisé en collaboration avec Territoires Environnement Emplois (TEE).

Le bâtiment : vers l’éco-construction

Un secteur traditionnel en pleine mutation, de nouveaux métiers

Panorama du secteur

Le bâtiment constitue une large filière professionnelle représentant près de 4 millions de personnes.

Préparer l’ensemble de la chaîne de valeur à cette pleine mutation est essentiel. Le secteur du bâtiment vert va de la réduction des besoins de chaleur, de froid et d’électricité jusqu’à l’installation d’énergies renouvelables. Les acteurs se comptent par milliers, des bureaux d’études aux artisans, en passant par les industriels et ceux des solutions de diagnostic thermique et de pilotage de l’énergie de la maison.

1Le génie climatique se définit comme l’ensemble des techniques de chauffage, de ventilation et de climatisation, alliant confort thermique et performance énergétique du bâti au regard de la règlementation thermique et des contraintes économiques et écologiques.

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L’éco-construction consiste à créer un bâtiment doté des technologies lui permettant de respecter au mieux l’environnement et l’écologie dans sa construction, en cherchant à s’intégrer le plus respectueusement possible dans un milieu et en utilisant des ressources naturelles et locales. Ainsi, l’éco-construction comprend l’utilisation de matériaux naturels de construction et d’isolation ainsi que des énergies renouvelables et naturelles comme l’énergie solaire passive, les panneaux solaires, la géothermie, les pompes à chaleur, le chauffage au bois et elle peut intégrer des systèmes de traitement biologique et de récupération d’eau. 2

Les différents acteurs de la filière bâtiment peuvent être regroupés par type de métiers :

la maîtrise d’ouvrage (commanditaires, gestionnaires, ie donneurs d’ordre) : 1,6 million d’actifs - secteur qui nécessite une étude approfondie en termes de typologie de métiers et d’évolution

la maîtrise d’œuvre, l’ingénierie : 115 000 personnes, dont 30 000 architectes

les entreprises réalisant les travaux : 1,2 million de salariés, 260 000 artisans et 100 000 intérimaires (en ETP)

les fournisseurs, industriels et distributeurs : 456 857 salariés (il est indispensable que la distribution soit intégrée dans le dispositif de formation lié aux enjeux du Grenelle)

Les fournisseurs de services, exploitation et maintenance : 34 000 actifs

Technicien géomètre topographe

Plâtrier

Gros Œuvre

Ad m in ist ra tio n / Su pe rv is io n

Second œuvre

Conception / Commande

Technicien méthode Technicien QSE Ouvrier / technicien

paysagiste

Charpentier Constructeur bois

Couvreur

Électricien Menuisier

Carreleur

architecte Assistant gestion

Chef de chantier Conducteur de travaux

Plombier

Façadier / Enduiseur Monteur installations

thermiques et climatiques

Peintre Maître d’ouvrage

Chargé d’affaire

Chargé d’opération constructeur Urbaniste

Grutier Maçon

Monteur ossature bois Tailleur de pierre

N.B : Par défaut d’information et l’urgence des enjeux dans le domaine de l’énergie du fait des évolutions réglementaires, cette étude se concentre sur la maîtrise de l’énergie (isolation, ventilation) et le développement des énergies renouvelables appliqué au bâtiment (solaire photovoltaïque, solaire thermique, énergie bois, énergie géothermique). Les métiers de la production et de distribution de matériaux de construction et d’énergie ne sont pas considérés ici. L’ensemble des métiers du bâtiment est concerné par l’écoconstruction.

Le nombre total d’entreprises du bâtiment en Ile-de-France est d’environ 66 500 pour un effectif total de près de 250 000 personnes, soit un effectif moyen de 3,7 salariés par entreprise (94% des entreprises du bâtiment de l’Ile-de-France ont moins de 10 salariés - source : FFB Grand Paris). Le secteur est composé d’artisans et de très grands groupes (Saint-Gobain, Dalkia, legrand, Eiffage,

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Spie,…). La Seine-Saint-Denis concentre 15% des établissements et des effectifs (source : Insee, CLAP 2007 et estimations régionales et départementales d'emplois 2008).

Cette diversité des acteurs produit une diversité des métiers (cf. annexe 1 : les métiers et les formations du bâtiment).

Les grandes entreprises interviennent sur des marchés de construction et de rénovation relevant de grands comptes alors que les artisans-TPE-PME répondent davantage à des commandes émanant de particuliers. Cette dichotomie invite à différencier les réponses aux mutations organisationnelles, aux évolutions de compétences rendues nécessaires comme aux dispositifs d’acquisition de ces nouvelles compétences.

L’impact du Grenelle de l’environnement

Dans le contexte des travaux du Grenelle Environnement, le secteur du bâtiment est apparu comme l’un des enjeux important sur la problématique de la consommation d’énergie et des rejets de gaz à effet de serre. Les bâtiments sont les plus gros consommateurs d’énergie en France (43% des besoins d’énergie finale) majoritairement pour le chauffage et sont à l’origine de 23% des émissions de CO2.

Le Grenelle de l’environnement (2009) a fixé pour objectif, sans l’imposer, de réduire de 12 % la consommation d’énergie des bâtiments existants d’ici à 2012 et de 38 % d’ici à 2020. Il faudra surtout cibler les 20 millions de logements construits avant 1975, deux fois plus « énergivores » que la moyenne. Globalement, le gouvernement espère 400 000 logements rénovés par an entre 2013 et 2020, ce qui nécessitera d’ici là 208 milliards d’investissements privés et publics.

La France a adopté en juillet 2010 une réglementation plus stricte pour les bâtiments neufs. La réglementation thermique (RT) 2012 vise ainsi à diviser par trois leur consommation d’énergie. Et pour 2020, la France compte imposer à tous les nouveaux bâtiments d’être « à énergie positive », en produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment, avec la RT 2020.

La prise en compte des enjeux environnementaux modifie le travail des professionnels du bâtiment, en particulier à travers :

la nécessité d’améliorer la performance énergétique des bâtiments avec des objectifs très élevés à atteindre dans des délais serrés (Grenelle de l’Environnement)

l’utilisation de matériaux peu consommateurs d’énergies de fabrication

l’obligation de contenir les nuisances des chantiers, les dépenses d’énergie ainsi que les émissions de gaz à effet de serre

l’obligation de traitement des déchets et le recyclage des matériaux

Le parc immobilier est renouvelé à hauteur de 1 % par an - l’enjeu du « bâtiment vert » économe réside donc dans la rénovation thermique des 99 % restants, soit 30 millions de logements auxquels s’ajoute les bâtiments industriels et commerciaux.

La conversion des professionnels à l’éco-construction se heurte à deux principaux obstacles:

un marché jugé encore peu mature et émergent pour faire évoluer l’offre professionnelle (demande faible de la part des clients),

et le manque crucial de personnel formé dans une filière qui manque constamment de main- d’œuvre. Sur les 50 000 professionnels à former avant fin 2010, ils n’étaient encore que 25 000 concernés en juillet 2010.

Les artisans du bâtiment qui assurent 78 % des travaux de rénovation sont quant à eux sceptiques au regard de la faible progression des travaux de rénovation thermique passant ainsi de 0,5 % à 1,5 % en

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2010. Dans 82% des cas, ces travaux concernent le remplacement d’un équipement de chauffage telle qu’une chaudière.

L’évolution des politiques d’achat des collectivités territoriales et de l’Etat intègre progressivement une meilleure prise en compte de solutions plus respectueuses de l’environnement. Plusieurs aides favorisant les bâtiments verts comme les réductions fiscales « Scellier » ou le Prêt à Taux Zéro (PTZ) constituent des leviers complémentaires.

Les grandes entreprises quant à elles, s’efforcent d’anticiper et d’accompagner ces évolutions en proposant des solutions innovantes, en introduisant des clauses environnementales dans les contrats et en faisant évoluer leur process.

Les besoins en compétences d’aujourd’hui et demain

La prise en compte des évolutions de pratiques induites par la réglementation thermique RT 2012 nécessite des adaptations. Dans la mesure où celles-ci reposent sur une acquisition de nouvelles compétences et/ou d’une nouvelle approche organisationnelle, les enjeux de formation ne seront pas vécus de manière similaire par une entreprise artisanale et une entreprise plus grande.

Aujourd’hui, le marché de la rénovation (enjeu principal en Ile-de-France) peine à émerger ce qui ne pousse pas à une révolution culturelle ou organisationnelle. Cette réalité encourage peu les professionnels de ce secteur à s’impliquer dans un processus de formation dont ils ne ressentent pas la nécessité économique. Les grandes entreprises commencent, elles, à faire face à de nouvelles demandes des donneurs d’ordre.

Les avis convergent pour affirmer que dans la plupart des métiers existants, les « compétences de base » ne changeront pas fondamentalement. En revanche, l’évolution va porter sur une adaptation des pratiques professionnelles, notamment par l’acquisition de compétences complémentaires, d’une réorganisation du travail sans changer fondamentalement le métier de chacun.

Cette mutation doit aussi être accompagnée d’une sensibilisation, voire formation des commanditaires pour qu’ils puissent exiger une prestation correspondant à leurs attentes.

Un bouleversement des pratiques

Les impacts organisationnels et techniques sur l’évolution des compétences et des métiers sont les suivants :

● Acquérir une culture intégrant les enjeux environnementaux

Les changements se traduisent dans la plupart des métiers de production par la nécessité de mettre en œuvre de bonnes pratiques environnementales sur les chantiers, définies par le bureau d’études et coordonnées par l’encadrement…

● Intégrer dans les formations une approche globale du bâtiment conduisant à un décloisonnement des métiers

Au niveau de l’entreprise, la question de la performance énergétique des bâtiments suppose de combiner les nouvelles techniques de plusieurs métiers, relevant des équipements et de l’enveloppe du bâtiment afin de proposer une offre unique pour:

- les équipements énergétiques : chauffagistes, climaticiens, électriciens

- les techniques de l’enveloppe du bâtiment : menuisiers bois, pvc ou aluminium, serruriers, fermetures protection solaires, bardeurs, façadiers aluminium, maçons.

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Cette combinaison peut être réalisée par association avec des entreprises complémentaires ou encore par diversification des métiers de l’entreprise.

● Acquérir de nouvelles techniques et technologies liées à l’environnement propres à chaque métier

La réalisation d’économies d’énergies pour les bâtiments neufs et anciens rénovés repose aussi sur l’acquisition de nouvelles techniques et technologies : équipements énergétiques, enveloppe du bâtiment, nouveaux matériaux de construction… qui sont propres à chaque métier.

Des métiers nouveaux

Les métiers évoluent en termes d’organisation et de compétences, et l’on assiste à l’émergence de métiers nouveaux en lien avec les nouvelles technologies ou exigences réglementaires :

les métiers liés à la performance énergétique : les métiers de diagnostic, du contrôle, de la mesure (performance énergétique, qualité de l’air, mesure acoustique, etc.).

les métiers liés aux énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie).

les nouveaux métiers liés à la nouvelle approche de l’organisation des entreprises ou des projets. Les ensembliers de la construction, les rénovateurs « clé en mains » offrent des nouveaux services intégrés d’études et de démarches administratives associés à l’acte de construire. Il faut aussi compter les métiers liés à la coordination et au pilotage de travaux jusqu’au commissionnement, cette étape qui se met en place pour accompagner les utilisateurs sur les installations techniques pendant les premières années de mise en service d’un bien immobilier.

émergent également des métiers liés aux nouveaux modes de consommation, de distribution et de gestion. Le « Responsable de la Maîtrise de l’Energie » est chargé de concilier les politiques énergétiques et les politiques hygiène et sécurité, confort de travail ou d’habitat.

En lien avec la stratégie « amont » (aller au devant du client) et résultant aussi des exigences fortes de ces mêmes clients (sur les délais), les entreprises de la construction renforcent deux types de fonctions :

- la fonction de bureau d’études (plutôt dans les entités de plus de 10 salariés)

- et la fonction de bureau des méthodes (plutôt dans les entités de plus de 100 salariés) Elles permettent de travailler sur une organisation optimale du chantier de la conception de l’offre jusqu’à sa réalisation, tout en s’inscrivant dans les contraintes de plus en plus serrées du client, c’est donc une palette de compétences qui est recherchée. Le renforcement de ces fonctions entraîne le recrutement de techniciens d’étude sur le chiffrage, la conception et la réalisation, de techniciens préparateurs, d’ingénieurs étude de prix et d’ingénieurs méthodes.

Le développement de nouvelles formes de marchés (PPP, contrats de partenariats) et la volonté de mieux maîtriser la variabilité des marchés de la construction, devraient faire évoluer la fonction commerciale qualitativement, avec l’essor des activités d’entretien, de maintenance et des travaux de réparation.

De nouvelles fonctions liées à la qualité, à la sécurité et à l’environnement sont aussi en développement dans toutes les entreprises de la construction. Ces fonctions portent souvent le titre de responsable QSE (Qualité-Sécurité-Environnement). Elles se développent avec la mise en place des démarches qualité et des normes réglementaires. Sur ces fonctions, les entreprises recrutent des profils qualifiés (bac+2 et plus).

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Perspectives d’emplois par métier

La répartition des emplois entre les secteurs du bâtiment devrait continuer d’évoluer :

les créations d’emplois attendues sont plus fortes dans le second œuvre que dans le gros œuvre,

et au sein du second œuvre, plus élevées dans l’électricité - génie climatique et dans la couverture - chauffagiste.

Il est toutefois important de rappeler ici que dans tous les secteurs du BTP, il y aura des embauches pour faire face aux départs en retraite et à la mobilité.

L’étude conduite par l’AFPA (sur les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine) conclut que les marchés du bâtiment liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables devraient connaître une forte progression dans les années à venir.

Pour certains métiers du bâtiment, l’on observe d’ores et déjà des difficultés de recrutement de main-d’œuvre qualifiée rendant problématique le renouvellement des générations :

Métiers Besoins

Charpentier une situation non équilibréedes besoins de renouvellement non couverts par les sortants avec un réservoir de demandeurs d’emploi faible.

Plombier/chauffagiste des besoins de renouvellement significatifs couverts par les sortants potentiels de formations diplômantes avec un réservoir de demandeurs d’emploi important mais insuffisamment qualifiés.

Couvreur un déficit important avec un besoin de renouvellement significatif qui risque de s’accroître (445 jeunes par an avec un filet de 157 jeunes sortants par an).

Electricien une déperdition probabledes besoins de renouvellement conséquents (1350 jeunes/an) largement couverts par les sorties potentielles de formations diplômantes (1750/an) avec la réserve que ces profils sont également sollicités par d’autres secteurs que le BTP.

Maçonnerie un déficit importantbesoin de renouvellement important (1370/an) mais peu de jeunes sortants qualifiés (706/an). -> pb : vivent sur leurs acquis depuis longtemps, sont peu habitués à partir en formation ; sans compter les freins liés à l’illettrisme.

Menuisier une situation équilibrée car des besoins conséquents (560/an) couverts par les sortants potentiels de formations diplômantes (780/an).

Peintre / Façadier une situation déficitaire pour une strate professionnelle vieillissante qui nécessite un renouvellement conséquent (800 jeunes/an pour une arrivée potentielle de 550) et des DE nombreux mais peu de qualifiés ou n’ayant pas réactualisé leurs connaissances.

Conducteurs de travaux le problème paraît complètement éludé par les professionnels (en forte attente de jeunes qualifiés sur cette question) alors que c’est un métier central dans l’évolution vers l’appréhension du chantier dans son ensemble.

Là-dessus, comment les professionnels vont-ils gérer l’écart entre les professionnels expérimentés et de jeunes conducteurs issus de formation avec de nouvelles pratiques ?

Source : Tableau de bord Emploi-Formation du BTP en Ile-de-France – 2009/Oref

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L’Ile-de-France affiche un besoin annuel total d’environ 7 000 jeunes par an dont 5 850 qualifiés ou très qualifiés. Il s’agit du nombre de moins de 25 ans nécessaire chaque année pour satisfaire les besoins théoriques de renouvellement à l’horizon 2013 dans les principaux groupes de métiers de production du BTP. (Scénario entreprises du BTP, CERC IDF / Calcul CCCA-BTP).

Les besoins ne sont pas couverts dans les métiers déficitaires en jeunes, ce qui rend délicat le renouvellement de la main d’œuvre qualifiée : 4 452 à 5 658 diplômés parmi 5 916 à 6 745 sortants en 2008. Il s’agit du nombre de jeunes sur le marché du travail après une formation diplômante (certifiante ou professionnalisante) de niveau V et IV sortants annuellement de formation initiale, de l’alternance ou de formations de demandeurs d’emploi, dans les principaux groupes de spécialités de production du BTP.

Pistes d’évolution de l’offre de formation

En ce qui concerne l’évolution de l’offre de formation, selon la FFB, cela passe notamment par l’adaptation progressive des référentiels de diplômes par le Ministère de l’Education Nationale, et l’adaptation des compétences des salariés par la formation continue.

L’approche globale du bâtiment est aujourd’hui peu prise en compte par la formation initiale, elle se fait actuellement via la formation continue.

Les ENR constituent une véritable rupture technologique pour laquelle on peut craindre que la capacité d’adaptation des diplômes ne suive pas toujours l’évolution des connaissances et des méthodes (au niveau technique, des chantiers, de l’insertion de l’informatique et de l’électronique,

…), et ce pour l’ensemble des acteurs de la chaîne.

L’offre actuelle de formation est à la fois foisonnante, avec un grand nombre d'actions proposées à différentes cibles, et diversifiées puisqu’elles s’articulent autour de formations certifiantes, de cycles longs et de formations de courte durée. Cette situation renforce un besoin croissant d’une meilleure lisibilité de l’offre de formation existante et de trajectoire de professionnalisation.

Le Comité filière mis en place par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) préconisait en matière de :

Formation initiale

De mettre en œuvre sur la formation initiale un plan « Métiers Bâtiment Energie », en intervenant sur le nombre et la formation des enseignants et sur la mise en œuvre de supports pédagogiques. Ce plan aurait pour objectif de former 70 000 jeunes par an (au lieu de 50 000 actuellement formés) pour répondre aux 20 000 offres d’emplois supplémentaires annuels nécessaires à la mise en œuvre du Plan Bâtiment Grenelle.

Le remplacement de la moitié des départs en retraite des enseignants doit être appliqué de manière différenciée pour le secteur du fait des difficultés à trouver des contractuels qualifiés.

Formation continue

De pérenniser et étendre le financement du dispositif FEEBAT qui permet aux professionnels de se former aux nouvelles techniques pour atteindre les performances énergétiques imposées par le Grenelle. Ce dispositif pourrait être élargi aux architectes, à l’ingénierie de la construction et voir démultiplier son effet de levier par des formations complémentaires. Le financement qui devrait reposer sur des certificats d’économies d’énergie doit être pérennisé pour passer de 50 000 stagiaires prévus fin 2010 à 120 000 stagiaires fin 2020.

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L’offre de formation en Seine-Saint-Denis

On observe globalement un double décalage de l’offre disponible en Seine-Saint-Denis sur les métiers du bâtiment et du génie climatique : un décalage par rapport aux métiers porteurs et un décalage en terme de niveau, puisque le niveau IV pourtant demandé par les entreprises est peu développé au regard de l’offre de niveau V.

Métiers de l’enveloppe du bâtiment

Formation initiale

La formation privilégiée par les professionnels sur les métiers du bâtiment est celle de l’apprentissage.

Les formations de niveau IV en "Bâtiment : construction et couverture" sont peu accessibles (que ce soit en Seine-Saint-Denis ou à Paris). Cela pourrait expliquer le fait que les séquano-dionysiens sont nettement moins représentés dans les formations liées aux métiers de la construction et de la couverture, alors que les formations de niveau V sont très présentes en Seine-Saint-Denis.

Il n’existe ainsi aucune offre aujourd'hui en Seine-Saint-Denis, ni en scolaire ni en apprentissage, pour le CAP Couvreur, les BP Menuisier, Couvreur et Charpentier (en apprentissage).

Les séquano-dionysiens sont également peu représentés dans les formations liées au métier de menuisier-agenceur, là encore les formations de niveau IV sont moins accessibles que les formations de niveau V.

Les formations de la spécialité "Bâtiment : finitions" sont en revanche très accessibles, mais l'offre de formation est concentrée sur la peinture et l’offre de niveau IV est peu accessible.

L’on note l’absence d’une offre de formation sur la région parisienne pour former aux métiers du bois.

Formation continue

En 2009, l’offre de formation continue qualifiante était concentrée sur le niveau V, et pour l’essentiel sur le CAP d’installateur sanitaire (formations Pôle emploi, Région et Conseil général). Les autres formations proposées sont le CAP carreleur mosaïste, le CAP ébéniste, le CAP constructeur en béton armé du bâtiment et le CAP peintre-applicateur de revêtements.

Sur ces métiers l’offre du Plan Départemental d’Insertion (PDI) représente un supplément de places de plus de 50% par rapport au nombre de places financées dans le département par Pôle emploi et la Région.

Métiers de l’énergie dans le bâtiment

L’absence d’offre initiale scolaire sur le CAP Installateur thermique et sur la MC Maintenance des équipements thermiques individuels en Seine-Saint-Denis (mention complémentaire au CAP) est contrebalancée par une offre abondante sur ces formations en apprentissage.

Cependant, les formations de niveaux IV sont peu accessibles. Les Bac pro Technicien installation systèmes énergétiques et Technicien froid conditionnement d'air sous statut scolaire (qui représentent 70% des formés sur le niveau IV) sont peu accessibles. En apprentissage, il n’y a aucune

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offre en Seine-Saint-Denis sur Le Bac pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques ni sur le BP Monteur en installations de génie climatique.

Dans le cadre du dispositif Praxibat, un recensement des plates-formes pédagogiques existantes en Île-de-France portant sur les techniques de maîtrise de l’énergie et celles d’installation d’équipement d’énergie renouvelable a permis d’identifier un tissu francilien relativement dense sur la région (180 plates-formes et 130 projets à court terme).

La majorité de ces plates-formes concerne l’installation d’équipements producteurs ou utilisateurs d’énergie renouvelable, et notamment les équipements liés à l’utilisation de l’énergie solaire.

Inversement, les plates-formes dédiées à l’isolation des parois opaques comme à la ventilation des flux sont peu nombreuses sur le territoire francilien. Dans ces derniers domaines, les projets sont aussi moins nombreux.

En Seine-Saint-Denis, ces plates-formes pédagogiques sont au nombre de 16 et couvrent les techniques suivantes : l’éclairage économe et performant (46 apprenants), les pompes à chaleur (34 apprenants), le solaire thermique (27 apprenants), le solaire photovoltaïque (17 apprenants), la performance énergétique des parois opaques (23 apprenants).

A cet existant peuvent s’ajouter 10 projets à court terme (2011 ou 2012) de nouvelles plates-formes sur les technologies suivantes : renouvellement d’air (2), solaire thermique (2), pompe à chaleur (2), éclairage économe et performant (1), solaire photovoltaïque (1), bois énergie (1), performance énergétique des parois opaques (1) et une autre à plus long terme.

Formations de techniciens du bâtiment (étude, conduite de travaux)

L’offre de formation initiale scolaire sur les métiers de techniciens du bâtiment est inégalement accessible :

Les Bac pro Technicien d'études du bâtiment (qui concentrent l'essentiel des formés de niveau IV) sont peu accessibles

Le BTS Bâtiment est très accessible mais il n'y a aucune offre en Seine-Saint-Denis sur les BTS Design d'espace et Etudes et économie de la construction (qui regroupent autant de formés que le premier, soit 400 sur les 4 départements)

Les formations en apprentissage liées au métier de technicien du bâtiment (conducteur de travaux et chargé d'études du bâtiment) sont plutôt accessibles.

En revanche, il n’y a aucune offre en Seine-Saint-Denis sur les DUT et Licence professionnelle du génie civil et du bâtiment, que ce soit sous statut scolaire ou en apprentissage.

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Les services énergétiques : vers la performance énergétique

Un secteur fortement impacté par le développement des énergies renouvelables

Panorama du secteur

Le génie climatique est un domaine professionnel transversal à deux branches (énergie et BTP). Dans ce diagnostic le focus sera orienté vers les métiers liés aux systèmes de chauffage, et l’analyse sera centrée sur les métiers d’aval de la branche de production de chaleur (exploitation/maintenance).

Les bâtiments sont alimentés en chaleur (et en froid le cas échéant) soit par raccordement au réseau de chauffage urbain, soit par une chaudière produisant de la chaleur pour un nombre restreint de bâtiments mitoyens. Une solution intermédiaire se développe : les mini-réseaux.

Le chauffage urbain est structuré par des réseaux de distribution reliant des centrales à des bâtiments privés, publics ou encore industriels. Jusqu’à présent, les plus gros consommateurs par réseau de chaleur sont le résidentiel et le tertiaire. La chaleur produite par les centrales est originellement générée à partir des énergies classiques, cependant les mesures environnementales ont pour but de passer aux énergies renouvelables et fatales.

L’Ile de France réunit en son sein près de 40% des installations nationales, 40% de la longueur totale des réseaux et 50% de la puissance installée.

En 2007, le chauffage urbain comptait 4 500 techniciens et cadres. Les emplois, à l’instar des réseaux de chaleur, sont majoritairement concentrés en Ile-de-France.

Les établissements dédicacés au génie climatique sont des entreprises de taille et de nature diverses : allant des multinationales productrices d’énergies au bureau d’étude et de conseil, en passant par les entreprises de la production de chaleur et de froid (Cofely et Dalkia assurent à elles seules 85% de la puissance des réseaux de chaleur), les entreprises BTP ou encore les entreprises locales et artisanales.

Le domaine professionnel du génie climatique embrasse aussi bien des métiers d’ingénierie (conception, études, diagnostic, avec qualification diplôme niveau I à IV) que les métiers plus techniques de l’installation (appréhendés dans les métiers du bâtiment), la maintenance et la vente (diplôme niveau IV et V). Ces métiers couvrent un vaste champ d’interventions multi énergies et multi techniques. Il existe donc une palette variée d’emplois et de compétences.

La prise en compte des enjeux environnementaux dans la filière

Les énergies renouvelables (ENR) représentaient 6,8% de la production d’énergie en France en 2007.

Suite à la mise en place du Grenelle de l’environnement (2009), la France s’est donné comme objectif de produire 23% de son énergie à partir d’ENR. La biomasse et la géothermie apparaissent comme les principales sources d’énergie à développer pour permettre cette augmentation.

Du fait de son poids conséquent (35%) dans la consommation nationale d’énergie, le chauffage est fortement impacté par les mesures environnementales. En effet, les réseaux de chauffage urbain ont une part notable dans les émissions de CO2 du secteur énergétique (environ 10%).

Les objectifs du ministère à l’horizon 2020 est double. Premièrement d’atteindre 31% d’ENR en

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de chaleur. Deuxièmement, de doubler à tripler les réseaux chaleur. Le premier objectif est en bonne voie du fait d’un développement important des projets biomasses (triplé en 3 ans). En revanche, malgré la création du fond chaleur renouvelable, les kilométrages de réseau de chaleur ne devraient augmenter que de 5 à 7% à horizon 2012 du fait d’un manque de visibilité sur la pérennité des financements qui freine les investissements à long terme.

Les besoins en compétences d’aujourd’hui et demain

Un important gisement d’emplois

L’expansion des marchés des ENR engendrerait, fin 2012, la création de 120 000 emplois dont 35 000 seraient consacrés à la production d’énergie ou la maintenance des équipements de chauffage et 85 000 à la production, la distribution et l’installation de chaudières.

Hormis des besoins en ingénierie et de diagnostic, l’expansion du marché des ENR ne devrait pas bouleverser les besoins en compétences « techniques ». Néanmoins, avec la tendance actuelle d’une production de chaleur reposant sur le mix-énergétique, les techniciens devront se doter de compétences complémentaires pour inclure les ENR et la MDE.

La MDE et la volonté politique d’augmenter la part d’ENR dans la production d’énergie, doivent produire des externalités positives en favorisant la création de nouveaux emplois. Les emplois les plus fortement touchés par les plans d’action de MDE sont : les emplois liés à l’installation des équipements et ceux liés aux expertises techniques, à l’exploitation et à la maintenance précédente ou antérieure à l’installation.

Trois scénarii ont été élaborés, afin d’évaluer l’impact de l’engagement des décideurs régionaux sur le développement des ENR et de la MDE, par ordre d’implication de ces derniers. On a donc un scénario dit timoré, pour une faible implication, un dit intermédiaire et un dit volontaire.

Pour l’ensemble des scénarii, différentes mesures ont été sélectionnées pour définir un plan d’action.

Sur les 26 mesures élaborées, nous pouvons en dégager 5 spécifiques au chauffage : l’amélioration de l’efficacité énergétique du chauffage résidentiel individuel et collectif par chaudière (actions 1 &

2), et par pompe à chaleur (actions 3 & 4), et la promotion du chauffage au moyen d’ENR par chaudière collective au bois et mini réseaux (action 5).

Le nombre d’emplois créés en Ile-de-France est évalué à 40 000 emplois/an pour le scénario timoré (soit 4 000 emplois pérennes sur un programme d’action d’une durée de 10 ans) et à 117 000 pour le scénario volontariste (soit 11 700 emplois pérennes). Le scénario volontaire permettrait de créer 1 300 emplois de maintenance énergétique (1 193 dans le secteur du bâtiment et 107 emplois dans la filière bois ENR), quant au scénario timoré sa part de création d’emplois de maintenance thermique est estimée à 563 emplois (secteur bâtiment et filière bois ENR).

L’extension et la rénovation des réseaux urbains devraient permettre, d’ici 2020, la création de 20 000 à 25 000 emplois, dont 6000 emplois/an dans la construction de chaudières, 4 000 à 5 000 emplois dans les projets de rénovation et l’extension des réseaux et 10 000 à 15 000 emplois dans les activités liées à la sécurisation et maintenance des équipements.

Le développement de la biomasse aura des impacts sur les métiers et emplois du génie climatique.

Ainsi, le besoin en main d’œuvre dans les métiers du bâtiment et de la thermique liés à la filière bois, est estimé dans les années à venir à 3 000 personnes. Les profils recherchés sont très diversifiés allant des métiers de conception (ingénieur) aux métiers très techniques (technicien, thermicien…etc.). Cependant la polyvalence est la compétence principale recherchée.

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Les experts considèrent le passage aux chaudières biomasse comme un véritable gisement d’emplois, à hauteur de 10 000 à 15 000 emplois créés d’ici 2020 dans les métiers de la maintenance.

Cependant cette perspective doit être relativisée au regard des évolutions technologiques des chaudières collectives qui peu à peu risquent de conduire à une suppression de certains postes. Les premiers concernés apparaissant être ceux occupés par les techniciens de maintenance. Enfin, les impacts en termes de besoin en compétences sont difficilement évaluables et semble-t-il relativement minimes. En effet, les chaudières biomasse n’étant pas fondamentalement différentes des UIOM (Usines d’Incinération d’Ordures Ménagères), les compétences traditionnelles restent suffisantes pour garantir le passage de l’une à l’autre.

Cette perspective de création d’emplois semble confirmée par les prévisions à court-terme de la FEDENE qui évoquait en 2008 un potentiel de création d’emplois au niveau national d’environ 4 000 par an sur les 3 années suivantes, soit un total de 12 000 emplois entre 2008 et 2011.

Les freins d’un développement long terme

Face à ces scénarii, il est important de noter que certains éléments conjoncturels peuvent apparaître comme des freins au développement des réseaux de chaleur (chauffage urbain).

En effet, la conjoncture immobilière défavorable peut ralentir l’extension des réseaux. De même, la variété des modes de gestion des réseaux pose la question de la garantie d’un entretien satisfaisant du réseau et de l’assurance d’un contrôle performant.

Une autre préoccupation est celle d’un manque de marge de main d’œuvre pour le consommateur en termes d’arbitrage. Par exemple, si ce dernier loge dans un immeuble raccordé au réseau, il ne peut choisir un autre mode de chauffage. Viendrait ensuite la possibilité d’un manque de lisibilité pour le consommateur sur la facturation et les engagements contractuels.

Cependant des mesures prises par les politiques environnementales permettent de dépasser ces freins, notamment une aide financière, via le fond de chaleur renouvelable, attribuée à toute entreprise alimentant les réseaux de chaleur à au moins 50 % par des ENR, des aides fiscales, ou encore grâce à l’assouplissement de la réglementation (simplification de la procédure de classement d’un réseau).

Une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans les services énergétiques

Selon les experts, il existe dès aujourd’hui une pénurie de compétences pour les métiers de génie climatique, créant des tensions, particulièrement pour les postes de technicien de maintenance.

Par ailleurs, il existe à l’heure actuelle une inadéquation entre l’offre et la demande de compétences, i.e. entre les profils recherchés et les qualifications. Les diplômes existants formant des gens très théoriques mais qui manquent de pratique. Au contraire, les agents en poste forment une offre expérimentée, mais qui manque de connaissances pointues dans le domaine des ENR et de la MDE.

La solution est présentée sous forme d’un bac pro en apprentissage, permettant d’allier compétences techniques et théoriques dans ce domaine.

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L’offre de formation en Seine-Saint-Denis

Formation initiale

Le Bac pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques est plutôt accessible (offre limitée en apprentissage mais abondante en scolaire, dans les Lycées Eugène Henaff et Marcel Cachin). En revanche il n'y a aucune offre en Seine-Saint-Denis, ni en scolaire ni en apprentissage, sur le BTS Fluides Energie Environnement option génie climatique, qui correspond pourtant à un vrai besoin des entreprises et affiche un taux d'insertion de 80%. Par ailleurs La MC Energies renouvelables est en revanche peu accessible.

Il n’y a aucune offre non plus en Seine-Saint-Denis sur les DUT et Licence professionnelle du génie climatique et de l’efficience énergétique, que ce soit sous statut scolaire ou en apprentissage.

Formation continue

L’offre de formation continue en Seine-Saint-Denis en 2009 est concentrée sur les métiers du froid et financée uniquement par la Région. Cette dernière finance une formation professionnalisante Technicien de maintenance froid climatisation et des places de BEP techniques du froid et du conditionnement d'air.

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Pistes de travail

Ajustement de l’offre de formation en Seine-Saint-Denis

La synthèse de l’étude propose des pistes de travail pour ajuster l’offre de formation en Seine-Saint- Denis sur les métiers du BTP et du génie climatique. Nous ne les reprenons pas ici pour ne pas alourdir le document mais invitons le lecteur à s’y référer.

L’ajustement pourrait se faire en bonne partie en s’appuyant sur un pôle de formation intégré dédié aux métiers du bâtiment durable (cf. ci-dessous).

Un pôle de formation intégré dédié aux métiers du bâtiment durable

Nous proposons d’étudier l’opportunité de développer un pôle de formation intégré aux métiers du bâtiment durable. Ce dernier s’appuierait sur un cluster du bâtiment durable, venant dans le prolongement du pôle de compétitivité de la ville durable et en lien avec Advancity.

Ce projet pourrait s’inscrire dans le contrat de développement territorial (CDT) de Noisy-le-Grand ou de Clichy-sous-bois dans le cadre du Grand Paris.

Il conviendrait au préalable de vérifier les possibilités de développement d’une offre supplémentaire en formation initiale selon les diplômes. Une partie de l’offre existante pourrait être mutualisée avec ce pôle de formation. Au-delà de l’offre initiale, l’étude indique des besoins importants de formation des artisans du bâtiment (cf. diagnostic éco-construction et performance énergétique), nombreux en Seine-Saint-Denis, qui réalisent près de 80% des travaux de rénovation.

Ce pôle de formation porterait ainsi une offre intégrée, s’appuyant sur un plateau technique mutualisé entre les différents métiers et les différents publics, permettant une approche globale du bâtiment, indispensable pour une bonne maîtrise de l’énergie. Les plateaux techniques Praxibat pourraient être utilisés dans le cadre de ce pôle.

L’offre consisterait en :

une offre scolaire et en apprentissage couvrant les principaux métiers porteurs du gros œuvre (maçons, couvreurs), du second œuvre (menuisiers), du génie civil et du génie climatique et servant d’appui pour une offre à destination des demandeurs d’emploi (offre qualifiante et préqualifiante)

une offre de formation sur les métiers émergents

une offre de formation à destination des artisans et des chefs d’entreprises : cette offre s’appuierait sur l’évolution du dispositif Feebat

Le pôle permettrait, en amont, la sensibilisation des artisans aux approches techniques et procédés de l’éco-constrution et de la performance énergétique.

Ce pôle permettrait l’articulation du triptyque Entreprises/Recherche et Développement/Formation par le développement de nouvelles formations et l’innovation pédagogique en lien avec les activités de recherche du pôle Advancity, ainsi que l’immersion des jeunes en entreprise par la constitution d’un réseau d’entreprises de l’éco-construction.

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La valorisation des métiers de l’éco-construction par la Maison des métiers verts

Par ailleurs, la Maison des métiers verts, projet de création d’un lieu ressources sur les métiers verts et les formations associées, porté par l’IDEMU en partenariat avec le Conseil général, permettrait le développement d’actions de sensibilisation, d’information, d’orientation, de valorisation des métiers de la filière, et de mettre en réseau les acteurs pour améliorer la lisibilité de l’offre de formation et former les formateurs.

Pistes de travail complémentaires

Nous proposons par ailleurs les pistes de travail complémentaires suivantes :

Introduire une culture à l’environnement transverse aux différents métiers : développer des solutions du type e-leaning, formation ouverte à distance,…

Avoir des actions de sensibilisation, d’information, d’orientation et de valorisation sur les métiers en évolution et/ou en émergence : Maison des métiers verts, proposer des parcours de formation pour permettre les passerelles entre métiers du bâtiment et métiers de l’éco- construction,…

Mettre en place des plates-formes pédagogiques en mutualisant les moyens et ressources formatifs sur les territoires (cf. Praxis Ecobat – Conseil Régional/Ademe)

Utiliser la commande publique comme un levier et mobiliser les maîtres d’ouvrage locaux autour de ces problématiques à travers la réalisation de chantiers comme support pratique pour la formation

Intégration d’une approche globale du chantier dans les formations par métiers : notamment en développant les interactions et former au coopération entre corps de métiers, développement de chantiers de rénovation globale,…

Développer les dispositifs de Validation des Acquis de l’Expérience

Constituer un réseau d’entreprises d’éco-construction pour faciliter l’immersion des jeunes en entreprise

Favoriser un réseau des formateurs : développement de formation, échange de bonnes pratiques, échange d’expériences…

Mobiliser des dispositifs d’accompagnement des apprentis à l’étranger : jumelage de chantiers/ formations à l’international

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Sources documentaires et statistiques

Rapport final – Etude prospective sur les besoins en compétences des salariés du bâtiment – OPCA Bâtiment. TDF Conseil – juin 2008

Grenelle de l’environnement et Bâtiment- « Mythe ou réalité ?», analyse de l’impact du Grenelle de l’environnement sur l’activité du bâtiment en Ile-de-France et ces conséquences en terme d’emplois. FFB Grand Paris – Février 2011

Croissance verte : Zoom sur 50 métiers. La Documentation Française - Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer- Octobre 2010.

Panorama des CleanTech en France en 2011 : des ambitions à confirmer. GreenUnivers – janvier 2011

Les indicateurs emplois – formations, tableau de bord prospectif de l’Emploi et de la Formation du BTP en Ile-de-France. Observatoire de l’Emploi et de la formation dans le Bâtiment et les travaux publics en Ile-de-France – octobre 2009

Diagnostic et perspectives de développement des activités et des emplois dans les secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Ile-de-France ARENE Ile-de- France – Décembre 2006

http://www.areneidf.org/medias/fichiers/Emploi_energie_synthese.pdf

L’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Ile-de-France. ARENE Ile-de- France – Décembre 2006 (rapport complet de l’étude)

Rapport du Comité de filière « Métiers du Bâtiment ». Plan Bâtiment Grenelle - 20 décembre 2009

Rénovation énergétique du Bâtiment : un défi pour les professionnels – La gazette de TEE - N°19 - juin 2009

Eco-construire, éco-rénover : quel potentiel en emploi et en qualification en Ile-de-France ? La gazette de TEE - N°15 - septembre 2007

Plan de mobilisation national sur les métiers de la croissance verte. Comité de filière « Electromécanique, construction électrique et réseaux »- 20 décembre 2009

GPEC dans l’industrie : contrainte carbone et impact du Grenelle – Synthèse - Juin 2010 Filières Eco-construction Seine-Aval : diagnostic métiers/formations. Afpa – 2009

Filière Eco-construction sur les Hauts-de-Seine : Diagnostic métiers/formations. Afpa – 2009

Recensement des plates-formes techniques et pédagogiques « Energie » en Ile-de-France.

Rapport final. ADEME/IDEMU – juin 2010

Etat des lieux et perspectives sur les filières d’éco-matériaux pour la construction et la rénovation durables en Ile-de-France. Fondaterra - Colloque du 24 septembre 2010

Rapport de synthèse et note sur le chauffage urbain de l’étude SYNDEX-ALPHA réalisée pour le compte du Commissariat général au développement durable - Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) - Juin 2010

(17)

Organismes consultés

Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes

Association Régionale Paritaire pour le Développement de la Formation Continue dans le Bâtiment et les Travaux Publics Ile-de-France Paris Petite Couronne

Conseil Régional Ile-de-France

Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment Ile-de-France Fédération Française du Bâtiment Grand Paris

Fédération Nationale des Organismes de Formation Professionnelle à l’Eco-Construction Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification Ile-de-France

Init Environnement

Maison de l’Emploi du territoire de Plaine Commune Fédération des Services Energie Environnement (FEDENE) Dalkia Ile-de-France

Sites Internet

ADEME – Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : http://www.ademe.fr

Cellules Economiques Régionales de la Construction : http://cerc-actu.com

CIELE – Centre d’information sur l’énergie et l’environnement : http://www.ciele.org

CLER – Comité de liaison énergies renouvelables : http://www.cler.org

DGEMP – Direction Générale de l’Energie et des Matières Premières:

http://www.industrie.gouv.fr

Énergies renouvelables, orientations politiques de l’Europe : http://europa.eu/scadplus/leg/fr/s14004.htm

Les formations des énergies renouvelables : http://formation.espace-enr.com

Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement : www.developpement-durable.gouv.fr

Métiers du BTP – Observatoire prospectif des métiers et des qualifications : http://www.metiers-btp.fr

Nos remerciements à toutes les personnes pour leur contribution éclairée à ce diagnostic.

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Annexes

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1- Les métiers et les formations du Bâtiment

Sous-secteur/activité Métiers Niveau de qualification

Formations qui mènent à ce métier

Métiers du Bâtiment Carreleur V et IV BP carrelage mosaïque

Bac pro aménagement et finition du bâtiment Charpentier bois

« Charpentier spécialisé ossature bois »

V à III Charpentier bois / Constructeur bois BEP Bois et matériaux associés CAP constructeur bois

BAC Pro technicien menuisier agenceur Bac Pro technicien constructeur bois Bac pro Bois, construction et agencement du bâtiment

BTS systèmes constructifs bois et habitat Titre professionnel

Charpentier bois option couverture/option ossature bois

CQP Applicateur en traitements curatifs des bois en œuvre et des constructions

Constructeur bois IV à III Bac pro constructeur bois

BTS Systèmes constructifs bois et habitat Couvreur

Couvreur spécialisé toitures

végétales/solaire photovoltaïque Couvreur NRJ renouvelable

V Cap couvreur/BP

BEP Techniques du toit Couvreur / BM couvreur

Titre professionnel couvreur/zingueur

Electricien V et IV BEP électrotechnique

BP, BT dans le domaine de l’électricité Ouvrier de

l’étanchéité et de l’isolation Etancheur

V à III CAP isolation thermique et acoustique CAP étancheur du BTP et des TP CAP couvreur

BP étanchéité du BTP Bac STI génie civil

BTS enveloppe di bâtiment façade et étanchéité

Grutier V Titre professionnel conducteur de grue

Maçon

Maçon Eco-batisseur Eco-constructeur

Maçon cordiste

V CAP maçonnerie, constructeur armé du bâtiment, constructeur en ouvrage d’art

BEP Techniques du gros oeuvre

Bac pro Construction, bâtiment, gros œuvre BP construction en maçonnerie et béton armé, BP métiers de la pierre

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Technicien Eco- batisseur (spécialiste de l’enveloppe du batiment)

Décorateur en enduits terre

CATSC

+certificat consulaire de technicien eco-batisseur validé sur 3 unités

Certificat d’applicateur décorateur en enduits terre »- ECVET

Menuisier V et IV CAP Menuisier installateur

CAP Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement

CAP Constructeur d'ouvrages du bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse Bac pro Technicien constructeur bois Bac pro Technicien menuisier agenceur

Bac pro Ouvrages du bâtiment : aluminium, verre et matériaux de synthèse;

Bac pro Artisanat et métiers d'art, option ébéniste Brevet professionnel Menuisier

Brevet professionnel Construction d'ouvrages du bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse, bois et matériaux associés, finition Monteur ossature bois V à III Diplôme de charpentier

BEP Bois et matériaux associés Bac pro Technicien constructeur bois

Monteur en

installations thermiques et climatiques

V et IV CAP installateur thermique

BP Monteur en installation de génie climatique, BP Monteur dépanneur en froid climatisation Bac Pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques

Peintre V et IV CAP Peintre applicateur de revêtement Bac Pro Aménagement Finition Façadier

Enduiseur

V à III CAP maçon

CAP plâtrier plaquiste

CAP peintre-appliqueur de revêtements BAC pro aménagement et finition du bâtiment BTS enveloppe du bâtiment

Plâtrier / Plaquiste Plâtrier en isolation naturelle

V et IV CAP Plâtrier Plaquiste, CAP staffeur ornementaliste Bac Pro Aménagement finitions du bâtiment BT finitions et aménagement

Plombier V CAP installateur sanitaire

Les doubles compétences très recherchées (Plombier chauffagiste, plombier couvreur, plombier zingueur) Tailleur de pierre V et IV CAP tailleur de pierre-marbrier du bâtiment et de la

décoration

CAP graveur sur pierre BP métiers de la pierre

Bac professionnel artisanat et métiers d’art, option arts de la pierre

Métiers liés à Assistant de gestion BTS Assistant de gestion PME/PMI

(22)

l’encadrement de chantier et à l’administration

de PME BTS comptabilité et gestion des organisations

DUT GEA, DUT GACO Licence pro

Chargé d’affaires Diplôme Ingénieur + Master en gestion ou management de projet

Expérience d’encadrement + BTS / DUT / Licence Pro du secteur

Chef de chantier - Gros œuvre

Chef de chantier - Second oeuvre

III à I BTS Bâtiment /TP

DUT génie civil option Bâtiment Licence pro bâti/TP/Génie civil BTS Fluides énergies, environnement BTS aménagement / finitions DUT Génie Civil et énergie

Licence Pro Génie civil, énergie et génie climatique Conducteur de travaux

second œuvre Conducteur de travaux spécialisé en

construction bois

III à I BTS/DUT génie civil bâtiment Licence Pro bâtiment Ingénieur

BTS charpente Métiers lés à la

commande

Maître d’ouvrage Chargé d’opération construction Constructeur Elus Collectivités, Direction Urba,

I Master urbaniste /Aménagement du territoire

Maîtrise d’oeuvre, Architecte, Urbaniste, Eco- urbaniste

I Diplôme d’Etat,

Master ingénieur du BTP

Master Génie civil spécialité architecture Bois construction

Ingénieur d’Etudes I Formation ingénieur Métiers techniques

et de conception

Technicien, géomètre, topographe

IV et III Bac Pro technicien géomètre topographe BTS géomètre topographe

Technicien études, métrés, devis

IV à II Bac Pro technicien du bâtiment études et économies BTS génie civil

DUT économie de la construction Licence Pro

Technicien qualité, sécurité,

environnement

IV à II BTS, Licence pro QSE

Ouvrier paysagiste V à I CAPA BEPA

(23)

Paysagiste BTSA (niv III)

Diplôme de paysagiste DPLG-bac +5 Diplôme Bac+2 de paysagiste DPLG Diplôme en aménagement paysagé BTS aménagement aménager

(24)

2- Les métiers les plus fortement impactés par les enjeux environnementaux.

Fonction Métiers Activités impactées Enveloppe Couvreurs

Etancheurs Menuisiers Métalliers Peintres Maçons

Isolation de la toiture (panneaux de toiture, panneaux de doublage) et pose de panneaux et tuiles photovoltaïques, Installation de puits de lumière en toiture…

Toiture végétalisée, isolation et pose de panneaux photovoltaïques et solaires, isolation par bardage

Pose de menuiseries adaptées (double et triple vitrage en bois, PVC ou aluminium) alliées à des stores ou volets permettant de se protéger, isolation par bardage acier Isolation thermique par l'extérieur (isolation sous enduit, isolation sous une vêture, sous vêtage)

Ossature les maçons, charpentiers, serruriers / métalliers

Utilisation de béton cellulaire et de nouveaux principes constructifs (béton de chanvre, maçonnerie à joints minces, monomur,…)

Construction bois /Ossature bois/ isolation par l'extérieur avec bardage bois Vérandas bioclimatiques

Equipements techniques

les électriciens, plombiers / chauffagistes / climaticiens,

Raccordement de panneaux photovoltaïques, évaluation du système électrique et installation de systèmes plus économes (optimisation de l'éclairage et mise en place de minuteurs ou de détecteurs de présence, applications domotiques,...), énergie éolienne

Chauffe eau solaire, récupération des eaux de pluie et des eaux grises, pompe à chaleur, puits canadien, VMC double flux, géothermie, aérothermie, chaudières en condensation, chauffage thermodynamique...

Aménagement et finitions

les peintres, soliers, maçons, plâtriers et plaquistes

Utilisation d'enduits et de peintures naturelles

Isolation thermique par l'intérieur, isolation au sol concourant à renforcer l'isolation thermique et acoustique

Isolation acoustique et thermique par l'intérieur (doublage par plaques de plâtre, calfeutrement des dormants de fenêtres et de portes...)

Source : Grenelle de l’environnement et Bâtiment- « Mythe ou réalité ?», analyse de l’impact du Grenelle de l’environnement sur l’activité du bâtiment en Ile-de-France et ces conséquences en terme d’emplois. FFB Grand Paris – Février 2011

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