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SCHIZOPHRENIE ET SYMPTOMES OBSESSIONNELS COMPULSIFS

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Academic year: 2021

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Unité de pédagogie et de recherche en psychiatrie, psychologie médicale et d’Histoire de la médecine

SCHIZOPHRENIE

ET SYMPTOMES OBSESSIONNELS

COMPULSIFS

Travail élaboré par : Dr. Zahra AZEROUAL

Encadrant : Pr. Abderrazzak OUANASS

Co-encadrant : Pr. Assistant Hind NAFIAA

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme national

de spécialité en psychiatrie

Sous la Direction de :

Pr. Abderrazzak OUANASS

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3

A mon Maître, Mr le Directeur de l’UPR,

Le Pr Abderrazzak OUANASS,

Je vous remercie infiniment pour l’encadrement et la formation

de qualité que vous nous avez délivrés. Votre disponibilité, votre

sens de partage et de curiosité, nous ont marqué et nous ont

incités à donner de notre mieux.

Je vous remercie énormément d’avoir accepté de m’encadrer dans

ce travail et de m’avoir soutenu le long de ma formation.

Vous êtes cher Maitre un exemple d’excellence à suivre, aussi

bien pour vos grandes compétences professionnelles que vos

qualités humaines.

Veuillez trouver ici, Cher Maître, le témoignage de mes respects

et de mon admiration.

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4

A mon Maître, Mr le Directeur de l’Hôpital Psychiatrique

Ar-Razi, Le Pr Jallal TOUFIQ,

Je ne saurais assez vous remercier pour, les efforts accomplis

pour nous apporter une formation de qualité, pour vos efforts

inlassables ayant permis l’amélioration des conditions de prise en

charge des patients ainsi que la qualité des soins dispensés dans

notre hôpital.

Veillez trouver ici, Cher Maitre, le témoignage de mes respects

les plus sincères.

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5

A mon Maître, Mr le Pr Hassan KISRA,

Je vous remercie sincèrement pour la qualité de l’encadrement et

de la formation que vous nous avez délivrés.

Vous avez toujours été pour nous un exemple de rigueur et de

professionnalisme basé sur un grand sens de l’éthique. Votre

dévouement pour la pédopsychiatrie et le travail que vous avez

mené durant des années, est un exemple qui nous incitera à nous

accrocher à nos ambitions professionnelles.

Qu’il me soit permis, Cher Maître, de vous exprimer mon respect

et mes sincères remerciements.

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6

A mon Maître, Mme le Pr Fatima EL OMARI,

Je vous remercie pour votre bienveillance, vos efforts et votre

soutien qui m’ont été d’un grand apport. Vous avez toujours été

l’exemple même du sérieux, par votre dévouement à

l’enseignement et à la recherche.

Vos qualités pédagogiques et votre volonté de transmettre sont

pour moi un modèle.

Veuillez accepter, Cher Maître, ma gratitude et mes respects les

plus profonds.

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7

A mon Maitre Pr Mohamed KADIRI

Je vous remercie pour la qualité de votre encadrement, mais aussi

pour votre amabilité et votre modestie que nous avons pu découvrir

lors des séminaires d’enseignement et de formation avec vous.

Qu’il me soit permis de vous exprimer mon profond respect et mes

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8

A mon Maitre, Mme le Pr Maria SABIR,

Nous vous remercions pour la qualité de votre enseignement

passionnant au cours de notre formation.

J'admire votre finesse. Votre amabilité et votre sérieux sont

exemplaires, témoignant de vos grandes qualités humaines et

professionnelles.

Votre manière de pousser continuellement à la remise en question

m’a été d’une aide précieuse.

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9

Au Pr Assistant Hind NAFIAA,

Vous étiez toujours proche de nous dés le premier jour de notre

cursus, Merci infiniment pour votre aide, votre écoute, votre

disponibilité, votre gentillesse et votre générosité.

J’ai été touché par la confiance et l’attention que vous m’avez

accordée durant ma formation.

je vous remercie d’avoir veillé à la réalisation de ce travail et de

m’avoir aider moralement et scientifiquement.

Veuillez accepter chère Professeur l’expression de mes sentiments

les plus respectueux et les plus reconnaissants.

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10

Au Pr Assistant Fouad LABOUDI

Durant nos années d’étude, nous avons eu la chance de vous

avoir comme enseignant, permettez-moi de

Vous témoigner mon respect et mon estime les plus sincères.

Veuillez accepter notre reconnaissance et notre profond

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11

Au Pr Assistant Siham BELBACHIR

Nous vous remercions pour votre disponibilité et la qualité

de votre encadrement.

Qu’il nous soit permis de vous exprimer notre

reconnaissance, notre profond respect et nos sincères

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12

Au Dr Noureddine BELAHNICHI,

J’ai pu bénéficier de votre expertise, que vous transmettez avec

force aux générations suivantes.

Votre désir de faire évoluer cette spécialité nous est précieux.

Pour ce que vous m’avez apporté,

Vos conseils étaient toujours pratiques, directs et ciblés.

Veuillez trouver ici le témoignage de ma reconnaissance et de

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14

Je dédie ce modeste travail :

A mes chers parents, mon mari, ma sœur, et mes frères,

Je vous remercie infiniment pour vos prières, votre soutien et

vos encouragements tout au long de mon parcours,

A toute ma famille, et tous les gens que j’aime,

A tout le personnel de l’hôpital psychiatrique universitaire

Ar-Razi de Salé, j’ai eu beaucoup de chance de vous côtoyer

durant ma formation, en vous remerciant pour votre aide,

A tous mes chers patients,

A mes chers collègues de promotion et à mes anciens collègues

qui ont toujours été présents pour nous.

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16 REMERCIEMENTS ... 2 DEDICACES ... 13 SOMMAIRE... 15 ABREVIATIONS ... 18 I- INTRODUCTION ... 19

II- PARTIE THEORIQUE ... 22

1. Interet du sujet :... 23

2. Aperçu historique : ... 23

3. Caracteristiques : ... 24

a)Epidémiologiques : ... 24

b)Cliniques : ... 24

 Lien entre l’apparition des symptômes obsessionnels compulsifs et la schizophrénie : ... 25

 Les symptômes obsessionnels compulsifs induits par le traitement antipsychotique : ... 25

4. Facteurs etiopathogeniques et pronostiques ... 28

a)Facteurs étiopathogéniques de la comorbidité SOC et SCZ : ... 28

b)Facteurs pronostiques : ... 29

5. Prise en charge : ... 31

III-PARTIE PRATIQUE ... 34

1. Objectifs de l’etude : ... 35

a)L’objectif principal : ... 35

b)Les objectifs secondaires : ... 35

2. Méthodologie et protocole de l’étude : ... 35

a)Type et durée de l’étude : ... 35

b)Échantillon de l’étude : ... 35

c)Lieu de recrutement :... 35

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e)Critères d’exclusion : ... 36

f) Outils d’évaluation : ... 36

 Une fiche d’exploitation : ... 36

 L’échelle d’obsession-compulsion de Yale-Brown (Y-BOCS) ... 36

g) Analyse statistique : ... 38

3. Résultats : ... 39

a)Caractéristiques sociodémographiques : ... 39

b)Caractéristiques cliniques : ... 40

 Nature des obsessions chez le groupe schizophrénie + SOC : ... 44

 Thème des obsessions et compulsions : ... 45

 Sévérité des SOC dans le groupe SCZ+SOC : (Selon l’échelle Y-Bocs) ... 46 4. Discussion : ... 47 5. Limites de l’étude : ... 50 IV-CONCLUSION ... 51 V- RESUME ... 53 VI-ANNEXES ... 55 VII- BIBLIOGRAPHIE ... 59

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ABREVIATIONS

SCZ : Schizophrénie

SOC : Symptômes Obsessionnels Compulsifs ECT : Eléctroconvulsivothérapie

ISRS : Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine APA : Association Américaine de Psychiatrie

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La schizophrénie et le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sont des entités nosologiques distinctes. Les deux troubles partagent des données démographiques et cliniques caractéristiques et aussi certains fondements physiopathologiques.

Les symptômes obsessionnels et compulsifs (SOC) sont fréquents chez les patients atteints de schizophrénie, et représentent 3,5% à 25 % [1] selon les études et semblent aggraver le pronostic.

Des méta-analyses récentes concluent que 12% des patients atteints de schizophrénie remplissent également les critères du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et qu'environ 30% rapportent des pensées obsessionnelles, intrusives à vécu pénible, et des compulsions qui leur sont associées [1]. Une étude de cohorte longitudinale récente en Suède a montré que les personnes atteintes de TOC avaient un risque accru de diagnostic tardif de schizophrénie et vice versa [2].

Par conséquent, la cooccurrence des symptômes obsessionnels compulsifs (SOC) et des troubles psychotiques est un problème courant, qui a conduit à un intérêt accru pour la recherche au cours de la dernière décennie.

La question de savoir comment les symptômes obsessionnels compulsifs concomitants interagissent avec d'autres caractéristiques cliniques chez les patients atteints de schizophrénie a conduit à des résultats contradictoires. Les premiers concepts ont émis l'hypothèse que les patients atteints de schizophrénie développent des SOC comme signe d’amélioration et donc une réduction des symptômes psychotiques [3].

Des recherches ultérieures qui ont examiné l'effet clinique des SOC comorbides dans la schizophrénie ont montré des niveaux plus

élevés de désespoir, une qualité de vie détériorée, plus de

dysfonctionnement social et un degré plus élevé de déficience cognitive [4].

Dans les études récentes, les patients atteints de schizophrénie avec comorbidité des symptômes obsessionnels compulsifs sont décrits comme étant plus perturbés sur le plan clinique, isolés socialement, résistants au traitement par rapport aux schizophrènes sans SOC.

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Certains fondateurs de psychiatrie moderne (Westphal, Mayer-Gross, Bleuler) ont clairement identifié dans la schizophrénie des symptômes obsessionnels compulsifs et l’ont considéré comme des symptômes prodromiques pendant la phase active du trouble schizophrénique. Les auteurs soutiennent que les progrès actuels de comprendre la signification clinique et neurobiologiques des symptômes

obsessionnels compulsifs dans la schizophrénie justifient leur

introduction dans les classifications psychiatriques futures [5].

La prévalence plus élevée dans les études récentes et les hospitalisations antérieures multiples, des symptômes psychotiques plus graves, ont été associés aux symptômes obsessionnels compulsifs, cette comorbidité soulève les problèmes; du diagnostic différentiel, du pronostic et du choix thérapeutique.

A travers notre étude, nous souhaitons apporter plus d’éclairage en ce qui concerne :

• La comparaison des caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients atteints de schizophrénie avec et sans symptômes obsessionnels compulsifs.

• L’évaluation de l’impact des symptômes obsessionnels compulsifs sur l’évolution et le pronostic de la maladie.

• La comparaison de nos résultats avec celles rapportées dans la littérature.

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1. INTERET DU SUJET :

Les symptômes obsessionnels compulsifs :

 Sont fréquents chez les patients atteints de schizophrénie (3,5%- 25%) [1].

 Semblent aggraver le pronostic.

 Les patients atteints de schizophrénie avec symptômes obsessionnels-compulsifs semblent être plus perturbés cliniquement, isolés socialement, résistants au traitement par rapport aux schizophrènes sans symptômes obsessionnels compulsifs.

 Etiopathogénie multiple et complexe

 Dilemme de prise en charge thérapeutique des symptômes psychotiques et des symptômes obsessionnels compulsifs.

2. APERÇU HISTORIQUE :

Depuis une centaine d’années, on définit la coexistence des symptômes obsessionnels compulsifs et/ou du trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez les patients atteints de schizophrénie. En 1878, Westphal [6] a défini les symptômes obsessionnels compulsifs comme une variété ou des symptômes prodromiques de la schizophrénie.

Bleuler [6] (1910) prétend que le vrai diagnostic de certains malades obsessionnels chroniques est la schizophrénie. En particulier, au début de la première moitié du XXème siècle, des articles ont attiré l’attention sur la possibilité de la transformation du trouble obsessionnel compulsif en schizophrénie. D’autres articles, de plus en plus nombreux aujourd’hui, prétendaient le contraire dès cette époque. Par exemple, en 1935, Lewis [7] affirme que, malgré que le trouble obsessionnel compulsif soit une affection chronique et débilitante, le pourcentage de la transformation vers la schizophrénie est très faible.

Stengel [8] (1945) prétend que les symptômes du trouble

obsessionnel compulsif sont une partie des mécanismes de défense. Insel et Akiskal [6] (1986) affirment que le degré de conscience des troubles

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obsessionnels compulsifs peut varier selon un large spectre et que les malades se trouvant à l’extrémité de ce spectre manifestent des psychoses obsessives compulsives [6, 7,8].

3. CARACTERISTIQUES :

a) Epidémiologiques :

L’évaluation de la fréquence des symptômes obsessionnels compulsifs (SOC) chez les schizophrènes, selon les études, s’étend de 3,5 % et 25 %.

La prévalence est plus élevée dans les études récentes; ceci est au moins en partie dû à l’utilisation de méthodes diagnostiques et d’un recueil des données différent selon les études et selon les époques.

La prévalence de la comorbidité trouble obsessionnel-compulsif et schizophrénie a été estimée à 12,2% par l'Institut national américain pour la santé mentale [5] .

La comorbidité SOC et schizophrénie est caractérisés par des distributions similaires entre les hommes et les femmes, avec un début fréquent pendant l'adolescence. A l'âge adulte, cette comorbidité se voit plus chez les hommes [6].

b) Cliniques :

Il existe des preuves, de plus en plus, que les patients atteints de comorbidité symptômes obsessionnels compulsifs et la schizophrénie (récemment qualifié de «schizo-obsessionnels »), semblent avoir des profils distincts de point de vue psychopathologique, évolution de la maladie, comorbidité psychiatrique, déficits neurocognitifs, et réponse au traitement, par rapport à leurs homologues schizophrènes, ce qui suggère l'existence d'un sous-groupe distinct dans le spectre de la schizophrénie.

Une étude japonaise récente, a montré que les patients schizophrènes avec SOC ont une apparition précoce de la schizophrénie, un statut socioéconomique faible, et ont des symptômes psychiatriques plus graves que ceux qui n'ont pas les SOC. Des hospitalisations

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antérieures multiples, des antécédents familiaux de psychose, des symptômes schizophréniques plus graves, ont été associés à la comorbidité au SOC. En outre, les symptômes négatifs ont été associés à la comorbidité SOC et schizophrénie [9,10].

 Lien entre l’apparition des symptômes obsessionnels compulsifs et la schizophrénie :

Au point de vue phénoménologique, on constate la possibilité d’une relation proche entre l’obsession, la pensée surestimée et l’idée délirante. La différence est déterminée par le sens qu’on attribue à la pensée et au niveau de la croyance à cette pensée. Par conséquent, quand la résistance à ces obsessions disparaît et que la conscience est perdue, l’obsession évolue vers le délire.[6,11]

Classiquement, les symptômes obsessionnels compulsifs pourraient précéder l'apparition de la schizophrénie, ils pourraient retarder ou empêcher la « désintégration de la personnalité » associée à la psychose.

 Les symptômes obsessionnels compulsifs induits par le traitement antipsychotique :

Les options thérapeutiques pour le traitement du TOC et SOC chez les schizo-obsessionnels sont limitées, et le traitement lui-même représente un défi majeur en raison de l'émergence du SOC sous antipsychotiques atypiques.

Les neuroleptiques classiques à forte dose, tels que l'halopéridol, ne semblent pas aggraver les SOC.

La plupart des rapports des SOC induits chez les patients porteurs de schizophrénie sont liés à la Clozapine, la Rispéridone, l’Olanzapine et la Quétiapine .Une explication possible de ce phénomène pourrait être en rapport avec la participation des récepteurs 5HT 2A et la perturbation de l'interaction de la sérotonine et la dopamine dans les boucles cortico-striato-thalamo-corticaux. Toutefois, les données extraites à partir d'une étude d'association génétique récente, ont également suggéré une implication du glutamate dans la genèse des SOC induits [12,13].

Ces dernières années, plusieurs études de cas ont signalé l’apparition ou l’aggravation des SOC lors de traitement par des

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antipsychotiques atypiques (Rispéridone, Olanzapine et Clozapine), et ont suggéré un lien de causalité entre ces traitements et les SOC. La majorité de ces cas concerne la Clozapine [14].

Dix-neuf patients ayant présenté une aggravation ou l’apparition des SOC lors d’un traitement par Clozapine ont fait le sujet de publications scientifiques. Baker et coll. ont étudié 49 dossiers de patients souffrant de schizophrénie et traités par Clozapine, et ont estimé que 10% de ces patients avaient présenté une apparition ou une aggravation de leurs SOC [12,13].

L’étude rétrospective de Ghaemi et coll. ne retrouve aucun cas d’apparition de SOC chez 142 patients traités par Clozapine. Dans le sous-groupe des 41 patients souffrant de schizophrénie, 3 avaient des SOC avant le traitement et un seul a présenté une telle aggravation, soit 2,4 % [15].

Les doses de Clozapine administrées (moyenne 291 mg/j) étaient plus faibles que celles de l’étude de Baker et coll.

Enfin, une étude rétrospective de 121 patients a comparé la fréquence d’apparition des symptômes obsessionnels compulsifs sous Clozapine (n = 32) à celle survenant avec un autre antipsychotique Rispéridone (n = 19)], ou avec un neuroleptique classique (n = 57). La fréquence des SOC était de 21 % sous Clozapine contre 1,3 % sous un autre neuroleptique.

Dans la majorité des cas, il s’agissait d’une aggravation des SOC préexistants. Le nombre de patients souffrant de schizophrénie, traités par Clozapine et la dose prescrite n’étaient pas précisés.

L’aggravation ou l’apparition des SOC sous Clozapine n’est donc pas exceptionnelle. Ce phénomène s’observe également avec d’autres neuroleptiques, mais semble plus fréquent sous Clozapine selon l’étude comparative de Haan [12].

L’arrêt du traitement est alors peu envisageable pour résoudre les SOC, si celui-ci a permis une amélioration de la symptomatologie psychotique. Au niveau physiopathologique, l’apparition des SOC ou sous Clozapine serait due à l’action antagoniste sur les récepteurs 5-HT2. Cette explication est certainement simpliste, la Clozapine étant un

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antagoniste d’autres récepteurs (dopaminergiques, adrénergiques, muscariniques et histaminiques notamment).

Baker et al. Ont émis l’hypothèse que l’apparition des SOC sous Clozapine serait une réponse clinique s’inscrivant dans la trajectoire naturelle de la maladie schizophrénique : la régression des symptômes psychotiques laisserait place à des symptômes moins sévères ressemblant à des SOC.

Dans cette hypothèse, l’accentuation des SOC devrait s’observer avec les neuroleptiques classiques lorsqu’ils sont efficaces. C’est ce que Howland [15] a pu observer, il a décrit l’apparition de SOC chez deux patients, l’un schizophrène avec un handicap mental léger, l’autre souffrant uniquement d’un handicap mental moyen, traités par Chlorpromazine (doses de 50 et 300 mg/jour). Il émet la même hypothèse étiologique qu’à propos de la Clozapine.

La chlorpromazine a une plus grande affinité pour les récepteurs 5-HT2 que pour les récepteurs à dopamine (D2), avec un ratio 5-5-HT2/D2 plus élevé que la plupart des neuroleptiques classiques. Les patients vulnérables développeraient donc des SOC au cours de traitement avec des neuroleptiques ayant un effet antagoniste plus important sur la fonction sérotoninergique que sur la fonction dopaminergique [15].

L’apparition des SOC a été également décrite au cours de traitements par les antipsychotiques atypiques citant à titre d’exemples la Rispéridone et l’Olanzapine. Une étude faite par Schirmbeck et

coll[12]., incluant 70 patients atteints de schizophrénie, dont 26 patients ont été mis sous Clozapine, 13 patients sous Olanzapine, 15 patients sous Amisulpride et 16 patients sous Aripiprazole en monothérapie. Les résultats de l’étude ont objectivé une prévalence des SOC de 71,8% chez le groupe des sujets mis sous Clozapine ou Olanzapine contre 9,7% des patients mis sous Amisulpride ou Aripiprazole, cependant la sévérité a été plus élevée avec la Clozapine .

Dans une étude faite sur 262 patients, 84 patients étaient sous Clozapine et 178 patients sous d’autres antipsychotiques en association, les patients sous Clozapine à dose moyenne de 400 mg par jour avaient

des scores Y-BOCS, plus élevés que ceux sous d’autres

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chez les patients mis sous Clozapine contre 13% chez ceux sous traitement combiné d’antipsychotiques [16].

Il semble donc souhaitable de rechercher des antécédents familiaux ou personnels des SOC avant d’initier un traitement, et de surveiller l’apparition des SOC après l’avoir instauré. Une grande partie de ces cas concerne la Clozapine [6,12].

4. FACTEURS

ETIOPATHOGENIQUES

ET

PRONOSTIQUES

Un déficit neurocognitif généralisé dans la schizophrénie et un déficit neurocognitif plus sélectif dans le TOC ont constamment été démontrés. Plusieurs études ont montré qu'un sous-groupe de patients atteints de schizophrénie souffrant des symptômes obsessionnels compulsifs comorbides présentent plus de déficits neurocognitifs, principalement dans l’abstraction et les fonctions exécutives. Cependant, il a également été signalé que les performances des patients schizo-obsessionnels sont mieux encore que les patients atteints de schizophrénie seule, en particulier pendant les phases initiales de la maladie.

Bien que des études contrôlées à grande échelle fassent défaut, il est généralement admis que les patients atteints de schizophrénie et SOC sont difficiles à traiter et réagissent de façon différente à des interventions thérapeutiques spécifiques.

En effet, le traitement avec un antipsychotique de première génération semble être inefficace et associée à une sensibilité accrue aux effets secondaires extrapyramidaux [5].

a) Facteurs étiopathogéniques de la comorbidité SOC et SCZ :

Les fondements neurobiologiques du TOC et SOC chez les patients atteints de schizophrénie sont loin d'être définitivement connues, mais des rapports préliminaires suggèrent un dysfonctionnement similaire entre ces deux troubles. L'imagerie par résonance magnétique à travers des études a identifié de manière significative des volumes réduits de l'hippocampe gauche, des lobes frontaux et de la corne antérieure des

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ventricules latéraux et de troisième ventricule dans un petit groupe de patients schizo-obsessionnels comparés aux patients atteints de schizophrénie [17].

Des recherches en neurophysiologie et en neuro-imagerie montre un chevauchement important entre la schizophrénie et le trouble obsessionnel-compulsif concernant des anomalies structurelles et fonctionnelles du cerveau, l’implication de la dopamine, la sérotonine et le glutamate dans la physiopathologie de ces deux troubles [18].

Des structures anatomiques et des circuits fonctionnels similaires seraient impliqués à la fois dans le trouble obsessionnel-compulsif et dans la schizophrénie. En particulier, des interactions complexes entre les systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques pourraient expliquer la cooccurrence des SOC et de la schizophrénie.

Enfin, la présence des SOC chez des patients souffrant de schizophrénie s’accompagne d’anomalies analogues à celles de patients souffrant de TOC, à différentes épreuves cognitives [19].

b) Facteurs pronostiques :

Les schizophrénies qui s’accompagnent de manifestations

obsessionnelles et compulsives, ont longtemps été considérés comme étant de meilleur pronostic par rapport aux schizophrénies sans SOC [20].

Rosen [21], en s’appuyant sur un suivi de 5,3 ans en moyenne de 30 patients présentant cette comorbidité, soulignait que les cas de meilleur pronostic concernaient les patients pour lesquels les symptômes obsessionnels précédaient l’émergence de la schizophrénie.

Les publications plus récentes sont d’ailleurs en désaccord avec les constatations de Rosen. Fenton et McGlashan [22] ont présenté une étude rétrospective de 21 patients porteurs de schizophrénie avec des SOC, âgés de 16 à 55 ans, sans pathologie neurologique, comparés à un groupe de 42 patients atteints de schizophrénie sans SOC. Les patients des 2 groupes, qui ne différaient pas dans leur fonctionnement prémorbides sur le plan professionnel et social, ont été suivis sur une moyenne de 16 ans. Les résultats ont montré que la durée des hospitalisations chez les patients schizophrènes avec SOC correspondait

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à deux fois celle des patients sans SOC; 7% des patients porteurs de schizophrénie avec SOC avaient un emploi, contre 33% des autres patients sans SOC; les patients schizophrènes avec SOC étaient plus souvent isolés [21, 22].

Bermanet al. [20] ont sélectionné, à partir de 108 patients atteints de schizophrénie, 27 patients présentant des symptômes obsessionnels compulsifs en utilisant les critères proposés par Fenton et McGlashan en 1986 : le groupe des patients schizophrènes avec SOC et celui des patients schizophrènes sans SOC avaient des caractéristiques démographiques proches (distribution comparable des hommes et des femmes, âge sans différence significative); les patients avec SOC avaient passé plus de temps à l’hôpital dans les cinq ans précédant leur évaluation (la moyenne de jours passés à l’hôpital était de 53,5 jours pour les sujets avec SOC, contre 24 jours pour les sujets sans SOC); les patients avec SOC étaient 3 fois plus souvent décrits comme «invalides», 20% étaient seuls (célibataires, divorcés ou veufs) et ils vivaient plus fréquemment dans des structures thérapeutiques (63% pour les sujets avec SOC, contre 42,7% pour les sujets sans SOC); la fréquence d’un emploi à plein temps ou à mi-temps était faible pour l’ensemble des patients (23,6% seulement), significativement moins importante chez les sujets atteints de schizophrènie avec SOC (2%) que chez les patients porteurs de schizophrénie sans SOC (21,6 %) [22].

Dans une étude récente visant à déterminer l'évolution des symptômes obsessionnels compulsifs dans la schizophrénie, 186 patients ont été inclus. Cinq ans après l'admission, les SOC ont été retrouvés chez 172 patients. Les SOC objectivés juste au début de l’étude étaient chez 15,1% des participants, tandis que 13,4% des patients suivis avaient des SOC persistants, 7% des sujets n'avaient pas des SOC lors de la première évaluation, mais les ont développé par la suite, et 15,6% des patients avaient des SOC intermittents. La proportion de patients atteints des SOC comorbides variait entre 7,3% et 11,8% au cours du suivi. Les SOC était associé à des symptômes dépressifs plus sévères et à un fonctionnement prémorbide et social plus mauvais lors du suivi [23].

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5. PRISE EN CHARGE :

Un certain nombre de traitements ont été décrits pour les SOC chez les patients souffrants de schizophrénie ; l'efficacité est démontrée des antidépresseurs tricycliques, des inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine et l'électro-convulsivothérapie, sans effets secondaires importants. Quelques études avec des petits échantillons ont montré l'efficacité supérieure de la Clomipramine, Fluvoxamine et la Lamotrigine par rapport au placebo, mais ces résultats nécessitent des études avec des échantillons plus importants [24].

L’utilisation des antidépresseurs, bien codifiée dans le traitement du TOC, demeure peu étudiée dans la schizophrénie avec SOC. Cependant, plusieurs études de cas et deux études contrôlées permettent d’orienter les choix thérapeutiques [12].

Le rôle des antipsychotiques atypiques chez les patients atteints de schizophrénie et des symptômes obsessionnels compulsifs demeure controversé, avec les premiers rapports [25].

Les lignes directrices de l'APA recommandent l'utilisation des ISRS en association avec des antipsychotiques principalement l’Amisulpride et l’Aripiprazole pour le traitement de la schizophrénie avec SOC. Lors de l'ajout d'un ISRS notamment Flovuxamine ou de Clomipramine à un antipsychotique, les interactions pharmaco-cinétiques, en particulier avec la Clozapine, doivent être gardées à l'esprit pour éviter des effets secondaires tels que des convulsions et une élévation soudaine des taux sériques de Clozapine. Des études suggèrent des résultats prometteurs de l’association des régulateurs de l'humeur tels que l'acide valproïque et Lamotrigine dans la schizophrénie avec SOC [28,26].

Le traitement des SOC induits par les antipsychotiques atypiques implique:

- Une réduction de la dose d'antipsychotique (par exemple une réduction de la dose de Clozapine si possible).

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- Un changement vers un autre antipsychotique avec une action minimale sur les systèmes sérotoninergiques tels que l'Aripiprazole, l'Amisulpride,

- Association traitement actuel avec l’Amisulpride ou l’Aripiprazole.

- Ou Ajout d’un ISRS [19].

La psychothérapie a été utilisée dans une étude de cas, ce qui suggère que la thérapie comportementale peut aussi être un succès dans le traitement des symptômes obsessionnels et compulsifs chez les patients atteints de schizophrénie. Il a été démontré que l'utilisation de la technique de l'exposition et prévention de la réponse (ERP) diminue de manière significative les comportements compulsifs et améliore le fonctionnement de ces patients. Il convient de noter que les données disponibles consistent en des essais ouverts et rapports de cas; ces données doivent être renforcées par des études plus robustes [27].

Le recours à l’ECT se fait en dernier lieu si aucune réponse clinique n’est observée avec les différentes stratégies thérapeutiques [28].

(33)

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Figure 1 : Algorithme pour le traitement de SCZ et SOC [28] Antipsychotiques atypiques + ISRS

( initiation de l’ISRS après la stabilisation des symptômes psychotiques )

Antipsychotiques atypiques + ISRS ( Fluvoxamine) ou Clomipramine ( Possibilité d’une aggravation des symptômes psychotiques)

Associer la thérapie cognitive et comportementale

Associer des faibles doses de la Clozapine + ISRS

Eléctroconvulsivothérapie

Si pas de réponse

Si pas de réponse

Si pas de réponse

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34

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1. OBJECTIFS DE L’ETUDE :

Les objectifs de notre travail se situent sur divers axes :

a) L’objectif principal :

 Comparer les caractéristiques sociodémographiques et cliniques de groupe des patients atteints de schizophrénie avec SOC par rapport au groupe des patients atteints de schizophrénie sans SOC.

b) Les objectifs secondaires :

• Évaluer l’impact des SOC sur l’évolution et le pronostic de la schizophrénie.

• Comparer les données recueillies à celles de la littérature.

2. METHODOLOGIE ET PROTOCOLE DE L’ETUDE :

a) Type et durée de l’étude :

Notre étude est transversale à recrutement sur dossiers médicaux, portant sur une période de 6 mois, allant du 01 Mars 2020 au 01 Septembre 2020.

b) Échantillon de l’étude :

L’étude a intéressé les patients atteints de schizophrénie hospitalisés ou suivis à l’hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi de Salé.

c) Lieu de recrutement :

Le recueil des informations a été réalisé grâce à une enquête anamnestique structurée selon un hétéro questionnaire.

d) Critères d’inclusion :

• Les malades hospitalisés au service de psychiatrie adulte ou suivis en ambulatoire pour schizophrénie (selon DSM 5), ayant ou non des symptômes obsessionnels compulsifs.

(36)

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• Le consentement éclairé a été obtenu auprès des participants à l’étude et leurs tuteurs après explication détaillée de l'objectif de l'étude et sa procédure.

• Age : 18 à 60 ans

• Le respect de l’anonymat et la confidentialité des données.

e) Critères d’exclusion :

- Patient porteurs d’une affection neurologique chronique ou toute affection altérant les capacités cognitives de façon marquée.

- Patients atteints d’une déficience intellectuelle. - Age inférieur à 18 ans ou supérieur à 60 ans.

f) Outils d’évaluation :

 Une fiche d’exploitation :

- Données sociodémographiques : sexe, âge, profession, niveau socio-économique, niveau d’étude, situation sociale et situation des parents, âge de début de la schizophrénie,

- Antécédents :

• Personnels : psychiatriques, conduites addictives, médico-chirurgicaux et judiciaires.

• Familiaux : de schizophrénie, de trouble obsessionnel compulsif ou des SOC.

- Caractéristiques des obsessions et compulsions.

- Prise en charge des patients, et l’évolution des symptômes psychotiques et obsessionnels.

- Sévérité des SOC a été mesurée par l’échelle Y-BOCS.

 L’échelle d’obsession-compulsion de Yale-Brown (Y-BOCS)

Y-BOCS : Mise au point par Goodman et al. (61,62), elle constitue le « système de mesure standard » actuel des obsessions-compulsions. Elle se présente comme un entretien structuré qui permet d’obtenir une

(37)

37

mesure de la sévérité des symptômes obsessionnels non biaisée par la

présence ou l’absence d’un type particulier d’obsession ou de

compulsion.

L’échelle comprend 10 items qui mesurent 5 dimensions: durée, gêne dans la vie quotidienne, angoisse, résistance, degré de contrôle. Chaque item est coté de 0 (pas de symptôme) à 4 (symptôme extrême). Ainsi, en fonction du score obtenu, on distinguera :

- 10-18 : TOC léger causant une détresse mais pas nécessairement un dysfonctionnement, l’aide d’une tierce personne n’est pas réclamée,

- 18-25 : détresse et handicap,

- ≥ 30 : handicap sévère exigeant une aide extérieure.

La Y-BOCS a été administrée à 3 cohortes de patients souffrant de TOC. Le score total est significativement corrélé avec d’autres échelles de mesure du TOC, CGI-OCS (Clinical Global Impression-Obsessive Compulsive Scale) (p < 0,0001) et NIMH-OCS (National Institute of Mental Health – Obsessive Compulsive Scale) (p < 0,001) mais faiblement corrélé avec des mesures d’anxiété et de dépression. La sensibilité au changement thérapeutique a été établie. La fiabilité interexaminateurs est excellente pour le score total et pour les 10 items individuels. La consistance interne varie de 0,89 à 0,91 (coefficient alpha de Cronbach) pour le score total sur des sujets ayant un TOC.

Une version française du questionnaire a été proposée. L’étude de Bouvard et al Une version française du questionnaire a été proposée. L’étude de Bouvard et al. Utilisant la version française et portant sur 2 groupes de sujets (46 sujets ayant un TOC et 25 sujets contrôles), a mis en évidence une bonne consistance interne (coefficient alpha de Cronbach = 0,96). La validité convergente du total avec la liste des activités compulsives de Marks et la liste des pensées obsédantes de Bouvard est satisfaisante. Les corrélations sont modérées entre la Y-BOCS et les mesures de dépression. La sensibilité au changement thérapeutique a été établie.

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38

g) Analyse statistique :

L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel SPSS 20

Figure 2 : Protocole de l’étude

Recrutement des patients répondant aux critères d’inclusion et d’exclusion de notre étude

Consentement des participants et leurs tuteurs

+

Evaluation clinique et passation des échelles Y-BOCS

2 groupes de patients

Groupe SCZ (N=28) Groupe SCZ+SOC (N=26)

17 : Hospitalisés 11 : Suivis en ambulatoire

16 : Hospitalisés 10 : Suivis en ambulatoire

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3. RESULTATS :

a) Caractéristiques sociodémographiques :

L’échantillon de notre étude est composé de deux groupes : Le premier groupe correspond à des patients atteints de schizophrénie et des symptômes obsessionnels compulsifs (n : 26). Le deuxième à des patients (n : 28) qui répondaient aux critères de la schizophrénie.

L’âge moyen du groupe 1 est de 30.19, celui du groupe 2 est de 33,53. Les patients ayant la schizophrénie associée au SOC présentent en majorité un niveau secondaire d’instruction (50%), 34,61% ont un niveau universitaire, ils sont caractérisés par une prédominance masculine (57.1%), 92,30% sont célibataires. ceux qui ne travaillent pas forment 62,1% de ce groupe 2 tandis que seulement 39.3% travaillent.

Les patients atteints de schizophrénie plus SOC ne diffèrent significativement des patients atteints de schizophrénie en fonction de l'âge, le sexe, et l'état matrimonial, le niveau socioéconomique, et le milieu de résidence (Tableau 1).

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Tableau 1: Caractéristiques sociodémographiques des deux groupes étudiés Schizophrénie + SOC N (26) % Schizophrénie N (28) % p Age moyen 30.19 33.53 0.250 Sexe : Homme Femme 16 57,1% 10 38,5% 12 42,9% 16 61,5% 0.136 Statut marital Célibataire Marié Divorcé veuf 24 92.30% 1 3.84% 1 3.84% 19 67.85% 3 10.71% 5 17.85% 1 3.57% 0.119 Profession Absente Régulière irrégulière 18 62,1% 6 37,5% 2 22,2% 11 39.3% 10 35.7% 7 25% 0.061 Niveau socio-économique Aisé Moyen bas 4 15.38% 17 65.38% 5 19.23% 2 7.14% 20 71.42% 2 7.14% 0.625 Lieu de résidence Urbain Rural 25 96.15% 1 3.84% 26 92.85% 2 7.14% 0.062 Niveau scolaire Non scolarisé Primaire Secondaire universitaire 1 3.84% 3 11.53% 13 50% 9 34.61% 0 2 7.14% 16 57.14% 10 35.71% 0.598 b) Caractéristiques cliniques :

Pour le groupe 1 (Schizophrénie + SOC) ; la majorité des patients ont été recrutés lors de la consultation 61.54%, 38.46% étaient hospitalisés, 25,0% ont des antécédents familiaux du SOC/TOC, 23.07% des patients avaient effectué une tentative de suicide dans le passé, par contre dans le groupe 2 (SCZ sans SOC), seulement 10.71% patients ont des antécédents de tentative de suicide.

26.92% des patients porteurs de schizophrénie plus SOC avaient des antécédents de troubles dépressifs contre 10.71% dans le groupe des patients atteins de schizophrénie sans SOC.

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41

Le groupe (schizophrénie + SOC) 53.57% présente des conduites addictives (Tabac et cannabis), tandis que 11.53% des patients du groupe 2 sont addicts, la présence des conduites addictives est corrélée significativement avec la présence des SOC.

Dans le groupe 1 : 46.15% sont sous polythérapie, dont la majorité sous antipsychotiques atypiques, 46.15% des patients ont été mis sous Risperidone, et 19.23% d’eux sous Clozapine. Dans le 2ème groupe 71.42% des participants ont été mis sous monothérapie, 50% d’eux sous Amisulpride.

La présence des SOC a été associé significativement avec les variables suivants : Antécédents personnels de troubles dépressifs (p=0.021), les conduites addictives (p=0,001), Les antécédents familiaux de psychose (p=0 .014) et du TOC ou SOC (p=0.009), le traitement avec l’Olanzapine (0.01), et la Risperidone (p=0.02), avec le taux plus faible d’amélioration des symptômes psychotiques (p=0.009) (Tableau 2).

17 patients ont présenté les SOC au cours de la réactivation de la schizophrénie. Dix patients avaient présenté des SOC comme mode d’entrée dans la schizophrénie, cependant Cinq patients avaient développé des SOC après la stabilisation de la schizophrénie.

21 patients (80.76%) avaient une évolution continue des

symptômes obsessionnels compulsifs, la majorité des patients ont été traité par des IRSS (64.61%), suivi par le traitement par des tricycliques et des régulateurs de l’humeur avec un pourcentage de 11.53%, puis par les antipsychotiques avec un pourcentage de 3.84%, les anxiolytiques chez 25% des patients si anxiété intense pendant des courtes durées, et le taux d’amélioration des SOC sous traitement était de 80.76% (Tableau 3).

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42

Tableau 2 : Comparaison des caractéristiques cliniques entre les deux groupes

Schizophrénie+ SOC N % Schizophrénie N % P Mode de recrutement Ambulatoire hospitalisation 16 61.54% 10 38.46% 17 60.71% 11 39.28% 0.086

Age de début moyen 23.73 22.96 0.09

ATCD personnels Suivi : < 5 ans ≥5ans 13 50% 13 50% 8 28.57% 20 71.42% 0.091 Hospitalisation : Oui Non 16 61.53% 10 35.71% 26 92.85% 2 7.14% 0.07 Épisode thymique : Dépressif Maniaque 7 26.92% 0 3 10.71% 0 0.021 TS : oui Non 6 23.07% 22 76.92% 3 10.71% 25 89.28% 0.179 Conduites addictives : Oui Non 15 53.57% 11 42.30% 3 11.53% 13 46.43% 0.001 Atcd familiaux : Psychose SOC/ TOC Trouble de l’humeur Trouble anxieux 9 34.61% 7 25% 3 11.53% 1 3.84% 2 7.14% 0 2 7.14% 0 0.014 0.009 0.185 0.818

Traitement reçu pour la SCZ: Monothérapie : Polythérapie : Halopéridol Chloropromazine Lévopromazine Olanzapine Risperidone Amisulpride Aripiprazole Quetiapine Clozapine NAP 14 53.84% 12 46.15% 2 7.69% 5 19.23% 2 7.69% 6 23.07% 12 46.15% 3 11.53% 1 3.84% 2 7.69% 5 19.23% 2 7.69% 20 71.42% 8 28.57% 0 3 10.71% 1 3.57% 4 14.28% 4 14.28% 14 50% 1 3.57% 0 4 14.28% 4 14.28% 0.146 0.227 0.310 0.472 0.313 0.01 0.02 0.736 0.227 0.451 0.371 Observance thérapeutique : Bonne Mauvaise

Amélioration des symptômes Psychotiques Oui Non 25 96.15% 1 3.84% 16 61.53% 10 38.41% 24 85.71% 4 14.28% 20 71.42% 8 28.57% 0.2 0.008

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43

Tableau 3 : Caractéristiques cliniques des patients atteints de schizophrénie avec SOC

Groupe SCZ + SOC

N % Apparition du SOC par rapport à la SCZ :

Avant Au cours Après 4 15.8% 17 65.38% 5 19.23% Évolution des SOC

Continue intermittente

21 80.76% 5 19.23% Traitement reçu pour les SOC :

ISRS Tricycliques Régulateurs de l’humeur Antipsychotiques anxiolytiques 22 64.61% 3 11.53% 3 11.53% 1 3.84% 7 25% Observance thérapeutique : Bonne mauvaise 25 96.16% 1 3.84% Amélioration des SOC

Oui non

18 69.23% 8 30.77%

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44

 Nature des obsessions chez le groupe schizophrénie + SOC :

Figure 3 : Prévalence des types d’obsessions chez le groupe schizophrénie + SOC

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

idéatives phobiques impulsives

17 (65,40%)

4 (15,40%)

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 Thème des obsessions et compulsions :

Figure 4 : Prévalence des thèmes des obsessions dans le groupe SCZ + SOC

0 2 4 6 8 10 12 14 16 nettoyage comptage répétition rangement-organisation vérification 3 (12%) 1 (4%) 4 (16%) 1 (4%) 16 (64%)

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 Sévérité des SOC dans le groupe SCZ+SOC : (Selon l’échelle Y-Bocs)

Figure 5 : scores Y-BOCS dans le groupe Schizophrénie et SOC

0 2 4 6 8 10 12 14 16 modéré sévère 10 (38,5%) 16 (61,5%)

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4. DISCUSSION :

Notre étude vise à déterminer le profil clinique des patients de schizophrénie et SOC, en les comparants avec un groupe de patients atteints de schizophrénie seule.

Notre étude a objectivé que 50 % des patients atteints de schizophrénie et SOC avaient un niveau scolaire secondaire et n’ont pas pu suivre leur enseignement supérieur, et 62.1% n’avaient pas d’activité professionnelle. Plusieurs études ont montré qu'un sous-groupe de patients atteints de schizophrénie et souffrant des symptômes obsessionnels compulsifs présentent plus de signes neurologiques et de déficits neurocognitifs, principalement dans l’abstraction et les fonctions exécutives. Cependant, il a également été signalé que les performances des patients schizo-obsessionnels sont mieux que les schizophrènes, en particulier pendant les phases initiales de la maladie [5]

Notre étude a révélé que la plupart des patients porteurs de schizophrénie avec SOC montrent un taux faible d’amélioration des symptômes psychotiques par rapport à celui du groupe de SCZ sans SOC, avec un niveau socioéconomique moyen de pourcentage plus élevé, et apparition des SOC au cours de la maladie chez la majorité des patients (tableau 2).

Une étude japonaise récente, a montré que les patients schizophrènes avec SOC ont une apparition concomitante de la schizophrénie, un niveau socioéconomique faible à moyen, et ont des symptômes psychiatriques plus graves que ceux qui n'ont pas le SOC, ce qui est en accord avec nos résultats. [28]

La question de savoir si les symptômes obsessionnels ont un effet délétère sur l’évolution de la schizophrénie, a été souvent posé, mais les résultats restent souvent controversés. Pour notre étude, nous n'avons pas abordé spécifiquement la question de l’évolution, certaines études, suggèrent que le SOC n'a pas d’effet nocif sur la schizophrénie [30].

Alors que d’autres ont suggéré que les patients schizo- obsessionnels auraient un mauvais pronostic [28]. Cette controverse est expliquée par des différences méthodologiques qui peuvent fausser les résultats. Par exemple, certaines études ont inclus des sujets atteints

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d’une schizophrénie débutante, alors que dans d’autres, les patients étaient malades depuis près de deux décennies [30].

Notre étude a révélé que le groupe des patients atteints de schizophrénie et SOC diffère de celui de la schizophrénie par la présence des troubles dépressifs, et plus de conduites addictives, et avaient plus d’antécédents familiaux de psychose et du trouble obsessionnel compulsif et SOC. En revanche, la fréquence des malades qui avaient des antécédents de tentatives de suicide était élevée chez ceux qui présentaient les symptômes obsessionnels compulsifs. Une étude a conclu que les patients schizo-obsessionnels étaient plus susceptibles d'avoir des des troubles dépressifs, des tentatives de suicide et des idéations suicidaires dans le futur que les sujet atteints de schizophrénie sans SOC [28,29].

La présence des SOC était en étroite association avec une mauvaise

qualité de vie et plus de comorbidités avec d’autres troubles

psychiatriques; alors que les patients atteints de schizophrénie qui présentent les SOC [20], sans remplir le diagnostic de trouble obsessionnel compulsif, avaient moins de comorbidité et un moindre nombre d'hospitalisations avec une plus grande chance d’obtenir une intégration socio-professionnelle. Des études prospectives sont justifiées pour évaluer davantage les effets des SOC sur la schizophrénie du point de vue fonctionnalité et qualité de vie.

Borkowska et coll. ont suggéré que les symptômes obsessionnels compulsifs peuvent avoir un effet apaisant dans le stade précoce de la schizophrénie, mais pas lors de l’évolution chronique de la maladie, et si ces symptômes obsessionnels ne sont pas traités, ils peuvent aggraver le tableau clinique de la schizophrénie [31].

Par rapport à notre étude, 16 patients du groupe avaient obtenu des scores élevés (intensité sévère) sur le Y-BOCS. Ceci peut compliquer le diagnostic chez ces patients, comme il peut être difficile de différencier les obsessions et les délires cliniquement, surtout quand l'obsession est organisée avec une forte conviction, la différence est déterminée par le sens qu’on attribue à la pensée et au niveau de la croyance à cette pensée. Par conséquent, quand la résistance à ces obsessions disparaît et que la conscience est perdue, l’obsession évolue vers le délire [30,31].

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49

On a constaté également que la plupart des SOC ont apparu avec la schizophrénie, on a seulement 5 patients qui ont développés ces symptômes après l’évolution de la pathologie psychotique, alors que 4 patients avaient présenté les symptômes obsessionnels comme mode d’entrée dans la schizophrénie. Classiquement, les SOC (Symptômes obsessionnels compulsifs) pourraient précéder l'apparition de la schizophrénie, ils pourraient retarder ou empêcher la « désintégration de la personnalité » associée à la psychose. [19]

Dans notre étude la présence des SOC a été significativement liée au traitement avec la Risperidone et l’Olanzapine.

La plupart des rapports des SOC-induits chez les patients atteints de schizophrénie sont liés à la Clozapine, la Rispéridone, et l’Olanzapine et la Quétiapine. Une explication possible de ce phénomène pourrait être en rapport avec la participation des récepteurs 5HT 2A et la perturbation de l'interaction de la sérotonine et la dopamine dans les boucles cortico-striato-thalamo-corticaux. Toutefois, les données, à partir d'une étude d'association génétique récente, ont également suggéré une implication du glutamate dans les SOC-induits[5,16].

Ces dernières années, plusieurs études de cas ont signalé l’apparition ou l’aggravation des SOC lors de traitements par des neuroleptiques atypiques (Rispéridone, Olanzapine et Clozapine), et ont suggéré un lien de causalité entre ces traitements et les SOC. Il semble donc souhaitable de rechercher des antécédents familiaux ou personnels des SOC avant d’initier un tel traitement, et de surveiller l’apparition des SOC après l’avoir instauré. Une grande partie de ces cas concerne la Clozapine [16].

Les obsessions d’agression et somatiques étaient les thèmes les plus fréquents. La plus fréquente compulsion exprimée était celle de vérification, alors dans la littérature la compulsion la plus retrouvée était celle de contrôle, ce qui en désaccord avec notre étude [30].

La principale conclusion de cette étude est que les caractéristiques cliniques des patients atteints de schizophrénie avec SOC sont comparables à ceux précédemment constatés dans d’autres études.

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5. LIMITES DE L’ETUDE :

Parmi les limites de notre étude : - La conception transversale. - La faible taille de l’échantillon.

- La durée de l’étude : manque de suivi des patients pour mieux évaluer l’impact des SOC sur leur fonctionnement et sur le pronostic de la maladie.

- La difficulté diagnostique des SOC.

- Le manque d’utilisation des échelles validées pour évaluation de la schizophrénie, ou des comorbidités dépressives.

- Les durées des traitements n’ont pas été précisées, et ainsi les types d’ISRS.

- L’étude a été compromise du fait de la survenue de la pandémie Covid 19.

Malgré ces limites, cette étude a permis de mettre en évidence une différence au niveau des caractéristiques cliniques entre les patients atteints de schizophrénie et SOC et ceux porteurs d’une schizophrénie sans SOC.

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L’association de schizophrénie et SOC demeure souvent évoquée par les cliniciens.

Ceci est à rapprocher de deux autres données cliniques : la gravité de la présentation clinique et l’intensité de l’adhésion du malade à l’idée obsédante.

Des formes sévères de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) peuvent poser le problème du diagnostic différentiel avec des idées délirantes ou avec des hallucinations intrapsychiques évoluant dans le cadre d’une schizophrénie.

La coexistence des symptômes des deux pathologies est d’ailleurs aujourd’hui admise par les études actuelles.

La comorbidité schizophrénie et SOC est un problème clinique qui se présente fréquemment, posant la question du pronostic et du choix thérapeutique nécessitant des études avec un échantillon plus important dans le futur.

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Depuis une centaine d’années, on admet la coexistence des symptômes obsessionnels compulsifs (SOC) et schizophrénie. Les études ont montré l’impact négatif de cette comorbidité, les patients ont une réduction voire une perte d’autonomie avec un début généralement précoce de la maladie. L’implication supposée de certains antipsychotiques dans l'apparition ou l'exacerbation du SOC a été très soulevée dans la littérature.

A travers ce sujet de mémoire, on a étudié les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et l’impact des SOC sur l’évolution et le pronostic de la maladie. Notre étude a consisté à la comparaison de 2 groupes de patients atteints de : schizophrénie avec SOC et schizophrénie sans SOC.

Notre travail consiste en une étude transversale réalisée auprès des patients hospitalisés ou suivis à l’hôpital psychiatrique universitaire Ar-razi de Salé, étalée sur une durée de 6 mois. Le recueil des informations a été réalisé selon un hétéroquestionnaire.

L’évaluation des symptômes obsessionnels compulsifs a été réalisée à l’aide de l’échelle de Y-BOCS.

La présence des SOC a été significativement associé avec : les antécédents personnels des troubles dépressifs et les conduites addictives, les antécédents familiaux de psychose ou de SOC ou TOC ainsi qu’avec un taux plus faible d’amélioration des symptômes psychotiques, et mise sous traitement antipsychotique fait de l’Olanzapine ou de la Risperidone.

La comorbidité schizophrénie et SOC est un problème clinique qui se présente relativement fréquemment, posant la question du pronostic et de prise en charge thérapeutique.

Mots clés : Schizophrénie, symptômes obsessionnels compulsifs, Antipsychotiques

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Fiche d’exploitation

1. Données sociodémorgraphiques :

• Age :

• Sexe : Homme □ Femme □ • Statut marital : célibataire □ Marié □ divorcé□ veuf□ • Profession : Régulière□ irrégulière □ absente □

• Niveau scolaire : non scolarisé □ primaire □ secondaire □ universitaire□ • Niveau socioéconomique : aisé □ moyen □ bas □

• lieu de résidence : Urbain □ rural □ • Patient : hospitalisé □ ambulatoire □

2. Antécédents :

• ATCD personnels :

 Psychiatriques : Suivi : ≤ 5 ans □ >5 ans □ Hospitalisation □

Nombre d’ihospitalisations :

Episode thymique : depressif □ maniaque □ TS : □

 Conduites addictives : Tabac □ Cannabis □ alcool □ BZD□ Cocaine □ Opiacés□

 Judiciares : oui □ non □  Medicochirurgicaux :  Génycoobstétricaux :

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• Familiaux : psychose : oui □ non □ SOC ou TOC : oui □ non □ Trouble depressif : oui □ non □ Trouble anxieux : oui □ non □

3. Schizophrénie :

• Age de début de la schizophrénie :

• Traitement antipsychotiques : monothérapie □ polythérapie □

Molécule oui non

halopéridol chlorpromazine lévopromaine amisulpride risperidone olanzapine aripiprazole Quetiapine Clozapine NAP

• Observance thérapeutique : bonne □ mauvaise □

• Amélioration des symptômes psychotiques : oui □ non □

4. SOC :

• Apparition du SOC par rapport à la SCZ : Avant □ au cours □ après □ • Évolution du SOC : continue □ intermittente □

• Traitement :

Classe thérapeutique Non Oui ISRS tricycliques antipsychotiques atypiques NLP classiques Régulateurs de l’humeur Axiolytiques

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• Observance thérapeutique : bonne □ mauvaise□

• Amélioration des symptômes obsessionnels compulsifs: oui □ non □ • Nature des obsessions : idéatives□ phobiques□ impulsives □

• Thème des obsessions : Contamination □ Agressivité□ Religion □ somatique□ sexuelité □ collection□ autres : ……..

• Thème des compulsions : Netoyage □ Comptage □ répétition□ rangement- organisation□ vérification : □ collection : □ autres : …….

Score : échelle Y-BOCS : Total : 0 à 7 : normal □ 8 à 15 : SOC léger □

16 23 : SOC modéré □ 24 à 31 SOC sévère □

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Figure

Figure 1 : Algorithme pour le traitement de SCZ et SOC [28]
Figure 2 : Protocole de l’étude
Tableau 1: Caractéristiques sociodémographiques des deux  groupes étudiés  Schizophrénie + SOC  N  (26)                             %    Schizophrénie   N   (28)                     %                 p  Age moyen  30.19  33.53  0.250  Sexe :  Homme   Femme
Tableau 2 : Comparaison des caractéristiques cliniques entre les deux  groupes
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