• Aucun résultat trouvé

La langue espagnole. Penser / passer la frontière

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La langue espagnole. Penser / passer la frontière"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

ERIMIT – EA 4327

Journée d’étude LIRA-CERPI La langue espagnole La langue espagnole La langue espagnole La langue espagnole

Penser / passer la frontière Penser / passer la frontière Penser / passer la frontière Penser / passer la frontière

frontera borroso, claro, confuso, difuso, divisorio, dudoso, impreciso, incierto, indefinido, insalvable, nítido, resbaladizo, tajante, tenue abrir(se), anular, blindar, bordear, burlar, cerrar(se), cruzar, delimitar, demarcar, derrumbar(se), dibujar, difuminar(se), diluir(se), eliminar, establecer, llegar (a), marcar, rebasar, recorrer, romper, sobrepasar, transgredir, traspasar, trazar, violar, vulnerar

Véase también : barrera, confín, límite

(REDES: Diccionario combinatorio del español contemporáneo)

La frontière est par nature ambivalente. « Aimable et détestable », « sublime et maudite », pour reprendre les mots de Régis Debray, dans son Éloge des frontières. Elle limite, elle circonscrit, elle entoure, elle protège, elle emprisonne, elle est condition d’accès à l’existence et élément de construction identitaire. Elle est clôture et passage, car « établir une frontière, c’est toujours la franchir », écrivait déjà Hegel.

Quels usages la linguistique – et plus particulièrement la linguistique hispanique – peut-elle faire de ce concept protéiforme ?

Traditionnellement, la frontière est au cœur des études de dialectologie : la délimitation des aires dialectales est affaire d’isoglosses, matérialisées par des lignes sur des cartes. Plus récemment, ce sont les phénomènes d’interférences entre langues en contact qui ont renouvelé le questionnement autour de cette notion : faut- il voir dans ces interférences la simple incorporation d’éléments exogènes ou l’activation de potentialités inhérentes au système, sous la pression d’une langue étrangère, qui fait tomber les barrières

orthonymiques ? La question de la frontière est également omniprésente dans le discours institutionnel de la Real Academia et de la Asociación de las Academias de la Lengua Española, qui, depuis le « tournant du panhispanisme » au début des années 2000, promeuvent un espagnol polycentrique et défendent l’idée que l’identité hispanique repose sur une langue commune transcendant les frontières.

Mais l’intérêt du concept de frontière ne se limite pas au champ de la variation diatopique (ou même diastratique). Cette notion est également au cœur des multiples catégorisations grâce auxquelles le linguiste tente de décrire le langage et son fonctionnement, et des polémiques que suscitent de tels classements. Sans parler des catégories grammaticales dont la définition et donc la délimitation des contours font problème (indéfinis, déictiques, quantificateurs, etc.), des oppositions apparemment aussi bien établies que celles du son et du sens, du lexique et de la grammaire, du nom et du verbe, sont pourtant constamment remises en cause par les innombrables phénomènes de glissement, de franchissement, de passage d’une classe à l’autre, d’un domaine à l’autre.

Enfin, le langage étant par essence discret, il repose sur un principe de segmentation – phonème, syllabe, « mot », syntagme – fondamental dans la construction du sens et qui donne lieu, lui aussi, à de multiples transgressions ou manipulations, parfois savoureuses, comme en témoignent ces vers de Quevedo « Entre el clavel blanco y la rosa roja, / su majestad escoja »…

Telles sont quelques unes des pistes qui seront explorées lors de cette journée d’études consacrée au concept de frontière en linguistique hispanique et organisée par l’ERIMIT (Équipe de Recherche Interlangues Mémoire, Identité, Territoire – EA 4327).

(2)

Programme

10h > Accueil des participants

10h15 > Didier BOTTINEAU (MoDyCO – CNRS)

Seuils, limites et frontières en linguistique : vers une typologie des emplois classificatoires et opératoires de termes mitoyens

11h > Gabrielle LE TALLEC-LLORET (LDI – Paris 13) Subduction et grammaticalisation

11h45 > Marie CRESPEL (ERIMIT – Rennes 2)

"Le paradigme perdu ?" ou la question des frontières entre les catégories grammaticales 12h30 > Déjeuner

14h30 > Chrystelle FORTINEAU-BRÉMOND (ERIMIT – Rennes 2) Le panhispanisme : une abolition des frontières ?

15h15 > Michaël GRÉGOIRE (LRL – Clermont-Ferrand)

De la transgression des morphèmes à l’établissement d’une frontière spéculaire : les cas du lunfardo, du vesre et de l’argentin standard

16h > Pause

16h15 > Damien ZALIO (Linguistique et lexicographie latines et romanes – Paris 4) Les descendants romans d’esse et de stare : frontières intralangues et interlangues 17h > Clôture de la journée

Comité scientifique :

Didier Bottineau, Chargé de recherche – CNRS, MoDyCo, Université Paris Ouest Chrystelle Fortineau-Brémond, Professeur – ERIMIT, Université Rennes 2 Gabrielle Le Tallec-Lloret Linares, Professeur – LDI, Université Paris 13 Daniel Roulland, Professeur – ACE, Université Rennes 2

Organisation :

Marie Crespel : marie.crespel@uhb.fr

Chrystelle Fortineau-Brémond : chrystelle.fortineau@uhb.fr

Références

Documents relatifs

MOLDOVA - Université de médecine et de pharmacie « Nicolae Testemiteanu » ROUMANIE - Université des Sciences Agricoles et Médecine Vétérinaire de Cluj-Napoca. GEORGIE

Pour comprendre ce que le genre peut apporter à l’étude des frontières, ce séminaire propose de rassembler doctorants, jeunes chercheurs.ses et chercheurs.ses internationaux

In order to understand what gender can bring to the study of borders, this two-day workshop proposes to bring together doctoral students and young researchers

Institutions partenaires du réseau international et interdisciplinaire de recherche en Arts, sciences humaines et sociales (organisation annuelle tournante) : Association

La conjonction d’un diagnostic d’assez fort isolement du monde des enseignants de la conduite et de la sécurité routière, par rapport au monde de l’éducation à la

C’est ici qu’on trouve les nouveaux migrants, c’est-à-dire ceux qui ont déposé une demande d’asile et qui attendent une réponse, ceux qui ont déjà reçu une réponse

Considérant dans ces conditions que l'accord du 20 décembre 1984 souscrit sous l'égide du Comité français du butane et du propane par l'ensemble des sociétés distributrices afin

Considérant que, statuant sur les pourvois formés par les sociétés Les Grands Moulins Storion, Les Grands Moulins de Paris, Les Grands Moulins de Strasbourg, Les Grands Moulins