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On appelle plan d échantillonnage, les méthodes de sélection des échantillons.

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Academic year: 2022

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Notes de cours

Module : séminaire de méthodologie Niveau : L3

I. L’É

CHANTILLONNAGE

Nous verrons dans ce cours les principales décisions, les principaux procédés, qui président à la sélection d’un nombre d’individus en vue de réaliser une enquête.

Le chercheur doit faire un choix sur la population qu’il doit sélectionner ainsi que le choix d’un outil de recherche et du moyen de son administration.

Nous définirons les deux notions d’échantillon et d’échantillonnage, puis nous discuterons des principaux types et techniques d’échantillonnage.

1. Qu’est-ce que l’échantillonnage

L'échantillonnage est le procédé consistant à extraire une partie de la population d’intérêt pour pouvoir réaliser une enquête. Dans ce sens l'échantillon doit être choisi pour représenter équitablement les caractéristiques de population mère. Cette dernière est composée d’individus, on dit aussi unités statistiques.

On appelle plan d’échantillonnage, les méthodes de sélection des échantillons.

Un bon plan d’échantillonnage implique le recours à l'utilisation de méthodes dites probabilistes, ces dernières ont pour objectif de limiter le jugement subjectif dans le choix des unités afin de réaliser une enquête (on dit aussi par coutume : sondage1). Les échantillons tirés à l'aide de méthodes de probabilité sont appelés échantillons probabilistes ou aléatoires.

L'échantillonnage non probabiliste pour sa part, est basé sur une sélection par des moyens non aléatoires. Cela peut être utile pour certaines études, mais il ne fournit qu'une base faible pour la généralisation.

Dans les deux familles d’échantillonnage on parle souvent du biais d’échantillonnage pour souligner une incohérence, une inconsistance, dans le travail de réalisation technique des procédures d’échantillonnage. Il est certain que les échantillons tirés de manière aléatoire minimisent les biais, toutefois, il s'avère que méthodes d'extrapolation à partir d'un échantillon

1 Pour les définitions des termes statistiques voir, à titre d’exemple, le glossaire en ligne du site de statcan à l’adresse : https://www150.statcan.gc.ca/n1/edu/power-pouvoir/glossary-glossaire/5214842-fra.htm

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probabiliste à la population doit tenir compte de la méthode utilisée pour tirer l’échantillon ; sinon, des biais peuvent apparaître.

2. L’échantillon

Un échantillon est un sous-ensemble des éléments ou membres d'une population. Le recours à l’étude de l’échantillon permet de collecter des informations à partir (ou sur) les éléments de telle façon que le résultat puisse représenter les informations de la population à partir de laquelle il a été extrait. [Nous remarquons un autre avantage de recourir à l’'échantillonnage dans le sens où il représente un outil efficace et rentable pour pouvoir collecter des données qui peuvent à la fois réduire et améliorer la qualité des résultats obtenus].

Chaque échantillon est évalué à partir de deux propriétés : sa conception et sa mise en œuvre.

a) Concernant la conception de l’échantillon, le chercheur doit assurer une distribution d'échantillonnage qui lui permettra d’utiliser des intervalles de confiance et niveaux de confiance (notions à aborder en profondeur en Master 1). D’un autre côté, le chercheur doit utiliser un plan de probabilité, dans lequel chaque élément de la population a une valeur connue, non nulle d'être sélectionné (qui est l’une des conditions de l’échantillon probabiliste que nous verrons plus loin dans ce cours).

b) Chaque plan d'échantillonnage doit être mis en œuvre dans l’optique de consacrer des ressources qui serviront à investiguer chaque élément afin de recueillir des données à partir de celui-ci (on parle de technique de collecte directe et indirecte. Le taux de réponses, est l’objectif recherché au travers de l’élaboration d’un bon plan d’échantillonnage, doit refléter la proportion du nombre initial d’éléments de l'échantillon pour lesquels des informations ont été obtenues. Même si l’on utilisait un échantillonnage de type probabiliste, un faible le taux de couverture peut invalider l'utilisation des estimations de l'échantillon en raison de la crainte que la perte d'informations soit systématique et non aléatoire.

3. La représentativité de l’échantillon

La représentativité (de l’échantillon) est un terme désignant dans quelle mesure les informations collectées sont applicables sur la population et avec quel niveau de risque d’erreur.

En d'autres termes, dans quelle mesure les caractéristiques du petit groupe d’unités statistiques de l’échantillon peuvent rendre compte de celles de la population sujette à l’étude1.

Ainsi, une population peut être constituée d'objets, de personnes ou même d'événements (par ex. personnes malades, voitures, entreprises, etc). Une liste complète des cas dans une

1 Lorsque nous parlons de population dans la recherche, cela ne signifie pas nécessairement un certain nombre de personnes. La population est un terme générique utilisé pour décrire quantité totale de choses (ou cas) du type qui fait l'objet de votre étude.

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population est appelé cadre d'échantillonnage. Cette liste peut être plus ou moins précise. Un échantillon est par conséquent, un certain nombre de cas sélectionnés dans la base d'échantillonnage et sur lequel on souhaite mener une étude plus approfondie.

4. Les erreurs d’échantillonnage

Les erreurs (on dit aussi biais) d’échantillonnage peuvent survenir au cours d’une enquête. Disons que c’est presque inévitable, même quand il s’agit d’organismes spécialisés ! Retenons qu’un plan d’échantillonnage aussi élaboré soit-il, souffre de lacunes, il revient au chercheur de se familiariser avec ces écueils et de trouver le moyen de concilier entre les objectifs de son travail et les exigences de son terrain d’investigation.

On peut résumer les principales sources de biais d’échantillonnage dans les éléments qui suivent :

- Les erreurs liées au plan d'échantillonnage ; - Les erreurs liées aux données de l'échantillon ; - Les erreurs, ou biais de sélection ;

- Les non-réponses,

- Les erreurs liées aux réponses.

5. La taille de l’échantillon

Il n'y a pas de réponse statistiquement valable et définitive à cette question qui revient toujours à l’esprit. En théorie de l’échantillonnage, il est dit que plus les échantillons sont grand moins sont les erreurs liées à l’échantillonnage.

D'un autre côté, des échantillons plus petits peuvent être plus faciles à gérer et ont moins d'erreurs qui sont non dues à l'échantillonnage. Plus grand sont les échantillons, plus chers sont les coûts de leur réalisation et la durée de leur mise en œuvre.

Le chercheur doit garder à esprit le fait que la détermination de la taille de l’échantillon est un travail qui demande une certaine pratique et des points de vue éclairés.

6. Les types d’échantillonnage1

On distingue deux grandes familles d’échantillonnage : l’échantillonnage probabiliste (aléatoire) de l’échantillon non-probabiliste (non-aléatoire).

1 Il ne s’agit pas dans cette section de s’étaler sur les définitions et opérations statistiques qui soutiennent certains types d’échantillonnages probabilistes. En Master 1 l’étudiant se familiarisera davantage avec ces techniques et aura l’occasion de s’initier au traitement informatique qui en est fait des données quantitatives.

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Les techniques d'échantillonnage probabiliste donnent la représentation la plus fiable de l'ensemble de la population, tandis que les techniques non probabilistes, reposant sur le jugement du chercheur, ne peuvent pas être utilisé pour faire des généralisations (inférences) sur l'ensemble de la population.

L’échantillonnage aléatoire (probabiliste)

L’échantillonnage probabiliste se base sur l'utilisation de méthodes aléatoires pour sélectionner l'échantillon. Les procédures de sélection probabiliste visent à garantir que chaque élément (unité statistique) ait une chance égale d'être sélectionné et que toutes les combinaisons possibles des éléments ont également une chance égale d'être sélectionnés.

L’échantillonnage aléatoire simple

L'échantillonnage aléatoire simple est un cas particulier d'échantillonnage aléatoire. Il s'agit de sélectionner des unités par un mécanisme de hasard, de sorte que chaque unité a une chance égale et indépendante d'être sélectionnée.

L’échantillonnage aléatoire simple est utilisé lorsque la population est uniforme ou possède des caractéristiques communes dans tous les cas (par exemple, des étudiants d’une même faculté, les employés d’une entreprise, les numéros d’un quotidien). Une forme simple de sélection aléatoire serait d’assigner des numéros séquentiels aux entités de la population ce qui constituera une base de sondage puis utiliser une table des nombres aléatoires disponible dans la plupart des ouvrages statistiques ou celles générées par ordinateur.

L’échantillonnage systématique

L'échantillonnage systématique consiste à sélectionner des unités avec un intervalle fixe qu’on nomme le pas de sondage (K).

Il existe deux applications courantes de l’échantillonnage systématique :

- La première est celle où il existerait une liste d'unités dans la population d'intérêt qui peut être utilisé comme base d'échantillonnage. Dans ce cas, la procédure consiste à sélectionner chaque élément de la liste avec l’intervalle régulier que représente le (k) ; - La seconde est utilisée lorsqu’une liste n'existe pas ou qu’il est impossible de la créer, mais que l'échantillonnage est réaliser par le moyen d’une sélection d'un flux dans le terrain d’enquête. Dans ce cas, on sélectionnera les unités à échantillonner de manière aléatoire.

On préfère recourir à l’utilisation de l’échantillonnage systématique pour sa simplicité pratique. L'échantillonnage systématique est une alternative à l'échantillonnage aléatoire et

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peut être utilisé lorsque la population est en nombre très important et sans caractéristiques connues, ou lorsque la population est connue pour être très uniforme (par exemple, les étudiants d’un même niveau, d’une même faculté).

L’échantillonnage stratifié

Un échantillonnage stratifié est utilisé lorsque la population se présente (ou peut être subdivisée) en catégories ou des strates distinctes (les étudiants de plusieurs niveaux d’enseignements par exemple). La présence de strates différentes dans une population permet de réaliser un échantillon aléatoire simple à l’intérieur de ces sous-groupes.

Il existe deux types d'échantillonnage stratifié : proportionnel et non proportionnel.

L'échantillonnage stratifié proportionnel consiste à contrôler les proportions de l'échantillon dans chaque strate (sous-groupe) pour égaler les proportions de la population.

Si les strates sont corrélées avec les mesures d'enquête, cela aura pour effet d'augmenter la précision d’estimations de l'enquête.

L’échantillonnage stratifié non proportionnel implique l'application de différentes fractions d'échantillonnage dans différentes strates. L’objectif est souvent d’augmenter la taille de l'échantillon d'un ou plusieurs sous-groupes importants pour lesquels des estimations distinctes sont requises. Dans cette situation, une stratification non proportionnelle réduit généralement la précision des estimations relatives à l'ensemble de la population étudiée, mais augmente la précision des estimations pour la strate sur-échantillonnée.

Remarque : d’autres types d’échantillonnages aléatoires ne font pas l’objet de ce cours, il s’agit principalement de l’échantillonnage par grappes et de l’échantillonnage par grappes à plusieurs degrés. Ces deux types d’échantillonnage nécessitent des applications pratiques qu’il s’agira de réaliser dans les travaux dirigés du modules d’approches quantitatives du niveau Master 1.

L’échantillonnage non probabiliste

L'échantillonnage non probabiliste est basé sur une sélection par des moyens non aléatoires.

Cela peut être utile pour certaines études, mais il ne fournit qu'une base faible pour la généralisation des résultats.

L’échantillonnage accidentel

L’échantillonnage accidentel consiste à sélectionner des unités d'échantillonnage facilement accessibles au chercheur. Le chercheur sélectionnera, par le biais de son bon sens et de son observation, les unités à échantillonner.

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L’échantillonnage accidentel a l’avantage d’être simple à concevoir et peu coûteux.

Parfois, cette forme d’échantillonnage peut être le moyen le plus efficace d'accéder à une population difficile à atteindre.

L’échantillonnage accidentel peut être utilisé pour la collecte de données qualitatives ou quantitatives.

L’échantillonnage en boule de neige

L'échantillonnage de boule de neige peut être défini comme une technique pour rassembler des individus à enquêter à travers l'identification d'un individu clé qui est sollicité pour fournir les identités (coordonnées) d'autres participants qui qui prendront éventuellement part à l’enquête. L’échantillonnage par boule de neige est surtout utilisé dans le cas de sujet sensibles ou intimes.

L’échantillonnage par quotas

L'échantillonnage par quotas est un type d’échantillonnage ayant pour objectif d'équilibrer le nombre d’individus interrogés dans chaque quota en sélectionnant les réponses à partir d'un nombre égal de répondants différents.

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II. Le questionnaire

Dans ce cours, on abordera les fondamentaux du questionnaire d’enquête. L’étudiant est particulièrement appelé à considérer la troisième et la cinquième section qui traitent des types de questions et de réponses attendues dans un questionnaire de recherche.

1. Qu’est-ce qu’un questionnaire

Le questionnaire s’appuie sur une approche extensive dont le but est de vérifier statistiquement si les données de l’enquête sont généralisables, à ce titre la construction du questionnaire se trouve étroitement liée à la nature et aux objectifs du traitement statistique que va effectuer le chercheur sur les données recueillies durant l’enquête ainsi qu’au mode de passation adopté par ce dernier.

Pour DENSCOMB, un questionnaire de recherche est élaboré dans le but de collecter des informations qui seront utilisées comme des données d’analyse. Un questionnaire est une liste écrite de questions, une liste identique pour tous les répondants au questionnaire, qui vise à récolter l’information en interrogeant directement les individus concernés.

Pour Matthews, un questionnaire est :

1) une liste de questions avec chacune une gamme de réponses ;

2) un format permettant de collecter des données standardisées et relativement structurées sur chacun des cas (généralement) nombreux.

Quand est-il approprié d’utilisé un questionnaire ? Le recours à l’utilisation d’un questionnaire de recherche se justifie lorsqu’il y a un nombre conséquent d’individus (qui présentent des caractéristiques intéressant la recherche). Quand les informations recherchées sont claires et précises et non controversées. Quand un besoin est ressenti dans la standardisation d’information à partir de questions identiques sans avoir recours à des entrevues avec les personnes concernées.

2. Les types de données recherchées

Pour DENSCOMB « les informations recueillies à l’aide d’un questionnaire sont de deux catégories : des faits et/ou des opinions ». L’auteur ajoute qu’il est vital (durant

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toutes les étapes de l’utilisation du questionnaire) que le chercheur soit clair par rapport à la nature des informations qu’il recherche.

- Les informations factuelles : ne requièrent pas de jugements ou d’expression d’attitudes de par les répondants, l’exigence est surtout de révéler des informations claires et précises (Age, Sexe, statut matrimonial, etc.) ;

- Les opinions et attitudes : ce peut être les croyances, les préférences, les manières de voir et d’agir des individus. Les enquêtés sont appelés à émettre des informations concernant leurs sentiments, des valeurs, des jugements de situations, plutôt qu’un simple rapport des faits.

3. Les types de réponses

Les questionnaires renferment les façons de répondre aux questions ainsi que des manières de les poser. Les deux considérations sont liées car la façon dont la question est posée déterminera la gamme de réponses que l’enquêté doit choisir. La nature des données collectées détermineront le traitement qui leur sera fait par la suite.

Les principaux types de réponses que l’on peut tirer d’un questionnaire sont : - La quantité - nombre de fois, nombre de frères, etc. .;

- Les catégories - catégorie d'âge, le sexe, les niveaux d’instruction ;

- Les réponses choisies parmi une liste de réponses possibles, par ex. oui / non / ne sais pas ;

- La position sur une échelle - par exemple, de «très satisfait» à «très insatisfait» ; - Le rang - par exemple, votre premier choix, votre deuxième choix, etc. ;

- Les données ouvertes - réponses dans les propres mots des répondants.

Le questionnaire de recherche est fortement préconstruit, le traitement statistique des données de l’enquête qui s’ensuivra impose un codage préalable des questions et des éventuelles réponses. L’opération de codage implique de manière essentielle l’attribution (à l’aide de caractères alphabétiques ou numériques) d’un identifiant à chaque questionnaire, à chaque question qui constitue le questionnaire ainsi qu’aux réponses qui en découlent.

4. La Passation du questionnaire

Il y a diverses façons de faire passer un questionnaire ; cependant et quel que soit le mode de passation choisi, bien des auteurs insistent sur la nécessité d’effectuer des tests préalables avec toutefois une considération de taille qui consiste à reproduire la même procédure de

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passation pour toute l’enquête. Tout questionnaire doit être testé avant passation. On entend par test, une passation préalable du questionnaire auprès d’un petit groupe de personnes afin de vérifier la validité du questionnaire et pouvoir ainsi repérer les éventuels écueils (la formulation des questions ainsi que leur compréhension, la longueur du questionnaire et le temps de réponse prévu ; l’enchainement des questions et la pertinence des réponses.).

Combessie (2001) distingue généralement deux variantes (façons) de faire passer le questionnaire : passation par enquêteur et questionnaire auto-administré.

a. La passation par enquêteur :

- Le face-à-face : ce type de passation permet d’agir de manière instantanée sur la structure du questionnaire, et la conduite de l’enquête. C’est le mode de passation où l’on s’attend à un taux de réponse plus élevé ;

- L’enquête par téléphone : elle permet une rapidité dans la passation et une saisie spontanée des réponses. Il suppose un questionnaire bref.

b. Questionnaire auto-administré :

- L’enquête par correspondance : elle suppose l’existence d’un fichier d’adresse et présente un risque de non-retour des questionnaires.

- Le questionnaire distribué : les modalités de passation et de recueil déterminent la réussite de ce mode de questionnaire.

- L’enquête par panel : le questionnaire est périodiquement distribué sur un ensemble d’individus. Les thèmes de prédilection étant l’étude des trajectoires sociales ainsi que l’évolution des opinions. Elle suppose le suivi dans un cadre institutionnel.

5. Structure du questionnaire

a. L’annonce (ou le préambule) :

C’est la partie réservée à la présentation de l’origine ainsi que de l’intention du questionnaire.

COMBESSIE (2001, 38) note que dans le préambule, on s’efforce d’énoncer de la façon la plus claire et succincte possible :

- L’identité de la personne ou de l’organisme responsable ; - Le thème du questionnaire ;

- Et le cas échéant :

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- L’importance ou l’intérêt de l’enquête ;

- Le nombre de questions ou la durée de la passation ; - La garantie d’anonymat ;

- La manière dont a été choisi l’enquêté ; - La date souhaitée du renvoi.

b. Le Talon :

Jean-Claude COMBESSIE définit le Talon comme l’ensemble de questions qui résument le plus efficacement l’origine sociale, la trajectoire et la situation actuelle de la personne interrogée (l’enquêté) et de sa proche famille. Elles sont essentielles pour l’enquête dans la mesure où il s’agira d’étudier les variations observables dans les réponses aux autres questions. Elles sont toutes par hypothèse de variables explicatives, dites aussi actives ou indépendantes. (COMBESSIE, 2001, 40).

Les questions que renferment le TALON permettent de recueillir des informations pertinentes par rapport à la trajectoire des individus interrogés, elles permettent aussi de définir et d’élargie les réseaux biographiques des personnes interrogées.

c. Les questions :

Les questionnaires comportent une série de questions qui se rapportent au sujet de l’enquête. On distingue habituellement deux types de questions : les questions fermées et les questions ouvertes.

Les questions fermées : ce sont des questions dont les réponses figurent déjà sur le questionnaire (on les appelle les items).

Ce sont essentiellement les questions : - Dichotomiques : oui/non ;

- De catégories : combien, combien de fois, quelle catégorie ; - De sélection (à partir d’une liste) ;

- À échelle de mesure : d'accord / en désaccord avec une déclaration ; - Échelle de notation.

Par ailleurs et pour beaucoup de questions, il sera impossible de prévoir toutes les réponses possibles ; la liste des items comportera une réponse (un item) de plus : autre réponse préciser.

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On rajoute aussi l’item : ne sait pas quand la question posée fait appel à un long travail de mémoire qui risque de mettre l’enquêté dans le doute, ou lorsqu’il s’agira pour ce dernier de manifester des préférences.

L’item sans objet est ajouté lorsque la question peut ne pas coïncider avec la situation de l’enquêté, une question filtre est alors à prévoir quand une grande partie de la population des enquêtés n’est pas concerné par la question.

Les questions ouvertes : elles demandent à être claires, précises et univoques. Elles doivent être rédigées dans un langage maitrisé par l’ensemble des enquêtés.

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III. L’entretien semi-directif

On a pour habitude de regrouper les entretiens dans une recherche qualitative sous un terme générique qui est celui de l’entretien qualitatif.

Sous cette appellation se trouvent inclus : l’entretien semi-directif, l’entretien directif, l’entretien non directif et le focus group.

Ce chapitre explore : la notion d’entretien semi-directif ainsi que la construction d’un guide d’entretien. Il tente aussi de mettre la lumière sur les types et nature des questions dans un entretien semi-directif. Enfin, nous aborderons les questions des avantages et limites du recours à l’utilisation de l’entretien.

1. Qu’est-ce qu’un entretien de recherche

L’entretien est une méthode de collecte de données qui facilite la communication directe entre deux personnes, en face à face ou à distance via le téléphone ou Internet. C’est aussi une technique qui permet à l'intervieweur d'obtenir des informations, des sentiments et des opinions de la personne interrogée en utilisant des questions et un dialogue interactif.

2. Les contextes d’utilisation de l’entretien semi-directif

Les entretiens semi-directifs sont utilisés dans différentes occasions dans la recherche.

L’entretien semi-directif se distingue des autres techniques de collecte de données par le fait que le chercheur est intéressé à la fois par le contenu de l'entretien ainsi que de la façon dont le interviewés s'expriment et les termes qu’ils utilisent.

Les entretiens semi-directifs sont sollicités dans les cas suivants :

- L’exploration le chercheur peut recourir à l’entretien semi-directif afin d’explorer son terrain d’enquête dans les premières étapes du processus de recherche, il est parfois possible que l’entretien soit non dirigé lorsque les informations font défaut ou que le chercheur veut s’initier à une thématique particulière ;

- L’explication elle est, avec l’exploration, l’une des raisons majeure de l’utilisation de ce type d’entretien en recherche. L’explication consiste à faire ressurgir de l’expérience des individus interviewés ce qui donne un sens à leur comportement et leur attitude ;

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- L’évaluation l’entretien semi-directif permet au chercheur de découvrir ce que les individus pensent à propos d’un phénomène donné, phénomène dont ils ont une connaissance active.

3. La conception et la conduite de l’entretien semi-directif

L'entretien semi-directif est considéré telle une conversation où une personne (le chercheur) se concentre sur l'autre (le participant) ainsi que ses propos, le chercheur se devant de tirer des informations à partir d’un discours concernant les événements, sentiments et opinions liés au sujet de recherche.

La préparation du guide d’entretien

Le chercheur est tenu de :

- Créer une logique dans les questions à poser sur les sujets à aborder de sorte que les questions se suivent de manière organisée, ne pas oublier que l’ordre des questions peut changer durant l’entretien ;

- Formuler des questions d’entretien qui auront pour objectif de répondre à la problématique (aux questions de recherche) ;

- Adapter le langage de l’entretien de sorte qu’il soit compris par les interviewés ; - Éviter de poser des questions qui sous-tendent des réponses orientant les réponses ; - Ne pas oublier de poser des questions d’identification sociodémographiques, car elles

seront importantes dans la contextualisation des réponses.

Considérations pratiques

- Se familiariser avec les contextes de recherche pour bien comprendre les propos des interviewés ;

- Avoir un bon matériel d’enregistrement et pouvoir le maitriser ; - S’assurer que l’entretien se déroule dans un endroit calme et privé.

- S’exercer ou conduire des pré-entretiens, des entretiens test pour acquérir de l’expérience.

Après la tenue de l’entretien, le chercheur prendra note sur :

- Le déroulement de l’entretien (l’allure, le tenue vestimentaire, les réactions des enquêtés) ;

- Le lieu de l’entretien ;

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- D’autres sentiments et pensées sur l’entretien ;

- Le contexte et ses alentours (silence/bruit ; présence d’autres personnes, etc).

Les types de question. Kvale (1996) distingue neuf types de question susceptibles d’être utilisées dans un entretien semi-directif :

- Les questions d’introduction ; - Les questions de suivi ;

- Les questions visant à sonder ; - Les questions de spécification ; - Les questions directes ;

- Les questions indirectes ; - Les questions structurées ; - Le silence ;

- Questions d’interprétations.

Enregistrement et transcription. Le chercheur porte un intérêt particulier à ce qui est dit par l’enquêté ainsi qu’à la manière avec laquelle il le dit. L’enregistrement peut poser des problèmes de concentration pour les enquêtés, ce qui a un impact sur la tenue des entretiens. La transcription des entretiens requiert beaucoup de temps.

4. Avantages et limites de l’entretien semi-directif Avantages

- L’entretien semi-directif est utile pour l’exploration de sujets [nouvelle thématique] avec les individus concernés ;

- Permet l’exploration en profondeur des expériences et les sentiments des participants ;

- Le chercheur est en contact direct avec le participant.

- L’entretien semi-directif est flexible, il permet aux interviewés de parler des sujets de recherche à leur manière ;

- Il peut être combiné avec d'autres méthodes de collecte de données.

Limites

- La réalisation des entretiens prend du temps ;

- Le chercheur doit développer des compétences d'entrevue.

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- Les participants peuvent se concentrer sur des questions qui n'intéressent pas forcément le chercheur.

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