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L’outillage en os

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Academic year: 2021

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HAL Id: halshs-00283545

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00283545

Submitted on 29 Jun 2017

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Isabelle Sidéra

To cite this version:

Isabelle Sidéra. L’outillage en os. Ghesquière E. et Marcigny C. Vivre et mourir au Néolithique.

La Pierre Tourneresse en Calvados., Revue archéologique de l’ouest„ 10 pp. & 3 planches., 2009,

978-2-7535-1438-6. �halshs-00283545�

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Outils et parures en os, en bois de cerf et dents à la transition du Néolithique moyen sI et II

Une documentation exceptionnelle par sa rareté Par Isabelle Sidéra (CNRS, UMR 7055—Nanterre)

La série est constituée de 17 ou 18 pièces clairement individualisées. Trois autres, à l’état fragmentaire, pourraient s’ajouter à cet ensemble qui comprendrait, en définitive, 20 ou 21 objets, isolés après le tri exhaustif de tous les restes de faune. Tous, à l’exception d’un seul, étaient enfouis dans le paléosol ou les structures associées, situés à la transition entre le Néolithique moyen I et le Néolithique moyen II (Ghesquière et Marcigny dir., 2000 : 80) (cf. inventaire). Malgré son petit effectif, l’assemblage est donc cohérent et d’emblée une référence, car les connaissances sur les industries osseuses de cette période, qui plus est d’un contexte domestique, sont lacunaires faute de sites.

1. Documentation et objectifs d’étude

Si l’on s’en tient aux séries non funéraires régionales ou peu éloignées, assez fournies, qui encadrent la série de Cairon d’un point de vue chronologique, on dénombre :

- 77 pièces dans le chenal de Louviers (Chasséen, Eure) (Giligny dir., 1996 & sous presse) ;

- 59 pièces dans l’enceinte de Berry-au-Bac (Post-Roessen, Aisne) (Sidéra 1993) ; - 33 dans le fossé de Balloy (Cerny, Seine-et-Marne) (Sidéra, 1992 & 1993 ; - 22 dans celui de Chauvigny (début du Néolithique moyen II, Vienne) (Eneau et

al., 1998), 16 dans l’éperon barré de Boulancourt (Cerny, Loiret) (Sidéra, 1993 &

1994 ;

- 9 dans la fosse détritique de Juvincourt-et-Damary (Cerny, Aisne) (Sidéra, 1992) ; - 5 dans les bâtiments de Fossé (groupe de Chambon, Loiret) (Despriée 1985).

Quant aux sépultures, autant celles du Cerny sont nombreuses et déclinent un mobilier osseux abondant dont la structure est discernable (Sidéra, 1997 et 2003) (102 objets minimum dispersés dans 33 structures), autant celles du Néolithique Moyen II sont rares (Augereau et al. 2003 ; Sidéra, 2000, p. 179-180). Avec 13 objets publiés, la seule sépulture régionale de cette période, qui fournit un mobilier osseux propre à servir de comparaison, est celle de Vierville (Castellic, Manche) (Arbogast et al., 2002).

Cet état des lieux montre l’opportunité de la série de Cairon, pour étoffer la liste du matériel

répertorié et pour tenter d’ordonner un ensemble documentaire, pour le moment disparate et difficile à

structurer. Les filiations entre les éléments des séries osseuses considérées, et entre les séries elles-

mêmes, ne sont pas toujours intelligibles. Dans ces conditions, plusieurs questions se posent. Tout

d’abord, les objets de Cairon sont-ils comparables ou non à d’autres ? Ensuite, la composition de la

série est-elle oui ou non semblable à d’autres et, dans ce cas, est-il possible ou non d’envisager l’entité

culturelle dont les éléments sont porteurs et avec quelle précision ? Ces dernières questions sont

importantes et leurs réponses permettraient de compléter le diagnostic chrono-culturel fourni par

l’étude des documents céramiques et lithiques. Les formes de la céramique situent en effet la série à la

fin du Néolithique moyen I et au début du Néolithique moyen II. Mais des particularités stylistiques

lient plus précisément encore le corpus au Cerny et au Bassin parisien (Ghesquière et Marcigny dir.,

2000, p. 80). La parure en pierre et l’industrie lithique participent d’un enracinement à un fonds VSG

récent et aussi Cerny, qui sont donc également liées au Bassin parisien, mais non pas à la région

armoricaine (Ghesquière et Marcigny dir., id.). Nous verrons dans les lignes suivantes combien ces

perceptions identitaires et chronologiques se conjuguent bien avec celles qui ressortent de l’étude de

l’industrie osseuse, laquelle, précisons-le - et l’information a son importance - a été menée « en

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aveugle ». Le compte-rendu qui en est fait ici résulte d’un rapport établi en l’absence des résultats de l’analyse des autres documents qui, ainsi, ne viennent pas influencer les conclusions (Sidéra, 2001).

2. Description des outils ordonnée par techno-types et types

La surface très détériorée des objets par l’action des racines et probablement aussi du sédiment ne permet pas de lecture tracéologique. En réalité, seules quelques traces de sciage ou d’abrasion, lorsqu’elles sont profondes et développées, ont résisté. Les techniques de fabrication seront donc essentiellement appréhendées au travers de la morphologie des objets, dans le registre limité des procédés de découpe des matrices osseuses. Quant aux polis et aux traces d’utilisation, ils ont disparu en très grande majorité. On apprécie ici l’usure par les déformations qui affectent le modelé initial des outils, en fonction d’une méthodologie mise au point dans ma thèse, puis éprouvée et développée au cours de travaux monographiques plus récents (Sidéra, 1993 ; 2002 ; sous presse ; Legrand et Sidéra, sous presse). Ces déformations sont accompagnées par des enlèvements, des ébréchures et des émoussés qui confirment qu’elles résultent bien d’usures.

En dehors de l’aspect fonctionnel, deux facteurs fondamentaux régissent la fabrication de très nombreux objets en matières osseuses du Néolithique et du Chalcolithique : 1) la matrice (partie anatomique et famille animale) et 2) le schéma ou procédé de débitage (partage de la matrice). Cette combinaison aboutit le plus souvent à un support correspondant à la morphologie presque définitive de l’objet achevé. Le façonnage est en effet le plus souvent une opération d’appoint ou de détail stylistique. Il peut aussi transformer très fortement ou remanier totalement la physionomie d’un support, mais plus rarement (Sidéra, 2005). Ces principes orientent l’étude de l’industrie osseuse et influencent la manière de classer les objets, en deux temps :

- 1

er

temps : catégorie fonctionnelle, matrice osseuse et procédé de débitage sont hiérarchisés dans cet ordre, et permettent de discerner différents schémas de conception et d’élaborer un classement typo-technologique propre à forger des techno-types ;

- 2

ème

temps : en fonction de ses spécificités, un techno-type peut parfois correspondre à un type d’objet. Il peut aussi donner lieu à différents types. Pour élaborer ces types, des critères non limités entrent en ligne de compte. Ils peuvent aussi bien reposer sur les techniques elles- mêmes, que sur l’étendue ou la localisation du façonnage, sur des critères purement morphologiques et dimensionnels etc. (Sidéra, 1993).

Ces constructions seront justifiées dans le corps du texte, organisé autour de la description de 8 techno-types, isolés parmi les 20 ou 21 objets de Cairon. Cinq rubriques ont été conçues. Elles décrivent l’ensemble des caractéristiques techniques, morphologiques, typologiques des objets examinés et permettent de discuter leur pertinence du point de vue archéologique.

2.1 Les outils

Techno-type 1 : outil perforant résultant du partage d’un métapode de petit ruminant en deux. Quatre ou cinq éléments probables (deux fragments proviennent peut-être du même outil) et un possible, identifiés d’après la morphologie typique « en croissant » de la section basse ou médiane (base ou moitié du fût) (pl. 1, n°7034, n°7889 et n°7900).

Techniques de débitage : le métapode a, dans quelques cas, probablement été scié bilatéralement pour mener à bien l’opération de débitage puisque les bords de la pièce sont tout à fait réguliers et parallèles entre eux. Certains exemplaires, avec un bord régulier, l’autre peut-être plus irrégulier, ont pu aussi être obtenus par sciage unilatéral et percussion. L’impossible lecture des traces de fabrication limite les observations techniques.

Façonnage : différents types d’aménagement ont été produits. Ainsi, deux outils perforants présentent une face inférieure aplatie, qui résulte d’une abrasion appuyée, pratiquée après le débitage (pl. 1, n°9877 & pl. 1, n°10018). Les reliefs latéraux de l’épiphyse d’un troisième ont aussi été aplatis par abrasion (pl. 1, n°7034 et 4860).

Fragmentation, dimensions et usure : l’ensemble est constitué de fragments de fût ou de pointes.

Deux éléments sont complets. Leur courte taille, qui ne dépasse pas 56 mm en longueur, évoque

une large usure. Plusieurs pointes aux bords concaves ont un modelé initial très déformé par usure

et raffûtage. Aucune trace d’utilisation n’est conservée.

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Représentation chrono-culturelle : ce techno-type est ubiquiste. Les techniques mises en œuvre pour le débitage, l’emplacement des aménagements et la proportion des éléments par rapport au nombre total d’objets, pourraient cependant être représentatifs et former des types identifiables (Sidéra, 2000b). Ces recherches en cours ne permettent pas d’interpréter cette série numériquement faible.

Techno-type 2 : outil perforant résultant du partage probable d’un métapode de petit ruminant en quatre, identifié d’après la morphologie de la section en « boomerang » (terme d’A. Legrand) de la base du fût issu d’un sciage bilatéral. Un exemplaire probable, incomplet (pl. 1, n°8186).

Techniques de débitage : le métapode a été scié bilatéralement. Cette opération a laissé des traces.

Façonnage : aménagement fonctionnel de la pointe.

Fragmentation, dimensions et usure : fragment distal : fût et pointe. L’outil est d’une petite dimension correspondant bien aux standards d’un métapode de petit ruminant débité en quart. La section de la base du fût mesure 6 mm de large et 4 mm d’épaisseur. La pointe, individualisée et déformée, reflète une usure bien développée.

Représentation chrono-culturelle : ce techno-type apparaît avec le VSG (un exemplaire à Mareuil- lès-Meaux : Sidéra, 2003 b) et perdure jusqu’au Néolithique récent ou final. Il est tout d’abord assez rare et se développe principalement à la fin du Néolithique (Sidéra, 2002). Les rares exemplaires antérieurs sont surtout situés autour du Néolithique moyen I et des tout débuts du Néolithique moyen II. On en répertorie un en milieu funéraire Cerny (Charmoy : Sidéra, 1997 : fig. 4.6), deux dans le Post-Roessen (Berry-au-Bac : Sidéra, 1993), et un dernier au tout début du Néolithique moyen II (Chauvigny : Eneau et al., 1998 : fig. 6.3). Les seuls aménagements de ces pièces sont souvent seulement fonctionnels, aussi avons-nous peut-être affaire ici autant à un techno-type qu’à un type.

Techno-type 3 : outil tranchant résultant du partage d’un métapode de grand ruminant en quatre (pl. 1, n°7517 & n°9246). 2 exemplaires incomplets.

Techniques de débitage : les deux métapodes ont été sciés bilatéralement. Les traces de sciage sont distinctes.

Façonnage : pas d’aménagement sensible sur le fût des outils. Un aménagement proximal : une forme pointue a été donnée à l’extrémité proximale de l’une des pièces, qui a été abrasée bilatéralement (fig. n°9246).

Fragmentation, dimensions et usure : un fragment distal et une pièce complète. Tel que l’illustre la pièce complète, de 226 mm de long, les outils de ce type sont d’un grand format, probablement assuré par l’emploi d’os de cerf.

Etant donnée la forme des parties actives de ces outils, des biseaux simple ou double aux pans plats et aux taillants acérés et fins, il s’agirait davantage de grattoirs à peaux que de ciseaux stricto sensu. Le taillant de l’un est droit et neuf ou presque (pl. 1, n°9246). Le taillant de l’autre, plan- convexe, est brisé et usé (pl. 1, n°7517). Pas de trace d’utilisation nette sinon une légère déformation du modelé du tranchant : bord et pans.

Représentation chrono-culturelle : le sciage en quart de grandes espèces, cerf et bœufs, apparaît

avec la toute fin du RRBP, où il est utilisé comme support d’outils pointus, et perdure jusqu’au

Néolithique récent et final (Sidéra, 2002). Plus précisément, ce techno-type pourrait bien

correspondre à un type à part entière tant la morphologie des pièces des différents sites qui en

présentent est peu différenciée. Comme dans le cas précédent, l’absence d’aménagement des fûts

est caractéristique, celui des épiphyses, toujours proximales, l’est aussi. Mis à part le traitement de

l’épiphyse, qui peut d’ailleurs relever d’un accident, l’outil 9246 de Cairon est exactement

semblable à deux outils de la sépulture 4.1 de Passy (Sidéra, 1997 : fig. 3.3 et 3.4) (pl. 2, n°3), à un

outil de Noyen-sur-Seine (Mordant et al. 1978, fig. 15.7) ((pl. 2, n°2) et à un outil de Louviers

(fragment distal de 150 mm de long) (Giligny dir., 1996 : fig. 3.7). On peut se demander si les

outils de Cairon, Noyen, Passy et Louviers précédemment cités sont neufs ou presque et reflètent

la taille initiale réelle de tous les outils de ce techno-type ou si au contraire, les modules initiaux

sont variables et ces trois outils, par leur format, forment un type spécifique.

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Techno-type 4 : outil tranchant sur canine de sanglier laminaire perforée à la base (pl. 1, n°10038). 1 exemplaire probable, brisé mais presque complet.

Techniques de débitage : l’extraction de la lame a pu être réalisée par sciage, au moins en partie, ainsi que l’attestent les restes d’un sillon profond sur la face supérieure de l’objet.

Façonnage : le mauvais état de conservation de la surface n’a conservé aucune trace d’instrument. La face interne, en ivoire, a été travaillée puisque son relief est régulier et la lame est peu épaisse (3,8 mm). Les contours, bien que l’on ne puisse pas l’affirmer, ont été aussi travaillés. En tout cas, les angles de la base de la pièce ont été abattus. La perforation, irrégulière, est principalement exécutée depuis la face inférieure (de 5,5 à 7 mm de diamètre). Elle a été vraisemblablement réalisée avec un perçoir à main en pierre.

Fragmentation, dimensions et usure : fragment proximal d’une longueur restituée à la corde de 105 mm et de 17 mm de large. Les bords latéraux de l’objet présentent des traces d’usure connues (Sidéra, 1995). Trois zones d’usure peuvent être différenciées. Sur le bord gauche de la face supérieure, une première, incomplète, est placée à 30 mm de la base de la pièce. Elle mesure 34 mm au moins de long à la corde et se manifeste par une ébréchure continue qui borde une partie active dont la délinéation est devenue concave. Cette zone d’usure pourrait suivre ou recouper partiellement une seconde plus étroite, de 18 mm de long, de même nature. De cette succession, il résulte un bord actif festonné. La troisième zone d’usure borde le bord droit de la face supérieure, à 42 mm de la base de la pièce. Elle est placée sur la convexité de l’instrument et se manifeste par un émoussement bien développé de l’émail et une légère concavité du bord. Elle est peut-être aussi plus longue que les deux précédentes : entre 35 et 43 mm et plus.

Les différences entre l’usure des bords droit et gauche correspondent à des niveaux d’usure et de raffûtage différentiels, peut-être aussi à des différences de matériaux d’œuvre. Les parties actives ont probablement été mises en œuvre et abandonnées successivement. Cet outil a raclé des matières dures étroites, du bois vraisemblablement, dont la largeur n’excède pas plus de 40 mm.

Ce type est fonctionnellement associé à la réalisation des arcs et de petits objets en bois (Sidéra 1997 et 2000).

La perforation, déformée par l’usure, s’allonge en direction du bord supérieur droit de la face supérieure. Cette déformation est accompagnée d’un fort émoussé qui entame l’émail. Au regard de son fort développement et de la dureté de l’émail, l’usure pourrait correspondre à l’impact d’un lacet qui permettrait à un droitier d’assujettir parfaitement l’outil lorsqu’il travaille et d’accroître sa rentabilité. Cette forme d’usure peut aussi correspondre à une suspension, que l’entame profonde de l’émail indiquerait d’une très longue durée, incompatible avec les autres traces d’usage, plus légères. Cependant, l’outil aurait pu être garni d’un lacet qui permettrait, et de l’assujettir lors d’un travail, et de le pendre, par exemple, à une ceinture. L’ensemble évoque en tout cas un instrument durable et largement utilisé.

Représentation chrono-culturelle : Le racloir sur canine de sanglier laminaire perforée de Cairon trouve deux équivalents exactement similaires, dans les sépultures Cerny n°4.1 de Passy (Sidéra, 1997 : fig. 5.2) (pl. 2, n°7) et n°2 de Noyen-sur-Seine (Mordant et al., 1978) (Bernardini et al.

1992 ; Sidéra, Ibid. : fig. 9.5) (pl. 2, n°4). Ici, un véritable type d’objet, d’un style défini et répétitif se manifeste : une grande lame émaillée (de 100 à 130 mm de long à la corde et de 25 à 31 mm de large), peu épaisse (3 à 5 mm), à la base rectangulaire à ovale, munie d’une perforation de 4 à 5 mm de diamètre moyen, utilisée sur ses bords internes ou externes en tant que racloir.

Plusieurs autres objets sur canines de suidé laminaires perforées de cette période peuvent être cités, mais ils sont stylistiquement et fonctionnellement différents. Ils correspondent à d’autres types. Ainsi, deux éléments identiques, au très beau fini et au décor de rangs de trois cupules forment un premier type récurrent puisqu’ils figurent à deux endroits : à Chauvigny, en contexte d’enceinte et à Bonnard, en contexte sépulcral chasséen (Merlange, 1989 ; Eneau et al., 1998 : fig.

6.8 et 6.A). Ces objets ne sont pas des outils, mais des pièces de parure. Deux derniers éléments publiés proviennent du tumulus de Vierville du Néolithique moyen II (Arbogast et al., 2002 : fig.

8.A). Leur morphologie générale est proche des exemplaires de Cairon, de Passy et de Noyen mais

leurs dimensions sont plus restreintes (61 mm et 57 mm de longueur à la corde, 14 et 11 mm de

largeur : mesures prises sur dessins après une déduction de l’échelle) et leurs perforations sont

minuscules : à peine 1 mm de diamètre (pl. 2, n°5). En outre, la fonction de ces pièces, outil ou

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parure, n’est pas différenciée par les auteurs. Se rattachent-elles donc plutôt aux racloirs perforés sur canine laminaire du Néolithique moyen I ou plutôt aux pendeloques du Néolithique moyen II, tout en ayant des caractéristiques propres ?

Le type de racloir sur canine de suidé laminaire perforée de Cairon, Noyen et Passy, renvoie en tout cas à un caractère fort de l’identité Cerny. L’exemplaire de Cairon qui est, semble-t-il, tout à fait original en contexte non funéraire, ajoute un jalon dans la correspondance entre les différents contextes.

Techno-type 5 : possible outil tranchant sur ulna entière de bœuf (pl. 1, n°9405). Un exemplaire.

Façonnage : pas d’aménagement clair.

Fragmentation, dimensions et usure : fragment proximal. La partie épiphysaire de l’ulna a pu servir de plan de frappe, car elle est significativement raccourcie et accidentée : une grande partie manque. La forme restante, irrégulière, est comparable à celle de certains outils de ce type tout particulièrement usés. Cette forme peut résulter aussi du mâchonnement des porcs ou des chiens.

Aucune trace ne permet de préciser. La partie active, brisée, présente un poli à l’état de reste, qui conduit seulement à faire l’hypothèse qu’il s’agit bien d’un outil, dont la nature n’est, cependant, pas restituable.

Représentation chrono-culturelle : les outils perforants et tranchants sur ulna sont connus dès le Rubané jusqu’au Chasséen ou au Michelsberg. Ils sont toujours en nombre restreint mais leur forme est relativement invariable. Comme pointe, ils ont conservé toutes les caractéristiques anatomiques de l’os (Balloy, Berry-au-Bac et Boulancourt : Sidéra, 2000a : fig. 18.6). Comme tranchants, leur épiphyse est raccourcie, mordant parfois l’articulation à cause de la répétition de la percussion (Berry-au-bac, Cuiry-lès-Chaudardes : Sidéra, 1993 & 2000 a : fig. 6.8).

2.2 Les parures

Techno-type 1 : perle sur petite crache de cerf entière perforée (pl. 1, n°2811).

Façonnage et traces d’utilisation : la pièce est perforée au centre. Ceci est inhabituel et probablement dû à ce que la matrice est de petite taille. Le dos de la perle, légèrement aplati et aminci, a pu être abrasé. Ce genre d’aménagement est possible, car il a déjà été rencontré. Il facilite la disposition de la perle sur un vêtement ou une parure, où elle aurait été cousue (Sidéra, 2002). Aucune trace de fabrication ni d’utilisation claire ne subsiste sur la pièce, si ce n’est un reste de poli sur son dos. Ce poli témoigne en tout cas d’une usure.

Représentation chrono-culturelle : l’usage des perles de craches percées apparaît à l’étape finale du RRBP et perdure jusqu’au Néolithique récent ou final (Sidéra, 2002 & 2003 a).

Techno-type 2 : perle sur incisive de porc entière perforée à la base de la racine (pl. 1, n°5163).

Façonnage et traces d’utilisation : pas de trace technique. La perforation, qui est le seul acte technique réalisé sur la pièce, est brisée, privant la dent d’une possibilité de suspension. Cette cassure est l’indicateur de l’état usé de l’objet en même temps qu’elle explique son abandon.

Représentation chrono-culturelle : les perles de ce type sont rares. On en connaît deux pour l’instant : une à Berry-au-Bac en contexte Post-Roessen (Sidéra, 2000 a : fig. 17.19) et une à Maizy en contexte Michelsberg (Sidéra, 1993). Quatre autres incisives de suidé, mais elles ne sont pas travaillées, figurent dans le dépôt funéraire de la tombe Cerny de Charmoy (Sidéra, 1997 : fig. 4.1 à 4.4).

Techno-type 3 : perle sur prémolaire de vache perforée à la base de la racine (pl. 1, n°5759).

Façonnage et traces d’utilisation : la seule intervention technique est un forage. La pièce est brisée au niveau de la perforation. Ses contours émoussés indiquent une usure. Aucun poli ni aucune trace de fabrication ne sont conservés.

Représentation chrono-culturelle : les perles sur dents de vaches ne sont pas très fréquentes et il

s’agit toujours d’incisives, telles dans le Cerny de Balloy (Sidéra 1993) ou dans une tombe VSG à

Jablines (Sidéra, 1997 : fig. 2.2-2). La perle de Cairon, fabriquée sur une prémolaire, constitue

donc un type nouveau.

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Indépendamment de ces techno-types ou types d’objets, il existe plusieurs fragments. Ainsi, 3 segments de métapodes de grands ruminants sciés en quart, privés de leur partie active, peuvent renvoyer à des outils perforants ou tranchants (pl. 1, n°3792, pl. 1, n°3348 & n°7195).

Deux segments transversaux de bois de cerf qui, étant donné leur très mauvais état de conservation, ne rappellent aucune forme identifiable, pourraient constituer des produits de débitage.

En l’absence tangible de trace d’intervention technique, leur statut est douteux. Peut-être, en outre, disposons-nous d’une ébauche, car l’os spongieux de l’épiphyse d’un objet est proéminent et non aménagé, comme si le débitage avait été la seule opération menée sur cette pièce (pl. 1, n°3348).

Tableau récapitulatif des techno-types

Sûr Probable possible Total demi-métapode de petit ruminant possible — 4 ou 5 1 5 ou 6

Outils perforants quart de métapode de petit ruminant — 1 — 1

Indéterminé sur os 1 — — 1

Total outils perforants 1 5 ou 6 1 7 ou 8

quart de métapode de grand ruminant 2 — — 2

Outils tranchants canine de sanglier laminaire perforée 1 — — 1

ulna de bœuf entière, outil possible 1 — — 1

Total outils tranchants 4 4

perle sur crache de cerf forée au centre 1 — — 1

Parure perle sur incisive de porc forée à la racine 1 — — 1

perle sur incisive de porc forée à la racine 1 — — 1

Total parure 3 3

Fragments quart de métapode de grand ruminant 3 — — 3

Total fragments 3 3

Produits de débitage possibles segment transversaux de bois de cerf 2 — — 2

Total 11 5 ou 6 1 17 ou 21

2. Situation et statut de la série : chronologie, culture, contexte

Quel type d’assemblage avons-nous à Cairon ? Peut-on le qualifier ? A quel autre assemblage le raccorder ?

Au regard de leur taille et de leur fragmentation, de nombreux éléments sont usés à différents degrés et brisés, tel que dans un cadre d’usage courant d’habitat. Une ébauche peut-être, une pièce neuve ou presque et un possible produit de débitage montrent que toutes les étapes de l’abandon des produits sont représentées, depuis le cours de la fabrication jusqu’à l’exhaustion des produits. Quant à la composition de la série, avec des outils pointus et tranchants, des perles, de l’os, des dents et du bois de cerf, des objets de différentes morphologies, des supports anatomiques et des espèces diverses, elle est plutôt variée même s’il y manque des éléments. Sont notamment absents les outils en bois de cerf, lesquels paraissent bien représentés et variés à cette époque, si l’on se réfère à Balloy, à Berry-au-Bac et à Boulancourt, voire même aux sépultures de Noyen et de Passy. A Cairon comme à Chauvigny, cependant, où les outils en bois de cerf font aussi défaut, des produits de débitage suggèrent une mise en œuvre de la matière.

Tous ces facteurs considérés, il semblerait que nous ayons affaire à l’état ordinaire d’un refus domestique. Au vu du nombre restreint de pièces et de leur dispersion importante dans l’espace, l’assemblage semble, cependant, très partiel et refléter une petite partie seulement de la diversité des activités censées représenter un habitat. On peut donc penser que la zone de rejet principale n’est pas incluse dans l’espace fouillé.

Il convient de rappeler, cependant, que la composition d’un assemblage domestique type, du

Néolithique moyen I ou du début du Néolithique moyen II, nous échappe car les ensembles

disponibles sont trop faibles et inconstants. Il en ressort de fortes variations qui sont indéniablement

liées à l’imprécision de la carte chrono-culturelle de cette période (Jeunesse, 1998), mais qui peuvent

aussi en partie se comprendre à l’aune des différences de provenance des assemblages (Sidéra, 1993 ;

1994 & 2000). En effet, c’est ici une fosse isolée, là un bâtiment avec ou sans fosses, ailleurs un fossé

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d’enceinte avec ou sans bâtiment, ou encore un éperon barré, etc. qui a fourni les assemblages osseux de référence. Cette diversité pourrait expliquer la formation singulière de chaque assemblage considéré, donc leur difficile comparaison.

Cependant, et malgré leurs différences de contexte, la proximité des assemblages issus du fossé de Chauvigny et de l’habitat de Cairon, d’un nombre de pièces, en outre, équivalent ou presque, est frappante. On y retrouve, avoisinant avec les outils perforants sur demi-métapode, la même forte proportion d’outils sur métapode de grands ruminants partagés en quart (47 % des métapodes ou des éléments sciés à Chauvigny contre 41 % à Cairon). On y retrouve, de même, un outil perforant sur quart de métapode de petit ruminant, et une similarité dans la composition de l’assemblage au sein duquel les outils en os prédominent. Y figurent aussi une défense de suidé laminaire perforée et des éléments de parure. Or, l’assemblage de Chauvigny est caractérisé par une composante Cerny très sensible mêlée à des caractères chasséens (Eneau et al., 1998 : 109). Cette même forte composante Cerny se répète à Louviers, où elle se mélange, toutefois, à une entité plus floue, à la fois chasséenne et Michelsberg (Giligny dir., 1995 & sous presse). L’entité Cerny apparaît encore une fois à Cairon avec, peut-être, une plus grande pureté.

L’importante proportion d’outils sur métapodes de grands ruminants partagés en quart parmi tous les outils sur métapodes de ruminants peut, en effet, être considérée comme un caractère Cerny fort - à titre d’exemple, dans le VSG (26 %), le Cerny (36 %) le Post-Roessen (21 %) et le Michelsberg (20 %) (chiffres d’après Sidéra, 1993 : p. 489-90). Mais encore, la longue pièce à tranchant droit sur quart de métapode de grand ruminant et le racloir sur canine de suidé laminaire, perforé à la base, sont typiques des sépultures Cerny du sud du Bassin parisien. La prégnance et la persistance des caractères Cerny pourraient donc traduire un trait caractéristique des assemblages osseux, anciens comme évolués, du Néolithique moyen II de l’ouest.

Si l’on considère maintenant la parure sur dents percées, elle produit un registre d’informations complémentaire. La parure en matière osseuse semble tout d’abord fréquente et diversifiée dans tous les sites du Néolithique moyen, qu’ils soient ou non funéraires et ce, indépendamment du nombre de pièces qui composent la série. Nous venons de voir qu’elle existe dans le corpus restreint du fossé de Chauvigny. Cairon fournit, avec 3 éléments de parure sur 21 pièces, un nouvel exemple de cette fréquence. La parure est encore bien représentée dans les assemblages plus étoffés de Berry-au-Bac et de Balloy. A en juger par la fréquence des dents percées, perdues et brisées dans les assemblages non funéraires ou en place sur les morts, on peut imaginer qu’elles donnaient lieu à des compositions, bijoux et ornements de costumes, à l’effet varié, au sein desquelles une bonne place leur était allouée.

Un invariant contextuel relatif à la différence d’espèces animales se manifeste tout particulièrement autour du Cerny (Sidéra 2003 a). Les dents d’animaux du contexte funéraire se déclinent autour d’un bestiaire choisi qui valorise les animaux sauvages : ours, cerfs, sangliers, loups, renards, castors, etc. (Arbogast et al., 2002 ; Sidéra, 1993 ; 1994 ; 1997 ; 2000). Les dents d’animaux domestiques, incisives et canines de porcs, incisives et prémolaire de vaches, figurent exclusivement ou presque, à l’inverse, dans la parure non funéraire (Sidéra, 2000 : p. 129). Une seule dent de vache a été rencontrée dans le mobilier sépulcral d’une tombe VSG (cf. supra § 1.2). Le mobilier réservé à la tombe et les valeurs qu’il cherche à transmettre apparaissent donc encore mieux, s’ils sont confrontés, comme nous le faisons ici, au matériel issu de sites non funéraires : Cairon, Balloy ou Berry-au-Bac.

D’ailleurs, la série de Cairon confirme la règle, puisque l’unique perle sur dent d’animal sauvage, la crache de cerf percée, n’est pas associée au paléosol ou aux structures domestiques, mais à la tombe d’un enfant inhumé dans la chambre 2 du monument funéraire (Ghesquière et Marcigny dir., 2000).

Aussi, tandis que des pièces d’outillage, grand racloir sur défense laminaire perforée et longues pièces tranchantes, joignent les contextes de refus domestiques au milieu funéraire, les parures sur dents percées traduisent un tout autre aspect, très dissocié en tout cas, de l’univers sépulcral.

3. Synthèse et conclusion

Par delà les lacunes et les originalités de chaque assemblage, certainement dues aux effectifs,

chaque fois restreints des séries dont on dispose pour le début du Néolithique moyen II, la

(9)

représentation des types d’objets relèverait d’une sélection selon des critères qui nous échappent, mais à l’intérieur desquels se mêlent des facteurs certainement chronologiques, culturels et contextuels.

Cette sélection aboutit à brouiller l’image que l’on aurait de l’assemblage osseux des cultures de cette période. Dans ce contexte, l’étude de l’assemblage de Cairon est profitable et permet d’avancer dans la définition des industries non funéraires de la période concernée.

L’association récurrente, dans les deux assemblages contemporains de l’Ouest, Chauvigny et Cairon, de l’importante proportion de partage des métapodes de grands ruminants en quart, d’un objet sur canine de suidé laminaire et d’un outil perforant sur quart de métapode de petit ruminant, semble signer cette période du Néolithique moyen I et du début du Néolithique moyen II. Ces trois caractères, associés à un très grand outil tranchant sur quart de métapode de cerf, également présent à Cairon, portent encore la « griffe » du Cerny, pour le mobilier osseux funéraire. On en déduit une incidence forte de la composante Cerny qui persiste encore dans le Néolithique moyen II, comme à Louviers.

A cause de sa répétition dans trois séries de l’ouest, la composante Cerny, forte et persistante, semble un trait constitutif original et durable du Néolithique moyen II régional. Ces résultats, en harmonie avec les éléments stylistiques céramiques et l’industrie lithique, montrent une unité inattendue de l’expression de l’identité culturelle des artefacts de Cairon.

A en juger par leur répétition, les canines de suidés laminaires façonnées ont une grande importance au Néolithique moyen I. Elles semblent cependant donner lieu à différents types dont la morphologie relève d’une variable culturelle. Les pendeloques ou appliques, qui déclinent un décor de trois rangs de cupules, couvrant l’objet de haut en bas, seraient plutôt à associer au Chasséen (Chauvigny et Bonnard). Le grand racloir à large perforation le serait, en revanche, au Cerny (Passy, Noyen). Quant aux canines de suidé laminaires perforées de Vierville, elles ont encore d’autres caractéristiques morphologiques qui pourraient ressortir d’une variante culturelle propre au Castellic.

Bibliographie

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Inventaire

1 2 3 4 5 6 7 8 9

2811 I 18 chambre 2 canine supérieure cerf OPEND E PERF Entier mauvais — 19,4 1

3348 l 15 sol métacarpe proximal GR EB POSS OP-OT S2 PROB Prox très mauvais — 0 1

3792 n 12 sol os long (métapode POSS GR POSS) OP-OT S2 PROB Més mauvais — 0 1

4860 n 21 sol os long (métapode PROB PR PROB) OP S1 PROB Més mauvais — 0 1

5163 m 20 sol incisive inférieure porc OPEND E PERF Entier mauvais — 53 1

5759 m 18 sol incisive inférieure sanglier OPEND E PERF Entier mauvais — 42 1

6252 n 24 st 19 merrain. bois de cerf D? E IND très mauvais — — —

6725 p 16 sol andouiller ou merrain. bois de cerf D? E IND très mauvais — — —

7034 n 22 sol métapode distal capriné OP S1 PROB Prox mauvais — — 1

7195 k 26 sol métacarpe prox cerf OP-OT S2 Prox mauvais 100 — 1

7517 l 19 sol métapode cerf OT S2 Dist mauvais 100 — 1

7889 n 24 st 71 os long (métapode PROB PR PROB) OP S1 PROB Més mauvais 100 — 1

7900 n 24 sol os long (métapode POSS PR POSS) OP S1 POSS Dist très mauvais 100 — 1

8175 q 24 sol os indéterminé OP I Dist — — 1

9246 m 24 st 71 métatarse prox cerf OT S2 Entier mauvais 100 226 1

9405 o 24 st 19 ulna boeuf OT POSS E BP POSS Prox mauvais — — 1

9877 L 23 st 72 métapode dist capriné non épiphysé OP S1 PROB Entier mauvais 100 56 1

10018 l 23 sol os long (métapode PROB capriné PROB) OP S1 PROB Dist mauvais — — 1

non épiphysé

10038 l 23 st 72 canine inférieure sanglier mâle OT PROB S3 PERF Entier mauvais — 93 1

8172/8186 R 24 sol os long (métapode PROB PR PROB) OP S2 PROB Dist mauvais — — 1

1 : n° inventaire fouille ; 2 : coordonnées ; 3. Anatomie et espèce ; 4 Techno-type ; 5 fragmentation ; 6 : conservation ; 7 : % partie active conservée ; 8 : longueur en mm des éléments complets ; 9 : dessin.

GR : grand ruminant ; PR : petit ruminant.

Poss. : possible ; Prob : probable ; Prox : proximal ; Més : mésial ; Dist : distal

OPEND : pendeloque ; OP : outil perforant ; OT : outil tranchant ; EB : ébauche ou produit fini non utilisé ; D : produit de débitage ; E : os entier ou segment transversal ; S1 : sciage en 2 ; S2 : sciage en quart ; S3 : sciage dans la masse ; PERF : perforé ; BP : Percussion proximale.

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Légende des planches Planche 1 :

9877, outil perforant sur métapode distal de capriné non épiphysé probablement scié en deux ; 3792, outil perforant sur os long (métapode possible de grand ruminant possible) probablement scié

en quart ;

10018, outil perforant sur os long (métapode probable capriné probable) scié probablement en deux ;

7034 & 4860, outil perforant sur métapode distal de capriné probablement scié en deux ; 7887, outil perforant sur os long (métapode probable petit ruminant probable) scié en deux

probable ;

7900, outil perforant sur os long (métapode possible petit ruminant possible) scié en deux possible ;

8172/8186, outil perforant sur os long (métapode probable petit ruminant probable) scié en quart probable ;

8175, outil perforant sur os indéterminé, procédé de découpe et technique indéterminés ;

3348, outil perforant ou tranchant sur métacarpe proximal de grand ruminant probablement scié en quart, ébauche possible ;

7195, outil perforant ou tranchant sur métacarpe proximal de cerf scié en quart ; 7517, outil tranchant sur métapode de cerf scié en quart ;

9246, outil tranchant sur métatarse proximal cerf scié en quart ;

10038, outil tranchant sur canine inférieure de sanglier mâle laminaire perforée ; 9405, outil perforant sur ulna bœuf proximal possiblement percuté à la base ; 5163, perle sur incisive inférieure de porc perforée;

2811, perle sur canine supérieure de cerf perforée, peut-être abrasé sur le dos ; 5759, perle sur incisive inférieure sanglier perforée ;

Planche 2 :

1 à 3, outil tranchant sur quart de métapode de cerf ; 1) Cairon, 2) Noyen-sur-Seine sépulture 2, 3) Passy sépulture 4.1.

1 et 3 : dessin I. Sidéra, encrage G. Monthel d’après Sidéra, 1997 : fig. 3.3 ; 2 : dessin G.

Monthel d’après Mordant et Mordant, 1978 : fig. 15.7.

4 à 7, outil ou parure sur canine inférieure de sanglier ou de suidé mâle laminaire perforée ; 4) Noyen-sur-Seine sépulture 2, 5) Vierville – l’échelle de l’objet, que nous avons considéré réduit à 50 % n’est pas sûre car aucune dimension n’est précisée dans la publication ; 6) Cairon ; 7) Passy, sépulture 4.1.

1, 2, 5 : dessin G. Monthel d’après Mordant et Mordant, 1978 : fig. 15.9 & d’après Arbogast

et al., 2002 : fig : 8A. 3, 4, 6, 7 : dessin I. Sidéra, encrage G. Monthel.

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