Plan du cours
Plan
1. Introduction-D´efinitions
2. Notions g´en´erales sur la stabilit´e 3. Syst`eme dynamique unidimensionnel 4. Syst`eme dynamique bidimensionnel
5. Syst`eme `a plus de deux dimensions – Chaos Plan du chapitre
Table des mati` eres
1 Analyse lin´eaire 1
1.1 Valeurs propres et vecteurs propres . . . 1 1.2 Classification des points fixes . . . 2
2 Dynamique qualitative 3
2.1 D´efinitions . . . 3 2.2 Dynamique asymptotique . . . 3
3 Effets des termes non lin´eaires 4
3.1 Bifurcation de Hopf . . . 4 3.2 Bifurcations globales de cycles . . . 5
4 Syst`emes conservatifs 6
4.1 Syst`emes hamiltoniens . . . 6 4.2 Pendule . . . 7 4.3 Pendule amorti . . . 7
5 Oscillations nonlin´eaires 8
5.1 Existence/non existence d’orbite ferm´ee . . . 8 5.2 Oscillateurs non lin´eaires . . . 8 5.3 Oscillateurs faiblement non lin´eaires . . . 10
1 Analyse lin´ eaire
1.1 Valeurs propres et vecteurs propres
Stabilit´e lin´eaire
Lin´earisons le syst`eme bidimensionnel : x˙1
˙ x2
=
f1(x1, x2) f2(x1, x2)
autour d’un point fixexe: η˙1
˙ η2
=
∂f
1
∂x1
xe
∂f
1
∂x2
xe
∂f
2
∂x1
xe
∂f
2
∂x2
xe
η1
η2
La stabilit´e lin´eaire est donn´ee par l’´etude de lamatrice jacobienne ∂f
i
∂xi
i,j
. Dans la suite on noteraLl’op´erateur lin´eaire etLla matrice jacobienne.
1.2 Classification des points fixes
Valeurs propres
– La stabilit´e du point fixe d´epend des valeurs propres deL.
– Elles sont solutions de det (L−λI) = 0
– CommeLest un op´erateur r´eel, ses valeurs propres complexes sont complexes conjugu´ees et leurs modes propres associ´es complexes conjugu´es.
– La somme des valeurs propres est ´egale `a la trace de la matrice jacobienne et le produit `a son d´eterminant.
Classification
Illustration
2 Dynamique qualitative
2.1 D´ efinitions
Portrait de phase
– Unicit´e d’une trajectoire.
– Les trajectoires ne se coupent jamais.
– Tracer les “nullclines” aident a d´ecrire la dynamique
– Tracer lesvari´et´es stables, trajectoire atteignant un point stable `at= 0 d´ecrite pourt→ −∞
et lesvari´et´es instables, trajectoire rejoignant un point stable `at= 0 d´ecrite pourt→ ∞et les
Ensembles limite et attracteurs
On s’int´eresse au r´egime permanent atteint apr`es extinction dur´egime transitoire.
– Un point est dit non errant si les trajectoires initialis´ee dans son voisinage y reviennent.
L’ensemble des points non errants pris en t→ ±∞forme unensemble limite.
– On d´efinit l’ entrant (le sortant) d’un ensemble limite comme ´etant l’ensemble des points qui s’accumulent sur lui pour t→ ∞(t→ −∞).
– Si un ensemble limite contient son sortant alors c’est unattracteur.
– Son entrant, si non vide, est alors le bassin d’attraction.
2.2 Dynamique asymptotique
Dynamique asymptotique
En deux dimensions, les ensembles non-errants qui d´ecrivent la dynamique asymptotique sont limit´es :
– les points fixes – les cycles limites
– les connexions-cols (boucles homoclines ou h´et´eroclines)
3 Effets des termes non lin´ eaires
Bifurcations
– Il y a bifurcation si la partie r´eelle d’une valeur propre traverse l’axe des ordonn´ees,i.e.devient positive.
– En dimension deux, les valeurs propres sont soit toutes les deux r´eelles, soit complexes conjugu´ees.
– Le cas des valeurs propres r´eelles distinctes se ram`ene au cas `a une dimension car une des deux valeurs r´eelles restera n´egative.
– Dans le cas des valeurs propres r´eelles complexes conjugu´ees qui traversent simultan´ement l’axe des ordonn´ees, on a une bifurcation de Hopf.
3.1 Bifurcation de Hopf
Bifurcation de Hopf supercritique La forme normale est :
˙
x1=σx1+ωx2−(g10x1+g001x2) x21+x22 +. . . ,
˙
x2=−ωx1+σx2−(−g100x1+g01x2) x21+x22 +. . . , que l’on peut mettre sous forme complexe :
z=x1+i x2, g1=g01+i g100, z˙= (σ−iω)z−g1|z|2z.
En notantz(t) =ρ(t)ei φ(t), il vient :
˙
ρ=σ ρ−g0ρ3, φ˙=−ω−g00ρ2. Sig0>0, c’est une bifurcation de Hopf supercritique.
Cycle limite
– La bifurcation de Hopf supercritique d´estabilise un point fixe en un cycle limite.
– L’amplitude des oscillations varie comme la racine carr´ee de l’´ecart au seuilµ1/2∝(r−rc)1/2. – La p´eriode des oscillations `a la bifurcation est celle donn´ee par la partie imaginaire de la
valeur propre au seuil + termes∝µ.
Bifurcation de Hopf sous-critique
˙
ρ=σ ρ−g0ρ3, φ˙=−ω−g00ρ2.
Si g0 < 0, il manque des termes nonlin´eaires d’ordre plus ´elev´e n´ecessaires `a la saturation de l’instabilit´e.
˙
ρ=σ ρ−g0ρ3−g5ρ5, φ˙=−ω−g00ρ2.
La bifurcation est souscritique. On passe d’un point fixe + cycle limite instable + cycle limite stable `a un seul cycle limite stable.
3.2 Bifurcations globales de cycles
Bifurcation noeud-col d’un cycle
˙
ρ=rρ+ρ3−ρ5, φ˙ =ω+bρ2.
0> r > rc
r=rc
r < rc
– Pour r < rc=−1/4, un point fixe stable.
– Pour r=rc, Un point fixe stable + un cycle limite semi-stable.
– Pourr > rc=−1/4, un point fixe stable et coexistence de 2 cycles limites stable et instable.
Bifurcation de p´eriode infinie Consid´erons le syst`eme suivant :
˙
ρ=ρ(1−ρ2), φ˙=r−sinφ.
r >1 r <1
– Pour r >1, pr´esence d’un cycle limite stable.
– Pourr= 1, La p´eriode du cycle limite devient infinieT ∝(r−rc)−1/2avec la pr´esence d’un point semi-stable.
– Apparition d’un couple de points fixes stable/instable.
Bifurcation homocline Peut ˆetre en TP.
Stabilit´e structurelle Th´eor`eme de Peixoto :
– Seuls sont structurellement stables (robustes) les points fixes et cycles limites non marginaux.
– Les boucles homoclines, h´et´eroclines sont structurellement instables
4 Syst` emes conservatifs
4.1 Syst` emes hamiltoniens
Syst`emes m´ecaniques
– G´en´eralement les syst`emes m´ecaniques conservatifs peuvent se mettre sous une forme hamil- tonienne. `A deux dimensions on a alors :
d dt
p q
= −∂H∂q,
∂H
∂p
! ,
o`uH =H(p, q) est le hamiltonien du syst`eme.
– Le hamiltonien est un invariant du syst`eme. En physique, le hamiltonien est souvent l’´energie du syst`eme.
Advection
– Pour un ´ecoulement incompressible bidimensionnel :
divu=∇·u= 0 =⇒ u=−∂yψ, v=∂xψ, o`uψest la fonction courant de l’´ecoulement bidimensionnel.
– Autre exemple : la position d’un point mat´eriel advect´e par l’´ecoulement est r´egit par :
˙
x=u=−∂yψ, y˙ =v=∂xψ.
4.2 Pendule
Equation du mouvement´
– On consid`ere un pendule de massem, de longueurldans le champ de gravit´eg.
Le th´eor`eme du moment cin´etique nous conduit `a : θ¨+g
l sinθ= 0
– Pour des faibles amplitudes (approximation lin´eaire), le syst`eme se r´eduit `a : θ¨+g
lθ= 0
dont les solutions sont des fonctions harmoniques de p´eriode ω=p g/l.
– Dans la suite, on adimensionne le temps par 1/ωet on se contentera d’´etudier : ¨θ+gl sinθ= 0.
Formulation hamiltonienne
– R´e´ecrivons ¨θ+glsinθ= 0 sous la forme : d dt
θ ν
= ν,
−sinθ
,
Le syst`eme est donc hamiltonien pourH = ν22−cosθ.E=H est l’´energie du syst`eme, c’est uninvariant.
– Les points fixes sont (θ, ν) = (kπ,0).
– Pour le point fixe (0,0) la matrice jacobienne vaut : 0 1
−1 0
,
Oscillations
– Dans la limite des petites oscillations au voisinage de (0,0), E= 1
2ν2+1 2θ2−1
. On a des oscillations au voisinage du minimum d’´energie. Leur rayon dans l’espace des phase vaut ν2+θ2= 2(E+ 1).
– C’est un cas particulier d’un th´eor`eme plus g´en´eral qui dit qu’autour d’unpoint fixe isol´e correspondant `a un minimum local d’une quantit´e conserv´ee, toutes les trajectoires sont ferm´ees.
– Le fait de parler d’un voisinage n’implique pas que l’on soit dans une dynamique lin´eaire ! ! Stabilit´e structurelle
– Lorsque l’on perturbe de fa¸con conservative un syst`eme dynamique conservatif, ses centres sont structurellement stables.
– Le fait de rester conservatif est fondamental car sinon ce serait le th´eor`eme plus g´en´eral de Peixoto qui s’appliquerait et les centres ne seraient pas robustes (exemple du pendule amorti).
4.3 Pendule amorti
voir reproductions
5 Oscillations nonlin´ eaires
5.1 Existence/non existence d’orbite ferm´ ee
Crit`ere de non existence – Syst`eme gradient :
˙
x=−∇V.
Le long d’une orbite ferm´ee, la variation deV vaut :
∆V = I
C
∇V ·dl= 0 = Z T
t0
∇V ·xdt˙ =− Z T
t0
|x|˙ 2dt, donc l’orbite ferm´ee se r´eduit `a un point fixe.
– Existence d’une fonctionnelle de Lyapunov : s’il existe une fonction d´efinie positive qui d´ecroˆıt au cours du temps, alors le point o`u la fonction s’annule est un point fixe stable et il n’existe pas d’orbite p´eriodique.
– En pratique ces crit`eres sont peu exploitables.
Existence d’orbite ferm´ee : Th´eor`eme de Poincar´e-Bendixon Supposons que
1. R est un domaine ferm´e born´e duplan,
2. ˙x=f(x) est un champ de vecteur continˆument diff´erentiable dans un ouvert contenantR, 3. R ne contient aucun point fixe,
4. et il existe un trajectoire C confin´ee dans R (qui se trouve dans R `a l’instant initial et y reste jusqu’`a t→+∞,
alorsC est une orbite ferm´ee, ouCva converger vers une orbite ferm´ee (ne se r´eduisant pas `a un point fixe).
Le th´eor`eme de Poincar´e-Bendixon ne concerne que la dynamique dans le plan. C’est un r´esultat th´eorique tr`es important car il exclue tout ph´enom`ene chaotique dans le plan.
5.2 Oscillateurs non lin´ eaires
Syst`emes de Li´enard
L’´equation diff´erentielle du second ordre :
¨
x+f(x) ˙x+g(x) = 0 estl’´equation de Li´enard o`u
– −g(x) joue le rˆole d’une force nonlin´eaire de rappel.
– −f(x) ˙xest une force d’amortissement nonlin´eaire.
Th´eor`eme de Li´enard
Supposons que les fonctionsf etg v´erifient :
– f(x) etg(x) sont continˆument diff´erentiables pour toutx; – g(−x) =−g(x),g est un fonction impaire ;
– g(x)>0 pour toutx >0 ;
– f(−x) =f(x),f est un fonction paire ; – La fonction impaire F(x) =Rx
0 f(u)du – exactement une seule racine positivex=a, – est n´egative pour 0< x < a,
– est positive and non d´ecroissante pourx > aet – F(x)→ ∞quand x→ ∞
alors le syst`eme `a un unique cycle limite autour de l’origine dans l’espace des phases.
Oscillations de relaxation
– Consid´erons l’oscillateur de van der Pol :
¨
x+µ(x2−1) ˙x+x= 0.
– Pourµ >0, on a un syst`eme de Li´enard : on a donc des oscillations autour de l’origine (point fixe instable).
– Dans le casµ→ ∞on a des oscillations de relaxation, successions de mouvements lents puis tr`es rapides.
Variation de µ
Solutions de l’´equation de van der Pol pour µ= 0.1, µ= 1, µ= 10.
Analyse de vdP On peut ´ecrire :
¨
x+µ(x2−1) ˙x= d dt
˙ x+µ
x3 3 −x
.
Pour :
F(x) =x3
3 −x, w= ˙x+µF(x), il vient :
˙
w= ¨x+µ(x2−1) ˙x=−x.
L’oscillateur de van der Pol peut donc se r´e´ecrire :
˙
x=w−µF(x),
˙ w=−x.
Prenons la limiteµ−>∞:
˙
x=w−µF(x),
˙ w=−x.
Afin de garder des variables d’ordre 1 quandµ→ ∞, posonsw=µy.
˙
x=µ[y−F(x)],
˙ y=−1
µx.
– Au premier ordre en µ, La dynamique de x est rapide et consiste en une relaxation vers F−1(y) tel quey=F(x), doncx(t) estasservi `a y(t).
– La dynamique dey(t) est lente.
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2
−3 −2 −1 0 1 2 3
y=F(x)
rapide
lent
lent
rapide
Echelles de temps´
Dans ce probl`eme on a donc deux ´echelles de temps :
– ´Echelle de temps rapide : dynamique de x(t) sur l’´echelle de tempsO(µ−1)1.
– ´Echelle de temps lente : dynamique dey(t) sur l’´echelle de tempsO(µ)1 .
5.3 Oscillateurs faiblement non lin´ eaires
D´efinition et exemples
– On d´efinit les oscillateurs faiblement nonlin´eaires les syst`emes d´ecrit par des ´equations de la forme :
¨
x+x+h(x,x) = 0,˙
o`uh(x,x) est un fonction suffisamment diff´˙ erentiable et1 un petit param`etre.
– Les ´equations diff´erent de celle de l’oscillateur harmonique par un terme n´egligeable au premier ordre.
– Exemples d’oscillateurs faiblement nonlin´eaires :
¨
x+x+(x2−1) ˙x= 0, oscillateur de van der Pol,
¨
x+x+x3= 0, oscillateur de Duffing, D´eveloppements perturbatifs
– Consid´erons l’oscillateur faiblement nonlin´eaire suivant :
¨
x+ 2x˙+x= 0, x(0) = 0, x(0) = 1,˙ dont on peut calculer la solution exacte :
x(t;) = e−tsin √
1−2t
√1−2 .
– On va chercher un solution sous la forme d’un d´eveloppement en perturbations : x=x0(t) +x1(t) +2x2(t) +3x3(t) +. . .
R´esolution ordre par ordre – Ordre z´ero :
¨
x0+x0= 0, x0(0) = 0, x˙0(0) = 1, se r´esout :x0(t) = sint
– Ordre 1 :
¨
x1+x1+ 2 ˙x0= 0, x1(0) = 0, x˙1(0) = 0,
¨
x1+x1=−2 cost, x1(0) = 0, x˙1(0) = 0,
se r´esout en sommant une solution de l’´equation homog`ene avec une solution particuli`ere (variation de la constante) :
xh1(t) =s1sint+c1cost, xp1(t) =S1(t) sint+C1(t) cost, Finalement : x1=−tsint car le for¸cage estr´esonnant.
Terme s´eculaire
– La solution `a l’ordre1vaut donc :
x(t;) = sint−tsint+O(2).
– On retrouve bien le d´eveloppement `a l’ordre 1 de la solution exacte : x(t;) = e−tsin √
1−2t
√1−2 .
– Du fait du for¸cager´esonnant, la solution comporte un terme s´eculaire qui croˆıt ind´efiniment.
– La solution trouv´ee est le d´ebut d’un d´eveloppement en s´erieconvergentde la solution exacte.
Pour tdonn´e, il faut que soit assez petit pour que l’approximation soit bonne.
−3
−2
−1 0 1 2 3
0 10 20 30 40 50
solution ”perturbative”
solution exacte
x(t)
t =.1
La solution est erron´ee d`es quetO(1). Il nous faudrait une s´erieinfinie pour corriger cette d´erive.
La v´eritable solution ´evolue en fait sur deux ´echelles de temps : – une ´echelle de temps rapide :t=O(1),
– une ´echelle de temps lente :t=O(1/).
D´eveloppements en ´echelles (de temps) multiples Comment trouver une solution qui :
– Donne pour un1 fix´e une solution valable pour tout t, – ne n´ecessite pas de calculer beaucoup (un infinit´e) de termes.
En s’aidant de l’observation r´ev´elant la pr´esence de deux ´echelles de temps, on introduit une d´ependanceexplicite selon deux tempst=t0(temps rapide) ett=−1t1 (temps lent) :
x(t;) =x0(t0, t1) +x1(t0, t1) +O(2) Par cons´equent la d´erivation en temps s’´ecrit :
˙ x= dx
dt = ∂x
∂t0
∂t0
∂t + ∂x
∂t1
∂t1
∂t = ∂x
∂t0 +∂x
∂t1
Application au cas de l’oscillateur amorti – `A l’ordre z´eroO(0) :
∂t0t0x0+x0= 0, qui se r´esout en :
x0=A(t1)eit0+ c.c.,
o`uA(t1) est l’amplitude complexe de l’oscillation, “constante” sur le temps rapidet0, mais d´epend du temps lentt1.
– `A l’ordre 1, O(1) :
∂t0t0x1+x1=−(2∂t0t1x0+ 2∂t0x0). Elimination des r´´ esonances
– Explicitons l’´equation `a r´esoudre sous forme d’unoscillateur forc´e par le second membre :
∂t0t0x1+x1=−(2∂t0t1x0+ 2∂t0x0) =−(2i∂t1A+ 2iA)eit0+ c.c.,
– Les termes proportionnelseit0 ete−it0 peuvent ˆetre vu comme desfor¸cages r´esonnants qui vont donc induire une r´eponsex1r´esonnante qui va diverger en tempst0.
– Afin de pouvoir garder un d´eveloppement coh´erent, il est n´ecessaire quex1 reste born´e.
– On posera donc comme condition de solvabilit´e, l’´elimination des r´esonances qui se traduit parl’´equation d’amplitude :
2i∂t1A+ 2iA= 0, qui se r´esout en :A(t1) =a e−t1 o`u aest une constante.
Satisfaction des conditions initiales
Les conditions initiales doivent ˆetre satisfaites `a tous les ordres.
– La condition x(0) = 0 se traduit par :
x0(0) = 0, x1(0) = 0, soit a+ c.c. = 0.
– La condition ˙x= 1 se traduit par :
∂t0x0= 1, ∂t1x0+∂t0x1= 0, soit : ia+ c.c. = 1.
– Il vienta=−i/2 d’o`u :
x0=−ieit0−t1
2 + c.c. =e−t1sint0
La solution approch´eeasymptotique (en opposition `a convergente) vaut donc : x(t;) =e−t1sint0+O() =e−tsint+O().
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5
0 10 20 30 40 50
exact asympt.
=.1
Oscillateur de Duffing L’oscillateur de Duffing
¨
x+x+x3= 0, est un oscillateur nonlin´eaire conservatif.
En effet, il conserve l’´energie :
E=x˙2 2 +x2
2 +x4 4 .
On applique la m´ethode des d´eveloppements asymptotiques multi-´echelles en temps en cher- chant une solution de la forme
x(t;) =x0(t0, t1) +x1(t0, t1) +O(2) – `A l’ordre z´eroO(0) :
∂t0t0x0+x0= 0,
qui se r´esout en : x0 =A(t1)eit0+ c.c., o`u A(t1) est l’amplitude complexe de l’oscillation,
“constante” sur le temps rapide t0, mais d´epend du temps lentt1. – `A l’ordre 1, O(1) :
∂t0t0x1+x1=− 2∂t0t1x0+x30
=−h
2i∂t1Aeit0+ c.c.
+ Aeit0+ c.c.3i
=−
2i∂t1Aeit0+ c.c.
+ A3e3it0+ 3A2e2it0A∗e−it0+ c.c.
=−
2i∂t1Aeit0+ c.c.
+ A3e3it0+ 3|A|2Aeit0+ c.c.
Elimination des r´´ esonances nonlin´eaires (Duffing)
– Lacondition de solvabilit´ese traduit par l’´elimination des r´esonances conduisant `al’´equation d’amplitude :
2i∂t1A+ 3|A|2A= 0, soit ∂t1A= 3i 2|A|2A.
– On r´esout l’´equation d’amplitudeA=Reiφ en s´eparant moduleetphase: (∂t1R+iR∂t1φ)eiφ =3i
2R3eiφ – En s´eparant partie r´eelle et partie imaginaire, il vient :
∂t1R= 0, ∂t1φ=3 2R2.
Fr´equence d´ependant de l’amplitude
Le syst`eme : ∂t1R = 0, ∂t1φ = 32R2. se r´esout facilement :R = a2 = const., φ =
3
2R2t1+φ0=3a82t1+φ0.
La solution g´en´erale au premier ordre est donc : x0(t0, t1) =acos(t0+3a2
8 t1+φ0), et la solution approch´ee s’´ecrit donc :
x(t;) =acos(t+3a2
8 t+φ0) +O().
On note que la fr´equence croˆıt avec l’amplitude : l’oscillateur de Duffing peut ˆetre vu comme un ressort dont la “raideur”k(x) = 1 +x2augmente avec l’amplitude (contrairement au pendule).