Rapport
sur la performance
du Capital Investissement en France
2001
Sommaire
1 - Introduction 3
2 - Synthèse 4
3 - Performance du Capital Investissement par année 6
4 - Performance sur les cinq dernières années (1997-2001) 8 5 - Performance sur les dix dernières années (1992-2001) 10
5.1 - TRI brut 10
5.2 - Dispersion de la performance 11
5.3 - Performance par secteurs d’activité 13
5.4 - Taux de retour sur les mises initiales 15
5.5 - Provisions et pertes 16
Annexes
I Méthodologie 21
II Lexique 22
III Liste des membres ayant participé à l'étude 23
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI1
1 - Introduction
Présentation de l'étude réalisée par l'AFIC et Barbier Frinault
& Associés
L'AFIC, Association Française des Investisseurs en Capital, créée en juillet 1984, est un organisme indépendant régi par la loi de 1901 qui contribue à la professionnalisation et au développement du Capital Investissement. Elle agit au nom de l’ensemble des professionnels, quelles que soient les structures utilisées, les segments de marché couverts et les stratégies d’investissement. Parmi les actions qu'elle entreprend, l'AFIC réalise chaque année une étude sur l'activité du Capital Investissement en France et une étude sur sa rentabilité, à destination de ses membres, des investisseurs en Capital Investissement et plus généralement du monde économique et financier.
L'étude réalisée sur la mesure de la performance de l'activité de Capital Investissement en France a été menée conjointement par l'AFIC et Barbier Frinault et Associés.
Les investissements pris en compte ne recouvrent que les investissements de type actions et obligations convertibles. Les revenus pris en compte se limitent aux dividendes et intérêts perçus et excluent donc toute rémunération de gestion.
Conformément au guide sur l'évaluation de la performance préparé par l'AFIC, les performances sont exprimées en taux de rentabilité interne brut ("TRI brut”) c'est-à-dire, par rapport au taux de rentabilité net investisseur ("TRI net”), hors frais de gestion, hors intéressement des gestionnaires aux plus-values (carried interest) et hors impact de la trésorerie. Le TRI brut global a été calculé sur une base annuelle en prenant en compte l'ensemble des lignes d'investissement réalisées au cours des seules dix dernières années (1992-2001).
Cette étude a été menée à partir des informations communes gérées par les membres de l'AFIC. Les résultats communiqués sont directement issus du traitement des questionnaires remplis par eux. Le rôle de Barbier Frinault et Associés a été limité à la collecte de cette information et à son traitement. Les informations reçues sont traitées en toute confidentialité par l'équipe de Barbier Frinault et Associés. Aucune vérification concernant l'exactitude ou l'exhaustivité de l'information communiquée n'a été réalisée.
L'AFIC et Barbier Frinault et Associés remercient l'ensemble des participants pour le temps et les efforts qu'ils ont consacrés à cette étude.
Contact AFIC : Contact Barbier Frinault & Associés :
Arnaud De Dinechin Hervé Jauffret
01 47 20 99 09 01 55 61 81 84
add@afic.asso.fr herve.jauffret@fr.andersen.com
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI3
2 - Synthèse
Représentativité de l'étude
Les investissements étudiés, qui portent sur 10 milliards d'euros, représentent près de 65%
des montants investis par la profession au cours des dix dernières années.
Nombre Montants investis Montants investis Montants investis de lignes totaux (MEur) sur lignes sorties sur lignes en
du portefeuille portefeuille
(en MEur) (en MEur)
Capital risque 1 660 2 242 385 1 858
Capital développement 1 654 3 223 777 2 445
Capital transmission-LBO 1 048 4 041 739 3 302
Autres 343 662 353 309
Total 4 705 10 168 2 254 7 914
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
La classification par nature d'investissement (Capital Risque, Capital Développement et Capital Transmission-LBO) a été déterminée pour chaque investissement. La définition des différentes catégories est rappelée en annexe (cf. lexique p 22).
Les résultats de cette étude ne sont pas directement comparables avec ceux de l'année précédente, du fait du nombre plus important de participants : 156 fonds ou sociétés d'investissement contre 141 en 2000.
Principaux résultats du TRI brut
Les résultats de l’étude de cette année sont principalement marquées par les éléments suivants :
● Le poids de plus en plus important des années récentes dans les statistiques de performance du fait de la très forte croissance des capitaux levés et des investissements réalisés par la profession au cours des dernières années. Les investissements de 2000 et 2001 représentent ainsi respectivement 49% et 38% des montants investis au cours des 5 et des 10 dernières années. Généralement, les valeurs estimatives de ces investissements récents sont valorisées au coût d’acquisition ce qui arithmétiquement tire les TRI à la baisse.
● La constatation en 2001 de pertes et provisions pour des montants tout à fait
substantiels sur les investissements réalisés en 1999 et 2000 sans possibilité d’afficher des revalorisations significatives sur les autres lignes d’investissements compte tenu du contexte économique peu favorable. Ce phénomène est consécutif au dégonflement de la bulle Internet qui a particulièrement affecté l’activité de Capital Risque et à la baisse des marchés boursiers qui a marqué l’année 2001. Il se traduit par une forte diminution des TRI bruts anticipés sur les lignes d’investissement encore en portefeuille.
● La très bonne tenue des performances relatives aux sociétés sorties du portefeuille qui traduit le fait que des cessions ont continué en 2001 à se réaliser à des conditions très favorables. Le TRI brut des sociétés sorties de portefeuille en 2001 qui atteint 40%
contribue à compenser la baisse des TRI bruts à 5 ans ou 10 ans anticipés sur les sociétés encore en portefeuille.
Globalement les principaux résultats sont :
● Le TRI brut sur les 10 dernières années (1992-2001) d'investissement montre une légère diminution par rapport à l'étude de l'année précédente qui couvrait la période 1991-2000. Le TRI brut sur 10 ans ressort à 24,8% (respectivement 33,3% pour les sociétés sorties du portefeuille et 14,2% pour les sociétés encore en portefeuille) contre 25,1% l'année précédente.
● Le TRI brut sur 5 ans ressort à 23,7% (respectivement 94,0% pour les sociétés sorties du portefeuille et 7,2% pour les sociétés encore en portefeuille) contre 39,0%
précédemment. Cette évolution est la conséquence d'une forte diminution du TRI brut pour les sociétés encore en portefeuille qui passe de 35,5% à 7,2%.
● Avec un TRI brut sur 10 ans de 28,2%, le Capital Risque apparait comme le segment d'investissement le plus rentable. Toutefois, si l'on ne prend pas en compte 10 lignes d'investissements ayant généré des plus-values exceptionnelles, le TRI brut passe à 12,6%. En outre, le TRI brut des lignes encore en portefeuille à fin 2001 est nul ce qui contraste largement avec le TRI brut sur les lignes sorties du portefeuille (59,1%).
Ces résultats illustrent la particularité du Capital Risque, marqué aujourd'hui par des extrêmes : des sorties brillantes, de très bons investissements encore en portefeuille et beaucoup de provisions.
● Une analyse du taux de retour sur la mise initiale au cours des dix dernières années pour les sociétés sorties du portefeuille montre que les investisseurs récupèrent au moins une fois le montant investi dans plus de 70% des cas. Ce taux de retour est même supérieur à deux pour 35% des investissements et supérieur à 5 dans 12% des cas.
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI5
3 - Performance du Capital
Investissement par année
Evolution du TRI brut par année (Vintage year)
Cet histogramme mesure le TRI brut moyen dégagé en fonction de l'année d'investissement jusqu'au 31 décembre 2001. Ainsi le TRI brut des investissements réalisés en 1992 correspond aux nouveaux investissements effectués en 1992 et aux refinancements effectués par la suite. Le TRI brut pour 1992 est de 14,3% et de -2,4% pour les investissements effectués en 2000.
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Ce graphe confirme les niveaux de TRI brut par année d’investissement observés pour l’étude 2000 jusqu’en 1997 puis la révision à la baisse des anticipations de TRI bruts à partir de 1998. Tout d’abord les TRI bruts anticipés pour les années 1992 et 1993 se situent entre 14% et 19%. Puis pour les années 1994 à 1998, les TRI bruts anticipés restent toujours à des niveaux élevés et se situent entre 26% et 44%. Ensuite le TRI brut 1999 anticipé marque une inflexion même s’il s’agit d’investissements plus récents et est inférieur à 20%. Enfin, le TRI brut pour les investissements réalisés en 2000 est négatif à -2,4%. 42% du nombre d’investissements réalisés en 2000 ont enregistré des provisions ou des pertes à fin 2001, soit 40% des montants investis. Ce phénomène est consécutif au dégonflement de la bulle Internet qui a particulièrement affecté l’activité de Capital Risque et à la baisse des marchés boursiers qui a marqué l’année 2001. Il
MEuros
se traduit par une forte diminution des TRI bruts anticipés sur les lignes d'investissement encore en portefeuille du fait de la constatation en 2001 de pertes et provisions pour des montants tout à fait substantiels, sans possibilité d'afficher des revalorisations significatives sur les autres lignes d'investissement. Aussi, la baisse anticipée de la rentabilité des investissements récents (1999 à 2000) qui représentent 44% des investissements réalisés au cours des dix dernières années, doit être relativisée.
Le détail du TRI brut par année et par type d'investissement montre que le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO suivent la même tendance.
En revanche, le Capital Risque connaît une évolution avec des niveaux de rentabilité extrêmes comme -15% et -18% en 1992 et 2000 (respectivement 22Meur et 766Meur investis) ou encore 78% en 1997 (110 Meur investis). Les montants investis dans le Capital Risque sont faibles avant 1997 (21% des montants investis sur le 10 dernières années). La performance du Capital Risque est très dépendante d’un petit nombre d’investissements. Ainsi, la rentabilité exceptionnelle du Capital Risque en 1997 doit être relativisée car, sans compter 3 cessions qui ont généré des plus values
exceptionnelles, le TRI brut retombe à 30%. Ces résultats illustrent la particularité du Capital Risque, marqué aujourd’hui par des extrêmes : des sorties brillantes, de très bons investissements encore en portefeuille et beaucoup de provisions.
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI7 MEuros
4 - Performance sur les cinq
dernières années d’investissement (1997-2001)
TRI brut global sur les cinq dernières années d'investissement(sociétés acquises depuis 1997, sorties ou encore en portefeuille au 31 décembre 2001)
Total En portefeuille Sorties de portefeuille
TRI Montants TRI Montants TRI Montants
investis investis investis
(en MEur) (en MEur) (en MEur)
TRI global 23,7% 7 999 7,2% 7 023 94,0% 975
Capital risque 21,7% 2 073 - 3,3% 1 786 99,1% 287
Capital développement 27,3% 2 056 13,2% 1 787 91,9% 269
Capital transmission-LBO 22,2% 3 472 8,7% 3 163 100,2% 309
Autres 25,0% 398 7,3% 287 58,1% 111
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
Le TRI brut global est en net retrait par rapport à celui de l'année dernière pour la période 1996-2000, passant de 38,9% à 23,7%. Cette diminution s'explique en majeure partie par la forte baisse du TRI brut pour les sociétés en portefeuille qui passe de 35,5% à 7,2%. Elle doit être rapprochée de l'évolution récente des marchés boursiers dont les indices ont marqué un net recul en 2001 : -13% pour le second marché, -21%
pour le CAC40, -37% pour l'ITCAC et -63% pour le nouveau marché. Cette baisse générale des marchés boursiers a conduit à une révision à la baisse des valeurs estimatives dans tous les compartiments du capital investissement.
La plus forte baisse de TRI brut concerne le Capital Risque qui passe de 68,2% en 2000 à 21,7% en 2001. Cette évolution est à imputer au TRI brut des sociétés en portefeuille qui est négatif à -3,3% alors qu'il était égal à 65,6% l'année dernière. Ce résultat négatif s'explique par un nombre de provisions et pertes comptabilisées très significatif (873 lignes sur 1169 lignes au total, pour des montants investis de
1,1Md Eur) qui traduit le dégonflement de la bulle Internet et le brutal retournement de conjoncture. Par comparaison, l'année dernière un quart seulement des lignes avait enregistré des provisions et pertes, et elles representaient moins de 400Meur investis.
Le TRI brut des sociétés sorties du portefeuille progresse fortement de 74,8% à 99,1%.
Néanmoins, le TRI brut global du Capital Risque reste voisin de la moyenne de la profession (21,7% contre 23,7%).
Le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO suivent la même tendance que le Capital Risque mais de façon moins marquée. En effet, la forte augmentation du TRI brut pour les sociétés sorties de portefeuille, respectivement 91,9% et 100,2%
pour le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO contre 45,0% et 51,7%
l'année précédente, ne compensent que partiellement la baisse du TRI brut des sociétés en portefeuille, soit 13,2% et 8,7% pour le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO contre 39,1% et 26,3% l'année dernière. De ce fait, le TRI brut global pour le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO ressort respectivement à 27,3% et 22,2% contre 40,3% et 30,7% d'après l'étude 2000.
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI9
5 - Performance sur les dix dernières
années
d’investissement (1992-2001)
5.1 - TRI brut
Total En portefeuille Sorties de portefeuille
TRI Montants TRI Montants TRI Montants
investis investis investis
(en MEur) (en MEur) (en MEur)
TRI global 24,8% 10 168 14,1% 7 914 33,3% 2 254
Capital risque 28,2% 2 242 0,1% 1 858 59,1% 385
Capital développement 27,3% 3 223 23,8% 2 445 31,1% 777
Capital transmission-LBO 23,1% 4 041 10,0% 3 302 33,8% 739
Autres 15,4% 662 6,2% 309 18,1% 353
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
Le TRI brut sur 10 ans s'établit à 24,8% soit en légère diminution par rapport au TRI brut sur 10 ans de l'étude de l'année dernière concernant la période 1991-2000 qui ressortait à 25,1%. En effet, la forte augmentation du TRI brut sur 10 ans pour les lignes d'investissement sorties du portefeuille qui s'établit à 33,3% contre 23,1% sur la période 1991-2000 , ne compense que partiellement la baisse du TRI brut sur les lignes d'investissements encore en portefeuille qui passe de 26,7% à 14,1%. Toutefois, les résultats sont très contrastés en fonction du type d'investissement.
La forte dégradation de la rentabilité des lignes en portefeuille est à imputer
principalement au Capital Risque pour lequel le TRI brut chute de 47,4% à 0,1%. Ce résultat s'explique par une forte augmentation des provisions et pertes constatées pour les investissements réalisés au cours des deux dernières années, qui passent de 26,3%
en 2000 à 52,3% en 2001 (en nombre de lignes), alliée à une non revalorisation des valeurs estimatives à fin 2001. A l'inverse, le TRI brut du Capital Risque pour les sociétés sorties de portefeuille est très élevé à 59,1% du fait de cessions qui ont été effectuées dans des conditions tout à fait favorables. En effet, en ne tenant pas compte de 10 lignes d'investissement pour lesquelles les plus values ont été très significatives (dont 4 ont été sorties du portefeuille en 2001), le TRI brut des sorties de portefeuille ressort à 33,0% soit seulement 4 points de plus que celui de l'année précédente.
Le TRI brut du Capital Développement progresse de 24,1% (période 1991-2000) à 27,3%
grâce à une nette amélioration du TRI brut pour les sorties de portefeuille (31,1% à
comparer à 19,9% l'année dernière). Là encore cette amélioration s'explique par des plus-values très significatives enregistrées sur quelques lignes d'investissement.
La rentabilité du Capital Transmission-LBO ressort à 23,1% contre 26,3% l'année dernière (période 1991-2000). Cette diminution est à imputer à une forte baisse du TRI brut des sociétés en portefeuille (10,0% contre 23,8% pour l'étude 2000) qui est insuffisamment compensée par le TRI brut des sociétés sorties du portefeuille qui progresse de 28,9% à 33,8%.
TRI brut de l’année sur les sociétés sorties de portefeuille en 2001 (sociétés acquises depuis 1992)
TRI 2001
TRI global 40,0% 569
Capital risque 61,1% 140
Capital développement 34,9% 182
Capital transmission-LBO 41,7% 209
Autres - 7,2% 38
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
Le TRI brut global sur les sociétés sorties du portefeuille en 2001 et ce, quelle que soit l'année d'acquisition, ressort à 40,0% soit une nette progression par rapport au TRI brut de 2000 qui était égal à 28,8%.
5.2 - Dispersion de la performance
Dispersion de la performance en nombre de lignes
Ce diagramme mesure la dispersion de la performance obtenue pour chaque ligne du portefeuille au cours des 10 dernières années. Les sorties de portefeuille ou les lignes encore en portefeuille ont été classées par fourchette de TRI brut. Les barres d'histogramme indiquent que 62,3% des investissements ont une rentabilité inférieure à 5% et 13,4%
des investissements ont une rentabilité supérieure à 45%.
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI11
L'analyse par ligne de portefeuille met en avant la grande disparité de rentabilité entre les investissements réalisés :
- 35,7% des lignes ont un TRI brut négatif contre 8% seulement en 2000. On retrouve là encore l'impact du retournement de conjoncture en 2001.
- Le nombre de lignes dont le TRI brut est supérieur à 45% recule de 6 points (13,4 % contre 19,6% dans l'étude 2000).
- Un peu plus de 20% des lignes d'investissement ont un TRI brut sur les dix dernières années supérieur à la moyenne de 24,8%.
Dispersion de la performance par type d’investissement
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
54,9% du nombre total de lignes dans le Capital Risque ont un TRI brut à 10 ans négatif.
Le tiers des investissements du Capital Transmission-LBO a un TRI brut supérieur à 20%.
Dispersion de la performance par structure
Le diagramme mesure la dispersion en terme de performance des structures ayant répondu à l'enquête. Les structures ont été classées par fourchette en fonction de leur TRI brut global. Les barres d'histogramme indiquent en pourcentage le nombre de structures et les montants investis correspondant.
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
17,5% des structures ont un TRI brut négatif mais elles ne représentent que 7,5%
des montants investis.
38% des structures ont un TRI brut supérieur à 20% et représentent 46% des montants investis.
5.3 - Performance par secteurs d’activité TRI brut par secteurs d’activité
Global
Services financiers TRI brut 45%
Mts investis (en Meur) 55
Technologie de l’information-Telecom* TRI brut 44%
Mts investis (en Meur) 2 586
Services non financiers TRI brut 37%
Mts investis (en Meur) 823
Sciences de la vie TRI brut 36%
Mts investis (en Meur) 644
Production de biens de consommation TRI brut 23%
Mts investis (en Meur) 970
Media TRI brut 22%
Mts investis (en Meur) 463
Biens et services industriels TRI brut 20%
Mts investis (en Meur) 2 378
Distribution - Détail TRI brut 12%
Mts investis (en Meur) 628
Produits de base TRI brut 10%
Mts investis (en Meur) 423
Autres secteurs TRI brut 23%
Mts investis (en Meur) 1 198
TOTAL TRI brut 25%
Mts investis (en Meur) 10 168
Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
* Dont 1 425 Meur investis en 1999 et 2000.
17,5%
7,5%
15,9%
18,3%
15,9%
16,4%
12,7%
12,0%
15,9%
28,7%
6,3%
4,0%
<0%
0 à 10%
10 à 15%
15 à 20%
20 à 30%
30 à 40%
>40% 15,9%
13,1%
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI13
Mis à part le secteur des services financiers pour lesquels les montants investis ne sont pas significatifs, le secteur d’activité le plus rentable est celui des technologies de l’information et telecoms (TRI bruts de 44% et 25% des montants investis).
A l’inverse, les secteurs pour lesquels les TRI sont les moins élevés sont la distribution et les produits de base (TRI bruts de 12% et 10% des montants investis).
Provisions ou pertes par secteurs d’activité
Le tableau ci-dessous donne le pourcentage d'investissements ayant fait l'objet de provisions ou pertes au cours des 10 dernières années ainsi que les montants de ces investissements.
Global
Technologie de l’information-Telecom Provisions ou pertes 37%
Mts investis (en Meur) 964
Services financiers Provisions ou pertes 34%
Mts investis (en Meur) 19
Media Provisions ou pertes 33%
Mts investis (en Meur) 153
Distribution - Détail Provisions ou pertes 23%
Mts investis (en Meur) 147
Biens et services industriels Provisions ou pertes 22%
Mts investis (en Meur) 535
Production de biens de consommation Provisions ou pertes 21%
Mts investis (en Meur) 204
Sciences de la vie Provisions ou pertes 20%
Mts investis (en Meur) 128
Produits de base Provisions ou pertes 13%
Mts investis (en Meur) 56
Services non financiers Provisions ou pertes 12%
Mts investis (en Meur) 97
Autres secteurs Provisions ou pertes 21%
Mts investis (en Meur) 281
TOTAL Provisions ou pertes 25%
Mts investis (en Meur) 2 582 Source : Barbier Frinault & Associés - Afic
Le secteur des technologies de l'information-Telecom est celui pour lequel le taux de provisions ou pertes et les TRI brut sur 10 ans sont les plus élevés. Ce résultat illustre la grande hétérogénéité de performance des investissements de ce secteur dans lequel le Capital Risque réalise une part très importante dans les montants investis.
5.4 - Taux de retour sur les mises initiales Taux de retour en nombre de lignes
Le taux de retour sur les mises initiales correspond au ratio encaissements/
décaissements sur les dix dernières années d'investissement pour les sociétés sorties de portefeuille (encaissements divisés par les décaissements, % exprimés par rapport au nombre de lignes ou aux montants investis).
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
L'analyse des encaissements (flux entrants) divisés par les décaissements pour les sociétés sorties du portefeuille au cours des dix dernières années indique que les investisseurs récupèrent leur mise initiale et générent des profits dans plus de 70 % des cas représentant près de 80% des montants investis.
Les retours sur les mises initiales sont même supérieurs à 2 pour 35% des lignes d'investissement et supérieurs à 5 pour 12% des lignes d'investissement (7% en montants investis).
Taux de retour par type d'investissement en nombre de lignes
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI15
Cette même analyse montre que le taux de retour sur les mises initiales diffère légèrement en fonction des types d'investissement :
● 44% des lignes d'investissement ont un ratio inférieur à 1 pour le Capital Risque
● 48% des lignes de Capital Transmission-LBO ont un ratio supérieur à 2
● 18% des lignes de Capital Risque ont un ratio supérieur à 5 contre 8% pour le Capital Développement et 13% pour le Capital Transmission-LBO.
Taux de retour par type d’investissement en montants investis
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
5.5 - Provisions et pertes
Cette analyse porte sur les lignes pour lesquelles la valeur de la participation est inférieure au montant investi ou nulle. Le pourcentage représente le rapport entre le nombre de lignes d'investissements pour lesquelles des provisions ou pertes ont été constatées et le nombre de ligne total.
Par ligne d’investissement
Prend en compte les pertes ou provisions constatées sur des lignes sorties ou encore en portefeuilles
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC.
La moyenne ressort à 34,3% contre 25,0% en 2000. Cette évolution s'explique
principalement par le doublement du taux de provisions et pertes pour le Capital Risque qui passe de 26,3% à 52,3%.
Les taux de provisions et pertes pour les types d'investissement autres que celui du Capital Risque restent stables.
Par montants investis
Le pourcentage représente le rapport entre les montants investis pour lesquels des provisions ou pertes ont été constatées et les montants totaux investis.
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Le Capital Développement et le Capital Transmission-LBO demeurent les segments d'investissement pour lesquels le taux de provisions et pertes par rapport aux montants investis est le plus faible.
La moyenne se situe à 25,4% contre 21,5% en 2000.
Le taux est en augmentation pour le Capital Risque puisqu'il passe de 27,3% à 48,9%.
L'augmentation est moins marquée pour le Capital Développement puisque le taux passe seulement de 17,3% à 19,8%.
Pour le Capital Transmission-LBO ce taux est en diminution et passe de 20,9% à 17,2%.
Détail par année pour tous les types d'investissement
Les barres de l'histogramme représentent les montants totaux investis par année, y compris les montants des investissements pour lesquels des provisions ou pertes ont été constatées.
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI17
Le pourcentage représente le rapport entre les montants investis pour lesquels des provisions ou pertes ont été constatées et les montants totaux investis.
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Le diagramme montre l'accélération de l'investissement à partir de 1999 alliée à une hausse rapide des provisions ou pertes constatées sur la fin de la période.
Le taux des investissements provisionnés ou perdus en 2001 est beaucoup plus faible car la plupart des investissements de l'année ont été valorisés à leur coût d'acquisition.
Détail par année pour le Capital Risque
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC MEuros
MEuros
Le taux de provisions ou pertes constaté sur les premières années de l'étude doit être relativisé en raison des faibles montants investis. Toutefois, le taux sur l'ensemble de la période demeure élevé aux alentours de 50%.
La corrélation entre les montants investis et le taux de provisions ou pertes est très marquée pour le Capital Risque sur les cinq dernières années.
Détail par année pour le Capital Développement
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Le taux sur l'ensemble de la période est relativement stable à l'exception de l'année 1999 où le taux atteint 36%.
Détail par année pour le Capital Transmission-LBO
Source : Barbier Frinault & Associés - AFIC
Comme pour le Capital Développement, le taux sur l'ensemble de la période est relativement stable à l'exception de l'année 1999 où le taux atteint 33%.
MEuros
MEuros
Afic - Barbier Frinault & Associés ILa performance du Capital Investissement en FranceI19
Annexes
Méthodologie
Conformément au guide sur l'évaluation de la performance préparé par l'AFIC, les performances sont exprimées en taux de rentabilité interne brut ("TRI brut”) c'est-à-dire, par rapport au taux de rentabilité net investisseur ("TRI net”), hors frais de gestion, hors intéressement des gestionnaires aux plus-values (carried interest) et hors impact de la trésorerie. Le TRI brut global a été calculé sur une base annuelle en prenant en compte l'ensemble des lignes d'investissement réalisées au cours des seules dix dernières années (1992-2001).
Le TRI est le taux d'actualisation annuel tel que la valeur actualisée des flux positifs (revenus et montants des cessions ou valeur estimative) est égale à la valeur actualisée des flux négatifs (investissements).
Le TRI global a été calculé sur une base annuelle en prenant en compte l'ensemble des lignes d'investissement réalisées au cours des seules dix dernières années (1992-2001).
Dans un souci de cohérence et par simplification, l'ensemble des flux positifs ou négatifs est positionné en milieu d'année à l'exception des valeurs estimatives des sociétés encore en portefeuille qui sont positionnées en fin d'année 2001.
Les valeurs estimatives ont un poids très significatif dans le mode de calcul du TRI des sociétés encore en portefeuille. Elles sont en principe déterminées conformément aux recommandations du guide sur l'évaluation de la performance de l'AFIC (en règle générale, application de multiples, discounted cash flow, actif net réévalué,...).
Pour le TRI brut les montants investis comprennent tous les flux du fond vers la société : investissement initial, acquisition complémentaire de titres, augmentation de capital, ...
Annexe I
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Lexique
Sous la rubrique Capital Risque, nous avons regroupé les opérations en seed capital, en capital création et en capital post-création :
Seed : Financement destiné à une entreprise avant sa création (capital d'amorçage).
Création : Financement de l'entreprise en début de création ou au tout début de son activité. Elle n'a pas commercialisé son produit. Le financement est destiné au développement du produit et à sa première commercialisation.
Post-création : L'entreprise a déjà achevé le développement d'un produit et a besoin de capitaux pour en démarrer la fabrication et la commercialisation.
Sous la rubrique Capital Transmission-LBOsont repris les différents types de "buy out" ainsi que les Rachats d'Entreprises par les Salariés. Les capitaux sont destinés à permettre l'acquisition par la direction existante, ou par une nouvelle équipe, et par les investisseurs d'une société déjà établie. Ce peut être également un financement visant à créer une société holding pour acquérir une ou plusieurs entreprises existantes, notamment dans le cadre de successions patrimoniales ou pour préparer une introduction en bourse.
Sous la rubrique Capital Développementsont repris les financements en fonds propres d'entreprises ayant atteint leur seuil de rentabilité et dégageant des profits. Les fonds sont employés pour augmenter les capacités de production et la force de vente, pour financer le développement de nouveaux produits ou des acquisitions, et/ou pour accroître leur fonds de roulement. Pour les besoins de l'étude, les rachats de positions minoritaires sont assimilés à des opérations de capital développement.
La catégorie Autres correspond à la réalisation d'opérations n'ayant pu être rattachées d'une façon ou d'une autre à une des catégories précédentes d'après les réponses apportées aux questionnaires.
Annexe II
Liste des membres ayant participé à l'étude 2001
Annexe III
21 Central Partners 3i Gestion
Ace Management Acland Capital Investissement Advent International AGF Private Equity Apax Partners Argos Soditic France Astorg
AtriA Capital Partenaires Avenir Tourisme
AXA Investment Manager PE Europe
Banque De Vizille Barclays PE France BBS Finance
Bnp Paribas Développement BNP Private Equity
Bridgepoint Capital
Butler Capital Partners Capital Privé
CDC Equidity Capital CDC Innovation Partners CDC IXIS Private Equity Electra Partners Europe EPF Partners
Euromezzanine Conseil Financière d'Aquitaine Financière d'investissement Aro
Fonds Partenaires Gestion Galileo Partners
Initiative & Finance Innovacom Institut Lorrain de Participation IPO IRDI
Isis Développement
L Capital
La Financière de Brienne LMBO
Schneider Electric Ventures SG Asset Management PE Siparex Groupe
SNVB Participations Sofinindex
Sofinnova Partners Soginnove- SG Cap Devpt SPEF
Sud Capital Gestion Sudinnova
Synergy Finance Gestion Union d'Etudes et d'Investissements Ventech
Viventures Partners
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