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RÉPONSE À APPEL À PROJET «BOURGEON» 2020 Université Jean Moulin Lyon 3

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Université Jean Moulin Lyon 3

CHAINS

Centering the Humanities Around Investigating the

Normalization of Slavery

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Dossier de candidature

1. TABLEAU « DESCRIPTIF GENERAL DU PROJET »

Titre du projet :

CHAINS : Centering the Humanities Around Investigating the Normalization of Slavery

Nom et coordonnées du Responsable

scientifique du projet

Nom/Prénom : LABAUNE-DEMEULE Florence Laboratoire : IETT

Tel : 06 86 75 55 82

Email : florence.labaune-demeule@univ-lyon3.fr Et

LEE Gregory Laboratoire : IETT Tel : 06 66 60 85 26

Email : gregory.lee@univ-lyon3.fr

Nom et adresse des autres laboratoires

impliqués (le cas échéant)

•School of International Studies, 10th F/L, Administrating Building, Sun Yat-sen University (Zhuhai Campus), Tangjia, 519082, Zhuhai, Guangdong, China

519082

• Centre for Concurrences in Colonial and Postcolonial Studies, Linnaeus University, Sweden; info@lnu.se

• The Centre for Postcolonial Studies

Research in Politics and International Relations, Goldsmiths, University of London, New Cross, London SE14 6NW, UK.

Discipline(s) concernée(s) :

Études transculturelles Études diasporiques Études de genre

Monde anglophone, monde arabe, monde chinois, Allemagne, Corée, Grèce, Japon, monde hispanophone et monde lusophone

Financement(s) complémentaire(s) déjà obtenu(s) (le cas échéant)

Appels à projets ou financements

envisageables ou envisagés à l’issue du

projet

Cible prioritaire : dossier ANR MRSEI

en vue de la constitution d’un dossier Europe HORIZON (FP9)

(REPRESENTATIONS DES MIGRATIONS)

Lien avec un label (labex, Equipex, pôle de

compétitivité …)

Durée du projet (durée max : 12 mois)

12 mois (janvier 2020-décembre 2020)

Dépôt projet Bourgeon session antérieure

Intitulé du projet année

Suites données

non

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2

Suites données

Signature du Responsable scientifique du projet

Signature du directeur de laboratoire

CV

a. Un CV détaillé du Responsable scientifique (5 pages maximum)

b. Un CV court des autres scientifiques participants (1 page maximum par participant)

2. DESCRIPTIF SCIENTIFIQUE DU PROJET Ø RESUME DE LA PROPOSITION DE PROJET

« CHAINS : Centering the Humanities Around Investigating the Normalization of Slavery » Ce projet a pour objectif de mettre en évidence et de confronter les manifestations passées et contemporaines de l’esclavage et du travail forcé selon 2 principaux vecteurs : l’un qui montre en quoi cette thématique est en prise sur l’espace historique et mémoriel, le second qui se focalise sur les questions de genres et de contemporanéité :

Vecteur 1.

• l'esclavage historique : « Mémoire et Héritage »

§ la traite négrière,

§ le commerce triangulaire,

§ la traversée du milieu

§ l’esclavage comme institution Vecteur 2.

• l’esclavage sexuel et économique du monde actuel

§ l’exil imposé,

§ les migrations récentes

§ la situation des réfugiés,

§ le travail forcé

§ les questions de genre

Si l’esclavage existe depuis des temps immémoriaux, et s’il a affecté de multiples sociétés et civilisations, le projet CHAINS vise à étudier des formes d’esclavage moderne et contemporain.

Seront certes inclus des sujets comme la traite négrière, le commerce triangulaire, la traversée du milieu, mais aussi l’esclavage comme institution, sans oublier toutes les sortes de combats et

( en annexe )

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3 de luttes conduites au cours de l’histoire. Toutefois, nous nous focaliserons avant tout sur les conséquences des formes d’esclavage ou de travail forcé passé qui sont perceptibles en Europe

— et dans ses territoires ultramarins — actuellement, ce qui reposera entre autres choses sur les théories postcoloniales, transnationales et décoloniales visant à expliquer la complexité de la colonisation et de la décolonisation.

Nous nous intéresserons à l’exil imposé, aux migrations récentes, à la situation des réfugiés, au travail forcé sous toutes ses formes, ainsi qu’aux questions de genre trop souvent minimisées, en veillant aux inégalités et aux violences qui y sont liées. Il est essentiel que la révision de ce thème se fasse ici au prisme des questions de genre, qui sont l’un des enjeux de notre siècle, des questions de pouvoir liées au genre (formes d’esclavage sexuel, violence faite aux femmes, violence à l’encontre des hommes, souvent largement invisibilisées, prostitution forcée, migrants ou enfants seuls violentés, cas de trafic sexuel dont sont victimes certains membres de la communauté LGBT…). A cela s’ajouteront les formes de propagande et les discours plus insidieux, autre objet d’étude transculturel et transtextuel caractéristique du centre de recherches IETT.

Par conséquent, ce projet abordera deux éléments essentiels de l’esclavage et du travail forcé dans toutes leurs dimensions :

• l'esclavage historique et ses représentations et commémorations, d’une part,

• l’esclavage sexuel et économique d’autre part, véritable fléau contemporain, tous deux étant évidemment en prise sur notre monde actuel, l’ONU/OIT soulignant l’ampleur comme la contemporanéité du phénomène : en 2016, 40,3 millions de personnes étaient victimes de l’esclavage moderne, dont 24,9 millions du travail forcé et 15,4 millions du mariage forcé.

• cela signifie qu’il y a 5,4 victimes d’esclavage moderne sur mille personnes dans le monde.

• 1 victime sur 4 d’esclavage moderne est un enfant.

• sur les 24,9 millions de personnes réduites au travail forcé, 16 millions sont exploitées dans le secteur privé, comme le travail domestique, la construction ou l’agriculture; 4,8 millions sont victimes d’exploitation sexuelle, et 4 millions sont astreintes à des travaux forcés imposés par les autorités publiques.

• les femmes et les filles sont disproportionnellement touchées par le travail forcé; elles représentent 99% des victimes dans l’industrie du sexe, et 58% dans d’autres secteurs.1 En outre, afin de respecter la dimension transculturelle de l’IETT, toutes les aires géographiques et diasporiques pourront être concernées : l’Europe, l’Afrique, les Amériques et les Caraïbes, sans oublier l’Asie et l’Océanie.

Les différents supports associés à la représentation de ces manifestations de l’esclavage et du travail forcé seront analysés, qu’il s’agisse de l’écriture (récits d’esclaves, ou néo-récits d’esclaves), des représentations picturales et des arts cinématographiques, des modes d’expression artistique comme le théâtre, la musique, les chants, la danse, tant anciens que contemporains, qui auront ici toute leur place.

1Source : organisation internationale du travail, les estimations mondiales de l’esclavage moderne: travail forcé et mariage forcé, septembre 2017 . https://www.un.org/fr/events/slaveryabolitionday/

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ÉTAT DE LART ET EXPOSE DES PROBLEMATIQUES

Ce projet s’inscrit dans la lignée des Contemporary Slavery Studies, champ croissant dans les pays anglophones mais encore peu développé en France. Néanmoins, dans le domaine francophone, de nombreux travaux d’historiens, de philosophes, de sociologues se sont intéressés à ce sujet, qui fut même récemment une des questions de civilisation du programme de l’Agrégation externe d’anglais.

De même, avec le néo-récit d’esclave Crossing the River de Caryl Phillips, au programme des sessions 2017 et 2018 du même concours, plusieurs ouvrages académiques ont vu le jour, traitant aussi bien du contexte que des caractéristiques stylistiques de tels récits.

Cependant, si l’esclavage et le travail forcé sont des sujets fréquemment travaillés par la critique universitaire notamment, le prisme par lequel l’IETT souhaite traiter ces questions se démarque des études préalables au sens où nous envisageons de nous focaliser sur les conséquences contemporaines de telles situations, observables dans les sociétés qui nous entourent. Il s’agit d’un point essentiel, à la jonction des études postcoloniales, diasporiques et transculturelles dont se revendique notre centre de recherche et qui en constituent l’ADN. Au-delà de cet intérêt propre, l’esclavage et les commémorations de ce dernier occupent une place privilégiée en France de nos jours, notamment depuis la création du CNMHE (Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage) en 2005, ou encore avec la création de musées comme l’International Slavery Museum de Liverpool, créé en 2007 au Royaume-Uni.

Le projet CHAINS vise à étudier les répercussions que l’esclavage et le travail forcé ont sur le monde contemporain qui nous entoure, pour en étudier les multiples ramifications : quelles en sont les pratiques actuelles ; comment ces questions sont-elles liées aux questions de genre ; en quoi les migrations actuelles peuvent-elles favoriser des pratiques esclavagistes ou des contraintes de domination économique ou sexuelle ; quelles relations sont engendrées par des pratiques telles que mariage forcé, déplacements massifs de populations, trafics divers ; en quoi les réfugiés et exilés en sont-ils les victimes premières ; en quoi les pratiques esclavagistes passées ou actuelles ont-elles des répercussions sur la constitution même de certaines sociétés (métissage, problèmes identitaires, etc.) ? Ces questions ne sont pas exclusivement tournées vers le passé –même si ce point ne saurait être minimisé dans nos travaux– mais elles sont bien en prise sur l’actualité et tournées vers l’avenir, comme le montre par exemple le rapport publié par l’O.I.T. en 2017, « Emploi et questions sociales dans le monde », consacré en partie à l’emploi vulnérable et aux disparités et à l’inégalité de traitement entre les sexes (surreprésentation des femmes dans les emplois vulnérables dans certaines zones géographiques…).

Ce projet s’inscrit également dans les axes du contrat actuel et du futur contrat de recherche de l’IETT, à savoir respectivement, les axes suivants « Bien-être, écologies et société technicienne »,

« Genre, identités, intersections », « Textes, Arts, Contextes » et « Migrations, diasporas, citoyennetés et sécurité » (contrat en cours) ; « Normes, Savoirs et (dés)ordre », « Genre, Sexualités », « Ecologie, économie, technologie », « Migration, frontières, (dé)colonialité » (futur contrat). De plus, l’IETT travaille activement depuis trois ans sur les questions de décolonisation, d’études postcoloniales, de migrations ainsi que sur la question des genres et sexualités. Plusieurs workshops (notamment « Genre et sexualités » et « Insularité/(Dé)colonialité ») ont déjà été consacrés à ces problématiques et aux questions afférentes comme l’identité, la censure, etc. Ce projet s’inscrit ainsi également dans la continuité logique du colloque consacré à la fabrique des imaginaires, organisé en novembre 2018, en présence des personnalités invitées (MM. E. Plenel, journaliste, et J.F. Manicom, conservateur de l’International Slavery Museum de Liverpool).

L’IETT peut également se prévaloir de disposer dans ses rangs de chercheurs chevronnés sur ces multiples questions. Les forces vives sont nombreuses, ce dont témoignent les travaux respectifs des membres du centre, et la variété de aires culturelles abordées dans ces travaux laisse augurer d’une ample analyse du problème : les pays et les époques traités proposeront une large vision des problématiques suggérées. Les mondes anglophone, hispanophone, lusophone, arabophone, mais

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5 aussi des pays comme l’Allemagne, la Chine, la Corée, le Japon y trouveront toute leur place. De même, les chercheurs attachés à traiter des questions de genre en seront évidemment partie- prenante. Ce projet a donc pour ambition d’être particulièrement fédérateur en interne, offrant à ses membres un nouvel espace de recherche commun. Par ailleurs, les contacts déjà établis par le passé (que ce soit dans le monde universitaire ou la société civile) ainsi que les nouveaux contacts envisagés permettront une ouverture plus marquée dans l’espace national et international. Ainsi, des collaborations pourront être prolongées ou initiées avec des centres de recherche comme le CELEC (Saint-Etienne) ou l’Institut International pour la Francophonie (2IF), l’Université des Antilles, ou les universités étrangères déjà partenaires de l’IETT comme Goldsmiths College (Londres, UK –Pr. F.

Carballo et Pr. Sanjay Seth), Linnaeus University (Suède –Pr J. Hoglund), les partenaires de l’Université Sun-Yat-sen de Canton, mais aussi le GIS Genre, le GIS Asie, l’International Slavery Museum en la personne de M. J.F. Manicom. Nous espérons que s’ajouteront à cela de nouveaux partenaires qui seront sollicités, parmi lesquels l’Université de Tours (Mme Maboula Soumahoro), l’Université de Turin (M. Dandrea), l’Université de Liège (Mme Ledent, M. Delrez), mais aussi des institutions de la société civile, comme le CNMHE ou la compagnie théâtrale Moongate Theatre Production (Londres).

OBJECTIFS ET CARACTERE AMBITIEUX ET NOVATEUR DU PROJET

Le problème de l’esclavage, du travail forcé et leur relation aux préoccupations de genre sont des questions dont les origines historiques perdurent et sont une actualité brûlante que les récents phénomènes migratoires ne cessent de mettre en exergue. Si l’esclavage historique a déjà été étudié, les conséquences contemporaines de ce dernier ne le sont que peu, ce qui en constitue toute l’originalité. Sans oublier le devoir de mémoire (par lequel notre souhait de partenariat avec le CNMHE rendra tangibles les représentations et commémorations), l’esclavage économique ou sexuel actuel sera aussi au cœur de nos préoccupations. Les multiples supports (archives, récits d’esclaves et néo-récits d’esclaves, documents iconographiques sous la forme de peintures, gravures, photographies, dessins, illustrations, documents sonores, films, etc.) constitueront un point de départ précieux.

Les objectifs de ce projet sont donc multiples : présenter un projet en prise sur l’actualité, qui permette aussi de soulever l’enthousiasme des acteurs du projet, tant au sein de l’IETT, en se voulant un projet fédérateur où les membres du centre pourront jouer un rôle actif, auprès de partenaires actuels déjà convaincus et de nouveaux partenaires que nous contacterons. Le but sera donc de renouveler les liens existants avec Goldsmiths College, Linnaeus University et l’Université Sun-Yat- sen, entre autres, mais aussi d’ouvrir nos thématiques de recherche et questionnements à de nouvelles aires et partenaires. Outre cet intérêt universitaire, nous ambitionnons d’ouvrir ces réflexions sur la société civile pour illustrer leur impact contemporain, par exemple en invitant un auteur comme M. Patrick Chamoiseau, une personnalité politique comme Mme C. Taubira, ou M.

Alpha Kaba, qui fut récemment esclave de milices.

A l’instar de ce que l’IETT a déjà créé à travers le réseau E-NEW (e-new.eu), qui comprend un partenariat avec l’Université de Naples, l’Université d’Innsbruck, l’université de Linnaeus et Goldsmiths College, l’IETT souhaite créer un réseau dont l’acronyme évoquera spontanément ses préoccupations thématiques : le réseau CHAINS : Centering the Humanities Around Investigating the Normalization of Slavery.

Mais outre ces objectifs premiers, l’IETT entend pouvoir donner plus d’ampleur à ces recherches en proposant le montage d’un projet ANR-MRSEI dans le but de se donner le temps d’une réflexion approfondie avec ses partenaires. En effet, cela permettra ensuite de se positionner pour constituer

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6 un dossier ERC dans le cadre d’appels à projets blancs. Cette démarche aura pour but d’adopter un angle d’approche double : d’une part, de finaliser le consortium envisagé, et d’autre part de répondre à un Défi H2020 ou de répondre à un appel à projet blanc dans le cadre d’un dossier ERC. Un dossier ANR-MSREI en SHS sera donc privilégié et nous envisageons de nous rapprocher du réseau N4Society qui organise une rencontre à Bratislava les 12 et 13 novembre prochains. En effet, le dossier qui semblait pouvoir correspondre actuellement à notre projet est le dossier Migration –9–

2020 (H2020-CS6-MIGRATION-2018-2019-2020) intitulé « Europe in a Changing World – Inclusive, Innovative and Reflective Societies ». L’axe MIGRATION-09-2020: "Narratives on migration and its impact: past and present" semble particulièrement approprié, mais les délais impartis pour le dépôt du dossier sont trop courts (mars 2020). Cependant, des appels semblables apparaitront très probablement dans le cadre du FP9 Horizon Europe.

Le livrable principal du dossier sera la constitution d'un dossier ANR-MRSEI pour monter un réseau européen et rédiger une réponse à un appel Horizon Europe. Dans cette optique, le projet bourgeon proposera la tenue de 2 workshops à l’IETT pour réunir les partenaires et constituer un pool thématique autour duquel pourra se construire le projet européen. Concrètement, ces workshops pourront être filmés et diffusés sur internet comme ce fut le cas de 2 interventions lors du dernier colloque de l’IETT sur la censure. Une base de données sur les problèmes relatifs aux conséquences de l’esclavage et du travail forcé genré pourra aussi être constituée. Une rencontre future est déjà en discussion pour se tenir à l’International Slavery Museum de Liverpool.

Un livrable sous la forme d’un « work-in-progress » sera déposé sur HAL Lyon3.

Ce projet vise également la réalisation d’un spectacle avec les étudiants sous l’égide de l’International Slavery Museum, M. Manicom, son conservateur, ayant déjà assisté à l’une de nos manifestations et ayant montré un intérêt certain pour cela. De même, on imagine la réalisation d’un livret d’information illustré par un dessinateur pour mettre en garde un public adolescent devant des pratiques souvent méconnues. Ces deux initiatives permettront à terme d’établir une passerelle entre le monde universitaire et le grand public. Particulièrement novatrice, l’approche transculturelle et transtextuelle caractéristique de l’IETT saura se démarquer d’approches scientifiques plus conventionnelles.

POSITIONNEMENT DU PROJET

Le projet s’inscrit dans les axes de l’Université de Lyon, notamment « Patrimoine, Mémoire, Evolution», qui reprend la double visée de ce projet : une visée rétrospective, qui permet d’aborder l’historique des problématiques d’esclavage et de travail forcé et une visée prospective, qui permet de constater les conséquences de ces faits sur le présent et d’envisager leur développement à l’avenir. Il se distingue donc par son originalité, la plupart des travaux étant conduits exclusivement sur l’aspect historique de l’esclavage.

En ce qui concerne les enjeux sociaux, ce projet permettra de mettre en lumière des pratiques répréhensibles au vu du Code du Travail (Lyon dispose d’un Institut du Travail à Lyon 2), de rappeler les valeurs universelles de la France (Liberté, Egalité, Fraternité), particulièrement essentielles dans ce contexte, et de rappeler que la République est à la fois un lieu d’accueil et de respect qui doit pouvoir se positionner face aux importants flux migratoires contemporains. De plus, les préoccupations actuelles concernant les questions de genre sont, depuis de nombreuses années, au cœur des recherches de l’IETT (Lyon3 étant membre du GIS Institut du genre et des sexualités), et l’actualité en démontre l’intérêt.

A notre connaissance, il n’existe pas d’autre centre de recherche sur Lyon qui aborde la question de l’esclavage et du travail forcé de manière transculturelle. Ce projet s’intéresse aussi aux questions relatives aux réfugiés et demandeurs d’asile et ce sujet contemporain par excellence démontre que

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7 de telles problématiques ne sauraient être réduites à des dualités restrictives comme le « noble sauvage » qui s’opposerait au « méchant colon ». Il faut prendre de la hauteur et rester en prise sur notre monde actuel tout à la fois.

3. PROGRAMME SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE, ORGANISATION DU PROJET

DESCRIPTIF DE LA METHODOLOGIE

La méthodologie envisagée reposera sur l’approche critique des études de genre, ainsi que sur la théorie postcoloniale, qui mettront en exergue la démarche transculturelle propre à l’IETT.

Trois workshops seront organisés dans un premier temps, 2 à l’IETT et un à Liverpool (par M. J.F Manicom). Il s’agira de proposer une mise en commun de nos idées et perspectives (brainstorming) mais aussi de nos compétences scientifiques, tant dans le domaine des études aréales que dans nos domaines transdisciplinaires et transculturels.

STRUCTURATION DU PROJET :DESCRIPTIF DU PROGRAMME DE TRAVAIL

Comme mentionné plus haut, les travaux envisagés s’organiseront autour de 3 workshops (2 à l’IETT et un à Liverpool) dont les thématiques précises s’organiseront autour des axes de recherche actuels de l’IETT (Vecteur transversal - Bien-être, écologies et société technicienne ; axe 1 : Genre, identités, intersections ; axe 2 : Textes, arts, contextes ; axe 3 : Migrations , diasporas, citoyennetés et sécurité), ainsi que des axes du contrat à venir (Vecteur transversal: Normes, connaissance/savoirs et (dés)ordres ; Vecteur 1 : Genres, Sexualités ; Vecteur 2 : Ecologie, Economie, Technologie ; Vecteur 3 : Migration, Frontières, (Dé)colonialité). Ces axes seront sélectionnés pour proposer des workshops thématiques progressifs. Ces ateliers pourront prendre le titre de « Rencontres » ou « Assises » et permettront d’établir une série de thématiques autour desquelles se constituera le dossier de projet de financement européen.

CALENDRIER

Le premier de ces ateliers sera organisé au printemps 2020, après la visite d’évaluation de l’HCERES, prévue entre le 17 février et le 10 avril 2020. Le second sera organisé à Liverpool en juin 2020, afin de permettre à chacun de poursuivre les réflexions initiales. Enfin, le troisième workshop sera organisé à l’IETT en octobre 2020 et aura pour objectif de rédiger le projet européen commun à tous les partenaires.

DESCRIPTIF DU PARTENARIAT EVENTUEL ET DE LAPPORT DES PARTENAIRES (PROVENANT DU MONDE ACADEMIQUE ET/OU SOCIO-ECONOMIQUE)

.

Le réseau de recherche CHAINS permettra de faire se rencontrer des universitaires qui ont déjà travaillé ensemble et ont démontré leurs compétences respectives. Ces chercheurs ont en effet des spécificités qui sont le gage d’une réelle complémentarité. Ainsi, M. Carballo (Goldsmiths) est spécialiste de relations internationales sud-américaines et de théorie postcoloniale et décoloniale ; la recherche de M. Seth (Goldsmiths) se focalise sur l’histoire indienne contemporaine, les théories sociales et politiques ainsi que les théories postcoloniales. Le Professeur Höglund, quant à lui, se

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8 concentre sur les relations entre culture populaire et impérialisme en ce qu’elles impactent des ères et des médias différents ; ses recherches s’inscrivent aussi dans le domaine des études postcoloniales et de l’anthropocène. Théories postcoloniales, décoloniales, relations internationales et sciences politiques permettent d’allier la double visée rétrospective et prospective des vecteurs du projet.

A cela s’ajoutera un groupe d’universitaires chevronnés, par exemple le Pr Pietro Dandrea qui a publié un ouvrage intitulé New Slaveries in Contemporary British Literatures and Visual Arts, ou les Pr B. Ledent et Marc Delrez spécialisés dans les domaines postcoloniaux.

En outre, M. Jean-François Manicom, conservateur de l’International Slavery Museum à Liverpool, avec qui nous avons déjà tissé des liens, sera une personnalité précieuse par sa connaissance pointue des techniques et savoir-faire en lien avec la représentation et la mémorialisation de l’esclavage proposée sur la scène muséale, ce que pourra encore renforcer notre souhait de collaboration avec des institutions comme le CNMHE. Ces compétences viendront renforcer celles de l’IETT dans le domaine des études de genre et des études postcoloniales, encore trop peu représentées sur la scène de la recherche française.

Les personnes impliquées dans le projet :

Partenaire Nom Prénom Emploi actuel

Rôle & Responsabilité dans le projet

Laboratoire IETT

Labaune- Demeule Lee

Florence Gregory

Professeur Professeur

Co-Coordinateur Co-Coordinateur

Manicom Jean-François

Acting Curator (Conservateur du musée)

International Slavery Museum (Liverpool, UK)

Co-organisateur d’un workshop

Centre for Concurrences in Colonial and Postcolonial Studies

Höglund Johan

Professeur Linneaus University Sweden

Partenaire

The Centre for Postcolonial Studies Research in Politics and International Relations

Carballo Seth

Francisco Sanjay

Professeur Professeur

Goldsmith College London, UK

Partenaire Partenaire

Sun Yat-sen University

Canton, Chine Yu Huang Associate

Professor, SYSU Partenaire

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