• Aucun résultat trouvé

MONTRÉAL ET LE LAC SAINT- PIERRE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MONTRÉAL ET LE LAC SAINT- PIERRE"

Copied!
25
0
0

Texte intégral

(1)

GOUVERNEMENT DU QUÉBEC MINISTÈRE DU TOURISME DE LA CHASSE ET DE LA PÊCHE

GÉRARD MASSÉ SERVICE DE L'AMÉNAGEMENT

DE LA FAUNE RAPPORT TECHNIQUE

FRAYÈRES À POISSONS D'EAU CHAUDE DU COULOIR FLUVIAL, ENTRE

MONTRÉAL ET LE LAC SAINT- PIERRE

(2)

Service de l'Aménagement de la Faune

Frayères à poissons d'eau chaude du couloir fluvial, entre Montréal et le lac Saint-Pierre

par Gérard Massé

biologiste

Ministère du Tourisme, de la chasse et de la Pêche Province de Québec

Novembre 1974

(3)

Dépôt légal - 2e trimestre 1977 Bibliothèque nationale du Québec Réimpression mai 1977

(4)

TABLE DES MATIERES

p Remerciements

Introduction 1

Facteurs influençant la reproduction des poissons 2

Méthode 5

Résultats 5

Discussion 8

Conclusion et recommandations 14

Liste des poissons mentionnés dans le texte 17

(5)

Remerciements

Je me dois de remercier messieurs Pierre Levesque et Paul Girard, techniciens de la faune, et monsieur Richard Barbeau, étudiant, pour leur participation trs active dans l'exécution de ce projet et, de souligner l'efficacité et l'enthousiasme qu'ils ont sans cesse démontrés.

Je remercie également monsieur Raymond Pominville, technicien en art graphique et appliqué, pour la réalisation des figures.

i.

(6)

Introduction

Environ 90 espèces de poissons habitent les eaux du couloir fluvial à un moment ou l'autre de l'année; de ce nombre, une soixantaine y frayent et y vivent à l'année longue.

Il serait présomptueux de vouloir localiser en une seule saison toutes les frayères pour toutes ces espèces sur un

territoire aussi vaste que le couloir fluvial. Toutefois, les condi- tions favorables h la reproduction de plusieurs de ces espèces se trouvent aux mêmes endroits. Nous pouvons donc parler de frayères ou de lieux favorables à la reproduction des poissons plutôt que de frayères pour une espèce en particulier. Par exemple, une baie peut servir à la reproduction du grand brochet et à celle de l'achigan à grande bouche mais à une date différente; le grand brochet allant

frayer en avril dans une végétation de graminées terrestres (ou légère- ment paludéennes) inondée par la crue des eaux, alors que l'achigan à grande bouche ira frayer dans la végétation nettement paludéenne au

début de juin, lorsque l'eau est plus basse et beaucoup plus chaude (Fig. 1).

Cependant, dû au très grand nombre d'espèces en cause, beaucoup d'habitats fort différents les uns des autres sont utilisés pour la fraye par au moins une espèce.

(7)

2.

Facteurs influençant la reproduction des poissons

En fait, quatre facteurs jouent un rôle déterminant dans la reproduction des poissons et en particulier ceux du couloir fluvial:

1. La température de l'eau. C'est le facteur principal qui détermine la date de fraye des poissons selon les exigences physiologiques de l'espèce.

2. Le niveau de l'eau. Pour certaines espèces, tel que le grand brochet, le niveau des hautes eaux printa- nières est d'une importance capitale puisque d'une part, il cause l'inondation des graminées terrestres indispensables à sa reproduction, et d'autre part, influence grandement le taux de survie des alevins qui requièrent un abaissement lent et graduel de ce niveau. De plus, la profondeur optimale à laquelle plusieurs poissons frayent se situe au voisinage de 1 pied.

3. Le courant et le déferlement des vagues. La plupart des espèces de poissons du couloir fluvial frayent en l'absence de courant fort et du déferlement des vagues. Ainsi, les baies, les canaux transversaux, la partie aval des îles et les terres inondées au printemps sont les endroits pouvant le mieux répondre à cette exigence. Toutefois certaines espèces fort importantes au point de vue de la pêche sportive et commerciale

frayent en eau rapide, au pied d'une cascade par exemple.

(8)

3.

C'est le cas de l'achigan à petite bouche, du doré jaune, de l'esturgeon de lac et des meuniers

4. Le substratum et la végétation. Certaines espèces ont besoin d'une végétation spécifique alors que d'autres frayent sur du gravier ou du sable. De façon générale les fonds mous, c'est-à-dire les argiles et les limons nouvellement déposés, ou les terres arables fraîchement retournées ne servent pas

pour la fraye des poissons; les oeufs qui se font recouvrir de fines particules limoneuses ou argileuses meurent par asphyxie.

(9)

6 pi — avril mai

13 ao 4:p

...r)0Dde7i>:

- • , aw

e tee

Adit,

1,7,1ffltrea

b:11-giota.r.

000

0,efley„

juillet Op*

1 GRAND BROCHET 2 DORÉ JAUNE 3 PERCHAUDE

4 ÉPERLAN ARC-EN-CIEL 5 POISSON—CASTOR 6 MASKINONGÉ

7 ACHIGAN À GRANDE BOUCHE 8 ESTURGEON DE LAC

9 BARBOTTE BRUNE

10 ACHIGAN À PETITE BOUCHE 1 I SUCEURS, MEUNIERS

12 MARIGANE NOIRE 13 CRAPET DE ROCHE 14 CRAPET-SOLEIL

VÉGÉTATION TERRESTRE /, VÉGÉTATION PALUDÉENNE

VÉGÉTATION AQUATIQUE OU GRÈVE NIVEAU D'EAU

Pn:;;:.,-,9 SUBSTRATUM

'•-

Fig. 1. Lieux et périodes de fraye des principales espèces de poissons sportifs du couloir fluvial, entre Montréal et le lac Saint-Pierre.

(10)

5.

Méthode

Les exigences en regard du milieu de fraye étant connues pour plusieurs espèces, nous avons donc localisé ces lieux et, par diverses méthodes de pêche, capturé des alevins pour s'assurer qu'il y avait bien eu fraye. A certains endroits des adultes ont également été capturés afin d'étudier l'état de maturité des gonades.

Le grand brochet étant l'espèce qui fraye le plus tôt

au printemps, nous avons donc commencé par chercher les milieux favorables à sa reproduction. C'est ainsi que nous avons constaté que le grand

brochet fraye presqu'essentiellement sur une plante appelée phalaris roseau (Phalaris arundinacea L.). Aussi, la spartine pectinée ou herbe à lien (Spartina pectinata Link.) sert énormément à abriter les brochetons lorsqu'ils ont atteint 2.5 à 5.0 cm (1 à 2 po) de longueur. Ces connaissan- ces ont été d'un grand secours pour localiser les frayères à grand brochet.

Par la suite, nous avons cherché à connaître les autres espèces de poissons qui utilisent ces frayères.

Plusieurs endroits paraissant impropres pour la fraye ont aussi été étudiés afin de s'assurer de l'exactitude de la méthode. Les travaux ont duré du 19 avril au 2 août 1974.

Résultats

Nous avons établi quatre catégories de frayères d'après les potentiels suivants: très élevé, élevé, moyen et faible (Fig. 2a et 2b).

(11)

6.

Ces potentiels ont été évalués d'après quatre critères qui, en fait, sont les facteurs qui influencent le plus directement la productivité d'une frayère.

1. Les frayères à potentiel très élevé.

a- Elles fournissent une grande quantité

Note.

d'alevins pour un effort de pêche déter- miné.

b- Elles permettent la fraye à plus de dix (10) espèces de poissons en fournissant plusieurs habitats différents.

c- Elles ont une topographie telle que la frayère est utilisable à chaque année, indé- pendamment du niveau des hautes eaux printa- nières.

d- Elles offrent une eau bien réchauffée, très calme ainsi que de la nourriture en abondance.

Généralement, les espèces utilisant ces frayères sont les suivantes:

le grand brochet la perchaude le poisson-castor l'umbre de vase

l'achigan à grande bouche

la barbotte brune la chatte de l'est la carpe

le crapet-soleil la marigane noire

2. Les frayères à potentiel élevé.

a- Elles fournissent une grande quantité d'alevins pour un effort de pêche déterminé.

(12)

7.

b- Elles permettent la fraye à plus de dix (10) espèces de poissons en fournissant plusieurs habitats différents.

c- Elles ont une topographie telle que la frayère est utilisable à chaque année, indépendamment du

niveau des hautes eaux printanières.

d- Elles offrent une eau légèrement réchauffée avec un courant lent. Ce critère est le seul qui différencie les deux premières catégories.

Note. Les espèces de poissons utilisant ces frayères sont les mêmes que celles énumérées dans la première catégorie.

3. Les frayères à potentiel moyen.

a- Elles fournissent une quantité moyenne

d'alevins pour un effort de pêche déterminé.

b- Elles permettent la fraye à plus de cinq espèces de poissons.

c- Elles ont une topographie telle que 50% de la production d'alevins est obtenu même si le niveau des hautes eaux printanières est défavorable.

d- Elles offrent une eau non réchauffée avec un courant moyen.

Note. Généralement, les espèces utilisant ces frayères sont les suivantes:

(13)

8.

le grand brochet la perchaude la barbotte brune la carpe

le crapet-soleil

4. Les frayères à potentiel faible

a- Elles fournissent une faible quantité d'alevins pour un effort de pêche déterminé.

b- Elles permettent la fraye à quelques espèces de poissons seulement, généralement le grand brochet, le meunier noir et le meunier rouge.

c- Elles ont une topographie telle que la produc- tion de la frayère peut devenir presque nul si le niveau des hautes eaux printanières est dé- favorable.

d- Elles offrent une eau non réchauffée avec un courant fort.

Remarque: Pour les espèces de poissons frayant en eau courante, seulement les deux premiers critères de chacune des catégories ont servi à évaluer le potentiel de leurs frayères.

Discussion

1. La rivière aux Pins, Boucherville. (Frayère à potentiel très élevé).

(14)

9.

La section de cette rivière comprise entre son embouchure et 0.4 km (0.25 mi) en amont du pont de la voie ferrée, constitue une excellente frayère pour une foule d'espèces de poissons.

L'autre section de la rivière en amont de la première et s'étendant jusqu'à la rue De Montbrun est, quoique plus étroite, très utilisée pour la fraye de plusieurs espèces.

La rivière aux Pins permet aux poissons de retrouver à chaque année un milieu propice pour la fraye et cela indépendamment des fluctuations annuelles du niveau des hautes eaux printanières. En effet, ayant le rebord très évasé, la zone de faible profondeur d'eau, de 15 cm à 60 cm (de 0.5 pi à 2 pi) ne fait que se déplacer selon le niveau de l'eau.

Les espèces de poissons qui vont y frayer sont les suivantes:

le grand brochet le doré jaune la perchaude le poisson-castor l'umbre de vase

l'achigan à grande bouche le meunier noir

le meunier rouge la carpe

le crapet-soleil le crapet de roche la marigane noire,

la barbotte brune la lotte

la chatte de l'est la queue à tache noire le méné pâle

le méné d'argent le ventre-pourri le méné émeraude le mulet à cornes la tête-de-boule le fondule barré le raseux-de-terre

Les terrains qui bordent cette rivière appartiennent à des particuliers et ces derniers autorisent des compagnies de démolition à déverser une foule de matériaux sur les abords de la rivière aux Pins.

Cette situation ne peut être tolérée puisque l'accès des poissons h la frayère s'en trouve grandement compromis.

(15)

10 .

Les domaines résidentiels de la ville de Boucherville s'étendent maintenant jusqu'aux terres basses qui constituent cette frayère. Le remblayage de ces terres pour la construction domiciliaire étant maintenant fort rentable, des mesures coercitives devront être

prises incessamment afin de conserver cet habitat pour la reproduction des poissons.

Une partie de ces terres sont actuellement zonées parc par la ville de Boucherville mais aux dires des autorités de cette ville, les pressions exercées par les propriétaires en vue d'obtenir l'autori- sation de vendre leurs terrains pour la construction sont très fortes.

L'administration de la ville de Boucherville souhaite que les autorités gouvernementales les appuient en leur soumettant un plan d'aménagement qui les aiderait à stopper les développements domiciliaires dans ce secteur. Cette frayère étant une des plus productives de tout le couloir fluvial, sa protection apparait donc impérative.

2. Les îles de Boucherville.

a- Lille de la Broquerie. (Frayère à potentiel moyen).

C'est une ile très plate dont le rendement comme frayère est soumis aux fluctuations annuelles du niveau des hautes eaux printa- nières. Cette année, par exemple, les conditions au moment de la fraye du grand brochet étaient très bonnes et une grande quantité de géniteurs s'y sont rendus et ont frayé. Or, le niveau de l'eau s'est soudainement rehaussé de 3 pi dans les semaines qui ont suivi la fraye de ces brochets et pratiquement toute leur progéniture fut entrainée par le fort courant de l'eau. En effet, un effort de pêche considérable n'a permis la capture

(16)

11.

que de quelques brochetons au cours du printemps. Toutefois, nous avons constaté que cette île a été grandement utilisée par les

espèces frayant plus tardivement, telles que la barbotte brune et la carpe.

Cette région des îles de Boucherville est très produc- tive puisqu'en plus de servir à la fraye, elle offre un milieu extrê- mement favorable pour la croissance d'au moins 25 espèces de poissons.

b- L'Ile Ste-Mârguerite et l'île Charron.

Le remblayage des abords de ces îles pratiqué jusqu'au niveau des eaux du mois de juillet les rend pratiquement inutilisables pour la fraye des poissons. De plus, à maints endroits le remblai empiète profondément sur le littoral. Ainsi, la productivité primaire des eaux, aux abords de ces îles s'en trouve considérablement réduite et la faune ichthyologique en subit directement les effets.

En fait, ce remblayage du littoral n'est pas une récupéra- tion de terrain comme on l'entend souvent dire, mais une prise de possession

par l'entreprise privée de terrain appartenant à la Province. La vocation première de ces terres, c'est-à-dire la reproduction et la croissance de la faune aquatique et ailée (oiseaux migrateurs) est détournée à l'encontre du bien de la collectivité. A notre avis, c'est un exemple type de destruction écologique.

c- Les îles Lafontaine, Dufault et Montbrun.

(Frayères à potentiel faible).

Ces îles basses sont presque totalement inondées au printemps.

On pratique la culture du mars sur ces îles et l'érosion provoquée par la mise à nu du sol est très importante. A cause de cet état de chose,

(17)

12.

la reproduction des poissons y est presque inexistante mais pourrait devenir très bonne si on laissait la végétation permanente s'y tmplan- ter.

d- Les îles Saint-Jean, Picard, de la Commune et

Grosbois. (Frayères à potentiels élevé ou faible).

Ces îles sont cultivées sur presque toute leur superficie.

En général, les berges du côté nord de ces îles sont fortement inondées au printemps et l'érosion causée par la mise à nu du sol est très impor- tante. Ce secteur actuellement nul pour la reproduction des poissons

pourrait devenir très bon si on laissait la végétation s'y implanter.

Toutefois, les berges sud de ces îles constituent une frayère à potentiel faible alors que le chenal entre l'île Picard et l'île de la Commune est une frayère à potentiel élevé.

3. Les îles de Varennes. (Frayères à potentiels élevé, moyen ou faible).

Les berges de ces îles ne sont pas tellement propices à la reproduction des poissons mais les chenaux et les dépressions sur les îles constituent parfois des frayères à potentiel élevé.

4. La rivière Saint-Charles. (Frayère à potentiel très élevé).

L'embouchure de cette rivière ainsi que ses deux premiers tributaires constituent une excellente frayère.

(18)

13.

5. L'Ile Lebel, Repentigny. (Frayère à potentiel très élevé).

La baie entre l'ile Lebel et Repentigny constitue une frayère de premier ordre. Toutefois, le remblayage, la construction domiciliaire et la forte circulation nautique menacent grandement le rendement et même la survie de cette frayère.

6. Les îles de Verchères. (Frayères à potentiels élevé, moyen ou faible).

Toutes les berges sud de ces 11es sont inutilisées pour la fraye des poissons à cause des vagues des bateaux. Cependant, les

1

berges nord offrent des frayères à potentiel faible alors que les che- naux transversaux, beaucoup plus productifs, constituent souvent des frayères à potentiel élevé.

7. Les 11es de Contrecoeur. (Frayères à potentiels élevé, moyen ou faible).

Plusieurs de ces îles sont trop basses pour être utilisées par les poissons frayant tôt au printemps. Cependant, les berges du fleuve offrent de grandes possibilités pour la fraye de ces poissons puisqu'elles fournissent trois frayères à potentiel élevé.

8. L'Ile Deschaillons, rivière Richelieu. (Frayère à potentiel élevé).

Le chenal à l'ouest et au nord de cette ile constitue un milieu bien diversifié et offre de grandes possibilités pour la fraye des

poissons.

(19)

14.

9. Les îles de Berthier.

La grande quantité de frayères à fort potentiel dans ce secteur est sûrement une des causes les plus directes qui font de ces îles un lieu exceptionnel pour la pêche. On y retrouve une grande frayère à potentiel très élevé, 16 frayères à potentiel élevé dont plusieurs ont une superficie de 40 ha (100 ac) ou plus, 25 frayères à potentiel moyen et finalement 22 frayères à faible potentiel.

10. Les îles de Sorel.

Ces îles sont un peu moins riches en frayères que les îles de Berthier mais deux d'entre elles sont particulièrement importantes.

Il s'agit de la frayère h potentiel très élevé de l'ile de Grâce et de celle à potentiel élevé de l'ile du Moine.

Conclusion et recommandations

Environ 95% des espèces de poissons du couloir fluvial frayent dans très peu d'eau, soit 30 cm (1 pi), sur des terres inondées, entre le niveau des hautes eaux printanières et celui des eaux du mois de juillet (Fig. 1). Ainsi, les berges abruptes naturelles ou rendues ainsi par le remblayage ne sont pas utilisées pour la fraye des poissons. De façon analogue, les endroits exposés aux vagues des bateaux ou au fort courant de l'eau sont généralement inutilisés.

(20)

15.

Le substratum et la végétation qu'il supporte ont un effet direct sur le potentiel d'une frayère. L'exploitation agricole des terres inondées au printemps peut avoir un effet bénéfique ou des- tructif sur les frayères. En fait, l'exploitation agricole peut-être bénéfique dans deux circonstances: premièrement, lorsque les canaux de drainage vident bien les cuvettes et empêchent les alevins d'y rester emprisonnés et, deuxièmement, lorsqu'une prairie de graminées est main- tenue en permanence. Les effets destructifs sont ceux causés par la mise à nu du sol, soit par le piétinement ou le surbroutage par les animaux de ferme, soit par le labour annuel qu'exigent les cultures intensives.

Il est certain que beaucoup d'endroits n'ont jamais été propices pour la fraye des poissons mais plusieurs, hélas, furent complètement perdus par le remblayage des berges. Les marais et les terres inondées au printemps ont longtemps été considérés par les diri- geants d'entreprises, les autorités municipales etc.., et le public en général comme des espaces improductifs qu'il fallait récupérer. Heureu- sement, on comprend mieux maintenant le rôle essentiel que jouent ces milieux dans l'équilibre de la nature. Toutefois, ces milieux étant fort mal protégés par les lois actuelles, chaque année beaucoup d'entre eux sont irrémédiablement perdus par le remblayage. L'achat par le Gouvernement du Québec des terrains intensément utilisés pour la fraye des poissons est sans aucun doute le meilleur moyen à prendre pour les protéger.

De plus, la possession de ces terrains par la Province permettrait à notre Service d'y effectuer des aménagements physiques très avantageux.

(21)

Conséquemment, nous recommandons que:

1. La limite moyenne des hautes eaux printanières soit définie, arpentée et cadastrée afin que la zone inondée au printemps puisse être protégée effica- cement.

2. Les frayères à potentiels très élevé et élevé, telles qu'indiquées dans ce rapport, soient protégées et conservées intactes.

3. L'étude d'un projet d'aménagement de la frayère de la rivière aux Pins, à Boucherville, soit entreprise im- médiatement et que l'achat de ces terrains par le Gouvernement du Québec devienne une priorité dans ce secteur.

4. Les méthodes agricoles mettant à nu le sol des terres inondées au printemps soient évitées.

16.

(22)

LISTE DES POISSONS MENTIONNES DANS LE TEXTE *

17.

Noms scientifiques Acipenser fulvescens Amia calva

Oemerus mordax Umbra limi Esox lucius Esox masquinongy Catostomus catostomus Catostomus commersoni Moxostoma anisurum Moxostoma carinatum Moxostoma hubbsi

Moxostoma macrolepidotum Moxostoma valenciennesi Cyprinus carpio

Hybognathus nuchalis Notemigonus crysoleucas Notropis atherinoides Notropis hudsonius Notropis volucellus Pimephales notatus Pimephales promelas Semotilus atromaculatus Ictalurus nebulosus Fundulus diaphanus Lota iota

Ambloplites rupestris Lepomis gibbosus Micropterus dolamieui

Noms français l'esturgeon de lac le poisson-castor l'éperlan are-en-ciel l'umbre de vase

le grand brochet le maskinongé le meunier rouge le meunier noir le suceur blanc le suceur ballot le suceur cuivré le suceur rouge le suceur jaune la carpe

le méné d'argent la chatte de l'est le méné émeraude

la queue à tache noire le méné pâle

le ventre-pourri la tète-de-boule le mulet à cornes la barbotte brune le fondule barré la lotte

le crapet de roche le crapet-soleil

l'achigan à petite bouche

(23)

18.

Micropterus salmoides l'achigan à grande bouche Pomoxis nigromaculatus la marigane noire

Perca flavescens la perchaude

Stizostedion vitreum le doré jaune Etheostoma nigrum le raseux-de-terre

* Noms scientifiques et français d'après W.B. Scott and

E.J.

Crossman, 1973. Freswater fishes of Canada. Fisheries Research Board of

Canada, Ottawa, Bulletin 184, XI + 966 pp.

(24)

Z37

45° 45' 9 45. se N 73° 28. W 45° se N

CJ Z',.

ÎLE DE

,..

../

I ÎLE JÉSUS

MONTREAL

/ / / /

/ g!,

.P

il..

...

• BOUCHERV1

I 1 I I /

/ /I ....,'...,

'

,

/ ..,

/1,.. / /

.1 7

V

r

91

,....J\ •••• ... il... 1

i I - -

1%.

I i

.../

I I /

r 1... ... ...

I Li

.

1,

(... _________________---'-«

I

/ _ -

I

, SEAU OU

1

12 ASSOMPTION II

1 - - - • - - - - -

...

-- Ln -, n -LI , - - __ _ _ _ .., I-

00 fel!.

,,,, _,..---.—____

73° 21' W

5

N

73°

14'

45.

50' N

- — - -

-\45

SEpU

e,`

• LAVALTRIE REPENTIONS

Z LE,,,

c.

.r.--, SA/NT- LAuRENr

ÎLES

/ (--e:3;e0

ÎLE C-1117.

' SAINTE - THERÈSE éee

VARENNES a RUSSE

RENNES

.. DE

,...'4 VERCHERE S %

-

ingbCe'

.

SAIN,

VERCHÈRES a -„

Aer,e-e„,

e

CHAR, 5

...ir

DE CO RECOEUR

CONTRECOEUR pe..0 I..

/ _--- ---- —

_________----) ecoru£0

, ii

/`-ili

,- ji

1 4 i

-- ---

_ _ _J

lireiEIE; POTENTIEL TRÈS

:..1

POTENTIEL ÉLEVÉ

riff,

POTENTIEL MOYEN POTENTIEL FAIBLE

.-- LIMITE DU COULOIR

—I

I

-- 1

ÉLEVÉ

FLUVIAL

-...

4

N,-- - 1...

.'" - '. fif L ,--ril I

/ s41 I /../

... / / ..../"-. --

/ ."1/ ._

/ —.

/ / . ---- /

7

I

I I

t 1

I

-- _. ... ... I

-- -... I

i I

---- ....e

FI

1 1r- 1 li 1

r". I/ '-""/

I

s

/ j

/

/

//

0 1 2 rn1

O I 2 i ken

73' 21' W 73° 14' W 45 ° 45' N

Fig. 2a. Localisation

des

frayères.

(25)

73. 14'

W

73., Or

W

46° 00' N 46° 05' N 73°14' W 46°10 N 73° 7' W ae 15' N

15' N

73 . 00' y,

46°

IO' SAINT-ROC H- m

DE-RICHELIEU ...

.1 DES

‘,-`/'

/.--...\

P

1

\

\

I /

/ _

I

/

/

1,- BERTH1ERVILLE les II

-,,,,,' LE

,

. .

't.

46.

r /

....

SAINT -BARTHÉLEMY

-...,,

... .... ••••• ... ...

...

--

BAIE DE MA NAç

..,•••

__I

MASKINONGÉ

/

INON _.

DU CASTOR

DUPAS

"e('

ILE LE

--- À L'AIGLE

AUX OURS (

',LL,

i f ÎLES

DE LA 1GIRODEAU C

'›.

DE GRÂCE

e

II LANORA1E

DU MILIEU

Mi ISLE-DUPAS ÎLE

SAINT-IGNACE '\'--- ---->

_..

SAINT - IGNAIE . c=7

Il TRACY

ÎLE

SOREL a

11 -PIERRE

SENT III DE- E

FLEUVE SAINT LA U

i i.

1LE

LAC

SAINT — PIERRE

F_R.1.-er,,LLE

\

/

I i / / I I

/ / /

1

R

1

1 1.1

1

A

-._

1 ...' /

JOSEPH

i

0 1

''.---..

....HP

-

1

I / I I

1111111111111111111111111111 Cl DES BARQUE E

/ ..._

ILE AILLONS

piV

iliiel POTENTIEL TRÈS ÉLEVÉ

-11 POTENTIEL ÉLEVÉ / 4 / POTENTIEL MOYEN POTENTIEL FAIBLE --- LIMITE DU COULOIR FLUVIAL

\ ‘11.,,

',I.

kE .),1 NCINAlli

/ / /

5-,,

( /

I 1

1 /

rni Il

I BAI.

/ 1 1 /

YAMASKA al

\.

___ ._ -.,-- --'-- S -----' - b,

Ai , POT-44- 8E0RP

.-- ,...ti....y LAVAL 'ÈRE /"--

/

BAIE e SAINT- FRANÇOI

SAINT - FRANCOIS -%

DU - LAC • I

0 2 2krn I

1 /

73. oe W 46. ce N 46° 05' N

Fig. 2b. Localisation des frayères.

Références

Documents relatifs

L’objectif du présent travail, était d’évaluer la teneur en métaux lourds tels que le plomb, le cadmium et le chrome dans les sédiments, et la contamination par

La liste complète des espèces présentes correspond à la fusion des 33 listes élémentaires ; chaque espèce est pondérée par la somme des notes qui lui ont été

perchaude lors des campagnes d'échantillonnage en juillet.. et septembre soit due à un déplacement de la population. La végétation semble jouer un rôle dans la

La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean couvre une superficie d’environ 104 035 km 2 (Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire du

Le fait est qu'ils étaient gros comme de petits lézards, et que c'est précisément de cette dernière espèce que descend le poisson que nous voyons dans le lac du Grand-

L’effet était catastrophique pour le Grand Lac Rond – son niveau d’eau a monté de 59 cm (23 pouces) à un niveau qui était 1.7 m (67 pouces) plus haut que le niveau normal en

MISE EN GARDE : il demeure très important de se renseigner sur les plantes avant de les consommer, car certaines peuvent être confondues avec des espèces toxiques.

From measurements published on the web site of the Centre d’expertise hydrique du Québec 5 (CEHQ), I calculate the changes in water levels on Lac 31 Milles. From Environment