Etude de la propagation des crues et des risques d’inondation en Loire moyenne
La Loire en crue
Les crues et les inondations font partie du fonctionnement naturel d'un fleuve : les riverains doivent en tenir compte et se préparer à les voir survenir.
Ce document leur permet de mieux comprendre l'origine des crues et des
inondations et le rôle des protections qui ont été érigées au cours des siècles.
La Loire en crue
La Loire en crue dans le cadre de l’étude . . . .5 Un débit variable et des affluents inégalement répartis 6 La Loire, fille de Méditerranée et d’Atlantique . . . .8 Un grand fleuve impétueux . . . .12 Un fleuve aménagé, mais pas dompté pour autant . . .13 Contenir le fleuve avec des ouvrages : les levées . . . . .14 1846, 1856 et 1866, “des crues de référence” . . . .15 Renforcer et soulager les levées sans les surélever . . .16 Attention, c’est encore un lit . . . .17 Combattre les inondations, trois principes liés
entre eux . . . .18 Faciliter l’écoulement de l’eau . . . .19 Permettre l’écrêtement des crues . . . .20
Sommaire
Minéa - Hydratec
Retenir en amont l’eau des trop forts débits . . . .21 Une crue importante c’est : . . . .22 Lors des crues importantes la Loire tente de
remodeler son lit . . . .23 Une crue forte c’est : . . . .24 Lors des fortes crues la Loire mobilise son lit majeur 25 Une très forte crue c’est : . . . .26 Lors des crues très fortes la Loire envahit son
lit majeur . . . .27 Le fleuve en temps normal . . . .28 Un risque fort derrière les levées : les brèches . . . .32 Surverse, érosion, renard, affaissement : les causes
de brèches . . . .33
Sommaire
La brèche est redoutable . . . .35
Une submersion partout dans le val : les remontées de nappe . . . .36
Limiter les dommages : protéger . . . .37
Savoir mieux vivre avec les crues : prévenir . . . .38
Avant, pendant et après la crue : agir . . . .39
Une actualité mobilisatrice . . . .40
Sommaire
Minéa - Hydratec
Une plaquette de compréhension de la Loire destinée à tous les Ligériens.
La Loire en crue dans le cadre de l’étude
stratégie de réduction des risques liés aux fortes crues
vulnérabilité des vals
description de la vulnérabilité des vals
recensement des biens exposés
évaluation financière des dommages
stratégie de diminution de la vulnérabilité restaurer et entretenir le lit
évaluer l'impact de l’ouvrage du Veurdre modifier le système de levées
modélisation de la Loire moyenne et de ses vals
architecture et construction du modèle test de la situation actuelle,
diagnostic
les enseignements du modèle Loire tests des bénéfices à attendre de :
stratégie d’aménagement et de gestion
la Loire en crue
système de levées et anciens ouvrages de navigation
nature et paysage
description des milieux fonctionnement et vulnérabilité
hydrologie des crues de calage et des fortes crues
périodes de retour
patrimoine humain
enjeux et dommages dans le lit de la Loire
Patrimoine ligérien
Le débit naturel peut varier à Gien, de 11 m3/s (étés 1949 et 2003) à 7.000 m3/s (juin 1856 et septembre 1866).
Ses affluents le rejoignent très inégalement.
La Loire et l’Allier conjuguent leurs forces en aval de Nevers. De là, le fleuve ne reçoit plus, en cas de crue, d’apport notable avant Tours.
Puis, coup sur coup, le Cher, l’Indre, la Vienne et la Maine multiplient par 2,6 le territoire drainé.
Un débit variable et des affluents inégalement répartis
Minéa - Hydratec
La loire et le Cher confluant au Bec de Cher
Quelques superficies :
Bec d’Allier : 32 000 km² Orléans : 37 000km² Tours : 42 000 km² Port Boulet : 56 000 km² Saumur : 80 000 km² Montjean : 110 000 km²
Un très grand bassin versant
La Loire L’Allier Le Cher L’Indre La Vienne La Maine
La Loire et ses
affluents drainent
117 000 km² soit
1/5ème du
territoire français.
Des volcans du Massif Central aux marais de la Grande-Brière, les climats sont très constrastés.
Ils engendrent trois types de crues :
La Loire, fille de Méditerranée et d’Atlantique
Minéa - Hydratec
LES CRUES “ ATLANTIQUES ”
LES CRUES “ CÉVENOLES ”
LES CRUES “ MIXTES ”
Dues à de longues périodes de pluie océanique, elles s’installent surtout à l’Ouest et au Nord du bassin versant.
Les crues atlantiques
Provoquées par des orages violents et brusques, elles se localisent dans le haut bassin
de la Loire et de l’Allier.
Les crues cévenoles
Minéa - Hydratec
Les crues les plus fortes proviennent de la conjonction des deux types d’événements.
Elles ont lieu en mai/juin et de fin septembre à début décembre
La crue atlantique + la crue cévenole = la crue mixte
La Loire Moyenne entre les becs d’Allier et de Maine se caractérise par :
UNE FORTE PENTE :
Elle décroit de 40 cm par km à l’amont, à 20 cm par km à l’aval lors des crues passant de l’altitude 172,5m NGF au Bec d’Allier à 94,5 m à Orléans, 49m àTours et à 21m aux Ponts-de-Cé pour une crue cinquantennale.
UN LIT SABLEUX ET MOBILE :
Le fleuve travaille en permanence ce lit malléable.
UN LIT AMÉNAGÉ :
500 km de digues longent les 450 km de ce tronçon de fleuve. Ces levées retardent l’inondation des vals et créent une frontière artificielle que le fleuve
conteste à chaque forte crue.
Ces éléments donnent à la Loire en crue une grande
vitesse, un pouvoir d’érosion important et la capacité de contester les ouvrages de protection.
Un grand fleuve impétueux
Minéa - Hydratec
La Loire à Sully
Bancs de sable autour de l’île de Baure. Aval de Gennes
Vue du déversoir de Jargeau, Val d’Orléans
Les hommes ont aménagé la Loire :
Le lit mineur pour rendre la Loire plus facilement navigable plus longtemps dans l’année.
Le lit majeur pour y implanter une agriculture
parfois très spécialisée et un habitat qu’ils tentèrent de protéger par des levées.
Des franchissements du fleuve de plus en plus
solides et hauts pour favoriser le développement des villes riveraines.
Un fleuve aménagé, mais pas dompté pour autant
Vue de la Loire
Désireux de protéger et d’enrichir les terres, les
Ligériens élevèrent, pour s’opposer aux érosions et aux déversements de sables, des obstacles discontinus :
“les turcies”. Basses, elles n’entravaient pas beaucoup les inondations des vals.
Les débordements fréquents et perturbateurs amenèrent le pouvoir royal à réaliser des ouvrages plus imposants et plus continus : “les levées”.
L’endiguement provoqua accélération et surélévation des eaux de crue, qui augmentèrent les dangers dus aux
surverses et aux ruptures possibles de levées.
Les levées ont été régulièrement surélevées pour
protéger les vals contre des crues d'un niveau de plus en plus rare.
Contenir le fleuve avec des ouvrages : les levées
Minéa - Hydratec
La Loire entre les levées de Sandillon et de Bou
La Loire aux Ponts-de-Cé
Ces crues dévastatrices ramenèrent les décideurs qui
pensaient s'être affranchis de l'inondation des vals, à une disposition d'esprit plus modeste, intégrant
l'impossibilité d'éviter les surverses.
L’ingénieur Eugène Comoy démontra les mécanismes contradictoires des endiguements (protection et
écrêtement de la pointe de crue).
Il fit comprendre la vanité de la course à la surélévation des levées. Il exposa l’impossibilité de rechercher un écoulement des fortes crues “tous vals fermés”...
1846, 1856 et 1866, “des crues de référence”
Le plan Comoy s’appuyait sur :
Le renforcement des levées avec arrêt de la course à la surélévation.
L’aménagement de déversoirs pour rendre plus sûre l'inondation des vals. Sur les vingt prévus, sept
seulement ont pu être réalisés.
L’optimisation des effets écrêteurs de l’inondation des vals par des “diguettes fusibles”. Disposées sur les déversoirs, elles ne s’érodent qu’au moment des plus hautes eaux de la crue.
La suggestion de retenir la pointe de la crue en amont avec des barrages. Aucun ne fut créé avant la réalisation du barrage de Villerest en 1984.
Renforcer et soulager les levées sans les surélever
Minéa - Hydratec
Le déversoir de Montlivault
LE LIT MINEUR :
En dehors des crues, le fleuve cherche son chemin entre ses îles et souligne les seuils naturels et
artificiels.
LE LIT ENDIGUÉ :
Lors des crues moyennes, la Loire enserrée dans ses levées utilise ce lit de largeur très variable.
L’homme a parfois voulu le considérer comme seul domaine autorisé du fleuve. Il a sans cesse surélevé cette frontière, amplifiant par là-même les dangers dus à l’augmentation du niveau de l’eau.
LE LIT MAJEUR :
Avec des remontées par remous dans les affluents, des submersions de levées et parfois leur rupture lors des grandes crues, la Loire reprend ses droits et envahit autoritairement vals et bas-quartiers.
Attention, c’est encore un lit
L1 L1L2L2L3L3L4L4
L5 L5 L6 L6
L4 D L4 D L3 D L3 D L2 D L2 D L1 D L1 G L1 D
L1 G L2 G L2 G L3 G L3 G L4 G L4 G
PK 8 PK 8 PK 7 PK 7 PK 6 PK 6
PK 5 PK 5
PK 4 PK 4
PK 3 PK 3
PK 2 PK 2
L1L2L3L4 L5 L6
L4 D L3 D L2 D L1 G L1 D
L2 G L3 G L4 G
PK 8 PK 7
PK 6
PK 5 PK 4
PK 3
PK 2
Lit mineur Lit majeur endigué Affluent
du val Affluent du coteau
Levée
Déversoir
Ile avec dédoublement du lit mineur Orifice
Ouverture du val remontée possible par “remous”
Coteau
Coteau Ancien ouvrage
de navigation Pont obstacle
Lit majeur naturel
Combattre les inondations, trois principes liés entre eux
Minéa - Hydratec
FACILITER L’ÉCOULEMENT DE L’EAU
PERMETTRE L’ÉCRÊTEMENT DE CRUES
RETENIR L’EAU LORS DES TROP FORTS DÉBITS
Tout en contenant le fleuve dans un lit majeur encadré par des levées, il faut faire écouler et laisser s’épandre le plus possible les eaux.
Pour atteindre cette efficacité, l’homme doit aider le fleuve à redevenir plus coulant et à mieux répartir ses flots sur toute la largeur du lit. Pour cela, il restaure et entretient ce lit.
Faciliter l’écoulement de l’eau
Des chevrettes ou des dhuis dont les fonctions pour la navigation n’ont plus cours, et
d’autres ouvrages constituent souvent des obstacles aux écoulements. Ils ont fréquemment engendré des dépots et sont susceptibles d’amasser des encombres et des embâcles lors des crues. Le nettoyage et la dévégétalisation des dépôts sont des interventions de base. La
Ouvrages de navigation Ouvrage
végétalisé fermant le bras
Après travaux, suppression partielle de l’ouvrage
Beaugency
1848 1995 1997
Ensablement et végétalisation entre les ouvrages
Par remous ou par débordements les vals peuvent être inondés. Le modèle a montré que cet écrêtement par un val apparaît uniquement lors d'inondations qui ne
peuvent être empêchées. Sur la Loire, aucun val n'est inondé volontairement.
Mais, lorsque l'inondation s'avère inévitable pour la sécurité des riverains, elle a pour effet secondaire, si le val n'est pas totalement plein au moment du passage du maximum de la crue, de contribuer à son écrêtement.
Permettre l’écrêtement des crues
Minéa - Hydratec
L’écrêtement par le val s’opère plus efficacement et avec moins de risques par des sites aménagés dans les levées : les déversoirs.
Propagation le long de la Loire Variation du débit
500 ans (8 500 m3/s au Bec d'Allier écrêté par Villerest)
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336 360 384 Durée de la crue type simulée en heures
Débit en m3/s
Amont de Givry Pont de St Satur Amont de Chatillon Chateauneuf Mareau Onzain Pont Wilson (Tours) Pont de Port Boulet Ecrêtement
200 m3/s
Ecrêtement 2 200 m3/s
Source : Equipe Plan Loire / modèle Hydratec 98
100 heures entre Givry et Tours 70 heures
entre Givry et Mareau
Lorsqu'au passage du maximum de la crue, une partie de son volume s'épand dans le val, cette "
capture " permet de diminuer le débit.
Lorsque les vals ne sont pas encore totalement inondés, ils possèdent ainsi une capacité d'écrêtement
Des réservoirs correctement gérés peuvent stocker le maximum de la crue pour le restituer plus tard.
Le barrage de Villerest sur L’Allier, près de Roanne, joue ce rôle depuis 1984.
La décision de réaliser l’ouvrage écrêteur du Veurdre sur l’Allier n’a pas été prise.
Retenir en amont l’eau des trop forts débits
Ouvrage du barrage de Villerest
Le fleuve arrache et dépose de grandes quantités de graviers et de sable. Il creuse son lit mineur, rabote l’extérieur des méandres, allonge les îles.
Les îles sont submergées, les bras morts les moins perchés sont remis en eau, les anciens ouvrages de navigation et les points bas s’inondent.
L’eau remonte par remous dans les affluents.
Quelques routes qui mènent aux ponts sont submergées et empêchent la traversée du fleuve. Les circulations
routières sont perturbées tout le long du fleuve.
La Loire commence à monter entre les levées et à
provoquer des remontées de nappe aux abords de ces ouvrages de défense. Des caves sont inondées aux abords du fleuve.
Les puits de captages situés dans le fleuve peuvent être touchés ou inondés, ce qui interrompt l'alimentation en eau potable...
Une crue importante c’est :
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Les levées et les anciens ouvrages de navigation contrarient la gestion naturelle des sédiments.
Les extractions de granulats ont retiré, en 40 ans, l’équivalent de quatre siècles d’apports.
Ces perturbations ont abaissé le niveau de l’étiage, découvrant plus longtemps des îles et favorisant leur végétalisation.
En crue, cette végétalisation ralentit les eaux et provoque une sédimentation. A l’inverse, la
concentration des écoulements dans le chenal accélère son creusement.
Lors des crues importantes la Loire tente de remodeler son lit
Presque toutes les îles sont submergées par la montée des flots. La Loire, coincée entre ses levées, s’épanche dans les vals dès qu’une ouverture est possible.
De même, les champs et les quartiers de trop faible
altitude s’inondent lorsqu’ils sont en connection directe avec le fleuve.
Le nombre de ponts, qui restent franchissables, diminue rapidement et la circulation devient un problème tout le long du fleuve pendant plusieurs jours.
Les réseaux d'assainissement doivent être protégés
contre la crue de la Loire, ce qui pose des problèmes de stockage et d'évacuation dans tous les secteurs
construits aux abords du fleuve.
Les affluents qui proviennent des coteaux peuvent localement aggraver la situation dans toutes les communes ou agglomérations qu'ils traversent.
Dans certains secteurs, la Loire dépasse déjà le sommet des levées ou les murets de quai. Elle déborde
directement dans des lieux qui se croyaient protégés...
Une crue forte c’est :
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L’eau se fraye violemment un chemin dans le lit inondé.
Elle surmonte les obstacles, ne freinant sa course que pour mieux reprendre de la vitesse.
La Loire arrache des arbres qui peuvent ensuite se
bloquer sous les ponts et sur les îles, augmentant ainsi d’un côté les résistances à l’écoulement et de l’autre sa vitesse, sa force d’érosion, les dangers...
Lors des fortes crues la Loire mobilise son lit majeur
Le lit endigué n’est plus en mesure de contenir les flots.
La Loire envahit d’autres terrains inondables.
Les levées risquent de rompre sous la poussée des eaux, qu’elles proviennent du lit du fleuve ou du val.
La plupart des accès, même ceux qui mènent aux ponts, sont coupés.
Les quartiers exposés sont inondés.
L'alimentation en eau potable, l'électricité, le téléphone sont tous incapables de fournir le service attendu et leur remise en état demande un certain délai après la crue.
Une très forte crue c’est :
Minéa - Hydratec
Les déversoirs régulent les surverses.
Véritables soupapes de sécurité, ils abaissent
ponctuellement la frontière artificielle des digues.
Ils permettent de rendre plus sûre et plus prévisible l'inondation des vals lorsqu'elle s'avère inévitable à
cause des grandes hauteurs de crue atteintes. Ils limitent les hauteurs et durée d'inondation et réduisent ainsi les atteintes aux biens et les dommages, ainsi que les
risques de rupture autre part sur la levée.
Les vals qui ne sont pas encore totalement inondés au moment du passage du maximum de la crue, peuvent stocker pendant quelques temps, un peu de volume supplémentaire et participer ainsi à l'écrêtement de la crue.
L'écrêtement, en réduisant les débits, donc les hauteurs d'eau en Loire, protège autant les riverains même du val où la crue s'écrête en partie, que ceux des vals situés en
Lors des crues très fortes la Loire envahit son lit majeur
Le fleuve en temps normal
Minéa - Hydratec
Confluence (sans ouvrage
anti-retour)
Levée dans le lit naturel
Ancien port
Anciens ouvrages de navigation et banc de sable végétalisé Camping dans le lit endigué
Zone industrielle en zone inondable
Ile végétalisée Banc de sable en
cours de végétalisation
Nouveau pont routier
Station d’épuration des eaux usées Affluents
Bras mort Banc découvrant
Levée sur un tertre naturel Zones naturelles d’un
grand intérêt écologique Déversoir
Ancien pont routier
Ancien site d’extraction de granulats
Puit de captage d’eau potable
L
Lee ssiittee uuttiilliisséé ppoouurr cceess ssiimmuullaattiioonnss eesstt ffiiccttiiff..
Lit majeur naturel Lit mineur
Lit endigué
Crue importante
Frayère en eau
Zone de dépôt à la décrue Quai submergé
Surcreusement du chenal Ouvrage de navigation submergé Végétation émergeant en arrière de l’ouvrage de navigation
Camping partiellement inondé L
Lee ssiittee uuttiilliisséé ppoouurr cceess ssiimmuullaattiioonnss eesstt ffiiccttiiff..
Niveau d’eau mesuré à l’échelle locale entre
2m. et 3m.
Forte crue
Minéa - Hydratec
Inondation par remous dans la confluence Poussée de la Loire
sur la levée
Champ de captage partiellement inondé
Risque d’érosion par la Loire du pied de la levée
Poussée sur les piles de l’ancien pont
Inondation des bas-quartiers Camping totalement inondé
Ile submergée
Ancien bras remis en eau Inondation par l’aval
Début d’inondation de la zone industrielle L
Lee ssiittee uuttiilliisséé ppoouurr cceess ssiimmuullaattiioonnss eesstt ffiiccttiiff..
Niveau d’eau mesuré à l’échelle locale entre
4m. et 5m.
Très forte crue
A la vidange, poussée sur la levée
Champ de captage inondé
Coupure de l’accès au pont
Déversoir en fonctionnement après rupture de la diguette fusible
Poussée sur la levée Tertre naturel
Station d’épuration inondée
Zone industrielle partiellement inondée
Bas-quartiers inondés
Inondation par l’amont L
Lee ssiittee uuttiilliisséé ppoouurr cceess ssiimmuullaattiioonnss eesstt ffiiccttiiff..
Lors de la crue de 1856, la Loire fait 160 brèches dans les levées, d’une longueur totale de 23 km, inonde 100 000 ha et détruit 2 750 ha de terre de culture par ensablement et érosion.
A la suite de cette crue, l’ingénieur Comoy est chargé de diriger les études entreprises en vue d’arrêter un plan de défense contre les inondations.
Il en conclut que remonter le niveau des levées n’est pas une bonne solution.
Cela contraint le fleuve à s’élever entre ses digues et provoquer inéluctablement des surverses qui ouvrent des brèches.
Un risque fort derrière les levées : les brèches
Minéa - Hydratec
Brèche de la levée de Saint-Pryvé aprés une inondation
BRÈCHE PAR SURVERSE :
Ces désordres apparaissent lorsque le niveau d’eau dépasse la cote de crête de la digue. La lame d’eau déversante attaque le talus par érosion régressive et engendre une brèche dans la levée.
BRÈCHE SUITE À DES ÉROSIONS DE TALUS ET À DES AFFOUILLEMENTS :
Les talus des levées, surtout lorsqu’elles sont au contact du lit du fleuve, subissent des courants hydrauliques puissants.
Ils peuvent provoquer des érosions à la base des talus et entraîner la chute de la levée.
BRÈCHES CONSECUTIVES À LA FORMATION DE RENARDS : L’hétérogénéité de perméabilité du corps de digue peut y provoquer des cheminements d’eau préférentiels. Ils sont susceptibles de chasser des matériaux du corps de digue côté val, formant une galerie à travers la levée : le renard hydraulique.
BRÈCHE SUITE À L’INSTABILITÉ D’ENSEMBLE DE LA LEVÉE :
Le risque d’instabilité d’ensemble concerne principalement des levées étroites avec talus raides non drainés, de compacité
Surverse, érosion, renard, affaissement : les causes de brèches
Lit actif en pied de levée
Terrain naturel Levée
Lit endigué inondé Val
Niveau d'étiage
Levée Terrain naturel Lit endigué inondé
Val Niveau d'étiage
Surverse
Erosion régressive
Levée Terrain naturel
Val Niveau d'étiage
Lit endigué inondé Pression due à
la hauteur d'eau Eau qui entraîne
les matières fines Risques
d'affaissement
Levée Lit endigué inondé Val
Force et pression
du courant Fragilité de l'ouvrage
A la décrue, l’ouvrage protège à nouveau le val dès que le niveau d’eau est inférieur à celui du déversoir.
La solution est d’implanter dans la levée, en amont du val, un ouvrage maçonné des deux côtés calé à un niveau inférieur à celui de la levée : le déversoir. Il soulage le lit endigué, réduisant ainsi le risque de brèche par surverse.
Contrairement à la brèche, dont les flots creusent largement sur les côtés et détruisent la levée jusqu’au sol naturel, le déversoir ne laisse entrer dans le val que la pointe de la crue.
Lutter contre les surverses : le déversoir
Minéa - Hydratec
Déversoir de Montlivault en amont de Blois Déversoir d’Ouzouer et son fusible en terre
Dans la zone en arrière de la brèche, l’inondation s’accompagne d’une montée très rapide des eaux, avec des vitesses d’écoulement très fortes. Les habitants, cernés par les flots, ne peuvent se réfugier ni sur le coteau ni sur la levée. Ils se retrouvent isolés au milieu des écoulements.
Les hauteurs d’eau peuvent atteindre 3 m et ce pendant au moins 4 jours.
Plusieurs brèches dans un val multiplient le nombre de zones comprises entre ces axes d’écoulement et la levée. Selon les secteurs, les espaces de refuge peuvent ne plus être accessibles, et la levée tronçonnée n’est plus sûre.
La brèche est redoutable
Sous la pression de la hauteur d’eau de la crue en Loire, les niveaux de nappe dans le lit majeur remontent.
Des infiltrations peuvent être importantes.
Suite à l’enfoncement du lit dû aux extractions de matériaux, il peut y avoir une pénétration d’eau dans d’anciens bras du fleuve.
Si les ouvrages de protection des réseaux
d'assainissement ne fonctionnent pas correctement, il peut aussi y avoir des remontées d’eau.
Une submersion partout dans le val : les remontées de nappe
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Sous-sol perméable Pression
hydrostatique Remontée
de nappe
Entretenir et restaurer le lit.
Rendre plus sûr le système de protection par levées et
déversoirs et faire en sorte que toute surverse soit anticipée et ne débouche pas sur une catastrophe dans le val.
Recaler, sans le rehausser, le système pour tenir compte de l’évolution du lit : points bas et déversoirs.
Améliorer la protection des communes riveraines
directement exposées aux débordements du fleuve dans les secteurs urbanisés, même s'ils ne touchent que les sous-sols et le réseau d'assainissement.
Concevoir les outils de diminution des risques de brèches : déversoirs, chemins de l’eau, en favorisant l’écrêtement.
Retarder et réduire autant que possible les inondations apparaissant localement, sans jamais aggraver la situation
Limiter les dommages : protéger
Les hommes ont aménagé le fleuve et construit irrespectueusement dans son lit majeur pour y vivre.
Attirés par la richesse du sol alluvionnaire et humide des vals, les Ligériens cherchèrent à conquérir ces espaces appartenant à la rivière.
Puis ils ont cherché à protéger leurs biens.
Aujourd’hui cette situation de non retour doit être prise en compte avec responsabilité, sans pour cela revenir en arrière.
Pour cela il faut :
Réduire la vulnérabilité des biens qui sont installés durablement en zone inondable et seront donc un jour inévitablement inondés
Limiter toute nouvelle implantation d’enjeux en zone inondable (PPRI).
S’informer pour comprendre et anticiper la crue.
Savoir mieux vivre avec les crues : prévenir
Minéa - Hydratec
Informer les riverains pour développer en préalable, une conscience de crue.
Annoncer la crue et autant que possible l'inondation : déterminer avec précision l'ampleur de l'événement (forme et durée).
Gérer la crise : anticiper, planifier les secours. Assister les personnes touchées.
Se donner les moyens d’une action de secours efficace.
Remettre en marche la vie ligérienne le plus vite possible.
Reconstruire en rendant les biens moins
Avant, pendant et après la crue : agir
Une actualité mobilisatrice
Minéa - Hydratec
Inondation en Moldavie en 2002 Inondation de la Meuse à Givet en 1995
Inondation de l’Oise en 1995 Inondation de l’Oise en 1995
Actualité : crue de décembre 2003
Gien Gien