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Bonnes vacanceset tous nos vœux pour 2006Bonnes vacanceset tous nos vœux pour 2006

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(1)

ANNONCES VILLEPIN, ROBIEN

ÉDITO

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

ÉLECTIONS

PROFESSIONNELLES 2

RENFORCEMENT

DU SNES ET DE LA FSU

ACTU 3

ÉTAMPES : ÉMOTION ET COLÈRE

MÉTIER 4-5

APPRENTISSAGE ET ZEP : NOUVELLES RÉGRESSIONS

PRATIQUE 6

ASSISTANTS PÉDAGOGIQUES : ABRACADABRA !

ANNIVERSAIRE 7

LA LAÏCITÉ A 100 ANS

SOMMAIRE

630 22 DÉCEMBRE 2005

S oixante-trois mots en tout et pour tout, cachés au bas de la page 12. Le « grand quoti- dien de référence du soir », comme la plupart des médias, a choisi de faire très court pour commenter le résultat des élections professionnelles.

La FSU arrive largement en tête, ses syndicats progressent dans tous les secteurs, le SNES recueille plus de 100 000 voix et conforte encore un peu plus sa majorité absolue (52 %), la par- ticipation reste très forte (62 %) même si elle baisse de 3 points.Voilà qui pour nos médias relève du banal et du non-événement. Même, ce qui est plus troublant, si, comme le « quotidien de référence », on dissertait il y a encore quelques semaines sur le « véritable examen de passage » qu’allaient affronter les « syndicats traditionnels » (lire SNES) et sur les craintes qu’ils devaient nourrir par rapport « à la montée en puissance des syndicats contestataires, notamment Sud-Éducation » (6,2 % à l’issue des élections).

En réalité, parmi les acteurs et les observateurs du monde de l’éducation, dont les journalistes, personne ne se trompe sur la portée des résultats : comme nous les y invitions, « le 6 décembre, les personnels se sont fait entendre ». Dans une période où, au plan politique comme au plan syndical, tout pousse à la dispersion des forces et à la division, le rassemblement majoritaire des personnels du second degré autour du SNES reste une excep- tion dont le sens est clair.

Le premier à le reconnaître, à sa manière, c’est le ministre. Toutes les circonstances lui étaient bonnes pour expliquer à qui voulait bien l’entendre et quitte à être hors sujet « qu’une grande majorité de professeurs sait que la mise en place d’un système performant de remplacement pour les absences de courte durée permet de mieux assurer la continuité du service public éducatif ». Il est resté cette fois-ci sans voix. Gageons qu’il a reçu 5 sur 5 le message qui lui a été adressé.

La capacité de la FSU et du SNES à rassembler la profession est un atout décisif dans les batailles qu’il va nous falloir mener. Sur les remplacements bien sûr, mais aussi sur tous les fronts que le gouvernement s’acharne à ouvrir les uns après les autres : budget, loi Fillon, remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, ZEP, salaires de la Fonction publique, etc.

D epuis 3 ans et le retour de la droite, l’école et plus particulièrement le second degré sont dans la ligne de mire de la politique gouvernementale. Il y a d’abord eu des suppressions de postes par dizaines de milliers sans aucun rapport avec la baisse des effectifs d’élèves et avec des conséquences désastreuses, notamment dans les zones difficiles.

Il y a eu ensuite la loi Fillon. Le SNES a été presque seul à la combattre, certains parlant de « réformette », d’autres, les partisans du socle commun, refusant de voir la cohérence de ce qui sous-tend la loi : renoncement à l’ambition pour l’école et au développement des qualifications, retour aux filières ségrégatives au collège, affirmation de la priorité de l’aide à l’élève plutôt qu’à l’établissement (le programme personnalisé de réussite éducative, le PPRE, plutôt que l’Éducation prioritaire), remise en cause du sens du métier (remplacement de courte durée, atteintes à la qualification des enseignants avec la bivalence et les mentions complémentaires), etc.

En quelques jours, saisissant au bond la crise des banlieues, Villepin et Robien ont accumulé, sans la moindre concertation, y compris avec les services du ministère, des annonces dont le caractère manifestement improvisé ne doit pas cacher que, si elles ne répondent en rien aux besoins des banlieues, elles poussent beaucoup plus loin la logique de la loi Fillon et tentent d’imposer à l’école un virage libéral, voire ultra- libéral. L’heure n’est plus « à la réussite pour tous » et aux politiques d’ensemble comme l’Éducation prioritaire que tous les gouvernements ont bien été obligés, peu

ou prou, de reprendre à leur compte. Il s’agit aujourd’hui, c’est dit haut et fort, de replacer l’individu au centre des démarches et de s’en tenir pour l’essentiel à une approche individuelle de la réussite et de l’échec scolaire. N. Sarkozy récupère même, en en dénaturant le sens, l’idée de « l’élève au centre » de la loi Jospin de 89. D’où toutes une série d’annonces encore inimaginables, il y quelques mois : pour les jeunes les moins favorisés, remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et apprentissage dès 14 ans, formation générale réduite à un socle commun présenté sans fard par le président de la République comme le « lire, écrire, compter », contrat de responsabilité parentale pour mieux « réinvestir les parents dans l’éducation de leurs enfants », multiplication des bourses au mérite, établissements d’excellence ne permettant d’accueillir que quelques dizaines de jeunes, dynamitage de la politique des ZEP avec remise en cause de leur label pour plusieurs centaines d’établissements, incitation à quitter les établissements ZEP pour les meilleurs élèves qui pourront bénéficier de possibilités de dérogation à la carte scolaire.

Il est indispensable de mesurer toute la portée du virage que le gouvernement vient d’imprimer à sa politique éducative. Pour le SNES, il s’agit plus que jamais de la combattre résolument ce qui se fera d’autant plus efficacement que les fédérations de l’Éducation retrouveront le chemin de l’action unitaire. Cela devient vraiment urgent !

Bernard Boisseau

CINQ SUR CINQ

Bernard Boisseau, cosecrétaire général

L’AFFIRMATION DU CHOIX LIBÉRAL

Merci à tous ceux qui ont exprimé

leur confiance dans le SNES et la FSU le 6 décembre

Bonnes vacances

et tous nos vœux pour 2006 Bonnes vacances

et tous nos vœux pour 2006

(2)

Inscrits Votants Nuls Exprimés SNES SGEN SNALC FO SE SUD SNCL CGT CNGA CFTC SNETAA SAGES SNPCT

Agrégés 60 330 33 748 1 152 32 596 16 153 3 894 4 814 1 792 1 449 1 585 342 474 223 551 1 200 119

Certifiés 251 616 152 821 7 235 145 586 76 864 15 169 12 865 9 477 11 022 9 540 4 626 3 266 742 1 361 654

Chaires-Sup 2 247 1 212 47 1 165 534 102 387 54 35 52

CPE 12 694 10 523 660 9 863 4 537 1 535 185 480 1 544 501 138 337 606

CIO 4 973 4 397 198 4 199 2 460 1 026 175 106 335 97

Total 2005 331 860 202 701 9 292 193 409 100 548 21 726 18 251 11 978 14 121 11 961 5 106 4 175 1 000 1 964 1 260 1 200 119

% 2005 61,08 % 4,58 % 95,42 % 51,99 % 11,23 % 9,44 % 6,19 % 7,30 % 6,18 % 2,64 % 2,16 % 0,52 % 1,02 % 0,65 % 0,62 % 0,06 %

Écart 05-02

en voix 11 009 – 2 161 + 424 – 2 585 – 85 – 4 658 – 696 – 1 392 + 2 835 + 1 654 – 982 + 1002 – 268 + 235 + 82 – 295 – 15

Écart 05-02

en % < 6 % – 2,77 % + 0,64 % – 2,23 % – 0,23 % – 0,63 % + 1,54 % + 0,93 % – 0,47 % + 0,54 % – 0,13 % + 0,13 % + 0,05 % – 0,14 % – 0,01 %

ACTUALITÉ

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES DU 6 DÉCEMBRE

MAJORITÉ ABSOLUE

CONFORTÉE POUR LE SNES

UNE INCONTOURNABLE

REPRÉSENTATIVITÉ DE LA FSU

Dans les IUFM aussi, la FSU en tête

Au cours des semaines passées, on a voté aussi dans les IUFM. Les élèves de première année et les stagiaires deuxième année – du premier et du second degré – étaient appelés à désigner pour un an leurs représentants aux conseils d’ad- ministration et aux conseils scientifiques et péda- gogiques. La FSU présentait partout des listes uni- taires SNES-SNEP-SNUIPP-SNUEP.

Un peu plus de 49 % des « usagers » ont accordé leur suffrage à la FSU, confirmant ainsi la confiance manifestée par la profession lors des élections professionnelles. La FSU devance net- tement le SE-UNSA qui obtient un quart des voix et le SGEN-CFDT qui peine à atteindre les 9 %.

Ces élections sont marquées de façon persistante par un trop faible taux de participation (à peine supérieur à 20 %). En ne mettant en place que le vote par correspondance, au prétexte que... la participation est trop faible, certains IUFM por- tent une grande responsabilité dans cet état de fait.

Le SNES a organisé récemment un stage de for- mation d’élus en CA et CSP qui ne laisse aucun doute: les « usagers » seront représentés de façon efficace et déterminée par nos jeunes collègues.

Le 6 décembre, les personnels du second degré ont renforcé la majorité absolue dont le SNES dispose pour l’ensemble des CAPN.

Plus de la moitié des suffrages exprimés, c’est-à-dire plus de 100 000 voix, se sont portés sur ses listes. Ce résultat, associé à une participation de plus de 60 %, constitue un fait exceptionnel dans le paysage syndical français. L’écart avec les autres organisations syndicales s’est encore creusé.

Les progrès du SNES sont

particulièrement sensibles dans les académies où sont affectés les jeunes enseignants.

L

e 6 décembre, les personnels de second degré ont exprimé un choix clair en renouvelant leur confiance dans le syndicalisme et les orientations que développe le SNES.

Ils ont renforcé la majorité absolue dont le SNES dispose pour l’ensemble des CAPN certifiés, agré- gés, chaires supérieures, CPE et CO-Psy où il pré- sente des candidats seul ou avec d’autres syndicats de la FSU. Plus de la moitié des suffrages exprimés se sont portés sur ses listes .

Le fait est d’autant plus remarquable que les ensei- gnements et les personnels du second degré sont depuis 3 ans au centre des attaques de la poli- tique gouvernementale : suppressions de dizaines de milliers de postes, réduction de l’offre d’ensei- gnement, mise en œuvre de la loi Fillon remet-

tant en cause aussi bien le sens des enseigne- ments de second degré (abandon des ambitions de qualification, socle commun et reconstitution de filières de relégation au collège), que le sens du métier (remplacements, atteintes aux qualifica- tions, renforcement du poids des hiérarchies locales).

Une participation qui reste très forte

La participation est restée élevée à 61,08 % malgré un tassement de 3 % par rapport aux dernier scru- tin de 2002 (le nombre des inscrits augmente de 14 000 mais celui des votants baisse d’un peu plus de 2 000). Cette forte participation donne pleine légitimité aux élus et fonde une représentativité indiscutable du SNES.

Le SNES renforcé

Aux élections aux CAP nationales le SNES a recueilli :

• 52 % des voix (+ 0,7 point) ;

• plus de 100 000 voix (soit une baisse de moins de 100 voix, quand celle des exprimés est de l’ordre de 2 600).

À cela s’ajoutent les 3 901 voix des MI-SE (58 %) ainsi que les 3 604 suffrages recueillis dans les aca- démies par les listes aux CAP des PEGC.

Le SNES progresse dans toutes les catégories à l’exception des CPE (– 0,66).

Il renforce sa majorité absolue chez les certifiés (52,8 % soit + 0,73), les conseillers d’orientation psychologues (58,59 % soit +3,85), les surveillants (52,18 %). Il progresse chez les agrégés (49,5 % soit + 0,3), les chaires supérieures (45,84 % + 0,96), les PEGC (35,62 %).

Dans les académies qui comportent une forte pro- portion de jeunes collègues (Créteil,Versailles, Lille) la progression du SNES est encore plus forte avec près de 2 points de plus dans les CAPN des certifiés.

Dans les CAP nationales enseignantes et CPE, le SNES conserve tous ses sièges ; il en gagne un à la CAPN des CO-Psy au détriment du SGEN.

Pas de bouleversements majeurs mais des écarts qui s’accentuent

Si ces élections n’ont pas apporté de bouleverse- ment majeur dans le paysage syndical, elles en ont accentué certains traits :

•volonté des personnels de maintenir, au travers du SNES, un syndicalisme majoritaire et d’affirmer leur attachement au paritarisme ;

• un écart qui se creuse encore (maintenant de plus de 40 points) entre le SNES et le deuxième, à savoir le SGEN, qui enregistre 11,2 % soit un recul de l’ordre de 2,2 %. Comme le souligne une dépêche de l’AP « le SGEN-CFDT paie le soutien de sa “maison mère“ à la réforme des retraites », et nous ajouterons son attitude sur la question de la décentralisation des CO-Psy (perte de plus de 10 dans la CAPN de la catégorie !). Comme le SGEN le souligne lui-même, c’est « la traduction prévisible en termes de résultats » de sa perte de 20 % de ses adhérents depuis 2003 ;

• un « groupe » de 3 syndicats (FO,SE-UNSA et SUD) autour de 6 à 7 % dont FO a laissé la tête à l’UNSA.

• 8 autres syndicats à moins de 3 % !

Un message sans ambiguïté

Autant les journaux avaient disserté en 2002 sur la stagnation de la FSU et du SNES, autant elle a été extrêmement discrète cette année.Il est vrai que Le Monde avait pronostiqué dès le mois de septembre des difficultés pour les syndicats traditionnels, face à SUD par exemple !

Pourtant ces bons résultats attestent de l’adhésion de la profession aux combats que mène le SNES contre la politique gouvernementale et pour une autre politique éducative.

Ils sont incontestablement le fruit de l’engagement et de la mobilisation des militants et adhérents.

Nous les devons à ce réseau militant, de quelques 6 000 secrétaires de S1,correspondants et candidats, qui n’ont pas ménagé leur peine pour convaincre et rassembler ; nous les devons aux actions engagées en particulier depuis cette rentrée pour la défense, le respect et la promotion de nos métiers.

C’est un message sans ambiguïté que les personnels ont adressé au ministre, au gouvernement mais aussi à l’ensemble du monde syndical.

Claudie Martens, claudie.martens@snes.edu SNES FSU SGEN

CFDT SNALC CSEN SE-

UNSA FO 0 %

5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 55 %

SUD SNCL

Élections 2002 et 2005 aux CAP nationales des certifiés-AE, agrégés, ch. sup., CPE et CO-Psy

CGT CFTC SNETAA CNGA CGC Divers

2005 2002

Inscrits Votants Blancs- SE SGEN SNALC SNCL

nuls Exprimés SN-FSU

UNSA CFDT FO

CSEN SUD CGT SNETAA

FAEN CFTC CNGA Divers Total 2005 807 660 496 120 22 465 473 648 220 810 72 109 12 698 31 491 27 216 25 226 18 574 14 409 9 506 4 151 4 769 2 698

%

2005 61,43 46,62 15.22 9,01 6,65 5,75 5,33 3,92 3,04 2,01 0,88 1,01 0,57

Ecart

05-02 – 14 713 – 37 370 412 – 37 789 – 11 933 – 2 427 – 14 358 – 4 799 – 2 251 1 868 428 – 1 167 – 3 144 – 185 688 – 500 Ecart

05-02 – 3,45 % + 1,11 % + 0,65 % – 2,14 % – 0,45 % – 0,02 % + 0,76 % 0,37 % 0,00 % -0,47 % 0,03 % 0,21 % – 0,06 %

Le résultat des élections professionnelles montre une progression de tous les syndicats de la FSU dans tous les secteurs.

La FSU est ainsi la seule fédération à progresser de plus de 1 point.

Autre fait marquant de ce scrutin : le recul de ma CFDT de plus de 2 points.

L

a FSU à l’issue des élections conforte sans ambi- guïté sa position de première force de l’Édu- cation nationale. Ses syndicats recueillent plus de 220 000 voix et plus de 46 % des suffrages expri- més soit une progression de plus de 1 %.

Loin derrière, la deuxième organisation, l’UNSA Éducation, atteint 15,22 % en progression de 0,65 point. Toutes les autres fédérations se situent en dessous de 10 %, y compris le SGEN CFDT qui accuse un recul de plus de 2 points par rapport au précédent scrutin.

Dans le premier degré209 525 enseignants des écoles ont participé aux élections soit un taux de 61,22 % (en baisse de 5,68 % par rapport aux élections précédentes). Le SNUipp recueille 95 701 voix en progression d’environ 1 %.

Il confirme sa première place dans les écoles avec plus de 45 % des suffrages exprimés loin devant ses concurrents (SE-UNSA 24,56 %, SNUDI-FO 7,79 %, SGEN-CFDT 7,74 %...). Il est aujourd’hui majoritaire dans 71 départements.

Pour le second degré

Face à 7 listes concurrentes, chez les professeurs d’EPS, le SNEP recueille 18 072 voix soit 83,78 % des voix avec une progression de 2,29 %.

Il représente plus de 53 % des inscrits. Chez les Chargés d’enseignement d’EPS, face à 5 listes, le SNEP progresse de 3,5 % pour s’établir à 64,33 %.

C’est aussi dans les académies les plus jeunes (Créteil, Versailles…) que les résultats sont les plus forts, dépassant les 90 %.

Le SNUEP conforte son implantation atteignant 11,34 % des suffrages des professeurs de lycée professionnels, soit une progression de 2,72 %, ce qui le place en troisième position derrière le SNE- TAA (31,73%) et l’UNSEN CGT (23,22 %).

Claudie Martens, claudie.martens@snes.edu

(3)

CHO

ACTUALITÉ

FONCTION PUBLIQUE

LES MAINS VIDES

L

e ministre de la Fonction publique voulait une négociation globale regroupant en trois volets des mesures sociales, statutaires et sala- riales. Les propositions remises en novembre ne comportaient aucune proposition chiffrée mais envisageaient une évolution des traitements composée d’une part fixe et d’une part liée à la croissance du PIB.

Quelques jours avant la réunion du 6 décembre, FSU, CGT, FO, UNSA, CFTC et CGC ont demandé au ministre des propositions chiffrées et un calen- drier pour les autres sujets de négociation. Les questions du remboursement des frais de dépla- cement, de l’aide au logement ou de la création de places en crèches sont urgentes et impor- tantes pour les personnels. Elles ne peuvent cependant se substituer à une juste évolution de la rémunération.

Les syndicats ont refusé de discuter avec le

ministre venu le 6 sans mandat de négociation et prétendant n’aborder la question salariale qu’au mois de janvier.

La FSU exige du gouvernement qu’il annonce une évolution du point d’indice à hauteur de l’in- flation prévue en 2006 (+ 1,8 %). Elle pose la question du rattrapage(1)des pertes subies par les traitements et les pensions de retraite. Elle reven- dique la reconstruction de l’ensemble de la grille de la fonction publique.

En 2005, il a fallu deux journées de grève uni- taires, dont une journée de mobilisation inter- professionnelle pour que le gouvernement porte à 1,8 % l’évolution du point d’indice pour 2005.

À la manière dont Christian Jacob a ouvert les négociations, doit-on comprendre qu’il n’entend pas d’autre langage que celui du rapport de forces ?

Anne Féray

(1) 5 % pour les traitements de 2000 à 2004. Pour 2005, selon l’INSEE, les prix à la consommation hors tabac ont augmenté de 1,5 % sur les 11 premiers mois de l’année.

AGRESSION AU LYCÉE D’ÉTAMPES

ÉMOTION ET COLÈRE

L

’agression à coups de couteau d’une collègue du lycée professionnel Louis-Blériot a causé une vive émotion, et de la colère, à Etampes et en Essonne.

Dans les heures qui ont suivi, une délégation du lycée voisin (Geoffroy Saint-Hilaire) est venue appor- ter la solidarité et le soutien de tous les collègues à l’équipe du lycée Blériot,fermé à la mi-journée.Les collègues de Geoffroy Saint-Hilaire qui avaient cours ont choisi de mener avec les élèves une

« réflexion sur la gravité de la situation, les risques encourus par chacun et les conditions indispen- sables à l’exercice quotidien de leur mission édu- cative ».

En même temps, la colère a grandi quand ils ont appris que face à la montée des incivilités au lycée Louis Blériot, les enseignants avaient demandé que la journée du 16 décembre soit banalisée, ce qui fut refusé par l’Inspection académique de l’Essonne et le rectorat de Versailles.

Quand les collègues alertent,ils sont ignorés. Quand l’accident grave survient, le ministre, le recteur et les médias se précipitent.

Avec le SNES,le SNUEP et le SNEP,la FSU de l’Essonne constate, depuis octobre, une montée des tensions dans les établissements qui se traduisent souvent par des propos menaçants à l’encontre des équipes.

S’il y a toujours une part d’impondérable dans un geste criminel, nous pensons qu’il revient aux auto- rités de l’Éducation nationale de tout mettre en œuvre pour en diminuer les risques.

Les choix de ces dernières années sont à l’opposé.

Comme dans toute la France, le nombre de sur- veillants (MI-SE, aide éducateurs) a diminué dans la plupart des établissements de l’Essonne.

La santé scolaire n’est pas assez développée ; en par- ticulier les signalements d’élèves dont il semble que la santé mentale ne soit pas bonne ne sont sui- vis d’aucun effet.

Certains jeunes connaissent des conditions de vie très difficiles et ont des comportements auxquels

les enseignants ne sont pas formés à faire face.

Enfin, les personnels doivent être entendus quand ils alertent leur hiérarchie sur les difficultés qu’ils ren- contrent.

Dès la rentrée de janvier, la FSU91, avec ses syndi- cats du second degré, agira avec les collègues pour que les demandes du lycée Blériot soient satis- faites.

Michel GALIN, Secrétaire FSU 91

REMPLACEMENTS « DE ROBIEN »

RENDEZ-VOUS EN JANVIER

N

ous sommes maintenant à quelques jours du 1erjanvier, date à partir de laquelle il devient possible pour le chef d’établissement d’imposer un remplacement (décret du 28 août). C’est le bon moment pour faire le bilan de la bataille menée depuis la fin août et pour se préparer à la suite.

Le rapport de force est plutôt en faveur de la pro- fession qui n’a cessé de confirmer tout au long du trimestre qu’elle rejetait le système des « rempla- cements de Robien ». La pétition aujourd’hui signée par plus de 80 000 collègues en est l’ex- pression la plus concrète. C’est ce rapport de forces qui a conduit le ministre à donner des consignes de modération aux recteurs et aux chefs d’établissement afin d’éviter au maximum les situations de conflit frontal. C’est aussi ce qui le conduit à faire obstinément l’impasse sur le caractère contraignant du décret et à être dans le déni de l’opposition qu’il rencontre du côté des personnels comme de leurs organisations syndi- cales.Toute occasion lui est même bonne pour se revendiquer, contre toute évidence, de l’appui qu’il rencontrerait auprès des enseignants. Le 14 décembre, il annonçait même à l’Assemblée natio- nale que 66 % des établissements avaient désor- mais un protocole. Ce faisant, il oublie de préciser qu’il était prévu 100 % de protocoles au 15 octobre et surtout que la concertation prévue avec les équipes pédagogiques, et sans laquelle le proto- cole n’a aucun sens, n’a eu lieu que dans moins de 10 % des établissements, les autres refusant le système proposé.

Pour la période qui s’ouvre début janvier, ministre,

recteurs et chefs d’établissement, dans la conti- nuité du premier trimestre, auront certainement le souci d’éviter d’aller directement au conflit. Mais les uns et les autres, n’en doutons pas, pour des raisons différentes, seront bel et bien contraints de faire la démonstration qu’ils font assurer les remplace- ments. Les chefs d’établissement, en ce qui les concerne, devront faire remonter en temps réel une enquête extrêmement précise sur la ques- tion. À nous, dans ces conditions, de ne pas laisser se détériorer le rapport de forces mais d’au contraire l’améliorer encore. Le SNES propose , après en avoir discuté de nouveau au Bureau natio- nal du 13 décembre, le dispositif national d’action suivant :

1- poursuivre la campagne de signature de la péti- tion exprimant notre opposition au « système de remplacements de Robien ». L’objectif de 100 000 signatures est aujourd’hui plus crédible que jamais.

2- Poursuivre notre campagne d’explication auprès des parents sur les raisons de notre opposition au système proposé et sur les propositions que nous formulons pour le remplacement de courte durée tout en rappelant à chaque fois que « la continuité pédagogique » prévue par la loi Fillon est aujour- d’hui bien plus gravement menacée par les dys- fonctionnements actuels du remplacement de moyenne et de longue durée.

3- En évitant toute démarche stigmatisante ou culpabilisante, montrer toutes les limites d’un recours systématique au volontariat qui conduit tout droit au « volontariat imposé » comme l’a d’ailleurs ingénument reconnu G. de Robien quand

il a expliqué au Figaro magazine qu’il ne voyait pas pourquoi on ne ferait pas rentrer dans les cri- tères d’évaluation des enseignants la bonne volonté à appliquer le décret du 28 août.

4- Se réunir au niveau de l’établissement pour prendre collectivement deux engagements : 1°) tout remplacement que tenterait d’impo- ser le chef d’établissement à un collègue sera refusé ;

2°) au cas où le chef d’établissement persis- terait dans ses intentions, l’ensemble des enseignants qui en ont pris l’engagement se mettrait en grève.

Le chef d’établissement sera informé dès que possible de ces décisions qui n’ont de sens que si elles sont prises par une majorité d’ensei- gnants de l’établissement.Pour couvrir toutes les initiatives prises au niveau local, au delà du pré- avis de grève déjà déposé, le SNES adresse au ministre une lettre l’informant des modalités de l’action qui vaudra elle aussi préavis de grève.

5- Utiliser l’espace « remplacement » du site du SNES pour y faire connaître la situation de votre éta- blissement et pour échanger avec l’ensemble des établissements sur les actions en cours. Pour réus- sir, il est essentiel de ne pas rester isolé. Le site du SNES doit être le moyen de donner la dimension nationale indispensable à notre action. Le SNES national sera ainsi en mesure, à partir des infor- mations apportées sur le site, de faire régulièrement le point de la situation et de communiquer très régulièrement en direction des médias.

Bernard Boisseau

Non-titulaires : camping sauvage à la Sorbonne

L’action à l’initiative du SNES et à l’appel de l’UNSEN-CGT, du SNES, du SNEP, du SNUEP, de Sud-Éducation a largement été relayée par les médias (France 2, le Monde, Libération, L’humanité). Elle a été l’occasion de planter symboliquement les « tentes de la précarité », symbole de la lutte des personnels non titulaires de l’Éducation nationale. Elle a permis d’exprimer un soutien aux actions du collectif CDNT d’Île-de-France au 57ejour de son campement, élément indéniable d’un mouvement qui a même été qualifié d’au « long cours » et de renforcer la détermination des collègues non-titulaires venus des académies qui ont affirmé leur volonté de continuer à se mobiliser au plan national. Nombreux

témoignages des collègues de Créteil, Versailles, Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Lille, Aix-Marseille, Nantes, Grenoble et Nice qui ont érigé le monument « aux professeurs jetés par la Nation ». D’ores et déjà les non-titulaires se proposent de mener en commun de nouvelles

actions et l’organisation d’une nouvelle journée nationale. Le SNES propose une nouvelle réunion intersyndicale à la rentrée associant les collectifs. La fin de non-recevoir adressée par le ministère aux collectifs des non-titulaires, dont les collectifs du SNES très présents dans l’action et à l’intersyndicale, est inacceptable.

En refusant la composition d’une délégation représentative des collectifs et de

l’intersyndicale, en renvoyant à la sous-direction des personnels l’audience prévue, il a signifié son refus de répondre à la revendication de réemploi, d’abolition de la vacation et de nouvelles mesures de titularisation.

C’est d’autant plus inacceptable qu’ont été interrompues les négociations, auxquelles s’était engagé le ministre de la Fonction publique, sur la limitation du recours à l’emploi et la titularisation. Au contraire, simple communication a été faite d’une circulaire concernant l’application à l’Éducation nationale de la loi parue au JO du 27 juillet 2005 instaurant un CDD d’un maximum de 3 ans pouvant ouvrir au bout de 6 ans sur un CDI, CDD qui ne garantit ni l’emploi ni la titularisation pour tous dans les corps existants de la fonction publique. C’est dans la plus grande confusion que les rectorats comptent engager les opérations de conversions de certains contrats en CDI. Il est urgent de revendiquer un nouveau plan de titularisation qui concerne tous les auxiliaires, les

contractuels, les vacataires, les oubliés du plan Sapin, traiter les obstacles maintenus comme le reclassement, la situation des non-titulaires sans poste et aussi des nouveaux recrutés.

Fort de sa représentativité confortée, le SNES portera cette demande. Et c’est tous ensemble qu’il faut agir pour dénoncer la vacation dans les établissements et les remplacements non assurés. Faites remonter les situations.

Le SNES continue à œuvrer dans l’unité à la mobilisation des non-titulaires et de toute la profession contre la précarité.

Nicolas Killmann, Jean-Marie Barbazanges, Véronique Correch, Florence Dursapt, Corinne Letourneau, Vincent Lombard, Félicité Montagnac, Jean Louis Innocenti nontitulaires@snes.edu

CHANGEMENT DADRESSE POSTALE OU ÉLECTRONIQUE,

CHANGEMENT DE TÉLÉPHONE,DE SITUATION...

Vous pouvez en ligne vérifier et modifier les données personnelles vous concernant dans l'espace adhérents du site www.snes.edu.

Élections à la MGEN

La MGEN renouvelle en 2006 un tiers de membres des comités de section départementaux. Ceux-ci conduisent l’action mutualiste dans les départe- ments, dans le respect des orientations nationales prises lors des assemblées générales, la dernière ayant eu lieu à Nantes en juillet 2005. Les attaques actuelles contre les mutuelles solidaires, la concur- rence de plus en plus vive avec les assurances pri- vées à but lucratif, imposent de se préoccuper de faire vivre les instances mutualistes et de partici- per à leur gestion.

Les candidatures, individuelles, doivent être déposées au plus tard le 31 janvier 2006.

Modalités dans Valeurs Mutualistes (les cahiers) n° 240 de novembre/décembre 2005 ou dans votre section départementale MGEN.

Extraits du communiqué de presse de la FSU

après les déclarations du ministre de l’Éducation nationale …

« Sans préjugé, il faut aussi réfléchir avec les ministres concernés et la communauté éducative à l'ins- tauration de permanences au sein même des établissements, permettant aux enseignants de faire part à la police et à la justice de toute difficulté, avant que des drames ne surviennent… » Gilles de Robien 19 décembre (...) Les récentes annonces ne sont pas à la hauteur des enjeux ni du déficit constaté. Assurer une pré- sence régulière de la justice ou de la police dans les établissements scolaires relève au mieux de la fausse bonne solution, au pire de l’effet d’annonce : c’est en tout cas esquiver la question des moyens à don- ner aux équipes pédagogiques et éducatives pour repérer les élèves en grande difficulté, y compris psy- chologique, élaborer ensemble les solutions pour prévenir et désamorcer les conflits, motiver les élèves, lutter contre l’échec scolaire.

Par ailleurs il importe que l’administration de l’Éducation nationale soit particulièrement à l’écoute des personnels et des élèves confrontés à des situations de tensions ou de violence, et leur apporte sans tar- der le soutien et les moyens indispensables.

S’agissant du lycée professionnel Blériot d’Étampes, la FSU demande que les autorités de l’Éduca- tion nationale aillent au-delà du nécessaire soutien psychologique, qu’elles étudient avec l’équipe édu- cative les besoins de cet établissement en personnels qualifiés et l’aident à surmonter ses difficultés.

Intégral du communiqué sur www.snes.edu

Signez et faites signer massivement la pétition intersyndicale en ligne sur le site

« Tous ensemble contre la précarité »

http://www.snes.edu/petitions/?petition=10

©Thierry Nectoux

Post-bac des lycées, dernière minute

Le ministère lance la concertation sur des pro- jets de décrets permettant d’inscrire les for- mations post-bac des lycées (CPGE, BTS...) dans le parcours licence-master-doctorat (LMD). Le passage devant les instances consul- tatives est prévu courant mars.

(4)

MÉTIER

MESSIEURS LES MINISTRES, VOUS AVEZ DIT 80 % EN CDI ? APPRENTISSAGE : UN RECUL HISTORIQUE !

T O U J O U R S M O I N S À C E U X Q

90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0

%

En emploi CDI

Non diplômés Brevet

CFG BEP ou

CAP Brevet

Professionnel Brevet de Technicien Bac

Professionnel BTS Niveau I et II (Licence et au-delà)

80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0

%

En emploi CDI Non

diplômés Brevet

CFG BEP ou

CAP Brevet Professionnel

Brevet de Technicien

Bac Professionnel

BTS Niveau I et II (Licence et au-delà)

D

ans leur communication, le Premier ministre, comme le ministre de l’Éducation nationale, prétendent que le taux d’insertion profession- nelle des jeunes qui ont reçu une formation en apprentissage est de 80 % en CDI. D’où tirent-ils ce chiffre ? Ce chiffre n’existe pas, et cette affir- mation est étonnante dans la mesure où l’État possède des organismes chargés d’évaluer les politiques scolaires, organismes très compétents et performants.

La direction des études et de la prospective du ministère de l’Éducation nationale publie régu- lièrement ses enquêtes sur l’insertion des jeunes sortis de formation. Elles montrent que le taux d’insertion professionnelle des apprentis est d’en- viron 10 points supérieur à celui des scolaires,

que six mois après la sortie de formation il culmine à 80 % tous contrats confondus et que le taux en CDI est au maximum de 45 % excepté pour les titulaires de brevet professionnel(1). Cette enquête confirme également que plus la qualification est élevée plus l’insertion est facile et que pour les titulaires de CAP, BEP, le taux est compris entre 50 et 60 %pour atteindre entre 70 et 80 % pour les diplômes du supérieur(2).

En fait, on sait bien que la première insertion pro- fessionnelle est la plus difficile. Pour l’essentiel, la meilleure insertion des apprentis provient du fait que l’apprentissage est un contrat de travail et que de fait les apprentis ont déjà franchi la première étape d’une insertion professionnelle. Ils ont notamment franchi toutes les discriminations à

l’embauche : les apprentis sont majoritairement de jeunes hommes (à 70 %), ils sont majoritairement blancs et ne possèdent pas de nom à consonance étrangère. Si le gouvernement voulait réellement améliorer l’insertion professionnelle des jeunes, il devrait réellement lutter contre ces discrimina- tions. Dans ce sens, la légalisation du « testing » peut être une bonne idée, mais encore trop timide face à l’ampleur des problèmes.

Thierry Reygades, thierry.reygades@snes.edu (1) Le BP ne se prépare que par apprentissage ou for- mation continue et il est centré sur des métiers bien définis.

(2) Tous ces taux sont donnés par rapport à une popu- lation effectivement sortie du système de formation.

Sortants d’apprentissage Sortants du lycées

Quelques données sur l’apprentissage

Sur les 360 000 apprentis, 180 000 préparent un CAP (70 % de l’ensemble des CAP), une diminution de 7 % en 10 ans

27 000 préparent un BTS (10 % de l’ensemble des BTS), une augmentation de 140 % en 10 ans.

Les taux d’échec, tous diplômes confondus, des apprentis sont de l’ordre de 30 %, compa- rables aux diplômes préparés sous statut scolaire. Mais ce chiffre ne tient pas compte des ruptures de contrats (environ 25 % dans les premiers mois).

Sept mois après avoir terminé leurs études, le taux d’emploi des apprentis est de 69 % contre 58 % pour les lycéens. Ceci est dû, en particulier, au fait que l’apprentissage est développé dans les secteurs de la production, qu’il y a corrélation entre développement de l’apprentissage et débouchés, que l’apprentis- sage est masculin aux deux tiers,

et que les jeunes victimes de ségrégation à l’embauche n’ont pas non plus accès à l’apprentissage.

L

a remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans constitue un recul historique qui suscite l’incompréhension dans les autres pays européens. Même portée à 15 ans, cette mesure importée du passé ne correspond plus aux métiers actuels qui requièrent des savoirs et savoir-faire de plus en plus élevés.

Le message adressé aux jeunes des banlieues est clair : condamnés à des acquisitions réduites à un socle commun très étriqué, ils verraient leur avenir se limiter à une sortie précoce du système éduca- tif car ils auraient « vocation » à occuper des emplois précaires sous-qualifiés.

Le dispositif en 2 temps montre qu’il s’agit d’une véritable filière construite à partir de 14 ans. Dès la première année, les élèves quittent le collège pour suivre, en LP ou CFA, un « parcours d’initiation aux métiers » avec des stages en entreprise pouvant aller jusqu’à 26 semaines. La formation générale dispensée sera encore plus appauvrie que dans les actuelles CLIPA2 puisqu’elle se limitera au seul socle, en les privant de nombreux enseignements.

Comment croire qu’ils pourront accéder au premier niveau de qualification avec un tel parcours alors

que les programmes exigeants des CAP/BEP ne reposent pas sur ce seul socle ? C’est donc l’ex- clusion professionnelle et sociale qui se profile pour eux.

Alors que, jusqu’ici, la dérogation à l’âge légal de 16 ans était assujettie à la condition que le jeune ait achevé sa scolarité au collège, ce nouveau dis- positif conduit à la généralisation de l’apprentis- sage dès 15 ans pour tout jeune jugé « apte ».

Que deviendront les élèves jugés inaptes ? La réversibilité affichée par la loi n’est qu’un leurre.

Comment ces jeunes pourront-ils avoir acquis, en un temps réduit et avec une formation générale limitée, le niveau leur permettant de réintégrer avec succès une classe de collège ?

Ce sont les jeunes particulièrement fragiles, peu autonomes et rarement à même de faire un choix éclairé qui seront de fait concernés par ce dispo- sitif. Confrontés à des difficultés scolaires pour obtenir le diplôme visé, ils risquent d’abandon- ner, et de se retrouver ainsi déscolarisés Le texte ne prévoyant aucun verrou sur le nombre et le profil des élèves concernés, l’affichage du volontariat constitue d’autant moins une garantie

que la gratification promise peut séduire un certain nombre de familles confrontées à des difficultés sociales aggravées.

Tous les autres dispositifs dérogatoires actuels (Quatrième d’alternance,Troisièmes d’insertion...) sont maintenus en dehors des CLIPA. L’apprentis- sage junior va donc augmenter le volume du

« dérogatoire » et détourner des enseignements du collège une population encore plus nombreuse.

La loi Fillon organise le tri social et permet la recréa- tion de filières de relégation. « L’apprentissage junior » en est une bien sinistre illustration !

Monique Parra-Ponce

(1) 39 voix Contre, 12 Pour (dont le Medef, le SNALC et la CFTC) et 2 abstentions (CGC et CFDT).

(2) Classe d’initiation préprofessionnelle en alternance.

L’apprentissage dès 14 ans a provoqué un tollé quasi général dans le monde enseignant, mais aussi des réactions parfois critiques du côté patronal. Le dispositif « apprentissage junior » devrait se mettre en place malgré l’avis très défavorable du Conseil Supérieur de l’Éducation du 8 décembre

(1)

.

Age minimum Dispositif Type de format,ion « public » désigné et statut Lieu de formation

14 ans Parcours d’initiation Enseignements généraux, technologiques Elève volontaire LP ou CFA et pratiques + stages en milieu Formation alternée sous statut scolaire (= fin de la scolarité

professionnel (donnant lieu à une au collège)

« gratification » pour l’élève et un crédit Présence possible en entreprise jusqu’à d’impôt de 100 euros par semaine 26 semaines

pour l’entreprise).

Objectifs :

• acquisition du socle commun ;

• découverte de plusieurs métiers ;

• préparation de la formation en apprentissage.

15 ans Apprentissage Contrat de travail à 15 ans = Elève jugé « apte » à poursuivre ou CFA + entreprise fin de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans consolider l’acquisition du socle

par l’apprentissage ;

Formation alternée sous contrat de travail

En réponse à la crise sociale mise en évidence par la crise dans les banlieues, le Premier ministre a annoncé de multiples mesures. Loin de résoudre les problèmes sociaux majeurs qui touchent une partie importante de la population, elles vont aggraver la ségrégation sociale et les tensions déjà fortes, y compris au sein des établissements.

Dans la lignée de la loi Fillon, le ministre de l’Éducation nationale de Robien a présenté en urgence au Conseil Supérieur de l’Éducation, qui l’a rejeté, son texte sur « l’apprentissage junior » le 8 décembre dernier. Il s’agit de mettre en œuvre un tri social systématique. Au prétexte

Un service du SNES

L’image du monde

L’image du monde,de Newton à Einstein, (co-édition Vui- bert/Adapt, 18 €) vient d’être réédité. Avec son premier ouvrage, L’Image du monde, des Babyloniens à Newton, réédité lui aussi en 1999 (14,50€),Arkan Simaan brosse de manière très synthétique un panorama de l’histoire de la connaissance du monde et plus largement de l’histoire de la pensée scientifique, dans un style simple et agréable à la portée de tous.Une bonne idée de cadeau !

L’algèbre arabe

Mathématicien érudit, Ahmed Djebbar est en même temps un remarquable conteur. Il est professeur d’histoire des mathématiques à l’Université de Lille et spécialiste de la période médiévale arabo- andalouse. Il raconte ici com-

ment s’est développé l’algèbre du IXeau XVe

siècles au Moyen Orient,au Maghreb et en Anda- lousie.C’est tout un pan de l’histoire des mathé- matiques qui est évoqué en langage clair, avec des informations souvent inédites.

Vuibert/Adapt, juillet 2005, 224 pages, 25 € À commander à Adapt Éditions, 46, avenue d’Ivry, 75 647 Paris cedex 13, avec le chèque correspondant (port gratuit) ou sur le site www.adapt.snes.edu (paiement par carte sécurisé). Préciser «urgent», si c’est pour Noël.

(5)

POUR LE DÉVELOPPEMENT DES SÉRIES

TECHNOLOGIQUES : JOURNÉE D’ACTION EN FÉVRIER REFUSONS ENSEMBLE LE DYNAMITAGE DES ZEP

MÉTIER

Enseignements artistiques

Tous les syndiqués des disciplines artistiques et les secrétaires de S1 viennent de recevoir les actes du colloque

« L’art, ça s’apprend ! L’art, ça s’enseigne ! » organisé en

février 2005 par le SNES et le SNEP.

Riche de réflexions, d’analyses, de propositions, ce document présente des pratiques de classe, des interventions de chercheurs, d’artistes, des tables rondes.

C’est un point d’appui pour mieux faire connaître nos enseignements, nos métiers, les différents domaines de recherche ; c’est un outil pour la réflexion et l’action syndicale.

Ce document ainsi que les textes intégraux des interventions sont téléchargeables sur le site des observatoires du SNES :

http://www.snes.edu/observ/spip/ rubrique enseignements artistiques. N’hésitez pas à les diffuser largement !

CO-Psy : les grandes manœuvres !

Le Premier ministre a décidé, sans aucune concertation, de « créer un service public de l’orientation » et de nommer un délégué inter- ministériel à l’orientation et à l’insertion, qui pourra s’appuyer à l’échelle régionale sur des comités régionaux de l’orientation et de la formation piloté par les recteurs avec l’aide des services de l’État. Une expérimentation doit être menée dans 4 académies (Bordeaux, Caen, Strasbourg et Versailles) au cours de l’année 2006.

De son côte le ministre des Collectivités territoriales a décidé de créer un CIO privé

« métiers – Publics » pour informer sur les métiers du secteur public, avec le concours d’une école privée de management ! Des entretiens et des bilans devraient y être proposés. Les grandes manœuvres ont donc commencé sur le champ de l’orientation.

Les annonces sur les ZEP ne prévoient aucune augmentation du nombre de CO-Psy mais leur plan de travail est établi entre janvier et mars.

Ils devraient voir en entretien, assistés d’un professionnel, tous les élèves de Quatrième, Troisième, Seconde et Terminale.

Manifestement les services sont dans l’œil du cyclone. Il nous faut nous rassembler rapidement pour débattre des perspectives pour la profession et des actions à mener. Le SNES propose donc une assemblée ouverte à tous les personnels, le 28 janvier à Paris.

Documentalistes

Si vous n’avez pas reçu la dernière US spéciale, nous pouvons vous l’envoyer. Vous pouvez la télécharger sur notre site

http://www.snes.edu/docs/spip/article.

php3?id_article=834 ;

Signez et faites signer notre pétition nationale http://www.snes.edu/docs/spip/article.

php3?id_article=833

C’est un moyen parmi d’autres de dire non aux dégradations constatées dans la plupart des académies et dont notre collectif national fera un bilan le plus précis possible. Nous avons déjà publié des informations sur un certain nombre d’académies.

Logement de fonction des CPE : la FSU s’adresse au ministre

Le secteur CPE vous avait déjà alerté sur la nouvelle réglementation financière. Le secrétaire général de la FSU a écrit à Gilles de Robien, le 5 décembre 2005, en rappelant certains des points déjà évoqués par nos soins : choix arbitraire présidant à l’assujettissement à la CSG, au CRDS et à la retraite additionnelle, ainsi que pour l’évaluation de la valeur à déclarer au titre de l’impôt sur le revenu.

« Le seul argument retenu, celui de la simplicité, revient à écarter sans autre examen l’évaluation forfaitaire basée sur un barème, lequel prend en compte les rémunérations de l’agent ».

Et de fait, ce choix a des conséquences financières importantes sur les intéressés, sans compter qu’un avantage en nature est lié à des contraintes. Gérard Aschieri a insisté sur les retenues opérées suite aux opérations de régularisation et a demandé que « les retenues soient suspendues afin que les modalités de détermination de la valeur de l’avantage logement fassent l’objet d’une concertation ».

En cas de problème rencontré, n’hésitez pas à saisir le secteur CPE du SNES (cpe@snes.edu).

U I E N O N T L E M O I N S

D

es incertitudes fortes pèsent aujourd’hui sur l’avenir des séries technologiques : la mise en œuvre de la nouvelle série STG, cette année en classe de Première, confronte nos collègues à des difficultés tant sur les contenus que sur les procédures d’évaluation. La maquette du bac STG, avec une introduction de Contrôle en Cours de Formation en langue vivante, et l’absence de cadrage précis de ces évaluations sont inquié- tantes et ne permet pas une organisation péda- gogique adéquate.

En STI, STL, SMS, les projets de réforme de struc- tures et de programmes restent pour l’instant sous embargo. Les consultations des enseignants pré- vues initialement au premier trimestre n’ont pas eu lieu. Nous sommes face à un blocage politique et à une incertitude sur la volonté de développer les séries technologiques.

Afin de lever ce blocage, le SNES a décidé d’une campagne Pour le développement des séries technologiques.

Dans ce cadre, nous nous adressons au ministère, à la presse, et le SNES organise le jeudi 2 février 2006 une journée d’action avec une rencontre de tous les syndiqués disponibles au CEDIAS, 5, rue Las Cases, 75007 Paris, de 10 h à 17 heures.

Cette journée de mobilisation doit être une étape et nous permettre de peser sur les projets minis- tériels pour une prise en compte des spécificités de ces séries et la reconnaissance de leur place dans le système éducatif.

Merci de vous inscrire à cette journée sur enseignements.technologiques@snes.edu

Thierry Reygades, thierry.reygades@snes.edu

M TI

D

eux principes sous-tendent les mesures annoncées concernant les lycées : dérégle- mentation et partenariat. Déréglementation en donnant, par exemple, la possibilité aux élèves des « collèges ambition réussite » ayant obtenu une mention bien ou très bien au brevet de déro- ger à la carte scolaire et ainsi d’éviter le lycée de leur secteur.

Partenariat dans le cadre de la charte pour l’égalité des chances dans l’accès aux formations d’excel- lence en incitant 100 000 étudiants des grandes écoles et universités à s’engager dans l’accompa- gnement de 100 000 élèves de l’éducation priori- taire. Dans le même esprit, le Premier ministre avait, courant décembre, annoncé son soutien au projet d’un lycée expérimental pour les meilleurs élèves de l’éducation prioritaire ou à l’accueil de quelques élèves « méritants » dans des classes spécifiques de « grands lycées parisiens ». Le nombre d’« inter- nats d’excellence » serait doublé et celui des bourses au mérite passerait de 28 000 en 2005 à 10 000 en 2008, sans qu’aucune indication ne

ÉDUCATION PRIORITAIRE ET LYCÉES : DE MAUVAIS CHOIX

soit donnée sur le financement de ces mesures ! Ainsi le choix est fait de construire un système sur l’aide à l’individu jugé « méritant » au détri- ment de l’aide territoriale. Le SNES est porteur d’autres choix.

Un lycée expérimental peut se révéler être une solution ponctuelle à des problèmes clairement identifiés (élèves en très grande difficulté) quand elle s’accompagne de mesures permettant une évaluation régulière et évitant toute dérive. La prise en charge d’élèves de ZEP ne relève pas de ce type de dispositif. À l’opposé, au lieu de vider les établissements de leurs meilleurs élèves, il fau- drait leur permettre un meilleur fonctionnement en terme de structure (taille réduite des établis- sements, architecture, vie scolaire..), de qualité d’accueil (effectifs des classes, accès aux TICE, voyages linguistiques, ouverture culturelle et artis- tique…), d’encadrement pédagogique (diversité de l’offre de formation, travail en petits groupes, accès au CDI, et temps de concertation prévu pour les équipes pédagogiques et pluriprofes-

sionnelles…). Ce serait une piste beaucoup plus démocratique car elle concerne l’ensemble de la population scolaire, maintient une diversité sociale et peut s’appuyer sur une émulation qui n’est pas une compétition. La politique de développement de classes préparatoires dans des lycées de ZEP a montré qu’elle permettait de dynamiser ces éta- blissements et d’ouvrir des voies de promotion.

Ces classes permettent l’accès à des établisse- ments de l’enseignement supérieur qui offrent des débouchés valorisés à leurs étudiants, et créent, dans les lycées où elles sont implantées, des dynamiques de réussite et d’ambition.

Ainsi, les mesures annoncées ne régleront pas en profondeur le problème de la démocratisation de l’accès de tous à de hauts niveaux de qualifica- tion. Au-delà du devenir ou du parcours de quelques-uns, elles ne permettront pas de rompre avec des logiques de ségrégation qui enferment trop de jeunes dans des situations difficiles et ris- quent même de les aggraver.

Roland Hubert, lycees@snes.edu

Parmi les 5 chantiers annoncés par le Premier ministre pour répondre à la crise des banlieues, figurait le renforcement de l’aide aux ZEP.

C’est au contraire un véritable plan de dynamitage de la politique ZEP qui a été présenté par le ministre.

D

errière l’affichage de quelques mesures qui peuvent paraître a priori séduisantes, se pro- file en fait un profond bouleversement de la phi- losophie, des modalités et des objectifs de la poli- tique ZEP, dans le droit fil de la loi Fillon qui organise une école à plusieurs vitesses.

Aucun moyen nouveau n’est dégagé pour redon- ner du souffle aux ZEP ! 200 à 250 collèges qui concentrent le plus de difficultés seront ciblés pour figurer dans la liste des EP1 (dénommés

« ambition réussite »). Ils recevront davantage de moyens, mais par redéploiement, sur le dos de ceux (classés EP3) que le ministère a d’ores et déjà prévu d’éjecter en trois ans de l’éducation priori- taire (environ 500 selon Le Figaro). Entre les deux, les EP2 maintiendraient (mais pour combien de temps ?) leurs moyens actuels.

En outre, le ministère fait clairement le choix de passer d’une logique territoriale de lutte contre les inégalités à celle d’une individualisation des par- cours. Les mesures dites d’excellence pour quelques élèves supposés « méritants » (comme les bourses au mérite) ont pour corollaire une organisation profondément dérogatoire des ensei-

gnements pour les jeunes en difficulté, qui ne pourra mener qu’à l’éviction précoce du collège via notamment l’apprentissage junior (voir article page 4). L’accent mis sur le seul socle commun confirme bien le renoncement à amener tous les jeunes de milieu populaire à la réussite. Combien de ces élèves bénéficieront-ils encore de l’en- semble des enseignements ? Le droit de déroga- tion au secteur de recrutement des lycées pour les titulaires d’une mention B ou TB au brevet mani- feste une logique de ségrégation spatiale et sco- laire qui ne peut conduire qu’à transformer les ZEP en zones de relégation et à accentuer la ghet- toïsation des lycées. Le SNES demande au contraire l’implantation de BTS et de classes prépas dans les lycées de banlieue.

Sous couvert d’expérimentation, il s’agit aussi de multiplier les dérogations aux règles nationales. Les 1 000 enseignants « expérimentés » dont devraient bénéficier les EP1 seraient affectés sur des postes à profil permettant une définition locale de leurs missions et services (enseignants « spécialistes » du socle commun et du PPRE, services partagés

école/collège ou collège/lycée, introduction de la polyvalence par l’intervention possible de pro- fesseurs des écoles). Avantages de carrière et boni- fications de sortie ne seront pas de nature à sta- biliser les équipes. Le SNES demande au contraire une amélioration des conditions de travail (allé- gement des effectifs et travail plus systématique en groupes restreints, allégement des services et temps de concertation pour favoriser le nécessaire travail en équipe).

Renforcer l’autonomie des établissements ZEP tout en donnant plus de latitude aux chefs d’éta- blissements vise à accentuer le poids des hiérar- chies locales. De plus, la contractualisation des moyens tendrait à rendre les équipes responsables d’un éventuel échec et à légitimer à terme un retrait des moyens supplémentaires.

Ces annonces, qui n’ont fait l’objet d’aucune concertation préalable, devraient être discutées avec les organisations représentatives. Le SNES entend bien défendre une idée autrement plus ambitieuse de la politique d’éducation prioritaire.

Il appelle l’ensemble des personnels à se réunir dès la rentrée de janvier pour réagir aux mesures annoncées, à débattre de ses 17 propositions (sur www.snes.edu) et à interpeller le ministre. Les enjeux sociaux et culturels majeurs que constitue l’éducation prioritaire nécessitent une véritable concertation que seule peut permettre la tenue d’un « Grenelle des établissements ZEP ». Un 8 pages spécial sera diffusé début janvier pour aider à mener les débats dans leurs établisse- ments.

Bruno Mer, Monique Parra-Ponce

de résoudre les difficultés scolaires, on élimine dès 14 ans des élèves en difficulté, le plus souvent issus de milieux populaires !

Sous couvert de relancer les ZEP, le ministère vise à sortir un nombre important d’établissements de

l’éducation prioritaire. Enseigner, apprendre est déjà très difficile dans ces établissements, cela le

deviendra encore davantage si ces mesures se mettent en place.

Références

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