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Grande douceur des températures

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Academic year: 2022

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JANVIER 2020 N°01

AUVERGNE- RHÔNE-ALPES

Grandes cultures – Surfaces de blé et de colza en baisse, orge en hausse La douceur du mois favorise une pousse précoce des cultures d’hiver mais aussi des adventices. Les moindres pluies de janvier permettent la reprise des travaux aux champs. Les surfaces 2020 en blé tendre pourraient baisser de 3 %, celles en colza de 8 % et celles en orge augmenter de 5,5 %.

La hausse du prix du blé tendre se poursuit jusqu’au 22 janvier où il atteint 200 €/t. Il chute ensuite de 10 € du fait du coronavirus et des grèves en France.

Les cours du soja et de l’huile de palme sont en baisse durant la seconde moitié du mois, entraînant le cours du colza à la baisse.

Grande douceur des températures

La douceur des températures de janvier favorise la pousse des céréales d’hiver et fait craindre une reprise trop précoce de la végétation. Les grèves perturbent les exportations de céréales et le coronavirus chinois impacte le prix des céréales et des oléagineux. Les cours du lait et du porc se maintiennent à de bons niveaux tandis que les prix des broutards remontent à peine en janvier mais fléchissent nettement sur un an. Le marché de la viande bovine reste morose.

SYNTHÈSE DU MOIS

Contexte national, international - Les grèves à la SNCF et dans les ports pénalisent les exportations françaises de céréales et certains clients se positionnent sur des céréales provenant d’autres pays.

- Monde : la récolte céréalière 2020- 2021 pourrait être légèrement plus impor tante, permettant un gonflement des stocks malgré une consommation en hausse (source : conseil international des céréales).

Contexte national, international - L’année 2019 est la 3ème année la plus chaude en France et la seconde la plus chaude dans le monde.

- Janvier 2020 est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré dans le monde.

Viticulture – Des transactions plus actives en Beaujolais qu’en Côtes du Rhône La taille des vignes permet de constater que la sécheresse 2019 a impacté la croissance des ceps dans plusieurs départements et aura probablement des répercutions sur la production 2020.

Comparées à janvier 2019, les transactions vrac de Beaujolais sont en hausse de 2,3 % en janvier et les prix augmentent. Celles des Côtes du Rhône diminuent de 14 % et les prix peinent à se maintenir, y compris en bio (sources : Inter Rhône, Inter Beaujolais).

La taxe américaine de mi-octobre sur le vin français ne semble pas avoir affecté le Beaujolais en novembre (+7 % d’exportations vers les USA en valeur sur un an). En revanche, pour les vins de la vallée du Rhône, la baisse est de 26 % (source : DGDDI).

Contexte national, international - Expor tations de vin tranquille français vers les USA en novembre 2019 : elles ont baissé de 18 % en volume et 32 % en valeur par rapport à novembre 2018, probablement sous l’effet de la taxe américaine de mi-octobre liée au conflit Airbus- Boeing (source : DGDDI / Agra-presse).

- P r o j e t d e t a x e a m é r i c a i n e complémentaire sur le vin : liée à la taxation des géants du numérique, ce projet est reporté à fin 2020.

- Une enquête mondiale conclut que les vins italiens et australiens bénéficient d’une meilleure image que les vins français auprès des jeunes Météo – Toujours pas d’hiver !

La douceur se maintient, avec une moyenne régionale 2,1 °C au-dessus des normales. Les pluies sont déficitaires de moitié et certains territoires n’ont quasiment pas reçu d’eau.

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Lait – Des voyants toujours au vert en lait de vache

Le prix du lait de vache se replie légèrement en décembre, à l’identique des 3 mois précédents. Il finit l’année à 410,61 €/1 000 l, soit une hausse de 4,5 % sur un an. Les volumes collectés en 2019 sont impactés par la décapitalisation du cheptel laitier (1,8 % de volume en moins par rapport à l’année 2018).

La collecte de lait de chèvre finit l’année en hausse (+2,2 % pour l’année 2019 par rapport à 2018). Le prix est en hausse de 1,2 % en décembre par rapport à 2018 et augmente de 2 % sur l’année 2019. (source : enquête mensuelle SSP / FranceAgriMer)

Contexte national, international -Lait bio : le principal collecteur Biolait devrait redistribuer son résultat aux producteurs, portant le prix moyen 2019 à 470,59 €/1 000 l (toutes primes comprises), soit 22 € de plus qu’en 2018 (moyenne nationale).

- Production française de lait de vache : alors que la région a produit 1,8 % de lait en moins en 2019 par rapport à 2018, la France s’est quasiment maintenue (-0,3 %).

Bovins - La remontée des prix du maigre se fait attendre

Dans un contexte italien pourtant favorable pour le jeune bovin, les cotations des broutards restent basses et la timide reprise de milieu de mois s’est vite estompée. Les prix de janvier sont bas, entre -1 et -8 % par rapport à janvier 2019.

Le marché intérieur de la viande bovine reste morose en janvier, dans le prolongement du 2ème semestre 2019. Seul le jeune bovin commence l’année avec des cours à peine au-dessus de janvier 2019, sous l’influence des cours italiens.

Les opérateurs craignent une nouvelle chute des cours du veau en 2020.

Contexte national, international - Les abattages de bovins en France diminuent de 2,6 % en 2019 par rapport à 2018. L’Idele estime que la décapitalisation bovine pourrait induire une baisse des abattages de 2,4 % en 2020.

- Viande in-vitro : les investissements dans ce secteur sont exponentiels.

Une start-up américaine annonce avoir investi 161 M$, soit autant que la totalité des sommes précédemment investies.

Porcins, volailles, ovins - Calme temporaire sur les marchés du porc Les abattages 2019 de volailles sont en retrait de 0,8 % par rapport à 2018.

Néanmoins, les abattages de poulets augmentent de 3,3 %, du fait de la hausse de la consommation intérieure.

L’offre en porcs charcutiers est importante en janvier, comme chaque année.

Les cours s’en ressentent et diminuent sensiblement (1,80 €/kg contre 1,92 en décembre). Contrairement au marché de Plérin qui remonte très légèrement en fin de mois (pour s’établir à 1,46 €/kg), le bassin centre-est finit le mois en baisse à 1,72 €/kg.

Zoom du mois - Peste porcine africaine : une situation inédite sur les marchés mondiaux du porc

Contexte national, international - Marché du porc : à 1,496 €/kg en 2019 à Plérin, le prix 2019 est le plus élevé depuis 1992. Janvier est plus calme sur toutes les places européennes, l’offre est supérieure aux achats et les poids moyens à l’abattage augmentent en début de mois. Le coronavirus chinois ajoute des complications logistiques pour les exports. En France, les grèves paralysent les exports et contribuent à la baisse des cours contrairement aux autres cotations européennes, qui se stabilisent en fin de mois (source : FranceAgriMer, marché du porc de Plérin, IFIP).

- La castration à vif des porcelets et l’interdiction de broyage des poussins vivants sont confirmés par le ministre de l’agriculture pour fin 2021.

Fruits & légumes - Des ventes de fruits et légumes d’hiver freinées par la douceur des températures

La douceur de janvier fait craindre une reprise trop précoce de la végétation. Les volumes de fruits mis en marchés sont modestes et les cours restent stables.

Le prix moyen de la noix continue de diminuer, à 3,30 €/kg, soit 30 centimes en dessous de janvier 2019.

Les températures douces impactent les transactions de légumes à la baisse. Le cours de la salade augmente légèrement mais celui du poireau baisse nettement en fin de mois, après une embellie en début de mois. Les prix de ces 2 légumes sont 25 % en dessous de ceux de janvier 2019.

.

Contexte national, international - La tomate bio destinée à l’industrie s e d é v e l o p p e r a p i d e m e n t e n France. Elle a augmenté de 35  % e n 2 019, a t t e i g n a n t 17 % d e s surfaces nationales (source : Les Marchés / Réussir, Société nationale interprofessionnelle de la tomate).

- Un virus très dangereux pour la tomate, le poivron et l’aubergine (le ToBF V) menace la production française. Il a été identifié en 2014 en Israël, est présent désormais dans de nombreux pays et se trouve aux portes de la France.

David Drosne

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Toujours pas d’hiver !

La douceur se maintient en janvier avec des températures supérieures de 2,1°C aux normales. Après trois mois très arrosés, la pluie fait une pause.

MÉTÉO

L’anticyclone qui protège la région jusqu’au 25 janvier ne laisse passer que de rares et faibles perturbations et entretient un temps doux et ensoleillé. Les gelées sont rares et les températures maximales dépassent les 15°C en plaine plusieurs jours.

Les 18°C sont même atteints à Montélimar en fin de mois. La température est supérieure de 2,1°C aux normales.

Il faut attendre la fin de mois pour retrouver un flux d’ouest perturbé

Climatologie de janvier 2020

Le choix a été fait de retenir une station par département disposant de données mensuelles homogénéisées sur un temps suffisant pour définir des moyennes de référence.

Source : Météo France Source : Météo France

Hte-Savoie - Annecy-Meythet 47,2 mm

91,2 mm 3,4 °C

1,9 °C 4,4 °C

2,5 °C Ain - Ambérieu-en-Bugey

45,4 mm 83,7 mm 5,8 °C

3,4 °C 16,7 mm 47,2 mm

Loire - Saint-Etienne 5,1 °C 3,2 °C 14,0 mm 36,6 mm Allier - Vichy-Charmeil

5,7 °C 3,4°C 19,4 mm 46,8 mm

Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand 6,2 °C 3,7 °C 4,0 mm 26,7 mm

5,0 °C 2,9°C 48,6 mm 91,7 mm Cantal - Aurillac

Haute-Loire - Le Puy-Loudes 3,7 °C 0,8 °C 13,8 mm 38,5 mm

Ardèche - Aubenas 7,1 °C 4,9 °C 56,0 mm 75,6 mm

Savoie - Chambéry-Voglans 45,4 mm

102,6 mm 3,6 °C

2,2 °C

Isère - Grenoble-Saint-Geoirs 25,4 mm

61,3 mm 4,6 °C

2,4 °C Drôme - Montélimar

28,6 mm

64,0 mm 7,3 °C

5,0 °C

Bilan de janvier 2020

+2,1°C -52 % +14 %

(écart par rapport à la normale)

qui apporte quelques précipitations.

Néanmoins, les vallées protégées par l’effet de foehn ne reçoivent que quelques millimètres (4 mm à Clermont-Ferrand). L’ensemble de la région présente un déficit de pluie important (52 %). L’Ardèche est un peu moins touchée grâce à des remontées méditerranéennes.

Philippe Ceyssat Bernadette Josserand

En janvier, La température moyenne du globe a dépassé de 0,03°C celle de janvier 2016 qui détenait jusque-là le record, selon le programme européen Copernicus.

La plupart des zones à travers le monde a connu des températures supérieures aux moyennes. L’Europe a enregistré des températures de 3,1°C supérieures à la moyenne de référence 1981-2010. Dans la partie nord-est de l’Europe – Scandinavie et une partie

Rhône - Lyon-Bron

précipitations (en mm) température moyenne (en °C)

Normales saisonnières 1981-2010 xx mm xx °C

de la Russie notamment- le différentiel a même dépassé les 6°C.

Selon Copernicus, les 5 années les plus chaudes ont toutes eu lieu ces cinq dernières années où le mercure est monté entre 1,1 et 1,2°C au-dessus de la température de l’ère pré-industrielle.

2019 avait été la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à seulement 0,04°C derrière 2016, qui reste l’année la plus chaude, mais marquée par un

En raison des émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines, la planète a déjà gagné au moins 1°C par rapport à l’ère pré- industrielle, entraînant des impacts dévastateurs à travers le globe, comme ceux qui ont marqué 2019, incendies exceptionnels en Australie ou périodes caniculaires sans précédent pendant l’été dans l’hémisphère Nord.

Janvier 2020 : mois de janvier le plus chaud jamais enregistré sur la planète

Labour de janvier, donne sept pains au diner

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Moins de blé et de colza, davantage d’orge

La douceur favorise la pousse des cultures en place et l’arrêt des pluies permet d’avancer les labours d’hiver. Les cours des grandes cultures continuent de progresser jusqu’au 22 janvier, puis la propagation du coronavirus affecte passagèrement les cours du blé.

GRANDES CULTURES

Au regard des premières estimations, avec 346 000 hectares, les surfaces en céréales d’hiver sont légèrement inférieures à celles récoltées en 2019.

La sole de blé tendre reculerait de 3 % alors que celle d’orge verrait ses surfaces progresser de 5,5 %.

Avec l’arrêt des précipitations, quelques parcelles de céréales, p r i n c i p a l e m e n t d u b l é, s o n t implantées en janvier. La douceur des températures permet aux cultures de poursuivre leur développement. Les semis de fin novembre atteignent le stade trois feuilles alors que les implantations plus précoces sont en cours de tallage. Dans les parcelles non désherbées, les adventices en profitent pour bien se développer.

L’accalmie permet la reprise des labours en vue des cultures de printemps. Dans les situations les plus ressuyées (Limagne), la préparation des sols en vue des semis débute seulement.

La hausse des cours du blé se poursuit en janvier grâce à une demande soutenue. La progression des cours du maïs est toujours freinée par les importations de maïs ukrainiens. En fin de mois, les cours se replient suite à l’inquiétude de l’impact potentiel de la propagation du coronavirus sur la croissance économique mondiale et sur la demande en matières premières et à la grève des dockers dans les ports.

La sole de colza baisse de 8 % sur un an. Cette baisse est en grande partie la conséquence de la sécheresse estivale. En janvier, la végétation reprend dans de

Prix moyen mensuel des céréales

janvier 2020 janvier 2020 /

décembre 2019 janvier 2020 / janvier 2019

€/t (%) (%)

Blé tendre rendu Rouen 189 +3,6 -5,8

Maïs grain rendu Bordeaux 164 +2,3 -4,4

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

280 260 240 220 200 180 160 140 120

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

nombreuses parcelles. Le stade début montaison est observé sur les quelques situations les plus avancées et va se poursuivre à la faveur des températures actuelles.

Les fertilisations devraient débuter rapidement pour accompagner cette reprise précoce de végétation. Les températures maximales élevées entraînent le début du vol des charançons de la tige.

Prix moyen mensuel des oléagineux

janvier 2020 janvier 2020 /

décembre 2019 janvier 2020 / janvier 2019

€/t (%) (%)

Colza rendu Rouen 403 +1,1 +9,8

Tournesol rendu Bordeaux 362 +1,6 +20,3

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

La hausse des cours du colza se poursuit jusqu’au 15 janvier avant de chuter dans le sillage du soja et de l’huile de palme. Comme pour les céréales, le coronavirus inquiète les opérateurs des marchés qui anticipent une baisse de la demande mondiale.

Philippe Ceyssat Bernadette Josserand

Cotation du blé et du maïs grain

juil.12 janv.13 juil.13 janv.14 juil.14 janv.15 juil.15 janv.16 juil.16 janv.17 juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 Blé rendu Rouen

Maïs grain rendu Bordeaux

€/t

Cotation du colza et du tournesol

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

€/t

Colza rendu Rouen

Tournesol rendu Bordeaux 550

500 450 400 350 300 250

€/t

juil.12 janv.13 juil.13 janv.14 juil.14 janv.15 juil.15 janv.16 juil.16 janv.17 juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20

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Une demande en Beaujolais plus active qu’en Côtes du Rhône

Les transactions en vrac réalisées en janvier sont en baisse par rapport à l’an passé pour les Côtes du Rhône. Dans le même temps, celles des Beaujolais augmentent. A l’export vers les États-Unis, la tendance relevée fin novembre est à la baisse marquée pour les vins rhodaniens. Les exportations de vins du Beaujolais ne semblent pas pour l’instant subir l’influence de la taxe de 25 % mise en place mi-octobre.

VITICULTURE

Le gel, la sécheresse, la grêle et la canicule estivale ont eu un impact sur la vigne. La vendange 2019 a abouti à une petite production dans la région. A 2,14 millions d’hectolitres, la chute est de 16,5 % sur celle de 2018. Comparée à la moyenne des cinq dernières années, la perte atteint 10,5 %. La production nationale de vins atteint 42,4 millions d’hectolitres.

Elle recule de 14 % par rapport à 2018 et de 6 % par rapport à la moyenne 2014-2018. D’après les données de la Direction générale des douanes, les stocks régionaux de vins à la propriété au début de la campagne 2019-2020 s’élèvent à 1,6 million d’hectolitres. Ils augmentent de 19 % par rapport à ceux relevés au début de la campagne précédente, en raison d’une récolte 2018 abondante, supérieure de 38 % à celle de 2017.

Au final, les disponibilités (production + stock) de la campagne 2019-2020 reculent de près de 5 % par rapport à la campagne précédente (tous vins confondus).

Les transactions en vrac de Beaujolais millésime 2019 sont correctes en janvier. Avec 38 383 hectolitres, elles dépassent de 2,3 % celles de janvier 2019. Les transactions cumulées des six premiers mois de la campagne 2019-2020 augmentent de près de 12 % par rapport à la même période de la campagne précédente. Les prix des Beaujolais génériques s’avèrent satisfaisants : +21 % en Beaujolais rouge et de 14 % en Beaujolais Villages rouge. Les prix des crus sont quant à eux presque tous orientés à la baisse : -2 % en Brouilly, -7 %

Transactions de vins des Côtes du Rhône - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

cumul campagne 2019-2020 situation fin janvier 2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

hl €/hl (%) (%)

Côtes du Rhône régional 341 707 159,7 -25,9 -0,6

dont rouge 261 273 158,9 -27,4 -0,7

rosé 54 020 155 -27,8 -1,0

blanc 26 414 176,6 +0,3 -1,7

Côtes du Rhône Village avec NG* rouge 8 877 225,4 -26,3 +0,4 Côtes du Rhône Village sans NG* rouge 27 072 173,9 +62,4 -9,9 Crus :

Crozes Hermitage rc** 829 557,5 -53,5 +4,4

Saint Joseph rc** 1 537 687,4 +313,2 +7,3

Source : Inter Rhône

Transactions de vins du Beaujolais - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

cumul campagne 2019-2020 situation fin janvier 2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

hl €/hl (%) (%)

Beaujolais Génériques 172 624 197,90 +1,4 +5,6

dont Villages Rouge Nouveau 53 008 205,10 +2,6 +2,1

Rouge Nouveau 67 603 204,34 -11,2 +3,5

Villages Rouge 33 101 180,65 +137,9 +14,2

Rouge 8 855 164,15 -49,0 +21,1

Beaujolais crus 62 259 279,05 +56,6 -2,7

dont Brouilly 17 749 251,20 +46,2 -1,7

Morgon 15 163 303,66 +88,2 -3,2

Moulin à Vent 2 931 361,55 +54,3 -6,1

Total Millésime 234 882 219,41 +11,8 +6,4

Source : Inter Beaujolais 3 000 000

2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0

Sources : Agreste, DGDDI

Production de vin

Total vin AOP IGP VSIG + DPLC

hectolitres

20192019 20182018 moyenne 14-18moy14-18

*NG : nom géographique

**rc : rouge conventionnel

ns : non significatif ; moins de 3 contrats enregistrés

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en Fleurie et -3 % en Morgon. Seuls les Côte de Brouilly voient leur prix s’étoffer de 1,2 %.

A v e c 1 9 6 0 1 3 h e c t o l i t r e s , l e s transactions en vrac de Côtes du Rhône régional, millésime 2019 reculent de 14 % par rapport à janvier 2019. Les volumes négociés depuis le début de campagne reculent de 26 % par rapport à ceux de la campagne précédente. Les cours ont du mal à se maintenir et sont orientés à la baisse. Même les prix des Côtes du Rhône rouge bio passent de 227 €/ hl en janvier 2019 à 206,7 en janvier 2020. De leur côté, les transactions de Côtes du Rhône Villages sans nom géographique augmentent en volume tandis que leurs prix perdent près de 10 %. Les rares transactions de crus se font à des prix en hausse.

en hausse, en volume et valeur par rapport à l’an passé à la même date.

La situation est tout autre pour les vins de la Vallée du Rhône qui voient leurs exportations diminuer en volume et en valeur.

Bernadette Josserand

Exportations de vins* vers les Etats-Unis

novembre

2018 novembre

2019 évolution

Beaujolais quantités (litre) 221 098 284 661 +28,7 %

valeurs (millier €) 1 332 616 1 427 690 +7,1 % Vins de la Vallée du Rhône quantités (litre) 1 103 684 880 579 -20,1 %

valeurs (millier €) 8 546 259 6 289 443 -26,4 %

Source : DGDDI

A l’export, le contexte économique apparaît compliqué avec les taxes américaines, le ralentissement du marché chinois, le Brexit et les troubles à Hong-Kong. Néanmoins, d’après les données des douanes concernant les exportations de vins vers les États-Unis, force est de constater que les volumes exportés de Beaujolais en novembre sont

* en récipients d’une contenance <= 2 l, ayant un titre alcoométrique acquis <= 15% vol.

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Des ventes de fruits et légumes d’hiver freinées par la douceur des températures

En fruits, ce mois de janvier est particulièrement calme au regard des volumes commercialisés et de la stabilité des cours affichés. Les températures trop douces pour la saison ralentissent la demande en légumes d’hiver tels que le poireau.

FRUITS - LÉGUMES

Fruits

Les tailles d’hiver se poursuivent parfois dans des conditions difficiles à cause de terrains détrempés. L’état de dormance des arbres fruitiers est mis à mal par la douceur des températures de cet hiver faisant craindre des départs de végétation trop précoces.

Le marché de la poire reste modeste.

Contrairement aux prévisions du mois précédent, la production devrait être en baisse de l’ordre de 20 % cette année. La variété Passe-Crassane remplace progressivement la Comice mais sans réel regain d’activités pour autant. Les cours dans ce contexte restent stables.

Le marché de la pomme est peu animé. Quelques opérations de promotions, notamment sur les petits calibres en surnombre, permettent un meilleur flux de ventes en janvier. Le grand export reste toujours impacté par le blocage des ports maritimes, les marchandises sont notamment détournées sur des ports italiens afin d’être expédiées. Les cours sont stables cette année et en hausse de 10 % par rapport à janvier 2019.

La conjoncture de la noix est peu évolutive. Les températures douces n’incitent pas à un regain d’activités.

Les ventes se poursuivent dans un contexte plutôt calme, les ventes se prolongent essentiellement avec les clients réguliers. Quelques ventes sont également réalisées à destination

Prix de la poire - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Poire Doyenne du comice Rhône-Alpes-

cat 1 - 75-80 mm - plateau 1 rang 1,75 1,75 +15

Prix de la pomme - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Pomme Gala Rhône-Alpes - cat 1 -

201-270 g - plateau 1 rang 1,21 1,20 +11

Prix de la noix sèche AOP Grenoble - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Noix AOP Grenoble - sèche - cat 1 -

+ 32 mm - sac 5 kg 3,30 3,36 -30

Prix du kiwi - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Kiwi Hayward - Rhône-Alpes - cat 1 -

85-95 g (33 fruits) - plateau le kg 1,95 1,98 +19

de l’Italie ou de l’Espagne. Les cours continuent de baisser par rapport à décembre 2019 et sont toujours bas par rapport à ceux de janvier 2019 (-8,3 %).

L’écoulement et le déstockage du kiwi est normal dans un contexte de marché sans grand entrain cependant. Afin de maintenir un

flux de sorties convenables, des opérations de promotions sont mises en place, ce qui permet tout juste un maintien des cours.

La récolte de l’olive se termine et se révèle très décevante. Elle est réduite de moitié par rapport à l’an dernier.

Plusieurs facteurs expliquent cette chute de production : la sécheresse, le

Source : FranceAgrimer/RNM

Source : FranceAgrimer/RNM

Source : FranceAgrimer/RNM

Source : FranceAgrimer/RNM

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Prix de la laitue - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Laitue Batavia blonde Rhône-Alpes-

cat 1 - colis de 12 0,71 0,68 -17

Prix du poireau - stade expédition

janvier 2020 décembre 2019 évolution janvier 2020/janvier 2019

€/kg €/kg cts/kg

Poireau Rhône-Alpes- cat 1 -

20-40 mm - colis de 10 kg 0,96 0,84 -25

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines 1,60

1,40 1,20 1,00 0,80 0,60

€/pièce

LAITUE batavia France - la pièce

Prix des fruits et légumes au stade détail GMS

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines

3,5 3,0

2,5 2,0

1,5 4,00

3,00

2,00

1,00

€/kg €/kg

€/kg

POIREAU France entier vrac - le kg

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

2017-2018 2018-2019 2019-2020 moyenne quinquennale

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

2018 2019 2020 moyenne quinquennale 3,5

3,0 2,5 2,0 1,5 1,0

POMME Gala France vrac - le kg KIWI France - le kg

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52

semaines 47 49 51 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23

semaines

Source : FranceAgriMer - RNM - Relevés de prix chaque semaine dans un panel représentatif de 150 grandes et moyennes surfaces

vent, le brunissement et les attaques de mouches. Beaucoup d’olives sont tombées avant la cueillette.

Heureusement la collecte précédente était abondante et les stocks sont encore conséquents.

Légumes

En laitue, les faibles quantités disponibles en début de mois et la demande peu présente permettent une légère hausse des cours toutefois contenue du fait de grammages assez faibles.

Après un début de mois de janvier porteur pour le marché du poireau, l a d o u c e u r d e s t e m p é r a t u r e s ralentit sa consommation. L’offre,

élargie de surcroît par les apports extérieurs (région nantaise, Manche et Belgique), dépasse la demande en seconde quinzaine de janvier. Dans ce contexte commercial, les prix qui

avaient bien augmenté début janvier, sont en retrait en fin de mois.

Jean-Marc Aubert

Source : FranceAgrimer/RNM

Source : FranceAgrimer/RNM

(9)

Lait de vache : des voyants toujours au vert

L’année 2019 s’achève avec un prix du lait intéressant payé au producteur en décembre, à l’instar des mois précédents, mais avec un volume régional de collecte sur l’année en retrait par rapport à l’an passé. Les négociations commerciales en cours avec la grande distribution semblent confirmer certaines avancées. En lait de chèvre, la collecte poursuit sa baisse saisonnière, le prix continue de progresser.

LAIT

Lait de vache

La hausse saisonnière de la collecte en décembre est relativement prononcée.

En cumul depuis le début de l’année, la collecte nationale est globalement stable, elle est en revanche en net retrait en région qui a tendance à

« décrocher » par rapport au niveau national. Ce retrait est à mettre en corrélation avec la baisse continue du troupeau de vaches laitières (autour de 10 000 têtes en moins chaque année) dont la productivité en hausse ne parvient pas à compenser la décapitalisation du cheptel.

Livraisons de lait de vache

décembre

2019 décembre 2019/

novembre 2019 année 2019 2019/2018

million de litres % million de litres %

Auvergne-Rhône-Alpes

dont lait bio 210

12 +10,6

+10,2 2 434

141 -1,8

+15,5

France 2 024 +7,3 27 788 -0,3

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

Prix moyens du lait de vache

décembre 2019

décembre 2019/novembre

2019 2019/2018

€/1 000 litres €/1 000 litres €/1 000 litres

Prix moyen régional tous laits confondus 411 -3 +19

Prix moyen régional tous laits confondus

hors départements savoyards 383 -5 +17

Prix moyen régional tous laits confondus

dans les Savoies 581 +8 +34

Prix moyen régional du lait de vache

biologique 498 -17 +7

Prix moyen français tous laits confondus 386 -3 +16

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

250

225

200

175

150

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

Livraisons mensuelles de lait

million de litres 2017

2018 2019

Après avoir atteint des niveaux inédits, le prix du lait se replie légèrement, tout en restant à un niveau élevé. Ainsi, sur l’année 2019, le prix du lait atteint en moyenne des niveaux inédits par rapport aux années précédentes.

Sur le plan européen, le prix du lait reste à un niveau élevé. A noter que celui de la France est supérieur aux prix allemand et européen depuis plus d’un an.

480 000 475 000 470 000 465 000 460 000 455 000 450 000 445 000 440 000 435 000 430 000 101

99 97 95 93 91

Source : BDNI

Effectifs de vaches laitières dans la région

2015 2016 2017 2018 2019

tête base 100 en 2015

Evolution des livraisons depuis 2015

Auvergne-Rhône-Alpes France

2017 2018 2020 2019

janv. avr. juil. oct.

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

(10)

Lait de chèvre

En décembre, la collecte régionale de lait de chèvre poursuit son repli saisonnier par rapport au mois dernier mais les livraisons sont supérieures à celles de décembre 2 0 1 8 . L a c o l l e c t e e n 2 0 1 9 e s t supérieure de 2,2 % à celle de 2018 grâce à un rattrapage net au second semestre dans un contexte de demande active de lait par les industriels.

Au niveau national, la tendance est similaire. La collecte recule en décembre comparée au mois dernier mais est supérieure à celle de décembre 2018. La collecte en 2019 dépasse de 1,3 % celle de 2018.

En décembre, le prix moyen régional poursuit sa hausse saisonnière. Il progresse de 1,1 % en un mois et s’estime à 899 €/1 000 litres, en légère hausse par rapport à l’an passé.

En moyenne pondérée, le prix moyen régional 2019 s’évalue à 728 €/1 000 litres, en progression de 2 % par rapport à celui de l’an passé.

Au niveau national, le prix amorcerait sa baisse saisonnière avec un recul de 1 % comparé à novembre, tout en étant supérieur à son niveau de décembre 2018 (+3,5 %). En moyenne pondérée, le prix moyen national en 2019 s’évalue à 724 €/1 000 litres, en hausse de 2,5 % par rapport à celui de 2018.

François Bonnet Fabrice Clairet A l o r s q u e l e s n é g o c i a t i o n s commerciales ont débuté avec la grande distribution depuis le début de l’année, la filière laitière française, plus que d’autres filières, pourrait tirer son épingle du jeu des États Généraux de l’Alimentation. La grande distribution

Livraisons de lait de chèvre

décembre

2019 décembre 2019/

décembre 2018 année 2019 2019/2018

hectolitre % hectolitre %

Auvergne-Rhône-Alpes 24 003 +7,6 358 608 +2,2

France 283 816 +4,8 4 854 865 +1,3

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

Prix moyen du lait de chèvre

décembre

2019 décembre 2019/

novembre 2019

décembre 2019/décembre

€/1 000 litres % 2018%

Auvergne-Rhône-Alpes 899 +1,1 +1,2

France 865 -1,0 +3,5

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/02/2020

livraisons (l) prix moyen (€/1000l)

Livraisons mensuelles et prix du lait de chèvre

4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0

1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 janv. avr. juil. oct. janv. avr. juil. oct. janv. avr. juil. oct. janv. avr. juil. oct. 0

2016 2017 2018 2019

livraisons

prix €/1 000 L

million de litres

reste cette année plus attentive, ainsi des accords ont d’ores et déjà été passés entre Sodiaal et Carrefour ou encore Bel et Intermarché.

Mais la route est encore longue, la hausse du prix du lait payé au producteur est en effet variable La filière laitière française pourrait tirer profit d’EGAlim

selon le mix-produit des entreprises.

Globalement, c’est environ 50 % des volumes de lait produit qui sont destinés au marché intérieur et concernés par EGAlim. Les poudres de lait destinées à l’exportation en sont par exemple exclues.

(11)

Bovins maigres : la remontée des prix du maigre se fait attendre

La remontée du prix du maigre se fait attendre malgré une situation favorable pour le jeune bovin italien. Le marché de la viande reste morose.

VIANDE BOVINE

Bovins maigres

L a b a i s s e s a i s o n n i è r e d e s exportations est particulièrement marquée en décembre. La demande italienne est peu active alors que paradoxalement, la conjoncture du jeune bovin fini est favorable dans ce pays par rapport aux autres pays européens. Les disponibilités en jeunes bovins finis italiens sont réduites tandis que la consommation intérieure augmente.

En 2019, les exportations françaises vers l’Algérie ont été particulièrement a c t i v e s . M a i s l a b a i s s e d e s disponibilités françaises à prévoir au regard de la décapitalisation du cheptel allaitant, cumulée à de nouvelles dispositions relatives à l’exportation contraignantes, pourrait faire émerger des marchés concurrents en 2020 : l’Irlande pour le maigre, ou l’Espagne pour le semi-fini.

Dans ce contexte, la remontée des prix des broutards, qui a montré quelques signes de reprise en milieu du mois de janvier, s’est vite montrée éphémère. La hausse est minime dans toutes les catégories en janvier par rapport au mois précédent et les prix restent inférieurs à leur niveau de l’an passé. Les espoirs des éleveurs se reportent donc dans les prochaines semaines qui devraient voir une demande italienne en hausse dans un contexte de baisse des disponibilités.

L’activité aux marchés des petits veaux de Bourg-en-Bresse et de La Talaudière s’est montrée dynamique en janvier où plus de 4 600 animaux

Exportations de broutards

décembre

2019 décembre 2019/

novembre 2019 année 2019 2019/2018

tête % tête %

Auvergne-Rhône-Alpes 21 773 -27 319 242 +3,4

France 80 265 -9,8 1 123 318 +1,9

Source : Agreste/BDNI

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0

Source : Agreste-BDNI - extraction du 06-02-2020

Source : Agreste/FranceAgriMer

Exportations mensuelles de broutards

tête 2018

20192020

Cotations départ ferme des bovins maigres -

commissions de cotation de Clermont-Ferrand, Dijon et Limoge janvier

2020 janvier 2020/

décembre 2019 janvier 2020/

janvier 2019

€/kg vif % %

Mâle Croisé U 400 kg 2,51 +1,2 -5,3

Mâle Aubrac U 400 kg 2,50 +1,2 -5,7

Mâle Salers R 350 kg 2,13 +2,0 -0,9

Mâle Charolais U 400 kg 2,57 +2,0 -2,4

Mâle Limousin U 350 kg 2,60 = -0,2

Femelle Croisée R 270 kg 2,17 +2,1 -7,9

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

2,90 2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30 2,20

Source : Agreste/FranceAgriMer

Mâle Croisé U 400 kg -

commission de cotation de Clermont-Ferrand

€/kg vif

2020

2018

2019 2017

(12)

ont trouvé preneur. Mais la demande reste faible, particulièrement du côté espagnol, qui absorbe 90 % des petits veaux exportés, et où l’engraissement est actuellement en berne.

Bovins de boucherie

L e m a r c h é d e l a v i a n d e r e s t e globalement morose. La baisse saisonnière du prix des vaches laitières semble s’être achevée en janvier à un niveau inférieur à celui des trois dernières années. La situation est un peu plus favorable pour le jeune bovin dont le prix est

« tiré » par le prix italien.

Après une baisse des disponibilités, le prix du veau de boucherie se maintient à un niveau convenable.

Mais la remontée des prix au second semestre 2019 et les prix attractifs des petits veaux ont pu inciter les intégrateurs à de nombreuses mises en place qui laissent présager une situation potentiellement difficile au 1er trimestre 2020.

François Bonnet

Source : FranceAgriMer

Cotations des bovins finis entrée abattoir

janvier

2020 janvier 2020/

décembre 2019 janvier 2020/

janvier 2019

€/kg vif % %

Vaches viande R 3,65 +0,3 -1,6

Vaches mixte O 3,06 +2,4 -4,2

Génisses viande U 4,45 -1,5 -3,3

Jeunes bovins viande U 4,05 -0,1 +0,6

Veaux de boucherie rosé clair R 6,37 = +0,7

Viande bovine polonaise versus viande bovine française

Malgré les scandales de 2019 (fraudes à la vache malade et au faux steak haché), les exportations polonaises de viande vers l’Italie ont fortement progressé sur les neuf premiers mois de 2019 (65 000 tec, +12 %/2018) alors que les exportations françaises sont en retrait (51 000 tec, -11 %/2018).

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

350 300 250 200 150 100 50 0

Source : FranceAgriMer

Cotation du petit veau croisé mixte - Bourg-en-bresse

€/tête

2020

2018

2018

2018 2019

2019

2019 2017

2017 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotation de la vache viande R entrée abattoir- bassin Centre-Est

€/kg de carcasse

2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotation du jeune bovin U entrée abattoir - bassin Centre-Est

€/kg de carcasse

2020 4,20 4,00 3,80 3,60 3,40 3,20

4,20 4,10 4,00 3,90 3,80 3,70 3,60

2018 2019

2017

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Cotation du veau rosé clair R entrée abattoir - bassin Centre-Est

€/kg de carcasse

2020 7,00 6,60 6,20 5,80 5,40 5,00

(13)

Baisse des prix du porc et bon niveau pour les prix de l’agneau

Les cours du porc baissent en janvier mais devraient se ressaisir dès le printemps. Les voyants sont au vert pour la filière ovine. Les abattages régionaux de poulets en 2019 progressent alors que ceux en dindes, pintades et lapins reculent.

PORCINS- OVINS - VOLAILLES

Porcins

Le prix du porc débute l’année à un niveau bien supérieur à celui de l’an passé mais en baisse par rapport à celui de décembre. L’offre nationale est importante du fait de retards d’abattages le mois dernier et le commerce extérieur a été impacté par le blocage de containers dans les ports en raison des grèves. Ainsi, le prix du porc français dévisse bien plus qu’au niveau européen. Sur le marché de l’export, la demande chinoise s’est faite plus discrète après les fortes consommations pendant le nouvel an chinois. L’épisode « coronavirus » aurait également un impact sur la logistique dans ce pays.

Dans ce contexte, les indices de marge brute « naisseur-engraisseur » et « post-sevreur- engraisseur » sont en baisse et retrouvent leur niveau de l’été dernier.

Ovins

Du fait de disponibilités faibles, les prix des agneaux sud et nord débutent l’année à des niveaux hauts, dans la continuité de la fin de l’année passée. Les prix devraient toutefois baisser dans les prochaines semaines du fait des sorties « Lacaunes ».

Si la consommation de viande d’agneaux continue à baisser, la production nationale est en recul et la baisse des importations françaises s’accentue, notamment depuis la Grande-Bretagne où la production en baisse a induit une hausse des prix.

D’autre part, la Nouvelle-Zélande devrait limiter ses exportations en Europe au regard d’une demande mondiale importante (Chine) et

Source : FranceAgrimer

Cotation du porc charcutier -

bassin Grand Sud-Est janvier

2020 janvier 2020/décembre 2019 janvier 2020/janvier 2019

€/kg % %

1,8 -6,5 +26,8

2018 2019

2017

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Agreste-FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier entrée abattoir classe S - bassin Sud-Est

€/kg de carcasse

2020 2,00 1,90 1,80 1,70 1,60 1,50 1,40 1,30

2,00 1,90 1,80 1,70 1,60 1,50 1,40 1,30

La concurrence étatsunienne à l’affux de la demande chinoise Alors que le nombre de truies d i m i n u e d a n s l e s p r i n c i p a u x pays exportateurs européens, la production américaine de porcs a augmenté de 5 % en 2019 et devrait encore progresser en 2020. D’autre

€/truie/an 2 500

2 000 1 500 1 000 500 0

indicateur de marge brute naisseur-engraisseur (€/truie/an) marge post-sevreur-engraisseur

(€/porcelet)

janv. 19 fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. 20 Source : Commission européenne

Indicateurs IFIP

50 40 30 20 10 0

€/porcelet

par t, l ’of fre abondante outre- Atlantique pourrait faire baisser les prix, ce qui rendrait les États- Unis d’autant plus compétitifs sur le marché asiatique. Pour mémoire, les ventes de porc américain vers la Chine ont progressé de 156 % sur les 11 premiers mois de 2019.

Cotations des agneaux couverts classe R 16/19 kg

janvier

2020 janvier 2020/

décembre 2019 janvier 2020/

janvier 2019

€/kg carcasse % %

Agneau de bergerie 6,87 -4,4 +7,4

Agneau d’herbe 6,98 -1,4 +9,3

Source : FranceAgrimer

(14)

d’une offre australienne prévue à la baisse. Dans ce contexte, les prix des agneaux français devraient rester supérieurs à ceux de l’an passé dans les prochains mois.

Volailles

En décembre, les abattages régionaux de volailles grimpent de 22 % par rapport au mois dernier grâce à la hausse des volailles festives (pintades, dindes de Noël, chapons et poulardes) traditionnellement très demandées en cette période de fêtes de fin d’année. Les abattages en décembre des chapons et poulardes pèsent 14 % du tonnage total régional de volailles. Leurs ventes se font presque exclusivement pour les fêtes : près de 97 % du tonnage annuel régional est concentré en décembre. La nette hausse des abattages des chapons et poulardes de 10 % entre 2018 et 2019 exprime la demande croissante de ce type de volailles festives. Au niveau national, la tendance observée est identique : la hausse nette des abattages en décembre est due à l’augmentation des abattages de volailles festives.

En 2019, les abattages régionaux de volailles sont en léger retrait comparés à ceux de 2018 (-1,5 % en effectif et -0,8 % en tonnage), sauf en poulet (+2,8 % en effectif et +3,3 % en tonnage), confirmant un attrait durable des consommateurs pour la viande de poulet, qui reste la production moteur de la filière avicole représentant les 77 % du tonnage en volailles abattues dans la région en 2019 contre 74 % en 2018. La baisse est marquée en dindes et pintades.

La baisse des volumes en pintade traduit une baisse des ventes de ce produit qui reste onéreux comparé au poulet. Au niveau national, en 2019, la diminution du tonnage des abattages de volailles est plus marquée qu’au

Abattages de volailles et lapins

décembre

2019 décembre 2019/

novembre 2019 année 2019 2019/2018

tonne équivalent-carcasse % tonne équivalent-carcasse %

Total volailles 7 956 +4,3 83 342 -0,8

dont poulets et coquelets 4 936 +11,3 64 201 +3,3

dindes 1 321 -13,2 13 589 -14,4

pintade 433 -4,4 2 836 -5,3

Lapins 16 -4,0 217 -4,1

Cotation Rungis - découpe

janvier

2020 janvier 2020/

décembre 2019 janvier 2020/

janvier 2019

€/kg % %

Poulet PAC* standard 2,3 = =

Poulet PAC* label 4,1 = =

Dinde filet 5,3 +12,8 +12,8

Prix moyens mensuels des œufs

libellé unité janvier 2020 janvier 2020/

décembre Bio-France-Gros œuf bio barq. de 6 € HT la boîte de 6 1,86 2019+2,8 MIN Rungis œuf-Gros œuf M(53-63 g) cat.A colis de 360 € HT les 100 pièces 9,02 -8,1 Lait œuf détail GMS œuf bio barq. de 6 € TTC la boîte de 6 1,97 -0,5 Lait œuf détail GMS œuf G(63-73 g) barquette de 6 € TTC la boîte de 6 1,19 =

niveau régional : la baisse atteint 2,2 % et se retrouve dans toutes les catégories de volailles.

A Rungis, les cours sont inchangés en décembre comparés au mois dernier.

En 2019, la production intensive d’œufs de consommation calculée par modèle est estimée à 13,1 milliards d’unités, en repli de 6 % par rapport à la moyenne 2014-2018 et de 4,7 % sur un an. Après le repli de 8 % au premier semestre, elle se rapproche du niveau de 2018 (-1,3 % sur un an) au second semestre. En hausse depuis mai 2019, la production d’œufs de consommation de mars 2020 serait supérieure de près de 4 % à celle de la moyenne quinquennale. Toutefois, les éclosions de poussins de ponte repartent à la baisse fin 2019.

Source : FranceAgrimer Source : FranceAgrimer Source : Agreste

Lapins

E n d é c e m b r e , l e s a b a t t a g e s régionaux de lapins sont en repli comparés à l’an passé.

En 2019, les abattages régionaux reculent de 4,1 % par rapport à ceux de 2018 pour une consommation qui a toujours des difficultés à repartir.

La tendance nationale est la même avec un repli en 2019 de 5,4 % des abattages cumulés par rapport à 2018.

Le cours national du lapin vif départ élevage baisse en janvier comparé au mois dernier. Son prix s’évalue à 1,85 €/kg, en recul de 1,7 % comparé à novembre. La cotation du lapin est en retrait sur un an.

François Bonnet Fabrice Clairet

(15)

Historique de la peste porcine africaine

La peste porcine africaine était limitée à l’Afrique jusqu’en 1957. Elle a ensuite fait parler d’elle en Europe, mais de manière ponctuelle. A partir de 2007, une souche très virulente du virus s’est développée en Europe de l’est, touchant autant des sangliers que des élevages porcins. Le virus est détecté pour la 1ère fois en Chine en août 2018 dans plusieurs élevages très éloignés les uns des autres. Depuis, il s’est largement propagé sur le continent asiatique et en Océanie. Il est également présent dans la faune sauvage en Belgique, proche de la frontière française et en Pologne, proche de la frontière allemande.

Malgré les nombreuses mesures pour tenter d’éradiquer cette maladie très grave pour les élevages, elle progresse inexorablement. Par ailleurs, aucun vaccin ne serait disponible avant plusieurs années (environ 7 ans).

Peste porcine en Asie et plus particulièrement en Chine L a v ia n d e d e p o r c e s t l a p l u s consommée en Asie (en Chine : plus de 60 % des produits carnés). Le gouvernement chinois a toujours cherché l’autonomie alimentaire pour son peuple. Avant cette épizootie, la Chine comptait 40 millions de truies, soit 50 % du cheptel mondial. En 18 mois, la moitié de son cheptel a été décimé par le virus ou abattu préventivement (sources : IFIP, 3trois3.

com, ministère chinois de l’agriculture).

Pour autant, la restructuration de son cheptel n’est pas terminée et la

Peste porcine africaine : une situation inédite sur les marchés mondiaux du porc

ZOOM

Chine 2019

Chine 2018 France 2018 France 2019

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Sources : 3trois3.com, ministère chinois de l’agriculture

Prix du porc en Chine (Yuan/kg) et en France - bassin Sud-Est (€/kg)

40 35 30 25 20 15 10 5 0

2,50 2,00 1,50 1,00 0,50 0,00

Chine (Yuan/kg) Bassin Sud-Est (€/kg)

janv. 17 juil. janv. 18 juil. janv.19 juil.

Sources : DGDDI, Agreste, FranceAgriMer

Exportation de viande de porc vers la Chine

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0 tonne

France UE USA

Canada Brésil

maladie n’est pas maîtrisée. Le reste de l’Asie fait également l’objet de fortes contaminations malgré une lutte rigoureuse.

Evolution des prix du porc En Chine, l’inflation s’élève à 2%

en 2018 mais à 4,5 % en 2019, en partie du fait de la forte hausse du prix du porc (l’indice des prix à la consommation de l’alimentation chinoise a augmenté de 15,2 % entre

janvier 2019 et janvier 2020 contre 2 % l’année précédente) (source : Bureau d’Etat des statistiques du gouvernement chinois).

Le gouvernement chinois a tout fait pour limiter la hausse intérieure des cours. Il a notamment mobilisé les stocks d’intervention de viande surgelée et beaucoup de porcs se sont retrouvés précocement sur les marchés jusqu’au printemps

(16)

www.agreste.agriculture.gouv.fr

Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt Service régional de l’information statistique, économique et territoriale

16B rue Aimé Rudel - BP45 - 63370 Lempdes Tél : 04 73 42 16 02

Directeur régional : Michel Sinoir Directeur de publication : Seán Healy Rédacteur en chef : David Drosne Composition : Laurence Dubost Dépot légal : À parution 2019 car les éleveurs craignaient

de futures contaminations. Malgré cela, le prix du porc en Chine atteint en novembre 2019 un niveau inédit à 38 ¥/kg (4,98 €), soit +173 % en un an. Ils fléchissent en décembre car le gouvernement a massivement a n t i c i p é , d è s n o v e m b r e , l a consommation intérieure pour les fêtes de fin d’année. Ces prix élevés sont susceptibles d’être durables et pourraient influencer les habitudes de consommation chinoises, la viande bovine et de volaille pouvant en partie remplacer le porc. En outre, le gouvernement chinois note une consommation intérieure de viande en baisse de 20 à 30 % depuis 6 mois.

Les répercutions mondiales sont importantes, notamment sur les marchés européens et l’année 2019 se termine à des prix inédits. Le bassin sud-est affiche 1,92 €/kg, l’Allemagne 2,03, l’Espagne 1,91 et le Danemark 1,99 (sources : FranceAgriMer, Marché du porc breton).

Sauf nouvelles contaminations par le virus de la PPA, les exports européens devraient se maintenir en 2020 et les cotations seront probablement à la hauteur de la fin d’année 2019.

N’étant plus autosuffisant en viande de porc, le gouvernement chinois s’est tourné vers des partenaires c o m m e r c i a u x é t r a n ge r s , d o n t l’Europe à partir du printemps 2019.

L’Union européenne est le principal fournisseur de la demande chinoise (en ordre décroissant, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Danemark e t F r a n c e s o n t l e s p r i n c i p a u x exportateurs européens vers la Chine).

Le Brésil a également profité de cette demande (+236 % entre novembre 2018 et octobre 2019). Le Canada a souffert jusqu’en novembre 2019 de l’embargo chinois en représailles au conflit sino-canadien relatif à Huawei.

De même, les éleveurs porcins des Etats-Unis ont souffert de droits de douane très élevés du fait du conflit commercial sino-américain.

Une contamination des élevages f r a n ç a i s o u a l l e m a n d s s e r a i t catastrophique pour ces pays. Des pourparlers sont en cours pour que les impor tateurs reconnaissent indemne de peste porcine africaine non plus des pays entiers mais des territoires plus restreints, permettant la poursuite des exportations en cas de contamination.

David Drosne

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