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Les mycorhizes : des alliées de vos plantes pour moins de pesticides

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02617563

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Submitted on 25 May 2020

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Les mycorhizes : des alliées de vos plantes pour moins de pesticides

Daniel Wipf

To cite this version:

Daniel Wipf. Les mycorhizes : des alliées de vos plantes pour moins de pesticides. Comm’une Envie

de Vert. Bulletin FREDON Alsace, 2017, 2, 2 p. �hal-02617563�

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Bulletin d'information trimestriel de la FREDON Alsace

Année 2017 • n° 2

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Un champignon mycorhizien qu’est-ce que c’est ?

Du Grec "myco" qui signifie champignon et "rhiza" qui signifie racine, ce terme désigne la relation symbiotique entre un végétal capable de photosynthèse et un champignon qui en est dépourvu.

Pour rappel, une symbiose est une association de deux êtres vivants dans laquelle chacun tire un ou plusieurs avantages, souvent vitaux. Il existe différents types de mycorhizes. Sans entrer dans les détails, il est possible de dire que la mycorhize est un organe particulier, constitué à la fois de la racine de la plante et du champignon, lequel est présent sous la forme d’un mycélium qui entoure la racine et qui pénètre également à l’intérieur de celle-ci.

Dans les espaces urbains ou dans les jardins, les principaux arbres, arbustes et vivaces sont tous mycorhizables. On peut citer en exemple : Platanacées, les Fabacées, les Tiliacées, les Acéracées, les Oléacées, les Rosacées et les Magnoliacées. Une plante mycorhizée capte mieux les nutriments et l’eau du sol par le biais du partenaire fongique. Cela lui permet d’être en meilleure forme.

La mycorhize s’emploie sur tous types de plantes, excepté sur les plantes de la famille des Bracicacées (colza, moutarde, choux) et des Chénopodiacées (betterave, épinard), qui n’ont tout simplement pas besoin de mycorhizes et qui seraient d’ailleurs incapables d’en développer alors même que les champignons sont présents dans le sol.

Daniel WIPF

Professeur Université de Bourgogne

"Mécanismes et gestion de la symbiose mycorhizienne

dans les agro-écosystèmes"

Quand et comment ont été découvertes les mycorhizes ?

Apparus il y a plus de 450 millions d’années (bien avant les dinosaures), les champignons mycorhizogènes ont permis aux plantes de coloniser la terre et ont su résister aux diverses catastrophes écologiques au cours de l’évolution, les mycorhizes ont été découvertes en 1885 par le botaniste allemand Frank qui au départ avait cru à la présence d’un organisme pathogène dans les racines. Il s’agissait en fait de la forme de mycorhizes connue pour les arbres forestiers : l’ectomycorhize.

Comment optimiser la relation plante/champignon ? Y a-t-il des facteurs limitant ou favorisant ?

En agriculture l’exploitation des mycorhizes est rendue difficile depuis une cinquantaine d’années à cause delà diminution et la simplification des rotations, l’utilisation excessive d’intrants chimiques de synthèse et l’exploitation croissante de variétés récalcitrantes aux champignons mycorhizogènes.

Néanmoins différentes mesures sont d’ores et déjà possibles pour respecter et favoriser cette association si bénéfique :

- ne pas bouleverser exagérément le sol

- ne pas apporter des quantités d’engrais injustifiées et excessives

On dénombre environ 170 espèces de champignons qui peuvent être impliquées dans des

mycorhizes.

Ces champignons s’associent à plus de 90%

des végétaux terrestres

Retour d’expérience :

Les mycorhizes : des alliées de vos plantes pour moins de pesticides

Nous connaissons tous les champignons que l’on ramasse dans les forêts pour ensuite les retrouver dans nos assiettes. Pourtant, ces champignons visibles à l’œil nu ne représentent qu’une infime partie de l’ensemble des champignons présents sur terre. Et pour cause, de nombreuses espèces sont de taille microscopique et sont enfouies dans les sols. Ces champignons existent sous deux formes bien distinctes : les levures, qui sont unicellulaires, et les hyphes, qui forment des filaments microscopiques pluricellulaires. Parmi ces champignons, certains sont capables d’entrer en association avec les racines des plantes et présentent des caractéristiques intéressantes pour l’implantation et la bonne santé des végétaux.

Ce sont les champignons mycorhiziens.

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Comm’une envie de vertComm’une envie de vert

La FREDON Alsace (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) est un syndicat professionnel agricole. Historiquement créée sur le thème de la gestion des maladies et ravageurs en productions agricoles, elle a développé depuis plus de 10 ans son expertise dans le domaine phytosanitaire, au service des collectivités territoriales.

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Tél. 03 88 82 18 07 • Fax 03 88 82 18 65 Retrouvez nous sur notre site web :

www.fredon-alsace.fr

Bénéfices

A quel moment peut-on mycorhizer une plante ?

La plante donne au champignon le fruit de sa photosynthèse : en grande majorité des sucres.

En échange, les champignons mycorhiziens :

- Multiplient par 1000 la surface de contact entre le sol et la racine, permettant à la plante d’absorber plus de nutriments et d’eau

- Rendent la plante moins sensible à la sécheresse et permettent ainsi la réduction des arro- sages. Certaines recherches ont même montré que cette relation allait encore plus loin. En effet, certains champignons sont capables d’envoyer des signaux à la plante hôte, la prévenant d’un dessèchement pour que celle-ci puisse limiter l’évaporation de l’eau par les feuilles

- Rendent la plante moins sensible aux pathogènes du sol

- Augmentent l’établissement des plantes et leur survie lors de la transplantation - Augmentent le rendement et la qualité des récoltes

- Améliorent la floraison

- Optimisent l’utilisation de fertilisants et de produits phytosanitaires, car la plante est plus vigoureuse et en meilleure santé

- Contribuent au contrôle de l’érosion du sol par le biais du réseau filamenteux

Contrairement à l’apport régulier d’engrais, il suffit d’un seul apport de mycorhizes dans la vie de la plante. Lorsque le champignon est installé la symbiose perdure jusqu’à la mort du végétal.

Le moment idéal : pendant la plantation, en particulier sur les sujets en racines nues (via le pralinage).

Il est également possible d’en apporter pour les plantes en godets ou containers : pour cela il suffit d’en déposer au fond du trou de plantation et saupoudrer autour de la motte après avoir légèrement démêlé le chevelu racinaire.

Les mycorhizes sont commercialisées sous différentes formes : une poudre à saupoudrer direc- tement dans le trou de plantation ou une solution hydrosoluble, qu’il vous suffit de diluer dans l’eau d’arrosage. Pour choisir la solution adaptée à vos espaces verts, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos fournisseurs.

Document réalisé avec le soutien

de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et de la Région Grand Est

Retrouvez toutes les actualités de la FREDON Alsace et tous les numéros du Bulletin Comm’une Envie de Vert sur notre site internet : www.fredon-alsace.fr

Un avantage :

les champignons mycorhiziens sont NON TOXIQUES pour les plantes en cas de surdosage.

Par la suite : il faut bien évidement éviter l’utilisation de fongicides.

Les sources des images : http://www.lesbeauxjardins.com/cours/botanique/4-champignons/ - http://plantaglobe.com/html/body_types_of_mycorrhizal_symbiosis.HTM - www.uemyke.com/fr-ca/conseils/avantages-des-mycorhizes-pour-vos-plantes-et-vos-arbres - Imp.Imprex 201708

- ne pas laisser les sols nus sur des temps longs et répétés. Dans le cas d’un sol nu les champignons mycorhizogènes n’ont plus de partenaire végétal et sont affaiblis, voire disparaissent. Il vaut mieux couvrir le sol à l’aide d’une plante formant des symbioses.

- diminuer dans la mesure du possible l’utilisation de certains fongicides qui tuent les champignons mycorhizogènes.

Concernant l’horticulture vivrière et ornementale, l’utilisation fréquente de substrats inertes et ne contenant pas de champignons mycorhizogènes rend leur introduction faisable à condition d’adopter des pratiques phytosanitaires et des apports nutritifs compatibles avec le développement des symbioses mycorhiziennes. Notre Laboratoire a démontré, à plusieurs

reprises, l’intérêt qu’il y aurait à utiliser les mycorhizes pour une réduction d’intrants chimiques de synthèse. Dernièrement, il a même fait la démonstration que le développement de telles pratiques éco compatibles s’accompagne d’une amélioration de la qualité de la production primaire.

Utilise-t-on moins de traitement phytosanitaire ou d’engrais par la suite si les plantes sont mycorhizées ?

A l’heure du Grenelle de l’environnement et du plan ECOPHYTO, l’exploitation des mycorhizes, outils biotechnologiques de production végétale, représente un des enjeux majeurs pour une agriculture limitant les intrants chimiques et une optimisation de la production végétale (qualitative et quantitative).

Sans mycorhize

Avec mycorhize

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