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UE7 COURS 8 : RÉGULATION NEURO-ENDOCRINIENNE AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE

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UE7: Gynécologie- Endocrinologie Pr. Nicolas DEROUX

Le 18/10/2019, 10H30-11h30 Ronéotypeur : BOURBIA Mélani

Ronéolecteur/ronéoficheur : BAKCAN Talia

UE7 COURS 8 :

RÉGULATION NEURO-ENDOCRINIENNE AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE

Cours écourté par le professeur ( durée d’une heure au lieu de deux), il n’a donc pas abordé la partie concernant les différents axes neuroendocriniens qu’il traitera plus précisément lors des prochains cours.

Ce cours est donc principalement une approche GLOBALE de l’axe hypothalamus hypophysaire, très descriptif.

(2)

SOMMAIRE

I. Généralités A. Hypothalamus B. Hypophyse

C. Axe hypothalamo-hypophysaire

II. Hypothalamus

A. Généralités et organisation

B. Organisation cellulaire de la fonction endocrine de l’hypothalamus C. Le noyau suprachiasmatique : centre de l’horloge interne

D. Organes circumventriculaires E. Les capillaires

F. Aspect fonctionnel de l’hypothalamus

III. Hypophyse A. Anatomie B. Développement

C. Organisation de l’hypophyse 1. Organisation des lobes 2. Organisation des cellules D. Histologie de l’adénohypophyse

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I. Généralités

A. Hypothalamus

L’hypothalamus, indispensable à la vie, est à la base du cerveau. Il s’agit d’une structure organisée et très conservée au cours de l’évolution.

C’est un système intégrateur, recevant des informations qui viennent d’autres régions du cerveau (neuronales, endocriniennes, informations venant de la périphérie et de l’extérieur, stimuli externes ou bien internes). Il participe aux rythmes biologiques, à l’horloge interne et aux rythmes circadiens.

C’est une région du cerveau importante pour le contrôle de la synthèse des hormones périphériques (notion d’axe endocrinien hypothalamo-hypophysaire, glande endocrinienne), pour le contrôle de la fonction motrice des organes digestifs (en reparle plus tard dans le cours), et joue un rôle très important dans le comportement alimentaire et notamment dans le comportement globalement (sommeil).

(selon le prof il est important de comprendre comment fonctionne l’hypothalamus)

B. Hypophyse

Dans le système endocrinien, l’hypophyse joue le rôle d’effecteur des signaux et des neuropeptides hypothalamiques.

Il existe deux grandes régions fonctionnelles et anatomiques dans l’hypophyse

Hypophyse antérieure : organe endocrine recevant des informations de l’hypothalamus. L’hypophyse va sécréter des hormones qui vont avoir pour fonction d’aller activer les glandes endocrines.

Hypophyse postérieure ou neurohypophyse : évagination qui vient du cerveau. C’est un tissu neuronal en dehors du cerveau et qui est en lien direct avec celui-ci. On y trouve les extrémités axonales des neurones hypothalamiques qui sécrètent des neuropeptides qui agissent directement sur du tissu cible.

L’hypophyse reçoit des afférences :

• Hypothalamiques

• Périphériques

-

Métaboliques (rétrocontrôle des hormones périphériques sur l’hypophyse (et pas que sur l’hypothalamus))

-

Hormonales; elle sécrète des protéines ou des peptides qui ont pour fonction d’agir et de contrôler la synthèse des hormones des glandes endocrines périphériques, et qui ont pour tissus cibles le rein et l’utérus, le foie, l’os.

Elle stimule les glandes endocrines périphériques, reins, utérus.

C. Axe hypothalamo-hypophysaire

Quelles sont les grandes généralités concernant l’axe hypothalamo-hypophysaire?

La sécrétion d’une certain nombre de ces peptides et donc des hormones hypophysaires est pulsatile et est plus ou moins contrôlée (par exemple, pour la GnRh, cette sécrétion est très fortement contrôlée et pour la prolactine la sécrétion pulsatile existe, mais est moins contrôlée).

Il existe un rythme nycthéméral (le prof n’en reparle pas car déjà évoqué dans son cours précédent).

Il existe un rétrocontrôle négatif pour l’ensemble des axes, ce qui rend la régulation de l'activité de cet axe complexe. Cette régulation est évaluée par la sécrétion des hormones hypothalamiques et hypophysaires. On peut explorer les maladies endocriniennes en prenant appuie sur ces rétrocontrôles. Mais pour l’un d’entre eux, il existe un rétrocontrôle positif (ex: axe gonadotrope).

-> Exemple de l’ovulation : celle-ci ne peut pas survenir si les stéroïdes, notamment les œstradiols, n’exercent pas un rétrocontrôle positif sur l’hypothalamus et sur l’hypophyse. Il est fondamental de comprendre qu’à une période particulière du cycle ovarien, il y a une mise en place d’un rétrocontrôle positif alors que dans les autres moments de ce cycle, le rétrocontrôle est négatif. Ce rétrocontrôle positif survient par l’intermédiaire d’œstradiols (processus qui commence à être mieux compris).

Les hormones périphériques sont libres ou liées et cela peut jouer un rôle sur le rétrocontrôle et sur l'homéostasie du système.

Les hormones hypophysaires subissent un métabolisme hépatique ou rénal et sont éliminées soit par la bile soit par l’intermédiaire ural.

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Coupe sagittale du cerveau où l’on observe le corps calleux, le cortex, le chiasma optique (où passent les nerfs optiques).

L’hypothalamus est en arrière et au dessus du chiasma optique. L’hypophyse est en dessous du chiasma (en cas de tumeur hypophysaire, il va y avoir une compression du chiasma optique trop importante -> risque de cécité)

Le chiasma optique représente ainsi la phase antérieure de l’axe hypothalamo- hypophysaire.

Le système porte hypothalamo-hypophysaire : Comment l’hypothalamus et l’hypophyse sont-ils reliés ? 2 aspects

-Reliés par la tige pituitaire (en reparlera plus tard)

-Reliés par un réseau vasculaire qu’on appelle un système porte (un peu particulier car il permet de récupérer les peptides au niveau de l’éminence médiane). Ce peptide pénètre dans les vaisseaux et arrive au niveau de l’hypophyse antérieur. A ce niveau, il sort du système vasculaire, rentre dans le tissu et rejoint le récepteur au niveau de la cellule hypophysaire. Ce système est très développé chez l’homme.

Ainsi un neuropeptide pénètre dans le système vasculaire porte puis sort et active le récepteur. Cette activation va libérer l’hormone hypophysaire qui va rejoindre le système vasculaire et va diffuser dans l’ensemble du corps puis rejoindre le tissu cible, qui est la glande endocrine dans la majorité des cas.

Le peptide peut également sortir du système porte et rejoindre le système vasculaire global.

La demi-vie des neuropeptides hypothalamiques est tellement courte que lorsque les peptides pénètrent dans le système porte ils n’arrivent qu’au niveau de l’hypophyse. Il reste donc très peu de peptides à la sortie de l’hypophyse. La concentration des neuropeptides hypothalamiques est trop faible pour être dosée.

Il est cependant possible de doser des neuropeptides hypothalamiques en cathéterisant le sinus dans certaines situations cliniques particulières (ex: dosage de CRH).

L’hypothalamus possède son propre système vasculaire et subit aussi une vascularisation propre indépendante du système porte hypothalamo-hypophysaire.

(5)

II. Hypothalamus

A. Généralités et organisation

L’hypothalamus est un ensemble de noyaux composés de neurones qu’on définit selon 3 axes :

-

un axe antéro-postérieur,

-

un axe latéral entre la ligne médiane et la partie latéral du cerveau,

-

un axe dorso-ventral.

Il est possible de définir les grands noyaux et les grandes structures (qui sont les corps cellulaires des neurones) par observation microscopique. Ces corps cellulaires émettent des axones qui vont rejoindre d’autres structures de l’hypothalamus, notamment l’éminence médiane. Les noyaux correspondent à des structures anatomiques qui sont définies sur l’axe antéro-postérieur, l’axe latéral et l’axe dorso-ventral.

Grâce aux recherches réalisées dans le domaine, on est capable de définir les fonctions de chacun de ces noyaux (ex : TRH qui est le neuropeptide qui contrôle la synthèse de TSH). (Les neuro-cellules qui sécrètent de la GnRh sont situées dans une région particulière de l’hypothalamus alors que les neurones qui sécrètent du CRH sont situés dans une région)

Certaines régions de l’hypothalamus sont spécialisées dans le contrôle alimentaire.

Il existe une symétrie totale pour les structures hypothalamiques.

On y trouve des neurones et de multiples cellules comme les astrocytes, les cellules gliales, les tanycytes (cellules gliales particulières), les microgliales (cellules qui jouent un rôle important dans la réponse inflammatoire au sein du cerveau)…

B. Organisation cellulaire de la fonction endocrine de l’hypothalamus

Neurones parvicellulaires (CRH, GnRH, TRH, GHRH) : neurosecrétion vers le système porte hypothalamo- hypophysaire.

-

Les corps cellulaires sont dans certains noyaux hypothalamiques

-

Toutes les extrémités axonales sont dans l’éminence médiane

-

Ces neurones synthétisent les neuropeptides qui prennent effet sur l’hypophyse

Neurones magnocellulaires : (Oxytocine, Vasopressine) : neurosécrétion dans la veine hypophysaire donc directement dans la circulation générale

-

différent morphologiquement des neurones parvicellulaires (les corps cellulaires sont plus gros).

-

L’axone sort du cerveau pour rejoindre l’hypophyse.

-

Les corps cellulaires dans les noyaux hypothalamiques

-

Extrémités neuronales dans la post-hypophyse

(Le prof ne reparle pas du rôle de l’hypothalamus dans le contrôle des rythmes biologiques)

C. Le noyau suprachiasmatique : centre de l’horloge interne

Le noyau suprachiasmatique (noyau de l’hypothalamus antérieur) est une toute petite structure, située juste au dessus du chiasma optique, à côté du troisième ventricule, qui va recevoir des afférences de différentes régions du cerveau et notamment de la rétine.

Les neurones issus du noyau suprachiasmatique vont également émettre des axones (relai vers la moelle épinière).

Certains de ces axones vont aller vers d’autres régions de l’hypothalamus et c’est par l’intermédiaire de ce noyau qu’il va y avoir un contrôle du rythme circadien de la sécrétion d’un certain nombre de neuropeptides et d’hormones (ex chez la souris : si destruction de ce noyau, on perd les rythmes circadiens).

De nombreuses interactions avec les autres noyaux hypothalamiques, dont le noyau paraventiculaire, vont se faire.

Les neurones du SNC du noyau suprachiasmatique possèdent un rythme endogène qui dépend des gènes de l’horloge (cellules synchronisées par synchronisateurs externes (ex : alternance nuit/jour)).

Le système suprachiasmatique possède ainsi son propre rythme synchronisé par la lumière (synchronisateur de l’horloge biologique).

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D. Organes circumventriculaires

En plus de ce contrôle du rythme biologique dans l’hypothalamus, on trouve certaines régions remarquables qui n’ont pas de barrière hémato- encéphalique.

Le cerveau est protégé de l’agression de signaux externes qui viennent de la périphérie grâce à cette barrière.

Il y a effectivement un système au niveau des vaisseaux qui fait qu’une molécule qui est dans la circulation ne pourra pas pénétrer dans le cerveau sauf par transport spécifique.

Si cette barrière est détruite pour différentes raisons, dans certaines situations pathologiques, il peut y avoir un endommagement ou une altération de la fonction cérébrale.

Il existe des régions dans le cerveau qui ne possèdent pas de barrière hémato-encéphalique (cad directement en contact avec la circulation périphérique (sang)). Il s’agit de l’organe subfornical, de la glande pinéale (ou épiphyse), de la lame terminale de l’organe vasculaire (OVLT), de l’hypophyse postérieur, de l’éminence médiane et de l’area postrema.

L’OVLT (le prof y revient dans un autre cours) possède de très nombreux neurones GHRH.

Ces organes dits circumventriculaires ont donc deux fonctions : (sécrétoire, senseur) 1-Recevoir les informations venant de la périphérie

2-Participer au métabolisme et à l'homéostasie du système (notamment endocrinienne)

Certains organes ont également une fonction sécrétrice, càd qu’ils sont capables de sécréter des neuropeptides participant à l’homéostasie et d’autres sont capables de sécréter du liquide céphalo-rachidien.

En résumé :

L’hypophyse est un organe circumventriculaire qui possède une activité de sécrétion.

L’éminence médiane est un organe circumventriculaire qui possède une activité de sécrétion et de senseur.

L’OVLT est un organe circumventriculaire qui possède uniquement une activité de senseur (il perçoit les informations de la périphérie et ne sécrète ni dans le sang ni dans le système vasculaire).

E. Les capillaires

Différences entre capillaire d’un vaisseau du cerveau et capillaire d’un organe circumventriculaire :

-

Capillaire dans un vaisseau du cerveau : jonctions serrées entre les cellules endothéliales de façon à ce que les nutriments ou les molécules ne passent pas de façon passive dans le cerveau, capillaire imperméable, transfert sang/cerveau impossible, le passage se fait de façon spécifique et active.

-

Capillaire d’un organe circumventriculaire : morceaux de cellules endothéliales avec au milieu, la lumière (cad des pores), passage possible des molécules de façon passive.

(7)

F. Aspect fonctionnel de l’hypothalamus

Centre de contrôle de la prise alimentaire par un réseau peptidique complexe

Le cerveau contrôle la satiété en sécrétant un certain nombre de neuropeptides qui sont orexigènes (stimule l’appétit) ou anorexigènes (le fait d’avoir mangé a permis la synthèse de ces peptides). La notion de faim est un équilibre entre les peptides orexigènes et peptides anorexigènes.

Chez la souris : blocage peptides anorexigènes : souris devient obèse, mange de façon compulsive.

Si blocage peptides orexigène, la souris arrête de manger, n’a plus faim.

(L’hypothalamus n’est pas seul à contrôler la prise alimentaire. Ce qui est important c’est de savoir que l’hypothalamus est en lien avec la périphérie, et ceci permet le contrôle de la prise alimentaire.)

-

Peptides anorexigènes :

Leptine synthétisé par les adipocytes et action sur l’hypothalamus.

PYY synthétisé par l’intestin et action sur l’hypothalamus.

Il existe aussi d’autres peptides qui sont directement synthétisés dans l’hypothalamus et contrôle la prise alimentaire (alpha-MSH (melanocortine stimulating hormone), CART (cocaine and amphetamine related transcrit)).

-

Peptides orexigènes :

Ghréline stimule l’appétit et est synthétisée à partir de l’estomac et joue un rôle sur la sécrétion de l’hormone de croissance.

AgRP (agouti related peptide) synthétisé par l’hypothalamus NPY (Neuropeptide Y) synthétisé par l’hypothalamus

L’axe intestin-cerveau contrôle la prise alimentaire

Centre de l’équilibre homéostasie énergétique / plaisir de manger

Assez complexe mais il y a constamment un équilibre entre le cerveau et la périphérie pour contrôler la prise alimentaire et cela revient à contrôler l'homéostasie dite énergétique (la prise alimentaire est définie en fonction du besoin énergétique, ce qui permet d’adapter les apports).

(Diapo à ne pas apprendre mais comprendre qu’il s’agit d’un système complexe)

Il y a d’autres régions qui ne font pas parties de l’hypothalamus mais qui participent aussi au contrôle de la prise alimentaire et à la notion de satisfaction d’avoir mangé, le fait de ressentir un sentiment de récompense. Le fait de manger satisfait l’individu et l’organisme. Il y a des peptides anorexigènes (noyau arqué qui contient POMC qui est une pro hormone qui permet la synthèse de l’alpha-MSH) qui vont agir sur d’autres neurones ayant un impact sur des systèmes de la récompense. Si ces systèmes sont bloqués, la souris va manger en permanence car elle n’aurait pas satisfait son organisme.

Ainsi l’hypothalamus est au centre de l’équilibre entre homéostasie énergétique et plaisir de manger.

Il existe aussi un rôle des hormones périphériques dans cette prise alimentaire.

(Cette partie permet de montrer la complexité de la prise alimentaire qui dépend très largement de l’hypothalamus;

Il ne faut pas connaitre le schéma de la diapositive du prof « hypothalamus : centre de l’équilibre entre homéostasie énergétique et plaisir de manger » mais comprendre comment fonctionnent les équilibres anorexigènes, orexigènes et connaître la fonction des peptides cités juste au dessus (leptine, PYY, Ghréline) => source de QCM)

(8)

III. HYPOPHYSE

A. Anatomie de l’hypophyse:

Située en dehors du cerveau dans une région que l’on appelle la selle turcique. Il s’agit d’une glande endocrine de

forme ovale de: (les chiffres ne sont pas à connaître mais intéressants, en effet l’hypophyse est un lieu où il y a des tumeurs responsables de pathologies grave entraînant donc des conséquences grave aussi, elle peut

être vu par imagerie notamment l’IRM il est donc important de savoir où elle se situe et qu’elle est sa taille) 13 mm d’axe transverse

9 mm d’axe antéro-postérieur

600 mg chez l’adulte , la masse augmente à partir de la naissance et lors de la grossesse ( car augmentation de la synthèse de prolactine)

L’hypophyse est aussi composé de 2 lobes, un lobe antérieur et un lobe postérieur (ou neurohypophyse). Ces deux lobes se situent en dessous du chiasma optique.

B. Développement

il est important de comprendre comment le développement de l’hypophyse fonctionne

Le développement de l’hypophyse vient de 2 tissus différents : neuroectoderme et ectodermique.

Une origine neuroectodermique: avec une évagination du neuroectoderme qui va conduire à la formation de l’hypophyse postérieure (au dessus pour les schémas A et B puis à droite pour les schémas C, D, E et F ), l’hypophyse postérieure est donc issue de l’évagination de tissus neuronals (diverticule ventrale du plancher du diencéphale) qui va se positionner de façon postérieure à l’hypophyse antérieure (= lobe postérieur).

Quant à l’hypophyse antérieure, elle résulte d’une évagination ectodermique de l’épithélium de la langue (stomodéale): ce qui va permettre la formation de la poche de Rathke (en dessous pour A et B puis à gauche), à terme on observera aussi une petite lumière puis, la partie antérieure de la poche de Rathke donnera l’hypophyse antérieure et la partie postérieure de la poche de Rathke, l’hypophyse intermédiaire (inexistant chez l’Homme).

Concernant le déroulement de ce développement:

30 J: début du développement de l’hypophyse

60 J : apparition des systèmes portes qui vont permettre de lier l’hypothalamus à l’hypophyse.

100 J(= fin du premier trimestre) : le système porte est entièrement développé

14-17ème semaines: système hypothalamique complètement développé

20 semaines de développement: Le système porte hypothalamo- hypophysaire, l’hypothalamus et l’hypophyse sont en place.

Si vous dosez les neuropeptides dans l’hypothalamus vous retrouverez les neuropeptides que vous attendez chez un

individu à la naissance Schéma du développement de l’hypophyse

(9)

Le système est donc présent sur le plan anatomique, on en a pas la certitude mais nous pensons que le système n’est pas fonctionnel, c’est à dire que l’hypothalamus à mi-gestation ne contrôle pas l’hypophyse, ni la synthèse des hormones hypophysaires, on ne sait pas bien comment ça se passe à ce stade la.

Nous savons que la synthèse de certaines de ces hormones hypophysaires est importante pour le développement du foetus, on ne connaît pas encore les mécanismes de contrôle de cette synthèse.

L’hypophyse est composée de cellules correspondant à chacun des axes hypophysaires. S’établit donc un système de différenciation de ces cellules, cette différenciation survient au cours du développement et est terminée autour de 15 à 18 semaines de développement.

Initialement, on a la poche de Rathke qui se met en place, elle est fermée à peu près à la 5-7ème semaines, à partir de cette structure va survenir une différenciation qui fait que nous allons avoir les cinq types de cellules hypophysaires.

Ces cinq types de cellules hypophysaires sont chacune spécifique d’un type hormonal et donc d’un axe endocrinien:

- ACTH

- LH et FSH : synthétisées à partir de la même cellule

-

TSH

-

L’ hormone de croissance

-

La Prolactine

Ces 5 cellules sont toutes différentes et subissent un rétro-contrôle par un peptide spécifique (peptide hypothalamique spécifique), c’est à dire que ces cellules en plus de synthétiser des hormones hypophysaires, synthétisent un récepteur spécifique du peptide qui contrôle la sécrétion des hormones.

C. Organisation de l’hypophyse 1. Organisation des lobes

Le lobe antérieur possède trois parties:

-

pars distalis: qui contient les cellules endocrines

-

Pars intermedia (ou hypophyse intermédiaire): qui est la moins développée chez l’Homme.

-

Pars tuberalis : région la plus haute, située proche de l’éminence médiane.

Le lobe postérieur possède lui aussi trois parties:

- l’éminence médiane qui appartient au lobe postérieur de l’hypophyse (mais en même temps, il s’agit d’une structure totalement intégrée à l’hypothalamus, par convention on dit qu’elle appartient à l’hypophyse)

-

la tige infundibulaire

-

Neurohypophyse (ou pars nervosa): qui est la région qui contient les extrémités axonales des neurones qui viennent de l’hypothalamus

La tige pituitaire qui est une structure qu’on voit très facilement en IRM (car dense aux électrons), est formée de la :

-

pars tubéralis

-

tige infundibulaire

(Important car certains enfants peuvent naître avec des anomalies du développement de la tige pituitaire, responsable d’un déficit endocrinien.)

Attention le lien entre éminence médiane et hypophyse antérieure se fait par le système porte, il n’y a pas de lien fonctionnel évident entre l’éminence médiane et la neurohypophyse si ce n’est qu’au niveau de

l’éminence médiane passent les axones qui viennent de l’hypothalamus (axones qui vont vers la post hypophyse ).

( voir schéma)

(10)

Pour appuyer son propos le professeur montre l’exemple d’une coupe coronale de l’hypophyse d’une souris (non présente dans les diapos qu’ils nous a transmises).

L’éminence médiane d’une souris : nous pouvons voir le système vasculaire

Il s’agit d’une analyse en microscopie électronique c’est à dire qu’on est extrêmement précis. (On peut le voir avec une échelle en micron=1 millionième de mètre)

Nous pouvons aussi voir que les neurones GnRH descendent vers le système vasculaire puis rejoindre les vaisseaux

On y retrouve : -la lame basale

-les cellules endothéliales

Le système est pénétré: c’est à dire qu’une cellule endothéliale est ici juste une petite marque qui permet le passage des molécules

Sur un capillaire dans le cerveau on ne voit pas ça, on voit les cellules endothéliales qui sont jointes les unes aux autres avec un renforcement au niveau de la jonction qui est le témoin de la présence de jonctions gap.

Il s’agit ici d’un neurone qui synthétise de la GnRH.

(pas à apprendre mais juste pour avoir une idée de la complexité) Cellules situées à coté de ce neurone GnRH : tanycytes

Ce neurone GnRH étant en contact avec la membrane basale, la GnRH présente (en noir) va donc être sécrétée dans le système porte.

Le neurone GnRH va pouvoir rejoindre l’extrémité de façon à libérer le peptide dans le sang.

Eminence médiane de souris

(11)

Si on regarde une éminence médiane de façon plus précise, on peut observer, les tanycytes, ce sont des cellules très particulières, ils ont leur corps cellulaire qui est situé au niveau de l’épendyme c’est à dire au niveau du troisième ventricule.

Ils ont leurs extrémités (= pieds tanycytaires) qui sont situées au niveau du sytème porte hypothalamo-hypophysaire c’est à dire que ce sont des cellules qui font le lien entre le troisième ventricule et le système porte hypothalamo-hypophysaire.

(Système porte qui reçoit toutes les molécules qui sont présentes dans la circulation périphériques)

Organe circumventriculaire : n’a pas de barrière hémato- encéphalique fermée

Ce qui veut dire : possibilité d’avoir un transport de molécules qui sont présentes dans le sang à travers les tanycytes pour être relarguées dans le troisième ventricule, ce sont ces molécules relarguées dans le troisième ventricules qui vont probablement pouvoir de nouveau pénétrer dans le cerveau qui vont aller agir sur des neurones (qu’ils soient hypothalamiques ou autres) et qui vont participer à l’homéostasie du système. C’est notamment démontré pour la leptine et la ghreline où, il y aurait un transfert trans-tanycytaire de façon à rejoindre le troisième ventricule ceci, permet d’expliquer comment une protéine comme la leptine arrive à contrôler un neurone hypothalamique qui est situé derrière la barrière hémato- encéphalique.

2. Organisation cellulaire de l’hypophyse

Hypophyse antérieure est composée de cellules endocrines qui sont spécialisées, ces cellules sont organisées en follicule:

-Cellules corticotropes qui synthétisent (ACTH)

-Cellules somatotropes qui synthétisent l’hormone de croissance -Cellules thyréotropes

-Cellules gonadodropes

-Cellules lactotrope synthétisent : prolactine

( le professeur insiste sur le fait que nous devons connaitre ses différents types de cellules car en clinique on nous parlera : d’adénome corticotrope, d’adénome gonadotrope c’est à dire : tumeurs bénignes qui synthétisent ou qui sont issues de cellules qui synthétisent la LH ou FSH , pour les thyréotropes la TSH )

Hypophyse postérieure :

Comprend les extrémités axonales des neurones magnocellulaires à Oxytocine et Vasopressine.

D. Histologie de l’adénohypophyse

On peut apercevoir sur le schéma cellules folliculo-stélaires qui sont des cellules de soutien au sein de l’hypophyse, des capillaires, et des cellules endocrines qui ont une organisation bien particulière en cordon.

Ces cellules hypophysaires vont recevoir un signal de l’hypothalamus puis, sécréter les hormones hypophysaires dans le sang périphérique.

(Cette notion d’histologie de l’hypophyse antérieure sera revu lors d’un cours d’histologie)

Cellules chromophiles

-acidophiles: lactotrope et somatotrope - basophiles :

Schéma à partir d’une microscopie électronique d’une hypophyse

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Les cellules somatotropes sont les plus nombreuses, chez un adulte ( 50%de l’ensemble des cellules lipophysaires) -Cellules à prolactine (15 à 30% des cellules hypophysaires) elles sont de forme et de taille variables, il existe un dimorphisme sexuel important (plus chez la fille que chez le garçon) et taille et nombre augmentent pendant la grossesse ( hypersécrétion de prolactine car préparation à l’allaitement).

-Cellules corticotropes (10 % des cellules): localisées dans les régions antéro-médiane et inférieure (mais moins important de savoir ou elles sont situés )

-Gonadotropes ( 10-20%): Taille variable en fonction des besoins mais pas de dimorphisme sexuel net.

-Thyréotropes: les moins nombreuses, synthétisent la TSH.

-Cellules folliculo-stélaire (5%): caractéristiques proches des cellules gliales (cellules de soutien au sein du cerveau):

tanycytes et astrocytes sont des cellule gliales, elles expriment donc des marqueurs de cellules gliales Cellules qui peuvent aussi jouer un rôle dans la réponse inflammatoire (car capacité phagocytaire) -Lobe intermédiaire

Que 2% de l’hypophyse chez l’adulte.

Formé de formations kystiques qui sont supposées être des vestiges de la poche de Rathke.

Peu vascularisé mais reçoit un certains nombre d’afférences nerveuses.

Il contient quelques cellules basophiles, sécrétant la POMC (on en parlera plus tard) dont le produit final alpha MSH joue un rôle dans la prise alimentaire.

Le rôle de cette hypophyse du lobe intermédiaire est finalement mal compris aujourd’hui parce qu’il serait largement dépendant des espèces (rôle probablement plus important chez les souris que chez les primates.)

Le prof termine son cours de cette manière en stipulant que les différents axes endocriniens seront étudiés dans les cours suivants.

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