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Qui parle et comment?

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Academic year: 2022

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Qui parle et comment ?

Les voix et les effets dans L’Élégance du hérisson

Författare: Cecilia Majava Handledare: Liviu Lutas Examinator: Kirsten Husung Termin: HT-16

Ämne: Franska Nivå: G3 Kandidat Kurskod: 2FR30E

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Abstract

The aim of this study is to analyze the complexity of a narration and how a narrator can show himself in a story. In the novel L’Élégance du hérisson, (The Elegance of the Hedgehog) (Barbery 2006) there are several voices to be heard in the narration and we will analyze the differences. In all literary genres there is always a voice that tells the story. This is what Gérard Genette claims as the starting point for his narratological theory, which is the theoretical basis for this study. The study of different techniques allows sometimes to better understand the action and the meaning of a story.

In this essay, we deal with the narrative instance, which is the fundamental form of the narrator, the questions of who speaks and how someone speaks in a story.Genette describes the narrative instance as the connection between the narrative voice, the time and the narrative perspective. The result shows that the thoughts and the metaphors in the time of the narration are the most important aspect, in particularly the interpolated narration. That because it’s not only the action in the story that counts but even what’s happening in between the events.

Mots clés : Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson, l’instance narrative, Gérard Genette.

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Table de matières

1. Introduction ...4

1.1 But ...4

1.2 Disposition du mémoire ...4

1.3 Matériel et délimitation ...5

1.4 Études antérieures ...5

2.1 Gérard Genette ...6

2.2 La narratologie- la signification ...6

2.3 L’instance narrative ...7

2.3.1 La voix ...7

2.3.2 Le temps ...8

2.3.3 La perspective ...8

3.Analyse ...9

3.1 Renée ... 10

3.2 Paloma ... 14

4. Conclusion ... 16

5. Bibliographie ... 18

Annexe ... 20

Présentation de l’écrivaine ... 20

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1. Introduction

Le roman qui sert de base à cette étude est L'Élégance du hérisson (Barbery 2006) de Muriel Barbery. Le roman « a remporté de nombreux prix, parmi lesquels le prix de Rotary et le prix des Libraires » (Vanderborght 2016 : 29).

Dans cette étude, nous analysons les aspects narratifs les plus importants de ce roman, en nous concentrant plus particulièrement sur la question de savoir quels aspects narratifs peuvent éveiller l'intérêt chez le lecteur à continuer à lire ce roman. Le récit contient beaucoup de pauses et de pensées qui en réalité n'ont rien à voir avec l'histoire mais cela ne le rend pas moins intéressant. L'écrivaine a également utilisé de nombreux concepts philosophiques et psychologiques et peut-être est-ce aussi grâce au fait que l'auteur est à l'origine professeur de philosophie, que c’est intéressant de faire une étude de la narration dans ce roman. Les intérêts de l’auteur, comme par exemple pour la culture japonaise, se reflètent dans la narration. Nous allons analyser les romans sur la base des questions : qui parle et qui voit ?

1.1 But

Le but de ce mémoire est d’analyser, à l’aide des théories de Gérard Genette, la narration dans le roman L’Élégance du hérisson (Barbery 2006). Nous étudierons l'instance narrative qui est composée par la voix narrative, le temps de la narration et la perspective de la narration.

L’instance narrative est la forme fondamentale du narrateur. La question principale de cette recherche est la suivante : Quel aspect a le plus grand effet sur la structure narrative du roman ? Est-ce que c’est la voix, le temps ou la perspective ?

1.2 Disposition du mémoire

En premier lieu nous présentons le but du mémoire et nous faisons la présentation de l’écrivaine.

Ensuite suivent le matériel et la question de la délimitation. Nous faisons un résumé du roman et une présentation des personnages. Et puis nous abordons aussi les études antérieures sur les objets similaires. Par la suite nous présentons la théorie de la narratologie. L'analyse sur la base des concepts genettiens va aboutir à la conclusion où nous donnerons une réponse à la question principale.

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1.3 Matériel et délimitation

Puisque la narratologie est un sujet très vaste à analyser, c'est nécessaire de faire une délimitation de la recherche et de la question. Nous allons seulement analyser les structures et les techniques des perspectives de l’instance narrative. Pour consolider nos raisonnements dans cette étude nous avons utilisé la théorie de la narratologie de Gérard Genette et l’approfondissement qu’en a fait Vincent Jouve. Les recherches et les classifications de Genette sont très minutieuses.

Nous utilisons aussi Signo, un site internet dirigé par Lucie Guillemette et Cynthia Lévesque qui présente la théorie narratologique d’une perspective sémiotique. Cela nous aide beaucoup pour avoir une vue générale sur les concepts analysées.

1.4 Études antérieures

Le roman de Muriel Barbery a fait l’objet de maintes études narratives. Ci-dessous, nous en soulevons trois.

Le mémoire de licence de Sylvain Racine pose deux questions qui nous intéressent particulièrement. La première est : « En quoi la narration dans le roman L’Élégance du hérisson permet de bien rendre la métaphore du ‘bocal à poissons’ » et la seconde : « Spécifiquement, est-ce la forme narrative, les choix techniques de l’auteur, qui transmettent bien l’état psychologique des personnages vers le lecteur implicite, ou plus précisément le narrataire ? » (2017). Dans le roman Paloma compare un bocal poisson avec une vie sans signification. Les questions ne sont pas exactement les mêmes que les nôtres, mais les théories genettiennes sur la narration sont bien présentes.

Le mémoire de fin d'études bachelor de Sigrid Van der Mersch est applique, elle aussi, la narratologie sur le même roman.

L’étude de van der Mersch « L’Everest de Paloma » (Van der Mersch 2011) est une comparaison entre le livre et le film. L’auteur compare plus spécifiquement le rôle de la narratrice Paloma dans le livre avec le rôle de la narratrice Paloma dans le film, se concentrant sur la question de savoir si la caméra pourrait fonctionner comme un narrateur. Les théories sur la narratologie qui ont été utilisées sont la théorie d’André Gaudreault et celle de Gérard Genette.

Nous allons aussi employer d’autres études antérieures du roman, comme par exemple le mémoire de licence de Sylvain Racine, qui est une analyse de la narration dans le roman, et une

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analyse d’œuvre de Harmony Vanderborght, qui conclut que « le roman étant porté par ces deux voix, le narrateur est un personnage à part entière du récit, de la diégèse. La focalisation est interne : c’est uniquement à partir du point de vue de ce double narrateur, exprimé par la première personne du singulier, que l’histoire est donnée au lecteur » (Vanderborght 2016 :25).

Les études mentionnées ci-dessus ont beaucoup de points en commun avec notre étude, étant donné la présence de la narratologie. Pourtant, notre étude non seulement a une base narratologique plus solide que les autres, mais en fait le but principal.

La théorie de la narratologie

2.1 Gérard Genette

L'un des narratologues du premier rang de l’époque actuelle est Gérard Genette. En effet, il est considéré être le créateur de la narratologie moderne, et l'un de ceux qui ont contribué à son évolution de manière décisive. Le point de départ de sa théorie de la narratologie est la distinction entre le récit et le discours. C’est surtout grâce à cet aspect que la narratologie genettienne s’inscrit dans le structuralisme, un courant qui étudie les structures et les systèmes entre autres dans la littérature (Kéchichian, 2018). Sur cette base structuraliste, Genette a construit, en 1972, toute une typologie de la narration littéraire, qui forme toujours la base des études narratives actuelles.

La bibliographie de Genette est immense et les classifications de Genette sont rigoureusement élaborées. Les prédécesseurs dans ce domaine sont entre autres Vladimir Propp, Tzvetan Todorov et Roland Barthes qui se retrouvent tous dans les bibliographies des livres de recherches de Gérard Genette (par exemple Genette 2007 : 172) mais c'est Gérard Genette qui sert de base à la narratologie moderne (Genette : 2007).

2.2 La narratologie- la signification

La narratologie se concentre sur la manière dont une histoire est composée. Elle se définit comme l’étude des techniques et des structures de la narration dans les textes littéraires et d’autres récits. Il ne faut pas confondre l'auteur (l'écrivain) avec le narrateur. Dans tous les textes il y a toujours un narrateur, c’est-à-dire une voix qui raconte l’histoire.

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Selon Gérard Genette, il faut distinguer entre trois entités fondamentales, le récit, l'histoire et la narration, pour dégager les différences dans ses structures. Globalement, l’histoire est l’objet du récit ou ce qui est raconté. L'histoire est à comprendre comme une suite d’événements et d’actions, racontée par quelqu’un. Le récit est le texte narratif que le lecteur a sous les yeux.

La narration est l’acte de la production du texte et les mécanismes internes d'une histoire, c'est à dire la forme d’un texte qui raconte une histoire.

Il faut aussi comprendre les relations entre le narrataire et la narration c'est à dire, à qui appartient la voix que vous entendez, comment et quand le temps s'est construit. Ci-dessous, nous ajouterons aux trois catégories mentionnées plus haut en quatre catégories supplémentaires qui sont le mode narratif et l’instance narrative, les niveaux narratifs et le temps du récit (Genette 2007 : 13-15). Nous allons traiter et analyser seulement l’une de ces catégories, soit l’instance narrative.

2.3 L’instance narrative

L’instance narrative est la prochaine partie dans cette analyse. Gérard Genette décrit l’instance narrative comme les relations entre les formes fondamentales du narrateur, c’est-à-dire, qui parle, comment le narrateur parle et à travers qui qui perçoit-on ? Quelquefois, le narrateur participe dans le monde de l'histoire et quelquefois pas. Selon Genette, les trois éléments, qui peuvent être analysés séparément sont la voix narrative, le temps de la narration et la perspective narrative (la focalisation) (Genette 2007 : 219-222).

2.3.1 La voix

La voix narrative → La voix narrative peut être de trois types différents, selon la relation qu’a le narrateur avec le monde de l’histoire (la diégèse).

Narrateur homodiégétique, un narrateur qui est un personnage présent dans la diégèse, c’est-à-dire le monde du livre. Ce narrateur parle à la première personne, « je », et peut être vu comme un témoin de l’histoire.

Narrateur hétérodiégétique, un narrateur qui n’est pas un personnage dans la diégèse ou dans le monde du livre.

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Narrateur autodiégétique, un narrateur homodiégétique qui est le personnage principal du livre (le protagoniste), ce qui caractérise entre autres les autobiographies (Genette 1972 : 252-253).

2.3.2 Le temps

Le temps de la narration → Le temps lorsqu’à lieu la narration n’a pas besoin d’être le même que le temps de l’histoire. Voilà, ci-dessous, les différentes relations possibles entre la narration et l’histoire, selon Genette : (Genette 2007 : 223-224).

Narration ultérieure, la narration qui est la plus classique et la plus fréquente, est utilisé quand le narrateur raconte ce qui s’est passé antérieurement. Les temps grammaticaux utilisés le plus fréquemment sont le passé composé ou le passé simple.

Narration ultérieure---H---N---

Narration antérieure, le narrateur raconte ce qui va se passer dans un futur, ultérieurement.

Narration antérieure →---N---H---→

Narration simultanée, le narrateur raconte maintenant, au moment où se produit l’événement raconté.

Narration simultanée →---H // N---→

Narration intercalée, c’est quand la narration est faite entre les événements, pendant les pauses.

Narration intercalée →---H---N---H----N----→

(H= événements dans l’histoire - N= narration) (Genette 1972 : 228-230) 2.3.3 La perspective

La perspective narrative → Genette n’utilise pas le terme « perspective narrative ». Au lieu de cela, il parle de la focalisation. L’une des raisons est pour éviter la confusion entre la voix narrative et la perspective narrative. En effet, selon Genette, la personne qui perçoit les événements de l'histoire ne doit pas nécessairement être le narrateur. Selon Genette le terme focalisation est de clarifier la différence entre les deux actes : raconter quelque chose et/ou voir quelque chose (qui voit). (Genette 2007 : 194-195). Les types possibles de focalisation sont :

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La focalisation zéro, lorsque la personne qui perçoit est omnisciente ou a le regard de Dieu. La personne qui perçoit en sait plus que les personnages.

La focalisation interne, lorsque la personne qui perçoit sait autant que les personnages.

Le lecteur ne sait pas plus sur les personnages et sur le monde du roman que ce qui a été raconté.

La focalisation externe « On parlera de focalisation externe lorsque l’histoire est racontée d’une façon neutre comme si le récit se confondait avec l’œil d’une caméra. » (Jouve 2012 : 39- 40).

3.Analyse

Dans cette analyse nous partirons des personnages et avec l'aide de la théorie de Gérard Genette nous analyserons la narration, c'est à dire les voix qui sont entendues. Ce sont Renée et Paloma qui sont les personnages principaux, même s’il y a des rôles secondaires qui aussi sont

importants comme Kakuro et Manuela. Les voix de Renée et Paloma s’entremêlent.

Le temps dans la narration change tout au long de la narration, quelquefois il s’agit de quelque chose qui s’est passé avant le moment de la narration, parfois il s’agit de ce qui se passe au moment de la narration. La narration change aussi entre les dialogues et les pensées. Jusqu’à trois quarts du livre chaque personnage a son propre chapitre, comme un acte parallèle. C’est après la partie appelée Paloma que les deux en fait se rencontrent et nous les entendons ensemble dans un dialogue. Cela éveille la curiosité chez le lecteur quand la narration est structurée de cette façon et l’histoire sera imprévisible. Le lecteur veut savoir plus. Nous ne pouvons pas non plus négliger l'acte de narrer pour mieux analyser et comprendre la narration.

Par conséquent, nous allons aussi le regarder.

Dans le livre il y a deux personnages principaux, qui seront trois plus tard, Renée Michel et Paloma Josse vivent dans le même immeuble à Paris, plus exactement 7 rue de Grenelle. Les deux sont assez mystérieuses. Renée, une femme d’une cinquantaine d’années, est la concierge de l’immeuble depuis vingt-sept ans. Elle est veuve et elle se décrit, elle-même, comme une femme petite, laide et grassouillette (Barbery 2006 : 15). Renée mène une double vie, elle donne à voir à tout le monde l’image d’une concierge inculte et insignifiante alors qu’en réalité elle est une femme très intelligente, cultivée et lettrée. Elle se consacre à la littérature classique et aux films. Le prénom de son chat, Léon, est une référence, par ailleurs, au romancier russe Léon

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Tolstoï (Barbery 2006 : 82). Paloma est la fille d’une famille riche qui vit au cinquièmeétage de l’immeuble où Renée est la gardienne. Elle a douze ans et est exceptionnellement intelligente pour son âge. Cependant, elle trouve sa vie absurde et elle décide de se suicider le jour de ses treize ans (Barbery 2006 : 20-22). Les deux femmes vont apprendre à se connaître au fur et à mesure du temps.

Puis, un nouveau locataire arrive et s'installe dans l'immeuble et leurs vies vont être bouleversées. C’est un homme d’affaire d’origine japonaise, prénommé Kakuro Ouzo. Il se trouve que Kakuro est aussi une personne spéciale. En fait, il découvre, dès sa première rencontre avec Renée que celle-ci est une femme incroyable et très intelligente. Renée se révèle lorsqu’elle cite Anna Karénine de Léon Tolstoï ; « - Vous savez, toutes les familles heureuses se ressemblent [...] » et Monsieur Kakuro répond en citant Tolstoï aussi ; « -Mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon, [...] » (Barbery 2006 : 164).

Les trois protagonistes ont beaucoup de points communs, malgré leurs différences comme l'âge et la vie sociale, et ils vont se lier d’amitié tout au long du roman. La seule amie de Renée s'appelle Manuela, elle est portugaise et travaille chez les familles dans le bâtiment. Elle a un rôle secondaire mais a une très grande importance pour Renée « Le mardi et jeudi, Manuela, ma seule amie, prend le thé avec moi dans ma loge » (Barbery 2006 : 29). Manuela est toujours du côté de Renée. Malheureusement l’histoire se termine brusquement par la mort de Renée mais grâce à cet événement Paloma décide de continuer à vivre.

3.1 Renée

Renée est la protagoniste du roman. Elle parle dans les deux premiers chapitres. Au début du livre, le personnage de Renée se présente elle-même « Je m’appelle Renée. J’ai cinquante- quatre ans » (Barbery 2006 :15). Ceci montre clairement que Renée est un personnage dans la diégèse, donc une narratrice homodiégétique, qui utilise « je ». Puisque Renée est l’un des personnages principaux, il pourrait être considéré un narrateur autodiégétique. La narration faite par Renée est simultanée puisque la narration est au présent.

Dans le chapitre neuf, « Octobre rouge », quand Renée parle de son défunt mari, Lucien, l'histoire est racontée au passé donc il s’agit d’une narration ultérieure. Ici, l’écrivaine a utilisé l’imparfait et le passé simple. « À la Noël 1989, Lucien était très malade » (Barbery 2006 : 84).

« […] je lui tins une main tiède pour la première fois depuis des mois » (Barbery 2006 : 87).

Dans ce chapitre, l’histoire s’arrête pour un moment et Renée révèle son amour à son mari et

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elle est sentimentale. Cela donne l’impression que l’histoire a vraiment eu lieu dans le monde réel parce que c’est une impression émotionnelle. Cela était un moment très important pour elle qui donne au lecteur l’impression qu’il s’agit vraiment d’un être humain, qui a des sentiments.

Le lecteur comprend qu'elle a vécu seule et ensuite elle s'est déguisée pour ne pas montrer son vrai soi.

Maintenant, peut-être nous pouvons commencer à réfléchir de la signification de l'élégance du hérisson. C'est le titre du roman et la narration revient aussi au sujet plusieurs fois. Après Paloma a rencontré Renée, Paloma la décrit comme un hérisson : « Mme Michel, elle a l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes » (Barbery 2006 : 174). Le hérisson est décrit sur le site internet Ecologie nature : « Dans la nature, le hérisson est solitaire », comme Renée qui vit seule, et « Menacé, le hérisson se roule en boule » (Ecologie nature), comme Renée quand elle se cache chez elle. En fait, la plus grande menace pour les hérissons est les automobiles et le fait que Renée est renversée par une voiture et meurt est sans doute une autre similarité avec les hérissons. Ici, l’écrivaine utilise le hérisson comme une métaphore pour décrire un personnage de manière indirect et subtile.

La narration de Renée, qui est faite au présent, contient aussi des parties racontées au passé.

Il s’agit des parties où elle ajoute de l’information pour bien décrire le moment de la narration.

En voici un exemple, où Renée décrit ce qui vient de se passer quelques heures avant le moment de la narration afin que nous comprenions bien la situation, qui est celle de la première rencontre entre Renée et Kakuro : « Ce matin, Jacinthe Rosen m’a présenté le nouveau propriétaire de l’appartement des Arthens. Il s’appelle Kakuro Quelque Chose » (Barbery 2006 : 161). Cela s’était passé le matin, et elle aurait pu le raconter au présent alors, mais elle choisit de le faire maintenant. Cela renforce la présence au récit lorsque la narration est structurée de cette manière en sautant entre ce qui se vient de passer et maintenant.

Il y a un exemple d’une narration intercalée dans le chapitre 14 faite par Renée. Ces sont des pensées profondes de Renée de la vie et de l’existence. C’est une pause dans l’histoire. Cet extrait est intéressant d’un autre point de vue aussi. En effet, la fleur de camélia semble ici avoir une signification très importante.

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D’un couloir aux allées

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Quelle est cette guerre que nous menons, dans l’évidence de notre défaite ? Matin après matin, harassés déjà de toutes ces batailles qui viennent, nous reconduisions l’effroi du quotidien, ce couloir sans fin qui, aux heures dernières, vaudra destin d’avoir été si longuement arpenté. Oui. Mon ange, voici le quotidien : maussade, vide et submergé de peine. Les allées de l’enfer n’y sont point étrangères ; on y verse un jour d’être resté là trop longtemps. D’un couloir aux allées : alors le chute se fait, sans heurt ni surprise. Chaque jour, nous renouons avec la tristesse du couloir et. Pas après pas, exécutons le chemin de notre morne damnation. Vit-il les allées ? Comment naît-on après avoir chu ? Quelles pupilles neuves sur des yeux calcinés ? Où commence la guerre et où cesse le combat ?

Alors, un camélia (Barbery 2006 : 374).

Cette voix de la narration est presque onirique et nous savons que c’est la voix de Renée mais cela pourrait être une voix de n’importe qui. En ce qui concerne la perspective narrative, il s’agit ici de focalisation interne. Les lecteurs (nous) ne savent pas plus que les personnages. Cet extrait pourrait même être une réflexion de l’écrivain elle-même à cause des pensées philosophiques.

Pour essayer d’interpréter cet extrait il faut analyser le sens du camélia. Dans l’immeuble à la 7 rue de Grenelle habite un homme nommé Pierre Arthens qui plus tard meurt. Le fils de Monsieur Arthens, Jean Arthens qui est ravagé par la drogue, apparaît dans le chapitre 11 ;

« Quant à Jean, le benjamin, c’est un drogué qui vire à l’épave. Enfant, c’était un beau gosse aux yeux émerveillés qui trottinait toujours derrière son père comme si sa vie en dépendait mais, lorsqu’il a commencé à se droguer, le changement a été spectaculaire : il ne bougeait plus » (Barbery 104). Renée, qui connait bien la nature humaine parle avec le pauvre jeune homme ; « Un jour qu’il stationnait avec une application stuporeuse devant la plate-bande des roses thé et des camélias nains […] - Eh eh non, m’avait-il répondu en scandant son propos des mêmes pauses qui jalonnaient ses déplacements. – Voulez-vous au moins vous asseoir ? lui avais-je suggéré. – Vous asseoir ? avait-il répété, étonné. Eh eh non, pourquoi ? […] Puis, au prix d’un effort manifeste : ces fleurs… c’est quoi leur nom ? – Les camélias ? demandai-je, surprise. – Des camélias… reprit-il lentement, des camélias… » (Barbery 105). De toute évidence, les fleurs ont eu un impact important sur le jeune Arthens. Il rend visite à Renée plus tard quand il est libre de la toxicomanie. « Pourtant, je pensais tout le temps à ces fleurs, je ne sais pas pourquoi […] - Ah, madame Michel, mais vous savez, ça m’a pratiquement sauvé la vie. C’est déjà un miracle ! Alors, vous pouvez me dire ce que c’est ? Oui, mon ange, je le peux.

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Dans les allées de l’enfer, sous le déluge, souffle coupé et cœur au bord des lèvres, une mince lueur : ce sont des camélias. -Oui, dis-je. Ce sont des camélias » (Barbery 371-372).

Ce qui s’est passé avec Jean Arthens est un événement indépendant de l’histoire de Renée, Paloma et Kakuro. L'histoire dévie pour raconter autres choses dans la vie de Renée. Les autres personnages ne le connaissent pas. Ici, il ne s’agit pas d’une narration intercalée parce que ce n’est pas une pause, c’est un événement qui arrive à côté de l’histoire principale. Mais si nous retournons à l’extrait « d’un couloir aux allées » nous pourrions le résumer comme si la vie de Jean Arthens avait été sauvée par les camélias. En fait la fleur Camélia est originaire du Japon et la signification est un message d’amour et de pensées (significationdesfleurs 2018). Le sens du camélia ici est métaphorique ou plutôt allégorique, c’est-à-dire une histoire dont les différents détails ont une signification cachée qui peut cependant être interprétée de manière relativement non ambiguë. La citation est une pause entre les moments de l’action, c’est-à-dire une narration intercalée. C’est un très bon exemple de comment les intérêts et même les rêves de l’écrivaine Muriel Barbery se réfléchissent dans le récit. C’est ce que constate Oringer aussi (2009) : « C’est son mari qui a initié l’écrivain à la culture japonaise. L’amour du Japon et de la culture japonaise est en effet l’un des points communs que partagent la concierge et la jeune fille ». Muriel Barbery elle-même, dans une interview faite par Oringer, confirme cet intérêt pour la culture japonaise dans la vraie vie, et son importance pour le roman : « Après avoir vu un film japonais d’Yasujirō Ozu, Une histoire de Tokyo, je suis tombée vraiment amoureuse du Japon, qui est au cœur de l’histoire. J’étais éblouie par le sens de la beauté. Mais je n’avais jamais mis les pieds au Japon quand j’ai écrit ce livre » » (Oringer 2009). L'écrivaine a cherché l’inspiration au Japon comme par exemple la beauté de camélias, des films japonais et bien sûr monsieur Kakuro même avant de s’installer là-bas.

Quelque chose qui aussi apparaît quelques fois est le fait que Renée s’adresse au lecteur, comme si nous devions savoir un secret d’elle : « Vous seriez surpris de ce que se disent les petits gens » (Barbery 2006). Et assez curieusement ça apparait aussi dans le chapitre qui s’appelle « Clandestine » (N.B Clandestine- c’est-à-dire ; qui se fait en secret, en cachette (Larousse)). ; « Quelque chose déménage en moi – oui, je ne sais pas le dire autrement, j’ai la sensation saugrenue qu’un module interne s’en va prendre la place d’un autre ? Cela ne vous arrive jamais ? Vous ressentez des réaménagements intérieurs dont vous seriez bien incapable de décrire la nature mais c’est à la fois mental et spatial, comme un déménagement » (Barbery 2006 : 213-214).

Les effets sont que nous, les lecteurs, nous mêlons également dans le récit à un niveau personnel, comme si nous étions là ou comme si le personnage était ici avec nous. Selon Genette

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il s’agit d’une « fonction de communication : Le narrateur s’adresse directement au narrataire, c’est-à-dire au lecteur potentiel du texte, afin d’établir ou de maintenir le contact avec lui (implication) » (Guillemette & Lévesque 2016).

3.2 Paloma

Paloma se fait connaître pour la première fois dans le chapitre trois quand elle exprime sa première pensée profonde. Nous comprenons que c’est un autre personnage au milieu du chapitre quand elle se présente : « Moi, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches » (Barbery 2006 : 20).

Dans ce roman il ne faut pas mélanger les narratrices et les personnages et non plus il ne faut jamais confondre le narrateur avec l’auteur. Un aspect que Sylvain Racine a souligné est :

« Par exemple, Paloma, qui est un personnage, est aussi un narrateur au « je ». Mais Paloma ne narre pas toutes ses propres actions alors que Renée aussi narre certaines paroles et actions de Paloma, et vice versa » (Racine 2017 : 13). Par exemple, Paloma et Kakuro parlent de Renée dans l’ascenseur : « « Je m’intéresse beaucoup à notre concierge, Mme Michel. Je voudrais avoir ton avis. » J’en connais des tas qui auraient essayé de me tirer les vers du nez, l’air de rien. Mais il y a été franco. « Je crois qu’elle n’est pas ce qu’on croit », a-t-il ajouté. Ça fait un moment que j’ai aussi des soupçons à son propos. De loin, c’est bien une concierge. De près…

eh bien de près… il y a quelque chose de bizarre» (Barbery 2006 : 174). C’est assez complexe quand les narratrices changent leur position comme ici, lorsqu’ils parlent de Renée si comme elle n’était pas une narratrice. Tout à coup, Renée devient un simple personnage, raconté par d’autres narrateurs. C'est un peu contradictoire parce que nous avons constaté que Renée est une narratrice hétérodiégétique.

Paloma, qui est un personnage dans le roman, est une narratrice homodiégétique aussi, comme Renée. Sa narration est toujours à la première personne : « je ». « Enfin, je veux dire : je vais me suicider att mettre le feu à la maison dans quelque mois alors, évidemment je ne peux pas considérer que j’ai le temps » (Barbery 2006 : 37).

Paloma écrit deux journaux, un pour l’esprit et un pour le corps (Barbery 2006 : 38). Ce sont ses pensées profondes qui se produisent 16 fois tout au long du roman et le récit est raconté au passé mais s’interrompt de temps en temps pour des commentaires au présent. Ses journaux apparaissent 7 fois.

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Par conséquent, il s'agit d'un mélange entre la narration ultérieure et la narration simultanée, c’est-à-dire la narration intercalée. Selon Guillemette et Lévesque la narration intercalée est un type complexe de narration qui « allie la narration ultérieure et la narration simultanée. Par exemple, un narrateur raconte, après-coup, ce qu’il a vécu dans la journée, et en même temps, insère ses impressions du moment sur ces mêmes événements » (Guillemette et Lévesque, 2016). « Dans le cas du roman qui nous intéresse, la structure est complexe dans le sens où il y a un enchevêtrement entre le temps de l'histoire (l'action) et celui de la narration (le récit). On parle alors de narration intercalée : on suppose que chaque jour, Paloma et Renée viennent se confier dans leur journal, puis vivent une nouvelle expérience qu'elles raconteront plus tard, et ainsi de suite jusqu'à la fin » (Vanderborght 2016 : 27).

Mais parfois Paloma s’adresse au lecteur aussi, comme Renée « Je ne sais pas si vous avez la moindre idée de ce que c’est qu’un collège à Paris aujourd’hui, dans les quartiers chics, mais franchement, ça n’a rien à envier aux quartiers nord de Marseille » (Barbery 20016 : 238). La manière dont parle Paloma comme narratrice donne l’impression aux lecteurs qu’elle leur transmet ses secrets les plus intimes. La narratrice Paloma est une observatrice ou un témoin.

Elle observe et documente dans son journal intime tout ce qu’elle voit. Elle a également des pensées sur tout ce qui se passe autour d’elle. Elle est un individu sensible et elle se rend compte de tous les détails. À l’exception du lecteur, personne ne connaît ses pensées profondes.

Si nous analysons la focalisation dans le cas des deux protagonistes ou d’ailleurs des deux narratrices il s’agit d’une focalisation interne. Une focalisation interne peut sauter entre les personnages pour, comme dans ce cas, raconter les événements de plusieurs perspectives. Vers la fin de l’histoire lorsque Renée annonce qu’elle meurt « on passe alors à une narration simultanée : le temps du récit coïncide avec celui de l'histoire » (Vanderborght 2016 : 27).

Renée parle quand elle meurt, ainsi, sa narration disparaît et Paloma reprend la suite. Renée fait un résumé court de sa vie « Ah non. Tiens. Une dernière image. Comme c’est curieux… Je ne vois plus de visages… C’est bientôt l’été. Il est sept heures. À l’église du village, les cloches sonnent. Je revois mon père le dos courbé, les bras à l’effort, qui retourne la terre de juin. Le soleil décline. Mon père se redresse, essui son front au revers de sa manche, s’en revient vers le foyer. Fin du labeur. Il est bientôt neuf heures. Dans la paix, je meurs » (Barbery 2006 : 404).

Renée parle au présent dans une forme de narration simultanée.

Dans le dernier chapitre, la narration est faite seulement par Paloma et l’histoire est racontée au passé. « Ce matin, Mme Michel est morte. Elle a été renversée par une camionnette de pressing » (Barbery 2006 : 405). Les dernières phrases sont la voix de Paloma où elle parle à Renée de ce qui va arriver et ce qui ne va pas arriver pas dans le futur « N’ayez crainte, Renée,

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je ne me suiciderai pas et je ne brûlerai rien du tout. Car, pour vous, je traquerai désormais les toujours dans le jamais. La beauté dans ce monde » (Barbery 2006 : 410). Mais il y a une phrase qui diffère des autres ici ; « Je n’arrive pas à croire que je suis en train d’écrire ces mots » (Barbery 2006 : 405). Tout à coup, elle parle au présent à la narration simultanée et le récit coïncide avec le temps réel.

A quoi ça sert que la narration est faite de cette façon ? Comment est-ce que cela influence le sens, la compréhension ou d’autres choses ? Il y a deux narratrices et les deux sont également importants pour l'histoire et ce que qui est raconté. Le lecteur peut vraiment apprendre à connaître les personnages à un niveau plus profond. Les pensées des narratrices ne sont pas partagées avec quelqu’un d’autres que nous, qui sont les lecteurs. C’est nous qui savons tout d’eux, de l’enfance de Renée et qu’elle était invisible quand elle était un enfant. Elle raconte de son défunt mari. Sa maison à elle est son château où seulement très peu de gens ont été invités et nous sommes quelques-uns parmi ceux-ci. Nous connaissons tout de ses livres et de ses films et même son chat est une partie très importante. Nous savons ce qu’elle aime manger et qu’elle aime le chocolat. Nous connaissons toutes ses pensées des gens qui habitent dans l’immeuble.

Nous avons aussi appris à connaître la fille Paloma, probablement mieux que ses propres parents. Elle nous a par exemple raconté qu’elle va se suicider le jour de son anniversaire. Elle regarde sa famille et le monde entier de son point de vue où nous sommes également invités.

Le livre entier est composé de 410 pages et il est divisé en cinq grands chapitres, ensuite il est subdivisé en beaucoup de chapitres plus courts. La narration change tout au long du livre entre la parole de Paloma et la parole de Renée et les narratrices alternent dans environ tous les trois chapitres. Les anecdotes, les pensées profondes et les dialogues apparaissent d’une manière alternative dans le récit. Environ un quart du livre est narré par la voix de Paloma.

Vers la fin du roman, la narration a été transférée à seulement Paloma et le fait que les derniers mots sont des mots de Paloma, parce que Renée est morte, nous amène à nous demander si la voix de Paloma est un peu plus importante même si la voix de Renée s’entend la plus grande partie du temps.

4. Conclusion

Nous allons essayer de répondre la question de la recherche en appliquant la théorie de Gérard Genette sur la narration dans le livre L’Élégance du hérisson (Barbery 2006). Nous sommes d’accord avec à la fois Harmony Vanderborght et Sylvain Racine que le roman est narré par

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deux voix, celle de Renée et celle de Paloma. Le narrateur est double et la narration est homodiégétique, ce qui signifie que le narrateur est un personnage dans le récit, qui parle à la première personne.

Quand il s’agit de de la perspective, c’est une focalisation interne, c’est-à-dire qu’elle se produit en relation immédiate ou étroite avec le personnage et le monde créés. Le temps de la narration est un mélange entre la narration ultérieure, la narration simultanée et la narration intercalée. Il faut mentionner trois tournants majeurs, sauf celui où Renée meurt. On peut dire qu'il y a trois vies qui ont été bouleversées et sauvées. Jean Arthens a été sauvé par les camélias, Paloma a été sauvée par la connaissance de Renée et monsieur Kakuro et Renée a été sauvée par la connaissance de Kakuro et Paloma. Ils commencent à vivre de nouveau. En utilisant la narration intercalée, le récit a été raconté d’une manière profonde et personnelle.

L’interprétation dans cette analyse montre que le temps de la narration est l’aspect le plus important, en particulier la narration intercalée. L’analyse montre aussi que le hérisson et le camélia sont des aspects liés à la narration intercalée, aussi bien que des symboles qui peuvent aider le lecteur à faire sa propre interprétation de l'histoire. Ce ne sont pas seulement l'acte de narrer ou l'histoire qui comptent, mais aussi ce qui se passe dans le récit en entier. Dans les parties présentées par la narration intercalée, les personnages partagent les secrets les plus intimes de leurs vies. Nous trouvons également que c’est quand même Paloma qui est la narratrice principale. Nous avons, en effet, montré que la voix de Paloma est la plus importante.

En plus, après tout, c'est Paloma qui survit et c’est Renée qui disparaît.

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5. Bibliographie

BARBERY, Muriel (2006) : L’Élégance du hérisson. Paris : Éditions Gallimard.

GENETTE, Gérard (2007) : Discours du récit, Paris : Seuil.

GENETTE, Gérard (1972) : Figures III, Paris : Seuil.

JOUVE, Vincent (2012) : Poétique du roman, Paris : Armand Colin.

REUTER, Yves (2007) : L’analyse du récit, Paris : Armand Colin.

VANDERBORGHT, Harmony (2016) : Analyse d’œuvre L’Élégance du hérisson, Bruxelles : Lemaitre Publishing.

Essais

RACINE, Sylvain (2017) : « En quoi la narration dans le roman L’Élégance du hérisson permet de bien rendre la métaphore du « bocal à poissons ». Högskolan Dalarna, Akademin Humanoria och medier.

VAN DER MERSCH, Sigrid (2011) :« L’Everest de Paloma », Université d’Utrecht.

Sites web

GUILLEMETTE, Lucie & LÉVESQUE, Cynthia (2016) : « La narratologie », dans Louis Hébert (dir), Signo [en ligne], Rimouski (Québec).

Consulté la dernière fois le 2019-02-18.

KÉCHICHIAN, Patrick (2018)

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/05/11/le-theoricien-de-la-litterature-gerard- genette-est-mort_5297715_3382.html

Consulté la dernière fois 2018-06-26.

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LAROUSSE, Encyclopédie

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/clandestin/16343?q=clandestine#16212 Consulté la dernière fois 2019-06-08

ORINGER, Judith (2009). France- Amérique bilingual, https://france-amerique.com/en/le- monde-inattendu-de-muriel-barbery/.

Consulté la dernière fois le 2019-06-08.

SIGNIFIATIONS des fleurs (2018). www.significationdesfleurs.com/camelia/ . Consulté la dernière fois 2019-07-15.

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Annexe

Présentation de l’écrivaine

Muriel Barbery est née en 1969 à Casablanca au Maroc. Elle travaille et habite aujourd’hui à Paris. Elle est à l'origine professeur de philosophie mais aujourd'hui elle vit de son métier d’auteur. Elle a vécu à l'étranger, entre autres au Japon et aux Pays-Bas. Son premier roman, Une Gourmandise a été publié en 2000 et l’écrivaine a reçu le « Prix du meilleur livre de littérature gourmande ». Le livre L’élégance du hérisson (Barbery 2006) est son deuxième roman. Il a été vendu en six millions d'exemplaires dans le monde entier et traduit en trente- quatre langues. Ce roman a été adapté au cinéma en 2009, réalisé par Mona Achache, sous le titre Le Hérisson. La Vie des elfes est le troisième roman de Muriel Barbey, qui a été publié en 2015 (Vanderborght 2016 :7-8).

Références

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