La loge
l' Emancipation
PAR
A.-J.
LEMIEUX
îî^SS'Tv
LA
((CROIX
))309, RUE SAINT-PAUL, MONTREAL
_
1910
The EDITH and LORNE PIERCE
COLLECTION of CANADI ANA
Queens University at Kingston
La loge
• •
F Emancipation
PAR
A.-J.
LEMIEUX
LA
((CROIX
))309, RUE SAINT-PAUL, MONTREAL
1910
PREFACE
Le
lecteur pourra constater que je ne donne qu'un résumédu
travail qui se fait à la loge l'Emancipation affiliée auGrand
Orient de France... Ilme
fautfaire une forte réserve de détails, que couvrentmes
preuves, afin d'êtreen position deme
défendre, si Tonne
fait un pro- cès.., Je tiens à assurer lelecteur, quele jouroùl'on m'intenteraune poursuite judiciaire, on
me
fournira l'occasion d'accumulerlaplus formida- ble preuve, qui ait jamais été faite, à l'appui d'accusations portées contre unesecte. Lorsque cespreuves seront fournies, nos franc-maçons ne mentionnetont plus l'affaire Léo Taxil.
Si l'on croitque c'est
du
chantage ou de l'in-timidation que je veux faire, j'invite ceux qui auraientà seplaindre de cette brochure à
me
rencontrer sur le terrain judiciaire.
Je
donne
le rapport de six assemblées de la loge d'Emancipation, et des détails inédits sur lesfunérailles civilesdu
docteur P.-S. Côté...Je ne fais aucun commentaire; je
mécontente
de mettre une note explicative après certainsnoms
mentionnés dans les rapports, afin qu'il n'y ait pas d'équivoque,... et qu'oncomprenne
que jene parle pasen aveugle...La loge.'. l'Emancipation
i^^^^^N^^^^^S^^S^S^S^t/S^.
Assemblée du 8
octobre1909
Un
jugeau sein de la loge.—
Frère,:.* Godefroy Langlois auBureau de Contrôle.— On
deman- de la divisiondu
comté d'Hochelaga.—
A
Vassaut de la législatureif provinciale'.—On
ridiculise V Archevêquede Montréal.— Un
chef ouvrier qui veut à tout prix avoirVuni- formité deslivres.
— La
" Semaine"deM.
Gus- tave Comte.—
Frère AdelstanDe
Martigny au Convent de 1909.— Uorsquun
frère veut êtrecandidat.— A
Vassautdu Bureau de Con-trôle.
— Un
indiscretau ."Concile Plênier."Un
frère .*.. fait remarquer que certainsmembres
fontbien peu de chose dans l'intérêtdelà
loge...Un
autre frère.:, réplique: " aux reprochesde frère.:,un
tel, je dirai que lorsque je suis sur le banc, je faistoutenmon
possibledans l'intérêt de la loge....
Frère .:. Gustave Francq, chef ouvrier, a sou- ligné lefait que le
Canada
a été leseul journal-
s—
à reproduire toutesles résolutions passées parle dernier congrèsouvrier.
Le même
frère .:. dis- cutelonguement lechoix des candidats auBu-
reau de Contrôle. Ildit qu'il cèdele pas àM.
Ainey, (aujourd'hui
membre du
Bureau deCon-
trôle) mais ques'il avait voulu, il aurait battu Ainey au scrutin.
On demande
au frère... Godefroy Langlois, député deSaint-Louis, de posersa candidature au Bureau de Contrôle.On
discute aussi ladivisiondu
comté d'Ho- chelagaoù les frères.:,veulent pousser del'avant la candidature d'unmembre
de laloge l'Eman- cipation. Profitant de la circonstance, voici ce qu'un frère.:, disait: Il faut s'emparer de la législature provinciale,parce que c'est elle qui gouverne le plus grandnombre
de catholiques au Canada.Les frères.:, ont ridiculisé les conseils donnés aux ouvrierspar Monseigneur Bruchési à l'oc- casionde la fêtedu Travail.
Frère.:. Gustave Francq a promis qu'avant longtemps, unerequête recouverte d'au-delà de 25,000 signatures d'ouvriers serait envoyée au Premier Ministre, pour le forcer à
demander
des soumissions pourl'impressionde livres telsquele veut l'uniformité préconisée parla loge.
—
6—
"Nous
aurons ainsi ladifférence de prix, entrelesséries de livresdes Congrégations religieuses et les soumissions fournies parle gouvernement
et de là au succèsfinal il n'y aura qu'un pas."
Au
sein dela loge, ce soir-làon a lu la con- damnation de la Semaine de Gustave Comte, par Monseigneur Bruchési et les frères .:. en sont venus àla conclusionqu'il fallait prendre lesmoyens
d'enfinir avec l'oppressiondu
peuple par l'autorité religieuse. Il faut au peuple la liberté: "Les Evêques secroient les seuls auto- risésà travaillerau relèvementsocial de la race canadienne-française."Lesfrères.:. ont célébré les succès remportés en France par le frère.: Adelstan
De
Martigny, (médecinde Montréal), qui a représenté la loge l'Emancipation au convent de 1909.Dans
letemps, les journauxs'accordaient à dire que le
docteur
De Martigny
était allé,en France, étu- dierle fonctionnement des sanatoriums anti- antituberculeuxLorsqu'un
membre
del'Emancipation veutêtre candidat à l'échevinage, au Bureau de Contrôle, ou à la législature,il doittoutd'abordfaire part de sesintentions, aucomitéd'électionde laloge.S'il arrivait que plusieurs frères.:. voulussent êtrecandidatsdansla
même
circonscription,seul,—
7—
le candidat choisi par le comitéd'élection,devra se présenter.
Un
frère.:, dit: Si lesmembres
de la loge le voulaient, nous pourrions avoir au moins un contrôleursur quatre et poussant plus loin son enthousiasmeil ajoutait:En
nous donnant la main, en travaillant ferme, il y aurait sur les 4 contrôleurs,3membres
delalogel'EmancipationUn
autre frère.:, propose quela logemettesur les rangs plusieurscandidats, lors des élections municipales de février 1Q10.Les frères.:, se sont beaucoup amusés d'une prétendue indiscrétion de lapart d'un
membre du
Concile Pîénier,qni setenait à Québec.Assemblée du 12 novembre 1909
Election de Saint-Jacques
— M.
Clément Robil- lard.— M
. GabrielMarchand
au Conseillégis- latif.—
Son successeur.— Un ami
deM.
Perrault.
—
Les meilleurs caballeurs.—
Vic- toire de V Emancipation.— Le
curé de Saint- Hubert.A
cetteassemblée, on applaudit à la victoire deM.
ClémentRobillarddansSaint-Jacques.Un
frère.:,
communique
à la loge unedéclaration qu'il prétend avoirobtenuedu
nouveau député.On compte comme
certainela nomination deM.
GabrielMarchand,
député deSaint-Jean, au conseil législatif.Un
frère.:, propose que lacandidature de
M.
Poulin,dansSaint-Jean, soit patronée par l'Emancipation, mais aupréalable, dit-il, il faut obtenir de lui une promesse sem- blableàcelleobtenuedu
députédeSaint-JacquesOn
a loué l'hypocrisie d'un frère .:., qui serait le confident deM.
Perreaut, directeur général des écoles sous lecontrôle de lacommission sco- lairecatholique de Montréal.Ce
soir-là, il yeut trois initiationsUn
frère.:, fait ressortir la nécessité de con- trôler la presse; pour appuyersa théorie, il fait la réflexion suivante:On
a beau se couvrir dumanteau
de la religion catholique, si les jour- naux fontcampagne
contrenous, on ne peut se faire élire dans unecirconscription aussi catho- lique que la division Saint-Jacques.Un
autre frère.:, signale lavictoire de Saint- Jacquescomme
étant celle de l'Emancipation.Cette victoire, dit-il, c'estle
commencement
de l'écrasementde castors.On
a beaucoup ridu
Curé de Saint-Hubert, qui avait exigédes candidats, une déclaration—
g—
tégorique relativement à la franc-maçonnerie.
A
cette assemblée,la questionde l'instruction publiquey aété discutéelonguement.Assemblée du 26 novembre 1909
Frères.:. Maillet et Langlois dans Saint-Jacques.
Honorabilitédu frère.:. Maillet
— San
Fran- cisco et Montréal.—
Création d'un lycée.—
Elections municipales.
—
Ernest Tétreau dansle quartier Saint-Denis.
—
Comité d'Election.Paul Marcelde VAcadémie.
— Mgr
Paul Bru-chêsi.
—
Germain Beaulieu.Le
frère.*:. OscarEmond,
agent d'immeuble,obtient
un
degrésupérieur.La
loge promet aux frères :. Gaston Maillet et GodefroyLanglois, d'être toute entière avec eux dansla division Saint-Jacques, aprèsla con- testation.Un
frère.:, a rapporté la conversation de soupçonssur laconduitedu
frère.:. Maillet pen- dant lacampagne
électoraledeSaint-Jacques.La
loge est convaincue de la parfaite honorabilité
du
frère.:. Maillet et s'il y a eu de la corruption10
électorale dans Saint-Jacques, il n'en est nulle-
ment
responsable:en conséquence, si quelqu'un porteune accusation contre lui, laloge prendrales
moyens
de le défendre"Dans
sa lettre à l'Emancipation,M. Donat
Caron, de San Francisco,demande
à la loge,delui aider à répandre à Montréal, un journal de la libre-pensée.
On
annonce les élections desofficiers, pour laprochaine réunion qui aura lieu le 10 décembre.
On
discute la création d'un nouveau lycée,pour lequel on
demandera
une subvention au gouvernement.Un
frère.:, a rapporté la conversation de frère.:. AdelstanDe
Martigny et lasienne avec un ministre presbytérien lors de leur retour d'Europe.On
soulèvela question des candidatures muni-cipales.
Un membre
dit:La
loge a lahautemain sur lefrère.:. Francq: ce dernier devra faire,auprès
du
candidat Ernest Tétreau, les démar- chesnécessaires pours'assurer son concours s'ilest élu; s'il refuse, le frère.:. Francq: devra faire en sorte qu'Ernest Tétreau soit battu dans le quartier ouvrieroù il a posé sa candidature.
Un
frère.:, fait remarquer quele comité d'é- lection n'apasété instituéseulementdans lebut-
11—
dechoisir des candidats, mais pourassurer à la logele plus grand
nombre
possible d'échevins sympathiques. Si lescandidats ne font pas par- tiede la loge, lesmembres du
comité devrait s'assurer leurconcours d'une autre manière.Un
frère.:, a rencontré Paul Marcel, directeurdu
théâtre l'Académie,et ce dernier lui a de-mandé
pour assister àune tenue de la loge-Ce
frère.:. lui a répondu:
Vous
ne pouvez assistersivousn'avez pas votrediplôme de maître: il lui a fait remarquer que s'il se courbait devant Paul Bruchési et
nommait
un censeur, la loge lui refuserait son concours:Sur ce, un autre frè- re.:, ajoute: Paul Marcel en anommé
un cen- seur,Germain
Beaulieu, maisce dernier est à couteau tiré avec leclergé."Assemblée du 10 décembre 1909
Frères.:, enrègle.
—
Ceux qui sont en retard.—
On
ne peut pas poursuivre ceux qui doivent à laloge.—
Le bibliothécaire municipal.— V
ins- pecteur des Postes.—
II reviendra.—
Le dé- puté de Vaudreuil.—
Nouvelleloge.—
Inspec- teur de Police de Montréal.—
Lenom
de la nouvelleloge.—
Les élections.—
Le Club ca-12
nadien.
— Pas
de recrutement àla vapeur—
Dieu etV Immortalité deVâme.
—
Conférences.Soiréedu 12 décembre, . . Le musée.
—
Le ly- céedesjeunes filles.Le
Secrétaire donne lecture de tous lesnoms
des frères.:, qui ont droitde vote:—
11 mentionne aussi les
noms
de ceux qui sont arriérésdans leurspaiements.On
apprend la maladie du docteur Lacombe.Le
secrétairedit qu'ila écritau frère.:.Arthur Lamaliceet que ce dernier ne répond pas; unmembre
ajoute: il fautle retrancher.Un
frère.:, propose de rayer lesnoms
de ceux qui sontarriérésdansleurs paiements, puisqu'il n'y apasmoyen
de les poursuivre.Un
frère. :. fait remarquer que le frère .:.Frédéric Villeneuve est certainement en état de payersa contributionmaintenant qu'il a obtenu
laposition debibliothécaire municipal, grâce à l'influence de la loge.
Le
frère.:. VictorGaudet
est arriéré dans lespaiements desa contribution.
Un
frère.:, faitremarquerque
Gaudet
a euun moment
demau-
vaise
humeur
à causedu
retrait de sa candida- turedans Maisonneuve, lors des dernières élec- tions générales, mais il reviendra.—
13—
Le
nom du
frère.:. Gustave Boyer, député de Vaudreil, estrayé à cette réunion.On
donneensuitel'étatfinancier de la loge.On
mentionne laformation d'une nouuelle lo- ge,dont le frère.:.Grandchamp,
inspecteur de policedeMontréal, sera lesecrétaire, etdontfe-ront partiedesdocteurs Marcil,d'Hochelaga, et
Henri Dermarais. et d'autres, dont nous tairons les
noms
pour lemoment. Tous
les papiers con- cernant cette nouvelle loge ont été envoyés auGrand
Orient de France.Nous
attendons l'ap- probationdu Grand
Orient sous peu. Voici lesnoms
suggérés, pourdésigner la nouvelle loge:Evolution, Aurore, Force et Courage.
Le Grand
Orient a choisilenom
de Force et Courage. Tel est lenom
de la nouvelle loge.Lesélections ont lieu: Maîtresdes Banquets,
frère.:. J. T.
Marchand,
ancien présidentdu
Club Canadienet frère.:. Paul Turgeon,liquida- teur,du
bureau de Chartrand etTurgeon.On
proposecomme
Orateur, frère.:. Gaston Maillet. Il objecte en disantqu'il est malade et qu'il suitun traitement chezle docteur Lasalle, spécialiste dela rue Saint-Denis.Un membre
invite les frères à assisteraux
séances du Club Canadien.Le
vénérablede lanouvelleloge,dont noustai- rons lenom
dit ceci: "Nous
observerons les rè-—
14—
glements àla lettre.
Nous
seronstrès discrets, afin de réussirmieux
que ne l'a fait la loge l'Emancipation, depuis 14 ans qu'elleexiste. Lesmembres
de lalogel'Emancipation quivoudront nous rendre visitedevrontse procurer les mots de passe et signes, car personne n'entrera à moins queces formalités ne soient remplies.La
nouvelle loge se réunira avec l'Emancipation en attendantd'avoir un autre local. Puis il ajoute:Nous
ne voulons pas faire de recrutement à lavapeur.
Tout
ce que nous voulons, ce sont deshommes
convaincus etprêts àsupporter laloge,dans sontravail d'évolution.'1
"Je serai contre l'entrée, dans laloge, d'un profane quicroirait encore en Dieu ou en l'im- mortalité de l'âme."
Maintenant que nous avons uncomité d'études nous aurons des conférences une fois par mois
et d'ici quelque temps, nous serons plus fermes dansles résolutions que nous avons prises en entrant.
Une
soirée auralieule 12décembre (dimanchesoir) à l'auditorium. Les frères.:, auront des billetsgratis. Frère.:. Dubois, violoncelliste, y prêtera son concours, ainsi que
MM.
PaulMar-
cel, Rouvière, Palmiéri,
Hamel
etDme
Rither.Dans
le mois de février, nousaurons une soi-15
réeau
Monument
National etsi nous voulons, nousferons sallecomble.Le musée
estdans la dèche et il est grand temps que Ton vienne à son secours,Un
concert sera donné, pour nous permettre d'amasser les fondsnécessaires, pour soutenirle lycéedes jeunes filles.Assemblée du 24 décembre
1909
Décèsdu docteur P. S. Côté.
—
Funérailles ci- viles.—
Converti.—
Mort enathée.—
Invita- tionaux funérailles.—
"Laval en corps".—
Couronne de fleurs
—
Inconnus.— La
non- existencede la loge.—
Le réveil.—
Traqués, poursuivis, persécutés.— On
nous croit des milliers.—
Notre force serait nulle.— Le
corps de Côté sera incinérée.
—
Ce n'est pas dans son testament.—
Le Questionnaire.—
Nous
aurons des journaux à nous.—
Propo- sitionde nouveauxmembres.—
Il ne désire que parvenir.—
C'estun
journaliste très avancé.Le lycée desjeunes filles.
—
Ce n'est pas l'af- faire des prêtres.— Tu
iras au lycée quand même,— Une
mère qui connait sondevoir.-
16—
Cette assemblée fut surtoutremarquable par
la longue discussion que suscitèrent le décès et les funérailles civilesdefeu le
Dr
P. S.Côté, qui demeurait auNo.
75 de la rue Saint-Denis, à Montréal. (Ces funérailleseurentun
grand re- tentissement par toute la province.)Voici ce qu'un frère.:, disait à ce propos: Les catholiques vont encore essayer de faire croire
que Côtés'est converti, mais jesuis en mesure de prouver qu'il fut brave jusqu'aubout et qu'il est mort en athée: Les frères doivent se faire
un devoird'assisteraux funérailles civiles
du
dé- funt,dimanche
après-midi.Que
tous lesmem-
bres, soit par téléphone ou autrement, avertis- sent leurs amis, afin qu'ilyait une suite
nom-
breuse. S'il y a possibilité, il faudra faireen sor- te que les étudiants deLaval assistent en corps.
Il est proposé par un frère.:, que la Loge l'Emancipation envoie une couronne de fleurs avecle
nom
de la logeécrit sur lacarte.Un
des fondateurs répond:"Ce
qui a fait notre force depuis 14 ans,c'est que noussomme»
restés in- connus.On
doutede l'existence de la loge l'E-mancipation etce que le frère.:, vient de propo- ser donnerait l'éveil.
Nous sommes
poursuivis, persécutés.On
nouscroit des milliers et si un jouron savait lenombre
des membres, notre—
17—
force serait nulle. Je proposedonc que la loge envoie une couronne de fleurs etque surla carte on inscrive tout simplement: par des amis"
Quelqu'un ditque le corps de Côté seraincinéré
Un
autre reprend que ce n'es pasdans son testa-ment, et lepremier réplique que maintenant ce n'est pasnécessaire.
Un membre
propose que les réponsesauques- tionnaire que devra donnertoutmembre
en en- trant, soit la propriété de la loge afin que plus tard siun membre
voulait trahir, la loge puisse lui lancer ces réponses à la face. Espérons que dans ce temps-là,ajoute 1même
frère.:, nous aurons des journaux à nous.Il estproposé par frère :. Godefroy Langlois, secondé par frère Adelstan de Martigny qu'un comité soit formé pour étudier les rapports qui doivent exister entre lesdeux loges.
A
cettemême
réunionMM.
Albert Ferland, Raoul Sylvestre, Adolphe Descarries, Gustave Valois, AlcipiadeBrosseau, avocat, sont proposéscomme
nouveauxmembres
de laloge.Quelqu'unfait remarquer que
M.
AlcipiadeBrosseaudésire entrer à laloge,nonpasparcequ'ilestconvaincu mais simplement parcequ'ildésireparvenir, etunmembre
se permet de plaisanter en ces termes:"Attendons qu'il soit parvenu et alorsnousl'ac-
-
18—
cepterons."
A
cettemême
réunionM.
Nighthingale est aussi proposécomme
nouveaumembre. A
l'ap- pui de sa proposition leproposeurfaitremarquer que c'estun journaliste très avancé.Il estproposé de préparer une liste de sous- cription pourvenir en aideau lycée des jeunes
filles.
A
cemoment
unmembre
raconte l'anec-dote suivante:
"Une
jeune fille est allée à con- fesse et le prêtre lui a défendu de continuer ses études au lycée.La
jeune fille fit part de cette défense à sa mère,qui lui répondit:Ca
ce n'est pas l'affaire des prêtres, tuy
retournerasquand même."
Et le frère.:, ajoute:"Heureusement
quec'était une mère qui connaissaitsondevoir."Le
frère Duboisa été prié de se choisir unesalle convenable pour les artistes. Il aura un
programme
ragoûtant et cette séance sera auprofit
du
lycée.Un membre
ajoute: Veuillezme
téléphoner
demain
et sile frère.:. Dubois a choi-si le
Monument
National,je ferai imprimer les billets immédiatement.ï&riïTs»
Funérailles civiles
du Dr Côté (26 décembre 1908)
M.
Honoré Gervais.—
L'Emancipation y est re- présentée.— On
ignore V Eglise Saint-Jacques.M.
ClémentRobillard.—
Gonzalve Désaulniers Coin Rachel et Saint Denis.— A
la SalleSaint- Joseph.—
Le cercle Alpha-Oméga.— Mgr
PaulBruchêsi.— Une femme
difficile à in fluencer.—
Côtéjugé parun
des leurs.—
Cus- son etBeauchemin.—
Education à donner aux enfants.—
Côté était libre-penseur.11yavait déj
aune
heure quej'arpentais la rue Saint-Denis, dela rue Lagauchetière à la rue Dorchester, lorsque lecortègecommença
àdéfiler Pendant ce tempsj'observais ce qui se passait,M.
H. Gervais, député de St-Jacques au fédé- ral, probablement averti par des amis,se rendit à lademeure du Dr
Côté,consulta quelques amis, puis revint àlapharmacieSaint-Denis, coindelarue Dorchester, où il entra quelques instants. Il
retourna à la
demeure du Dr
Côté.Chemin
faisant, il serra la
main
à droite et à gauche, puis tout àcoupsesentanttrèsprobablement dans une atmosphèreinsalubre, prit lepartideretour-—
20—
ner chez luien passant Dar la rue Dorchester.
J'avais remarqué
un
très grandnombre
demem-
bres de laloge l'Emancipation qui s'allignaient derrière lecorbillard.
Le
cortège suivait la rue Saint-Denis, passadevant l'église Saint-Jacques quetous lesbonscatholiquesde lalogeoublièrent de saluer.Au
coin de la rue Sherbrooke,mon-
sieurC. Robillardquitta le cortège.
M.
G. De- saulniers. qui arriva à cemême
endroitquelques instant trop tard pour se joindre auxamis, pritun char, qui se dirigeaitdans la direction de la
rue Rachel. Je
me
rendis à l'intersection des ruesSaint-Denis et Rachel.Le
cortège s'arrêta.Quelqu'un dit:4<
Nous
allonsnousrendreà lasalle Saint-Joseph, il n'y a queceux qui ont descartes qui soientadmis." Je revins avec ceux qui re- tournaient à la salle Saint-Joseph.Un
jeunemembre
du cercleAlpha-Oméga
quejerencontre trèssouventdepuis, conversait avec ses compa- gnons et voici sesparoles: "Ca, au moins, c'estun
brave, il estmortcomme
unhomme,
et jevousassure que
quand même
Paul Bruchési, ou n'importe qui aurait voulu le voir, safemme
n'estpasune personne quel'on peut influencer"
Et après d'assez longs commentaires, il en vint à cetteconclusion: "Entre nous, si Côtéestchez
le diable,
comme
le disentlescatholiques,ilneTa21
pas volé, cars'il y a quelqu'un qui Ta mérité,
c'est bien lui.Ses
compagnons
soulignèrent cette farcepar des rires ironiques.MM.
Cusson etBeauchemin
étaient ensemble, l'un d'eux dit:Tout
àl'heure, au coinde la rue Rachel, unepe- tite fille m'ademandé:
Qui est mort?.— je lui dis: c'est leDr
Côté.—
Etait-il catholique?—
Non,
lui dis-je,—
C'est donc pour cela qu'il n'y a pas de croix surle corbillard.— Mais
alors, ilest doncprotestant ?
—
Non.— Mais
quepeut-ilêtre s'il n'est ni protestant, ni catholique ?
—
Il est libre-penseur.—
Il est sûrement en enfer, alors! jeme
mis à rireet lui dis: Pauvre petite, tant qu'on est jeune, on nous fait facilement croire à ces choses-là.Mais quand
tu seras gran- de, tu n'y croiras plus. Je laissai ces libres pen- seurs convaincusau coin desrues Sainte Cathe- rine et Saint-Denis.Voicile rapport que donnait le
Canada du
27 décembre1909.4'Unefoule nombreuse
accompagne
sadépouil- lejusqu'au cimetièreMont-Royal."Lesfunérailles civiles
du Dr
P. S. Côté ont eu lieu hier aprè-midi àtrois heures.La
dépouil- le mortelle est partie de la maison mortuaireNo
75 rue Saint-Denis, et le cortège funèbre à suiviensuite les rues Saint-Denis, Rachel jus- qu'au cimetièreMont-Royal.22
"
Le
deuil était conduit parMM.
N. Circé, beau-pére dudéfunt, J. Mirhaud, son beau-frère et V.Plamondon
son cousin.11 Parmi lespersonnes présentes àcesimposan-
tes funérailles on remarquaient:
THon.
L.O
David, lesjuges Lafontaine, St-Pierre et Cho- quette; î'échevin Dagenais,
Dr
Globensky,Dr
Louis Laberge,
Dr
Bourdon.MM.
GodefroyLan-glois, Jules Helbronner, C.Charbonneau, Arthur Maillé,GastonMaillet,
Honoré
Gervais,Clément Robillard, GonzalveDésaulniers,ClovisLaporte, Paul Turgeon, Olivar Asselin, Fred. Villeneuve, Achille Goyette, échevinPrud'homme,
H. Ava- you,Honoré
St-Martin, H. Péloquin,Dr
Asselin J. A. Bleau,Dr
H. Renaud, Guillaume Boivin, E. Laliberté, O.Normandin,Palmiéri,L.C.Petit ArthurLamalice, Geo. Poliquin, F. Marrie, N.Lefaivre, D. Versailles, Chs. Roger, Louis Flen-
ti, Ach. Cuson, Camille Dumouchel, Pierre Dro-
let, A. Martin, Albert St-Martin, L. P. Dupré, Ernest Lafontaine, H. Viger, J. B. Viger, C. A.
Rodier,
W.
Bessette,Louvigny
de Montigny, J.A. Lamer, LouisLefaivre, D. Villecourt, D. Do- naldson, Chs. Holmes, J. Beauchemin, Ose. Hé-
mond, Aimé
Dufresne, Emile Ritchot, H.M.
Duhamel,
Alph. Ouimet, Camille Massard, Er- nest Déguise, A. Foucher,Marc
Lachambre, A.—
23—
Careau, Jos. Marcotte, Henri Mathurin, A. Le-
may,
Eug. Pelletier. F. J. Pelletier, Geo. Nor- mandin,M.
Hess, Noury, J. F. Jacques, J. A.Ritchot, Ern. Ritchot, Jules Aigre, Pierre Beau- doin, Louis Payette, F. Télat, P. Noël,
Dr Du"
feutrelle,
Dr
Marcil.Dr
H. Desmarais, Inspec- teur,Grandcamp,
EIz. Boulay, Pierre Saillard,Dr
Bourdon, MichelHelbronner,ex-éch.Gagnon Léger Mercier, Alphée Mercier, Dr. Ad. Lebel, Cap. O. H. Bélanger, Jos. Grenier, Dr. Aubry, A. L. Chapdelaine, Rob. Maillet, Cherrier. A.Parent, Réliveau, Chas. Nasgelé, E. Bourdetîe, A. Geoffrion, J. A. Perron, Al.
Duhamel,
A. B.Côté, Chas. Côté, A. A. Beaudet, L. A. Lepage,
J.S. Lepage, A. Larocque, L. P. H. Dastoor, L.
N. Betournav. Jos,
Moquin,
L. Bolduc, Pierre Gouiller, P. Bourchet, J. B. Laplante, A. L.Forget, Ed. Glas, P. Lassonde, Louis Becquette, Louis Houle, C. Lacombe, A. Brière, le person- neldela rédaction du
"Canada",
GustaveCom-
te. Paul de Martigny, Alfred
Mouseau,
A. La- londe,M.
E. Arby, E. Vernier,Albert Laberge."Mesdames
Viger, Lassonde, Duplessis,Do-
naldson, Drolet et MlleDumas.
"La
famille avait reçucomme
témoignages de sympathie à l'occasion de la mortdu
Dr. P. S, Côté,nombre
d'offrandes de fleurs, parmi les-—
24—
quelles on remarquait celles envoyées par le
"Canada";
leDr
Louis Laberge, aunom
de l'Al- liance Scientifique Universelle'.; les professeurs et lesélèvesdu
Lycée de jeunes fillesMM.
Ro- bert Ernest, A. E. Beauchemin, HoraceKearlryle"Cercle Littéraire"; la famille Yandelac.
" Après lesfunérailles, les
membres
du cercleAlpha-Oméga, se sont réunis et
M.
Elz Boulayfit l'éloge
du
défuntqui fut suivie de la lecture d'une poésie àsamémoire,parM.
E. Laliberté."Assemblée du 14
janvier1910
Albert Ferland.
—
L. P. Dupré.—
Ila volé.—
Pierre Leclerc.
—
Ses indiscrétions n'ont pas fait detort.— M.
Giroux.— On
vent le faire consentir à être incinéré.—
Arthur Lamalice Frédéric Villeneuve—
Le Sénateur Gasgrain.Honoré Mercier et Fayette.
— Dr
Dagenais dans Saint-Gabriel.— Dr
Louis Laberge.—
Agénor Tanner.
—
Télégramme de Québec.Olivar Asselin.
— Dr
Villecourt estun
indis- cret.—
Larose visite le cercle Alpha-Oméga.Il ne faut pas dire qu'on est maçon.
— Un
frère.:, indiscret.
—
Cen'est pasE
C. Ville-magne
de Saint-Jean.—
Le "Pays".—
Le—
25—
"Pays", ce ne sont pas les hôteliers.
—
Le "De- voir" est à côté.—
L'alliance Scientifique Uni-verselle.
— La
tempérance.—
Liberté:., Egalité.:., Fraternité.:..—M.Albert
Ferland est refusé parce qu'il est reconcilié avec le clergéLe nouveau vénérable promet d'observer fidè-
lementla constitution du
Grand
Orient de Fran-ce. Frère.:.
Honoré
St-Martin, A.P.Beauchemin
et Gonzalve Desaulniers font partied'un comité.
M.L.P. Dupré,avocat,est présenté par Larose et Beauchemin.
Un
frère :. fait objection à l'en- trée deDupré
dans la loge: je l'ai connu, dit-il,étantpauvre et dansle malheur:jel'ai prisavec moi et il a profité
du
fait qu'il connaissaitmes
secrets pour
me
dénoncer au Barreau.Vous
savezqued'après lesrèglementsdu
Barreau on ne peut pasfaire de sollicitation. Si vous pensez qu'un telhomme
peut faire partie de notre as- sociation, jel'accepterai.Pierre Leclerc,
membre
de lalogedes Coeurs- Unis,demande
à faire partiede la logéEmanci-
pation.
Un
frère.:, rappelle ses indiscrétions lors de lacommission royale àMontréal.Un membre
s'enquiert: Est-cequ'il en a
nommé
d'autres?On
répond oui. Alorsest-ce queça faitdu
tort?—
26—
Réponse non. Pourquoi le refuser si ses indis- crétions n'ontfait de tort à personne ? Et ce frère.:. ajoute: Frère.:. Vénérable, il
y
a deux ans que Pierre Leclerc est proposé etil n'estpas encoreaccepté.A
cettemême
assemblée,M.
Girouard, avo- cat d'Arthabaskaville,aété'proposécomme
nou- veaumembre.
Le
profane Giroux serait un autre indiscret, réplique un frère.: en s'opposant à son entrée àla loge, et nous en avons déjàassez.Le
propo- seurréplique: Il n'amême
pas essayéde savoir lenombre
desmembres
de la loge.Dans
lacampagne
de Saint-Jacques,au mois denovem-
bre, Girouxapprit que la loge travaillait pour
Clément
Robillard, etil atravaillé de toutesses forces pour notrecandidat.Un
frère.:, est maladeà l'hôpital générale.Un membre
de laloge propose qu'on lui fasse met-tre dansson testamentqn'il se fasse incinérer.
Le
comité desfinances seracomme
suit: frè- re.:. Fortier, Tanner, St-Mars que l'on sub- stitueau frère.:. Cherrier qui avait été choisi en premier lieu.A
cette assemblée, le frère. \ Ar- thur Lamalice est rayé.Un
frère.:. propose de rayer lenom
de Gustave Boyer, députédeVau-
dreuil.
Le
secrétaire répond que c'est déjà fait.27
On
mentionneencore le fait que le frère.:. Fré- déric Villeneuve, bibliothécairemunicipal,est ar- riérépour sa contribution.On
en vientauxélec- tions municipales.On
fait le choixdes candidats àappuyer.La
logedécide de soutenir la candi- daturede frère.:. G. Maillet dans Saint-Louis, celledu
sénateur Casgrain à la mairie.Au
Bu- reau deContrôle, les candidatures deM,
Ainey, H. Mercier et Fayette.On
décide de soutenir lacandidature de l'échevin Proulxdans Saint- Jean-Baptiste.Un
frère.:, propose que la loge appuieleDr
Dagenais dans Saint-Gabriel.Un
frère.:. réplique: Si en votant pour Dagenais nous opposons en sa personne un adversaire
du
frère.:.
Dr
L. Laberge, présidentdu Bureau
d'hygiène, nous devons fairetout en notrepossi- ble pourbattre Dagenais. Il y eut sur ce su- jetune discussion d'au moins 20 minutes.
Un
autre
membre
ajoute: Je suis d'opinion que sil'Estavait
comme
candidatun bon maçon
onau- rait quelque chance de réussir.Un
frère.:. don- ne àla loge une communicationdu
frère.:, Age- norTanner
quidemande
leconcours de la loge poursoutenir sa candidature dans Argenteuil, siègelaissé vacantparlanomination deM.
Weir.Il a reçu aujourd'hui
un
télégramme deQuébec
et il estparti pour le
comté
où il tentera de se-
28—
faire choisir
comme
candidat.Un membre
dit:LorsqueAsselin, Olivar a écrit dans le''Devoir"
que les
maçons
avaient voté en Blocpour Lan-gloisau
Monument
National,je crois que c'est leDr
Villecourt qui le lui avaitdit.On
soupçon- ne aussileDr
Villecourt d'être l'auteur des in- discrétions qui secommettent
à l'Archevêché surlecompte
du Cercle Alpha-Oméga.Le
cercleAlpha-Oméga
a été fondé Dar lesmembres
de la loge l'Emancipation. Mercredi,frère.:. Larose assistait à une réunion
du
club Alpha-Omega.Un membre
reproche aux autres frères.:, de direqu'ilssontmaçons
pour fairedela propagande, et il ajoute: Plutôtquede parler dela franc-maçonnerie, il vaudrait mieux parler contresles curés, contre les religieux, traiter la
question del'instruction publique, l'uniformité des livres, le ministère de l'instruction publique.
Ceci porterait beaucoup plus defruitque sivous dites que vous êtes maçons.
On
croit que lesrenseignements qui percent au dehors ont pour cause l'indiscrétion d'un frère.:. Après cer- tainesremarques, un frère.:, ajoute, je ne vou- drais pas quele frère.:. Villemagnecroie que je
veuxl'accuser.
Le
journal le"Pays"
est l'orga- nede la loge de l'Emancipation.Un
frère.:, sevanted'avoirfaitsouscrire les partsen 50minu-
29
tespar les
membres
de la loge.Un
frère.:, pré-tend quele
Dr
Villecourt lui afait voir son di-plôme de "Maître".
Un
autre frère.:, dit: J'aidemandé
àlaloge l'Emancipation de s'unir à l'Alliance Scientifique Universelle et de travail- ler avec nous.On
citele "Devoir", écrivant quelessouscripteursau
"Pays"
étaientdeshôteliers.On
réfute cette assertion, disant: Pas un seul hôtelier n'a fourni defonds au journal, mais ce sontlesmembres
de la loge qui en sont les four- nisseurs.Le
"Devoir" est encore dans l'erreur.La
tempérancetelle que prêchée par le Clergé est incompatible avec notre devise:Liberté,Ega-lité,prendreun coup
quand
nousen avonsledésir L'assemblée estclose à minuit et quart.Quelques noms
Voici les
noms
dequelques-uns desmembres
de laloge l'Emancipation figurant le 14 janvier 1910.Comme
jele disais au début, jeme
garde une réserve:GodefroyLanglois, député de Saint-Louis.
Dr
Gaston Maillet, Dentiste.Dr
Louis Laberge, bureaud'hygiène deMon.
tréal.
—
30—
Léger Mercier, imprimeur, rueSt-Jacques.
Dr
AdelstanDe
Martigny,coin Sanguinet et Sherbrooke.Victor Gaudet, avocat, inspecteur des Postes.
Gonzalve Désaulniers, C. R.
Damien
Bouchard, greffierdelaville deSaint- Hyacinthe.Juge F.
X.
Dupuis, recorderde Montréal.Dr
HenriDuhamel.
Oscar Norrnandin,
marchand
de fourrures.Arthur Cherrier, banquier, Boulevard Saint- Laurent.
Henri Saint-Mars.
J. T.
Marchand,
deJ. T.Marchand
et Cie;Clovis Laporte, avocat;
Orner Chaput, de la Tribune, deSherbrooke;
PaulTurgeon, liquidateur;
Henri Craig.
du
Pays;A. J. Laliberté, aussi
du
CercleAlpha-Omega;Oscar
Emond.
agent d'immeuble, bâtisse deLa Banque
desCantons de l'Est;GustaveFrancq, chef ouvrier;
Dan.
McAvoy,
avocat;E. C. Villemagne, de Saint-Jean, P. Q.
Arsène Bessette,
du
Canada-Français, Saint- Jean.Conclusion
Cette brochure ne donnequ'un aperçu
du
tra- vail que peuvent accomplir quelqueshommes
audacieux, dans leurs démarches ténébreuses, mais troplâches pour lutteràciel ouvert.
Ils étaient nombreux, ceux qui croyaient à l'impossibilitéde savoir cequi sepassaient à la loge l'Emancipation, ceux qui se refusaient à croire qu'un travail incessant auraitbientôtrai- son de ces visages doubles, qui s'arrogent le droit d'instruirenos enfantsà leur guise, d'en fairedes mécréants
comme
eux, des ingrats qui n'ontpasmême
lerespect desmorts:— maisj'es-pèrequ'ils seront plus
nombreux
encore ceux qui sauront ce que valentles réformespatronées parla loge l'Emancipation. Les mères defamil- lessauront quel danger elles font courir à leurs jeunes filles, lorsqu'ellesles confient aulycéedesfrères..:. Langlois et
De
Martigny, et les ouvri- erssauront ce quevalentles théoriesémises parun
GustaveFrancq.Il
y
adeux ans queje travaille àdémasquer
cesfrères..:.et je présente aujourd'hui aupublic lespremiers fruits de
mes
rechercheset demes
32
efforts.
Dans un volume
qui paraîtra d'ici quelques mois, je raconterai, jourpar jour, le travail ac- compli, jedémontrerai, preuves en main, l'exac- titudedemes
avancés.J'attends maintenant la vengeance de ces bons frères.:.
Un
derniermot: Si lesmembres
de l'Emanci- pation ne trouvent pas ces détails suffisants, jepourrai rendre public le petit complot
monté
contre lesmembres
du clergé (ils comprennent ce queje veux dire) quel'un d'euximagina pourfaire éclater quelquescandale pendant les fêtes
du Congrès Eucharistique. Je démontrerai (si
ce n'est pas déjà fait) dequel bois se chauffent nos émancipés.