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Trouble bipolaire et feed-back : étude en psychologie expérimentale et en IRMf

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-00003573

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00003573

Preprint submitted on 20 Jan 2005

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Trouble bipolaire et feed-back : étude en psychologie expérimentale et en IRMf

Yves Burnod

To cite this version:

Yves Burnod. Trouble bipolaire et feed-back : étude en psychologie expérimentale et en IRMf. 2005.

�hal-00003573�

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Trouble bipolaire et feed-back :

étude en psychologie expérimentale et en IRMf

Yves BURNOD INSERM U483

Université Pierre et Marie Curie 9, quai Saint-Bernard

Bat C - 6e étage 75005 Paris Téléphone : 01 44 27 37 47 Télécopie : 01 44 27 34 38 E-Mail : ybteam@ccr.jussieu.fr

Équipes partenaires

• Centre Inter-Etablissement de Résonance Magnétique (CIERM) : Hôpital de Bicêtre – 78, rue du Général Leclerc – 94275 Le Kremlin Bicêtre Cedex

• Service de Psychiatrie adulte, Centre hospitalo-universitaire de la Pitié-Salpétrière, Paris

Résumé signalétique

Au cours de notre étude nous avons montrer que pendant l’exécution d’une tâche nécessitant l’inhibition d’un pro- cessus cogitif (tache de stroop), les performances à un essai a chez le sujet normal un effet sur l’essai suivant immé- diatement cet effet est facilitateur si un feedback négatif est présenté au sujet et interférantsi le sujet vient de faire une erreur.

En terme d’activation, l’effectuation de la tâche de stroop en situation de stimulus concordant est associée à une activation dans les régions temporales gauches (gyrus temporal médial et supérieur G : aires de Brodmann 21,22), de la limite pariéto-occipito-temporale : gyrus fusiforme (aires 20 et 37), du frontal supérieur droit (aire 10) et du cer- velet (lobe antérieur) que le stimulus soit concordant ou discordant. Le feedback est quant à lui associé à une acti- vation différentielle selon qu’il est de valence négative (activation cingulaire antérieure, préfrontal médian), positive (pas d’activation spécifique en contraste avec une situation sans feedback) ou que le sujet vient de faire une erreur (régions activées : parahippocampiques ou amygdalienne).

L’intérêt particulier justifiant ce travail est d’une part dans

- l’originalité du paradigme : la tâche de Stroop avec feedback. Différents variants de la tache de Stroop ont récem- ment été développés. Toutefois, cette tache n’a à ma connaissance jamais été utilisée en imagerie dans le contexte d’unfeeedback apporté au sujet.

- l’originalité du design : l’IRM fonctionnelle monoévènementiel n’est encore que peu utilisée chez l’homme notamment en clinique et dans des paradigmes impliquant les fonctions exécutives

- l’originalité de la population étudiée : de très rares études s’intéressent à l’activation cérébrale au cours de l’effectuation de tâches cognitices chez des patients bipolaires, pendant un épisode (il n’y a aucune étude publiée en IRM fonctionnelle au cours d’un épisode d’excitation).

Mots-clés : Psychiatrie • Émotion • Cognition • Interaction émotion cognition • Trouble bipolaire de l’humeur Nombre de participants : Neurosciences cognitives : 3 ; statistique : 1 ; psychiatrie : 1

Nombre total d’homme-mois : 18

RAPPORT DE FIN DE RECHERCHE COG136b

Sous-thèmes dont relève ce projet : Émotions Trouble bipolaire de l’humeur

Responsable scientifique :

Yves BURNOD

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Au cours de notre projet nous avons établi une collaboration entre

- l’équipe de psychiatrie qui a notamment contribué au choix du paradigme expérimental (tâche ayant une double com- posante : émotionnelle et cognitive), au recrutement et à l’évaluation clinique des patients maniacodépressif et des sujets sains

- l’équipe de neuroimagerie cognitive (sous-unité étudiant de façon privilégiée les fonctions préfrontales et de moti- vation) qui a permi l’acquisition des données comporte- mentales et les images IRM fonctionnelles et la réalisation de l’analyse des données

- les statisticiens de l’équipe de neuroimagerie cognitive (sous-unité spécialisée dans la méthodologie statistique) qui ont contribué au choix des méthodes statistiques de traitement des données compatibles avec un paradigme expérimental monoévénementiel rapide (technique d’ac- quisition des données intéressantes mais encore peu util- isée).

Nous avons ainsi pu mettre en évidence que :

- Au cours de l’exécution d’une tâche nécessitant l’inhibition d’un processus cognitif (tache de stroop) nous avons mon- tré, chez le sujet normal, un effet d’un essai sur le suivant :

facilitateur du feedback négatif (comparaison avec autrui) et interférant du fait d’avoir fait une erreur.

- En terme d’activation, l’effectuation de la tâche de stroop en situation de stimulus concordant est associée à une acti- vation dans les régions temporales gauches (gyrus tempo- ral médial et supérieur G : aires de Brodmann 21,22), de la limite pariéto-occipito-temporale : gyrus fusiforme (aires 20 et 37), du frontal supérieur droit (aire 10) et du cervelet (lobe antérieur) que le stimulus soit concordant ou dis- cordant. Le feedback est quant à lui associé à une activation différentielle selon qu’il est de valence négative (activation cingulaire antérieure, préfrontal médian), positive (pas d’ac- tivation spécifique en contraste avec une situation sans feedback) ou que le sujet vient de faire une erreur (régions activées : parahippocampiques ou amygdalienne).

Le point le plus notable est que le paradigme de stroop avec feedback, chez le sujet sain montre une activation cingulaire antérieure spécifique du feedback négatif, région dont l’im- portance a déjà été montrée pour la maladie maniacodépres- sive. Il sera donc particulièrement intéressant d’évaluer cette activation chez les patients maniacodépressifs.

L’objectif principal physiologique et physiopathologique de notre étude est la mise en évidence des régions cérébrales impliquées dans le traitement d’un renforcement (positif et négatif ) au cours de l’effectuation d’une tâche cognitive, et l’évaluation de l’influence de l’état de l’humeur (élation ou dépression) sur leur activation.

Afin de valider le paradigme expérimental, l’étude a été faite en deux parties : étude des sujets sains adultes jeunes normaux puis étude clinique « patients maniaco-dépressifs » (en phase maniaque ou déprimée). L’examen IRM fonction- nel réalisé est de type mono-évènementiel rapide avec pour tâche cognitive « tâche de stroop », suivie d’un feedback ren-

dant compte de leur rapidité dans l’exécution de l’essai réa- lisé. Les patients bipolaires seront évalués avec ce paradigme, si possible, deux fois : la première en phase maniaque ou en phase dépressive, la seconde 6 mois plus tard, après retour à leur humeur normal. Ce délai de 6 mois est habituellement suffi- sant pour un retour à une humeur normal au cours de la psy- chose maniaco-dépressive.

Échéanciers prévus Initialement :

durée d’acquisition : 18 mois analyse des données : 6 mois

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OG136b Thème : perturbations et récupération des fonctions cognitives

Publications issues du projet

Cortical activation related to feedback in Stroop Tasks : an erfMRI study (en préparation).

Rappel des enjeux et objectifs fixés à l’origine

Résumé des résultats effectivement atteints

Références

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