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HAL Id: jpa-00235885

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Submitted on 1 Jan 1958

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Amélioration du fond en spectrographie α et préparation des sources

G. Bastin-Scoffier, R.J. Walen

To cite this version:

G. Bastin-Scoffier, R.J. Walen. Amélioration du fond en spectrographieα et préparation des sources.

J. Phys. Radium, 1958, 19 (5), pp.527-531. �10.1051/jphysrad:01958001905052700�. �jpa-00235885�

(2)

527.

AMÉLIORATION DU FOND EN SPECTROGRAPHIE 03B1 ET PRÉPARATION DES SOURCES Par Mme G. BASTIN-SCOFFIER et M. R. J. WALEN,

Laboratoire de l’Aimant Permanent du C. N. R. S., Bellevue (Seine-et-Oise).

Résumé. 2014 Une étude systématique du fond des spectres magnétiques de rayons alpha montre

que l’origine en provient uniquement de l’adsorption du corps actif dans son support, de l’auto- absorption et de la diffusion dans le spectrographe. En agissant sur ces facteurs : corps radio- actifs très purs, supports de source très minces, diaphragmes bien adaptés, il a été possible de

diminuer globalement le fond d’un facteur supérieur à 100 et de détecter avec certitude des raies d’intensité relative 10-6.

Abstract. 2014 A systematic study of the background of magnetic alpha spectra shows that the only factors of importance are : the adsorption of the radioactive substance on its backing, the self-absorption and scattering in the spectrograph. By the use of very pure radioactive sub- stances, very thin source backings and careful defining of the beam by slits, it has been possible

to reduce the background by a factor of more than 100 and to detects with certainty the exis-

tence of groups of relative intensity 10-6.

’ LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 19, MAI 1958,

La spectrographie magnétique oc des radio- éléments avec enregistrement photographique pré-

sente essentiellement deux sortes d’obstacles. L’une liée aux défauts des appareils dont on dispose : spectrographe et plaque photographique, et con-

cernant la résolution des raies, l’autre concernant la détection des raies très peu intenses et liée aux

conditions d’expérience, ou à la nature des radio-

éléments employés.

En ce qui concerne les appareils, divers progrès

ont été réalisés depuis 10 ans, tels l’utilisation d’aimants permanents pour l’obtention de champs magnétiques constants dans le temps, tels encore

la détection par émulsions nucléaires. Mais les recherches exposées ici s’attachent essentiellement

au deuxième problème.

Les spectres oc présentent des raies en petit nombre, dont l’énergie et l’intensité se déterminent par comptage des traces dans les émulsions nucléaires situées dans le plan focal du spectro- graphe. Or ces raies, dont la forme idéale peut se

déduire de la géométrie du champ, présentent toujours du côté des faibles énergies une queue due à des particules ralenties pour des raisons diverses,

queue s’étendant sur une bande d’énergie souvent

très importante. Les facteurs contribuant à sa for- mation n’ont jamais fait l’objet d’une recherche

systématique, l’étude d’un ou plusieurs corps parti-

culiers se réduisant pour les différents auteurs à des

cas d’espèce.

L’amélioration des spectrographes, l’augmen-

tation de leur pouvoir de résolution, ainsi quelle perfectionnement des théories nucléaires ont con-

duit à rechercher des ràies de plus en plus faibles correspondant à des niveaux d’excitation crois- sante. L’observation de transitions a de , f aible

énergie est en effet limitée par le manque d’inten-

sité à cause. de la barrière de potentiel dès que l’excitation est grande. Ainsi jusque ces dernières

années la présence de ce fond continu, qu’pn ne pouvait réduire, limitait l’étude de la structure

fine aux raies d’intensité > 10-4.

, La queue du côté des faibles énergies est due à

des rayons arrivant sur la plaque avec une vitesse

diminuée et, éventuellement, une mauvaise direc- tion. Ces rayons peuvent provenir de la source

elle-même et avoir été ralentis in situ, ou bien

avoir été diffusés en divers points de l’appareil.

En principe la plaque photographique permet de distinguer les traces de particules provenant de la

source de celles dues à des sources « parasites » (longueur et direction différentes). En fait, une

telle discrimination n’est possible que pour des

traces franchement anormales. La diffusion des rayons oc par l’argent de l’émulsion et les distorsions locales dans la plaque entraînent une distribution

assez large des directions et des longueurs. Une grande fraction des traces parasites rentre dans la

distribution normale et ne peut être soustraite du fond par discrimination.

La constitution de la source influe sur les fac- teurs suivants : a) absorption par la matière active ; b) adsorption de la matière et pénétration dans son support ; c) perte de matière par projections.

Les facteurs indépendants de la source sont : d) diffusion du rayonnement par la surface des

pièces polaires ; e) diffusion par les bords des fentes et des organes limitant le faisceau ; f) diffusion par les gaz résiduels.

Le rôle de ces différents facteurs ne peut pas

toujours être déterminé isolément. D’autre part,

les conditions expérimentales limitent souvent leur

amélioration.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001905052700

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528

I. Facteurs provenant de la source elle-même a) ABSORPTION DANS LA MATIÈRE ACTIYE. -

L’absorption du rayonnement dans la matière active est essentiellement fonction de la densité

superficielle de la matière constituant la source. Cet effet sera donc surtout sensible avec les corps à vie

longue, pour lesquels la masse de matière active doit être considérable pour obtenir une activité suffisante. Cette matière est répartie sur une sur-

face limitée par les exigences de la géométrie du spectrographe.

Le résultat de l’absorption est un élargissement

des lignes observées pas rapport à la largeur résul-

tant de l’optique du spectrographe, ainsi que

l’apparition d’une queue décroissante prolongeant

la ligne du côté des faibles énergies. Cette queue obéit en théorie à une loi de répartition à allure gaussienne-Elle conduit donc à une diminution du

pouvoir de résolution et à une augmentation du

fond empêchant l’observation des raies faibles.

Comme règle pratique, on peut chercher à obtenir

que le fond dû à l’auto-absorption soit à peu près égal au fond aux causes diverses exposées plus

loin. Il s’agit cependant toujours de cas d’espèce

et il n’existe aucune « recette u générale. On peut simplement remarquer au sujet des facteurs cités

que :

- Plus l’émetteur a une période longue, plus il

faut de matière pour obtenir une intensité donnée.

Si on dispose de corps parfaitement purs, on ne rencontre aucun problème pratique pour des périodes inférieures à une année. Par exemple :

l’étude d’un groupe d’intensité relative ,10°°-6 exige

une pose de l’ordre de 10 millicurie-heure. Pour

un temps de pose de 5 jours d’un corps de période

1 an et une surface de’source de 3 mm2, ceci corres- pond à peu près à 2 pgr de substance active par cm2 : l’élargissement est négligeable.

-- Pour des périodes plus grandes, par exemple

100 années, on peut donc être amené à augmenter

la pose, afin de diminuer l’intensité de la source.

On peut aussi augmenter la surface de la source en sacrifiant sur le pouvoir de résolution expérimental ;

la limite de détection ultime est de toute façon une

fonction croissante de la période.

- L’élaboration de la source doit se faire par un

procédé favorisant le moins possible des inégalités d’épaisseur et n’introduisant aucune impureté.

Une source, contenue par exemple dans un préci- pité inerte, présente des irrégularités telles que

l’épaisseur déterminée au moyen de l’absorption

est de beaucoup supérieure à celle que donnerait un

étalement régulier de la matière active. Une source

préparée par séchage d’une goutte de solution, pré-

sente les caractéristiques les plus mauvaises qu’il

soit possible d’obtenir. Nous avons trouvé que seule la volatilisation dans le vide donne un dépôt’

uniforme, en opérant soit sur les halogénures, soit

sur les oxydes, soit encore sur le métal obtenu par

réduction dans le four à volatilisation, le réducteur

étant le métal même du four. Il faut éviter de tra- vailler avec une substance préparée au moyen d’un

entraîneur, dont les traces resteront présentes quand il s’agit de microgrammes, et qui a une

volatilité généralement peu différente du corps actif.

- La purification par chauffage préalable du four, à l’air ou sous vide, peut entraîner, en même temps que les impuretés volatiles, le radioélément.

Il est donc essentiel de partir d’un corps très pur et chaque fois que cela est possible (famille radio- active) la préparation par dépôt actif ou recul oc

est une grande garantie de pureté.

Il va sans dire que la moindre poussière provoque

un effet identique à celui d’une source épaisse et

doit être supprimée. ,

b) ADSORPTION DE LA MATIÈRE ACTIYE. -

L’expérience montre qu’une couche active dont la

masse se mesure en ygr/cm2 pénètre partiellement

dans son support. Cet effet est variable avec la

substance active et la constitution du support,

mais il est inévitable. D’après le spectre a obtenu

avec de telles sources on peut connaitre la distri-

bution en profondeur de la substance active. Nous

avons fait de nombreux essais dans ce sens avec

du Ra de faible activité spécifique et avec le dépôt

actif du Th.

Le tableau qui suit résume les divers essais effectués à partir d’une solution de chlorure de Ra.

Les sources étaient préparées par volatilisation dans un four en Ta et ensuite examinées par spec-

trographie. L’évaluation de la pénétration en pro- fondeur se faisait par étude du spectre sur une bande énergétique couvrant 1 MeV en deçà de la

raie principale. Nous avons adopté comme caracté- ristique le fond intégré sur 1 MeV et rapporté ce

fond à la somme des intensités des raies principales,

somme prise égale à 100.

Les premières poses faites directement sur

support massif nous ont montré une pénétration de plusieurs %. Nous avons cherché à réduire ce fond,

d’une part en variant les matériaux et leur état de

surface, d’autre part en interposant entre la couche

active et son support un dépôt métallique poli, un

film métallique, puis un film organique et métal- lique. En effet, la propagation en profondeur de la

substance obéit à un mécanisme différent de celui de la diffusion solide-solide classique : une faible quantité de matière se propage en très peu de

temps à plusieurs mgr/cm2 de profondeur, précé-

dant le front de la diffusion normale dont la vitesse

est infiniment plus faible. Nous n’avons pas cherché à en étudier le mécanisme après en avoir constaté le caractère inéluctable.

La succession de nos essais nous a donné les résultats suivants :

(4)

TABLEAU 1

Les essais concernant l’influence de l’état de sur-

face ont été effectuées au moyen de ThX déposé

par volatilisation sur des pastilles de Ni traitées

de différentes manières. Après une première mesure

au compteur oc, la surface de la source était décapée

avec du papier à polir très fin et soumise à une

deuxième mesure en a à la même distance. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant : TABLEAU II

(*) Polissage effectué par Mme Devaux-Morin, Laboratoire de Recherches Physiques de la Sorbonne.

On peut conclure des résultats des tableaux I et II que la pénétration de la matière dans le support ne peut être évitée ni par interposition de

couches diverses entre le support solide et la source,

ni par traitement mécanique de la surface du

support. C’est ce que confirment également les

fonds observés par différents auteurs partant de dépôts sur supports massifs.

TABLEAU III

Nous nous sommes bornés dans ce tableau aux cas les auteurs précisent le mode de préparation

des sources, et où la fraction du spectre publié permet d’évaluer le fond.

Séuls les supports minces permettent d’éviter

l’effet de fond continu provoqué par adsorption.

Le pyrex ayant donné les’ résultats les meilleurs au

point de vue pénétration et supportant des tempé-

ratures élevées, nous avons essayé des dépôts sur

feuilles minces de verre de 12 à 25 (Lgrfcm2.

Afin d’éliminer le facteur d’absorption, les expé-

riences ont été faites avec des sources de dépôt

actif du Th, dont la masse est totalement négli-

geable. Nous avons fait des dépôts par volatili- sation sur des feuilles minces de verre et constaté que la feuille ne laisse passer aucune substance active : une plaque métallique placée derrière dans le vide ne montre pas trace d’activité. Par contre, pour faciliter les manipulations de la feuille et son

refroidissement lors de la volatilisation, nous

l’avons dans une autre expérience collée sur métal r

par l’intermédiaire d’un corps organique (piscéine filtrée, masse superficielle 1 mgr/cm 2, collage

effectué sous vide), et nous avons constaté que dans

ce cas la migration est aussi forte que dans le cas du support massif..La substance active se retrouve

(5)

530

partiellement dans le métal sous-jacent après avoir

franchi la substance organique.

Les premiers essais ont été faits par activation directe sur une feuille rendue conductrice par un

mince trait d’or. Même en atmosphère contrôlée, la

feuille collecte, outre les atomes radioactifs, près

de 105 fois plus d’ions gazeux, chimiquement très actifs qui boursouflent et épaississent le verre, ce

qui donne naissance à un fond élevé. La même action a été observée avec le mica (voir tableau I).

Nous avons donc abandonné l’activation directe pour la volatilisation à partir d’une lame de Pt

activée en atmosphère contrôlée..

, Il résulte d’expériences faites avec des feuilles d’épaisseurs différentes qu’on observe une dimi-

nution considérable du fond d’adsorption qui se

traduit dans ce cas par un élargissement de la raie et

une courte queue s’étendant d’autant plus loin que la feuille est plus épaisse. Mais dans tous les cas subsiste

un fond continu variant peu le long de la plaque, que l’on a attribué aux facteurs extérieurs à la source

et plus spécialement à l’ensemble des diffusions.

Toutefois, diverses modifications ont été appor- tées à la préparation des sources afin d’éliminer les

pertes de matière active.

C) PERTE DE MATIÈRE RADIOACTIVE. - Une

source perd toujours, au cours d’une pose, une

fraction importante de son activité, ceci d’autant

plus que la source est intense et propre. Cet effet est probablement à une action mécanique des

nbyaux de recul qui, dirigés vers l’extérieur,

détachent de la matière active encore non désin-

tégrée. Cette fraction détachée se répand à travers

le spectrographe et donne un fond très gênant, bien

que, en principe, les émulsions nucléaires permet-

tent de distinguer entre les traces correctes, pro- venant de la source, et celles ayant une origine spatiale bien différente.

Si la substance active est membre d’une famille

radioactive, l’effet est plus important encore lorsque

les rayons de recul sont émetteurs oc à leur tour.

Le plus mauvais cas enfin est celui où 1’uni des corps dérivés est un gaz rare, car une source propre

a un pouvoir émanateur notable.

Nous avons systématiquement évaporé sur

toutes les sources une faible couche d’aluminium

(3-5 ygr/cm2) par ailleurs nécessaire pour éviter les tensions électrostatiques. Cette couche réduit les pertes de l’ordre du % à quelques 10-4. Si on recherché des lignes très faibles, situées assez loin

de la ligne principale, il est utile de constituer une

capsula étanche, vidée séparément, d’où le rayon- nement de la source sort par une fenêtre mince en verre (10-15 ygr de pyrex). Ceci empêche totalement

la contamination du spectrographe, mais les lignes sont légèrement élargies et pour les raies proches du

groupe principal il vaut mieux poser avec une

source découverte. !’

Seul le pyrex résiste bien (1) comme support de

source et comme fenêtre : une pose intense totalise

en effet près de 1014 (1../cm 2, une matière organique (formvar, par exemple) est détruite par le rayon- nement avant la fin de la pose. Le pyrex néanmoins est très visiblement altéré ; aspect boursouflé (aug-

mentation de volume).

Un fond lointain subsiste malgré tous les soins apportés à la préparation et à la manipulation des

sources et nous avons cherché à le diminuer,par

l’amélioration de l’optique ionique.

II. Facteurs extérieurs à la source. - d) DIF-

FUSION DU RAYONNEMENT PAR LA SURFACE DES

PIÈCES POLAIRES.

e) DIFFUSION PAR LES BORDS DES FENTES. -

Dans la spectrographie des particules lourdes, le champ magnétique intense nécessaire ne s’obtient

qu’avec un entrefer étroit. Si les pièces polaires

servent à canaliser le rayonnement, des diffusions

sous faible angle, 1 à 2°; suffisent à renvoyer sur la

plaque nucléaire un rayonnement devenu parasite.

L’effet de ces diffusions est très intense et entraîne

un fond continu, lentement variable le long de la plaque, de l’ordre de 1 % du rayonnement utile.

Des diaphragmes sont donc indispensables pour

que toutes les portions de la surface polaire soient

invisibles simultanément par la source et la plaque.

Cependant, ces diaphragmes étant une source de

rayonnement diffusé, leur constitution et le rayon de courbure de leurs bords doivent être précisés

avec soin.

Si les bords sont trop tranchants, une fraction

du rayonnement peut être ralentie et enregistrée.

Si les bords sont très épais au contraire, la diffusion multiple permet la sortie des rayons oc ralentis à l’intérieur de ces bords. Quelques évaluations numé-

riques et des essais nous ont montré que le meilleur

compromis consiste à fabriquer les diaphragmes

avec un métal dense, de Z élevé, assez dur pour être facile à polir, et à utiliser des rayons de cour-

bure de l’ordre de 0,1 mm. Le Z élevé contribue en

effet à diffuser dans un , grand angle le rayon-

nement qui heurte les bords du diaphragme, et qui

en plus du ralentissement y subit la diffusion. Un corps léger (Be, C, paraffine) est moins absorbant

en effet à dimension égale, et diffuse le rayonnement

dans un angle trop faible. Une grande fraction de

ce dernier est alors enregistrée par la plaque. Les premiers diaphragmes ajoutés près de la source et

délimitant grossièrement le faisceau ont réduit le

fond précédemment défini à 0,7.10-3. Des amé-

liorations sucessives ultérieures ont amené l’intro-

duction de deux, puis trois diaphragmes nouveaux

pour supprimer d’abord la diffusion simple sur les

(1) Le quartz résisterait probablement mieux, mais nous n’avons pas réussi à fabriquer avec cette matière des

feuilles régulières, planes et assez grandes.

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pièces polaires, puis les diffusions successives. Le fond observé a été ainsi diminué jusqu’à 0,25.10-3 puis 0,6.10-4. La multiplication des diaphragmes

limite sérieusement le faisceau utile et donc l’inten- sité globale de rayonnement arrivant sur la plaque : . dans le spectrographe utilisé d’entrefer 15 mm et de p moyen 260 mm, le faisceau utile a été ramené à une nappe de 6 mm d’épaisseur.

f ) DIFFUSION PAR LES GAZ RÉSIDUELS. -- Cet effet est peu important. Il suffit de disposer d’un

volet qui arrête le rayonnement et qu’on n’ouvre

que lorsque la pression est tombée à 10-3 mm Hg,

la pression de marche, rapidement atteinte, se

situant vers 10-4 mm Hg (c’est-à-dire à peu près

1 paire d’ions par 5 oc).

Il faut distinguer, néanmoins le cas spécial des

sources non couvertes par une feuille de verre et

qui peuvent ainsi perdre des fragments de matière

active. Ceux-ci possèdent une section efficace de

diffusion bien plus élevée que les rayons a, ceci par suite de leur vitesse réduite. Si on désire éviter la contamination du spectrographe du côté plaque, il

faut travailler avec une pression suffisamment basse pour que ces fragments puissent’voyager en ligne

droite jusqu’aux parois de l’appareil ils se

fixent. Ceci.1 exige le maintien d’un vide bien

meilleur que celui utile à la spectrographie oc. Si cependant des noyaux de recul ont une charge + 2,

on ne peut éviter leur arrivée sur la plaque, leur

rayon de courbure étant égal ou inférieur à celui

des rayons a qui leur ont communiqué l’impulsion.

Conclusion. --- La possibilité de détection d’une

raie faible n’est pas uniquement fonction de son

intensité par rapport à celle du fond précédemment

défini. En pratique, à intensités égales, une raie

étroite se détache mieux du fond qu’une raie large.

Outre les facteurs déjà meptionnés plus haut, le

mode de focalisation intervient pour déterminer la largeur de la raie. C’est dans le but d’augmenter le

« contraste » des raies que toutes les expériences

décrites ont été faites avec un spectrographe. à champ homogène et élément correcteur des aber- rations de second ordre, de façon à pouvoir utiliser

une ouverture radiale de 0,2. Dans ces conditions,

le fond exprimé par sa hauteur rapportée à celle

de la ligne principale, donne une mesure de la limite de détection d’une raie. Suivant la statis-

tique dont on dispose, une raie apparaîtra lorsqu’elle dépasse le fond, par exemple de 20 % (statistique forte) à 100 % (statistique très faible)-.

Dans le tableau IV nous donnons les résultats obtenus avec le Th C. Il faut remarquer que le fond ainsi trouvé est une limite supérieure, puisque le rayonnement a du Th C’ est double en intensité

du Th C et contribue au fond observé derrière les

lignes de celui-ci.

TABLEAU IV

AE distance moyenne en KeV à ao.

Ces résultats sont en net progrès sur ce que l’on obtient avec des sources sur supports épais (plus

de quelques microns) et nous ont engagés à utiliser

systématiquement en spectrographie oc des sources déposées par volatilisation sur des feuilles minces de verre.

Manuscrit reçu le 14 février 1958.

BIBLIOGRAPHIE

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