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Texte intégral

(1)

une vitalité

profi table à tous

Les activités minières au Québec :

Dépot légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011 ISBN : 978-2-550-63418-8 (imprimé)

© Gouvernement du Québec

Survol de l’année 2010

(2)

L’extraordinaire vitalité d’un secteur méconnu 2

Une année de recherche 4

Une année d’exploration 6

Cartes / Glossaire 8

Une année d’exploitation 10

Une année de restauration 12

Une année de croissance durable 14

En commençant par la fin… 16

Concepteur-rédacteur : Julie Bouchard Révision linguistique : Marie Racine Design et mise-en-page : Michel Bouchard Photos

Francis Fontaine

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune

Mines Agnico-Eagle

Les diamants Stornoway (Canada)

Connaissez-vous ( vraiment )

le secteur minier ?

(3)

Si l’on devait en soustraire les mines, il faudrait réécrire l’histoire du Québec. Comme il faudrait réinventer notre mode de vie si les activités minières devaient cesser. Pourtant, rares sont ceux et celles qui connaissent l’importance du secteur minier au Québec.

Au cours de la seule année 2010, la valeur de production de l’industrie minière québécoise a dépassé les 6,8 milliards de dollars. Selon les dernières estimations, elle devrait atteindre 8,2 milliards de dollars en 2011. Et cette croissance n’est ni soudaine, ni passagère.

Entre les années 2000 et 2010, l’investissement en exploration minière au Québec a été multiplié par cinq, alors que la valeur des exportations minières a presque doublé entre 1998 et 2010. Et de plus en plus de Québécois profitent de cette lancée exceptionnelle.

Il va de soi que la croissance du marché mondial des métaux et minéraux bénéficie au secteur minier québécois, qui est bien placé pour répondre à la demande des pays émergents. C’est d’ailleurs pour assurer la participation du Québec à ce cycle de croissance que le gouvernement du Québec s’est doté d’une toute première stratégie minérale en 2009.

Dans le cadre de la Stratégie minérale du Québec, la découverte de nouveaux gisements sera favorisée aussi bien dans les régions inexplorées que dans les régions où s’est écrite l’histoire minière du Québec. Toutes les sociétés minières intéressées par le potentiel géologique du Québec devront appliquer les principes du développement durable et s’assurer de la participation des communautés locales et autochtones à leurs projets d’exploration et d’exploitation minières… Ce que font déjà la plupart des sociétés minières actives au Québec.

Le Québec est reconnu comme l’une des régions du monde où le potentiel minier est le plus élevé.

Il s’agit de créer de la richesse, dans le respect de l’environnement et des communautés.

L’extraordinaire vitalité

d’un secteur méconnu

(4)

Elle est loin l’époque où une société minière creusait le sol, exploitait un gisement avant de repartir sans regarder derrière elle. Aujourd’hui, elles évaluent dès le départ les impacts de leur projet sur l’environnement et intègrent les coûts de restauration du site minier dans leur planification financière. Elles mesurent également les conséquences sociales de leur projet, se portent volontaires dans des programmes pilotes d’intégration de pratiques écorespon- sables et nouent des ententes de collaboration avec les nations autochtones.

Autre changement notable dans le secteur minier québécois : il s’ouvre de plus en plus au grand public, avec qui il souhaite instaurer un dialogue constructif.

Le présent document se veut le reflet du secteur minier au Québec, tel qu’il se présente aujourd’hui. L’année 2010 sert de toile de fond à la présentation des grandes étapes du développement minéral, qui démarre doucement et s’étire sur des décennies avant de se conclure, parfois, sur l’exploitation d’un gisement de métaux ou de minéraux, puis la restauration du site minier.

Nous espérons qu’au fil des pages, vous prendrez plaisir à découvrir la force du Québec dans le monde minier et que vous ressentirez de la fierté en découvrant le patrimoine géologique du Québec.

Bonne lecture!

De tous les « permis » qu’un projet minier doit obtenir, le plus important d’entre eux est l’acceptation sociale.

La nouvelle « Baie-James »

Le territoire au nord du 49e parallèle assure déjà la totalité de la production québécoise de nickel, de cobalt, d’éléments du groupe du platine, de minerai de fer et d’ilménite ainsi qu’une part importante de la production d’or.

Onze nouveaux projets pourraient être lancés au cours des prochaines années sur le territoire du Plan Nord.

À terme, le développement de ces seuls projets engendrerait 8,24 milliards de dollars d’investissement et créerait 11 000 emplois durant la construction, puis 4 000 emplois pendant l’exploitation.

L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 3

(5)

En surface, le Québec est marqué par l’omniprésence de la forêt, qui recouvre près de 50 % du territoire, par l’importance du réseau hydrographique, qui compte plus d’un million de lacs, de cours d’eau et de rivières, et par la diversité de la faune et de la flore sauvages. Tout cela a été façonné par quatre milliards d’années d’histoire géologique.

L’histoire et la diversité géologiques du Québec n’ont pas encore été entièrement dévoilées et c’est pourquoi Géologie Québec1 a lancé, dans le cadre de la Stratégie minérale du Québec, un vaste plan d’acquisition de connais- sances géoscientifiques.

La connaissance ouvre non seulement la voie à la découverte, mais elle permet aussi de faire des choix éclairés.

Mieux nous connaîtrons notre territoire, mieux nous saurons gérer notre patrimoine géologique.

Le potentiel minéral, c’est une promesse d’avenir

Le potentiel minéral se définit par la présence sur le territoire de ressources minérales non encore exploitées.

Le potentiel minéral le mieux connu est celui de la Sous-province géologique de l’Abitibi, d’où provient une grande partie de la production de métaux du Québec. Or, cette sous-province ne constitue qu’une petite partie de la Province du Supérieur, la plus grande des provinces géologiques du Québec.

La Province du Supérieur, qui forme le cœur du Bouclier canadien, couvre le tiers du territoire québécois. De taille beau- coup plus modeste, la Province de Churchill est aussi plus nordique, alors que la Province de Grenville occupe le sud du Québec, du moins jusqu’à la Plate-forme du Saint-Laurent et la Province des Appalaches.

La connaissance de ces grandes provinces géologiques est encore insuffisante. Toutefois, des découvertes récentes ont confirmé le potentiel minéral de plusieurs zones moins accessibles, notamment sur le territoire du Plan Nord.

Notre territoire est riche d’une géologie remarquable, mais nous ne connaissons pas encore toute l’étendue de cette richesse.

Exceptionnel, le potentiel minéral du Québec est reconnu à l’échelle internationale.

1 Géologie Québec a pour mission d’acquérir, de traiter et de diffuser des connaissances géoscientifiques sur les ressources minérales du Québec dans le but d’évaluer et de promouvoir le potentiel minéral des régions dans une perspective de développement durable.

Une année

de recherche

(6)

L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 5 L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 5

Avancement des connaissances

Près de 12 millions de dollars ont été consacrés à la réalisation de travaux géoscientifi ques au cours de l’année 2010-2011, ce qui a permis aux géologues cartographes d’inventorier une superfi cie de 200 000 kilomètres carrés.

Six projets de cartographie géologique ont été réalisés dans le nord du Québec, notamment dans la région de Mata- gami où les levés ont été complétés par des études sur la géométrie tridimensionnelle des unités fertiles en métaux usuels, en collaboration avec l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et l’École Polytechnique de Montréal.

Au nord d’Amos, une campagne d’échantillonnage par forage carottier de type sonique a été réalisée afi n de mieux connaître la stratigraphie des dépôts quaternaires accumulés sur le socle rocheux.

Dans les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Centre-du-Québec et de la Montérégie, trois projets de cartogra- phie à l’échelle de 1/50 000 ont été réalisés dans le cadre du Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines du Québec, en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Trois nouveaux levés géochimiques et deux projets de réanalyse de sédiments de fond de lac ont été réalisés au nord de Havre-Saint-Pierre et dans la région de la Baie-James. Enfi n, de vastes levés géophysiques aéroportés ont été effectués, dont un levé aéromagnétique à l’ouest de Kuujjuaq.

La nouvelle génération de géologues cartographes est plus soucieuse des impacts sociaux et environnementaux de son travail.

Ouvrir de nouvelles frontières et protéger des territoires

Les connaissances géoscientifi ques acquises en 2010 serviront à plusieurs fi ns : l’identifi cation de nouvelles cibles, la protection des meilleurs réservoirs d’eau potable au Québec et l’enrichissement de la base de données géoscienti- fi ques SIGÉOM, l’une des plus importantes et des plus complètes au monde.

Ainsi, 91 nouvelles cibles ont été identifi ées, la plupart étant des cibles pour l’or, le cuivre, l’uranium et les métaux rares dans le Nord-du-Québec. Quelques cibles de kimberlites en Abitibi-Témiscamingue, et de minéraux industriels et de pierre architecturale, sur la Côte-Nord, ont aussi été mises au jour.

Enfi n, l’avancement des connaissances favorise également la sauvegarde des sites géologiques exceptionnels.

Actuellement, quelque 300 géosites connus pourraient faire l’objet d’une protection en vertu de leur caractère exceptionnel.

Cuivre Kimberlite Or

(7)

C’est avec l’étude des cartes, levés et rapports géoscientifiques que commence l’exploration minière, qui peut s’étendre sur cinq, dix, vingt ou trente ans.

Souvent réalisée par de petites sociétés minières de propriété canadienne, l’exploration vise un objectif : la décou- verte de nouvelles mines d’or, de fer, de cuivre, de nickel, de métaux rares ou de pierres précieuses. Bref, on explore pour trouver de nouvelles sources de métaux, de minéraux et de pierres exploitables.

Le taux de réussite de l’exploration minière est faible, très faible même. Sur mille projets d’exploration, habituelle- ment, un seul conduit à l’ouverture d’une mine. Il faut donc multiplier encore et encore les projets avant d’enfin faire la découverte espérée.

Au cours de l’année 2010, près de 270 sociétés minières ont mené des activités d’exploration et de mise en valeur au Québec. Elles ont investi 483 millions de dollars, comparativement à 379 millions de dollars en 2009 et à 94 millions de dollars en 2000. L’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec se sont partagés plus de 86 % de ces investissements.

À la recherche de diamants et de métaux rares dans le nord du Québec

Au 31 décembre 2010, 204 projets d’exploration étaient en cours dans la région du Nord-du- Québec. De nouveaux indices d’or, d’uranium, de lithium et de métaux usuels (zinc, cuivre, nickel) ont été mis au jour dans la Province du Supérieur, alors que des indices de nickel, de fer et d’éléments des terres rares, entre autres, ont attiré l’attention au nord-est du Nunavik, dans la Province de Churchill.

En 10 ans, l’investissement en exploration minière a été multiplié par 5 !

Alors que les réserves mondiales de diamant baissent, la demande augmente, ce qui devrait entraîner une hausse des prix du diamant brut.

Une année

d’exploration

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L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 7

À la recherche d’or, de lithium et d’éléments des terres rares en Abitibi-Témiscamingue

Un total de 186 projets d’exploration ciblant l’or (65 %), les métaux usuels (Zn-Cu-Ni), le lithium et les éléments des terres rares étaient en œuvre en Abitibi-Témiscamingue, région déjà reconnue sur la scène internationale pour ses mines d’or. Bien que l’or et les métaux de base demeurent les substances les plus recherchées, le lithium et les terres rares suscitent de plus en plus d’intérêt.

Deux découvertes très prometteuses à la Baie-James

En 2001, des indices de diamant ont été découverts dans la région des monts Otish, dans le nord du Québec.

Depuis, les activités d’exploration ont démontré que les gîtes sont plus importants que prévu et pourraient contenir plus de 40 millions de carats de diamant de bonne qualité. L’étude de faisabilité devrait être déposée en fi n d’année 2011 et, si tout va bien, une première mine de diamants verra bientôt le jour au Québec.

Éléonore est un projet aurifère de classe mondiale situé sur le territoire de la Baie-James. L’étude sur les impacts environnementaux et sociaux a été complétée en 2010 et une entente a été conclue avec la nation crie, qui participera à l’exploitation du gisement. Au cours des prochaines années, 1,4 milliard de dollars devraient être investis dans le projet Éléonore, qui pourrait entrer en exploitation en 2012.

Des perles rares dans nos cellulaires

Même si leur nom laisse entendre le contraire, les éléments qui entrent dans la famille des terres rares se retrouvent fréquemment dans la croûte terrestre. Ce qui est rare, c’est leur concentration.

Les éléments des terres rares entrent dans la fabrication de technologies « vertes » et de nombreux appareils électroniques, tels que les cellulaires, les écrans plats, les disques durs, les éoliennes ou les voitures élec- triques. Un marché gigantesque qui pourrait faire bondir de 60 % la demande au

cours des prochaines années2.

Les gîtes d’éléments des terres rares découverts au Québec sont parmi les plus prometteurs au monde. Leur exploitation contribuerait à stabiliser l’approvisionnement mondial, actuellement dominé par la Chine.

Rouler au lithium

À l’état pur, le lithium est un métal mou de couleur blanc argenté qui s’oxyde rapidement au contact de l’air ou de l’eau. Le principal produit de l’activité minière est le carbonate de lithium, un composé industriel important qui est utilisé en psychiatrie pour traiter les états maniaques et le trouble bipolaire, mais

qui sert surtout à la fabrication de verre, de céramique, de graisses lubrifi antes et de quelque 150 autres produits industriels, dont les batteries au lithium, élément clé de la voiture électrique.

Plusieurs projets miniers en cours – notamment en Abitibi et à la Baie-James – visent le marché du carbonate de lithium pour l’industrie de la voiture électrique. Une première mine de lithium pourrait entrer en activité au Québec dès 2013.

En 2011, le carbonate de lithium se vend au prix de 4 500 à 5 500 $ US la tonne.

La demande pourrait croître de 7 à 8 % par année jusqu’en 2025.

2 Le Devoir du 12 mai 2011

(9)

D’une substance…

Argent : métal précieux, blanc, ductile, très malléable et excellent conducteur électrique.

Chrysotile : variété fibreuse d’un silicate (serpentine), ininflammable, imputrescible et flexible.

Cobalt : métal blanc assez malléable. Extrait de minerais de cuivre et de nickel.

Cuivre : métal rouge orangé malléable, ductile, à forte conductivité électrique et thermique et altérable à l’air.

Feldspaths : groupe de minéraux le plus répandu dans la croûte terrestre. Transparents ou de couleur pâle, ils sont constitués de potassium, de sodium ou de calcium combinés à de l’aluminium, du silicium et de l’oxygène.

Fer : métal blanc gris, le plus dur des métaux usuels tout en étant malléable et ductile.

C’est le principal constituant de l’acier.

Graphite : minéral noir à éclat submétallique qui se débite en feuillets. Formé essentiellement de carbone, on le retrouve notamment dans les crayons « de plomb ».

Micas : minéraux appartenant au groupe des silicates. Forment des prismes aplatis à débit en minces lamelles flexibles et élastiques.

Or

Or, argent, cuivre, zinc Fer, fer et titane Nickel, cuivre Niobium Chrysotile Feldspath Graphite Mica Sel Silice

Or

Or, argent, cuivre, zinc Fer, fer et titane, vanadium Nickel, cuivre

Niobium, tantale Apatite

Terres rares, yttrium, zircon Uranium

Lithium Diamant

Minéraux d’aluminium Territoire du Plan Nord Mines

Projets

Terre-Neuve- et-Labrador

Val-d’Or Rouyn-Noranda

Lebel-sur-Quevillon

Îles de la Madeleine Sept-Îles Havre-Saint-Pierre

Rimouski

Gaspé

Matagami Chibougamau

Radisson

Wemindji

Fermont Kuujjuaq Kangiqsujuac Salluit

Puvirnituq

Schefferville

La Tuque

Gatineau

Québec Trois-Rivières

Montréal Sherbrooke Thedford Mines Saguenay

0 150km

Tracé de 1927 du Conseil privé (non définitif)

Trac

é d e 192

7 du Conseil p

rivé (n on dé

nitif)

Mines actives et projets miniers

de mise en valeur et de développement

(10)

L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 9

…à l’autre

Nickel : métal blanc argenté, brillant, ductile, malléable, qui n’est jamais pur à l’état naturel, car il est toujours associé à du fer. Son principal minerai est la pentlandite.

Or : métal précieux, jaune, ductile, malléable, inaltérable et inoxydable. Trouvé sous forme de grains ou de paillettes dans des filons et des dépôts alluvionnaires.

Palladium : métal précieux, blanc malléable appartenant au groupe du platine. Associé aux minerais de nickel ou de platine.

Platine : métal précieux, blanc et très dur, malléable, ductile et résistant à la corrosion. Extrait des minerais de nickel-cuivre ou à l’état natif.

Sel gemme : aussi appelé halite ou chlorure de sodium. Forme des cristaux cubiques incolores ou des masses granulaires blanches ou colorées par des impuretés.

Silicium : élément le plus abondant de la croûte terrestre après l’oxygène. Entre dans la composition de la silice (quartz), du feldspath et des minéraux de la famille des silicates.

Tourbe : matière organique légère, brunâtre formée par l’accumulation de débris, notamment des végétaux comme des mousses.

Zinc : métal dur d’un blanc bleuâtre qui n’existe pas à l’état natif, mais forme de nombreux minéraux : sulfures, oxydes, carbonates, etc.

Terre-Neuve- et-Labrador

Sous-province de l’Abitibi

Appalaches Churchill Grenville Plateforme Supérieur Val-d’Or

Rouyn-Noranda

Lebel-sur-Quevillon

Îles de la Madeleine Sept-Îles Havre-Saint-Pierre

Rimouski

Gaspé

Matagami Chibougamau

Radisson

Wemindji

Fermont Kuujjuaq Kangiqsujuac

Salluit

Puvirnituq

Schefferville

La Tuque

Gatineau

Québec Trois-Rivières

Montréal Sherbrooke Thedford Mines Saguenay

Provinces

0 150km

Tracé de 1927 du Conseil privé (non définitif)

Trac

é d e 192

7 du C

onseil p

rivé (n on dé

nitif)

Provinces géologiques

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Si l’on explore dans le but de découvrir de nouveaux gisements, on exploite pour extraire de la terre les roches et les minéraux solides qui ont une valeur économique.

Au Québec, on extrait des métaux usuels (fer, cuivre, nickel, zinc) ou rares (niobium, cobalt), des minéraux industriels (graphite, mica, calcaire, sel gemme), des métaux précieux (or, argent, platine, palladium), du sable, du gravier, des pierres industrielles ou architecturales et de la tourbe.

La valeur économique des minéraux est relative, car elle est liée aux fl uctuations des marchés mondiaux. Toutefois, le Québec, qui est un important producteur de métaux, profi te de la croissance exponentielle de la demande pour le fer, le nickel et le cuivre.

Un sommet historique

6,8 milliards de dollars3. C’est la valeur des expéditions minières du Québec en 2010. Un sommet historique qui pourrait bien être dépassé en 2011. La performance exceptionnelle du Québec s’explique principalement par l’augmentation des expéditions de fer, de nickel et de zinc. En effet, le Québec a expédié 17 000 kt de minerai de fer en 2010, contre 13 358 kt en 2008.

10 000 kt

2008 2010

12 000 kt 14 000 kt 16 000 kt 18 000 kt

17 000 kt 13 658 kt

Une année

d’exploitation

3 Données prévisionnelles de l’Institut de la statistique du Québec

(12)

L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 11 L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 11

Un véritable « boom de fer »

La croissance de la demande pour le fer stimule le développement des sociétés minières, qui n’hésitent pas à investir, surtout sur la Côte-Nord.

• ArcelorMittal Mines Canada prévoit augmenter de 60 % sa production de concentré de fer dans ses installations du Mont-Wright et construire une nouvelle usine de bouletage à Port-Cartier :

• Investissements prévus : 2 milliards de dollars

• Création de 1 000 nouveaux emplois

• Tata Steel et la société montréalaise New Millenium Iron prévoient investir près de 4,8 milliards de dollars dans la mise en valeur de deux gisements de fer près de Schefferville.

• Cliff Natural Resources prévoit doubler sa production de concentré de fer au lac Bloom, qui passerait de 8 Mt/an en 2010 à 16 Mt/an d’ici 2015.

• Enfi n, Rio Tinto, Fer et Titane prévoit prolonger la vie de sa mine de fer au lac Tio jusqu’en 2050.

Les sociétés minières qui ont exploité les mines métalliques du Québec en 2010 ont généré quelque 10 000 emplois directs.

Une production exceptionnelle

À l’échelle mondiale, le Québec est le troisième producteur d’ilménite (minerai de titane et de fer) et le deuxième producteur de niobium, après le Brésil. Il produit également de nombreux minéraux industriels (chrysotile, graphite, mica, sel gemme, feldspath potassique et silice), des pierres architecturales et de la tourbe.

• En 2010, la valeur des expéditions de minéraux industriels a atteint 651 M$4.

• Quatre-vingt-seize carrières de pierre architecturale étaient exploitées au Québec. Seize d’entre elles sont situées dans le secteur de Rivière-à-Pierre, dans la région de la Capitale-Nationale.

• La production de tourbe a augmenté de 20 % par rapport à 2009.

• Le Québec compte maintenant 17 producteurs de tourbe qui exploitent 35 sites situés principalement dans les régions du Bas-Saint-Laurent, du Centre-du-Québec, de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Obligations des sociétés minières

L’extraction et le traitement des substances minérales produisent des résidus qui peuvent affecter l’environ- nement si l’on ne prend pas les précautions nécessaires. Les lois actuellement en vigueur au Québec obligent les sociétés minières à restaurer les terrains touchés par leurs activités d’exploitation et d’exploration.

4 Données prévisionnelles de l’Institut de la statistique du Québec

(13)

Au Québec, le secteur minier a une longue histoire dans laquelle la restauration des sites miniers n’a pas toujours trouvé sa juste place. Mais l’histoire et les mentalités évoluent, si bien que les choses changent rapidement…

et en mieux.

Depuis 1995, les lois en vigueur au Québec obligent toute personne ou société qui entreprend des travaux d’exploration ou d’exploitation minière susceptibles de perturber l’environnement à prévoir, planifier et effectuer la restauration des sites utilisés.

Aujourd’hui, les travaux d’exploitation ne peuvent pas commencer avant le dépôt d’un plan de restauration. De plus, une garantie financière couvrant 70 % du coût de la restauration des aires d’accumulation de résidus miniers doit être déposée avant la fin des travaux.

Innover tout en corrigeant les erreurs de l’histoire

Avant 1995, les sociétés minières n’étaient pas légalement tenues d’effectuer des travaux de restauration, et certaines ont laissé derrière elles un certain nombre de sites miniers qui sont entrés sous la juridiction de l’État.

Dès 1987, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a entrepris la restauration de ces sites, accélérant les travaux en 2007 dans le cadre d’un programme national de réhabilitation.

Au cours de la dernière année, les travaux de restauration se sont surtout concentrés dans les régions de l’Abitibi- Témiscamingue et du Nord-du-Québec.

De nombreux experts ont participé aux travaux de restauration des sites miniers abandonnés, ce qui a favorisé l’élaboration de technologies innovatrices faisant usage de matières résiduelles, telles que les résidus forestiers, les boues d’usine d’épuration, les boues de fosses septiques, les boues de papetières, les cendres d’usines de

Le projet de loi n

o

14 propose de porter la garantie financière à 100 % du coût des travaux de réaménagement et de restauration de l’ensemble d’un site minier.

L’utilisation de matières résiduelles lors des travaux de restauration s’accorde parfaitement aux principes du développement durable.

Une année

de restauration

(14)

L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 13

Un grand prix bien mérité

Au milieu du 19e siècle, plusieurs gisements de cuivre et de pyrite étaient découverts dans la région de l’Estrie.

En 1850, les premières mines voyaient le jour et dix ans plus tard, l’extraction du cuivre prenait son essor en Estrie.

En 1939, la mine Eustis cessait ses activités sans que le site soit restauré.

Depuis, le site Eustis a été restauré sous l’égide du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Une cellule de confi nement a été installée afi n de réduire les risques de contamination des écosystèmes aquatiques voisins et la plaine inondable de la rivière Massawippi a été aménagée afi n de favoriser la biodiversité du secteur. Ce travail de res- tauration exemplaire a remporté le prix Environnement lors de la 8e édition des Grands Prix du génie-conseil, en 2010.

Le cycle des métaux

Si les métaux et les minéraux ne sont pas des ressources naturelles renouvelables, les métaux peuvent être recyclés et réutilisés plusieurs fois. Ainsi, des appareils photographiques, des moniteurs d’ordinateurs, des fi ls de cuivre, des composantes électroniques et des centaines d’autres objets contenant des métaux sont recyclés chaque année à la fonderie Horne, à Rouyn-Noranda.

Quand tout le monde gagne

Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et la société minière Osisko partageront à parts égales les coûts de restauration des aires d’accumulation de résidus miniers de l’ancienne mine East Malartic.

Selon l’entente signée par les deux parties :

• la restauration du site sera faite à moindres coûts pour l’État;

• l’utilisation de ressources naturelles (sable et gravier, argile, etc.) pour la restauration du site sera réduite au minimum;

• la construction d’un nouveau parc à résidus sera évitée, ce qui empêchera la perturbation d’autres territoires.

cogénération ou les résidus neutres de certaines mines en exploitation. À ce jour, ces technologies ont permis de faire des gains importants : les coûts de restauration ont été réduits et l’utilisation des matériaux naturels (sable, gravier, argile, etc.) a été minimisée.

Eustis est un exemple d’intégration des principes de développement durable reproductible dans d’autres secteurs perturbés par les activités industrielles.

PENDANT

APRÈS

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Croissance des investissements et des exportations, diversifi cation des minerais recherchés, hausse de la valeur des métaux… Le secteur minier est en effervescence, et tout le Québec en profi te.

La demande est propulsée par les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui ont des besoins considérables en métaux. Le Québec est bien placé pour répondre à leurs besoins en raison de son potentiel minéral, de sa stabilité économique et de la qualité de sa main-d’œuvre.

Sur une lancée ascendante, l’investissement minier a connu une septième année de croissance ininterrompue en 2010, dépassant largement les 2 milliards de dollars. Depuis l’an 2000, la valeur des investissements de l’industrie minière croît à un rythme annuel moyen de 8 %. C’est deux points supérieurs à l’ensemble du secteur industriel québécois.

Bond des redevances minières

En droits miniers, le gouvernement du Québec a récolté 304 millions de dollars en 2010-2011. C’est plus du double que ce qui était prévu, et davantage que ce qui avait été globalement recueilli au cours des dix années précédentes (289 millions de dollars).

Le bond des redevances minières a été provoqué par la modifi cation au régime des droits miniers et l’augmentation de la valeur de la production minière. Le Québec devrait récolter 365 millions de dollars en redevances minières annuelles au cours des quatre prochaines années, pour un total de 1,4 milliard de dollars.

Une année de

croissance durable

Investissement minier, Québec, 2006-2010

En millions de $ 2006 2007 2008 2009 20101

Exploration et mise en valeur 295 477 526 379 483 Hors d’un site minier 265 452 500 314 448 Sur un site minier 30 25 26 65 35 Aménagement de complexes miniers 918 1 148 1 485 1 661 2 017 Travaux généraux 316 363 439 404 453 Immobilisations 272 467 667 896 1 162 Réparations 330 318 379 361 402

Total 1 213 1 625 2 011 2 040 2 500

Investissement minier, Québec, 2006-2009 et 2010

1. Intentions révisées (avril 2010).

Source : Institut de la statistique du Québec, Relevé des dépenses d’exploration minière, de mise en valeur et d’aménagement de complexes miniers, 2009 et 2010 (intentions révisées).

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L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 15 L e s a c t i v i t é s m i n i è r e s a u Q u é b e c : u n e v i t a l i t é p r o f i t a b l e à t o u s n 15

L’effet boule de neige de la croissance

Les producteurs miniers de la Côte-Nord investissent des centaines de millions de dollars pour profi ter de la hausse du prix du fer, qui a atteint de nouveaux sommets en 2010. Du même souffl e, ils attirent l’attention sur la région, qui voit passer de plus en plus de gens… Ainsi, de tous les aéroports du pays, c’est celui de Sept-Îles qui a connu la plus forte augmentation de son achalandage en 2010, soit une hausse de 11 % en un an.

Recherchés : 6 000 nouveaux travailleurs

En pleine croissance, l’industrie minière a un besoin criant de main-d’œuvre : 1 000 emplois seront créés d’ici 5 ans dans la seule région de la Baie-James. Mais cette région n’est pas la seule à vouloir attirer les jeunes travailleurs. Les sociétés minières de l’Abitibi sont, comme celles de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, aussi en mode recrutement.

L’ensemble de l’industrie minière devra recruter 6 000 travailleurs d’ici 2015 et 7 000 autres avant 20205.

Salaire annuel moyen = 100 000 $

Si le lancement du Plan Nord bénéfi cie aux sociétés minières, c’est également le cas pour les travailleurs miniers.

Les 400 travailleurs de la mine Raglan, au Nunavik, ont obtenu 10 000 $ de plus par an dans leur nouveau contrat de travail conclu avec la multinationale Xstrata Nickel. Le salaire moyen annuel des 400 employés passera ainsi de 90 000 $ à 100 000 $.

Le salaire moyen dans les mines est le plus élevé parmi tous les secteurs industriels au Canada.

Des chiffres et des lettres

Les activités liées à la production minière génèrent au moins 34 000 emplois directs et indirects répartis dans toutes les régions du Québec, incluant :

• 2 200 dans les activités d’exploration minière;

• 9 900 dans les activités d’extraction;

• 4 300 dans les activités de la première transformation;

• 14  000 emplois indirects (services professionnels, fabricants de machineries, etc.);

• Les investissements en immobilisations et réparations génèrent l’équivalent de 3 600 emplois en moyenne par année.

En 2010, les retombées fi scales totales du secteur minier ont dépassé 600 millions de dollars.

Les sociétés minières devraient acquitter des droits de 1,4 milliard d’ici 2014.

Dans le monde minier, le Québec jouit d’une très bonne réputation qui lui vient d’abord de la qualité de sa main-d’œuvre.

Une société comme ArcelorMittal embauche en moyenne de 400 à 500 personnes par année pour remplir 300 fonctions diff érentes.

5 Selon l’étude Estimation des besoins de main-d’œuvre du secteur minier au Québec 2010-2020, effectuée par quatre organismes, dont le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines.

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Ce n’est pas d’hier que l’homme creuse la Terre pour en extraire des métaux et des minéraux. Déjà, l’homme pré- historique se fabriquait des armes, des outils et des bijoux avec les morceaux de pierre, de cuivre, d’or ou d’argent qu’il trouvait dans le sol.

Aujourd’hui, nous construisons des villes, des systèmes routiers, des habitations, des usines, des voitures ou des avions et fabriquons des appareils électroniques, des électroménagers, des instruments de musique ou des produits pharmaceutiques grâce aux métaux et minéraux issus de l’exploitation minière de la Terre.

Pas de mines, pas de voitures!

Difficile d’imaginer ce que serait la voiture s’il n’y avait plus d’activités minières. Il n’y aurait alors plus de silice (vitres et pare-brise), plus d’amiante (freins et joints d’étanchéité), plus de fer, ni d’acier (châssis, moteur), plus de mica (tableau de bord), plus de platine (catalyseur), plus de zinc (portières, pneus, silencieux) et plus de chrome (garni- tures). La voiture électrique ne s’en sortirait pas mieux, car elle devrait se passer de batterie au lithium… un autre sous-produit de l’activité minière.

Le côté caché de la maison

En moyenne, il a fallu 190,5 kg de cuivre pour installer la plomberie, le chauffage et l’électricité dans chaque maison nord-américaine. Il a aussi fallu de la pierre, des briques et du béton pour couler les fondations et monter les murs, du fer et du nickel pour fabriquer les électroménagers, les ustensiles, les chaudrons ou l’ordinateur de même que du zinc pour assurer les qualités antiseptiques des savons et des shampoings. Sans oublier l’ajout d’un peu de bismuth pour le soulagement des malaises gastriques.

Rouler sur l’acier

Vous avez une bicyclette, une canne à pêche, une raquette de tennis, des bâtons de golf ou des skis? Alors, vous êtes un grand consommateur d’acier, de chrome, de graphite et de titane, des substances dont ne sauraient se passer vos articles de sport préférés.

Un sourire en or

Les métaux et les minéraux ont révolutionné la dentisterie moderne, qui fait plus d’un usage des substances issues de la Terre. Bien des implants dentaires sont posés sur une tige de titane, biocompatible avec l’os de la mâchoire.

Vous portez des broches? Il y a de fortes chances qu’elles soient en métal ou en céramique. On vous a fait une obtu- ration hier? Votre dentiste a sans doute employé une céramique dentaire à base de feldspath pour réparer la dent.

Et c’est sans parler des dents en or…

En commençant

par la fin...

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une vitalité

profi table à tous

Les activités minières au Québec :

Dépot légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011 ISBN : 978-2-550-63418-8 (imprimé)

© Gouvernement du Québec

Survol de l’année 2010

Références

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