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Note sur la question « Tout nombre pair est-il la somme de deux impairs premiers ? »

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

L IONNET

Note sur la question « Tout nombre pair est-il la somme de deux impairs premiers ? »

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 18 (1879), p. 356-360

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NOTE SUR LA QUESTION « TOUT NOMBRE PAIR EST-IL LA

PAR M. LIONNET.

Cetle question, posée d'abord par Goldbach dans sa correspondance avec Euler, n'a pas encore été résolue.

Mais en général les géomètres qui s'en sont occupés, et particulièrement Euler, regardent l'affirmative comme très-probable. Nous allons démontrer quelques propo- sitions qui nous semblent plutôt établir la probabilité contraire.

I. THÉORÈME.—Si Von désigne respectivement par les lettres q, x, } , z le plus grand nombre entier contenu dans le quart dun nombre pair ia\le nombre des ma- nières dont ia est la somme de deux impairs premiers ; le nombre des manières dont ia est la somme de deux impairs composés et inégaux', et le nombre des impairs premiers inférieurs à ia, on aura la relation

( i ) (/ + ! = ƒ + : .

Pour la démontrer, nous distinguerons trois cas, sui- vant que 9.a est multiple de 4* double d'un impair com- posé, ou double d'un impair premier ; c'est-à-dire les trois

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cas généraux comprenant les trois cas particuliers, fa- ciles à vérifier,

2a = o4 — 4 X 6 ; 2 r t - - 3 u = i5X:>.; 2»—34 = 1 7 X 2 . Premier cas : ia = 4 y •

x 4 </ — ï ) • ( 4 7 — 3 j . • • -v 2 7 -t- 3 ) . (2 $ -+-1 j 1 . 3 . . . [ i q — 3 ) . 2 7 — i j . Les nq nombres impairs inférieurs à ia sont en pro- gression arithmétique dont le premier terme est l'unité, la raison égale à 2, et le dernier terme égal à ^q — 1.

Quant aux sommes de deux termes également distants des extrêmes, elles sont toutes égales à 2 a, et leur nombre est égal à q. De plus, chacune de ces sommes étant for- mée de deux impairs premiers, ou de deux impairs com- posés et inégaux, ou de deux impairs l'un premier et l'autre composé, si Ton désigne par z' le nombre de ces dernières sommes, on aura évidemment

(3) q =zx H- /) -+- z', et, par suite,

[4) q -h -r—v -h 2.c -+- z ;

remplaçant *±x-\- z' par z qui lui est égal, on obtient la relation (1).

Deuxième cas : ia= r\q -f- 2; iq-\- 1 étant com- p o s é .

,5x L 4 7 - + - O - ( 4 < 7 — 0 • • • < > 7 + 3 ) . ( a ? H - 1 ) ( I . 3 . . . [iq — I ) . ( 2 y -h 1 ).

Abstraction faite des deux impairs composés égaux à iq - ! - i ) on voit que le nombre des sommes de deux impairs, dont chacune égale 2 a , est encore égale à q, et l'on est conduit successivement, par un raisonnement

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semblable au précédent (premier cas), aux relations (3); ( 4 ) , ( i ) .

Troisième cas : ia = 4<] -+- -i ; 'iq -f- i étant pre- mier.

( 4 7 - * - O - ( 4 < 7 — 0 • - • ( 2 7 - f - 3 ) . ( 2 7 - f - i )

I . 3 . . . ' iq — I ) . ( 2 q -f- I ).

Ici, le nombre des sommes de deux impairs, toutes égales à ia, est y + i , au lieu d'être égal à q comme dans chacun des cas précédents, parce qu'il faut y comprendre la somme des deux nombres premiers égaux à iq -f- i . On aura donc

[l) q -+- » =•*• 4-jr -f- z', et, p a r suite,

( 8 ) r/ + j ? = : j + (2.r — i) H- z' ;

mais, le nombre premier 2 ^ 4 - 1 étant compté deux fois dans 2.r, on a

( 9 ) ; 2 . r — 1) - t - z ' = 5,

ce q u i r a m è n e ( 8 ) à l'égalité (1), laquelle se trouve ainsi démontrée pour tontes les valeurs de ia, y com- pris son m i n i m u m égal à rj.

COTIOLLAJRE. — O n déduit de la relation (1)

(10) .T=y-^z — q',

donc, pour que x — o, il faut et il suffit que j ' -f- z — q ; ou, eu d'autres termes, pour qu'un nombre pair ia ne soit pas égal à la somme de deux impairs premiers, il faut et il suffit que la somme y -\- z ~ q. Ainsi, ce théo- rème [non démontré) : Tout nombre pair 1 a est la somme de deux impairs premiers, revient à celui-ci : Pour tout nombre pair ia, la relation y -\- z — q est impossible.

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IL THÉORÈME. — Le nombre n étant aussi grand qu on voudra, il existe: i° n entiers consécutijs composés : 2° n impairs consècutijs composés,

i° Soit

(i il ii — 2 . 3 . 5 .1; . 11 . . , p*

p étant le plus grand des nombres premiers non supé- rieurs à n 4 - 1 ; chacun des // entiers consécutifs

( 1 i 4 - 2 1, ^2 i 4 - 3 ), ( 2 / 4 - 4 ) ' • • • Î ( 2 / -4- « -t- I )

est un nombre composé. Car soit 21' 4- h l'un quel- conque de ces n entiers : /?, étant compris entre 1 et n ~\~ 2, admet comme diviseur l'un au moins des facteurs premiers de 21, (11) \ donc 2 / 4 - /z, somme de deux mul- tiples d'un facteur premier de 21, est un nombre com- posé.

20 Soit

( 1 2 ) 2 / = > . 3 . 5 . 7 . 1 1 . . . / > ,

p étant le plus grand des nombres premiers non supé- rieurs à 2 7*4- 1 ; chacun des n impairs consécutifs

est un nombre composé. On le prouve comme précé- demment ( i ° ) , en observant que, si 2i'-f-/i désigne l'un quelconque de ces n impairs, h est un impair compris entre 1 et 2 7^ 4 - 2.

COROLLAIRE. — E n consultant une Table du nombres premiers, on reconnaît immédiatement que, pour de très-grandes valeurs d'un nombre pair ia, le rapport du nombre z des impairs premiers inférieurs à ia à celui des impairs composés est très-petit. De plus, puisque dans la suite des nombres impairs il existe un nombre

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( 36o )

indéfini de groupes (20) d'impairs consécutifs composés en nombre n aussi grand qu'on voudra, on est en droit d'en conclure que le rapport de z au nombre des im- pairs composés inférieurs à ia est infiniment petit quand ia est infiniment grand.

III. CONCLUSION. — Considérons la progression

( 2 i - + - ?, n - f - 1 ) . ( 2 / 4 - 2 n — 1 ) . . . ; 2 / H - ?> ) . . . i - t - n - \ - •>)

1 . 3 . . . in— \) . . . [i-\-n)9

où nous supposerons n pair et 21 = 2 . 3 . 5 . . . / ? , (12).

Cette progression sera dans le cas de la progression (2), où la somme des extrêmes =za =z^q. De plus, ses n derniers termes étant tous comme les n termes de la progression (i3) des impairs composés, aucune des //. premières sommes de deux termes également distants des extrêmes n'est formée de deux nombres premiers.

Quant aux autres termes dont le plus petit est in-\- 1, comme ce nombre n peut être supposé aussi grand qu'on voudra, le rapport du nombre des impairs premiers à celui des impairscomposés sera infiniment petit (II, Cor.), de sorte que, par exemple, sur chaque million de mil- liards de ces termes il pourra ne se trouver qu'un seul impair premier. 11 est donc permis d'en conclure que, parmi le nombre infini de valeurs très-considérables dont n est susceptible, il en est très-probablement au moins une pour laquelle aucune des q sommes de deux impairs, toutes égales à 2a, ne sera formée de deux im- pairs premiers, ou, en d'autres termes, au moins une valeur de n pour laquelle l'égalité y -\- z = q sera vé- rifiée.

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